AUTRES FILIERES ABORDEES : TRANSPORTS DURABLES, EAU ET AGRICULTURE. Du 16 au 19 octobre Fiche mémo

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1 AUTRES FILIERES ABORDEES : TRANSPORTS DURABLES, EAU ET AGRICULTURE Du 16 au 19 octobre Fiche mémo 1

2 Etat des lieux : transports, eau et agriculture, des métiers au cœur de l économie verte Face aux enjeux du développement durable, une profonde modification des métiers des transports, de l eau et de l agriculture est en marche ; qu il s agisse de créer des modes de transport alternatifs à la route (transport fluvial, ferroviaire, etc.), de sécuriser la ressource en eau ou encore de développer des pratiques culturales plus durables. Même si le verdissement de ce secteur peine à s amorcer, on constate une prise de conscience des professionnels du transport routier, à travers par exemple des formations à l éco -conduite. De plus, au cours des cinq dernières années, le transport fluvial a augmenté de 5 % à l échelle nationale et les ports de Dunkerque et de Calais occupent les places de respectives de 3 e port de commerce et de 1 er port de voyageurs en France. De manière générale, les effectifs salariés régionaux du secteur des transports ont augmenté de 19 % entre 2000 et Comptant près de actifs en emploi, ce secteur représente 18,5 % des métiers verdissants en région. Le Nord Pas de Calais peut également compter sur la présence, à Valenciennes, de Transalley, pôle d'innovation et de recherche sur les secteurs de l'automobile, du ferroviaire et de la mobilité durable. Les métiers de l eau sont les principaux pourvoyeurs d emplois «verts» ; Les filières de collecte, de traitement, et de distribution d eau continuent leur développement pour assurer un approvisionnement en eau de qualité en quantité suffisante. La filière ne connaît pas de mutations majeures, mais devra tout de même faire évoluer ses pratiques ce à quoi participe le cluster régional Aquapris. Cette nécessaire évolution concerne également le monde agricole, en réponse à une demande sociétale et à des obligations légales lui imposant de développer des pratiques plus respectueuses de l environnement, mais également de la santé humaine et animale. De plus, les énergies renouvelables se développent progressivement dans les exploitations agricoles, ce qui entraîne une évolution du métier d agriculteur qui devient également producteur d énergie. Attractivité des métiers : manger, boire, se déplacer durablement L évolution des métiers de l eau, de l agriculture et du transport apparaît aujourd hui comme nécessaire en raison de l impact de ces professions sur le bilan environnemental global de la société. Exercer l un de ces métier s verts ou verdissants, c est donc participer concrètement à une prise en charge durable de nos besoins les plus basiques : manger, boire, se déplacer Près de 650 éco-entreprises sur l ensemble des filières dans la région ont été recensées par l étude du CD2E. Au-delà de ces considérations, rappelons que les métiers agricoles s exercent pour une grande partie en plein air et que les exploitations agricoles sont des emplacements de choix en matière d énergies renouvelables (production de bioéthanol, éoliennes, etc.), de valorisation énergétique des déchets agricoles, sans oublier la possibilité de se lancer dans l agriculture biologique. De quoi améliorer l image de ces métiers, souvent confrontés à un problème d attractivité (émission massive de gaz à effet de serre, pollution des nappes phréatiques par les produits phytosanitaires utilisés dans les exploitations, etc.). Les métiers de l eau, quant à eux, sont trop souvent méconnus et apparaissent eux aussi comme peu attractifs, surtout comparés aux métiers de la nature et de la biodiversité. Les emplois verts liés à l eau présentent pourtant des perspectives 2

3 bien plus favorables que ces derniers en termes d employabilité, et de diversité des métiers. Après leurs études, les spécialistes de l assainissement et de la gestion durable de l eau pourront en effet exercer dans des domaines très variés (pétrochimie, agroalimentaire, alimentation en eau potable, etc.). La variété est également le maître mot du domaine des transports (recherche, technique, logistique, etc.), dont certains domaines, comme le transport fluvial, seront d importants pourvoyeurs d emplois dans les années à venir (papy-boom, Canal Seine-Nord Europe, etc.). Evolutions des métiers et des besoins en compétences : des compétences techniques, mais pas que Les métiers de l eau, des transports et de l agriculture sont d une technicité de plus en plus importante. Ainsi, les agriculteurs, pour éviter que leur activité ne nuise à l environnement, doivent ainsi avoir des connaissances en biologie animale et végétale, etc. et se familiariser avec de nouvelles pratiques culturales (désherbage mécanique, bio, etc.) %, c est l évolution de l effectif salarié de la filière des transports dans la région entre 2000 et Le verdissement des métiers des transports nécessitera lui-aussi des compétences de plus en plus techniques afin d alimenter la recherche, l innovation et la construction dans ce domaine mais également pour optimiser, d un point de vue environnemental, les flux de marchandises (logistique). Les métiers traditionnels de ces secteurs (routiers, agents de conduites des trains, etc.) seront également impactés par la croissance verte (conduite plus économe en énergie notamment). A noter également que le d omaine de l éolien offshore est friand de marins, dans lequel leurs compétences (mécanique, communications, etc.) et leurs qualités sont aisément transposables. Les compétences des professionnels de l eau sont elles aussi très pointues mais nécessitent ég alement un certain savoir-être. «Il est en effet nécessaire pour les professionnels de ce secteur d acquérir une culture commune de grand cycle de l eau et de biodiversité», insiste Tristan Debuigne, du CD2E. Offre et besoins de formation : la situation régionale Le pôle Transalley, en plus d être un cluster d entreprises régional, est également un important centre universitaire qui accueille plus de étudiants et compte des formations très spécialisées liées au secteur des transports et de la mobilité, de renommée internationale. Même s il n existe cependant pas encore en région de formation au transport fluvial, un CAP menant aux métiers de ce secteur devrait ouvrir ses portes à la rentrée scolaire de Le transport maritime peut quant à lui compter sur le lycée maritime de Boulognesur-Mer et ses formations pluridisciplinaires pour le fournir en main -d œuvre qualifiée. Dans le domaine agricole, le Nord Pas de Calais dispose enfin d une offre complète de formations (initiale et continue) men ant aux métiers de l agriculture. 1 Enfin, les formations du secteur de l eau ne sont pas en reste, avec le BTS gestion de l eau (lycée Blaise Pascal à Saint-Omer) ou encore le BTS Gestion et maîtrise de l eau (CFA public agricole du Nord à Douai), tous deux proposés en alternance 2. 1 Voir le site de la Chambre d agriculture régionale : 2 Pour compléter cette formation, il est ensuite possible de rejoindre ensuite des formations de niveau supérieur, comme une licence Prévention des risques industriels de maintenance et d environnement (PRIME) ou une école d ingénieur 3

4 Le témoignage d un entrepreneur : Justin LONGUENESSE, Président et fondateur d IMAGREEN Comment vous-êtes vous engagé dans l économie verte? Justin LONGUENESSE : Je travaillais auparavant dans le secteur des énergies fossiles, et j ai perçu la montée progressive des énergies renouvelables, et des demandes de compétences en la matière. C est ainsi qu est né IMAGREEN. L entreprise s est spécialisée dans le recrutement de profils très précis pour le secteur de l environnement. Comment vous y prenez-vous pour recruter, pour faire évoluer les compétences? JL : Nous définissons les besoins en compétences avec l entreprise, puis nous essayons de lui p résenter le candidat idéal. Nous avons également recours à une forme d intérim pour des postes de techniciens et d ingénieurs. Enfin, nous proposons également des formations. Qu attendez-vous de la sphère institutionnelle pour aider dans cet engagement? JL : Nous attendons des pouvoirs publics qu ils offrent un cadre juridique et fiscal stable et clair, qu ils fixent par ailleurs d e grandes orientations industrielles pour le pays, tout en laissant ensuite les acteurs privés faire leur travail. Avez-vous un conseil à donner aux entrepreneurs et chefs d entreprises qui veulent ou hésitent à se lancer dans l économie verte? JL : Avant de se lancer, les entrepreneurs doivent construire un projet pertinent et disposer d une vision économique précise, au-delà de leur seule conviction. Je leur conseillerai également de savoir s entourer d autres chefs d entreprise, qui connaissent déjà le secteur. 4

5 Semaine des métiers de l économie verte 16 au 19 octobre