Seconde Guerre mondiale

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1 Borderie la Bonette- Historique Historique (Recherches réalisées par Séverine Bulteau, Conservation des Musées de Vendée) La borderie de la Bonette se trouve sur la commune de Soullans. Au vu du nom de ce lieudit, le Dr Baudouin y suppose un ancien rocher, peut-être un menhir, selon l ouvrage d E. Bocquier, «Dictionnaire topographique de la Vendée». Les propriétaires : La borderie de la Bonette apparaît sur le cadastre napoléonien de 1831[1]. Le cadastre a permis de retrouver les différents propriétaires : 1833 : Louis Averty, de la Cailletterie, à Saint Jean de Monts 1849 : Averty André, propriétaire et cultivateur à Gorge d'oie de Saint Jean de Monts 1873 : Bernard André, au Cadoret, le Perrier et Guittonneau Jean, le Haut Day, à Saint Jean de Monts, en indivis 1893 : Guittonneau Jean époux Averty, des Portes Vertes, à Saint Jean de Monts, cultivateur, 1901 : Crochet Jean époux Fortin, commissionnaire au Perrier 1905 : Ricolleau Ferdinand, fermier à la Bonette, à Soullans. L acte d achat de la Bonette par Ferdinand Ricolleau a été retrouvé. L achat date en fait des 26 août et 20 septembre 1903[2], même si le cadastre n en fait mention qu à partir de L épouse du vendeur, Marie-Louise Fortin, est propriétaire de la Bonette depuis le décès de sa mère Marie Averty, cultivatrice, décédée le 28/10/1898 à la Froidure, Saint Jean de Monts, veuve en premières noces d André Fortin et épouse en second mariage de Jean Guittonneau. Elle-même avait hérité de la Bonette en indivis avec sa sœur suite au décès de leur père André Averty, décédé à la Tisonnière, à Saint Hilaire de Riez, en 1868[3]. Il semblerait bien que la borderie de la Bonette se transmette de manière familiale, au moins depuis 1833, puisqu elle reste entre les mains des Averty. Sauf peut-être pour Ferdinand Ricolleau, propriétaire à partir de Les recensements de population[4] le font apparaître dès 1901 comme journalier demeurant à la Bonette avec sa famille. On peut supposer, au vu de l acte d achat de 1903, qu il n a pas de lien familial avec les Averty et qu il s agit là de l accession à la propriété par le fermier. Contrairement à la métairie de l Audomeraie (Mouchamps), dont les propriétaires étaient issus de classes sociales plutôt aisées (notaires, avoué ), ceux de cette borderie sont bien moins riches, bien que propriétaires. En effet, plusieurs sont cultivateurs, un est commissionnaire et le dernier, Ferdinand Ricolleau, est fermier. De plus, on peut noter que les propriétaires n habitent pas sur les lieux même ou à proximité de la borderie mais à quelques kilomètres de là (Saint Jean de Monts, le Perrier ).

2 Borderie la Bonette- Historique Evolution de la borderie[5] : En 1833, la Bonette compte seize parcelles (5 prés, 8 terres, un jardin, un bâtiment dans un autre jardin (parcelle A 196) ainsi qu une maison et ses dépendances) pour une superficie totale de 8 arpents 44 pieds 80 mètres. Ceci évolue peu jusque dans les années 1870 où au décès d André Averty en 1868, ses héritiers se répartissent les parcelles, ce qui provoque le morcellement de la borderie, qui, en 1873, n est plus constituée que de quatre parcelles pour une superficie de 1 arpent 76 pieds 40 mètres. Enfin, en 1905 selon le cadastre, seules trois parcelles la composent (le jardin, le bâtiment du deuxième jardin, et la maison avec ses dépendances). Elle a perdu les prés et terres labourables qui la formaient au XIXème siècle. Toutefois, il est à noter que Ferdinand Ricolleau, propriétaire dès septembre 1903, complète sa borderie par deux terrains, une terre, les Banches de la Bonette, a une superficie de 10 p 35 m ; l autre, la Culée du Fonceau, est un pré de 65 pieds. Pour ce qui est de la disposition des bâtiments, le plan cadastral de 1937[6] indique que la maison et l une des annexes ne semblent avoir changé d emplacement contrairement à la deuxième annexe qui se trouvait à droite sur le plan de 1831 et figure désormais à gauche en Il n existe malheureusement pas de plan cadastral intermédiaire. Description de la borderie : Selon l acte de partage entre les deux filles d André Averty, daté du 19/09/1891, la Bonette se compose alors «d une maison, nommée la Bonnette, commune de Soullans, consistant en deux chambres, une grange et diverses autres servitudes, cairuy, jardin, le tout d une étendue superficielle de 38 ares 75 centiares». En 1903, lors de l achat par Ferdinand Ricolleau, elle consiste «en bâtiments d habitation et d exploitation, ruages, jardin, pré et terre labourable le tout se joignant et contenant environ 1 hectare 3 ares 75 centiares» selon l acte d achat. Enfin, il semblerait que la borderie n ait pas été profondément transformée, si ce n est dans la fonction des bâtiments.

3 La population de la Bonette[7] : Borderie la Bonette- Historique Malheureusement, les recensements de population de Soullans du XIXe siècle ne sont, à quelques exceptions près, qu une énumération de noms sans indication des lieux-dits. Il n est donc pas possible, dans la majorité des recensements, de connaître l identité des fermiers de la Bonette. Les rares années donnant ces informations mentionnent curieusement plusieurs ménages, et maisons, à la Bonette. C est pourquoi nous nous sommes attachée uniquement aux recensements à partir de Ferdinand Ricolleau, dont nous sommes sûre qu il s agit bien de la même Bonette puisque nous retrouvons son nom dans le cadastre dès 1901 et l acte d achat de En 1901, Ferdinand Ricolleau vit avec son épouse et deux de leurs enfants à la Bonette. Il est chef de ménage et journalier au service de son patron Vrignaud. Puis en 1906, il est alors propriétaire de la borderie, il est désormais désigné comme patron et vit avec sa femme et leurs quatre enfants en bas âge. Ils vivront ainsi avec leurs quatre enfants jusqu en 1921, date à laquelle son unique fils travaille avec lui puisque ce dernier est désigné comme cultivateur employé par son père. Puis, à partir de 1926, Ferdinand Ricolleau est le seul homme de la borderie. Il vit alors avec sa femme et deux de leurs filles jusqu en 1936, où il est recensé avec sa femme. Ils ne sont alors plus que deux à travailler en tant qu agriculteurs sur la borderie. Il ne semble pas avoir employé de domestiques, contrairement à la métairie de l Audomeraie (Mouchamps), peut-être avait-il recours ponctuellement à des journaliers? Le cadastre semble indiquer qu il décède en 1941 et que sa veuve part alors vivre aux Mattes, à Saint Hilaire de Riez. A son décès, Ferdinand et sa femme sont alors propriétaires de plusieurs parcelles de terres, prés et même d une vigne[8]. En effet, le cadastre semble laisser supposer qu ils achètent plusieurs terres en 1938 et qu à partir de 1948, la veuve soit seule propriétaire des terres restantes. Sans doute le partage a-t-il été fait avec les héritiers? En effet, la borderie de la Bonette lui revient en 1948 et elle s en séparera en 1968 (sans doute décède-t-elle). A cette date, elle habite Place de la Noue à Challans. Le recensement de population de 1954 indique que la Bonette est habitée par un électricien, Jules Crochet, sa femme et leur fille en bas-âge. Cela confirme qu à compter du décès de Ferdinand Ricolleau en 1941, ou peut-être en raison de la seconde guerre mondiale, sa veuve quitte la Bonette et la loue, pas nécessairement à des fermiers. Qu advient-il en revanche des terres? Elle se sépare d un pré et de trois vignes pendant la guerre et en 1954 puis, le reste est cédé en Sans doute les louait-elle? [1] Cf copie cadastre napoléonien de 1831 en annexe [2] Cf copie de l acte en annexe [3] Acte du 19/09/1891, cf copie en annexe [4] Cf tableau annexe «Evolution de la population de la borderie de la Bonette (Soullans) d'après les recensements de population de 1901 à 1936» [5] Cf tableau en annexe «Tableau des superficies de la Bonette» [6] Cf copie en annexe du plan cadastral de 1937 [7] Cf tableau annexe «Evolution de la population de la borderie de la Bonette (Soullans) d'après les recensements de population de 1901 à 1936» [8] Cf copie en annexe du cadastre des propriétés non-bâties de la veuve Ricolleau.

4 Borderie la Bonette- Cadastre napoléonien

5 Borderie la Bonette- Cadastre 1937

6 Borderie la Bonette- Acte de vente 1903 (page 1) Archives Départementales de la Vendée

7 Borderie la Bonette- Acte de vente 1903 (page 2) Archives Départementales de la Vendée

8 Borderie la Bonette- Acte de vente 1903 (page 3) Archives Départementales de la Vendée

9 Borderie la Bonette- Acte de vente 1903 (page 4) Archives Départementales de la Vendée