Conséquence pour les offreurs de biens et de services

Transcription

1 Le devenir des serveurs privés Ils se spécialiseront dans l un de ces rôles : fournir des formations et aider le consommateur, devenir créateur de serveurs pour des industriels (Warner Records, Random House,...). Impact sur les consommateurs Ils pourront accéder à une plus grande offre de contenus, s insérer dans des communautés par centres d intérêts et bénéþ cier des services de base à bas prix. En revanche, les informations spécialisées, avec ou sans insertion de publicité, seront payantes. Conséquence pour les offreurs de biens et de services La période a permis d étudier les comportements des sociétés mises sur les réseaux. En France, il est de bon ton d afþ rmer que nous possédons déjà cette expérience grâce au Minitel. Il faut qu elles se préparent au mode de relation on-line en créant leurs propres serveurs et en adaptant leurs contenus, en les rendant multimédias et interactifs, tout en restant ouvertes sur l extérieur. Cette création nouvelle à partir de 93

2 l existant sera le point fort et la principale caractéristique du nouveau média. L automatisation des recherches et la vidéo sur Internet Ceci passe par les techniques dites de push et par celles des agents intelligents (voir le numéro de juillet/août 1997 d Informatiques Magazine : le modèle push du Web pour diffuser l information. p.71-73), généralement intégrés dans l interface. Les centres d intérêts de l utilisateur ont été répertoriés explicitement ou par l observation de ses choix de navigation en cours d utilisation. Nous trouvons plusieurs catégories d agents. Une première catégorie recherche et diffuse l information, Þltre et facilite l accès aux ressources, personnalise les services offerts. Une seconde catégorie assiste et guide l utilisateur dans l usage de ses outils, enregistre ses habitudes et anticipe ses comportements. D autres agents ont des missions très spéciþ ques telles que l administration de réseaux ou le commerce électronique. Certains sites sont spécialement prévus pour ces recherches et les mises à jour se font automatiquement dès que l interface est mise en route, d où cette logique du push (apporter l information directement à l utilisateur), opposée à celle 94

3 de pull (l utilisateur doit aller chercher lui-même l information). Les diffuseurs d émissions de formation La production éducative anglo-saxonne relève d une longue tradition : BBC Education et Open University, BBC Select, Channel Four en Grande-Bretagne ; TV-Ontario, Knowledge Network et Access Network au Canada ; PBS, Learning Channel et Mind Expansion University aux États-Unis, ABC en Australie. D autres pays ne sont pas en reste : Peorgramme Telekoleg en Allemagne ; UR en Suède ; Not et Kindernet aux Pays- Bas ; NHK et Hoso Daigaku au Japon. Dans certains cas les émissions sont diffusées dans le cadre d une formation diplômante universitaire (cas de l Open University avec BBC), ou plus rarement en formation professionnelle d après Pierre LAFFITTE et René TREGOUËT (1993, p.76). Les attitudes des enseignants ne sont pas non plus les mêmes partout. Pour ces auteurs (p.96), ceux-ci les reçoivent sans a priori ni réticence, comme un outil parmi d autres. Seules quelques émissions de télévision en France afþ chaient explicitement une volonté éducative avant l arrivée de La Cinquième. Certaines ont su faire preuve 95

4 d inventivité pour échapper aux contraintes inhérentes à la monodirectionnalité de la télévision et dépasser le stade initial de la consommation d images au kilomètre. France 3 Alain CHAPTAL (1994a, p.157), évoque «l émission Génération 3 qui se complète d un service télématique qui annonce les thèmes, et fournit bibliographies et renseignements complémentaires». L émission «Parole d École», produite par le CNDP, avait essayé d impliquer et d intégrer des élèves dans une émission de télévision. Le Þlm servant de document de base était diffusé aux élèves d une classe. Après son visionnement, ils enregistraient des questions auxquelles, ensuite, un invité devait répondre, l ensemble étant intégré dans l émission. Comme l analyse Pierre CARPENTIER (1994, p.162), «ce n est pas la télévision qui questionnait les élèves pour mesurer leurs connaissances, ce sont les élèves qui la questionnaient pour orienter l approfondissement d un sujet selon leur curiosité, leurs besoins et leurs envies». En 1990, France 3 Aquitaine lance l opération «Classes Infos» qui propose un catalogue de

5 sujets aux enseignants pour une diffusion en crypté 5 jours sur 7. Viviane GLIKMAN (1995, p.164) cite également «V.O.», d abord diffusée en crypté sur Canal Plus en 1991 et dont le but était d inciter les téléspectateurs à faire l acquisition de divers produits dérivés ou à entreprendre une formation en s inscrivant auprès des institutions productrices de l émission (CNED, CRDP, AFPA). La Cinquième Les Amphis de La Cinquième Créés le 15 février 1996 à l initiative de la fédération ITEM-Sup qui vise à favoriser l intégration des nouvelles technologies dans l enseignement supérieur, le principe de vote est le même, mais ici la diffusion est hertzienne, cinq nuits par semaine. Deux cours d anglais sont proposés les vendredis pour un programme d enseignement à distance appelé Vidéocours : une unité de valeur d anglais pour non spécialistes (compréhension de l anglais oral) et un module de traduction (version et thème, niveau licence d anglais). Les programmes audiovisuels, produits principalement par les universités françaises à 97

6 destination de leurs étudiants et de leurs enseignants, sont libres de droits pour tous les établissements publics d enseignement. Ils sont diffusés une seconde fois au bout de 15 jours. Le serveur Internet de la Cinquième et celui du Vidéoscop à l Université Nancy 2 permettent de prendre connaissance des 250 programmes sélectionnés par un comité scientiþ que. La Banque de Programmes et de Services Lancée par «La Cinquième Ressources» dans notre paysage vidéo-éducatif, cette banque ambitionne de devenir une plaque tournante en matière de diffusion à la demande de milliers de Þ lms à contenus éducatifs, relatifs à l emploi et à la citoyenneté, que l on peut télécharger à l aide d une antenne parabolique sur microordinateur personnel équipé spécialement à cet effet. Les objectifs Il s agit de permettre un téléchargement «à la carte» sur micro-ordinateur individuel de programmes audiovisuels numérisés en MPEG2, ainsi que des images et des programmes informatiques, aþ n de s en servir ensuite à tout moment en local. Ils peuvent être couplés à des services en ligne. Ses domaines sont ceux de 98

7 l enseignement, de l orientation professionnelle, de la santé publique, de l environnement... Les publics Quatre catégories d acteurs, intermédiaires et médiateurs de la population française sont visés : les membres de la communauté éducative et du monde universitaire, les «acteurs de proximité», d insertion et les travailleurs sociaux, les organismes professionnels et de formation, le monde de l entreprise, les élus et les services des collectivités territoriales. Le choix des contenus Outre les programmes de La Cinquième, ils pourront avoir accès à ceux d autres producteurs et diffuseurs, une fois validés : Südwestfunk, Radio Québec (qui est une télévision) etc. ; programmes audiovisuels d écoles, de centres de formation et d insertion sociale comme l ACPM... L usage interactif et personnel de ce service ouvre la diffusion à des produits qui n ont habituellement pas droit d antenne en raison de leur hyper-spéciþ cité. 99