ETUDE DES LYMPHOCYTES T INFILTRANT LE TISSU TUMORAL

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1 DÉBORA LÛSCHER ETUDE DES LYMPHOCYTES T INFILTRANT LE TISSU TUMORAL Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire pour l'obtention du grade de Maître es sciences (M.Se.) DEPARTEMENT DE BIOLOGIE MEDICALE FACULTÉ DE MÉDECINE UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2006 Débora Lûscher, 2006

2 ii Résumé La présence de lymphocytes T infiltrant (TILs) a été démontrée dans plusieurs types de cancer. Par contre, la fonctionnalité des TILs est affectée par de nombreux facteurs qui font du milieu tumoral un environnement inhibiteur pour ceux-ci. Notre hypothèse de travail était qu'il est possible de prendre avantage des TILs encore activés afin d'élaborer une stratégie anti-tumorale. Nous avons mis au point un système qui permet d'isoler spécifiquement les TILs activés. Pour ce faire, nous avons construit un vecteur contenant le gène codant pour la partie extracellulaire et transmembranaire du CD 19 (ACD19), que nous avons mis sous le contrôle du promoteur minimal de l'interleukine 2. Nous avons démontré que le ACD19 est exprimé de façon stable à la surface cellulaire, que le vecteur est inductible suite à l'activation des lymphocytes T et qu'il est possible d'isoler spécifiquement les cellules exprimant le ACD19. Finalement, nous avons caractérisé un modèle tumoral animal et déterminé les conditions nécessaires pour tester notre hypothèse in vivo.

3 Avant-propos Je voudrais en premier lieu remercier le Dr Pedro O. de Campos-Lima, mon directeur de recherche, pour m'avoir accueillie dans son laboratoire et pour m'avoir permis de travailler sur ce projet de recherche. Je tiens également à le remercier pour sa disponibilité et son amour de la science qui ont fait de mon premier contact en laboratoire une expérience plaisante et enrichissante. J'aimerais remercier tous les membres de notre équipe de travail, pour avoir fait du laboratoire un environnement de travail agréable : Annick Lalonde, pour m'avoir appris les techniques utilisées au laboratoire ainsi qu'en culture cellulaire, pour nos discussions de filles et pour m'avoir fait connaître la ville de Québec ; Olivier Désy, pour les injections intraveineuses des souris ainsi que pour son sens de l'humour et ses petites blagues ; Damien Carignan, pour être différent des autres et pour m'avoir dépanné avec mes problèmes informatiques. Je désirerais remercier tout le personnel de soutient du centre de recherche, plus particulièrement Anne Julien et Richard Boutet pour le soin des animaux et leurs précieux conseils. Finalement, je voudrais également remercier le Centre de Recherche de PHôtel-Dieu de Québec de m'avoir octroyé une bourse de recherche à la maîtrise.

4 iv Table des matières Résumé ii Avant-propos iii Table des matières iv Liste des figures vi Liste des tableaux vii Liste des abréviations viii Partie 1 : Introduction Le cancer Le cancer du sein Thérapies utilisées Cellules immunitaires infiltrant le tissus tumoral La cellule dendritique Le lymphocyte T Recrutement des lymphocytes T infiltrant au niveau de la tumeur Destruction des cellules tumorales Les lymphocytes T infiltrant le cancer du sein Environnement tumoral Système d'évasion des cellules tumorales Lymphocytes T régulateurs Cellules dendritiques Antigènes associés aux tumeurs Système en constante évolution Objectifs de recherche Éléments de la stratégie CD Activation des lymphocytes T Production d'interleukine 2 29 Partie 2 : Matériel et méthodes Construction des ACD Construction des ÀCD19 humains Construction des ACD19 murins Culture cellulaire Milieux et culture des cellules Transfections Transduction de lignée cellulaire Isolement des lymphocytes T périphériques Transduction des cellules primaires Activation Analyse par cytométrie de flux 39

5 2.2.8 Isolement CD Souris Génotypage Induction de tumeurs Extraction de lymphocytes Isolement des précurseurs Transduction des précurseurs Reconstitution de moelle osseuse 44 Partie 3 : Résultats Construction des vecteurs contenant le ACD Fonctionnalité des ACD Expression constitutive du ÀCD19 murin et humain à la surface cellulaire Inductibilité du ACD19 murin et humain Transduction des cellules primaires humaines Efficacité de transduction des lymphocytes humains Inductibilité du ACD19 humain dans les lymphocytes humains Efficacité du tri des lymphocytes exprimant le ACD19 humain Mise en place d'un modèle tumoral in vivo pour l'étude des TILs Induction et pourcentage d'induction des tumeurs chez la souris Apc Mm Temps écoulé avant l'apparition de tumeurs chez les souris Apc Mw Croissance de tumeurs chez la souris Apc Mm Expérimentation chez la souris Apc '" Efficacité du tri des précurseurs Efficacité de transduction des précurseurs Analyse du transfert de gène dans les leucocytes in vivo Pourcentage de cellules GFP positives 68 Partie 4 : Conclusion Discussion Perspectives 74 Bibliographie 77 V

6 vi Liste des figures Figure 1.1 : Molécules d'adhésion impliquées dans l'adhésion transitoire entre un lymphocyte T et une cellule dendritique [8] 9 Figure 1.2 : Les trois phases de l'immunoétition [24] 13 Figure 1.3 : Fonctions des cellules T dans l'activité anti-tumorale 25] 14 Figure 1.4 : Mécanismes de suppression des Tregs [36] 19 Figure 1.5 : Représentation du CD19 humain [40] 26 Figure 1.6 : Sentiers intracellulaires impliquées dans l'activation du lymphocyte T 8]..30 Figure 3.1 : Représentation schématique des différents vecteurs utilisés lors des expérimentations 48 Figure 3.2 : Analyse par FACS de l'expression à la surface cellulaire du ACD19 murin 50 Figure 3.3 : Analyse par FACS de l'expression à la surface cellulaire du ACD19 humain 51 Figure 3.4 : Analyse par FACS de l'inductibilité ACD19 murin 52 Figure 3.5 : Analyse par FACS de l'inductibilité ACD19 humain 53 Figure 3.6 : Analyse par FACS de l'efficacité de transduction des cellules primaires 54 Figure 3.7 : Analyse par FACS d'une induction sous-optimale 56 Figure 3.8 : Analyse par FACS du tri cellulaire pour le CD19 humain 57 Figure 3.9 : Graphique représentant la proportion des souris ayant développé des tumeurs mammaires suite à l'injection d'enu 60 Figure 3.10 : Photographie d'une souris Apc Mln ayant développé une tumeur mammaire 61 Figure 3.11 : Graphique de l'étude du pourcentage de souris sans tumeurs dans le temps 62 Figure 3.12 : Graphique de l'étude du taux de croissance moyen des tumeurs 63 Figure 3.13 : Analyse par FACS de l'efficacité du tri cellulaire 65 Figure 3.14 : Analyse par FACS de l'efficacité de transduction des précurseurs 66 Figure 3.15 : Analyse par microscopie de l'efficacité du transfert de gène 67 Figure 3.16 : Analyse par FACS de l'efficacité du transfert de gène 68 Figure 4.1 : Schéma représentant l'essai in vivo qui pourrait être effectué 75 Figure 4.2 : Schéma représentant l'essai clinique proposé 76

7 vii Liste des tableaux Tableau 2.1 : Description des constructions contenant le ACD19 35

8 Liste des abréviations aa Acide aminé ADN Acide désoxyribonucléique AP-1 Facteur de transcription, hétérodimère de Fos et Jun Apc Adenomatous polyposis coli APC Cellule présentatrice de l'antigène ARN Acide ribonucléique pvm pvmicroglobuline B7 Ligand du signal de costimulation de l'activation des lymphocytes T Ca 2+ Calcium CD2 Molécule d'adhésion impliquée dans l'activation des cellules T CD3 Transduction du signal des TCR CD4 Corecepteur du lymphocyte T se liant au CMH de classe 11 CD4+ Lymphocyte T auxiliaire CD8 Corecepteur du lymphocyte T se liant au CMH de classe I CD8+ Lymphocyte T cytotoxique CD 19 Marqueur de cellules B, fait partie du corecepteur ACD19 CD 19 tronqué CD21 Récepteur 2 du complément, fait partie du corecepteur des cellules B CD25 Chaîne a du récepteur de l'il-2 CD25+ Lymphocyte T régulateur CD28 Récepteur du signal de costimulation de l'activation des lymphocytes T CD44 Marqueur des cellules T activées, rôle dans l'adhésion cellulaire CD45 Antigène commun des leucocytes CD69 Marqueur des cellules T activées CD80 Molécule de costimulation B7.1 CD81 Fait partie du corecepteur des cellules B CD86 Molécule de costimulation B7.2 CD95 Marqueur des cellules T activées, antigène Fas cm 3 Centimètre cube CMH Complexe majeur d'histocompatibilité CO2 Dioxyde de carbone cppt Suite centrale de polypurine Csk Kinase de la famille Src en C-terminal CTLA-4 Protéine-4 associée aux lymphocytes T cytotoxiques DAG Diacylglycérol DC-SIGN Lectine retrouvée exclusivement à la surface des cellules dendritiques datp Désoxyalanine tri-phosphate dntp Désoxynucléotides tri-phosphate ENU N-nitroso-N-ethylurea

9 ix FADD Protéine associée à Fas possédant des domaines de morts Fas Induit l'apoptose FasL Ligand du Fas FITC Isothiocyanate de Fluorescéine Fos Facteur de transcription se liant à Jun pour former AP-1 Fyn Protéine kinases de la famille Src g Gramme GFP Protéine verte fluorescente Gy Gray, unité de dose d'irradiation absorbée équivalente à 100 rads HER2 Récepteur 2 du facteur de croissance épidermique hpgk Promoteur dérivé de la phosphoglycérate kinase humaine htert Télomérase humaine IK-B Précurseur de NF-KB ICAM-* Molécule d'adhésion intercellulaire IDO Indoléamine 2,3-dioxygénase IFN-y Interféron gamma IP3 Ionositol 1,4,5-trisphosphate lp3-kinase Phosphatidylinositol 3-OH kinase IL-* Interleukine ITAM Motif permettant l'activation des immunorecepteurs via une tyrosine Jnk Jun kinase Jun Facteur de transcription se liant à Fos pour former AP-1 Kg Kilogramme LAT Lien d'activation dans les cellules T Lck Protéine kinases de la famille Src LCL Lymphocytes B humain immortalisés avec le virus Epstein-Barr LFA-1 Antigène associé à la fonction des lymphocytes 1 LT Cellule de reconstitution à long terme LTR Longue répétition terminale MAP kinase Protéine kinase activée par un mitogène Min Néoplasie intestinale multiple min Minute MIP3a Protéine inflammatoire des macrophages 3a mm Millimolaire mm 3 Millimètre cube MPP Progéniteur multipotent mscf Facteur de cellule souche murine MUC1 Antigène provenant de la mucine ng Nanogramme NF-KB Facteur de transcription nucléaire activé par le DAG NF-AT Facteur nucléaire des lymphocytes T activées p53 Gène suppresseur de tumeur impliqué dans l'arrêt du cycle cellulaire pb Paire de base PBL Lymphocyte du sang périphérique PBS Tampon salin de phosphate PCR Réaction en chaîne de la polymérase

10 PE Phycoérythrine PIP2 Phosphatidylinositol 4,5-biphosphate PKC Protéine kinase C PLC-y Phospholipase C-y PMA Phorbol 12-mystrate 13-acétate Ras Petite protéine G qui active la voie des MAP kinases Rac Petite protéine G qui active la voie des MAP kinases rpm Rotation par minute s Seconde SH-2 Domaines d'homologie Src-2 SLP-76 Protéine de leucocyte contenant des domaines SH-2 ST Cellule de reconstitution à court terme TAA Antigène associé à la tumeur TAP Protéine associée à Papprêtement de l'antigène Treg Lymphocyte T régulateur (CD4+ CD25+) TCR Récepteur à l'antigène des cellules T TGF-P Facteur de croissance tumoral TIL Lymphocyte T infiltrant TP Température pièce U Unité VEGF Facteur de croissance de l'endothélium vasculaire VLA-4 Molécule d'adhésion retrouvée à la surface des cellules T effecteurs VSV-G Protéine G du vesicular somatitis virus WPRE Séquence régulatrice du woodchuck hepatitis virus ZAP-70 Protéine associée à zêta C Degré Celsius j.g Microgramme 0,L Microlitre (J.M Micro molaire

11 Partie 1 : Introduction 1.1 Le cancer Le cancer est la première cause de décès prématuré au Canada selon les statistiques de l'année Pour l'année 2005, environ décès et nouveaux cas de cancer ont été enregistrés au Canada. D'après les taux actuels, on estime que 38% des Canadiens et 44% des Canadiennes seront un jour atteints d'un cancer et qu'environ un Canadien sur quatre décédera des suites d'un cancer. On note une augmentation de l'incidence du cancer avec les années. Cette augmentation est due principalement au vieillissement de la population ainsi qu'à la croissance démographique. En effet, les personnes âgées sont plus susceptibles au cancer puisqu'on note que 44% des nouveaux cas et 60% des décès surviennent chez des personnes âgées de plus de 70 ans. Parmi tous les cancers, trois types sont responsables de 50% des nouveaux cas. Il s'agit chez l'homme, du cancer de la prostate, du poumon et du cancer colorectal et chez la femme, du cancer du sein, du poumon ainsi que du cancer colorectal. Ces trois types de cancers, chez l'homme et chez la femme, présentent également les plus hauts taux de mortalité [1]. 1.2 Le cancer du sein Chez la femme, le cancer du sein est le cancer pour lequel on retrouve le plus haut taux d'incidence. De plus, ce type de cancer se situe au deuxième rang pour le taux de mortalité après le cancer du poumon. Pour l'année 2005, on estime que décès et nouveaux cas de cancers du sein ont été répertoriés chez les Canadiennes [1]. Depuis les dix dernières années, on remarque une diminution du taux de mortalité par cancer du sein. Cette baisse peut

12 2 être attribuée, entre autre, à la mise en place de programmes de mammographies de routine, à des diagnostics de plus en plus précis et à l'utilisation de traitements appropriés selon le type de cancer du sein. Par contre, malgré le fait que le taux de mortalité diminue, le taux d'incidence est toujours en constante augmentation. Pour l'instant, il est difficile de freiner cette augmentation du taux d'incidence à cause du manque de connaissances quant aux mécanismes régissant la carcinogénèse du cancer du sein et aux facteurs de risques qui lui sont associés [2]. Une fois que le manque de connaissance sera comblé, il sera plus facile de prévenir le cancer du sein et le taux d'incidence en sera diminué Thérapies utilisées Des études ont démontré que plus de la moitié des femmes souffrant d'un cancer du sein opérable qui ne recevaient qu'un traitement local (chirurgie) mouraient suite au développement de métastases. De façon à améliorer le taux de survie de ces femmes, on leur fait maintenant suivre un traitement médical systémique. Il peut s'agir de thérapie endocrine, de chimiothérapie ou de thérapie ciblée combinée à une chirurgie. Ce traitement systémique peut être donné avant ou après le traitement local de la tumeur. Si la tumeur est importante, un traitement systémique avant la chirurgie peut mener à une diminution de la masse tumorale, ce qui peut permettre d'effectuer une chirurgie conservative plutôt qu'une mastectomie [3]. Les thérapies endocrines sont efficaces dans le cas du cancer du sein hormonodépendant, c'est-à-dire que le récepteur à l'œstrogène ou à la progestérone est retrouvé à la surface des cellules cancéreuses. Parmi les thérapies endocrines on retrouve le tamoxifène et les inhibiteurs d'aromatase. Le tamoxifène est un agoniste partiel de l'œstrogène, il permet de réduire de 40 à 50% le risque de développer un cancer controlatéral. Par contre, une utilisation prolongée du tamoxifène est associée avec une augmentation de 3 à 4 fois du taux d'incidence du cancer de l'endomètre ainsi qu'une augmentation du nombre de thromboses veineuses chez les patientes postménopausées. Les inhibiteurs d'aromatase de troisième génération comme Panastrasole, le letrozole et l'exemestane, agissent en inhibant la synthèse de l'œstrogène. Ils

13 3 permettent de réduire de plus de 40 à 50% le risque de développer un cancer controlatéral et permettent d'obtenir un taux de survie sans cancer et sans métastase plus élevé que celui du tamoxifène. Ils entraînent moins de cancers de l'endomètre et de thromboses veineuses que le taximofêne, mais réduisent par contre la densité osseuse, ce qui conduit à une augmentation des risques de fractures et d'ostéoporose [3, 4]. La chimiothérapie est efficace pour les cancers du sein ayant un mauvais pronostic. Généralement, on se base sur les éléments suivants pour déterminer si la chimiothérapie doit être utilisée : la présence de nodules lymphatiques positifs, l'absence du récepteur à l'œstrogène, la présence du récepteur 2 du facteur de croissance épidermique (HER2), le faible grade histologique, la présence d'un réseau lymphatique, l'augmentation de la taille de la tumeur et si la patiente est âgée de moins de 35 ans. La chimiothérapie comporte elle aussi des effets secondaires. Parmi ceux-ci, on retrouve : la perte des cheveux, la fatigue, la léthargie, des nausées et des vomissements, une toxicité hématologique dont la neutropénie, une toxicité au niveau des ovaires qui cause l'infertilité et une induction de la ménopause [3]. La thérapie ciblée avec le trastuzumab est efficace dans les cas de cancer du sein exprimant le récepteur HER2 à leur surface, ce qui représente environ 15 à 20 % des cancers du sein. Ce type de cancer est généralement associé à un mauvais pronostic et est généralement résistant à certains types de chimiothérapies et au tamoxifène. Le trastuzumab est un anticorps monoclonal humanisé qui cible spécifiquement le récepteur HER2 à la surface des cellules cancéreuses. Une fois lié, il va causer entre autre : une diminution de l'expression du récepteur HER2 à la surface cellulaire, une réduction de la prolifération cellulaire, une suppression de la production de facteurs angiogéniques comme le facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF), une augmentation de la sensibilité à la chimiothérapie et une contribution à l'apoptose de la cellule cible. Le trastuzumab permet de réduire les risques de récurrence de 50% lorsqu'il est administré en même temps que la chimiothérapie ou suite à cette dernière. Par contre, le trastuzumab est cardiotoxique [3, 5].

14 4 1.3 Cellules immunitaires infiltrant le tissus tumoral Le cancer du sein est intéressant pour l'élaboration d'une stratégie anti-tumorale par ce qu'il est caractérisé par la présence de cellules immunitaires infiltrant le tissu tumoral. De plus, on retrouve généralement la présence des molécules du complexe majeur d'histocompatibilité (CMH) de classe I à la surface des cellules cancéreuses. L'existence d'un système immunitaire actif au niveau de la tumeur et le fait que les cellules cancéreuses expriment les molécules de CMH de classe I à leur surface permettent leur élimination par les lymphocytes T CD La cellule dendritique Les TILs sont recrutés à l'intérieur de la tumeur par un système immunitaire actif dont le principal acteur est la cellule dendritique. La cellule dendritique est une cellule présentatrice de l'antigène professionnelle (APC) tout comme les macrophages et les cellules B. Par contre, la cellule dendritique est l'apc la plus efficace puisqu'elle n'a pas besoin d'être activée pour exprimer à sa surface la molécule de CMH de classe II ainsi que la molécule de costimulation B7, contrairement aux macrophages et aux cellules B qui nécessitent une activation. La cellule dendritique naïve est résidente au niveau des tissus. Elle provient des cellules souches hématopoïetiques de la moelle osseuse et, selon sa localisation, elle peut provenir de la lignée lymphoïde ou myéloïde. De façon générale, la cellule dendritique à pour fonction d'apprêter et de présenter des antigènes aux lymphocytes T de façon à activer le système immunitaire adaptatif. Ces antigènes peuvent provenir de cellules infectées par un virus ou un microorganisme, ou encore, de cellules du soi qui sont altérées. Normalement, lorsque des antigènes exogènes sont internalisés ils doivent être dégradés par la voie endocytaire d'apprêtement et de présentation de l'antigène. Les peptides ainsi créés sont présentés uniquement complexés aux molécules de CMH de classe II. Par contre, la cellule dendritique a la propriété de pouvoir transférer des antigènes exogènes dans la voie de présentation du CMH de classe I. Pour se faire, elle libère (par un mécanisme moléculaire encore inconnu) dans le cytoplasme les

15 5 protéines internalisées qui sont contenues dans les endosomes. Une fois les peptides antigéniques dégradés, elle doit les présenter aux lymphocytes T pour activer le système immunitaire [6]. La cellule dendritique possède à sa surface des récepteurs qui lui permettent de détecter tout dommage ou destruction non physiologique des cellules, la présence de microorganismes et l'inflammation tissulaire. Lorsque ses récepteurs sont stimulés, la cellule dendritique acquière la capacité de migrer jusqu'aux organes lymphoïdes dû à une modification de ses récepteur de chémokines. Une fois au niveau des organes lymphoïdes, elle présente les peptides antigéniques couplés aux molécules de CMH aux lymphocytes T [7] Le lymphocyte T Il existe deux sous-populations de lymphocytes T : les lymphocytes T auxiliaires et les lymphocytes T cytotoxiques. Ces deux types de lymphocytes T peuvent être différenciés par la présence à leur surface de la molécule coréceptrice CD4 ou CD8. Ainsi, le lymphocyte T auxiliaire exprime généralement à sa surface le corécepteur CD4 (lymphocyte T CD4+) et le lymphocyte T cytotoxique exprime la molécule CD8 (lymphocyte T CD8+). Le corécepteur CD4 permet au lymphocyte T auxiliaire de reconnaître un complexe CMH-peptide dans le contexte du CMH de classe II. Ce dernier est retrouvé à la surface des APCs. Le corécepteur CD8 permet aux lymphocytes cytotoxiques de reconnaître le complexe CMH-peptide dans le contexte du CMH de classe I. Ce dernier est retrouvé à la surface de toutes les cellules nucléées. Le lymphocyte CD4+ a pour fonction de sécréter de nombreuses cytokines qui vont jouer un rôle important dans l'activation des autres cellules du système immunitaire comme les lymphocytes T CD8+, les lymphocytes B et les macrophages. Le lymphocyte T CD8+ possède, une fois activé, une activité cytotoxique. Il a pour fonction d'éliminer spécifiquement les cellules du soi qui sont altérées parmi lesquelles ont retrouve les cellules tumorales et les cellules infectées par un virus. C'est donc pourquoi les lymphocytes T CD8+ sont les cellules les plus importantes dans l'immunité anti-tumorale [6].

16 6 Le lymphocyte T naïf n'a jamais rencontré l'antigène pour lequel il est spécifique et ne peut pas avoir d'activité effectrice tant qu'il n'a pas été activé par une ACP. La rencontre de ces deux types de cellules s'effectue dans les organes lymphoïdes secondaires parmi lesquels on retrouve la rate et les ganglions. Les lymphocytes naïfs circulent de façon constante à travers les organes lymphoïdes secondaires. Ils passent donc du sang à la rate ou aux ganglions lymphatiques pour retourner dans la circulation sanguine. Un lymphocyte peut faire ce circuit jusqu'à une ou deux fois par jour. La circulation constante des lymphocytes permet d'augmenter la probabilité de rencontre entre une APC qui présente un complexe CMHpeptide précis et le lymphocyte qui lui est spécifique. Environ un lymphocyte sur 10 5 possède un récepteur spécifique pour un complexe CMH-peptide précis [6]. De plus, la circulation des lymphocytes T peut être nécessaire à leur survie. En effet, les lymphocytes T naïfs ont besoin d'un signal pour leur permettre de survivre en périphérie. Ce signal est fourni par le contact entre le lymphocyte T naïf et un complexe CMH-peptide du soi retrouvé à la surface des cellules dendritiques [8]. La circulation des lymphocytes T ainsi que leur activation initiale avec l'apc dépend d'interactions cellule-cellule qui ne sont pas spécifiques à l'antigène. Ces interactions sont contrôlées par des molécules d'adhésions retrouvées à la surface cellulaire du lymphocyte T et de la cellule avec laquelle il interagit. Parmi ces molécules d'adhésions, on retrouve principalement les sélectines, les intégrines et des membres de la superfamille des immunoglobulines. Les sélectines sont des molécules d'adhésions importantes pour le passage des lymphocytes vers les tissus. La L-Selectine est retrouvée à la surface des lymphocytes T naïfs et permet, avec l'aide des intégrines et des immunoglobulines, leur sortie du sang vers les organes lymphoïdes périphériques. La P-Selectine et la E-Selectine sont, quant à elles, exprimées à la surface de l'endothélium vasculaire des sites d'infections et permettent le recrutement des lymphocytes effecteurs vers les tissus endommagés. Pour ce qui est des intégrines, il s'agit d'une famille de protéines responsables des adhésions cellule-cellule et cellule-matrice extracellulaire. Tous les lymphocytes T expriment à leur surface l'intégrine al(32 aussi appelée antigène associé à la fonction des lymphocytes 1 (LFA-1). Cette intégrine a pour fonction de permettre l'adhésion et l'arrêt des lymphocytes pendant leur processus d'extravasation ou de migration vers les tissus. Il s'agirait aussi de la molécule d'adhésion la plus importante pendant l'activation des lymphocytes T. Finalement, un grand nombre de

17 7 molécules d'adhésion appartiennent à la superfamille des immunoglobulines. On retrouve dans cette famille les molécules d'adhésion intercellulaire (ICAMs), ICAM-1, ICAM-2 et ICAM-3, qui se lient toutes à l'intégrine LFA-1 retrouvée à la surface de la cellule T. ICAM-1 et ICAM-2 sont retrouvées sur les cellules endothéliales ainsi que les APCs. Une fois liées elles auraient pour fonction d'empêcher les lymphocytes de passer au travers de la paroi des vaisseaux sanguins. ICAM-3 est retrouvée à la surface de tous les leucocytes et peut lier, en plus de LFA-1, la lectine DC-SIGN à la surface des cellules dendritiques. ICAM-3 joue donc un rôle important dans l'adhésion cellulaire entre le lymphocyte T et la cellule dendritique [8]. La rencontre entre le lymphocyte T et l'apc s'effectue par la liaison spécifique du TCR ainsi que sa molécule coréceptrice (CD4 ou CD8) au complexe CMH-peptide. Le nombre de complexe CMH-peptide minimum nécessaire à l'activation du lymphocyte T varie selon la classe de CMH impliqué et l'état de maturité du lymphocyte T. Pour le CMH de classe I, ce nombre peut varier de moins d'une dizaine à quelques milliers selon la combinaison de complexe CMH-peptide et les clones de lymphocytes T effecteurs impliqués [9]. Une étude a même démontré qu'il serait possible qu'un seul complexe CMH-peptide soit suffisant pour activer un lymphocyte T effecteur [10]. Pour ce qui est du CMH de classe II, de 200 à 400 complexes seraient suffisant pour induire la stimulation du lymphocyte. Par contre, pour obtenir une activation complète, 5000 complexes CMH-peptide seraient requis [11], Une activation complète se traduit par la production d'interleukine 2 (IL-2) et la prolifération du lymphocyte activé. La production d'il-2 commence à être détectée lorsque 1500 complexes sont utilisés pour activer un lymphocyte T naïf, alors qu'un lymphocyte effecteur en nécessite une centaine. Pour ce qui est de la réponse proliférative, un lymphocyte naïf à besoin d'être stimulé par 400 complexes CMH-peptide afin d'obtenir une prolifération détectable, alors qu'un lymphocyte effecteur en a besoin de 40 [12]. L'activation du lymphocyte T naïf nécessite deux signaux. Un lymphocyte T effecteur ne nécessite que la présence du premier signal pour pouvoir être activé et exercer son activité effectrice. Le premier signal d'activation est fourni par la liaison du TCR et du corécepteur à un complexe CMH-peptide qui lui est spécifique, ce qui indique à la cellule T que l'antigène a été rencontré. Ce signal induit la prolifération et la différenciation du lymphocyte T naïf, mais uniquement lorsque le deuxième signal est présent. Ce deuxième signal, qui est un signal de

18 X costimulation, est fourni par la liaison de la molécule B7, retrouvée à la surface de l'apc, avec la molécule CD28 du lymphocyte T [6, 8]. L'absence de ce signal résulte en une délétion ou une anergie du lymphocyte T naïf. Ce deuxième signal permet donc l'activation complète du lymphocyte T naïf. L'activation du lymphocyte T se traduit par une cascade intracellulaire de signaux biochimiques qui va mener à l'activation de facteurs de transcriptions responsables de l'activation du gène de l'il-2 ainsi qu'à la modulation de nombreux autres gènes qui vont permettre la prolifération et la différenciation du lymphocyte activé en lymphocytes effecteurs. Ces lymphocytes effecteurs forment une population qui possède un TCR spécifique contre un même antigène et qui a comme caractéristiques un niveau d'activation très bas (ne nécessitent que le premier signal d'activation) ainsi qu'une capacité élevée de production de cytokines ou d'induction de la mort cellulaire [13]. Une fois que le stimulus antigenique n'est plus présent dans l'organisme, la plupart des lymphocytes effecteurs qui lui étaient spécifiques meurent. La petite fraction de lymphocytes qui persiste est composée de lymphocytes T mémoires. Ces lymphocytes, persistent dans l'organisme dans un état quiescent et vont permettre une réactivation rapide du système immunitaire si le stimulus antigenique est à nouveau rencontré [6, 13] Recrutement des lymphocytes T infiltrant au niveau de la tumeur Lorsqu'une tumeur se développe, la cellule dendritique ingère par endocytose ou phagocytose des débris cellulaires provenant de la tumeur [6]. Les débris cellulaires qu'elle internalise peuvent provenir de corps apoptotiques, de cellules en nécrose et même de cellules tumorales intactes. La cellule dendritique dégrade ces débris cellulaires pour en faire des peptides antigéniques tumoraux qui vont être présentés à la surface cellulaire couplés aux molécules de CMH de classe I et de classe II. Lorsque la cellule dendritique reçoit un signal d'induction de maturation, qui peut être fourni par des facteurs proinflammatoires retrouvés dans le milieu tumoral ou par des cellules en train de mourir dans des conditions de stress, elle migre

19 9 jusqu'aux ganglions lymphatiques. Pendant cette migration, la cellule dendritique devient mature. Sa maturation se traduit par des changements au niveau moléculaire. Elle augmente, tout d'abord, la présentation des antigènes tumoraux à sa surface et réduit leur internalisation, puis elle augmente l'expression à sa surface de la molécule de costimulalion B7 [7, 14]. Une fois au niveau du ganglion, la cellule dendritique présente les complexes CMH-peptides antigéniques tumoraux aux lymphocytes T circulants. Le lymphocyte T qui arrive au niveau du ganglion se lie de façon transitoire aux cellules dendritiques qu'il rencontre. Cette liaison transitoire implique les molécules d'adhésion CD2, LFA-1 et ICAM-3 du lymphocyte T qui se lient respectivement avec les molécules LFA-3, ICAM-1, ICAM-2 et DC-SIGN à la surface de la cellule dendritique (LFA-1 se liant avec 1CAM-1 et ICAM-2) (figure 1.1). Cette liaison donne le temps au lymphocyte T d'échantillonner un grand nombre de complexes CMH-peptides tumoraux retrouvés à la surface de la cellule dendritique mature. Lorsqu'il y a reconnaissance d'un complexe CMHpeptide, le signal intracellulaire engendré chez le lymphocyte T cause, entre autre, un changement de conformation de la molécule LFA-1 [8]. Ce changement augmente son affinité pour les molécules d'adhésion ICAM-1 et ICAM-2 qui se traduit par la stabilisation de l'interaction entre le lymphocyte T et la cellule dendritique au niveau de leur point de contact, ce qui initie la formation de la synapse immunologique [7, 8]. Figure 1.1 : Molécules d'adhésion impliquées dans l'adhésion transitoire entre un lymphocyte T et une cellule dendritique. Cette figure est basée sur celle présentée par Janeway et al [8J.

20 10 L'association entre la cellule dendritique et le lymphocyte T peut durer de quelques minutes à quelques heures pendant lesquelles le lymphocyte est activé par la reconnaissance du peptide antigénique, ce qui cause la production d'il-2 et sa prolifération. Quatre à cinq jours après le début de la phase proliférative induite par l'il-2, les cellules T activées se différencient en lymphocytes T effecteurs capables de synthétiser toutes les molécules nécessaires à leurs fonctions spécialisées comme lymphocytes auxiliaires ou cytotoxiques. Une fois effecteurs, les lymphocytes T expriment à leur surface cellulaire un haut niveau de molécules d'adhésion LFA-1, CD2, et VLA-4. Ils perdent l'expression de la L-selectine, ce qui permet leur sortie du ganglion lymphatique, dans lequel ils se trouvaient, pour retourner en circulation. De plus, les changements au niveau de leurs molécules d'adhésion leurs permettent de lier spécifiquement l'endothélium situé au niveau du site tumoral. De cette façon, ils peuvent pénétrer au cœur de la tumeur pour exercer leurs fonctions effectrices afin d'éliminer spécifiquement les cellules cancéreuses [6, 8, 15, 16] Destruction des cellules tumorales Une fois à l'intérieur de la tumeur, les lymphocytes T CD4+ et CD8+ vont coopérer afin de détruire les cellules tumorales. L'élimination directe des cellules cancéreuses est effectuée grâce à l'activité cytotoxique des lymphocytes CD8+. Lorsqu'un lymphocyte T CD8+ effecteur qui infiltre le tissu tumoral rencontre un complexe CMH-peptide antigénique pour lequel il est spécifique à la surface d'une cellule cancéreuse, il s'en suit une modification au niveau de l'expression des molécules d'adhésion ce qui entraîne la formation d'un conjugué entre les deux cellules (comme lors de la rencontre entre un lymphocyte naïf et une APC). Le conjugué reste formé pendant 5 à 10 minutes, ce qui permet au lymphocyte CD8+ d'exercer son activité cytotoxique. Il est possible pour lui d'éliminer spécifiquement plus d'une cellule tumorale parce que chaque fois que son TCR est lié, lors de la reconnaissance d'une cellule tumorale, les enzymes de destruction sont à nouveau synthétisées [6, 8]. Le lymphocyte

21 Il réorganise son Golgi, ses microtubules ainsi que ses granules de stockage de façon à diriger spécifiquement la sécrétion vers son point de contact avec la cellule tumorale. La réorganisation permet une destruction spécifique de la cellule tumorale, ce qui n'entraîne pas de dommage au tissu sain. Par la suite, il y a une augmentation de la concentration de calcium intracellulaire du lymphocyte dû à la reconnaissance du complexe CMH-peptide menant au relâchement des granules lytiques. Les granules ont été synthétisés pendant la maturation du lymphocyte en lymphocyte effecteur suite à la rencontre de l'apc au niveau du ganglion lymphatique. Se sont des lysosomes modifiés qui contiennent deux types de protéines cytotoxiques, une perforine et des serines protéases appelés granzymes. Les enzymes sont stockés sous une forme active à l'intérieur des granules lytiques, mais les conditions à l'intérieur des granules inhibent leur activité. Ce n'est qu'une fois relâchés au niveau de la zone de contact entre le lymphocyte et la cellule cancéreuse qu'ils peuvent exercer leur activité cytotoxique. Les perforines se polymérisent pour former des pores cylindriques, au niveau de la membrane plasmique de la cellule cancéreuse, qui détruisent l'intégrité de la membrane cellulaire. De leurs côtés, les granzymes sont des protéases qui initient la mort cellulaire par apoptose en activant la voie des caspases [6, 8]. Elles pénètrent la cellule cible par un mécanisme dépendant de l'énergie mais indépendant des perforines. Toutefois, la présence des perforines est requise pour que les granzymes puissent initier l'apoptose et être transloquées au niveau du noyau de la cellule cible [17, 18]. L'apoptose de la cellule cancéreuse se traduit par l'altération de la morphologie cellulaire, la formation de vésicules au niveau du noyau et la fragmentation de l'adn en segments de 200 paires de bases Les lymphocytes T infiltrant le cancer du sein Les lymphocytes T infiltrants (TILs) que l'on retrouve dans le cancer du sein sont majoritairement des lymphocytes T CD4+. Ceux-ci sont subdivisés en deux groupes selon l'expression à leur surface de la molécule CD25. Le CD25 est la chaîne a du récepteur de 1TL-2. Il est exprimé de façon transitoire à la surface des lymphocytes T suite à leur activation, mais de façon constitutive à la surface des lymphocytes T régulateurs (Treg). Les

22 12 cellules CD4+CD25+ ont une fonction d'inhibition du système immunitaire et seront décrites en détails à la section Parmi les TILs, on retrouve aussi des lymphocytes T CD8+, mais en moins grand nombre que les lymphocytes T CD4+ et dans quelques cas de cancer du sein des lymphocytes T NK (pour «natural killer») [19-22]. D'un point de vue cinétique, il semble que lorsque la quantité de TILs augmente au niveau de la tumeur avec le temps, il y a diminution de la quantité de lymphocytes T CD4+ et augmentation de la population de lymphocytes T CD8+ (bien que la population de CD4+ reste toujours la plus importante) [21, 22]. Au niveau du cancer du sein, on ne retrouve pas seulement des lymphocytes T qui infiltrent le tissu tumoral mais aussi des lymphocytes B, des cellules NK et des macrophages. Toutes ces cellules peuvent participer, à leur façon, à l'immunité anti-tumorale. Par contre, elles sont retrouvées en nombre beaucoup moins important que les TILs [19, 23]. Il a été démontré que les TILs présents au niveau du cancer du sein possèdent un phénotype activé puisqu'ils expriment à leur surface des molécules spécifiques à leur activation comme le CD25, CD44, CD69, et le CD95. En revanche, ils ne parviennent pas à stopper la progression tumorale malgré le fait qu'ils soient activés [20-23]. 1.2 Environnement tumoral La présence d'un système immunitaire actif au sein de la tumeur mène à la sélection des cellules tumorales les moins immunogéniques, ce qui permet à la tumeur de ne plus être reconnue par le système immunitaire. Ce phénomène est appelé immunoédition et peut être divisé en trois phases, soit l'élimination, l'équilibre et l'évasion (figure 1.2) [18].

23 u Figure 1.2 : Les trois phases de l'immunoétition 24. La phase d'élimination correspond à l'éradicalion efficace des cellules tumorales qui se développent. La phase d'élimination débute lorsque le système de surveillance intrinsèque ne réussi plus à contrôler la croissance cellulaire. Le système de surveillance intrinsèque inclut les facteurs contrôlant la réparation de l'adn, la régulation de l'apoptosc cl l'inhibition des contacts intercellulaires. Cette phase consiste en une action combinée du système immunitaire inné et acquis. Elle est initiée lorsque survient un remodelage du stroma causé par l'angiogénèse et l'invasion du tissu par les cellules tumorales. Ces dommages causés au tissu peuvent mener à la production de molécules pro-infiammatoires. Ces dernières, ainsi que les cytokines produites par les cellules tumorales elles-mêmes, délivrent un signal de danger aux cellules du système immunitaire inné, ce qui permet leur recrutement au niveau du site tumoral. Les cellules NK, yôt et les lymphocytes T NK. sont ainsi recrutés et sécrètent de l'interféron gamma (IFN-y), qui est une cytokine importante pour la réponse anti-tumorale, suite à la reconnaissance des cellules cancéreuses. L'IFN-y permet la sécrétion locale de chémokincs qui entraînent, à leur tour, le recrutement d'encore plus de cellules du système immunitaire inné. Lorsque les cellules NK tuent les cellules tumorales en induisant leur apoptosc, les antigènes tumoraux provenant de ces cellules deviennent disponibles et

24 14 permettent de recruter le système immunitaire adaptatif via les cellules dendritiques (voir la section Erreur! Source du renvoi introuvable.)- Une fois que les lymphocytes T CD4+ et CD8+ sont recrutés au niveau de la tumeur, les lymphocytes T CD8+ tuent spécifiquement les cellules tumorales et les cellules T CD4+ leurs fournissent les cytokines nécessaires pour leur bon fonctionnement (figure 1.3)[18, 24]. 1 Inflammation CIM+TCell Figure 1.3 : Fonctions des cellules T dans l'activité anti-tumorale [25]. La phase d'équilibre est la phase la plus longue de l'immunoédition et peut s'étendre sur une période de plusieurs années chez l'homme. Elle correspond à un équilibre dynamique entre les cellules tumorales qui ont survécu à la phase d'élimination et les cellules du système immunitaire. Les cellules du système immunitaire parviennent à contenir les cellules tumorales en exerçant une sélection sur ces dernières. Par contre, l'hétérogénéité et l'instabilité génétique des cellules tumorales leur permettent de développer des mécanismes d'évasion du système immunitaire [18, 24]. Parmi les instabilités génétiques répertoriées chez les cellules cancéreuses, on retrouve une instabilité au niveau : des chromosomes, des microsatellites et de la réparation par excision nucléotidique [24]. Ainsi, même si la plupart

25 15 des cellules qui sont à l'origine du développement tumoral sont éliminées, de nouvelles cellules comportant des mutations qui leur confèrent une immunogénicité réduite surgissent. Finalement, la phase d'évasion est la phase de croissance de la tumeur. Les cellules tumorales qui ont été sélectionnées au cours de la phase d'équilibre ne sont plus contenues par le système immunitaire et se multiplient pour enfin devenir cliniquement détectables. Pour y parvenir, les cellules tumorales doivent acquérir des techniques d'évasion du système immunitaire inné et adaptatif [18, 24]. Parmi celles-ci, on retrouve la sécrétion de cytokines immunosuppressives, la résistance à l'apoptose et la perte d'expression des molécules de costimulation et des molécules de CMH. De plus, la phase d'évasion est également favorisée par le fait que l'environnement tumoral ne soit pas un milieu propice pour le bon fonctionnement du système immunitaire à cause de la présence de Tregs, de cellules dendritiques non fonctionnelles et de l'induction de l'anergie des cellules T [18, 21, 24, 26-29]. Dans cette section, seuls les éléments se rapportant au cancer du sein seront abordés Système d'évasion des cellules tumorales Pendant l'immunoédition, la pression sélective exercée sur les cellules tumorales entraîne la sélection des cellules possédant des mécanismes de résistance au système immunitaire. Dans le cas du cancer du sein, on répertorie entre autre la sécrétion de cytokines inhibitrices, la perte d'expression des molécules du CMH de classe I, la perte des molécules de costimulation, la perte d'expression du FAS et l'expression du ligand de Fas (FasL) [30]. Les cellules tumorales, comme les cellules stromales qui composent le tissu du cancer du sein, sont reconnues pour sécréter différentes cytokines dans le milieu tumoral comme le VEGF, FIL-10 et le facteur de croissance tumoral P (TGF-(3). Ces cytokines agissent sur les cellules du système immunitaire ainsi que sur les cellules tumorales. Elles induisent une suppression locale des TILs, affectent la maturation des cellules immunitaires et finalement, favorisent l'angiogénèse et la prolifération des cellules tumorales elles-mêmes. Le VEGF cause la prolifération des cellules endothéliales de façon à développer un réseau vasculaire tumoral. De

26 16 plus, il favorise l'invasion et la migration des cellules tumorales et agit comme facteur de survie pour les cellules métastasiques [8]. Par contre, le VEGF inhibe la maturation et la fonction des cellules dendri tiques, ce qui peut conduire à l'induction de la suppression du système immunitaire. En effet, si un lymphocyte T est stimulé par une cellule dendritique immature, son activation n'est pas complète dû à l'absence de molécules de costimulation et il devient alors anergique ou éliminé de la circulation [27, 30]. Le TGF-P induit une inhibition directe de la différenciation des cellules T [21]. Finalement, l'il-10 agit sur le système immunitaire en inhibant la différenciation, la maturation et la fonction des cellules dendritiques. De plus, l'il-10 permet aux cellules tumorales de ne plus être reconnues par les TILs parce qu'elle entraîne une perte d'expression des molécules de CMH de classe I en inhibant la production de la protéine associée à l'apprêtement de l'antigène (TAP) [26, 31]. La perte d'expression des molécules de CMH de classe I est fréquente dans le cas du cancer du sein. Généralement, cette perte est associée avec l'augmentation du grade tumoral parce qu'elle rend les cellules tumorales faiblement immunogénique. Les cellules tumorales ne sont donc plus détruites par les lymphocytes T CD8+ puisque ces dernières reconnaissent les cellules tumorales grâce à la présence des complexes CMH-peptides tumoraux à leur surface [30]. Par contre, la perte des molécules de CMH de classe I par les cellules tumorales peut entraîner leur reconnaissance et leur destruction par les cellules NK du système immunitaire inné [18, 26, 32]. Il existe quatre classes de mécanismes menant à une altération des molécules de CMH de classe 1:1) une instabilité du complexe CHM-peptide causé par la perte de la pv microglobuline (pvm) (la pvm s'associe à la chaîne a du CMH pour former la molécule de CMH de classe I), la perte des molécules TAP ou un défaut structurel de la molécule de CMH ; 2) une recombinaison mitotique ou une non disjonction du chromosome contenant les gènes codant pour le CMH de classe I ; 3) la perte de l'allèle codant pour le CMH de classe I entraînée par une mutation ou une délétion partielle ; 4) la perte d'expression du locus codant pour les gènes du CMH de classe I dû à un problème au niveau de la transcription [32]. Il arrive fréquemment dans le cancer du sein que les cellules perdent l'expression des molécules de costimulation. Elles sont donc incapables d'activer correctement les lymphocytes T CD8+, ce qui entraîne la tolérance de l'antigène par le système immunitaire grâce au mécanisme d'anergie ou de délétion des lymphocytes T [26, 30].

27 17 L'élimination des cellules tumorales par les lymphocytes T CD8+ se fait habituellement par la libération de granules cytotoxiques, mais elle peut aussi s'effectuer par la voie du Fas. Cette voie conduit à la mort cellulaire par apoptose de la cellule exprimant le Fas à sa surface. Suite à la reconnaissance d'une cellule tumorale, le FasL, qui est un trimère exprimé à la surface du lymphocyte T CD8+, se lie au Fas retrouvé à la surface de la cellule tumorale et induit sa trimérisation. Cette trimérisation cause le rapprochement du domaine de mort retrouvé sur les molécules de Fas. Des molécules adaptatrices appelées FADD (protéines associées à Fas possédant un domaine de mort) se lient aux domaines de morts du Fas ainsi qu'à celui de la pro-caspase 8. La pro-caspase devient active suite à la liaison et entraîne l'activation de la cascade des caspases qui conduit à l'apoptose de la cellule cible [6, 8, 18]. Dans le cancer du sein, les cellules tumorales perdent l'expression à leur surface du Fas ou la sensibilité à celuici, mais acquièrent par contre l'expression constitutive du FasL. Cette combinaison d'événements permet à la cellule tumorale de ne plus être détruite par la voie du Fas lorsqu'un lymphocyte T CD8+ la reconnaît. De plus, elle lui permet d'induire la mort de la cellule du système immunitaire par la voie du Fas, puisque cette dernière exprime le Fas à sa surface [18, 30] Lymphocytes T régulateurs Pendant l'immunoédition, des facteurs extérieurs aux cellules tumorales peuvent influencer l'efficacité du système immunitaire, comme par exemple la présence des Tregs. Les Tregs sont des lymphocytes CD4+CD25+ qui ont pour fonction l'inhibition du système immunitaire pour prévenir l'auto-immunité ou l'infection chronique, ce qui conduit à la tolérance de l'antigène impliqué [14, 18, 25, 26, 28, 30, 33, 34]. Dans un état non pathologique, ils représentent environ cinq à dix pourcent de la population totale de lymphocytes CD4+ [14, 30, 34]. Les Tregs sont problématiques dans le cas du cancer du sein, bien que leur fonction et leur phénotype ne soient pas affectés, car ils sont retrouvés en nombre deux fois plus important que chez les personnes saines au niveau du sang périphérique [30, 35]. De plus, ils sont retrouvés à l'intérieur même de la tumeur et font, par conséquent, partie des TILs.

28 18 L'expansion des Tregs et leur présence au sein de la tumeur interfère avec le bon fonctionnement des lymphocytes T effecteurs ce qui réduit l'efficacité de l'immunité antitumorale [25]. Leur origine ainsi que leur fonctionnement ne sont pas encore bien compris. Il semblerait qu'un ligand encore non identifié soit responsable de leur génération au niveau intrathymique ainsi que de leur activation au niveau périphérique. Les Tregs auraient donc la capacité de reconnaître des ligands agonistes du soi. La génération intrathymique n'est pas la seule source possible de Tregs. En effet, il serait possible qu'une stimulation avec un peptide agoniste dans des conditions immunogéniques sous-optimales, c'est-à-dire, en présence d'une petite concentration de peptide ainsi qu'un manque de costimulation, puisse entraîner la conversion de lymphocytes T CD4+ naïfs en lymphocytes Tregs [36]. Apparemment, les Tregs effectueraient le même cheminement que les lymphocytes T naïfs avant d'arriver au tissu lésé. Ils recirculeraient donc dans le corps via les réseaux lymphatiques et sanguins, puis ils seraient activés au niveau des ganglions lymphatiques où ils se multiplieraient avant de migrer jusqu'au tissu inflammé [36]. Une fois activés, ils ont la propriété d'inhiber la fonction, la prolifération et la sécrétion de cytokines des lymphocytes T CD4+CD25- et CD8+ [14, 18, 26, 34]. Le mécanisme de suppression principal serait l'inhibition de la transcription de 1TL-2 [14, 34, 36]. L'inhibition des lymphocytes T pourrait être causée par un contact cellule-cellule et/ou par la sécrétion de cytokines, comme le TGF-P et 1TL-10, par les Tregs. Il existe, à l'heure actuelle deux scénarios proposés pour l'inhibition par contact cellule/cellule : elle pourrait s'effectuer par contact direct ou indirect entre le Treg et le lymphocyte T (figure 1.4). Les deux scénarios impliquent la rencontre des deux types cellulaires au niveau d'une cellule présentatrice de l'antigène, les deux cellules se liant à la cellule présentatrice via leur TCR. Dans le premier cas, la molécule CTLA-4 du Treg lierait les molécules CD80 et CD86 (qui correspondent aux molécules de costimulation B7.1 et B7.2 respectivement) ce qui causerait la suppression de la cellule T. Dans le second scénario, le CTLA-4 du Treg se lierait encore au CD80 et CD86, mais cette fois-ci, au niveau de la cellule présentatrice de l'antigène. Cette liaison entraînerait l'activation de l'indoléamine 2,3-dioxygénase (IDO). LTDO est impliquée dans le métabolisme du tryptophane, un acide aminé. Son activation cause une réduction du tryptophane libre ce qui interférerait avec l'activation du lymphocyte T [36]. Une fois que les lymphocytes T sont inhibés, ils pourraient eux-mêmes devenir inhibiteurs en sécrétant des

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