MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES AMBASSADE DE FRANCE AU SENEGAL FICHE SENEGAL

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1 MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES AMBASSADE DE FRANCE AU SENEGAL FICHE SENEGAL I- Organisation de l enseignement supérieur La politique d éducation et de formation pour la période s inscrit dans le cadre de la loi d'orientation du 16 février 1991 ainsi qu à travers son nouveau programme décennal portant sur l amélioration de la qualité, de l équité et de la transparence du secteur éducatif (PAQUET ). Tout en tirant les leçons du processus de développement emprunté jusque là, elle prend en compte les mutations intervenues dans l'environnement interne et externe du système éducatif, et s'ouvre aux différents défis, pour tendre vers l objectif de faire du Sénégal, un pays émergeant aux plans industriel, technologique et démocratique. L enseignement supérieur sénégalais a accueilli, durant l année universitaire , étudiants dans son réseau d universités et d établissements d enseignement supérieur. Les effets positifs de l augmentation des taux bruts de scolarisation ont fortement accru la demande d accès à l enseignement supérieur, ainsi qu une augmentation régulière de la proportion des filles dans le secondaire (41,6 % en 2009). Avec un taux de réussite au baccalauréat en de 38,2 %, le flux annuel de bacheliers va sans cesse croissant, passant d environ en 2000 à près de candidats admis pour la session % des titulaires du baccalauréat s inscrivent dans l enseignement supérieur sénégalais entrainant ainsi des problèmes de sureffectifs. Les projections réalisées en la matière anticipent une population supérieure à étudiants en Le Sénégal s est donc engagé dans une procédure de réformes au cœur de laquelle se trouve la question de la gouvernance, du renforcement des capacités de son corps professoral (formation à et par la recherche scientifique) ainsi qu une meilleure adaptation de ses formations au marché de l emploi. Cette réforme est accompagnée par notre coopération qui poursuit sa politique de partenariat et de soutien, mais aussi par l Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), la coopération canadienne (Centre de recherches pour le développement international - CRDI), la Banque Africaine de Développement (BAD) et plus récemment par la Banque Mondiale. L enseignement supérieur représente 23.7 % budget 2012 dédié à l éducation. Son enveloppe budgétaire s élève à 101,3 milliards de francs CFA (154 M ). De cette allocation, 89,6 % sont consacrés aux dépenses de personnels, de fonctionnement et de transferts courants et 8,1 % à l investissement. Le Sénégal comptait boursiers en avec une enveloppe budgétaire qui s élevait à 21,5 milliards de francs CFA. 1. Les établissements d enseignement supérieur public Le Sénégal, qui comptait jusqu alors deux universités publiques : l Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et l Université Gaston Berger de Saint Louis (UGB), s est vu enrichie de l ouverture de trois nouveaux établissements : l Université de Ziguinchor en Casamance (UDZ), l Université de Thiès (UT), et de l Université Alioune Diop (UAD) à Bambey depuis le début de l année En janvier 2013, le décret de création de l université de Kaolack a été adopté en conseil des ministres. Enfin, une seconde université implantée dans la banlieue de Dakar devrait ouvrir prochainement (Cf..paragraphe IV point b). Parallèlement, un Institut supérieur d enseignement professionnel (ISEP) à vocation de formations professionnelles courtes a accueilli ses premiers étudiants à la rentrée Plusieurs écoles nationales d enseignement supérieur complètent par ailleurs l offre de formation du service public dans divers domaines professionnels. a. L Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ; L Université de Dakar (UCAD), ouverte en 1957, a accueillie en , étudiants de 44 1

2 nationalités différentes. Elle s appuie sur un corps de enseignants (permanents et vacataires) et sur personnels techniques et administratifs. L établissement a un ratio d encadrement de un enseignant pour 53 étudiants, bien en deçà de la norme internationale fixée à 1/25. Le taux de réussite des étudiants varie de 28 % pour les premiers cycles à 66 % pour les seconds cycles. Dans le contrat de performance signé avec le ministère de tutelle, l UCAD s est fixée cinq objectifs : i) amélioration de l efficacité interne, ii) utilisation des technologies de l information dans les stratégies pédagogiques ; iii) renforcement des liens avec le monde du travail ; iv) amélioration de la qualité de l enseignement ; iv) l amélioration de la gouvernance. L UCAD compte six facultés, cinq écoles et dix instituts d université. b. L Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) ; L Université de Saint-Louis (UGB) a été ouverte en Formant étudiants en 2012, l UGB comprend 8 UFR et 5 instituts. Cette université qui se caractérise par l orientation de sa recherche et de sa formation en prise directe avec le milieu professionnel, s est engagée dans une logique pluridisciplinaire au service des étudiants, de la société sénégalaise et africaine. La spécificité de cette université réside dans son choix de n accueillir strictement que le nombre d étudiants correspondant à la subvention de fonctionnement versée par le Ministère de l Enseignement supérieur. Au-delà de ce nombre, elle ouvre quelques centaines de places payantes. Elle préserve ainsi un taux de réussite qui avoisine chaque année 75%. Elle s appuie sur un corps professoral de 205 enseignants (taux d encadrement de 1/30) et de 436 personnels techniques et administratifs. Deux pôles professionnels viennent d être créés : - un domaine d initiative et d intégration économique (D2IE) de 20 ha mis à disposition des entreprises, dans le but de faciliter l insertion professionnelle et l acquisition d expériences pour les étudiants ; - une ferme agricole de 30 ha, pour développer les formations professionnelles dans les domaines de l élevage et des agro-ressources. En fin d année 2012, la première promotion de l Institut Polytechnique de St Louis (IPSL) a été recrutée. Cette école d ingénieurs propose des formations d ingénieurs de conception (Bac+5) sur le modèle des écoles d ingénieurs à classes préparatoires intégrées. Dans une deuxième phase, l IPSL devrait former des techniciens supérieurs de niveau Bac+3. c. L Université de Thiès (UT) ; L Université de Thiès est née de la fédération de structures existantes et nouvellement créées. L Ecole Nationale Supérieure d Agriculture (ENSA), l Ecole Nationale des Cadres Ruraux (ENCR), l Institut des Sciences de la Terre (IST) et l Ecole Supérieure Polytechnique (ESP de Thiès). L ensemble de ces structures regroupait étudiants en L université est dotée de quatre UFR : Sciences économiques et sociales, Sciences de l ingénieur, Sciences de la santé, Sciences et technologie, l Ecole nationale supérieure d Agriculture (ENSA), l Institut de formation agricole et rurale (ISFAR) et l Institut supérieur de technologie (IUT). Initialement rattaché à l université, l Ecole polytechnique a repris un statut d établissement indépendant, en 2009, suite à des dissensions qui ont affecté la direction de l université. Tout en valorisant les atouts économiques et culturels de son site d implantation, elle remplit les missions classiques de formation et de recherche en mettant l accent sur les volets technologique, professionnel et sur l insertion. d. L Université de Ziguinchor (UZIG) ; Les contextes économique, académique, social et culturel de la région de la Casamance et son taux brut de scolarisation (le plus élevé du Sénégal), justifiaient depuis longtemps la création de structures universitaires à Ziguinchor pour ajuster et mettre en harmonie les cartes scolaire et universitaire. L Université de Ziguinchor a ainsi été créée en janvier En 2012, étudiants étaient inscrits au sein de quatre UFR : Sciences et technologies, Sciences économiques et sociales, Lettres, Arts et sciences humaines, Sciences de la santé e. L Université Alioune Diop (Uad) ; L Université Alioune Diop, créée en janvier 2007, a accueilli étudiants en Ces étudiants sont inscrits en licence professionnelle selon le schéma LMD, dans 4 filières. Les activités de cette université sont déconcentrées sur quatre sites : Bambey, Diourbel Commune, Lambaye et Ngoundiane. Elle participe ainsi à la politique d élargissement de l accès à l enseignement supérieur. 2

3 f. Institut supérieur d enseignement professionnel (ISEP) ; Pour répondre à la demande croissante d accès au cycle tertiaire et professionnaliser les formations supérieures, l Etat du Sénégal a programmé l ouverture de l ISEP. Etablissement pilote, l ISEP de Thiès a ouvert ses portes en Il accueille une centaine d étudiants dans cinq filières : métiers du rail, création multimédia, tourisme et loisirs, administration système et réseau et exploitation agricole. L objectif affiché est de proposer des formations professionnelles courtes débouchant directement sur l emploi. Ils se distinguent des établissements universitaires classiques en proposant un modèle proche des BTS. g. Ecoles régionales - Ecole inter-états des sciences et médecine vétérinaires (EISMV) ; Ecole inter état régionale, l EISMV a une double vocation d enseignement et de recherche. Elle a formé 986 Docteurs vétérinaires depuis sa création en 1974 mais elle a également pour missions de contribuer, à travers ses activités de recherche développement et ses expertises, à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et au développement économique. - Institut africain des sciences mathématiques (AIMS-Sénégal), Installé à M Bour (80 kms au sud de Dakar) l AIMS accueille plus d une trentaine d étudiants qui viennent 14 pays africains. Ils sont recrutés sur la base d'une sélection des meilleurs étudiants en mathématiques du continent africain. Ils bénéficient d'une prise en charge complète (bourse d'études). L'établissement est le fruit d'une collaboration d'hommes de sciences et du réseau Aims-Next Einstein (Aims-Nei). Il est le deuxième du genre en Afrique après celui installé à Cape Town en Afrique du Sud en h. Projet Université Virtuelle Sénégalaise (UVS) Afin de faire face à l augmentation des flux dans les universités publiques sénégalaises, il est envisagé, par la création prochaine d une université virtuelle, de développer un enseignement à distance en ligne et de formation ouverte et à distance. Cette université virtuelle aura des implantations régionales qui délivreront des formations spécifiques définies comme prioritaires. 2. Les établissements d enseignement supérieur privé Le nombre d établissements privés d enseignement supérieur s est fortement développé, passant de 31 écoles et instituts privés en 2000 à 148 en Ces établissements sont agréés par le Ministère de l Enseignement supérieur. Accueillant près de étudiants en 2007, ses effectifs sont désormais de , soit 25 % du total d étudiants au Sénégal. Soulignons l existence à Dakar d établissements qui sont des antennes d écoles françaises, dont Bordeaux Ecole de Management (BEM) et ETICCA (École des Techniques Internationales du Commerce, de la Communication et des Affaires). 90 % des filières de formation relèvent du secteur tertiaire (informatique et gestion, secrétariat de direction, comptabilité-gestion, gestion des entreprises). II- Organisation des études et enseignements dispensés L admission dans une des universités est acquise par l obtention du baccalauréat. L orientation dans une filière dépend pour l essentiel des résultats au baccalauréat, du dossier scolaire de l étudiant ou des résultats au concours spécialement organisé par certains établissements (médecine, Ecole Supérieure Polytechnique par exemple). Des commissions d admission académiques classent les nouveaux bacheliers selon leur mérite dans l ordre préférentiel des vœux qu ils ont émis. 1- Organisation des enseignements L année universitaire est divisée en deux semestres, du 3 octobre au 15 février et du 16 février au 30 juillet. Ces dates sont très théoriques, car des perturbations peuvent décaler ce calendrier qui est fixé suivant le décret n du 13 octobre 1984 por tant validation de l année universitaire. 3

4 2. Ecoles doctorales Sept écoles doctorales ont été créées à l UCAD, en 2008 : - EDEQUE : Ecole Doctorale Eau, Qualité et Usages de l Eau, - SEV : Ecole Doctorale Sciences de la Vie, de la Santé et de l Environnement, - PCSTUI : Ecole Doctorale Physique, Chimie, Sciences de la terre, de l Univers et de l Ingénieur, - ETHOS : Ecole Doctorale Etudes sur l Homme et la Société, - MATHINFO : Ecole Doctorale Mathématiques et Informatique, - ARCIV : Ecole Doctorale Arts, Culture et Civilisations, - JPEG : Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion. La coopération française, dans le cadre du Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP) U3E (Appui aux universités par extension de la carte universitaire, constitution d'écoles doctorales et ouverture à l'entreprenariat), clôturé en décembre 2012, a soutenu la structuration de deux écoles doctorales, EDEQUE et SEV. Dans ce cadre, 46 bourses de recherche ont été attribuées à des étudiants dont les travaux s inscrivaient des champs scientifiques prioritaires pour le développement du Sénégal. Par ailleurs, l IRD (Institut de recherche pour le développement) soutient également les écoles doctorales MATHINFO et ETHOS. L UGB abrite deux écoles doctorales : - En SHS : Ecole Doctorale Sciences Humaines et Sociales, - En ST : Ecole Doctorale Sciences et Technologie, et à l Université de Thiès, l école doctorale Développement Durable et Société. III- Principaux atouts du système d'enseignement supérieur Depuis quelques années, le Sénégal a repris sa place de «leader» en matière d enseignement supérieur en Afrique de l Ouest, en raison, de la politique volontariste engagée par le pays dans ce domaine. Il s est fixé comme objectif de relever le défi de l accès, de la qualité et de la pertinence de l enseignement supérieur. Pour cela il s appuie sur ses moyens propres (20 % des dépenses de l Etat sont consacrées à l éducation dont un peu moins de 25% à l enseignement supérieur) et sur le soutien de ses partenaires internationaux. 26 % des personnels travaillant dans la recherche et le développement sont titulaires d un doctorat. Cet indicateur relatif aux ressources humaines classe le Sénégal en deuxième position, derrière l Afrique du Sud. L UCAD connait une massification intense de ses effectifs dans le premier cycle qui perturbe son fonctionnement et dessert la qualité générale des formations de la plupart des facultés. Cette situation n a pas évolué malgré l extension récente de l offre de formation dans les régions de Thiès, de Bambey et de Ziguinchor. Les filières sélectives comme celles proposées à la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odonto Stomatologie ainsi qu à l Ecole Supérieure Polytechnique et l EISMV demeurent les principaux atouts de l UCAD. Cette université, en partenariat avec tous les opérateurs de recherche du Sénégal et avec le soutien technique et financier de la coopération française, a créé un incubateur (INNODEV) dont la principale mission est de faire mûrir les projets de création d entreprises innovantes et de leur offrir les meilleures chances de succès. Le projet FSP «U3E», en créant cinq licences professionnelles sur le site de l UCAD et six autres dans les universités de province (à l exception de l UGB) a ouvert la voie à la professionnalisation dans le cadre de la réforme LMD. Entre 2008/2009 et 2012/2013 ce sont 729 étudiants qui se sont inscrits dans ces formations. Les curricula mis en place pourront être déclinés dans d autres domaines, en concertation étroite avec le milieu professionnel pour participer au développement du Sénégal. La mise en place des écoles doctorales, fortement aidée par la coopération française a déjà permis une meilleure lisibilité du potentiel de recherche. L UGB de Saint-Louis en privilégiant, dès l origine, la professionnalisation de son offre de formation et les relations avec le secteur économique, représente indéniablement un des atouts du système d enseignement supérieur au Sénégal. 4

5 IV- Coopérations existantes avec les établissements d enseignement supérieur a) français Le document cadre de partenariat (DCP), signé en mai 2006, prévoyait l accompagnement, par la coopération française, des réformes engagées par les autorités sénégalaises pour : - faire face à la massification de l enseignement supérieur, - réformer les cursus en incluant la mise en place de formations correspondant aux besoins du marché, - structurer la recherche. Le nouveau DCP ( ) se caractérisera pour l enseignement supérieur par le maintien du programme d attribution de bourses d études orienté en priorité vers les formations doctorales et Post doctorales. Notre stratégie d influence se positionnera également dans le renforcement des capacités, dans le renouvellement du corps des enseignants chercheurs et des échanges entre universités, en s appuyant sur les écoles doctorales crées lors du précédent DCP. Le poste diplomatique inscrit son action dans une dynamique de partenariats et de soutiens diversifiés en direction de l enseignement supérieur, comportant les volets suivants : le projet FSP U3E d «appui aux universités, par extension de la carte universitaire, constitution d écoles doctorales et ouverture à l entreprenariat» (achevé en décembre 2012) comportait 3 volets : Professionnalisation des formations, Développement et structuration de la recherche, Innovation et Entreprenariat. Sur le volet professionnalisation, il a appuyé la création de 11 licences professionnelles dans les secteurs des énergies renouvelables, de l agro ressource, de la création multimédia, du tourisme et du génie minier. Le volet «Recherche» s est intéressé à la création des écoles doctorales qui se sont mises en place dans les universités (UCAD) dans le cadre de la réforme LMD. Comme indiqué supra, le projet a appuyé la structuration de deux de ces écoles doctorales : Eau, Qualité et Usages de l Eau (EDEQUE) et Sciences de la Vie, de la Santé et de l Environnement (SEV). Pour le volet «Entreprenariat», le projet U3E en association avec l IRD a soutenu la création d Innodev, un incubateur généraliste dont la mission est de valoriser les résultats de la recherche publique en favorisant la création d entreprises innovantes. Sur ces trois volets, U3E a permis d enclencher une dynamique très positive dans les universités du Sénégal. un programme de bourses de formation à la recherche, pour renforcer le corps des enseignants chercheurs et accompagner l extension de la carte universitaire. l encouragement des recherches Nord-Sud ou Sud-Sud, en lien avec l IRD, dans des domaines de recherche ciblés en fonction de leur intérêt pour le développement. Pour les années , le projet PARRAF, commun à plusieurs pays, permettra l appui à des réseaux selon trois thématiques : agriculture, santé et développement urbain ; le financement de missions d universitaires français (enseignement, recherche, encadrement) ; Pour l'ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV), la contribution française a permis de consolider le réseau d établissements d enseignement supérieur de formation vétérinaires africains, par l harmonisation des cursus et par le développement de synergies et de complémentarités pédagogiques entre les établissements, dans le respect des règles édictées par le CAMES ; l identification de thèmes de recherche pouvant faire l objet de travail en réseau ; et la création d un site Internet du réseau, proposant des liens sur la documentation disponible dans chaque établissement (thèses, travaux de recherche) ; Concernant AIMS-NEI, l'etat du Sénégal a apporté une contribution de euros. AIMS-NEI est financé par des fonds publics et privés, dont 20 millions de dollars provenant du gouvernement canadien à travers le Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Le gouvernement français, est aussi un important partenaire d AIMS-Sénégal. L Espace CampusFrance Sénégal est un pôle du Service de Coopération et d Action Culturelle, installé au sein des services de l Institut Français du Sénégal de Dakar. Il a pour mission d informer les étudiants sénégalais ou de pays tiers résidant au Sénégal, désireux de poursuivre leurs études supérieures en France. L Espace CampusFrance Sénégal est dédié à la promotion et à l information de l enseignement 5

6 supérieur français. Via son site internet qui constitue une plate-forme de services en ligne pour la recherche de formation avec l aide d un puissant moteur de recherche répertoriant formations supérieures en France. Avec pratiquement étudiants sénégalais inscrits, la France est la première destination pour les étudiants sénégalais souhaitant poursuivre leurs études supérieures à l étranger. A cela s ajoute, que depuis 2008, le nombre des candidats sénégalais à un départ en France a fortement augmenté. Par ailleurs, plus d une cinquantaine d accords inter-universitaires existent avec des établissements français d enseignement supérieur. Ces accords s inscrivent dans de nombreux domaines, tels que les sciences et technologies, les sciences fondamentales et les sciences humaines. IV- Coopérations existantes avec les établissements d enseignement supérieur b) d autres pays, notamment européens Le Gouvernement du Sénégal a entrepris, avec l appui de la Banque Mondiale l élaboration d une stratégie de développement de l enseignement supérieur afin de résoudre les nombreuses difficultés qui freinent l expansion du sous-secteur. Dans ce cadre, le «Projet Gouvernance et Financement de l Enseignement Supérieur pour les Résultats (GFESR)», s attachera au renforcement de la gouvernance de l enseignement supérieur et à l amélioration de l efficacité des institutions. Afin de répondre aux principaux objectifs du GFESR ( ), la Banque mondiale interviendra à hauteur de 100 millions de dollars pour la construction d une nouvelle université sise à Diamniadio. Les universités de Saint-Louis, de Thiès, de Ziguinchor et de Bambey bénéficieront de nouvelles infrastructures et d une réhabilitation de certains de leurs bâtiments. Des amphithéâtres et l Office du baccalauréat seront aussi réhabilités à l UCAD. Les nouvelles technologies sont inscrites dans ce programme, par la mise en place de plate-formes dédiées aux technologies de l information et de la communication au sein des cinq universités. Parallèlement, la Banque mondiale apporte des moyens financiers supplémentaires aux universités à travers la signature de contrats de performance avec le ministère de tutelle. Les cinq universités du Sénégal ont élaboré leur plan de développement stratégique définissant les objectifs à atteindre sur la période et les indicateurs de réussite associés. Pour l ensemble de l Afrique SubSaharienne, la Banque mondiale instruit actuellement un projet de création de centres d excellences pour l enseignement supérieur. Les Etablissements d enseignement supérieur du Sénégal pourraient se positionner dans ce projet sur le secteur du développement agricole et de la sécurité alimentaire. La coopération canadienne (Centre de recherches pour le développement international CRDI) a appuyé la recherche au Sénégal dès Les nombreuses recherches financées sont axées sur la santé dans les régions rurales, la revalorisation des terres stériles, les droits des agricultrices et le rôle du secteur privé comme moteur de la croissance. Les principaux partenaires du CRDI sont l Institut Fondamental de l Afrique Noire (IFAN) et le Centre de Recherche d Economie Appliquée (CREA) de l UCAD. La Communauté française de Belgique apporte un concours à la Faculté des sciences et techniques d enseignement et de formation de l UCAD (FASTEF). L Agence universitaire de la francophonie (AUF) met en place un appui aux écoles doctorales par le biais du programme «Horizons francophones», des bourses d études, de niveau master et doctorat, des formations diplômantes à distance diffusées sur son campus numérique, ainsi que des missions d expertise et d appui, en particulier dans le domaine de la gouvernance universitaire. V- Orientation à donner à la coopération universitaire et de recherche franco-sénégalaise La coopération française restera mobilisée sur les trois grands objectifs qui correspondent aux priorités du Sénégal : - faire face à la massification de l enseignement supérieur, - réformer les cursus en incluant la mise en place de formations correspondant aux besoins du marché, - structurer la recherche en la rapprochant des axes stratégiques de développement. En 2013, la préparation d un futur projet FSP est programmée. Il se focalisera sur l émergence de 6

7 nouveaux pôles universitaires. Le développement des filières professionnalisantes en adéquation avec les secteurs économiques demandeurs, ainsi que la continuité des actions en faveur de l entreprenariat via l essor de notre incubateur INNODEV en liaison avec nos partenaires techniques et financiers demeure une priorité. Sur le plan des dispositifs, elle mettra en place ou renforcera : - une réflexion à 5 ans sur les besoins de recrutement et de formation des enseignants du supérieur, dans la perspective de l extension de la carte universitaire ; - une réflexion stratégique sur les axes prioritaires de la recherche ; - les relations avec le secteur productif, par le développement de l entrepreneuriat et des formations professionnelles ; - la régionalisation des formations professionnelles ; - le partenariat avec les instituts de recherche implantés au Sénégal, l IRD, le CIRAD, le CNRS et l Institut Pasteur ; - le partenariat avec l AUF ; - une mise à disposition de notre expertise qui est sollicitée en matière de professionnalisation dans le cadre de nouveaux projets. VI- Contacts utiles Service de Coopération et d Action Culturelle. Ambassade de France au Sénégal BP 2014 DAKAR Tél : Chef du service : Moncef FOLLAIN moncef.follain@diplomatie.gouv.fr Conseiller Culturel Adjoint : Alain RICHARD alain.richard@diplomatie.gouv.fr Attaché de Coopération Education-Culture : Eric COIGNARD eric.coignard@diplomatie.gouv.fr Coopération universitaire Chef projet coopération universitaire : Gérard KRAUSS Tél : gerard.krauss@gmail.com Conseillère technique : Raphaële GAUTHIER Tel : raphgauthier@yahoo.fr Mise à jour : 27 mars