Etude de potentialités sur la valorisation de la «biomasse-énergie» sur le territoire du Pays d Avre, d Eure et d Iton (PAEI) Rapport final

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1 Etude de potentialités sur la valorisation de la «biomasse-énergie» sur le territoire du Pays d Avre, d Eure et d Iton (PAEI) Rapport final BIOMASSE NORMANDIE 19, quai de Juillet CAEN Tél. : Fax : Février 2011

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3 Sommaire Préambule Evaluation des gisements des ressources en biomasse énergie La ressource primaire La ressource forestière La ressource agricole La ressource primaire : synthèse Les produits connexes de l'industrie du bois Définition La typologie des connexes L évaluation du gisement de connexes sur le PAEI Les bois déchets ou de rebut Définition L'évaluation de la ressource Synthèse de l évaluation de la ressource en Biomasse-énergie sur le PAEI Utilisation de la biomasse énergie sur le territoire du PAEI : état des lieux et potentialités de développement Etat des lieux des consommations actuelles Le chauffage domestique Le chauffage collectif Le chauffage industriel Les potentialités de développement Le chauffage domestique : les perspectives d évolution à l horizon Le chauffage collectif Le chauffage tertiaire et industriel Synthèse Organisation de la mobilisation de la ressource identifiée Le contexte régional L organisation locale Conclusion La ressource en biomasse énergie mobilisable Le développement de l'usage de la biomasse énergie Liste des annexes... 47

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5 1 Préambule Le Pays d Avre, d'eure et d Iton compte environ habitants regroupés au sein de 83 communes réparties sur 5 Communautés de communes : - Verneuil-sur-Avre (17 communes, dont 2 en Eure et- Loir) ; - Pays de Damville (16 communes) ; - Canton de Breteuil-sur-Iton (14 communes) ; - Rurales du sud de l Eure (12 communes) ; - La Porte Normande (24 communes). Le Pays est un territoire majoritairement rural, dont la situation économique est jugée fragile. Plusieurs initiatives pouvant contribuer au développement industriel du territoire sont à l étude. Parmi ces pistes, les élus du Pays souhaitent étudier la pertinence de la création d une filière de production de biomasse pour l énergie. A l inverse des énergies fossiles, l utilisation de la biomasse locale permet de développer l activité économique : près de 25 % du prix revenant à la rémunération de la main d œuvre, et 40 % à l industrie de l équipement et du bâtiment. Cette nouvelle activité économique, génératrice d emplois locaux, participerait en outre à la préservation des paysages, de la qualité de l eau et de la biodiversité. Une première étude réalisée en 2006 par la Chambre d Agriculture de l Eure a permis d identifier un potentiel de production de biocombustible important, notamment à partir de la paille. Afin de préciser et de compléter cette étude, le Pays a lancé une consultation visant à étudier les potentialités de valorisation de la "biomasse-énergie" sur son territoire récemment élargi. La mission a été confiée au groupement Association Régionale Biomasse Normandie Chambre d agriculture de l Eure. La mise en œuvre d une filière de production de biomasse pour l énergie nécessite de mettre en relation le potentiel de production avec les besoins énergétiques locaux et d analyser la pertinence économique de la mobilisation des gisements. Le groupement a donc proposé de conduire une étude en deux phases : - un état des lieux de la ressource en biomasse disponible sur le Pays ; - l identification de la consommation actuelle de biomasse et du potentiel de développement du bois-énergie pour les particuliers, les industriels et le chauffage collectif. Pour permettre un développement opérationnel des résultats de l étude, le groupement a proposé d étudier plus particulièrement 5 installations collectives potentielles. Le choix de ces projets s appuie sur les manifestations de porteurs de projet et sur l analyse des potentialités de développement avec le souci d intégrer la diversité des échelles de projets réalisables : chaufferie dédiée de petite et moyenne puissance, quartier rural ou urbain, application industrielle. Enfin, pour mobiliser les acteurs locaux, le comité de pilotage de l étude a souhaité que soit organisé un séminaire de présentation des résultats et d échange entre les opérateurs locaux, dans l objectif de recueillir la vision des acteurs de terrain afin d initier le cas échéant une structure opérationnelle. Le présent document constitue le rapport final de la mission.

6 2 1. Evaluation des gisements des ressources en biomasse énergie 1.1 La ressource primaire La ressource forestière La filière bois-forêt repose sur trois secteurs principaux : - le bois d œuvre, qui regroupe les activités liées à la transformation mécanique du bois (ameublement, construction, menuiserie, fabrication d emballage ) ; - le bois d industrie, qui concerne essentiellement les industries de la trituration (pâte à papier et panneaux de process) ; - le bois-énergie, qui comprend le bois bûches à usage domestique et le bois déchiqueté utilisé dans des chaufferies à alimentation automatique. Les différentes étapes de l exploitation forestière (éclaircies, coupes rases) génèrent des volumes importants de bois non commercialisables (tiges de faible volume, branches, cimes) qui sont abandonnés ou brûlés sur les parterres de coupe ; ces bois constituent une ressource potentielle pour la production de plaquettes forestières pour l énergie Les boisements forestiers du PAEI Les données relatives aux boisements forestiers ont été définies à partir des sources d information du CRPFN (Centre régional de la propriété forestière de Normandie). Les boisements forestiers du PAEI couvrent ha, soit 19,5 % du territoire. Les principales forêts sont celles de : - Breteuil et Conches (pour partie) au nord-ouest du Pays ; - Ivry (pour partie) à l est ; - Bourth à l ouest.

7 3 Carte 1 : Les forêts sur le territoire du PAEI et dans un rayon de 20 km autour du Pays (source CRPFN) La nature de la propriété forestière La forêt privée couvre ha (plus de 96 % de la superficie) et est à 60 % sous documents de gestion durable (61 plans simples de gestion et 2 adhésions au code de bonnes pratiques sylvicoles), c est-à-dire que les propriétaires s engagent à effectuer l entretien et l exploitation de leurs forêts d une manière durable. Tableau 1 : Répartition de la superficie forestière privée par classe de taille de propriété Classe de taille Surface totale Propriétaires Surface moyenne (ha) ha % Nombre % (ha) 1 à ,9 4 à ,0 10 à ,3 25 à ,3 Plus de ,0 Total ,9 Source : CRPFN, données cadastrales La forêt publique (ou soumise), gérée par l ONF, représente, quant à elle, 660 ha (3,6 % du couvert forestier) qui sont situés dans la forêt de Breteuil.

8 4 Carte 2 : Les forêts publiques et privées sur le territoire du PAEI (source CRPFN) Typologie des peuplements (cf. détails en annexe 1) Les principaux peuplements, présents dans les massifs forestiers du PAEI, sont : - mélange futaie feuillue et taillis (54 % de la superficie) ; - futaie de feuillus (15,5 %) ; - taillis (15,5 %) ; - futaie de conifères (10 %).

9 5 Carte 3 : Les peuplements forestiers sur le territoire du PAEI (source CRPFN) Potentialités de production de plaquettes forestières Les peuplements gérés par l ONF sont en majorité constitués de mélanges moyens et riches de futaies de feuillus et taillis, de futaies adultes de résineux et de jeunes futaies de feuillus. Les bois exploités sont valorisés en bois d œuvre (sciage) ou en bois de chauffage (bûches), deux débouchés pour lesquels le prix d achat de la matière première est trop élevé pour qu une production de plaquettes forestières puisse être envisagée. C est au niveau des peuplements privés que se situent les gisements les plus importants en vue d une production de plaquettes forestières ; néanmoins, à ce stade, ce potentiel est difficile à estimer car il dépend notamment du type et de l âge des peuplements, des volumes sur pied, des travaux d exploitation prévus ainsi que des quantités prélevées et des débouchés existants, autant de données dont la récupération est difficile. A défaut d éléments précis concernant les potentialités de production de plaquettes forestières sur le PAEI, on propose d utiliser les résultats de l étude de la ressource forestière et des disponibilités en bois en Normandie menée par le CRPFN en partenariat avec l IFN (Inventaire forestier national) pour le compte des DRAAF de Basse et Haute-Normandie. Cette étude estime les disponibilités annuelles en bois sur la période par qualité de bois (bois d œuvre, bois d industrie / chauffage, bois rémanent), par essence (ou groupe d essences) et par type de peuplement, selon différents scénarii, notamment : - scénario actuel : prolongement de la gestion actuelle («ce que l on fait») ; - scénario optimal : gestion optimale («ce que l on souhaiterait faire»).

10 6 Pour obtenir une estimation du gisement potentiel de plaquettes forestières sur le territoire du Pays et dans un rayon de 20 km autour du Pays, on a appliqué les ratios moyens constatés à l échelle de la Normandie aux peuplements et surfaces concernés. On a distingué deux grandes catégories de peuplements : la forêt de production de feuillus et les peuplements qualifiés de pauvres, c est-à-dire dont la coupe ne paie pas le reboisement. Il est à noter que ces derniers couvrent ha sur le territoire du Pays et qu ils sont situés en quasi totalité en forêt privée dont ils représentent 30 % de la surface. Tableau 2 : Gisement de bois d œuvre, de houppier et de menus bois sur le territoire du PAEI et dans un rayon de 20 km autour du Pays Bois d'oeuvre (m3/an) Bois d'industrie / bois-énergie (t/an) Bois d'oeuvre (m3/an) Bois d'industrie / bois-énergie (t/an) Sur Pays d'avre d'eure et d'iton Forêt de production de feuillus Peuplements pauvres Autres Total Hors Pays d'avre d'eure et d'iton (rayon 20 km) Forêt de production de feuillus Peuplements pauvres Autres Total Ensemble Superficie (ha) Disponibilité en bois (moyenne ) Scénario "actuel" Scénario "optimal 100%" Forêt de production de feuillus Peuplements pauvres Autres Total Les plaquettes forestières peuvent être produites à partir des houppiers et menus bois. Sur le territoire du Pays, le gisement potentiel est de t/an dans le scénario actuel et de t/an dans le scénario optimal, avec néanmoins une forte concurrence des bûches (façonnées dans les houppiers et nettement plus rémunératrices pour les propriétaires). Précisons qu actuellement la production de plaquettes sur le Pays est anecdotique. Les houppiers et menus bois des peuplements productifs sont en grande majorité liés au bois d œuvre, c est-à-dire qu ils ne peuvent être exploités que si le bois d œuvre l est (la contrainte est principalement économique et consiste en l existence de marchés suffisamment rémunérateurs pour que les propriétaires mettent les bois en vente). A contrario, les bois des peuplements pauvres ne sont pas liés au bois d œuvre mais les propriétaires ne les mettront en exploitation que s ils sont en mesure de reboiser leurs parcelles avec des peuplements productifs (nécessité d une aide de la part des pouvoirs publics ou d un prix d achat du bois nettement plus élevé). En outre, le morcellement de la forêt privée rend plus difficile la mobilisation effective des bois. Sur le Pays, les propriétés de 1 à 25 ha représentent % de la superficie forestière privée et 95 % des propriétaires. Un travail de sensibilisation de ces derniers (voire d identification au préalable), de caractérisation des parcelles et d organisation mutualisée de chantiers d exploitation serait à mener. Le coût de la production de plaquettes forestières varie très sensiblement d un chantier à l autre dans une fourchette comprise entre 18 et 30 HT / MWh PCI (50 à 85 HT / tonne). Une analyse détaillée des coûts de production de la plaquette forestière est fournie en annexe 5.

11 Chartes forestières de territoire et plans de développement de massif Afin d encourager le développement de la production de plaquettes forestières à l échelle régionale, plusieurs outils sont mis en place : les chartes forestières de territoire (CFT) et leurs outils opérationnels que sont les plans de développement de massif (PDM). Les programmes d études et d actions de ces derniers comprennent deux volets : - le premier, commun à l ensemble des massifs, est constitué d un diagnostic des territoires effectué à l échelle régionale puis décliné pour chaque massif, ainsi que de propositions d actions à réaliser pour chaque PDM sur la totalité du territoire régional ; ce volet commun permet d assurer la cohérence de la démarche à l échelle régionale et de garantir la mise en œuvre d actions concrètes ; - le deuxième est un volet territorial spécifique à chaque PDM, constitué :. d une carte d identité du massif, s appuyant en partie sur le diagnostic effectué dans le volet commun,. de propositions d actions répondant aux besoins exprimés par les acteurs locaux,. d une communication et d une animation auprès des propriétaires forestiers,. de la mise en œuvre des actions envisagées. Actuellement, le CRPFN pilote deux chartes forestières sur des territoires jouxtant celui du PAEI : Agglomération d Evreux et Pays d Ouche. Dans le cadre de la CFT de l Agglomération d Evreux, une étude d opportunité pour la création d une plate-forme de conditionnement / stockage de plaquettes forestières / bûches est en cours. Un plan de développement de massif pourrait être intégré à la politique du PAEI ou porté par le CRPFN en coopération avec les gestionnaires forestiers, un financement par les collectivités territoriales étant à étudier avec éventuellement un co-financement européen. Un tel plan permettrait de mettre en œuvre deux leviers pour mobiliser plus de bois (notamment du bois pour l énergie) : - renouvellement des peuplements pauvres ; - mise en gestion des petites et moyennes propriétés (4 à 25 ha), qui représentent près de ha (14% de la forêt privée) répartis entre 275 propriétaires La ressource agricole Le bois issu de l entretien des boisements agricoles (haies et vergers) : les plaquettes blocagères Les bois dits «bocagers» sont issus de l entretien : - des haies, éléments caractéristiques de l écosystème bocager, qui sont des clôtures faites d arbres et d arbustes alignés qui marquent la limite entre deux parcelles ou propriétés agricoles, d une part ; - des autres boisements agricoles qui intègrent les arbres épars, les bosquets, les vergers et les peupleraies, d autre part. En ce qui concerne les haies, elles sont de deux types : - les haies basses ou non arborées ; - les haies arborées, composées de taillis et d arbres de hauts jets (chênes, châtaigniers, frênes...).

12 8 Ces dernières permettent la production de bois bûches ; elles seules seront prises en compte dans l évaluation du linéaire de haies sur le territoire du PAEI. L essentiel des bois bocagers est transformé en bûches alors que le petit bois n est plus fagoté mais brûlé à l air libre en bord de champ. Le linéaire de haies et sa production annuelle de bois ont été estimés à l échelle du territoire du PAEI, à partir : - d une part, des résultats d'une enquête réalisée auprès de la profession agricole sur des territoires voisins, dans le cadre d'une étude confiée à Biomasse Normandie par l'ademe «L entretien des haies et le bois-énergie» ; conduite en 2006, cette étude avait notamment pour objectif d'évaluer la ressource bocagère à l'échelle de la Région Basse-Normandie. Cette évaluation a été établie par l'analyse de données obtenues sur un panel représentatif de 400 agriculteurs bas-normands et leur extrapolation au territoire régional. - d autre part, d une identification par vue aérienne du linéaire de haies bordant les exploitations du pays, et d un relevé de typologie sur le terrain Bois de haies : Les données issues de l'enquête bas-normande La méthodologie utilisée pour l'enquête régionale La sélection des territoires retenus pour l'enquête régionale bas-normande a été effectuée à l'échelle cantonale. Ainsi 49 cantons ont été sélectionnés pour rendre compte des trois grandes entités paysagères présentes en Basse-Normandie (le bocage 1, la plaine 2 et le paysage mixte de plaine et de bocage 3 ) et des principales activités agricoles régionales (l élevage de bovins, les activités mixtes d élevage et de culture et les grandes cultures). Le nombre d agriculteurs à interroger par canton a été déterminé à partir du Recensement Agricole (Agreste) de 2000 et en fonction de leur répartition selon plusieurs classes de taille (en hectares de SAU 4 ) ; les exploitations de moins de 5 ha ont été exclues du champ de l enquête. Les résultats de l enquête bas-normande sont regroupés dans le tableau ci-dessous, par type de paysage : Tableau 3 : Linéaire de haie en fonction du type d exploitation agricole Petites exploitations vieillissantes à dominante élevage Exploitations de taille moyenne à dominante élevage Grandes exploitations à dominante élevage Grandes exploitations céréalières Surface moyenne (ha) Linéaire de haie (ml/ ha) Sur la base d une SAU totale recensée par Agreste de ha sur le PAEI, on peut estimer le linéaire total de haies à km, soit un ratio de 33 ml/ ha de SAU. Ce résultat correspond au ratio constaté sur la CdC du canton de Broglie, qui constitue la zone 1 Le bocage : entité paysagère identitaire de la région où les parcelles agricoles sont bordées par des haies. 2 La plaine : entité présentant des paysages de campagnes découvertes. 3 Le paysage mixte de bocage et plaine : entité où s imbrique des paysages de campagnes découvertes et des paysages bocagers. 4 SAU : Surface agricole utile

13 9 présentant le linéaire de haies le plus important du territoire. On peut donc conclure que cette approche surestime sensiblement le linéaire de haies sur le Pays. La production biologique des haies arborées sur le PAEI L'enquête réalisée en Basse-Normandie a également permis d'estimer la production biologique des haies. Celle-ci a été calculée en considérant la quantité de stères produite lors des entretiens en coupe rase, avec une fréquence de plus de 13 ans (une étude réalisée par Biomasse Normandie en 1985 montrait en effet que l exploitabilité de la haie est en règle générale de ans). Sur ces bases, la production biologique a été évaluée à 5,4 TMF 1 /km/an soit, en considérant un taux d humidité moyen de 45 %, à 3 TMS 2 /km/an ; la ressource annuelle de bois issue des haies s élèverait ainsi à tonnes de matière fraîche par an Bois de haies : les données issues de l identification par vue aérienne Méthodologie Sur un territoire aussi vaste que celui du Pays d Avre, d Eure et d Iton, il est coûteux de vouloir réaliser un inventaire exhaustif du linéaire de haie. Aussi, une méthode d estimation par photo interprétation, en utilisant les photographies aériennes couvrant la zone a été utilisée. Le territoire a été subdivisé en mailles de 5 km sur 5 km. Dans chacune de ces mailles, les haies observées ont été digitalisées et caractérisées. Ont été prises en compte pour cet inventaire les haies limitrophes d ilots agricoles ; les haies de «jardins» se trouvent exclues. Les références acquises par le réseau des Chambres d agriculture de Normandie Bretagne et Pays de Loire permettent ensuite de pouvoir déterminer un potentiel de production annuel. Les haies ayant servi à l établissement de ce référentiel de production n étant pas composées des mêmes essences que celles observées sur le territoire, et le contexte pédoclimatique étant différent : des ajustements ont donc été réalisés. Linéaires de haies et type de haies Un linéaire total de 491 km de haies a été relevé sur le territoire. Compte tenu de la SAU du secteur, cela représente une «densité» de 7,7 ml / ha. Ce relevé confirme que le territoire n est pas caractérisé par son aspect «bocager». Le maillage est faible et inégalement réparti sur le territoire. Le tableau ci-après indique la densité de haie sur le territoire du Pays d Avre, d Eure et d Iton, et celui sur d autres territoires bocagers. 1 MF : matière fraîche 2 MS : matière sèche

14 10 Tableau 4 : Densité d implantation de haies agricoles en fonction des territoires Densité par rapport Territoire à l ensemble du territoire (ml/ha) PAEI 7,7 Eure 19,0 Haute-Normandie 20,9 Communauté de communes du canton de Broglie 36,0 Bocage ornais 80,0 Source : agreste Orne 2005, IFN 1999, 2001, 2003 L ensemble du linéaire de haies recensées sur le territoire du Pays d Avre, d Eure et d Iton est figuré sur la carte ci dessous. Carte 4 : Identification des linéaires de haies agricoles du Pays par vue aérienne L interprétation des photographies aériennes permet de distinguer 5 grandes classes de haies, dont 2 classes subdivisées en sous classes. Ainsi, nous avons pu distinguer : - classe 1 : des haies «taillées», plutôt basses (buissonnantes),. sous classe 1-1 : linéaire continu ;. sous classe 1-2 : linéaire discontinu ; - classe 2 : des haies arborées, composées de taillis et d arbres de hauts jets,. sous classe 2-1 : linéaire continu ;. sous classe 2-2 : linéaire discontinu ; - classe 3 : des bandes boisées : les arbres sont présents sur 2 à 3 lignes parallèles,

15 11 - classe 4 : des alignements d arbres : type allée de parc, - classe 5 : la ripisylve : regroupe les alignements d arbres le long des cours d eau et des plans d eau. Le graphe ci-après présente la répartition des types de haies sur le Pays. Figure 1 : Répartition du linéaire totale de haies sur le territoire du Pays d Avre, d Eure et d Iton. Les haies basses taillées et les haies arborées représentent l essentiel du linéaire total des haies. La présence de ripisylves est également un élément caractéristique du territoire. Pour l évaluation du potentiel de production, on considère les haies arborées, les ripisylves et les bandes boisées identifiées, à partir de l analyse effective par photo interprétation : l extrapolation de l étude bas-normande ne semble pas être adaptée au territoire du PAEI. Cependant, elle figure de ce que pourrait être le taux de production à l hectare sur le Pays, en cas de mobilisation forte des propriétaires agricoles pour la replantation de haies sur leurs parcelles. Potentiel de production et conditions de mobilisation Pour l établissement du potentiel, on considère les haies arborées continues, les ripisylves et les bandes boisées. Le volume potentiel de plaquettes disponibles annuellement est de 3300 Mètres Cube Apparent Plaquette (MAP) pour un tonnage de tonnes de MB avant séchage. Accroissement annuel MAP vert, soit tonnes de MB Potentiel énergétique MWh équivalent à L de fuel Ce potentiel, s il était exploité à 100 % permettrait de chauffer annuellement 285 logements. On veillera néanmoins à distinguer l accroissement annuel et le volume mobilisable de manière réaliste. Le volume de bois mobilisable annuellement n est pas connu mais différents facteurs laissent à penser qu il pourrait être bien inférieur à l accroissement calculé. Tous les propriétaires des haies recensées ne seront pas forcément motivés pour exploiter leurs haies dans le cadre d une filière «plaquettes» bois énergie, parmi les facteurs limitant, on peut citer :

16 12 - l atomisation des linéaires ; - le faible impact économique pour le propriétaire, étant donné les volumes limités et l absence de rémunération actuelle des externalités (hydraulique douce, biodiversité, paysage ) ; - la méconnaissance des possibilités de valorisation en plaquettes en l absence d une filière identifiée localement et l implication nécessaire comparativement à la valorisation traditionnelle en bois bûche ; - la nécessité de trouver une main d œuvre qualifiée et de maîtriser le risque à défaut de prestation clef en main identifiée ; - l accessibilité des haies, notamment dans le cas de présence de clôture Les vergers et leur potentiel de production De part les caractéristiques même de la culture de vergers (taille annuelle et arrachage en fin de production), ces derniers constituent un gisement non négligeable pour la valorisation énergétique de la biomasse. Recensement des exploitations de vergers Le recensement agricole 2000 permet d évaluer la surface de vergers cultivée sur le territoire du PAEI, par canton : Tableau 5 : Les surfaces de vergers dans l Eure et sur le PAEI (ha) Vergers 6 Abricotiers, cerisiers, pêchers, pruniers, poiriers, pommiers de table Autres vergers Pommiers à cidre essentiellement TOTAL PAEI Eure Figure 2 : Les surfaces de vergers cultivées sur les cantons du PAEI et du sud de l Eure SAINT-ANDRE- DE- L'EURE BRETEUIL DAMVILLE Surface de vergers en ha VERNEUIL- SUR-AVRE NONANCOURT

17 13 Modalités d exploitation des vergers basses-tiges et ressource mobilisable La ressource mobilisable sur les exploitations de vergers est de 2 types : - la ressource issue de la taille bi-annuelle ; - la ressource issue de l arrache des arbres en fin d exploitation. Figure 3 : Modalités d exploitation des vergers et ressource mobilisable Croissance Production années 100 % brûlé à l air libre 80 % brûlé à l air libre Bois bûche 90 % brûlé à l air libre La ressource mobilisable sur le PAEI - Taille de vergers En considérant le ratio issu d enquêtes réalisées auprès d exploitants de vergers en Basse- Normandie, soit 1,6 à 2 tonnes/ha/an, la quantité de matière mobilisable peut être évaluée à 200 à 250 tonnes / an sur le PAEI (les résultats complets de cette approche bas-normande sont présentés en annexe 6). Afin d optimiser les coûts de mobilisation de cette ressource, il est conseillé de s organiser à l échelle de 5 à 6 exploitations, soit 25 à 30 ha. - Renouvellement de parcelles En fin d exploitation, soit au bout de 25/30 ans, les parcelles de vergers sont renouvelées et les pieds arrachés peuvent être façonnés en bûches ou broyés en vue d une valorisation énergétique. En considérant le ratio issu des enquêtes bas-normandes, soit 55 tonnes/ ha, et en prenant en compte l hypothèse d une mobilisation de 8 à 10 tonnes de bois bûches, 45 tonnes/hectare restent disponibles pour le broyage en plaquettes. L âge moyen des parcelles étant d une vingtaine d années sur la Région, une forte campagne de renouvellement des parcelles devrait être lancée sur les 10 prochaines années. On estime ainsi que sur la période 2010/2020, 600 tonnes seront mobilisables tous les ans.

18 14 Ainsi sur les 10 prochaines années, 800 tonnes de plaquettes issues de l exploitation des vergers du PAEI seraient mobilisables chaque année. La ressource des bois de vergers : conditions de mobilisation Dans le cas de la valorisation du renouvellement de verger, le rendement de déchiquetage est important car l ensemble de l arbre est travaillé. Dans le cas de la valorisation de la taille de verger, le rendement de déchiquetage est faible du fait du faible diamètre des bois issus de la taille. Les résultats présentés ci-dessous proviennent de l étude menée sur la valorisation des bois de vergers pour la DRAAF Basse-Normandie, et l ADEME et les Régions Haute et Basse- Normandie, à partir de chantiers expérimentaux. Les pistes d amélioration correspondant aux coûts optimisés figurant dans le tableau, soit : - un herbage ras sous les pommiers, - un passage du tracteur sur un sol plutôt dur, voire gelé, en profitant de la rosée du matin pour favoriser le glissement des bois sur le sol, - une mise en tas pas trop haut ni trop tassé et une alimentation du broyeur par un tracteur muni d une pince. Tableau 6 : Conditions de mobilisation des bois de vergers, coût rendu sur plate-forme exploitant Chantier expérimental HT/tonne HT/MWh PCI Chantier optimisé Chantier expérimental Chantier optimisé Renouvellement de parcelles 23,0 15 à 16 9,2 5 à 6 Tailles de vergers 49,7 22 à 23 13,6 7 à Les autres ressources d origine agricole : pailles, cultures énergétiques et aromatiques La production de paille sur le PAEI et le potentiel de mobilisation Comme l illustre la carte ci-dessous, le Pays d Avre, d Eure et d Iton est caractérisé par la dominance des cultures céréalières ; elles représentent 63 % de la Surface Agricole Utile (c est-à-dire la surface des terres dédiées à une activité agricole hors bâtiments, cours, friches, bois ). Les prairies et l élevage sont peu représentés. Le Pays d Avre d Eure et d Iton apparaît ainsi comme une zone de production de paille importante en Haute-Normandie alors que la consommation y est limitée.

19 15 Carte 5 : Orientation technico-économique des exploitations professionnelles de Haute-Normandie (DRAAF 2009) On distingue deux parties dans la paille : - le chaume situé sous la barre de coupe et qui reste au champ ; - le résidu de battage qui peut être exporté ou enfoui. C est cette partie que l on considère. Son PCI est de 4,79 MWh/tonne MS (source Arvalis), soit environ 4 MWh/tonne MB. Méthodologie La production de paille est considérée sur les 5 cantons du PAEI : Breteuil, Damville, Nonancourt, Saint André de l Eure et Verneuil, soit 88 communes et une Surface Agricole Utile de ha (RGP 2009). Le SRISE (Service Régional de l Information Statistique et Economique) de la DRAAF de Haute-Normandie donne pour 2009, les assolements en cultures céréalières suivants (cf. tableau ci-après) : Tableau 7 : Assolements en cultures céréalières sur le Pays d Avre d Eure et d Iton Blé tendre hiver Orge d'hiver Orge de printemps Triticale Avoine Total céréales à paille (ha) Surface en ha Breteuil Damville ss ss Nonancourt ss St André de l'eure Verneuil ss TOTAL "ss", en application du secret statistique, (moins de 3 déclarants) sur le canton, les données ne sont pas communiquées (Source : SRISE Haute-Normandie, 2009).

20 16 Pour la production de paille, on prend pour référence les niveaux de production moyens par hectare suivant : Tableau 8 : Niveau de production moyen en fonction du type de culture céréalière Cultures Paille à ramasser en tonnes/ha Blé 3,5 Orge 3,1 Triticale 5 Avoine 3 Pour évaluer la part de paille exportable, on considère : - le risque érosif : état structural correct sur le territoire. Sur le territoire du PAEI, on ne relève pas de problématique particulière d érosion ou de battance. Carte 6 : Risque érosif en Haute-Normandie - la part de paille exportable d un point de vue agronomique avec la méthode cartopaille. Appliquée au PAEI, la méthode préconise de ne pas dépasser 1 prélèvement de paille toutes les 3 pailles. Pour ce faire, elle prend en compte plusieurs éléments :. type de rotation : rotation de type Colza blé orge ;. part des céréales + colza dans la rotation : 83 % de céréales et colza, (64% pour l Eure) ;. teneur en matière organique des sols : 1,8% ;. type de sol : limon limon argileux ;

21 17. pas ou peu d amendement organique - la part de paille utilisée par l élevage. La part de paille utilisée par l élevage local est estimée à partir du nombre de vaches présentes sur le territoire. On recense vaches (lait + viande) présentes sur les exploitations du territoire en Tableau 9 : Paille nécessaire pour l élevage sur le Pays (en tonnes) Vaches présentes (SRISE 2009) Paille nécessaire pour élevage Breteuil Damville Nonancourt St André de l'eure Verneuil TOTAL Par ailleurs, un recensement et une enquête auprès des structures de négoce de paille exerçant leur activité sur le territoire du PAEI ont permis d estimer l exportation actuelle de paille. 10 négociants ont été recensés, 8 ont pu être contactés. Un négociant collecte plus de tonnes, quatre collectent entre 2500 tonnes et 7500 tonnes et 5 négociants collectent moins de 1000 tonnes par an. Potentiel de production et de mobilisation tonnes de pailles sont produites annuellement sur le pays, dont un minimum de tonnes doit revenir aux élevages bovins locaux. Si l on veut tenir compte de l équilibre agronomique, le potentiel de prélèvement ne peut excéder 33 % des pailles soit un reliquat annuel de près de tonnes. Tableau 10 : Potentiel de mobilisation de paille pour l énergie (tonnes/an) Production de paille Prélèvement 1/3 (méthode cartopaille) Consommation élevage Paille après usage par l'élevage Breteuil Damville Nonancourt St André de l'eure Verneuil TOTAL Selon les négociants, tonnes sont exportées annuellement à destination des élevages de Basse-Normandie, Mayenne et Bretagne, Belgique et Pays-Bas. Les enquêtes auprès des négociants ont révélé des pratiques très diverses chez les producteurs : les prélèvements par les agriculteurs vont ainsi de 0 % à 100 % de la paille produite annuellement. Dans l ensemble, les négociants ont une bonne réceptivité par rapport à un projet de chaufferie. Ils souhaitent maintenir leurs marchés traditionnels vers l élevage et estiment pouvoir facilement augmenter le volume de collecte pour des projets biomasse du fait notamment du développement du semis simplifié sous réserve :

22 18 - d une lisibilité dans le temps ; - d un prix satisfaisant : un prix indicatif de 90 /tonne MB rendu soit 22 /MWh peut être utilisé pour référence (à valider avec les fournisseurs locaux). L application d une méthode d indexation du prix prenant en compte les coûts de production (main d œuvre, valeur fertilisante et humique de la paille, matériel, énergie, stockage), permettrait de sécuriser les acheteurs dans leur approvisionnement et les agriculteurs dans leur engagement contractuel. Les travaux menés par la Chambre d agriculture dans ce sens sur une moyenne de données établies entre 2006 et 2008 montrent qu une faible part du prix global de la paille rendue chaufferie dépend du prix des énergies fossiles (7 % liés au fioul des tracteurs). Ainsi, si le coût des énergies fossiles augmente fortement, cela n impacterait que faiblement le coût de la paille livrée. On notera par ailleurs, que l utilisation de balles de paille en combustible peut se justifier économiquement pour des unités ou la puissance installée en chaufferie biomasse sera supérieure à 700 kw, la consommation de combustible permettant alors d amortir le coût de la chaine d alimentation automatique (140 k ). Par ailleurs, une présence en chaufferie plus importante étant nécessaire pour l alimentation du foyer, ce type d installation est plutôt destiné aux exploitations ou aux industries pour lesquelles le temps de manutention de l opérateur peut être mutualisé avec une autre activité. Carte 7 : Marché de la paille sur le Pays d Avre d Eure et d Iton, Agreste 2009, CA 27 Le PAEI est la première zone de production de paille de la région Haute-Normandie mais ce gisement est déjà mobilisé en grande partie pour le négoce en direction des zones d élevage. Si l on souhaite conserver les marchés traditionnels et préserver l état des sols, la valorisation de la paille sur des projets locaux de chaufferie devra donc se limiter à des projets de taille modeste ( tonnes), écartant ainsi les grands projets industriels tels que ceux présentés lors des appels d offres CRE (Commission de Régulation de l Energie) mobilisant souvent plus de tonnes.

23 La production de plantes aromatiques Le pays compte sur son territoire une coopérative valorisant les plantes aromatiques en huiles essentielles : Normandie Aromes. Le process génère la production de : - thym et menthe ensilées secs (20% H) (thym, menthe) : 250 tonnes (PCI estimé à 3,6 MWh/tonne) ; - thuyas déchiquetés grossièrement : 250 tonnes (stocké à Foucrainville) (PCI estimé à 3,6 MWh/tonne) ; - fenouil ensilé (produit à 40 % H) : 600 tonnes (PCI estimé à 1,7 MWh/tonne). Ces produits représentent un gisement potentiel de MWh PCI. Ils sont actuellement stockés ou épandus mais pourraient être valorisés en énergie, sous réserve : - d adapter le système d alimentation de la chaudière à ce type de matière ; - de disposer d une chaudière polycombustible (grille mobile refroidie par tubes d eau pour éviter la formation de mâchefer et conduit d évacuation spécifique pour éviter la corrosion). Des démarches sont en cours pour étudier la faisabilité technique et l intérêt économique de mise en place d une chaufferie biomasse pour alimenter l unité de distillation Potentiel de développement des cultures énergétiques sur le PAEI Etat actuel des connaissances sur le Miscanthus et le Panic érigé Miscanthus et Panic érigé sont deux plantes pérennes testées en France pour la production de biocarburant de 2 ème génération et d ores et déjà utilisées en combustible (en particulier le Miscanthus) par des agriculteurs ou des unités industrielles (usines de déshydratation, cimenterie). Leur intérêt réside dans : - leur pérennité : ces plantes sont implantées pour 15 (panic) ou 20 ans (miscanthus), les consommations d énergie pour la façon culturale sont ainsi limitées à la seule implantation ; - leur faible consommation en intrants : ces plantes ne nécessitent pas de traitement phytosanitaire d où un intérêt pour les zones à enjeu environnemental notamment visà-vis de la protection de la ressource en eau. Des travaux de l Inra, en particulier sur le miscanthus montrent que cette culture présente un cycle de l azote conservatif : l azote requis pour la croissance de la plante au printemps et mise en réserve durant l hiver dans les rhizomes limitant ainsi fortement l intérêt de l apport supplémentaire d azote. - leur productivité à l hectare : il s agit d optimiser la production de biomasse par unité de surface pour limiter l utilisation des terres agricoles. En condition favorable non irriguée, on donne ainsi les potentiels de rendement suivants :. Miscanthus : 15 à 25 tonnes MS/ha et par an ;. Panic érigé : 10 à 20 tonnes MS/ha et par an. Ces plantes sont récoltés en une seule fois dans l année (contrairement à la luzerne ou à l herbe) limitant ainsi les frais de récoltes, mais nécessitant des capacités de stockage.

24 20 - la culture du miscanthus et du panic érigé ne requiert pas de matériel agricole spécifique. Seule l implantation du miscanthus est réalisée par un prestataire avec une machine adaptée. La récolte s effectue avec des ensileuses et presse disponibles auprès des Entreprises de Travaux Agricoles. Ceci rend leur développement plus facile que celui des taillis à courte rotation qui nécessitent un matériel de récolte spécifique. S il présente de nombreux intérêts, on peut noter plusieurs freins au développement de ces cultures : - la phase d implantation, délicate, conditionne la productivité à venir. Si le panic érigé est une plante très tolérante vis-à-vis du type de sol et des ressources disponibles, le miscanthus ne pourra exprimer son potentiel et devenir rentable que dans des terres à bon potentiel agronomique ; - le coût d implantation du miscanthus (environ /ha) est amorti si l on peut obtenir un bon rendement. Le panic présente un coût nettement moindre de l ordre de 450 /ha ; - la composition, densité, granulométrie du combustible influencent directement le déroulement de la combustion : la quantité d énergie produite, la quantité de cendres, les émissions atmosphériques, et les équipements requis pour valoriser la matière. La composition des biomasses herbacées étant différente de celle du bois, ces matières ne sont pas substituables sans ajustements. Ainsi, si la majorité des chaudières disponibles sur le marché est développée pour valoriser la plaquette de bois ou le bois granulé, pour lesquels on obtient des résultats de combustion intéressants, le programme Greenpellets 1 a montré que le miscanthus et le panic érigé en vrac ou en granulés apparaissent comme des candidats intéressants à une utilisation en combustion, sous réserve de recourir impérativement à des installations adaptées et bien réglées pour éviter d endommager le matériel en particulier : - Du fait d une température de fusion des cendres assez basse, la formation de mâchefer est systématique et importante : la chaudière doit être équipée d un système de grilles mobiles ou d un racleur pour éviter de perturber le déroulement de la combustion et d endommager le matériel. il est également préconisé de refroidir la base du foyer par un système de tubes d eau. - du fait de l émission d acide chlorhydrique (corrosif), l utilisation de miscanthus et panic requiert des chaudières équipées de conduit de cheminée en céramique ou en PVDF et nécessite de régler la chaudière de manière à maintenir une température de fumée élevée et éviter la condensation des fumées. Ces équipements sont disponibles sur le marché (Reka, Hargassner, Frohling ). - Panic Erigé et miscanthus sont des combustibles de faible densité (environ 110 kg/m³). Aussi, leur utilisation en vrac ne peut être limitée qu à de petites unités. Ils sont en effet 20 fois plus volumineux que le fuel : il faut donc 20 m³ pour obtenir l équivalent de 1000 l de fuel. Si des réalisations existent en utilisant le miscanthus, la densité du panic érigé ne semble pas compatible avec les systèmes d amené du combustible actuels. - Sur les grosses unités (> 700 kw), on pourra choisir d utiliser ces biomasses en balles. Elles présentent alors une densité énergétique comparable à celle de la plaquette de bois à 40% d humidité -soit environ 15 m³ pour obtenir l équivalent de 1000 l de fuel - 1 Greenpellets : programme européen d une durée de 2 ans ( ), conduit par l association Aile et visant à identifier les bonnes pratiques de valorisation de la biomasse herbacée dans des chaudières individuelles, collectives et industrielles.

25 21 et l avantage de pouvoir se stocker gerbées sur 9 mètres en hauteur sans nécessiter d infrastructure spécifique (stockage sur dalle). On propose en annexe 2 et 3 des fiches établies en 2010 par le Réseau Mixte Technologique Biomasse Energie Environnement et territoire. Potentiel de développement du Miscanthus et du Panic érigé sur le PAEI On propose ici un récapitulatif des caractéristiques et conditions de développement des cultures énergétiques sur le territoire du Pays. Miscanthus Panic Erigé Durée d implantation Tolérance Consommation en intrants et exportation NPK Potentiel de production sur le PAEI Coût d implantation Evaluation du coût rendu chaufferie en balle pour permettre un revenu comparable aux autres cultures de l assolement Possibilité de valorisation dans les filières énergétiques 20 ans, 1 ère récolte 2 ans après la plantation Très sensible au type de sol Condition d implantation primordiale : cas de non levée sur le PAEI 1 désherbage sur 20 ans kg NPK / Tonne MS exportée Fonctionnement rhizomatique permettant un cycle de l azote conservatif : stockage de l azote dans les rhizomes l hiver pour assurer la croissance printanière. Voir carte des captages ci après Limité, 10 tonnes MS /ha /ha /tonne MB /MWh PCI Valorisation en chaufferie balle entière : puissance minimale 700 kw. Densité équivalente à la plaquette de bois, gerbable Système de désilage et approvisionnement vrac à partir de balle à travailler pour des chaufferies de plus petite puissance. Chaudières spécifiques 15 ans, 1 ère récolte 2 ans après la plantation Bonne tolérance sol / climat Implantation délicate : cas de non levée 1 désherbage sur 15 ans kg NPK / tonne MS exportée Voir carte des captages ci après Limité, 10 tonnes MS/ha /ha /tonne MB /MWh PCI Valorisation en chaufferie balle entière : puissance minimale 700 kw, Densité équivalente à la plaquette de bois, gerbable Système de désilage et approvisionnement vrac à partir de balle à travailler pour des chaufferies de plus petite puissance. Chaudières spécifiques

26 22 La faible consommation en intrant peut rendre ces cultures potentiellement candidates pour des mesures de protection de la ressource en eau. Le Pays présente de nombreux captages, dont plusieurs font l objet d une démarche dans le cadre du Grenelle de l environnement. Carte 8 : Sites de captage sur le département de l Eure Synthèse sur la ressource agricole Potentiel annuel (tonnes MB) Equivalent énergétique (en MWh PCI) Produits de l entretien des haies Produits de l entretien des vergers Taille Renouvellement Paille de céréales Co-produits de cultures aromatiques Cultures énergétiques A créer 45 MWh/ha Conditions principales de développement en plus d une structuration de la filière. Prestation d entretien et déchiquetage Valorisation économique : /MWh* Prestation d entretien et déchiquetage Equilibre économique : 7-23 /MWh Mise en place de chaudières adaptées Valorisation économique indicative : 22 /MWh Mise en place de chaudières adaptées Valorisation économique Mise en place de chaudières adaptées Valorisation économique : /MWh Problématique environnementale associée TOTAL * Les prix indiqués sont en /MWh PCI et correspondent donc à un coût de combustible livré en entrée de chaudière La ressource agricole du pays représente donc un potentiel de production de tonnes/an, soit MWh PCI/an, ce qui correspond à tep/an soit l équivalent de l énergie nécessaire au chauffage de logements.

27 La ressource primaire : synthèse Le tableau ci-dessous synthétise les quantités de ressources potentiellement mobilisables sur le PAEI. Tableau 11 : Synthèse de la ressource primaire potentiellement mobilisable sur le PAEI Forêt Peuplements pauvres Production de feuillus Produits de l entretien des haies Produits de l entretien des vergers Qualification Potentiel annuel (en tonnes) Equivalent énergétique (en MWh PCI) ha à à ha à à Autres ha Taille Renouvellement 265 km ha % Paille de céréales Co-produits de cultures aromatiques Cultures énergétiques - A créer 4 - TOTAL à La ressource primaire potentiellement mobilisable sur le PAEI est évaluée à MWh par an, soit de quoi alimenter en chaleur environ logements. 1.2 Les produits connexes de l'industrie du bois Définition L'activité de la transformation du bois, depuis le façonnage des grumes jusqu'à la fabrication des produits finis (emballages, charpente, meubles) génère des quantités importantes de déchets ligneux, qualifiés de connexes ; tout au long des étapes de la transformation du bois, ce sont des connexes aux caractéristiques bien différentes qui sont produits. Dans le cadre de cette étude, seuls les bois dits "naturels" ou "propres" qui sont susceptibles d'être utilisés dans des chaufferies individuelles et collectives (rubrique 2910 A de la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement) sont pris en considération ; ils concernent ceux qui sont exempts de produits de traitement (préservation, ignifugation), de revêtement PVC, de produits de finition (peinture, vernis ou lasures) contenant des métaux lourds ou des composés organohalogénés.

28 La typologie des connexes Les produits connexes de la première transformation Les entreprises composant le secteur de la première transformation du bois sont les scieries et les usines de déroulage et de tranchage (la fabrication d emballages, bien que relevant de la seconde transformation, est assimilée au sciage, du moins en ce qui concerne les sousproduits). Le rendement matière de la transformation des grumes varie, en moyenne, de 45 à 63 % selon les essences ; les produits connexes représentent ainsi des quantités importantes qui sont composés des produits suivants : - les écorces ; - les sciures ; - les plaquettes de scierie, issues du broyage des dosses, des délignures et des chutes de tronçonnage. L'ensemble de ces produits peut être valorisé dans des chaufferies collectives au bois car ils ne contiennent aucun produit de traitement susceptible de polluer les cendres ou les fumées issues de la combustion du bois ; se caractérisant plutôt par un taux d'humidité élevé et une certaine hétérogénéité (à l'exception des plaquettes souvent calibrées), ils sont bien adaptés à une utilisation dans des installations de moyenne et forte puissance. Ecorces Plaquettes de scieries Sciures Les produits connexes de la seconde transformation Les entreprises de la seconde transformation du bois fabriquent des produits tels que du mobilier, des éléments de charpente et de construction pour le bâtiment, des objets divers (tournerie, tonnellerie...) et des emballages (caisses, palettes, cagettes). Hormis les fabricants d emballages qui utilisent des grumes et génèrent des sous-produits identiques à ceux de la première transformation, les industries de la seconde transformation génèrent d'autres types de produits connexes, avec des rendements matière variables en fonction des matières premières entrantes et des produits fabriqués (52 à 55 % pour les

29 25 sciages, 12 à 16 % pour les panneaux, 33 % pour les placages en ameublement et 5 % pour les placages en menuiserie industrielles) : - les chutes courtes, après broyage, les copeaux et les sciures sèches peuvent être utilisés en chaufferie ; - les poussières de ponçage, produits dangereux à stocker (risque de phénomène d'explosion), sont le plus souvent valorisées en combustion au sein même de l entreprise ; - les chutes de panneaux, susceptibles de contenir des colles, ne peuvent être valorisées en chaufferie que dans le cadre d installations classées soumises à autorisation (rubrique 2910 B, P > 100 kw) et sont donc utilisées prioritairement par les industriels en autoconsommation L évaluation du gisement de connexes sur le PAEI La méthodologie Afin d'estimer le gisement de connexes sur le territoire du PAEI, Biomasse Normandie a réalisé une enquête auprès des entreprises de la première et seconde transformation du bois implantées sur le territoire. Les entreprises de la 1 ère transformation ont été démarchées par téléphone, et un questionnaire a été envoyé aux entreprises de la seconde transformation, afin de recueillir l'ensemble des informations relatives à l'activité de l'entreprise, à la quantité de bois travaillée, à la nature et la quantité de connexes produits ainsi qu à leur destination actuelle. La collecte des informations a été réalisée en trois temps : - le recensement des entreprises, réalisé grâce à la base de données e-boisic de l interprofession de la filière bois en Haute-Normandie ; - l enquête téléphonique pour la 1 ère transformation et l envoi du questionnaire, qui a permis, pour 2 entreprises de la seconde transformation, de collecter une information précise ; - une relance téléphonique, qui a permis d'évaluer la ressource disponible et notamment la destination des connexes Les entreprises présentes sur le PAEI Le territoire du PAEI et ses alentours regroupent 18 entreprises de la transformation du bois (cf. carte 9 ci-après) dont : - 8 entreprises de la première transformation (aucune n a son siège sur le PAEI) ; - 10 entreprises de la seconde transformation. On notera que 2 des entreprises considérées adhèrent à la charte Normandie Bois bûches (Naturellement bois, et Eurabois).

30 26 Carte 9 : Les entreprises de la transformation du bois sur le PAEI et alentours Eurabois SCIERIE MOBILE DE NORMANDIE CROIX MAITRE RENAULT SAVARY Philippe (S.A.R.L.) REYON-BOIS (S.A.RL.) SCIERIE D'ANGERVILLE (S.A.) SCIERIE DE LA CHARENTONNE (S.A.R.L.) HEMERY Père & Fils (S.A.R.L.) COMPTOIR DE BOIS ROUARD Marc FARGES Sylvain Ent. JEUFFROY Gilbert TREUIL Scieries - 1ère transformation Entreprises de la 2nde transformation Entreprises faconnant du Normandie bois bûches ERP - CLERGET MAC-BOIS OPTIM ESPACE Naturellement Bois Effectifs des entreprises de 1ère et 2nde transformation LAFUSTE (S.A.R.L.) 30 à 200 salariés COUASNON Charpentes (S.A.R.L.) 10 à 30 salariés 1 à 10 salariés Les résultats de l enquête Suite aux contacts téléphoniques et aux envois de questionnaires, et à l issue de plusieurs sessions de relances téléphoniques, des informations ont pu être collectées auprès de 10 entreprises sur 18, soit un taux de réponse de 55 %. Les entreprises de la première transformation de bois Concernant les huit entreprises de la première transformation du bois, quatre réponses ont été obtenues : Tableau 12 : Production de déchets des entreprises de la première transformation (en tonnes/an) Produits connexes Production Valorisation Ressource disponible (tonnes/an) % Débouchés (tonnes/an) Ecorces Chaufferies collectives et industrielles - Sciures Panneau, énergie en interne 90 Mélange écorces / sciures Chaufferie industrielle - Dosses, délignures, chutes courtes Chauffage domestique, charbon de bois - Plaquettes Panneaux, chaufferies collectives et industrielles - Total

31 27 Le tonnage de connexes, produits par les 4 entreprises de la première transformation du bois sur le territoire du PAEI, s'élève à environ tonnes par an, soit l'équivalent de tep par an. L essentiel de cette ressource est d ores et déjà mobilisée pour l énergie ou la fabrication de panneaux. Seules 90 tonnes/an restent disponibles sur les scieries ayant répondu aux enquêtes. Les entreprises de la seconde transformation de bois Concernant les entreprises de la seconde transformation du bois, sur les 10 questionnaires envoyés, un seul a été retourné ; les relances téléphoniques ont cependant permis de collecter une information partielle, notamment en ce qui concerne la destination des connexes, auprès des 7 autres entreprises du pays ayant souhaité répondre. Tableau 13 : Production de déchets des entreprises de la seconde transformation (en tonnes/an) Sous-produits de la seconde transformation du bois Tonnages produits sur le pays (tonnes/an) Tonnages disponibles pour le bois énergie (tonnes/an) 500 à Sur les 10 entreprises du territoire, la plupart des sous-produits générés par l activité est valorisée en interne, pour le chauffage des ateliers ou des habitations des salariés. Le surplus est bien souvent envoyé vers les déchèteries. La ressource en bois des entreprises de la seconde transformation reste faible (50 tonnes par an, soit l'équivalent de 15 tep par an) et ne permet pas d'envisager la mise en place d'une collecte à l'échelle du territoire. De plus, il ne semble pas nécessaire de mobiliser ces produits qui sont déjà valorisés localement vers le bois de chauffage. Les produits connexes des industries du bois situées à proximité ou sur le territoire du Pays représentent environ tonnes de bois, dont 150 tonnes seulement seraient disponibles pour l énergie. 1.3 Les bois déchets ou de rebut Définition Les bois de rebut qualifient les matériaux et les objets en fin de vie, produits par les particuliers, les commerces et les industries, tels que les palettes, les bois d'emballages, les bois de construction. Ces bois sont, pour la grande majorité, collectés par des prestataires spécialisés dans la collecte et l'élimination de ces déchets. On distingue trois classes : - Les bois de classe A qui n'ont subi aucun traitement et sont assimilables à de la biomasse naturelle. Ces bois sont considérés comme des combustibles et sont valorisables dans les chaufferies collectives au bois. - Les bois de classe B, qualifiés de faiblement adjuvantés, tels que les bois contenant des colles (panneaux de process). Ils ne peuvent être valorisés vers l'énergie que dans le cas d'installations classées industrielles adaptées ou d'incinérateurs, soumises à autorisation. - Les bois de classe C, qualifiés de fortement adjuvantés, tels que les traverses de chemin de fer ou les bois traités aux chrome, chlore, arsenic ou bore. Ils ne peuvent être dirigés que vers des incinérateurs.

32 28 Dans le cadre de cette étude, et pour répondre aux attentes du PAEI concernant la biomasse mobilisable vers les chaufferies individuelles et collectives, seuls les bois de classe A et B ont fait l'objet d'une évaluation de gisement L'évaluation de la ressource Les sites de collecte et les flux de bois de rebut L estimation de la ressource en bois de rebut a été réalisée à partir des informations recueillies par le SETOM, concernant les déchèteries des Communautés de communes du Pays. Sur le PAEI, seules les déchèteries du pays de Damville, du pays de Verneuil sur Avre et des communes rurales du Sud de l Eure disposent d'une benne à bois spécifique ; sur ces sites, le bois est collecté en mélange (classe A et B) et repris par le SETOM. Tableau 14 : Les flux de bois de rebut sur le PAEI CC Du Canton de Breteuil sur Iton CC du Pays de Damville CC du Pays de Verneuil sur Avre CC la Porte Normande CC Rurales du Sud de l'eure TOTAL Le gisement de bois de rebut ainsi identifié sur le territoire du PAEI est évalué à 800 tonnes par an, soit l'équivalent de MWh PCI par an. Afin de déterminer la part de bois propre récupérée sur les déchèteries du PAEI, le groupement s'est appuyé sur le volet de l étude ressource réalisée en 2008 pour la DRAAF et l ADEME de Basse-Normandie, caractérisant les bois de déchèterie : cette étude montre que 10 % du bois récupéré en déchèterie est qualifié de propre (bois naturels non traités, palettes, cagettes ), le reste étant majoritairement des meubles, huisseries et autres bois faiblement traités. En considérant les 800 tonnes de bois de toutes natures identifiées sur le PAEI, on peut estimer la ressource en bois propres à environ 80 tonnes de bois par an, soit l'équivalent de 300 MWh PCI par an. L ensemble de ce gisement (800 tonnes) est d'ores et déjà mobilisé ou le sera prochainement (chaufferie du SETOM à Evreux) vers des filières de valorisation énergétique essentiellement dans de grosses installations industrielles acceptant aussi bien les bois de classe A que les bois de classe B, et pour la fabrication de panneaux La fraction ligneuse des déchets verts L ensemble de ces déchèteries dispose de bennes à déchets verts. Selon un ratio issu d une étude réalisée par Biomasse Normandie, on considère que 40 % de ces déchets verts pourrait être mobilisé vers l énergie.

33 29 Tableau 15 : Les flux de déchets verts sur les déchèteries du PAEI (tonnes/an) CC du Canton de Breteuil sur Iton CC du Pays de Damville CC du Pays de Verneuil sur Avre CC la Porte Normande CC Rurales du Sud de l'eure TOTAL Au regard des chiffres ci-dessus, environ tonnes de bois énergie pourraient être mobilisées chaque année. Environ tonnes de déchets verts sont orientées vers les plates-formes de compostage de Verneuil-sur-Avre et de Moisville. A partir de ces tonnages, tonnes de compost sont produites et tonnes de refus de criblage sont collectées. Cette ressource provient pour partie des déchèteries du Pays, et n est donc pas intégrée dans le bilan global afin d éviter d éventuels double compte Les entreprises d élagage Une douzaine d entreprise d élagage ont été recensées sur le pays. Des questionnaires leur ont été envoyés, seule une réponse a été reçue. Suite à plusieurs sessions de relance téléphoniques, 8 réponses ont été collectées. Les bois sont très souvent broyés pour des raisons d espace et d optimisation du nombre de trajets d évacuation des sous-produits. Certaines entreprises stockent par ailleurs déjà des plaquettes en vue d un éventuel débouché. Les bois sont le plus souvent valorisés en interne pour le chauffage des habitations familiales ou pour du paillage, sinon pour le compostage, chez un agriculteur ou sur les plates-formes du Pays, pour le bois de feu, ou bien déposés sur les plates-formes COFOROUEST à Evreux, ou vers la plateforme de stockage de Normandie Aromes à Foucrainville. Néanmoins, suite aux enquêtes, on évalue à une centaine de tonnes la quantité de biomasse disponible tous les ans pour l énergie auprès des entreprises d élagage du Pays La DDE Suite à un contact avec le pôle de la DDE à Verneuil-sur-Avre, il apparait qu une quantité de bois très limitée récupérable auprès des services d entretien des routes du département, l essentiel étant soit laissé chez le propriétaire auquel appartient les arbres d alignement élagués, soit utilisé pour du paillage sur les ronds points du département Les services techniques Une enquête téléphonique a été menée auprès de quelques services techniques des principales communes du Pays : Breteuil-sur-Iton, Damville, Saint-André de l Eure, Verneuil-sur-Avre et la Couture-Boussey. Comme pour les entreprises de l élagage, les sous produits issus de l entretien des forêts urbaines sont le plus souvent broyés pour du paillage, mais parfois stockés dans l attente d un débouché. Sinon, ils sont enfouis en forêt, brûlés, ou bien déposés sur les plates-formes de compostage. Le potentiel mobilisable auprès des services techniques des communes du PAEI peut être évalué à une centaine de tonnes par an.

34 Synthèse de l évaluation de la ressource en Biomasse-énergie sur le PAEI La ressource en biomasse-énergie sur le territoire du PAEI a été évaluée à environ tonnes/an réparties en fonction de son origine suivant le tableau ci-après. Tableau 16 : Ressource totale sur le PAEI Potentiel annuel (tonnes/an) Equivalent énergétique (en MWh PCI) Forêt Haies Vergers Paille de céréales Cultures aromatiques Cultures énergétiques PM PM - Produits connexes des industries du bois <1 Bois en fin de vie (classe A et B) <1 TOTAL % L essentiel de la ressource en biomasse du PAEI est d origine forestière (78 %).

35 31 2. Utilisation de la biomasse énergie sur le territoire du PAEI : état des lieux et potentialités de développement L objectif de cette partie est de définir les quantités de biomasse actuellement consommées pour l énergie sur le territoire ainsi que les potentialités de développement de la biomasseénergie à l échelle du PAEI, ce afin d offrir un débouché à une éventuelle filière locale d approvisionnement en combustible bois susceptible d être créée sur le Pays. 2.1 Etat des lieux des consommations actuelles Le chauffage domestique L essentiel de la consommation actuelle de biomasse-énergie sur le PAEI est constitué de bois bûches. Afin d approcher les quantités de bois actuellement consommées, 2 approches ont été menées : - à partir du recensement de l'étude CEREN 2006 du chauffage domestique au bois chez le particulier, pour la Haute-Normandie, on évalue les quantités consommées sur le PAEI au prorata du nombre d habitants ; - à partir des données transmises par la Région concernant les aides attribuées sur le PAEI pour l acquisition d un appareil de chauffage au bois présentant des critères de performance environnementale définis (rendement), on caractérise la typologie des équipements présents sur le territoire Les données CEREN Le graphe ci-dessous représente l évolution comparée du nombre de logements chauffés au bois et de la consommation globale de stères en Haute-Normandie, rapportée au PAEI au prorata du nombre d habitants depuis Figure 4 : Le chauffage domestique au bois sur le PAEI (données CEREN 2006) ,0 8,0 7,0 6,0 5,0 4,0 3,0 2,0 1,0 Nbre stères Nbre logements stères / logement ,0

36 32 La consommation globale de bois bûches a diminué depuis 1992, et semble se stabiliser autour de stères/an (soit environ tonnes de bois). Le nombre de logements chauffés au bois reste par contre stable, autour de à foyers. Ceci tend à prouver que l usage du bois pour le chauffage domestique est toujours d actualité, et que le rendement des appareils s améliore (moins de bois consommé pour un même nombre de logements chauffés) Les appareils subventionnés par la Région La carte et le tableau ci-dessous représentent les installations domestiques fonctionnant au bois qui ont été subventionnées par la Région depuis Figure 5 : Appareils domestiques fonctionnant au bois subventionnés par la Région depuis 2005 Année de subvention Type d'équipement Appareil Indépendant Chaudière Nbre d'installations subventionnées par la Région entre 2005 et 2010 Puissance installée Consommations selon les données CEREN 2006 Nbre d'installations par rapport aux données Observ'Er u kw MWh PCI stères / tonnes % Cuisinières bûches Poêle bûches Foyers fermés Chaudières bûches Chaudières bois déchiqueté TOTAL Les équipements subventionnés par la Région ne représentent que 8 % du nombre d appareils recensés par l étude CEREN rapportée au nombre d habitants du PAEI. Ceci montre que peu d installations installées sur le territoire ont bénéficié des aides de la Région.

37 33 Encart 1 : Comparaison économique du coût du chauffage pour les particuliers Les deux tableaux ci-dessous présentent la facture annuelle de chauffage et d'eau chaude sanitaire pour une maison individuelle de 120 m 2 avec une consommation type de kwh utiles/an. Le calcul est effectué en coût global : combustibles + entretien + financement d'investissements. Les couts des combustibles sont ceux publiés par l Argus Ajena. L aide à l investissement correspond aux dispositifs en place en er cas : Production d'énergie par appareil indépendant Poêles bûches/électricité Poêles granulés/électricité Electricité Investissement ( TTC) Crédit d'impôt + Aides régionales HN ( ) Durée amortissement (années) Taux de financement 4% 4% 4% Reste à financer ( TTC) Besoins (kwh utiles) Consommation en combustible (kwh PCI) Bois 7,00 2,15 - (unité usuelle) stères tonnes - Electricité (kwh él) Coût des combustibles Prix retenu pour le bois 48 TTC/stère 275 TTC/tonne Prix retenu pour l'électricité 0,1146 TTC/kWh élec 0,1146 TTC/kWh élec 0,1087 TTC/kWh élec Abonnement électricité ( TTC) 64,31 64,31 92,27 Coût d'entretien Annuité Total Prix au MWh utile ( TTC) ème cas : Production d'énergie par chauffage central Chaudières bûches Chaudières granulés Chaudières plaquettes Chaudières fioul Chaudière Gaz naturel Chaudière Gaz propane PAC air/eau Investissement ( TTC) Crédit d'impôt + Aides régionales HN ( ) Durée amortissement (années) Taux de financement 4% 4% 4% 4% 4% 4% 4% Reste à financer ( TTC) Besoins (kwh utiles) Consommation en combustible (kwh PCI) Bois 9,38 3,07 4, (unité usuelle) stères tonnes tonnes Fioul (litres) Gaz naturel (kwh PCS) Gaz propane (tonne) ,04 - Electricité (kwh él) Coût des combustibles 450,00 684,40 471,43 998,67 770, ,77 543,50 Prix retenu pour le bois 48 TTC/stère 223 TTC/tonne 110 TTC/tonne Prix retenu pour le fioul ,49 c /kwhpci Prix retenu pour le gaz naturel ,03 TTC/MWhPCS - - Prix retenu pour le gaz propane TTC/tonne - Prix retenu pour l'électricité ,7 TTC/MWh élec Abonnement électricité ( TTC) 251,85 Coût d'entretien Annuité Total Prix au MWh utile ( TTC)

38 Le chauffage collectif Deux chaufferies fonctionnant au bois énergie sont recensées sur le PAEI : - la chaufferie au bois déchiqueté du lycée de Chambray à Gouville. Initialement chauffé à partir de 5 chaufferies indépendantes au fioul domestique et au propane dispersées sur le site, le lycée de Chambray a mis en place depuis 1998 une chaufferie au bois déchiqueté de 1,2 MW, centralisant la production de chaleur dans un seul bâtiment, mis en place dans le cadre de la restructuration du lycée. 350 mètres de réseau permettent de raccorder les divers bâtiments, un silo de stockage de 150 m 3 permet d assurer une autonomie de 65 jours au lycée qui consomme entre 600 et 700 tonnes de bois déchiqueté chaque année. Figure 6 : La chaufferie bois du lycée de Chambray à Gouville - la chaufferie aux granulés du pôle animation jeunesse à Verneuil-sur-Avre. La Communauté de Communes de Verneuil-sur-Avre a conduit un projet de réhabilitation d un ancien silo à grain en pôle animation jeunesse pour les résidents de l intercommunalité. Dans le cadre de ce projet, la maitrise d ouvrage a souhaité mettre en place une chaudière aux granulés de 200 kw pour fournir les besoins de chaleur du site. Mise en service en septembre 2009, la chaufferie consomme environ 50 tonnes de granulés par an, livrés par camion souffleur. Figure 7 : La chaufferie du silo à Verneuil-sur-Avre Par ailleurs, le PAEI s inscrit dans un contexte régional structuré, connaissant un fort développement. Les chaufferies en fonctionnement (Conches-en-Ouche, hôpital d Evreux) et en projet (Réseau de chaleur d Evreux) à proximité du territoire peuvent offrir un premier débouché à une filière de production de biomasse énergie sur le pays, en vue d assurer le

39 35 démarrage économique de la structure dans l attente du développement des consommations sur le Pays. Carte 10 : Les projets de chaufferies collectives en Normandie (Biomasse Normandie ) PAEI Le chauffage industriel A ce jour, seule la chaufferie de l élevage porcin EARL Champ Dominel à Sylvain-les- Moulins est recensée sur le territoire du PAEI. Celle-ci consomme environ 80 tonnes de bois déchiqueté par an, livrées par Coforouest.

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