Fontevraud-l'Abbaye. Contexte général. L'aléa mouvements de terrain sur la commune. Visite du 27 avril Description générale

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2 CETE de l'ouest Contexte général Fontevraud-l'Abbaye La problématique des cavités souterraines est notifiée dans le POS depuis 15 ans. Des recommandations sont faites pour l'assainissement autonome afin d'éviter des infiltrations d'eau au droit des installations. Actuellement le POS est en révision afin de réaliser un PLU. Une ZPPUP est également à l'étude (zone pour la protection du patrimoine). La commune ne participe à aucune action de prévention et n'en envisage pas. Suite à cet entretien, une visite de terrain le long du coteau à l'est de la commune et dans la rue des Granges Asnières a été réalisée par le LRPC d'angers pour voir l'état général des caves. L'aléa mouvements de terrain sur la commune Description générale Le zonage de l'aléa mouvements de terrain se localise dans la partie est du territoire de Fontevraudl'Abbaye. L'aléa faible prédomine. S'agissant en majorité de caves et d'habitats troglodytiques dispersés, il est représenté par un aléa estimé. Il existe également deux anciennes carrières, la carrière des Roches et la carrière de la Secrétainerie, dont il n'existe pas de plan récent ; elles sont classées de la même façon en aléa faible estimé (sources : CG49, mairie). Une cavité isolée de faibles dimensions existe au lieu-dit Les Jardins, elle est classée en aléa faible connu (source : service de l'inventaire du patrimoine). Figure 1 : Localisation de la commune dans la région Saumuroise Fontevraud-l'Abbaye se situe à l'est de la région saumuroise, au sud de la Loire. Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Le relief est parsemé de buttes dans lesquelles sont creusées les cavités. La majorité des cavités sont regroupées dans la partie est, au niveau du bourg. Elles ont été façonnées dans deux faciès géologiques : du tuffeau dans la zone nord et du turonien supérieur dans la zone sud. Il s'agit de caves, d'habitats troglodytiques et de carrières. Ces dernières possèdent un recouvrement variant de 10 à 50 m,avec une extension atteignant parfois 15 à 20 ha, comme la carrière les Roches. Plusieurs zones sont classées en aléa moyen connu : Une cavité en mauvais état présentant des amorces de fontis, au nord de la commune, en limite avec Turquant (sources : CG49, LRPCA 2010), Une cave et des souterrains murés en mauvais état à Mestré, au nord de la commune (source : LRPCA 2010), Une cavité en mauvais état, chemin des Ecoteries (source : BE Entre Loire et Coteau), Une cavité en état moyen dont l'entrée se fait dans un coteau en très mauvais état, au Clos Rétiveau (sources : CG49, LRPCA 2010), Le coteau à l'est de la commune où existent de petites cavités de faibles extensions en mauvais état (sources : mairie, LRPCA 2010). Visite du 27 avril 2010 La réunion s'est tenue avec M. Bourgeois, adjoint en charge de la voirie, et M. Burneau, secrétaire de mairie. Aucun événement n'a particulièrement touché la commune et aucun type de désordre n'est appréhendé. Lorsqu'un désordre survient chez un particulier, la mairie communique le nom de Léotot pour faire une étude du site. En domaine communal, la mairie surveille l'état des piliers de soutènement en tuffeau et les renforce si besoin (par exemple rue St Maimboeuf). 1/5

3 CETE de l'ouest Évolution de l'aléa depuis 1996 En parcourant la commune du nord vers le sud, on peut noter : La création de deux zones d'aléa moyen au nord de la commune, en limite avec Turquant et à Mestré, Photo 1 : Cavité au nord de la commune Photo 2 : Cavité dans le coteau à l'est de la commune Figure 2 : Zonage au nord de la commune en 2010 Il existe également trois zones classées en aléa moyen estimé : Une zone au dessus de la carrière des Roches (source : CG49), La rue des Grandes Asnières où des cavités dispersées sont en mauvais état (sources : mairie, LRPCA 2010), Le coteau à l'est de la commune, au nord du cimetière, qui est en mauvais état, les cavités n'y sont pas accessibles car fermées (sources : mairie, LRPCA 2010). La création d'une zone d'aléa moyen et d'une zone d'aléa fort au niveau du Chemin des Ecoteries, L'extension de la zone d'aléa faible de Socraie vers l'est pour prendre en compte toutes les cavités existantes (source : mairie), Le passage de l'aléa faible connu à l'aléa faible estimé sur le coteau puisqu'il s'agit de cavités dispersées. Cette zone est également étendue vers l'ouest pour prendre en compte des cavités sous voirie (source : mairie), Le zonage d'aléa élevé connu se rencontre : Au niveau d'une cavité en très mauvais état présentant un fontis (source : BE Entre Loire et Coteau), Au niveau d'un fontis apparu rue des Grandes Asnières qui a été rebouché (source : mairie). Une zone présente un aléa élevé estimé au centre de la Haute Rue, au sud de la commune. En 1995, un bloc de 3-5 tonnes est tombé de la falaise, un arrêté de catastrophe naturelle a fait suite à cet événement. Le même genre d'évènement s'est reproduit non loin de là il y a environ 7 ans (source : mairie). Figure 3 : Zonage au niveau de Socraie en 1996 Figure 4 : Zonage au niveau de Socraie en /5

4 CETE de l'ouest La création d'une zone d'aléa moyen au niveau du Clos Rétiveau, La création d'une zone d'aléa faible au niveau de la Rue des Perdrielles (source : CG49), La création d'une zone d'aléa moyen au niveau des cavités en mauvais état de la Rue des Grandes Asnières et d'une zone d'aléa élevé au niveau du fontis dans cette même rue, L'extension vers l'est de la zone d'aléa faible de la Rue Robert D'Arbrissel pour prendre en compte toutes les cavités existantes (source : service régional d'archéologie), La création de deux zones d'aléa faible (source : CG49), Le passage de l'aléa faible connu à l'aléa faible estimé sur deux zones puisqu'il s'agit de cavités dispersées, La création d'une zone d'aléa faible au niveau du lieu-dit Les Jardins, Figure 5 : Zonage au niveau de la rue des Grandes Asnières en 1996 Figure 6 : Zonage au niveau de la rue des Grandes Asnières en 2010 Le passage de l'aléa faible connu à l'aléa faible estimé sur le coteau puisqu'il s'agit de cavités dispersées, Le passage de l'aléa faible à l'aléa moyen sur le coteau en face du cimetière puisqu'il est en mauvais état. Le zonage est également réduit vers le sud pour suivre le coteau, La création d'une zone d'aléa moyen sur la partie la plus orientale du coteau, Figure 7 : Zonage au niveau du coteau à l'est du bourg en 1996 Figure 8 : Zonage au niveau du coteau à l'est du bourg en 2010 Figure 9 : Zonage au niveau de la rue R. D'Arbrissel en 1996 Figure 10 : Zonage au niveau de la rue R. D'Arbrissel en 2010 Le passage de l'aléa faible à l'aléa élevé au milieu de la Haute Rue où se sont produit deux effondrements de coteau particulièrement importants. Figure 11 : Zonage au niveau de la Haute Rue en 1996 Figure 12 : Zonage au niveau de la Haute Rue en /5

5 CETE de l'ouest L'aléa mouvements de terrain dans les zones à enjeux Si on étudie le bâti (ensemble des habitations, bâtiments administratifs, bâtiments agricoles...de plus de 20 m²), 514 bâtiments se situent dans les zones à enjeux. 241 de ces bâtiments, soit 46,9%, sont construits dans des zones présentant un aléa mouvements de terrain. Le zonage global de l'aléa mouvements de terrain, avec une surface d'environ 67 ha, représente 4,5% de la surface totale de la commune. Figure 15 : Répartition des bâtiments dans les surfaces zonées des zones à enjeux Figure 13 : Répartition des surfaces zonées sur la surface totale de la commune Dans les zones à enjeux, 228 bâtiments, soit 44,4%, sont situés en zones d'aléa faible (aléa faible connu et aléa faible estimé confondus), 5 bâtiments, soit 1%, se situent en zone d'aléa moyen et 8 bâtiments, soit 1,6%, se situent en zone d'aléa élevé. Afin de préciser le risque mouvements de terrain, il a été défini, en concertation avec la DDT du Maine et Loire, des zones à enjeux à partir des POS et des PLU des communes. Ainsi les zones à enjeux regroupent les zones urbanisées et à urbaniser, les zones de hameaux et de loisirs. La surface de ces zones à enjeux est de 97 ha. Environ 22 ha présentent un zonage de l'aléa mouvements de terrain, soit 22,5%. Figure 14 : Répartition des surfaces zonées dans les zones à enjeux Dans les zones à enjeux, l'aléa faible (aléa faible connu et aléa faible estimé confondus) prédomine avec un pourcentage de surface zonée de 21,8%, 0,5% est couvert par un zonage d'aléa moyen et 0,3% par un zonage d'aléa élevé. 4/5

6 CETE de l'ouest Actions à entreprendre D'après l'article L563-6 du code de l'environnement, il est de la compétence des communes d'établir, en tant que de besoin, une cartographie des cavités sur leur territoire : «Toute personne qui a connaissance de l'existence d'une cavité souterraine ou d'une marnière dont l'effondrement est susceptible de porter atteinte aux personnes ou aux biens, ou d un indice susceptible de révéler cette existence, en informe le maire, qui communique sans délai, au représentant de l'état dans le département et au président du conseil général, les éléments dont il dispose à ce sujet». Ainsi, afin de préciser le risque lié aux cavités souterraines, différentes actions doivent être envisagées par la commune et/ou les particuliers : Sensibiliser les habitants au risque lié à la présence des cavités souterraines par des actions de communication et d'information, Réaliser un recensement le plus exhaustif possible des cavités à partir d'une enquête orale approfondie, de recherches complémentaires dans les archives, de visites de terrain et de photointerprétation, Acquérir une connaissance générale des cavités par le biais d'un diagnostic qui pourrait prendre la forme d'une fiche par cavité (cf annexe 7) et d'un dimensionnement sommaire de chaque cavité. Ce relevé pourrait, dans un premier temps, être limité aux zones à enjeux, Améliorer la connaissance des anciennes carrières souterraines puisqu'elles n'ont pas de plan. Pour cela un relevé des puisards, puits d'aération et désordres en surface pourrait être réalisé sur l'ensemble de la commune. Si les enjeux le nécessitent, un relevé de géomètre pourrait ensuite être envisagé. C'est donc à la commune que revient la responsabilité de mettre en place des actions de communication et de réaliser ou faire réaliser un recensement des cavités et indices de cavités présents sur son territoire. En revanche, la reconnaissance et le diagnostic d'une cavité relève de la responsabilité du ou des propriétaires de cette cavité. 5/5

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