Données scientifiques du GIEC (Groupe intergouvernemental d experts sur l évolution du climat)
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- Lucienne Émond
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1 Données scientifiques du GIEC (Groupe intergouvernemental d experts sur l évolution du climat) Montréal, 12 octobre 2006
2 Table des Matières FAITS SAILLANTS... 3 Les points saillants du troisième rapport d évaluation du GIEC (2001)... 3 TROIS GROUPES DE TRAVAIL... 3 Groupe de travail I : la science des changements climatiques... 3 Groupe de travail II : impacts, adaptation et vulnérabilité... 4 Groupe de travail III : modération
3 Faits saillants Les points saillants du troisième rapport d évaluation du GIEC (2001) Le 3e rapport d'évaluation du GIEC est inquiétant (et celui de 2007 risque de l être encore plus). Il constitue une synthèse des données scientifiques sur les changements climatiques, sur leurs impacts les plus probables et sur la façon de les combattre. Les scientifiques s alarment de la situation environnementale depuis de nombreuses années, sans pour autant se prononcer sur ce qui est une menace pour l humanité. C est donc aux citoyens et aux politiciens qu il incombe de décider si les conséquences décrites ci-dessous sont dangereuses ou non, et s il faut agir : - Y a t-il danger, lorsque le bouclier de glace qui couvre le Groenland fond, sachant qu'elle provoquerait une augmentation de plusieurs mètres du niveau des océans durant des siècles, l'inondation d'importantes régions côtières et l exil de centaines de millions de réfugiés? Probablement, si la température planétaire moyenne augmentait de 1 à 3 C, - augmentation qui pourrait avoir lieu d ici quelques décennies si les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne sont pas rapidement réduites -. - Et les dégâts agricoles significatifs dans les pays tropicaux et subtropicaux sont-ils menaçants, sachant que cela aggrave les profondes disparités qui existent déjà entre États riches et états pauvres? Probablement, si la température planétaire moyenne augmentait de 1 à 2 C. - Y a t-il danger lorsqu on assiste à la disparition d'écosystèmes uniques, à l'extinction d'espèces et à des dégâts majeurs sur les récifs de corail? Probablement, si la température planétaire moyenne augmentait de 2 à 3 C. - La dissémination de maladies infectieuses, l'augmentation des sécheresses et l'augmentation des manifestations climatiques extrêmes sont-ils dangereux? Probablement, si la température planétaire moyenne augmentait de 2 à 3 C. Trois groupes de travail Le GIEC a formé trois groupes de travail. Chacun d eux devait examiner un aspect particulier des changements climatiques. Voici un résumé des conclusions de chaque groupe. Groupe de travail I : la science des changements climatiques De nouvelles preuves montrent que c est principalement à l'activité humaine qu on doit le réchauffement climatique durant les 50 dernières années. (WGI p.10). Au cours du 21e siècle, ce sont surtout les émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles qui feront augmenter le pourcentage de CO2 dans l atmosphère pendant (WGI p. 12). Au 20e siècle, on a observé l'augmentation de la température, la hausse du niveau des océans et l'augmentation des précipitations. Toutes ces tendances risquent de s intensifier pendant le 21e siècle (WGI p.13-16) 3
4 Pour la période allant de 1990 à 2100 les prévisions d'augmentation de la température moyenne de la surface de la planète sont de 1,4 C à 5,8 C (WGI p. 13). Pour cette même période (1990 à 2100), on prévoit que le niveau moyen des océans augmentera de 0,09 à 0,88 mètres de (WGI, p. 15). Il y aura probablement une augmentation des catastrophes météorologiques extrêmes (vagues de chaleur, fortes précipitations provoquant des inondations...) Il y aura aussi moins de neige et la banquise de l'hémisphère Nord continuera probablement à décroître Les glaciers et calottes glaciaires continueront leur régression durant le 21e siècle (WGI, p. 16). Même si on parvenait à stabiliser les concentrations de GES, la température moyenne de notre planète continuerait à grimper, et la hausse du niveau des océans se poursuivrait pendant des siècles. (WGI, p. 17). Les études climatiques indiquent que le réchauffement du Groenland sera probablement de 1 à 3 fois plus élevé que la moyenne planétaire. Les analyses sur les glaciers démontrent qu'un réchauffement local constant de plus de 3 C sur des millénaires, pourrait faire fondre complètement le bouclier de glace du Groenland et provoquerait une augmentation du niveau des océans de 7 mètres. Un réchauffement local, toujours au Groenland, de 5,5 C pendant 1000 ans, quant à lui, provoquerait une augmentation de 3 mètres du niveau des océans (WGI, p. 17). Groupe de travail II : impacts, adaptation et vulnérabilité Des changements de température récents, dans certaines régions du globe, ont eu des répercussions importantes sur de nombreux systèmes physiques et biologiques. (WGII Sec. 2.1) Les effets des changements climatiques s intensifieront, et, dans les pays en développement, ils causeront des déséquilibres dans les investissements et les performances économiques, sans compter les nombreuses pertes humaines qui en découleront. (WGII p. 8) Ces impacts pourraient accroître les disparités entre pays développés et pays en développement ; ces disparités s aggraveront avec l'augmentation des changements de température. (WGII p. 8) On prévoit des pertes économiques nettes dans de nombreux pays en développement, pouvant varier en fonction de l intensité du réchauffement des températures. (WGII p. 8) Ce sont les populations les plus fragiles des pays en développement en Afrique et en Asie, qui subiront de plein fouet les conséquences de la hausse du niveau des océans, des épidémies et des mauvaises récoltes. (WGII Table SPM-2 pp ) Les milieux naturels menacés sont : les glaciers, les récifs de corail, les mangroves, les écosystèmes arctiques et alpins, les forêts boréales et tropicales, les milieux humides et les prairies naturelles. (WGII p. 5,6). Les changements climatiques risquent de provoquer l extinction d'espèces et de faire disparaître la biodiversité des écosystèmes de toutes les régions ; les dégâts étant directement liés à l'augmentation des températures. (WGII p. 6) La fonte du bouclier de glace du Groenland et de l'antarctique occidental, la diminution ou l'arrêt du Gulf Stream, ainsi que l'émission intense de GES, provoquée par la fonte du 4
5 pergélisol et la mort des forêts, auront tous des impacts irréversibles sur la planète. (WGII p. 6) Il y aura probablement une diversité de conséquences sévères au niveau régional. En Europe par exemple, les crues des rivières augmenteront dans la majorité du continent. Dans les régions côtières, les risques d'inondation, d'érosion et de disparition de milieux humides augmenteront significativement. (WGII Table SPM-2 pp ) Groupe de travail III : modération Des centaines de technologies abordables sont déjà disponibles pour réduire les émissions nocives, cependant, il faut, pour développer ces technologies, des politiques d état déterminantes. (WGIII sec. 7.2, 12.2). L'utilisation de technologies connues et disponibles permettrait de réduire d'ici 2010 les émissions de GES en dessous des niveaux de 2000, sans coût, et même de pouvoir réaliser des bénéfices. (WGIII Table SPM-1, p. 6). Les coûts estimés pour l'application du Protocole de Kyoto sont bas : de 12 à 125 $ US annuel par personne d ici (WGIII p.10) Des analyses prudentes montrent qu'il est possible, sans développement technologique, de stabiliser les concentrations de CO2 à moins de 450 ppm. Les politiques d état doivent introduire les technologies nécessaires à l efficacité énergétique et accélérer la production d'énergie propre pour atteindre ces objectifs. (WGIII p. 9, p. 11) 5
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