LICENCE DE MATHÉMATIQUES 3ème année ESPACES VECTORIELS NORMÉS. Mihai Gradinaru

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1 LICENCE DE MATHÉMATIQUES 3ème année ESPACES VECTORIELS NORMÉS Mihai Gradinaru

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3 Table des matières 1 Espaces de Banach et de Hilbert Espaces de Banach Définitions et premières propriétés Exemples fondamentaux Espace quotient d un espace de Banach Espace des opérateurs linéaires bornés Espaces de dimension finie Espaces de Hilbert Espaces pre-hilbertiens Projection orthogonale Ensembles orthonormaux Théorème de représentation de Riesz Exercices Théorèmes de Banach et conséquences Étude de l espace B(E, F ) Théorèmes de Banach Classes remarquables d opérateurs Théorie spectrale : une introduction Étude de l espace E Théorèmes de Hahn-Banach Exemples d espaces en dualité Convergences faibles Exercices

4 4 TABLE DES MATIE RES

5 Chapitre 1 Espaces de Banach et de Hilbert 1.1 Espaces de Banach Définitions et premières propriétés Définition 1.1 Soit E un espace vectoriel sur un corps K (dans la suite K sera R ou C). On appelle norme sur E une application de E dans R, notée telle que a) x 0, x E et x = 0 ssi x = 0 ; b) x + y x + y (inégalité triangulaire), x, y E ; c) αx = α x (homogénéité), α K, x E. Un espace vectoriel normé (e.v.n.) est un couple (E, ). Il s agit d un cas particulier d espace métrique muni de la distance d(x, y) := x y, x, y E. La topologie sur E est la topologie d espace métrique. On dit qu une suite {x n } n 1 converge (fortement) vers x E si x n x 0, lorsque n. E Proposition x y x y, x, y E ; 2. si x n x, alors x n x, lorsque n ; 3. si α n α, x n x, alors α n x n αx, lorsque n ; 4. si x n x, y n y, alors x n + y n x + y, lorsque n. Preuve. On peut écrire x y x y et x y = 1 y x y x, d où la première inégalité. De cette inégalité le deuxième point est immédiat. Pour le dernier point on utilise l inégalité triangulaire : (x+y) (x n +y n ) = (x x n )+(y y n ) x x n + y y n. Enfin, αx α n x n αx α n x + α n x α n x n = α α n x + α n x x n. On déduit le troisième point puisque {α n } est une suite bornée. Remarque : On a obtenu que est lipschitzienne (donc uniformément continue sur E) et que les opérations (x, y) x + y et (α, x) αx sont continues. 1

6 2 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT Définition 1.2 Une suite {x n } n 1 E est dite de Cauchy si lim n,m x n x m = 0. Un e.v.n. est dit espace de Banach s il est complet en tant qu espace métrique, autrement dit, si chaque suite de Cauchy converge (fortement) vers un point x E. Remarque : Si {x n } n 1 E est convergente, alors elle est de Cauchy. De plus, si une suite admet une limite, alors la limite est unique. Proposition 1.2 Soit {x n } n 1 une suite de Cauchy dans e.v.n. E. Alors {x n } est bornée dans E. Preuve. Comme {x n } est de Cauchy, on peut trouver un entier n 1 1 tel que x n x n1 1, pour chaque n n 1. Alors x n x n x n1 + x n1 1 + x n1, pour chaque n n 1. On déduit que x n max{ x 1, x 2,..., x n1 1, 1 + x n1 }. Définition 1.3 Soit {x n } n 1 une suite dans e.v.n. E. On note n 1 x n une série dans E et s n := n x j, n 1, la suite des sommes partielles. La série est dite convergente s il existe s E tel que s n s, lorsque n et dans ce cas on écrit n 1 x n = s. La série est dite absolument convergente si n 1 x n <. Théorème 1.1 (caractérisation des espaces de Banach) Soit E un e.v.n. Les affirmations suivantes sont équivalentes : 1. E est un espace de Banach ; 2. toute série absolument convergente est (fortement) convergente ; 3. pour toute suite {x n } n 1 vérifiant x n c n, avec 0 < c < 1, la série n 1 x n est (fortement) convergente. Preuve. 1) 2) On note {s n } n 1 la suite des sommes partielles d une série absolument convergente n 1 x n. Alors, si m > n, s n s m = m j=n+1 x j m j=n+1 x j. On déduit, d après l absolue convergence, que {s n } est une suite de Cauchy dans l espace de Banach E, donc convergente. La série n 1 x n est donc convergente. 2) 3) C est un cas particulier de 2) car n 1 cn <. 3) 1) Soit {x n } n 1 une suite de Cauchy de E. On peut extraire une sous-suite {n k } telle que x nk+1 x nk 2 k. Cela se fait par réccurence : on fixe n 1 1 entier et on choisit n 2 > n 1 tel que x n2 x n1 < 2 1, etc. On pose y k = x nk+1 x nk, donc x nk+1 = x n1 + k y j. Mais y k ( 1 /2) k, donc k 1 y k converge, donc x nk+1 x, disons, lorsque k. Ensuite on écrit x x n x x nk + x nk x n et en prenant la limite supérieure quand n on conclut. Tout sous-espace M d un e.v.n. (E, ) est un e.v.n. avec la restriction de à M. Proposition 1.3 Soit M un sous-espace d un espace de Banach E. M est un espace de Banach ssi M est un fermé de E.

7 1.1. ESPACES DE BANACH 3 Preuve. Supposons M fermé et soit {x n } n 1 une suite de Cauchy dans M Puisque la norme sur M est la restriction de la norme sur E, la suite est de Cauchy dans E, donc elle convergente vers un x E. Mais la suite étant dans M et convergente vers x et M étant fermé, on déduit que x M, donc M est complet. L autre implication se démontre de la même façon. Théorème 1.2 (résultat admis) (existence du complété) Soit E un e.v.n. qui n est pas complet. Alors E est isomorphe et isométrique avec un sousespace vectoriel dense d un espace de Banach Ẽ. Proposition 1.4 Soient (E 1, 1 ) et (E 2, 2 ) deux espaces de Banach sur le même corps K. Alors E 1 E 2 est un espace de Banach muni de la norme (x 1, x 2 ) = max{ x 1 1, x 2 2 }. (1.1) Preuve. On montre sans difficulté que (1.1) définit une norme sur E 1 E 2 et ensuite que les coordonnées d une suite de Cauchy dans l espace produit sont des suites de Cauchy.. Remarque : D autres normes peuvent être considérées : (x 1, x 2 ) = x x 2 2 ou (x 1, x 2 ) = ( x x 2 2 2) 1/2. Définition 1.4 Soit E un e.v.n. On dit que E est séparable s il existe une suite {x n } n 1 E qui est dense dans E Exemples fondamentaux 1. C([0, 1]; K) l espace vectoriel des fonction continues sur [0, 1] à valeurs dans K = R ou C, muni de la norme x := sup{ x(t) : t [0, 1]} est un espace de Banach séparable, noté dans la suite C([0, 1]). 2. K d = R d ou C d muni des normes 1/p d x p := u j p, p 1 et x = max{ u j : j = 1,..., d} sont des espaces de Banach séparables, notés dans la suite l d p, p [1, ]. 3. a) L espace vectoriel {(u j ) j 1 K : j 1 u j p < } (p [1, ]) muni de la norme x p := u j p j 1 1/p, p 1 est un espace de Banach séparable, noté l p. b) L espace vectoriel {(u j ) j 1 K bornée} muni de la norme x := sup{ u j : j 1}

8 4 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT est un espace de Banach non-séparable, noté l. c) L espace vectoriel {(u j ) j 1 K convergente} muni de la norme est un espace de Banach séparable, noté c. x := sup{ u j : j 1} 4. a) L p ([0, 1]; K) (p [1, ]), l espace vectoriel des classes des fonctions définies presque partout sur [0, 1], mesurables et p-intégrables sur [0, 1], à valeurs dans K = R ou C, muni de la norme ( 1 )1/p x p = x(s) p ds 0 est un espace de Banach séparable, noté L p ([0, 1]). b) L ([0, 1]; K) l espace vectoriel des classes des fonctions essentiellement bornées, muni de la norme x := esssup( x ) = inf{sup x(s) : A [0, 1] de mesure nulle} s A est un espace de Banach non-séparable, noté L ([0, 1]) Espace quotient d un espace de Banach Proposition 1.5 Soit M un sous-espace vectoriel d un espace vectoriel E. On dit que deux vecteurs x 1, x 2 E sont équivalents modulo M si x 1 x 2 M et on écrit cela x 1 x 2 (modm). Alors 1. x x(modm), 2. si x 1 x 2 (modm), alors x 2 x 1 (modm), 3. si x 1 x 2 (modm) et x 2 x 3 (modm), alors x 1 x 3 (modm). Preuve. Il est clair que x x = 0 M. Si x 1 x 2 M, alors x 2 x 1 = (x 1 x 2 ) M. Enfin, si x 1 x 2 M et x 2 x 3 M, alors x 1 x 3 = (x 1 x 2 ) + (x 2 x 3 ) M. Nous allons noter l ensemble des vecteurs E équivalents modulo M à un vecteur fixé x par ξ x (ou encore x+m ou ˆx). En virtue des propriétés 2 et 3 de la Proposition précédente, tous les vecteurs de ξ x sont mutuellement équivalents modulo M. ξ x est une classe d équivalence (modulo M). Chaque vecteur de ξ x est un représentant de la classe. Une classe est entièrement déterminée par un de ses représentants, c est-à-dire que si y ξ x, alors ξ y = ξ x. Ainsi deux classes sont ou bien disjointes (quand y / ξ x ) ou coïncident (quand y ξ x ). L espace entier se décompose en classes ξ de vecteurs mutuellements équivalents (modulo M). Proposition 1.6 Soit M un sous-espace vectoriel d un espace vectoriel E et on considère l ensemble des classes (modulo M) introduites ci-dessus. On munit cet ensemble de deux opérations, l addition des classes et la multiplication par un scalaire d une classe : ξ x + ξ y = ξ x+y, αξ x = ξ αx. On obtient une structure d espace vectoriel, noté dans la suite E/M et nommé espace quotient de E (modulo M).

9 1.1. ESPACES DE BANACH 5 Preuve. Les deux définitions ne dépendent pas du choix des représentants x, y des classes ξ x, ξ y. En fait si x 1 x M et y 1 y M, alors (x 1 + y 1 ) (x + y) = (x 1 x) + (y 1 y) M, αx 1 αx = α(x 1 x) M. On a ainsi démontré que ξ x1 +y 1 = ξ x+y et ξ αx1 = ξ αx. Les propriétés d espace vectoriel sont obtenues facilement. Si E est un e.v.n. et si M est un fermé de E, alors il est facile de voir que chaque classe ξ E/M est un fermé pour la topologie de E. Théorème 1.3 (espace quotient) Soit M un sous-espace fermé d un espace de Banach E. On définit sur E/M ξ = inf{ x : x ξ}. (1.2) Alors cette application est une norme sur E/M et l espace E/M muni de cette norme est un espace de Banach. Preuve. Si ξ = 0, alors ξ coïncide avec M et contient le vecteur zéro de E ; on déduit de (1.2) que ξ = 0. Supposons maintenant l inverse, c est-à-dire que ξ = 0. D après (1.2), la classe ξ contient une suite {x n } n 1 pour laquelle lim n x n = 0. Alors le vecteur zéro de E appartient au fermé ξ, donc ξ = M et donc c est le vecteur zéro de E/M. Soient ξ, η E. D après (1.2), pour tout ε > 0, il existent x ξ, y η tels que x ξ + ε, y η + ε. Donc x+y x + y ξ + η +2ε. D autre part, (x+y) (ξ+η), donc ξ+η x+y, d après (1.2). En conséquence on a ξ+η ξ + η +2ε et on déduit l inégalité triangulaire, ξ + η ξ + η. Enfin, il est facile de voir que l égalité αξ = α ξ est vraie. Supposons maintenant que {ξ n } n 1 est une suite de Cauchy dans E/M. Alors {ξ n } contient une sous-suite {ξ nk } k 1 telle que ξ nk+1 ξ nk < 2 k 2. D après (1.2), on peut choisir dans chaque classe (ξ nk+1 ξ nk ) un vecteur y k tel que y k < ξ nk+1 ξ nk + 2 k 2 < 2 k 1. Soit aussi x n1 ξ n1. La série x n1 + y 1 + y converge, et comme E est complet, cette série converge vers un élément x E. Soit ξ la classe contenant x. Nous allons montrer que ξ n x dans la norme de E/M. Soit s k la somme partielle de la série précédente x n1 + y y k et on a lim k x s k = 0. D autre part, comme x n1 ξ n1 et y j (ξ nj+1 ξ nj ), on déduit que s k ξ nk+1. Donc, d après (1.2) ξ ξ nk+1 x s k 0 quand k. Enfin, de l inégalité ξ ξ n ξ ξ nk + ξ nk ξ n et du fait que {ξ n } est de Cauchy, on conclut que lim n ξ ξ n = 0.

10 6 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT Espace des opérateurs linéaires bornés Définition 1.1 Soient E, F deux espaces vectoriels sur le même corps K. Une application T : x y = T x définie sur un sous-espace vectoriel D E et à valeurs dans F est dite linéaire si T (αx + βx ) = αt x + βt x. La définition implique en particulier T 0 = 0, T ( x) = T x. On notera D(T ) := D, R(T ) := {y F : y = T x, x D(T )} et N(T ) := {x D(T ) : T x = 0} et on les appelera domaine, image et noyau de T, respectivement. On appelera T opérateur linéaire de D(T ) E dans F.Si l image R(T ) est contenue dans le corps K alors T est une fonctionnelle linéaire. Si T est injective de D(T ) sur R(T ), alors T est bijective entre D(T ) et R(T ) et l application inverse T 1 est un opérateur linéaire de R(T ) sur D(T ) : T 1 est l opérateur inverse. T 1 T x = x, x D(T ), et T T 1 y = y, y R(T ). Proposition 1.7 Un opérateur linéaire admet l inverse T 1 ssi T x = 0 implique x = 0. Preuve. C est une conséquence du fait que T (x x ) = T x T x. Dans la suite nous allons noter L(E, F ) l ensemble des opérateurs linéaires de E dans F. Proposition 1.8 (continuité des opérateurs linéaires) Soient E et F deux e.v.n. et soit T L(E, F ). Les affirmations suivantes sont équivalentes : 1. T est continu sur E, 2. T est continu en 0 ; 3. il existe une constante c > 0 telle que T x c x, x E. Preuve. 1 2 est triviale. 2 3 : si on suppose 2 vraie, alors si ε > 0, il existe ( δ > 0 tel que T x ε lorsque x δ. Soit x E, x 0. Alors δ x x = δ et alors T δ x ) x ε. Alors T x ε δ x, c est-à-dire 3 avec c = ε δ. Enfin 3 1 : si on suppose 3 vraie, alors on a, pour tous x, x E, T x T x = T (x x ) c x x, donc T est lipschitzienne, donc continue. Corollaire 1.1 Soient E et F deux e.v.n. T L(E, F ) admet un inverse continu T 1 ssi il existe une constante c > 0 telle que T x c x, x E. Définition 1.2 Soit T L(E, F ) continu entre deux e.v.n. E et F. On définit T = inf{c : T x c x, x E}. D après la proposition précédente il est facile de voir que T = sup{ T x : x 1} = sup{ T x : x = 1}. T s appelle la norme de T. Un opérateur linéaire continu de E dans F e.v.n. est un opérateur linéaire borné puisque T (B E ) est un ensemble borné, avec B E = {x E : x 1} la boule unité. Notons aussi que pour T continu T x T x, x E.

11 1.1. ESPACES DE BANACH 7 L ensemble des opérateurs linéaires bornés (continus) de E dans F sera noté B(E, F ). C est un espace vectoriel avec les opérations (T + S)x = T x + Sx, x E et (αt )x = α(t x), x E. Théorème 1.4 (espace des opérateurs bornés) Soient E et F deux e.v.n. T est une norme pour T B(E, F ). Si F est un espace de Banach, alors B(E, F ) est un espace de Banach. Preuve. Il est évident que T 0. Si T = 0, alors T x = 0, pour tout x E, donc T est l opérateur nul. Soit x B E. Alors (T + S)x T x + Sx T + S, d où en prenant le supremum en x B E, on trouve T + S T + S. Enfin, αt = sup{ αt x : x 1} = α sup{ T x : x 1} = α T. Supposons que {T n } n 1 est une suite de Cauchy dans B(E, F ). Pour tout x E, {T n x} est une suite de Cauchy dans l espace de Banach F, donc admet une limite notée T x. On définit ainsi une application T : E F. Elle est linéaire par passage à la limite dans l égalité T n (αx + βx ) = αt n x + βt n x. Par ailleurs la suite { T n } n 1 est de Cauchy dans K, puisque T m T n T m T n, donc elle est bornée, disons par une constante c > 0. Par conséquent, T n x T n x c x, pour tout x B E. En passant à la limite quand n, on trouve T x c x, pour tout x B E. Ainsi T B(E, F ). Montrons que T n T. Cela découle de l inégalité suivante T x T n x = lim T mx T n x lim sup T m T n x. m m Définition 1.3 Un opérateur T B(E, F ) est un isomorphisme linéaire (ou plus court, isomorphisme) entre les e.v.n. E et F si T est une bijection et T 1 B(F, E). Les espaces E et F isomorphes s il existe T B(E, F ) un isomorphisme linéaire. Un tel isomorphisme transporte les suites de Cauchy dans des suites de Cauchy. En particulier, si E et F sont isomorphes et si E est de Banach, alors F est de Banach également. Deux normes 1 et 2 sur un espace vectoriel E sont équivalents si l opérateur identité Ix = x est isomorphisme entre (E, 1 ) et (E, 2 ), c est-à-dire, qu il existe deux constantes c, C > 0 telles que c x 2 x 1 C x 2, pour tout x E. T B(E, F ) est une isométrie linéaire (ou plus court isométrie) si T x F = x E, pour tout x E. Les espaces E et F isométriques s il existe T B(E, F ) une isométrie linéaire Espaces de dimension finie Proposition 1.9 Soit E un e.v.n. de dimension finie. Alors n importe quelles deux normes sont équivalentes. En particulier, tout e.v.n. de dimension d est isomorphe avec l d 2. En particulier, tout e.v.n. est de Banach. Preuve. Soit {e 1,..., e d } une base algébrique de E. Chaque élément x E admet une représentation unique en termes de cette base x = d u je j. On introduit une nouvelle norme, notée 1 donnée par x 1 := d u j. C est clairement une norme, par exemple,

12 8 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT l inégalité triangulaire se vérifie comme suit : si y = d v je j, alors x + y = d (u j + v j )e j et d d d x + y 1 = u j + v j = u j + = v j = x 1 + y 1. Montrons que toute autre norme sur E, et 1 sont équivalentes. Montrons d abord que toute autre norme sur E, est une fonction lipschitzienne sur (E, 1 ). En effet, avec les mêmes notations, d d d x y = (u j v j )e j u j v j e j max e j u j v j = max e j x y 1. 1 j d 1 j d On déduit que x y x y max 1 j d ej x y 1. Montrons que S 1 = {x E : x 1 = 1} est un compact dans (E, 1 ). Soit {x n } n 1 S 1. On a que pour tout n 1, x = d un j e j et d un j = 1. Ainsi, pour tout j, la suite {u n j } n 1 est bornée. En tant que suite réelle ou complexe, elle admet une sous-suite convergente, u n k j u j, lorsque k. Alors d un k j u j 0, lorsque k et donc x nk x 1 0, lorsque k, où x = d u je j. De plus d un k j = 1, pour chaque k 1, donc d u j = 1, c est-à-dire que x S 1. Puisque la fonction est continue sur le compact S 1 il existe deux constantes c, C > 0 telles que c x x 1 < C, pour tout x 0 de E. On déduit que c x 1 x C x 1 pour tout x E. Ainsi est équivalente à 1. Par conséquent, toutes les normes sont équivalentes. Si E est un e.v.n. de dimension d et si T est une bijection linéaire de E dans l d 2, on peut définir une norme 2 sur E en posant x 2 := T x l d. Alors l isomorphisme linéaire T est 2 une isométrie de (E, 2 ) et l d 2 et d après ce qui précéde 2 est une norme équivalente. Théorème 1.5 (de Riesz de presque orthogonalité ) Soit E un e.v.n. et soit M E un sous-espace vectoriel fermé tel que M E. Alors, pour tout 0 < ε < 1, il existe x ε E tel que x ε = 1 et dist(x ε, M) := inf m M x ε m 1 ε. Preuve. Soit y E \M. Un tel y existe car E \M. Comme M est un ( fermé, ) dist(y.m) = inf m M y m =: α > 0. Il existe un m ε M tel que y m ε α 1 + ε 1 ε. Le vecteur x ε := (y mε) / y m ε staisfait x ε = 1 et x ε m = y m ε 1 y m ε y m ε m y m ε 1 α ( ) 1 1 = 1 ε. 1 ε Corollaire 1.2 Supposons qu il existe une suite de sous-espaces vectoriels fermés {M n } d un e.v.n. E telle que M n M n+1 et M n M n+1 (n = 1, 2,...). Alors, il existe une suite {y n } n 1 telle que y n M n, y n = 1, et dist(y n+1, M n ) 1 /2 (n = 1, 2,...).

13 1.2. ESPACES DE HILBERT 9 Preuve. Il s agit de l application directe du théorème précédent avec ε = 1 /2. Théorème 1.6 Un e.v.n. E est de dimension finie ssi la boule unité B E = {x E : x 1} est un compact. Preuve. Si E est de dimension finie il est facile de voir que B E est un compact (comme dans la Proposition 1.9). Supposons maintenant que B E est un compact dans un espace de dimension infinie E. D après le corollaire précédent on peut trouver une suite {y n } telle que y n = 1 et y m y n 1 /2 pour m > n. Cela contredit l hypotèse que B E est un compact. 1.2 Espaces de Hilbert Espaces pre-hilbertiens Définition 1.4 Un produit scalaire sur un espace vectoriel E est une fonction scalaire (, ) sur E E telle que a) y E, l application x (x, y) est linéaire ; b) (x, y) = (y, x), x, y E ; c) (x, x) 0, x E et (x, x) = 0 ssi x = 0. Remarque : D après a), (0, y) = 0, y E et d après b) (y, 0) = 0, y E. Théorème (inégalité de Cauchy-Schwarz) x, y E, (x, y) (x, x) (y, y) ; 2. L application : E R définie par x := (x, x) est une norme sur E. Preuve. 1) Si (y, y) = 0, alors y = 0 et l égalité est vérifiée. Si (y, y) > 0, on peut écrire 0 (x (x, y) (x, y) (x, y) 2 y, x y) = (x, x) (y, y) (y, y) (y, y) d où l inégalité de Cauchy-Schwarz. 2) x = (x, x) 0 et x = 0 ssi (x, x) = 0 ssi x = 0. x + y 2 = (x + y, x + y) = (x, x) + (x, y) + (y, x) + (y, y) = (x, x) + 2Re(x, y) + (y, y) (x, x) + 2 (x, y) + (y, y) (x, x) + 2 (x, x) (y, y) + (y, y) = ( (x, x) + (y, y)) 2 = ( x + y ) 2. Remarques : 1) (, ) : E E K est une fonctionnelle continue sur l espace normé produit E E. 2) y E fixé, x (x, y) est une fonctionnelle continue sur E car (x, y) (y, y) x. Définition 1.5 Un espace de Banach E est un espace de Hilbert s il existe un produit scalaire (, ) sur E E tel que la norme de l espace de Banach satisfait x = (x, x).

14 10 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT Définition 1.6 Un e.v.n. est un espace pre-hilbertien si sa norme satisfait l égalité du parallélogramme x + y 2 + x y 2 = 2 ( x 2 + y 2). (1.3) Proposition 1.10 Tout espace de Hilbert est pre-hilbertien. Preuve. On peut écrire x + y 2 + x y 2 = (x + y, x + y) + (x y, x y) = (x, x) + (x, y) + (y, x) + (y, y) + (x, x) (x, y) (y, x) + (y, y) = 2 ( x 2 + y 2). Théorème 1.8 (Fréchet, von Neumann, Jordan) Soit E un e.v.n. pre-hilbertien réel. Alors (x, y) := 1 4 ( x + y 2 x y 2) (1.4) est un produit scalaire sur E qui donne la même norme sur E. En particulier, si E est un espace de Banach, il est un espace de Hilbert. Preuve. Il est clair que (x, y) = (y, x) 1 et (x, x) = x 2. On peut écrire, d après (1.4) et (1.3) (x, y) + (x, y) = 1 4 ( x + y 2 x y 2 + x + y 2 x y 2) ( = 1 x + x 2 + y 2 2 x + x ) 2 y 2 = 2( x + x, y). 2 Si on prend x = 0, on trouve (x, y) = 2( x 2, y), puisque (0, y) = 0 d après (1.4). Cela implique en particulier, (x, y) + (x, y) = (x + x, y) d après le calcul précédent. De plus la relation (αx, y) = α(x, y) est vraie pour tout rationnel α de la forme m /2 n. Mais pour un espace normé les applications α αx + y et α αx y sont continues. Donc, encore une une fois d après (1.4), l égalité (αx, y) = α(x, y) est vraie pour tout α R. Théorème 1.9 (von Neumann, Jordan) Soit E un e.v.n. pre-hilbertien complexe. Alors (x, y) := 1 4 ( x + y 2 x y 2 + i x + iy 2 i x iy 2) (1.5) est un produit scalaire sur E qui donne la même norme sur E. En particulier, si E est un espace de Banach, il est un espace de Hilbert. Preuve. Notons dans cette démonstration le produit scalaire (1.4) du thórème précédent par (, ) 1. Alors d après (1.5) s écrit (x, y) = (x, y) 1 + i(x, iy) 1. Il est clair que E est pre-hilbertien réel donc (x, y) + (x, y) = (x + x, y) et (αx, y) = α(x, y) sont vraies pour α R.

15 1.2. ESPACES DE HILBERT 11 Vérifions (y, x) = (x, y). Mais, d après (1.4) (y, x) 1 = (x, y) 1 et (ix, iy) 1 = (x, y) 1. On déduit (y, ix) 1 = ( iiy, ix) 1 = (iy, x) 1 = (x, iy) 1. Ainsi (y, x) = (y, x) 1 + i(y, ix) 1 = (x, y) 1 i(x, iy) 1 = (x, y). Vérifions (αx, y) = α(x, y) pour α C. De la même façon on a (ix, y) = (ix, y) 1 + i(ix, iy) 1 = (x, iy) 1 + i(x, y) 1 = i(x, y) et alors (αx, y) = α(x, y) est vraie pour tout α C. Enfin, vérifions que x 2 = (x, x). Mais (x, x) 1 = x 2 et (x, ix) 1 = 1 4 ( 1 + i 2 1 i 2 ) x 2 = 0. Remarque : l d 2, l 2 et L 2 ([0, 1]) sont des espaces de Hilbert car pre-hilbertiens Projection orthogonale Définition 1.7 Soit E un espace de Hilbert et x, y E. On dit que x est orthogonal à y si (x, y) = 0 et on note x y. Soit M E. On dit que x est orthogonal à M, et on note x M, si x m, m M. Soit M E un sous-espace vectoriel de E. On note M = {x E : x M} le complément orthogonal de M. Proposition 1.11 Soit M E un sous-espace vectoriel d un espace de Hilbert E. Alors M est un sous-espace vectoriel fermé de E. Preuve. Les deux propriétés de M sont des conséquences de la linéarité de x (x, y) et de la continuité du produit scalaire. Théorème 1.10 (de Riesz de décomposition) Soit M E un sous-espace vectoriel fermé d un espace de Hilbert E. Tout vecteur x E peut être décomposé de manière unique sous la forme x = m + p, où m M, p M. (1.6) L élément m est la projection orthogonale de x sur M et sera noté P M x. P M opérateur de projection sur M. Ainsi est appelé x = P M x + P M x ou encore I = P M + P M. (1.7) Preuve. L unicité de la décompostion (1.6) est claire puisque x x ssi x = 0. Il reste à montrer l exsitence de cette décompostion. Nous allons supposer que M E. Si x M la décompostion est triviale avec m = x et n = 0. Nous supposons maintenant x / E et comme M est un fermé on a que d = dist(x, M) = inf{ x m : m M} > 0. Pour chaque n 1, soit m n M tels que x m n 2 < d /n.

16 12 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT Alors {m n } n 1 est une suite de Cauchy. En effet, d après l égalité du parallélogramme pour x m n et x m k on a m n m k 2 = 2 ( x m n 2 + x m k 2) 2x (m n + m k ) 2 = 2 ( x m n 2 + x m k 2) 4 x (mn+m k)/2 2 2 (d 2 + 1n + d2 + 1k ) 2d2 ( 1 = 2 n + 1 ) k puisque (mn+m k)/2 M. On déduit que m n m k 0, lorsque n, k et comme E est un espace de Hilbert, il existe m E tel que lim n m n = m. De plus m M car M est un fermé. Enfin, par la continuité de la norme on a que x m = d, autrement dit m est le plus proche élément de x dans M. On écrit x = m + (x m) et on pose p = x m. Montrons que p M. Pour tout autre m M et tout réel α, on a m + αm M. Alors d 2 x m αm 2 = (n αm, p αm ) = p 2 α(p, m ) α(m, p) + α 2 m 2. Comme p = d, on trouve, pour tout α R, 0 2αRe(p, m ) + α 2 m 2. On déduit que Re(p, m ) = 0, m M. Si on remplace m par im on trouve que Im(p, m ) = 0 et donc (p, m ) = 0, m M. Corollaire 1.3 Soit M E un sous-espace vectoriel fermé d un espace de Hilbert E. Alors M = (M ). Preuve. Notons dans cette preuve M = F. Si x M et y F est quelconque, alors (x, y) = 0, donc x F, autrement dit x (M ). Si x / M alors dans sa decomposition (1.6) x = m + p, on a p 0 avec p F. On déduit (x, p) = (m + p, p) = (m, p) + (p, p) = p 2 0, donc x / F. Proposition 1.12 Soit M E un sous-espace vectoriel fermé d un espace de Hilbert E. Alors, l opérateur de projection est un opérateur linéaire borné satisfaisant P M = P 2 M et (P M x, y) = (x, P M y), x, y M. Reciproquement, un opérateur linéaire borné P défini sur un espace de Hilbert E à valeurs dans E, satisfaisant P = P 2 et (P x, y) = (x, P y), x, y M. Preuve. Il est clair que pour tout x E, P M (P M x) = P M m = m, d après (1.6). D autre part, il est clair que P M x P M y donc, par (1.7) (P M x, y) = (P M x, P M y + P M y) = (P M x, P M y) = (P M x + P M x, P M y) = (x, P M y). Montrons que P M est un opérateur linéaire. Soient x = m+p et x = m +p les décompositions (1.6). Alors x + x = (m + m ) + (p + p ) avec m + m M et p + p M. Comme la décomposition est unique on conclut que P M (x + x ) = P M x + P M x. De la même façon on vérifie que P M (αx) = αp M x. Enfin, montrons que P M est un opérateur borné : x 2 = P M x + P M x 2 = (P M x + P M x, P M x + P M x) = P M x 2 + P M x 2 P M x 2. En particulier on a P M 1. Réciproquement, soit P un opérateur ayant les propriétés de l énoncé. P étant linéaire M = R(P ) est un sous-espace vectoriel. De plus, x M équivaut à l existence de y E tel

17 1.2. ESPACES DE HILBERT 13 que x = P y = P 2 y = P x, autrement dit x M x = P x. D après cette égalité et par la continuité de P on déduit que M est un fermé. Vérifions que P = P M. Si x M on a P x = x = P M x. Si y M, on a P M y = 0. De plus, (P y, P y) = (y, P 2 y) = (y, P y) = 0, donc P y = 0 = P M y. Quand x est quelconque dans E, on déduit d après ce qui précéde P x = P (P M x + P M x) = P P M x + P P M x = P M x + 0 = P M x. Proposition 1.13 Soit P : E E un opérateur linéaire borné sur l espace de Hilbert E. Alors P est un opérateur de projection ssi P = P 2 et P 1. Preuve. Il suffit de montrer que P est un opérateur de projection lorsque P = P 2 et P 1. On pose M = R(P ) et N = N(P ). Comme dans la démonstration précédente M est un sousespace vectoriel fermé et x M x = P x. Comme P est linéaire continu, N est aussi un sous-espace vectoriel fermé. On décompose x = P x + (I P )x et on remarque que P x M et (I P )x N puisque P (I P ) = P P 2 = 0. Montrons que N = M. Pour tout x E, y := P x x N. En particulier, si x N P x = x + y avec (x, y) = 0. Alors x 2 P x 2 = x 2 + y 2 ce qui implique y = 0, autrement dit x = P x ou encore x M. Inversement, soit z M z = P z. On écrit z = y + x avec y N et x N. Mais alors z = P z = P y + P x = P x = x (car N M). On a obtenu que M N, donc M = N ou encore N = (N ) = M Ensembles orthonormaux Définition 1.8 Un ensemble S de vecteurs d un espace pre-hilbertien E est dit orthogonal si x y quelque soit x y vecteurs de S. Si de plus x = 1, alors S est dit ensemble orthonormal. Un ensemble orthonomal S d un espace de Hilbert E est dit système orthonormal complet (s.o.c.) s il n y a pas un autre ensemble orthonormal dans E contenant S comme sous-ensemble strict. Théorème 1.11 (résultat admis) (existence d un s.o.c.) Tout espace de Hilbert E {0} contient au moins un s.o.c. De plus, si S est un ensemble orthonomal, il existe un s.o.c. contenant S comme sous-ensemble. Théorème 1.12 Soit S := {e λ : λ Λ} un s.o.c. d un espace de Hilbert E. Pour tout f E on définit les coefficients de Fourier (par rapport à S) Alors l identité de Parseval est vérifiée : f λ = (f, e λ ). f 2 = λ Λ f λ 2. (1.8) Preuve. D abord nous allons démontrer L inégalité de Bessel f λ 2 f 2 (1.9) λ Λ

18 14 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT Soit λ 1,..., λ n un ensemble quelconque fini d indices λ. Pour toute famille finie c λ1,..., c λn de nombres complexes on a, par orthogonalité des {e λ } f 2 c λj e λj = (f c λj e λj, f = f 2 c λj fλj c λj f λj + c λj e λj ) c λj 2 = f 2 f λj 2 + f λj c λj 2. Alors, lorsque les indices λ 1,..., λ n sont fixés, le minimum de f n c λ j e λj 2 est atteint quand c λj = f λj (j = 1,..., n). On a trouvé f f λj e λj 2 = f 2 f λj 2 et f λj 2 f 2. (1.10) Comme les indices λ 1,..., λ n sont arbitraires on déduit que f λ = 0 pour au plus un nombre dénombrable d indices λ, disons λ 1,..., λ n,.... En effet, pour chaque entier n 1, le nombre d indices λ pour lesquels f λ > 1 /n est fini (tout au plus n 2 f 2 ). De plus l inégalité (1.9) est vérifiée. Montrons que la suite { n f λ j e λj } n 1 est convergente. On va montrer qu elle est de Cauchy. En effet, si m < n f λj e λj j=m 2 = ( f λj e λj, j=m f λj e λj ) = j=m f λj 2 qui tend vers zéro, lorsque m, n. On pose f = lim n n f λ j e λj. Montrons que f f = 0. Nous allons montrer que f f est orthogonal à S. D après la continuité du produit scalaire on a et si λ λ j (j = 1,..., n,...) j=m (f f, e λj ) = lim (f f λk e λk, e λj ) = f λj f λj = 0, n k=1 (f f, e λ ) = lim (f f λk e λk, e λ ) = 0 0 = 0. n k=1 Comme S = {e λ } est un s.o.c. on déduit que f f = 0 et donc f = lim n n f λ j e λj. D aprèsla continuité de la norme on trouve 0 = lim n f f λj e λj 2 = f 2 lim n f λj 2 = f 2 f λ 2. λ Λ

19 1.2. ESPACES DE HILBERT 15 Corollaire 1.4 On a le développement en série de Fourier f = j 1 f λj e λj = lim n f λj e λj. (1.11) Corollaire 1.5 Tout espace de Hilbert est isomorphe et isométrique à l espace L 2 (Λ, A, m) où m est la mesure de comptage sur Λ, m({λ}) = 1, avec E f {f λ } L 2 (Λ, m) au sens où f + g {f λ + g λ }, αf {αf λ } et f 2 = {f λ } 2 2 = λ Λ f λ 2. Théorème 1.13 (procédé d orthogonalisation de Gram-Schmidt) Étant donnée une famille au plus dénombrable de vecteurs {x n } linéairement indépendants d un espace pre-hilbertien, on peut construire un ensemble orthonormal ayant le même cardinal que {x n } et qui engendre le même sous-espace vectoriel que {x n }. Preuve. On peu toujours supposer que x 1 0. On va construire y 1, y 2,... et u 1, u 2,... par réccurence : y 1 = x 1, u 1 = y 1 y 1,... y n+1 = x n+1 y 2 = x 2 (x 2, u 1 )u 1, u 2 = y 2 y 2, (x n+1, u j )u j, u n+1 = y n+1 y n+1,... Ce procédé se termine si {x n } est un ensemble fini. Sinon, il continue indéfinement. Il est clair que y n 0 à cause de l indépendance linéaire de x 1,..., x n. Ainsi u n est bien défini. Par récurrence, il est clair que chaque u n est une combinaison linéaire de x 1,..., x n et que chaque x n est une combinaison linéaire de u 1,..., u n. Ainsi le sous-espace vectoriel engendré par les u est le même que celui engendreé par les x. Par calcul : u 1 = 1 et que y 2 u 1, donc u 2 u 1. De même, u 1 = 1, y 3 u 1, donc u 3 u 1. Ainsi, en répétant l argument u 1 est orthogonal à u 2, u 3,..., u n,.... De la même façon u 2 = 1, y 3 u 2, donc u 3 u 2. En répétant l argument, on conclut que u k u l, lorsque k > l. Ainsi {u n } est un ensemble orthonormal. Corollaire 1.6 Soit E un espace de Hilbert séparable. Alors E admet un s.o.c. au plus dénombrable. Preuve. Supposons que {a n } n 1 est une suite de vecteurs de E dense dans E. Soit x 1 le premier élément non-nul de {a n }, x 2 le premier a j qui ne se trouve pas dans le sous-espace vectoriel fermé engendré par x 1, etc x n le premier a j qui ne se trouve pas dans le sous-espace vectoriel fermé engendré par x 1,..., x n 1. Il est alors clair que les a et les x engendrent le même sous-espace vectoriel fermé de E et, en fait, ce sous-espace est l espace entier E à cause de la densité de {a n }. Si on applique le procédé d orthogonalisation de Gram-Schmidt à {x n } on obtient {u n } un système orthonormal au plus dénombrable et qui engendre E tout entier.

20 16 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT L ensemble orthonormal {u n } est complet car sinon, il existerait 0 u u n, pour tout n, donc u est orthogonal à tout E. Remarque : Soit E = L 2 (]a, b[, B(]a, b[), µ). On orthogonalise l ensemble des monômes 1, s, s 2, s 3,... et on trouve les polynômes orthogonaux de Tchebytchev : tels que b a P 0 (s) = cste., P 1 (s),... P j (s)p k (s)µ(ds) = δ jk, j, k 1. Cas particuliers : a = 1, b = 1, µ(ds) = ds les polynômes de Legendre, a =, b =, µ(ds) = e s2 ds les polynômes de Hermite, a = 0, b =, µ(ds) = e s ds les polynômes de Laguerre Théorème de représentation de Riesz Théorème 1.14 (de Fisher-Riesz de représentation) Soit E un espace de Hilbert et f une fonctionnelle linéaire bornée sur E. Alors il existe un unique vecteur y f E tel que f(x) = (x, y f ), x E, et f = y f. (1.12) Réciproquement,, tout vecteur y E définit une fonctionnelle linéaire bornée f y sur E par f y (x) = (x, y), x E, et f y = y. (1.13) Preuve. L unicité de y f est claire puisque (x, z) = 0, x E, implique z = 0. Montrons l existence. On notera dans cette démonstration N = N(f) = {x E : f(x) = 0}. Comme f est linéaire continue, N est un sous-espace vectoriel fermé. Le résultat est trivial si N = E car dans ce cas on prend y f = 0. Supposons que N E. Alors, d après le théorème de Riesz de décomposition 1.10 il existe un y 0 0 appartenant à N. On pose y f := f(y 0) y 0 2 y 0 et nous allons montrer qu il satisfait les conditions du théorème. Si x N, alors f(x) = 0 = (x, y f ). Par ailleurs, si x = αy 0, alors (x, y f ) = (αy 0, y f ) = (αy 0, f(y 0) y 0 2 y 0) = αf(y 0 ) = f(αy 0 ) = f(x). Puisque f(x) et (x, y f ) sont des applications linéaires en x, légalité f(x) = (x, y f ), x E sera vérifiée dès que l on montre que E est engendré par N et y 0. En effet, comme f(y 0 ) 0, x = (x f(x) f(y f ) y f ) + f(x) f(y f ) y f ).

21 1.3. EXERCICES 17 Le premier terme au membre de droite est un élément de N car Par ailleurs, on a f(x f(x) f(y f ) y f(x) ) = f(x) f f(y f ) f(y ) = 0. f f = sup f(x) = sup (x, y f ) sup x y f = y f x 1 x 1 x 1 et aussi f = sup f(x) f( y f x 1 y f ) = ( y f y f, y ) = y. f f On a donc obtenu que f = y f. Pour l autre sens du théorème il suffit de remarquer que f y (x) = (x, y) x y. Corollaire 1.7 Soit E un espace de Hilbert. La totalité E des fonctionnelles linéaires bornées sur E constitue un espace de Hilbert. Il existe une correspondance bijective qui preserve la norme f y f entre E et E. Par cette correspondance on peut identifier E et E en tant qu ensembles mais pas comme espaces vectoriels puisque lorsque α 1, α 2 C. (α 1 f 1 + α 2 f 2 ) (ᾱ 1 f 1 + ᾱ 2 f 2 ) Preuve. E est un espace de Hilbert muni du produit scalaire (f 1, f 2 ) = (y f1, y f2 ). Corollaire 1.8 Toute fonctionnelle linéaire continue T sur E est en correspondance bijective à un unique élément t E par L application est une isométrie linéaire. T (f) = f(t), f E. Preuve. Il suffit de remarquer que pour tout complexe α = ᾱ. Définition 1.9 L espace E est le dual de E. On peut identifier, au sens du corollaire précédent, E au bidual (E ). Cette propriété est la reflexivité des espaces de Hilbert. 1.3 Exercices 1.1 (quelques rappels d algèbre) i) Deux espaces vectoriels de dimension finie sur un même corps sont isomorphes si et seulement si ils ont la même dimension. ii) Soit E un espace vectoriel de dimension finie et soient M et N deux sous-espaces vectoriels de E tels que E = M N. Alors dime = dimm + dimn.

22 18 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT iii) Soient E et F deux espaces vectoriels et soit T L(E, F ) une application linéaire de E dans F. On note N(T ) = {x E : T x = 0} et R(T ) = {y F : y = T x, x E}. On considère l espace quotient E/N(T ) et on note ξ x la classe ayant pour représentant x. Alors l application Θ définie par Θ(ξ x ) = T x est un isomorphisme entre E/N(T ) et R(T ). iv) Soit E un espace vectoriel tel que E = M N, avec M et N sous-espaces de E. Alors E/M est isomorphe à N. v) Soient E un espace vectoriel de dimension finie et M un sous-espace vectoriel de E. Alors dime/m = dime dimm. vi) Soient E un espace vectoriel et M un sous-espace vectoriel de E. Alors M est de codimension finie d si et seulement si il existe d vecteurs linéairement indépendants x 1,..., x d E tels que tout x E admet une unique représentation de la forme x = α 1 x α d x d + y, où α 1,... α d K et y M Montrer que l hypothèse de positivité d une norme peut être retrouvée à partir de toutes les autres hypothèses de la définition d une norme Soit E un espace vectoriel normé. Montrer que x x y y y 2 x, x 0, y 0. x (x, y) sup x + ty t [0,1] Montrer que le supremum dans l expression précédente est un maximum et ensuite qu il s agit d une norme sur R Soit R[X] l ensemble des polynômes à coefficients réels. Montrer que R[X] est un espace vectoriel normé muni de (P + Q)(x) = P (x) + Q(x), (αp )(x) = αp (x), P 1 = Calculer P (r 1 entier), pour P (x) = x r. 1 0 P (x) dx (caractérisation des espaces de Banach) Soit E un espace vectoriel normé. Montrer que les affirmations suivantes sont équivalentes : i) E est un espace de Banach ; ii) toute série absolument convergente est (fortement) convergente ; ii) pour toute suite {x n } n 1 vérifiant x n c n, avec 0 < c < 1, la série n 1 x n est (fortement) convergente.

23 1.3. EXERCICES Soit E un espace vectoriel normé et M un sous-espace fermé de E. Montrer que toutes les classes d equivalences ξ (modulo M) sont des fermés de E (quelques rappels d analyse) Soit E un espace vectoriel normé. i) Montrer que toute suite convergente dans E est de une suite de Cauchy. ii) Montrer que toute suite de Cauchy est bornée. iii) Montrer que l image d une suite de Cauchy par une application uniformément continue (à valeurs dans un autre espace normé F ) est une suite de Cauchy (espace produit) Soient E et E deux espaces de Banach munis respectivement des normes et. Sur l espace produit E E on introduit (x, y) := x + y, (x, y) E E. Montrer que cette application est une norme sur E E et que cet espace normé est un espace de Banach. Même question avec (x, y) := max{ x, y }, (x, y) E E (espaces R d, C d ) Vérifier que sur R d, resp. C d, les quantités suivantes sont des normes d x 2 := x j 2 1/2, x 1 := d Justifier que ces espaces sont des espaces de Banach. x j, x := max 1 j d x j (espace de fonctions continues) Soit S un espace métrique quelconque. On note par C(S; R), resp. C(S; C), l ensemble des fonctions continues bornées à valeurs réelles, resp. complexes, définies sur S. Montrer que ces ensembles sont des espaces de Banach avec (x + y)(s) = x(s) + y(s), (αx)(s) = αx(s), x := sup x(s). s S La convergence des suites pour cette norme est la convergence uniforme des fonctions sur S Montrer que x 2 := ( 1 0 x(s) 2 ds) 1 /2 définit une norme sur C([0, 1]; R) (espace de fonctions lipschitziennes) Montrer que sur l espace vectoriel des fonctions lipschitziennes x : [0, 1] R, l application est une norme. x x(0) + sup 0 s<t 1 x(s) x(t) s t (espace de fonctions dérivables) Soit E = {x C 1 ([0, 1]; R) : x(0) = 0}, où C 1 ([0, 1]; R) désigne l ensemble des fonctions dérivables à dérivée continue sur [0, 1] dans R. Montrer que les applications suivantes sont des normes sur E :

24 20 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT i) x sup s [0,1] x(s) ; ii) x sup s [0,1] x (s) ; iii) x ( 1 0 ( x(s) 2 + x (s) 2 )ds) 1 / (espace des fonctions p-intégrables) Soit (S, B, µ) un espace mesuré et p [1, [. Nous allons noter par L p (S; R), resp. L p (S; C), l ensemble des fonctions x : S R, resp. x : S C, B-mesurables et telle que x p est µ-intégrable sur S. i) Montrer que ces ensembles sont des espaces vectoriels munis de On pose (x + y)(s) = x(s) + y(s), (αx)(s) = αx(s). ( x p := ii) Montrer que x 1 satisfait l inégalité triangulaire. S x(s) p µ(ds)) 1/p. iii) Soit p ]1, [ et on note p l exposant conjugué de p, défini par 1 /p+ 1 /p = 1. Montrer que le minimum de la fonction f(c) = cp /p + 1 /p c, c 0, est atteint en c = 1 uniquement et calculer ce minimum. En déduire l inégalité de Young : pour tous a, b 0 avec égalité si et seulement si a = b 1 /(p 1). ab ap p + bp p, iv) Supposons que A = x p et B = y p sont les deux non-nulles. On pose a = x(s) /A et b = y(s) /B. Utiliser l inégalité de Young et une intégration pour déduire l inégalité de Hölder ( ) 1/p ( ) 1/p x(s)y(s) µ(ds) x(s) p µ(ds) y(s) p µ(ds). S S S Montrer que cette inégalité est vraie même si au moins un des A, B s annule. L égalité a lieu si et seulement si il existe une constante positive c telle que x(s) = c y(s) 1 /(p 1) pour µ-p.t. s S (ou y(s) = c x(s) 1 /p 1 pour µ-p.t. s S). v) Montrer que x(s) + y(s) p µ(ds) S S x(s) + y(s) p 1 x(s) µ(ds) + x(s) + y(s) p 1 y(s) µ(ds). S Utiliser l inégalité de Hölder ainsi que le fait que p (p 1) = p pour déduire l inégalité de Minkowski ( 1/p ( 1/p ( ) 1/p x(s) + y(s) µ(ds)) p x(s) µ(ds)) p + y(s) p µ(ds) S S S c est-à-dire l inégalité triangulaire pour p. L égalité a lieu si et seulement si il existe une constante positive c telle que x = cy µ-p.p. (ou y = cx µ-p.p.)

25 1.3. EXERCICES 21 vi) Montrer que la condition x p = 0 est équivalente à x = 0 µ-p.p. Soit le sous-espace vectoriel M des fonctions nulles µ-p.p. et soit l espace quotient L p (S; R)/M, resp. L p (S; C)/M. Montrer que sur cet espace la norme quotient d une classe de représentant x coïncide avec la norme x p. Les espaces quotient avec cette norme seront notés L p (S; R), resp. L p (S; C). Nous allons identifier une fonction à sa classe d équivalence, pour simplifier. vii) On veut montrer que L p (S) est un espace de Banach. Soit {x n } n 1 une suite de Cauchy dans L p (S). (a) Montrer qu il existe une sous-suite {x nk } k 1 telle que la série (x nk+1 x nk ) soit absolument convergente. (b) On note y r = x n1 + k 1 r x nk+1 x nk L p (S). k=1 Utiliser l inégalité triangulaire et le lemme de Fatou pour vérifier que lim y r(s) p µ(ds) <. r S (c) En déduire que lim r y r existe finie p.p. et donc lim r x nr+1 existe finie p.p. notée x. (d) Utiliser encore une fois l inégalité de Fatou pour déduire que lim x n r r x nk p µ(ds) x nj+1 x nj p S j=k En déduire que x x nk L p (S) et donc x L p (S). (e) Montrer que lim k x x nk p = 0 et que lim sup n x x n p = 0. Conclure. p (espace L ) Soit (S, B, µ) un espace mesuré. Une fonction mesurable x est dite essentiellement bornée s il existe une constante positive c telle que x(s) c pour µ-p.t. s S. L infimum de toutes ces constantes c est noté esssup s S x(s). Comme dans l exercice précédent on identifie les fonctions égales µ-p.p. (donc avec la classe modulo M = {x = 0 p.p.}). i) Montrer que l ensemble L (S; R), resp. L (S; C), des fonction mesurables essentiellement bornées est un espace vectoriel normé muni de (x + y)(s) = x(s) + y(s), (αx)(s) = αx(s), x := esssup s S x(s). (on définit comme dans l exercice précédent L (S)). ii) Montrer que L (S) est un espace de Banach. iii) On veut montrer que si µ(s) <, alors, pour x L (S), lim p x p = x, où p est la norme de L p (S).

26 22 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT (a) Montrer que ( 1/p lim sup x(s) µ(ds)) p esssup s S x(s). p S (b) Montrer que pour tout ε > 0, il existe un ensemble mesurable A ε de mesure µ(a ε ) > 0 tel que ( 1/p x(s) µ(ds)) p µ(a ε ) 1 /p (esssup s S x(s) ε). En déduire S lim inf p ( S x(s) p µ(ds)) 1/p (esssup s S x(s) ε). i) On considère l ensemble l de suites x = (u j ) j 1 à valeurs dans R ou C bornées (on peut regarder x comme une application de S = {1, 2,...} dans R ou C avec x(j) = u j ). Montrer qu il s agit d un espace vectoriel normé muni de (x + y)(j) = x(j) + y(j), (αx)(j) = αx(j), j 1, x := sup j 1 Montrer ensuite que (l, ) est un espace de Banach. x(j) = sup u j. j 1 ii) Montrer que l ensemble des suites x = (u j ) j 1 tels que lim j u j existe constitue un espace vectoriel normé, noté c avec (x + y)(j) = x(j) + y(j), (αx)(j) = αx(j), j 1, x := sup n 1 et c est un espace de Banach. x(n) = sup u n n 1 iii) Montrer que l ensemble de toutes les suites x = (u j ) j 1 tels que lim j u j = 0 existe constitue un espace vectoriel normé, noté c 0 avec (x + y)(j) = x(j) + y(j), (αx)(j) = αx(j), j 1, x := sup n 1 et c est un espace de Banach. x(n) = sup u n n 1 iv) Montrer que l ensemble de toutes les suites x = (u j ) j 1 tels que supp(x) = supp(u j ) est fini (ici supp(u j ) = {j 1 : u j 0} est le support d une suite) constitue un espace vectoriel normé, noté c 00 avec (x + y)(j) = x(j) + y(j), (αx)(j) = αx(j), j 1, x := sup n 1 et ce n est pas un espace de Banach. x(n) = sup u n n 1 v) Soit p [1, [. Montrer que l ensemble de toutes les suites x = (u j ) j 1 tels que la série j 1 u j p < constitue un espace vectoriel normé, noté l p avec (x + y)(j) = x(j) + y(j), (αx)(j) = αx(j), j 1, x p := x(j) p j 1 1/p. et c est un espace de Banach.

27 1.3. EXERCICES Soient 1 p q. Montrer que x q x p pour x l p mais que x p x q pour x L q ([0, 1]). En déduire que l p l q et L q ([0, 1]) L p ([0, 1]) et que les opérateurs identité correspondants ont la norme i) Si x L p 0 ([0, 1]) pour un p 0 > 1, montrer que lim p 1 x p = x 1. ii) Montrer que si x L ([0, 1]) alors lim p x p = x. iii) Si x l q pour un certain q 1, montrer que lim p x p = x (séparabilité) Montrer que i) si p [1, [, l p est séparable ; ii) c et c 0 sont séparables ; iii) l n est pas séparable ; iv) C([0, 1]) est séparable ; v) si p [1, [, L p ([0, 1]) est séparable ; vi) L ([0, 1]) n est pas séparable Montrer que pour tout p 1, il existe une isométrie linéaire entre l p et un sous-espace de L p ([0, 1]) Une propriété P est dite propriété des trois espaces si la phrase suivante est vraie : pour un sous-espace M fermé d un espace vectoriel normé E, si M et E/M ont la propriété P, alors E a la propriété P. i) Montrer que la propriété d être un espace complet est une propriété des trois espaces ; ii) Montrer que la propriété d être un espace séparable est une propriété des trois espaces Soient M, N deux sous-espaces d un espace de Banach E telles que M et N soient isomorphes. E/M et E/N sont-elles isomorphes? On pourra considérer l 2, {(0, u 2, u 3,...)} et {(0, 0, u 3,...)} Soit x = (u j ) l et le sous-espace c 0. Montrer que dist(x, c 0 ) = lim sup j u j. En déduire que la norme sur l /c 0 est ξ x = lim sup j u j, où ξ x est la classe de représentant x = (u j ) Soient 1 et 2 deux normes sur un espace vectoriel E. On note B j = {x E : x j 1}, j = 1, 2 les boules unité pour les deux normes. i) Montrer que x 1 c x 2, x E (c > 0) si et seulement si 1 c B 2 B 1. ii) Montrer que si les normes sont équivalents alors B 1 et B 2 sont homéomorphes Soit T B(E, F ), où E, F sont deux espaces vectoriels normés. Montrer que T = sup{ T x : x < 1} = sup{ T x : x = 1}.

28 24 CHAPITRE 1. ESPACES DE BANACH ET DE HILBERT Soit T L(E, F ), où E, F sont deux espaces vectoriels normés. On suppose que {T x n } n 1 est bornée pour chaque suite {x n } n 1 telle que x n 0, quand n. T est-il nécéssairement continu? Soit T B(E, F ), où E, F sont deux espaces de Banach. Montrer que s il existe c > 0 telle que T x δ x, x E, alors R(T ) est un espace de Banach. De plus T est un isomorphisme de E dans F Soit T B(E, F ), où E, F sont deux espaces vectoriels normés. On suppose que T est bijective. Dans E on note B E = {x E : x 1} et S E = {x E : x = 1} et de même dans F, B F, S F. Les affirmations suivantes sont equivalentes : i) T est une isométrie de E sur F ; ii) T (B E ) = B F ; iii) T (S E ) = S F ; iv) T ( B E ) = B F Montrer qu un espace de Banach est séparable si et seulement si S E = {x E : x = 1} est séparable Montrer que l espace normé L 2 (S; K) est un espace de Hilbert avec le produit scalaire (x, y) := x(s)y(s)µ(ds). S Montrer que { 1 2π e int : n = 0, ±1, ±2,...} est un système orthonormal complet de l espace L 2 ([0, 2π]; C) Montrer que l espace normé l 2 est un espace de Hilbert avec le produit scalaire (x, y) = ((u j ), (v j )) := j 1 u j v j Montrer que l espace normé C 1 (]0, 1[; R) avec la norme x := ( 1 0 ( x(s) 2 + x (s) 2 )ds) 1 /2 est un espace prehilbertien dont on indiquera le produit scalaire Soit E un espace de Hilbert. Montrer que satisfait l égalité du parallélogramme généralisée 2 r r ε j x j = 2 r x j 2. ε j =± Montrer que dans E = l 2 l orthogonal du sous-espace des suites ayant le support fini est {0}. On pourra considérer une base orthonormée {e n } et calculer (x, e n ) pour n supp(x) et x E. Commenter le résultat Soit {e n } une suite orthonormée dans l 2, e n = (u n j ). Montrer que pour tout j 1, lim n u n j = 0.

29 1.3. EXERCICES Soit E un espace de Hilbert séparable de dimension infinie et soit {e n } n 1 une base orthonormée. On pose, pour x = n 1 x ne n, x 0 := n 1 2 n x n. Montrer que 0 est une norme qui n est pas équivalente à la norme de E Soit A := {x = (u j ) l 2 : j 1 (1 + 1 j )u2 j 1}. Montrer que A est un fermé borné mais ne contient pas un élément de norme égale au sup{ x : x A} Le cube de Hilbert est défini par C := {x = (u j ) l 2 : j 1, u j 2 j }. Montrer que C est un compact de l (l espace de Hardy-Lebesgue) Soit HL 2 l ensemble des fonctions f : C C à valeurs complexes qui sont holomorphes dans le disque unité {z C : z < 1} et telles que 2π sup f(re iθ ) 2 dθ <. 0<r<1 0 Montrer que HL 2 est un espace prehilbertien avec la norme [ ( 1 2π )]1/2 f := sup f(re iθ ) 2 dθ 0<r<1 2π 0 qui est isomorphe à l 2 (ainsi HL 2 est un espace de Hilbert). On pourra remarquer que f(z) = j 0 c jz j et calculer 1 2π 2π 0 f(re iθ ) 2 dθ. Ensuite, étant donné (c j ) l 2, montrer que la fonction z j 0 c jz j appartient à HL 2.

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