Recherche Opérationnelle

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Recherche Opérationnelle"

Transcription

1 Université Mohammed Premier ENSAO Cours du module Recherche Opérationnelle Cycle ingénieur Génie Télécommunications et Réseaux (GTR) Génie Electrique (GE) Semestre 2 Pr. Omar ANANE

2 Programme du module Partie1: Programmation linéaire Introduction Théorème fondamental de la programmation linéaire Algorithme du simplexe Pratique de la méthode du simplexe Dualité en programmation linéaire Partie2: Théorie des graphes et applications Eléments de théorie des graphes Problème de recherche des chemins optimaux Problème d ordonnancement Problème de transport Problème d affectation Phénomènes d attente Gestion scientifique des stocks

3 1- Introduction a) Un exemple Position du problème: Une entreprise fabrique deux produits P 1 et P 1 dans trois ateliers A 1, A 2 et A 3. La production d une unité de P 1 (resp. P 2 ) nécessite une 1 minute de travail dans l atelier A 1, 1 mn dans A 2 et 4 mn dans A 3. (resp. 2 mn dans A 1, 1 mn dans A 2 et 30s dans A 3 ), La vente d une unité de P 1 (resp. P 2 ) rapporte un bénéfice de 4 Dh (resp. 3 Dh). Les durées de fonctionnement des ateliers A 1, A 2 et A 3 ne peuvent pas excéder respectivement 10h, 6h et 17h par jour. Quelles sont les quantités optimales des produits P 1 et P 2 que l entreprise doit produire par jour? Formulation du problème: Désignons par x 1 et x 2 respectivement les quantités des produits P 1 et P 2 à produire par jour. Les durées de fonctionnement nécessaires à ces productions sont : Pour l atelier A 1 : x 1 +2x 2, Pour l atelier A 2 : x 1 +x 2 Pour l atelier A 3 : 4x 1 +0,5x 2 x 1 +2x x Les contraintes de production sont : (I) 1 + x x 1 +0,5x x 1 0 et x 2 0 Posons x=(x 1 ;x 2 ) et désignons par K l ensemble des point x de R 2 vérifiant les inégalités (I) Le bénéfice à la ventes des quantités produites par jour est : c(x) = 4x 1 +3x 2 Le problème se formule donc de la façon suivantes : P : Trouver x K tel que: c x = max {c x, x K}

4 Résolution graphique du problème: 1- Introduction K C

5 1- Introduction b) Remarques: La fonctionnelle à maximiser et les contraintes sont linéaires ( de ce fait, le problème (P) est dit programme linéaire); L ensembles des contraintes K est un polyèdre (intersection de demis-espaces); La droite (hyperplan) c(x) = α (α constante) est orthogonale au vecteur c = (4;3). Le bénéfice α augmente lorsqu on déplace cette droite dans le sens du vecteur c ; La droite optimale (qui correspond à un bénéfice maximale) est celle qui passe par le point (240,120) qui est un sommet du polyèdre K; Lorsque le nombre de variables est réduit à 2, la résolution graphique est possible, Une solution du problème (P) est un sommet du polyèdre K. Cette constatation est en fait générale : c est le théorème fondamental de la programmation linéaire; Pour un problème donné, si on arrive à énumérer l ensembles des sommets du polyèdre de ses contraintes, ont peut trouver un sommet optimal. Cette méthode n est pas envisageable dans les problèmes rencontrés dans la pratique qui comprennent plusieurs dizaines de variables et de contraintes; Pour résoudre un programme linéaire, l algorithme du simplexe permet, en partant d un sommet initial, construire par un procédé itératif, une suite de sommets qui améliorent progressivement la fonction objectif, pour aboutir après un nombre fini d itérations à une solution du problème.

6 1- Introduction c) Taille des PL: On considère que des PL comportant m=1000 contraintes et n= variables sont de dimension courante (pour l algorithme du simplexe). On parle de gros problèmes à partir de m = contraintes et n = variables. De très gros PL ont été résolus opérationnellement : un PL avec m = et n = pour la gestion intégrée de la firme américaine NABISCO, et à la NASA n = et m = Pour une compagnie aérienne, un problème avec n = variables (mais seulement m=850 contraintes) a aussi été résolu. Avec des PL dont les données ont des structures particulières, on a pu même dépasser les de variables! Pour n variables et m contraintes explicites, il y a m+n! m!n! sommets possibles. Cette valeur croissant très vite avec m et n, l énumération est impraticable pour des problèmes de taille industrielle. Ainsi pour un petit PL comportant m = 20 contraintes et n = 30 variables il y a 4,7129x1013 sommets possibles : même en calculant un million de sommets par seconde il faudrait un an et demi pour résoudre par ordinateur ce tout petit problème d) Rentabilité: L emploi de la PL permet d optimiser des systèmes et de réaliser des économies de pouvant dépasser 10% sur le coût de fonctionnement du système. L optimisation de l achat de pneumatiques pour équiper des véhicules chez un grand constructeur avait permis une économie de 0,5% sur un coût mensuel de 12 millions d euros soit /mois Il n est pas rare qu une optimisation à l aide de la P.L. permette des gains annuels représentant 200 à 300 fois le coût de l étude. Les «retours sur investissement» se comptent plus souvent en semaines ou en mois, qu en années

7 2- Théorème fondamental de la programmation linéaire a) Définitions et notations x 1 Les éléments de R n sont notés x= (vecteur colone), le produit scalaire euclidien est noté ( ) x n Les éléments du dual R n * de R n (ensemble des formes linéaires sur R n ) sont notés a=(a 1,, a n ) (vecteur ligne), le produit de dualité est noté <, > ( a(x) < a, x > avec a R n * et x R n ) La transposé d un vecteur colonne x= x 1 x n vecteur ligne a=(a 1,, a n ) est le vecteur colonne a = est le vecteur ligne x =(x 1,, x n ) et la transposé d un a 1 a n. On a < a, x >=(a x) L ensemble des matrices réelles à m lignes et n colonnes est noté M m,n Soit a R n * et b R, l hyperplan H={ x R n : < a, x > = b} est noté H={a= b}, il est orthogonal au vecteur a et partage l espace R n en deux demi-espaces fermés : H + = { x R n : < a, x > b} {a b} et H - = { x R n : < a, x > b} {a b} Un polyèdre K de R n est une intersection d un nombre fini de demis espaces fermés : K = {a i b i } { x R n : < a i, x > b i, i=1,, m} 1 i m Où les a i sont des formes linéaires non nulles et b i des scalaires.

8 2- Théorème fondamental de la programmation linéaire Une face d un polyèdre K est une partie frontalière F de K de la forme : F J = { x K : < a i, x > = b i, i J} Où J est un sous ensemble de { 1,, m} Il résulte de cette définition qu une face d un polyèdre est un polyèdre et qu une face d une face d un polyèdre est une face de ce polyèdre Un sommet de K est une face réduite à un singleton (un point) Une arrête de K est une face réduite à une portion de droite Un polyèdre est dit saillant s il contient au moins un sommet

9 2- Théorème fondamental de la programmation linéaire Un programme linéaire (PL) est un problème qui s exprime sous la forme générale : Où c, a i R n * et b i R P : Trouver x tel que: < c, x >= min < c, x > < a i, x >= b i, i = 1,, m La forme linéaire est dite fonction objectif ou fonction coût Les inégalités < a i, x > b i, i=1,, m s appelles contraintes du problème (P) Le polyèdre K = { < a i, x > b i, i=1,, m} s appelle ensemble des contrainte de (P) Les éléments x K s appellent solutions admissibles de (P) et une solution x de (P) s appelle solution optimale de (P) b 1 Soit A=(a i ) 1 i m la matrice de M m,n formée des vecteurs lignes a i et soit b =, le polyèdre des contrainte K s écrit K={ x R n : Ax b } et le problème (P) s écrit sous la forme générale : minimiser < c, x > P : Ax b Remarque : Le problème de minimisation (P) est équivalent au problème de maximisation : b m P : maximiser < c, x > Ax b

10 2- Théorème fondamental de la programmation linéaire b) Théorème fondamental de la programmation linéaire Théorème 1.2 : (1) Si une forme linéaire atteins son minimum sur un polyèdre saillant de R n, alors le minimum est atteint en un sommet de ce polyèdre. (2) Si une forme linéaire est minorée sur un polyèdre de R n, alors elle atteins son minimum sur ce polyèdre. Démonstration: (1) Soient c ϵ R n* et K={x ϵ R n : <a i. x> bi, i=1 m} un polyèdre, où a i ϵ R n* et bi ϵ R, i=1 m. Soient J {1,,m} et F J ={x ϵ K : <a i. x> = bi, i ϵ J} une face de K (F = K) et montrons que si c n est pas constante sur F J et atteins son minimum en un point x 1 de F J, alors il existe i J tel que x 1 ϵf J {i}. Supposons, par l absurde, que <a i.x 1 > < bi, i J. Soit x 2 ϵ F J tel que <c. x 2 > > <c. x 1 >. Posons v = x 2 - x 1 et t = min b i < a i. x 1 > < a i. v >, i J et < a i. v > < 0 si { i J et < a i. v > < 0} t = 17 sinon On a par construction t > 0, x 1 tv ϵ F J et <c. x 1 tv > =<c. x 1 > - t<c. v > < <c. x 1 >. Ceci contredit le fait que le minimum est atteint au point x 1.

11 2- Théorème fondamental de la programmation linéaire Posons J 0 =, F J 0 = K et d = min{<c. x>, x ϵ F J0 }. Soit x ϵ F J0 tel que <c. x > =d. D après ce qui précède, si c n est pas constante sur F J 0, il existe i 1 J 0 tel que x ϵ F J 0 {i1} On pose J 1 =J 0 {i 1 }. Si c n est pas constante sur F, il existe i J 1 2 J 1 tel que x ϵ F J 1 {i2} En procédant ainsi, on construit une suite K= F F J 0 J1 F Jk avec J 0 J 1 J k avec c constante sur F J (car le nombre de faces d un polyèdre est fini). On a alors, k - ou bien F est un singleton, dans ce cas F J ={ x} est un sommet de K, k Jk - ou bien admet F n est pas un singleton, dans ce cas F J admet un sommet {x } (qui est également k Jk un sommet de K) et on a <c. x > = <c. x > =d. L assertion (2) est admise.

12 3- Algorithme du simplexe a) Forme standard d un programme linéaire La forme standard d un PL est : La forme symétrique d un PL est : où c ϵ R n*, A ϵ M m,n ( R) et b ϵ R n. P 1 P 2 minimiser < c. x > Ax = b et x 0 minimiser < c. x > Ax b et x 0 Proposition 1.3: Les formes générale, standard et symétrique d un PL sont équivalentes. Démonstration : On considère un PL écrit sous forme générale : minimiser < c. x > Pg Ax b avec c ϵ R n*, A ϵ M m,n (R) et b ϵ R n Tout réel a s écrit a= a - a avec a 0 et a 0 (on peut prendre a =max (a, 0) et a =max (-a,0)) Donc un point x ϵ R n s écrit x= x x avec x 0 et x 0. Posons X=(x ; x ), on a ϵ R 2n et X 0. On a Ax= A(x -x )=Ax -Ax. Posons A =[A, -A], on a A ϵ M m,2n (R) et A X=Ax. On a <c.x> = <c. x -x >=<c. x > - <c. x >. Posons c = (c, -c), on a c ϵ R 2n* et <c. X> =<c.x>

13 3- Algorithme du simplexe Le PL général (Pg) est donc équivalant au PL symétrique : P sym minimiser <c. X> A X b et X 0 On considère maintenant un PL écrit sous forme symétrique: minimiser < c. x > P 2 Ax b et x 0 avec c ϵ R n*, A ϵ M m,n (R) et b ϵ R n Pour tout x ϵ R n, posons x = b -Ax, X=(x ; x ) ϵ R n+m, A = [A, I m ] ϵ M m,n+m (R), c =(c,0 m )où 0 m est le vecteur ligne nul de R n*. On a pour tout x ϵ R n <c,x> = <c.x> et : Ax b et x 0 A X = b et X 0. Donc, le PL symétrique P 2 est équivalant au PL standard: minimiser <c. X> P std A X = b et X 0 On considère maintenant un PL écrit sous forme standard: minimiser < c. x > P 1 Ax = b et x 0 avec c ϵ R n*, A ϵ M m,n (R) et b ϵ R n

14 3- Algorithme du simplexe Posons A = [A, -A, -I n ] ϵ M 2m+n,n (R), b =(b;-b;0 n )où 0 n est le vecteur colonne nul de R n. On a pour tout x ϵ R n : Ax = b et x 0 A x b. Donc, le PL symétrique P 1 est équivalant au PL général: minimiser <c. x> P g A x b b) Caractérisation des sommets On considère un PL en forme standard : où c ϵ R n*, A ϵ M m,n ( R) et b ϵ R m. P minimiser < c. x > Ax = b et x 0 On peut toujours supposer, sans perte de généralité, que b 0, rang(a)=m et m<n. Pour tout i ϵ {1,,n}, A i désigne le i ème vecteur colonne de A. Posons K={x ϵ R n : Ax = b et x 0} et pour tout x ϵ K, I x = { i ϵ {1,,n} : x i 0 } et S x ={A i, i ϵ I x }. Remarque : On peut supposer que 0 K, sinon on a b=0 et par suite 0 est une solution de (P) si elle existe. Proposition 2.3: Un point x de K est un sommet de K si et seulement si la famille S x est libre. Démonstration : voir TD

15 3- Algorithme du simplexe Soit x un sommet de K. Il résulte de la proposition précédente que (I x ) m. Si (I x ) = m, alors S x est une base de R m. Dans ce cas x est dit sommet non dégénéré, I x est noté β x et S x est noté B x Si (I x ) < m, x est dit sommet dégénéré. On peut compléter S x en une base de R m par des vecteurs colonnes de la matrice A. càd il existe J x {1,,n}\I x tel que la famille B x = { A i, i ϵ β x }, avec β x = I x J x, est une base de R m. Dans les deux cas β x ( resp. B x ) est dit ensemble de base (resp. base) associé à x. Pour tout j ϵ {1,,n} le vecteur A j s exprime d une façon unique dans la base B x sous la forme : A j = γ i j A i On note z j = c j i βx γ i j c i i β x. Les z j sont dits coûts marginaux. Notons que si j ϵ β x, alors γ i j = δ i,j (symbole de Kronecker) et z j = 0. Le calcul des coefficients γ i j nécessite d inverser la matrice M x =( A i ) i ϵ βx.

16 3- Algorithme du simplexe c) Algorithme du simplexe Théorème 1.3 : Soit x un sommet de K, B x et β x une base et un ensemble de base associé à x. et soit : Pour tout j β x, soit z j = c j Une des trois alternatives suivantes a lieu: (1) Si z j 0 j β x, alors x est une solution de (P); γ j j i βx i c i où les γ i sont donnés par : A j = i β γ j i A i x (2) Si J { j β x, tel que z j < 0} et si kϵ J : γ i k 0 i ϵ β x, alors (P) n admet pas de solution ; j (3) Si j ϵ J, i ϵ β x : γ i >0, soit j + ϵ J, on pose : θ + x i j = min, i ϵ β γ j + x et γ + i > 0. Soit j ϵ β tel que γ x j j+ > 0 et θ + = i et on considère le point x + défini par : x + i = x i θ + j γ + i si i ϵ β x x + j + = θ+ x + i = si i β x {j + } x + est un sommet de K et β x + = ( β x \ { j } ) {j + } est un ensemble de base associé à x. De plus θ + >0 x + x et dans ce cas on a : <c. x + > < <c. x >. x j γ j j+

17 3- Algorithme du simplexe Démonstration : Soit x ϵ K, on a Ax n = x j A j n j=1 = x j i β γ j i A i n j=1 x = ( j=1 x j γ j i ) Or Ax = i β x i β x i A i = Ax x = b et B est une base, donc x j x i = j=1 x j γ i i ϵ β x Par suite <c. x' > - <c. x> = n n = x j c j n j=1 x j c j i βx c i x i = x j c j c i ( x j j=1 jγ i n j=1 x j n (1) On a x ϵ K <c. x' > <c. x> = j=1 x j j=1 ( γ i j c i ) = i β x n n i β x A i j=1 x j z j = j βx x j z j z j 0. Donc x est une solution de (P). (2) Soit kϵ J : γ i k 0 i ϵ β x. Soit θ >0, on considère le point x θ défini par : x θ k i = x i θ γ i si i ϵ β x x θ k = θ x θ i = 0 si i β x {k} On a x θ 0 et Ax θ n = i=1 x θ ia i = x i A i θ γ k i A i + θa k i β x Donc x θ ϵ K θ >0. On a, d après ce qui précède : < c. x θ n > = <c. x> + i=1 x θ i z i = <c. x> + i β x θ x i i β x z i +θz k = <c. x> +θz k Or z k <0, donc lim θ + < c. xθ > =. D où (P) n admet pas de solution. n j=1 ) = Ax θa k + θa k = b

18 3- Algorithme du simplexe (3) Montrer que x + est un sommet de K revient à montrer que B x + est libre car I x + β x + Par l absurde, supposons qu il existe des réels α i, i ϵ β x + On a α j + 0, car sinon on aura α i =0 i ϵ β x +. A j+ = i ϵ β x \ { j } tels que α ia i i ϵ β x+ = 0. i ϵ β α i A i x \ { j } = 0 par suite α i =0 i ϵ β x \ { j }, on aura donc α i α j + Donc γ j j+ = 0, d où la contradiction. A i = Il est claire que θ + >0 x + x et dans ce cas on a : j γ + i A i = γ i i β x i ϵ β x \ { j } j + A i <c. x + > - <c. x > = x + jz j j βx = θ + z j + < 0. + γ j j+ A j

19 3- Algorithme du simplexe d) Initialisation de l algorithme du simplexe On considère un PL : P minimiser < c. x > xϵ K où K = x ϵ R n Ax = b et x 0, c ϵ R n*, A ϵ M m,n ( R) et b ϵ R m. On associe à (P) le PL suivant : où K 0 = x v ϵ Rn x R n : A 0 x v P 0 minimiser < c 0. x v ϵ K 0 x v > = b et x v 0, A0 x v = Ax + v, < c0. x m i=1. v > = v i Théorème 2.3 : (1) P 0 admet une solution optimale; (2) 0 b est un sommet de K 0; (3) Soit x v un sommet optimal de P 0, on a: Si v 0, alors (P) n admet pas de solutions admissibles (K= ); Si v =0, alors x est un sommet de K.

20 3- Algorithme du simplexe Démonstration : (1) On a < c 0 x. v > = m v x i=1 i 0 v ϵ K 0. Donc c 0 est minorée sur K 0. Par suite, d après le théorème fondamental de la PL, P 0 admet une solution optimale. (2) On a A 0 0 b = b et 0 b 0, donc 0 b est une solution admissible de P 0. (3) - Si v 0 et K, soit x ϵ K, on a x 0 ϵ K 0 et < c 0. - Si v = 0, on a A 0 x 0 I x 0 x 0 > 0 < < c0. =Ax =b et x 0, par suite x ϵ K. De plus, on a : = I x { i ϵ {1,,n} : x i 0 }, par suite S x 0 Donc, d après la proposition 2.3, x est un sommet de K. x v >, ce qui est absurde. = S x {A i, i ϵ I x } est une famille libre de R m.

21 4- Pratique de la méthode du simplexe a) Forme canonique On considère un PL : P minimiser < c. x > +d xϵ K où K = x ϵ R n Ax = b et x 0, c ϵ R n*, A ϵ M m,n ( R) et b ϵ R m, d ϵ R. Le programme (P) est dit canonique si que b 0, rang(a)=m, m<n et : B c {A i, i =1,,n} où B c ={e i, i =1,,m} est la base canonique de R m ; c i =0 pour tout i ϵ {1,, n} tel que A i ϵ B c. Les indices j tels que A j ϵ B c s appellent indices canoniques. On définit une application col :{1,,m} {1,,n} par j=col(i) si A j = e i Remarque : Si (P) est canonique, alors le point x défini par : x j = b i si j est canonique j = col(i) et x j =0 sinon, est un sommet de K associé à la base B c. De plus, on a: γ i j = a k j avec i =col(k) ; z j = c j ; <c.x> = 0.

22 4- Pratique de la méthode du simplexe On associe à (P) le tableau suivant qui représente toutes ses données : (T) a 1 1 n a 1 b 1 1 a m n a m b m c 1 c n d b) Opération pivotage Soit a r s un terme de la matrice A tel que a r s 0. On effectue sur (T) les opérations suivantes : on divise la ligne T r par a r s : a r s = a r j a r s, j=1 n et b r = b r a r s ; pour i r et i m+1, à la ligne T i on retranche a i s T j a s r : a j i =ai a s i a r a s r j, j=1 n et b i = b i a s i b r a s r ; r au vecteur ligne c on retranche c s a r s a r : à la constante d on ajoute c s a r s b r : c j =c j c s a r s a r j, j = 1 n ; d =d+ c s a r s b r. Remarque : Les transformations effectuées ne modifient pas le problème (P). En effet, on passe du système Ax=b à un système équivalent A x=b et la fonction objectif ne change pas : <c.x>+d=<c.x>+d. Si T est canonique et b 0, alors le nouveau tableau T est canonique.

23 4- Pratique de la méthode du simplexe b) Exemple On considère le programme linéaire : (P) maximiser (x 1 + 3x 2 ) x 1 + x 2 4 x 1 + 3x 2 24 x 1 6 4x 1 + 3x 2 12 x 1 0, x 2 0 (1) Standardisation : Le problème (P) s écrit sous la forme standard : (P) minimiser ( x 1 3x 2 ) x 1 + x 2 + x 4 = 4 x 1 + 3x 2 +x 5 = 24 x 1 +x 6 = 6 4x 1 + 3x 2 x 3 = 12 x i 0, i = 1,, 6

24 4- Pratique de la méthode du simplexe (2) Initialisation (phase 1) : Puisque la matrice A comprend 3 vecteurs canoniques, il a suffit de rajouter une seule variable (x 7 ) pour initialiser le problème. On associe à (P) le problème initial (P 0 ) : (P 0 ) minimiser (x 7 ) x 1 + x 2 + x 4 = 4 x 1 + 3x 2 + x 5 = 24 x 1 +x 6 = 6 4x 1 + 3x 2 x 3 + x 7 = 12 x i 0, i = 1,, 6 (3) Formation du tableau initial : On associe à (P 0 ) le tableau suivant : T b c c

25 4- Pratique de la méthode du simplexe (4) Canonisation : Les indices 4,5 et 6 sont canoniques mais l indice j=7 n est pas canonique ( c 7 0 0). Pour le rendre canonique, on retranche a 4 à c 0 et on ajoute b 4 à d. On obtient le tableau suivant : T 0, b β x x i γ i j c c (5) Traitement du tableau (T 0,1 ) Sommet : x 0,1 = (0; 0; 0; 4; 24; 6; 12), base associée β x 0,1= (4, 5, 6, 7) ; Test d optimalité : x 0,1 n est pas optimal, car c 1 0 < 0; Premier critère de Dantzig : l indice entrant j + = 1; Deuxième critère de Dantzig : l indice sortant j - = 7; Opération pivotage (4,1).

26 4- Pratique de la méthode du simplexe T 0, b 1 0 7/4-1/ / /4 1/ / /4 1/ / /4-1/ /4 3 β x c 0-9/4-1/ /4-3 c (6) Traitement du tableau (T 0,2 ) Sommet : x 0,2 = (3; 0; 0; 7; 21; 3; 0), base associée β x 0,2 = (1,4, 5, 6) ; Test d optimalité : x 0,2 est optimal (fin de la phase1 ); (P) admet des solutions admissibles (car d=0 ).

27 4- Pratique de la méthode du simplexe Phase 2: T b β x x i γ i j 1 0 7/4-1/ /4 1/ /4 1/ /4-1/ c 0-9/4-1/ /3-4 (7) Traitement du tableau (T 1 ) : (T 1 =T 0,2 auquel on supprime la ligne c 0 et la colonne de la variable 7 ) Sommet : x 1 = (3; 0; 0; 7; 21; 3), base associée β x 1 = (1,4, 5, 6) ; Test d optimalité : x 1 n est pas optimal, car c 2 < 0 ; Premier critère de Dantzig : l indice entrant j + = 2; Deuxième critère de Dantzig : l indice sortant j - = 1; Opération pivotage (4,2).

28 4- Pratique de la méthode du simplexe T b β x x i γ i j 1-7/3 0 1/ / / c (8) Traitement du tableau (T 2 ) Sommet : x 2 = (0; 4; 0; 0; 12; 6), base associée β x 2 = (2,4, 5, 6) ; Test d optimalité : x 2 n est pas optimal, car c 3 < 0 ; Premier critère de Dantzig : l indice entrant j + = 3; Deuxième critère de Dantzig : l indice sortant j - = 4; Opération pivotage (1,3).

29 4- Pratique de la méthode du simplexe T b β x x i γ i j c (9) Traitement du tableau (T 3 ) Sommet : x 3 = (0; 4; 0; 0; 12; 6), base associée β x 3 = (2,3, 5, 6) ; Test d optimalité : x 3 n est pas optimal, car c 1 < 0 ; Premier critère de Dantzig : l indice entrant j + = 1; Deuxième critère de Dantzig : l indice sortant j - = 5; Opération pivotage (2,1).

30 4- Pratique de la méthode du simplexe T b /4 5/ /4 ¼ /4-1/ /4 1/4 0 7 β x c (9) Traitement du tableau (T 4 ) Sommet : x 4 = (3; 7; 21; 0; 0; 3), base associée β x 4 = (1,2, 3, 6) ; Test d optimalité : x 4 est optimal ; Coût optimal = -24.

31 5- Dualité en programmation linéaire Définition : Etant donné un PL sous forme symétrique : minimiser < c. x > P Ax b et x 0 où c ϵ R n*, A ϵ M m,n ( R) et b ϵ R m. On appelle dual de (P) le PL défini (D) par : minimiser < b. y > D A y c et y 0 où A, b et c sont respectivement les transposés de A, b et c. Il est claire que (D) est également sous forme symétrique et que le dual (D) est (P). Théorème 1.5 : Soient x K = x R n : Ax b et x 0 et y K = y R m : A y c et y 0 (1) Les propositions suivantes sont équivalentes : i. x et y sont des solutions de (P) et (D)respectivement; ii. (x. c +A y)=0 et (y. b-ax) =0 (conditions de complémentarité); iii. <c. x>+<b. y> =0. (2) Les propositions suivantes sont équivalentes : i. (P) admet une solution; ii. (D) admet une solution; iii. K et K ne sont non vides.

32 5- Dualité en programmation linéaire Exemple: Un entrepreneur transforme 3 produits P1, P2 et P3 dans deux ateliers A1 et A2. La fabrication d une unité de P1 (resp. P2, P3 ) demande 1 heure de travail dans l atelier A1 et 1 heure dans l atelier A2 (resp. 4h, 1h sur A1 et 1h, 5h sur A2) et rapporte un bénéfice de 1 UM (resp. 2 UM, 2 UM). Les unités A1 et A2 ne peuvent pas fonctionner plus de 15 heures et 6 heures par jour respectivement. A1 A2 Bénéfice unitaire P1 1 h 1 h 1 UM P2 4 h 1 h 2 UM P3 1 h 5 h 2 UM Durée maximale 15 h 6 h Le problème de l entrepreneur est de déterminer les quantités des produits P1, P2 et P3 à transformer de sorte à maximiser le bénéfice. Un intermédiaire propose à l entrepreneur de lui louer ses unités pour réaliser la transformation à sa place. Pour que l entrepreneur accepte l offre, le prix de location doit se faire sur la base de l horaire limite de fonctionnement des deux unités et les prix unitaires de location doivent être plus intéressants que les bénéfices réalisés sur chaque unité des produits transformés. Le problème de l intermédiaire est de déterminer les prix unitaires de location des unités A1 et A2 de sorte à minimiser le coût de location.

33 Formulation des problèmes: 5- Dualité en programmation linéaire Soient x 1, x 2 et x 3 respectivement les quantités des produits P1, P2 et P3 à fabriquer par jour. Le problème de l entrepreneur est P maximiser (x 1 + 2x 2 + 2x 3 ) x 1 + 4x 2 +x 3 15 x 1 + x 2 +4x 3 6 x 1, x 2, x 3 0 Soient y 1 et y 2 respectivement les prix de location de l heure des ateliers A1 et A2. minimiser(15y 1 + 6y 2 ) y 1 + y 2 1 Le problème de l intermédiaire est D 4y 1 + y 2 2 y 1 + 4y 2 2 y 1, y 2 0 Résolution des problèmes: On remarque que le problème de l intermédiaire est dual du problème de l entrepreneur. Le problème (D) à deux variable, sa résolution graphique montre que y = (1/3 ; 1/2) est une solution optimale (D) et le coût de location est de 9 UM par jour. Cette solution sature les deux premières contraintes. D après le théorème de dualité (P) admet une solution optimale.les conditions de complémentarité s écrivent : x 1 + 4x 2 +x 3 = 15 x 1 + x 2 +4x 3 = 6 x 3 = 0 La solution optimale de (P) est donc x= (3; 3; 0) et le bénéfice réalisé par jour est de 9 UM

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

Programmation Linéaire - Cours 1

Programmation Linéaire - Cours 1 Programmation Linéaire - Cours 1 P. Pesneau pierre.pesneau@math.u-bordeaux1.fr Université Bordeaux 1 Bât A33 - Bur 265 Ouvrages de référence V. Chvátal - Linear Programming, W.H.Freeman, New York, 1983.

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Optimisation Discrète

Optimisation Discrète Prof F Eisenbrand EPFL - DISOPT Optimisation Discrète Adrian Bock Semestre de printemps 2011 Série 7 7 avril 2011 Exercice 1 i Considérer le programme linéaire max{c T x : Ax b} avec c R n, A R m n et

Plus en détail

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets Programmation linéaire et Optimisation Didier Smets Chapitre 1 Un problème d optimisation linéaire en dimension 2 On considère le cas d un fabricant d automobiles qui propose deux modèles à la vente, des

Plus en détail

La programmation linéaire : une introduction. Qu est-ce qu un programme linéaire? Terminologie. Écriture mathématique

La programmation linéaire : une introduction. Qu est-ce qu un programme linéaire? Terminologie. Écriture mathématique La programmation linéaire : une introduction Qu est-ce qu un programme linéaire? Qu est-ce qu un programme linéaire? Exemples : allocation de ressources problème de recouvrement Hypothèses de la programmation

Plus en détail

Exercices du Cours de la programmation linéaire donné par le Dr. Ali DERBALA

Exercices du Cours de la programmation linéaire donné par le Dr. Ali DERBALA 75. Un plombier connaît la disposition de trois tuyaux sous des dalles ( voir figure ci dessous ) et il lui suffit de découvrir une partie de chacun d eux pour pouvoir y poser les robinets. Il cherche

Plus en détail

Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe

Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe Graphes et RO TELECOM Nancy A Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe J.-F. Scheid 1 Plan du chapitre I. Définitions 1 Graphe Graphe valué 3 Représentation d un graphe (matrice d incidence, matrice d

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire Programmation linéaire DIDIER MAQUIN Ecole Nationale Supérieure d Electricité et de Mécanique Institut National Polytechnique de Lorraine Mathématiques discrètes cours de 2ème année Programmation linéaire

Plus en détail

RECHERCHE OPERATIONNELLE

RECHERCHE OPERATIONNELLE RECHERCHE OPERATIONNELLE 0. Introduction. Ce cours a été enseigné jusqu en 2002, en année de licence, à la MIAGE de NANCY. L objectif principal de ce cours est d acquérir une connaissance approfondie de

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Cours d analyse numérique SMI-S4

Cours d analyse numérique SMI-S4 ours d analyse numérique SMI-S4 Introduction L objet de l analyse numérique est de concevoir et d étudier des méthodes de résolution de certains problèmes mathématiques, en général issus de problèmes réels,

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Cours de Recherche Opérationnelle IUT d Orsay. Nicolas M. THIÉRY. E-mail address: Nicolas.Thiery@u-psud.fr URL: http://nicolas.thiery.

Cours de Recherche Opérationnelle IUT d Orsay. Nicolas M. THIÉRY. E-mail address: Nicolas.Thiery@u-psud.fr URL: http://nicolas.thiery. Cours de Recherche Opérationnelle IUT d Orsay Nicolas M. THIÉRY E-mail address: Nicolas.Thiery@u-psud.fr URL: http://nicolas.thiery.name/ CHAPTER 1 Introduction à l optimisation 1.1. TD: Ordonnancement

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

LES MÉTHODES DE POINT INTÉRIEUR 1

LES MÉTHODES DE POINT INTÉRIEUR 1 Chapitre XIII LES MÉTHODES DE POINT INTÉRIEUR 1 XIII.1 Introduction Nous débutons par un rappel de la formulation standard d un problème d optimisation 2 linéaire et donnons un bref aperçu des différences

Plus en détail

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence Chapitre 3 Mesures stationnaires et théorèmes de convergence Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée p.1 I. Mesures stationnaires Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée

Plus en détail

Chapitre 3. Les distributions à deux variables

Chapitre 3. Les distributions à deux variables Chapitre 3. Les distributions à deux variables Jean-François Coeurjolly http://www-ljk.imag.fr/membres/jean-francois.coeurjolly/ Laboratoire Jean Kuntzmann (LJK), Grenoble University 1 Distributions conditionnelles

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Eléments de Théorie des Graphes et Programmation Linéaire

Eléments de Théorie des Graphes et Programmation Linéaire INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE LORRAINE Ecole Nationale Supérieure d Electricité et de Mécanique Eléments de Théorie des Graphes et Programmation Linéaire Didier Maquin Professeur à l INPL Version

Plus en détail

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 204 Corrigé EXERCICE 4 points Commun à tous les candidats. Proposition fausse. La tangente T, passant par les points A et B d abscisses distinctes, a pour coefficient

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples 45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et

Plus en détail

OPTIMISATION À UNE VARIABLE

OPTIMISATION À UNE VARIABLE OPTIMISATION À UNE VARIABLE Sommaire 1. Optimum locaux d'une fonction... 1 1.1. Maximum local... 1 1.2. Minimum local... 1 1.3. Points stationnaires et points critiques... 2 1.4. Recherche d'un optimum

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Cours de recherche opérationnelle I

Cours de recherche opérationnelle I 1 Cours de recherche opérationnelle I Nadia Brauner Nadia.Brauner@imag.fr Grenoble, 2014-2015 Auteurs Ont participé à la rédaction de ce cours (par ordre d arrivée) Nadia Brauner Christophe Rapine Julien

Plus en détail

La classification automatique de données quantitatives

La classification automatique de données quantitatives La classification automatique de données quantitatives 1 Introduction Parmi les méthodes de statistique exploratoire multidimensionnelle, dont l objectif est d extraire d une masse de données des informations

Plus en détail

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

1 Complément sur la projection du nuage des individus

1 Complément sur la projection du nuage des individus TP 0 : Analyse en composantes principales (II) Le but de ce TP est d approfondir nos connaissances concernant l analyse en composantes principales (ACP). Pour cela, on reprend les notations du précédent

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Travaux dirigés n 1. Programmation linéaire

Travaux dirigés n 1. Programmation linéaire Université de Reims Champagne Ardenne U.F.R. de Sciences Exactes et Naturelles MASTER 1 Informatique - 2014/2015 Pierre Delisle Travaux dirigés n 1 Programmation linéaire Exercice 1 (Résolution d'un programme

Plus en détail

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) On cherche à modéliser de deux façons différentes l évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat

Plus en détail

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 MINI-COURS SUR LES POLYNÔMES À UNE VARIABLE Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 Table des matières I Opérations sur les polynômes 3 II Division euclidienne et racines 5 1 Division euclidienne

Plus en détail

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Avertissement! Dans tout ce chapître, I désigne un intervalle de IR. 4.1 Fonctions convexes d une variable Définition 9 Une fonction ϕ, partout définie

Plus en détail

Optimisation des fonctions de plusieurs variables

Optimisation des fonctions de plusieurs variables Optimisation des fonctions de plusieurs variables Hervé Hocquard Université de Bordeaux, France 8 avril 2013 Extrema locaux et globaux Définition On étudie le comportement d une fonction de plusieurs variables

Plus en détail

INFO-F-310 - Algorithmique 3 et Recherche Opérationnelle

INFO-F-310 - Algorithmique 3 et Recherche Opérationnelle INFO-F- - Algorithmique et Recherche Opérationnelle Yves De Smet Bernard Fortz - Table des matières I Introduction Aide à la décision et modèles mathématiques Quelques exemples de modèles mathématiques

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 :

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 : Exercice 1 : NOMBRES COMPLEXES On donne θ 0 un réel tel que : cos(θ 0 ) 5 et sin(θ 0 ) 1 5. Calculer le module et l'argument de chacun des nombres complexes suivants (en fonction de θ 0 ) : a i( )( )(1

Plus en détail

Une introduction aux codes correcteurs quantiques

Une introduction aux codes correcteurs quantiques Une introduction aux codes correcteurs quantiques Jean-Pierre Tillich INRIA Rocquencourt, équipe-projet SECRET 20 mars 2008 1/38 De quoi est-il question ici? Code quantique : il est possible de corriger

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire CHAPTER 1 Programmation linéaire 1.1. Qu'est-ce que la programmation linéaire 1.1.1. Exemple: le problème du régime de Polly [1, p.3]. Besoins journaliers: Énergie: 2000 kcal Protéines: 55g Calcium: 800

Plus en détail

Jean-Philippe Préaux http://www.i2m.univ-amu.fr/~preaux

Jean-Philippe Préaux http://www.i2m.univ-amu.fr/~preaux Colonies de fourmis Comment procèdent les colonies de fourmi pour déterminer un chemin presque géodésique de la fourmilière à un stock de nourriture? Les premières fourmis se déplacent au hasard. Les fourmis

Plus en détail

Analyse en Composantes Principales

Analyse en Composantes Principales Analyse en Composantes Principales Anne B Dufour Octobre 2013 Anne B Dufour () Analyse en Composantes Principales Octobre 2013 1 / 36 Introduction Introduction Soit X un tableau contenant p variables mesurées

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

RO04/TI07 - Optimisation non-linéaire

RO04/TI07 - Optimisation non-linéaire RO04/TI07 - Optimisation non-linéaire Stéphane Mottelet Université de Technologie de Compiègne Printemps 2003 I Motivations et notions fondamentales 4 I1 Motivations 5 I2 Formes quadratiques 13 I3 Rappels

Plus en détail

Corrigé Problème. Partie I. I-A : Le sens direct et le cas n= 2

Corrigé Problème. Partie I. I-A : Le sens direct et le cas n= 2 33 Corrigé Corrigé Problème Théorème de Motzkin-Taussky Partie I I-A : Le sens direct et le cas n= 2 1-a Stabilité des sous-espaces propres Soit λ une valeur propre de v et E λ (v) le sous-espace propre

Plus en détail

Quantification Scalaire et Prédictive

Quantification Scalaire et Prédictive Quantification Scalaire et Prédictive Marco Cagnazzo Département Traitement du Signal et des Images TELECOM ParisTech 7 Décembre 2012 M. Cagnazzo Quantification Scalaire et Prédictive 1/64 Plan Introduction

Plus en détail

Théorèmes de Point Fixe et Applications 1

Théorèmes de Point Fixe et Applications 1 Théorèmes de Point Fixe et Applications 1 Victor Ginsburgh Université Libre de Bruxelles et CORE, Louvain-la-Neuve Janvier 1999 Published in C. Jessua, C. Labrousse et D. Vitry, eds., Dictionnaire des

Plus en détail

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples, Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très

Plus en détail

Bien lire l énoncé 2 fois avant de continuer - Méthodes et/ou Explications Réponses. Antécédents d un nombre par une fonction

Bien lire l énoncé 2 fois avant de continuer - Méthodes et/ou Explications Réponses. Antécédents d un nombre par une fonction Antécédents d un nombre par une fonction 1) Par lecture graphique Méthode / Explications : Pour déterminer le ou les antécédents d un nombre a donné, on trace la droite (d) d équation. On lit les abscisses

Plus en détail

Lagrange, où λ 1 est pour la contrainte sur µ p ).

Lagrange, où λ 1 est pour la contrainte sur µ p ). Chapitre 1 Exercice 1 : Portefeuilles financiers Considérons trois types d actions qui sont négociées à la bourse et dont les rentabilités r 1, r 2 et r 3 sont des variables aléatoires d espérances µ i

Plus en détail

Journées Télécom-UPS «Le numérique pour tous» David A. Madore. david.madore@enst.fr. 29 mai 2015

Journées Télécom-UPS «Le numérique pour tous» David A. Madore. david.madore@enst.fr. 29 mai 2015 et et Journées Télécom-UPS «Le numérique pour tous» David A. Madore Télécom ParisTech david.madore@enst.fr 29 mai 2015 1/31 et 2/31 : définition Un réseau de R m est un sous-groupe (additif) discret L

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 30 avril 2015 Enoncés 1

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 30 avril 2015 Enoncés 1 [http://mpcpgedupuydelomefr] édité le 3 avril 215 Enoncés 1 Exercice 1 [ 265 ] [correction] On note V l ensemble des matrices à coefficients entiers du type a b c d d a b c c d a b b c d a et G l ensemble

Plus en détail

Arithmétique binaire. Chapitre. 5.1 Notions. 5.1.1 Bit. 5.1.2 Mot

Arithmétique binaire. Chapitre. 5.1 Notions. 5.1.1 Bit. 5.1.2 Mot Chapitre 5 Arithmétique binaire L es codes sont manipulés au quotidien sans qu on s en rende compte, et leur compréhension est quasi instinctive. Le seul fait de lire fait appel au codage alphabétique,

Plus en détail

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2 Chapitre 8 Fonctions de plusieurs variables 8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles Définition. Une fonction réelle de n variables réelles est une application d une partie de R

Plus en détail

INTRODUCTION À L ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES

INTRODUCTION À L ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES INTRODUCTION À L ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES Dominique LAFFLY Maître de Conférences, Université de Pau Laboratoire Société Environnement Territoire UMR 5603 du CNRS et Université de Pau Domaine

Plus en détail

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Raisonnement par récurrence Suites numériques Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.

Plus en détail

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire CHAPITRE N5 FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION Code item D0 D2 N30[S] Items étudiés dans le CHAPITRE N5 Déterminer l'image

Plus en détail

Feuille TD n 1 Exercices d algorithmique éléments de correction

Feuille TD n 1 Exercices d algorithmique éléments de correction Master Sciences, Technologies, Santé Mention Mathématiques, spécialité Enseignement des mathématiques Algorithmique et graphes, thèmes du second degré Feuille TD n 1 Exercices d algorithmique éléments

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

Resolution limit in community detection

Resolution limit in community detection Introduction Plan 2006 Introduction Plan Introduction Introduction Plan Introduction Point de départ : un graphe et des sous-graphes. But : quantifier le fait que les sous-graphes choisis sont des modules.

Plus en détail

TRACER LE GRAPHE D'UNE FONCTION

TRACER LE GRAPHE D'UNE FONCTION TRACER LE GRAPHE D'UNE FONCTION Sommaire 1. Méthodologie : comment tracer le graphe d'une fonction... 1 En combinant les concepts de dérivée première et seconde, il est maintenant possible de tracer le

Plus en détail

Communications collectives et ordonnancement en régime permanent pour plates-formes hétérogènes

Communications collectives et ordonnancement en régime permanent pour plates-formes hétérogènes Loris MARCHAL Laboratoire de l Informatique du Parallélisme Équipe Graal Communications collectives et ordonnancement en régime permanent pour plates-formes hétérogènes Thèse réalisée sous la direction

Plus en détail

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES.

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES. CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE EQUATIONS DIFFERENTIELLES Le but de ce chapitre est la résolution des deux types de systèmes différentiels linéaires

Plus en détail

Excel Avancé. Plan. Outils de résolution. Interactivité dans les feuilles. Outils de simulation. La valeur cible Le solveur

Excel Avancé. Plan. Outils de résolution. Interactivité dans les feuilles. Outils de simulation. La valeur cible Le solveur Excel Avancé Plan Outils de résolution La valeur cible Le solveur Interactivité dans les feuilles Fonctions de recherche (ex: RechercheV) Utilisation de la barre d outils «Formulaires» Outils de simulation

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Bachir Bekka Février 2007 Le théorème de Perron-Frobenius a d importantes applications en probabilités (chaines

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Équations non linéaires

Équations non linéaires Équations non linéaires Objectif : trouver les zéros de fonctions (ou systèmes) non linéaires, c-à-d les valeurs α R telles que f(α) = 0. y f(x) α 1 α 2 α 3 x Equations non lineaires p. 1/49 Exemples et

Plus en détail

Sujet 4: Programmation stochastique propriétés de fonction de recours

Sujet 4: Programmation stochastique propriétés de fonction de recours Sujet 4: Programmation stochastique propriétés de fonction de recours MSE3313: Optimisation Stochastiqe Andrew J. Miller Dernière mise au jour: October 19, 2011 Dans ce sujet... 1 Propriétés de la fonction

Plus en détail

L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ

L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ INTRODUCTION Données : n individus observés sur p variables quantitatives. L A.C.P. permet d eplorer les liaisons entre variables et

Plus en détail

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés.

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés. Préparation au CAPES Strasbourg, octobre 2008 Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés. Le problème posé : On se donne deux cercles C et C de centres O et O distincts et de rayons R et R

Plus en détail

Arbres binaires de décision

Arbres binaires de décision 1 Arbres binaires de décision Résumé Arbres binaires de décision Méthodes de construction d arbres binaires de décision, modélisant une discrimination (classification trees) ou une régression (regression

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Introduction à la théorie des graphes. Solutions des exercices

Introduction à la théorie des graphes. Solutions des exercices CAHIERS DE LA CRM Introduction à la théorie des graphes Solutions des exercices Didier Müller CAHIER N O 6 COMMISSION ROMANDE DE MATHÉMATIQUE 1 Graphes non orientés Exercice 1 On obtient le graphe biparti

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Plus courts chemins, programmation dynamique

Plus courts chemins, programmation dynamique 1 Plus courts chemins, programmation dynamique 1. Plus courts chemins à partir d un sommet 2. Plus courts chemins entre tous les sommets 3. Semi-anneau 4. Programmation dynamique 5. Applications à la bio-informatique

Plus en détail

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé Baccalauréat S ntilles-guyane 11 septembre 14 Corrigé EXERCICE 1 6 points Commun à tous les candidats Une entreprise de jouets en peluche souhaite commercialiser un nouveau produit et à cette fin, effectue

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Objectifs. Clustering. Principe. Applications. Applications. Cartes de crédits. Remarques. Biologie, Génomique

Objectifs. Clustering. Principe. Applications. Applications. Cartes de crédits. Remarques. Biologie, Génomique Objectifs Clustering On ne sait pas ce qu on veut trouver : on laisse l algorithme nous proposer un modèle. On pense qu il existe des similarités entre les exemples. Qui se ressemble s assemble p. /55

Plus en détail

Dérivation : cours. Dérivation dans R

Dérivation : cours. Dérivation dans R TS Dérivation dans R Dans tout le capitre, f désigne une fonction définie sur un intervalle I de R (non vide et non réduit à un élément) et à valeurs dans R. Petits rappels de première Téorème-définition

Plus en détail

L apport du HPC pour l optimisation. Eric Jacquet-Lagrèze. FORUM TERATEC 28 juin 2011

L apport du HPC pour l optimisation. Eric Jacquet-Lagrèze. FORUM TERATEC 28 juin 2011 L apport du HPC pour l optimisation Eric Jacquet-Lagrèze FORUM TERATEC 28 juin 2011 Sommaire 1 / Recherche Opérationnelle et calcul scientifique 2 / Où se trouve la complexité et quels enjeux pour le HPC?

Plus en détail

VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE

VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE 12. Compléments sur les modules 12.1. Théorème de Zorn et conséquences. Soient A un anneau commutatif

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

Plan du cours : électricité 1

Plan du cours : électricité 1 Semestre : S2 Module Physique II 1 Electricité 1 2 Optique géométrique Plan du cours : électricité 1 Partie A : Electrostatique (discipline de l étude des phénomènes liés aux distributions de charges stationnaires)

Plus en détail