Le 16 juin, des banderoles appelant à la

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1 Locataires en galère L immeuble insalubre du 22 rue Brise-Échalas va être rasé pour laisser passer le Tram Y. Son proprio, qui ne veut pas s occuper du relogement des locataires, fait tout pour les faire partir. p.5 N 879 1,00 Du 22 au 28 juin 2011 Retour sur l abstention Les cantonales de mars ont amplifié un phénomène sur lequel le JSD revient en faisant parler des «boudeurs d urnes». Premier volet de notre enquête. p.8-9 Au coin de la Une Malaise à Paris 8 Le 16 juin, des banderoles appelant à la démission de la direction de l université ont brièvement orné les bâtiments de Paris 8. Dans Le Parisien, leurs auteurs évoquaient un «malaise», voire «une guerre ouverte» au sein de l établissement entre des personnels syndiqués et le président, Pascal Binczak, dont les premiers dénoncent les postures autoritaires. En filigrane, le passage à l autonomie, prévu en janvier 2012, et qui heurte l esprit «vincennois». Une nécessité pourtant, pour la direction : le chapitre de la loi de 2007 portant sur les responsabilités en matière budgétaire et de gestion s applique de plein droit à toutes les universités au plus tard dans un délai de cinq ans à compter de sa publication. Quel que soit le sentiment de l équipe dirigeante face à l esprit de la loi, elle ne peut mettre Paris 8 dans une situation inédite en choisissant d en ignorer la lettre. Il n y a plus de débat autour de la loi d autonomie. S il y a eu un combat, il a été mené mais perdu, voici quatre ans. Iqbal-Masih bien dans son quartier p.3 GÉRARD MONICO Stretching et Qi Gong p.12 Travailler sur l énergie, restaurer l harmonie du corps Des associations proposent leur savoirfaire relaxant. Les amateurs sont de plus en plus nombreux. Grand Corps Malade en concert le 24 juin p.19

2 2 ACTUALITÉS La semaine du 22 juin 2011 ACTUALITÉS 3 Chroniques dionysiennes Braouezec favorable au mariage homo Le député de la deuxième circonscription fait partie des 222 parlementaires qui, le 14 juin, ont voté la proposition de loi ouvrant le mariage aux homosexuel(le)s. Les anti-mariages homos ont, sans surprise, remporté le morceau dans l hémicycle. D.Sz Pas d accord avec Gatignon Onze élus Front de gauche de Seine-Saint- Denis, dont Didier Paillard et Patrick Braouezec, s opposent au déploiement de l armée dans les quartiers touchés par le trafic de drogue, solution prônée par le maire EELV de Sevran, Stéphane Gatignon. «L idée de recourir à l armée dans les banlieues revient à désigner leurs habitants comme des ennemis de l intérieur», précisent notamment les édiles. D.Sz Mélenchon choisi Les communistes dionysiens n ont pas hésité dans la désignation du candidat qui représentera leur parti à l élection présidentielle. Ils ont été 67 à voter pour Jean-Luc Mélenchon (69,7 %) alors qu André Chassaigne a recueilli 25 bulletins (26 %). Les deux autres candidats en lice ont récolté les miettes restantes. D.Sz Saint-Ouen proche de Plaine co Le 27 juin, le conseil municipal de Saint-Ouen va se prononcer sur la proposition du préfet de la voir intégrer, à terme, la communauté d agglomération Plaine commune. En 2013 ou 2014, Plaine co a donc toutes les chances de passer de huit à neuf villes. Le conseil municipal de Saint-Denis débattra également de ce point le 30 juin. D.Sz La Baleine à l heure d été Si l envie de faire plouf vous tente malgré les températures frisquettes, notez que La Baleine va faire la part belle aux usagers maintenant que les scolaires sont en vacances et que les clubs reprennent des forces. Du 4 juillet au 4 septembre, le centre nautique sera ouvert 7 jours sur 7. Avant, du 27 juin au 3 juillet, il sera fermé pour se préparer techniquement au rush. D.Sz Basilique. Quatre fidèles ordonnés diacres Dimanche 19 juin, à 10 h, la basilique était pleine. C était, pour les chrétiens de Saint-Denis et d ailleurs, la fête de la Sainte Trinité, célébration qui a lieu le dimanche suivant la Pentecôte. En présence du père Pascal Delannoy, l évêque de Saint-Denis, quatre fidèles ont été ordonnés diacres. Ces derniers se consacrent au service de la charité pour les plus démunis, de la parole pour tous ceux qui sont en recherche de foi, et au service liturgique dans la délivrance des sacrements. Phylippe Pavilla, de Saint-Denis, et Pascal Carteron, de Bondy, après avoir été institués lecteurs et acolytes par l évêque le 12novembre 2010, ont été ordonnés diacres permanents. Ce statut leur permet d être mariés et d exercer une profession en dehors de leur engagement au service de l Église. Renato Colizzi, de la Compagnie de Jésus, et Benjamin Vergniaud, Fils de la Charité, ont quant à eux reçu l ordination diaconale en vue de devenir prêtre ultérieurement. En présence de leur groupe d accompagnement et de leur famille, les quatre hommes ont reçu leur nouvelle charge par l imposition des mains de l évêque, au son du Veni Sancte Spiritus, l appel à la venue de l Esprit Saint. S.B. Le racisme s étale Marine Le Pen n est pas Jean-Marie Le Pen, fait valoir ces temps-ci la musique médiatique. En tous les cas, les graffs qui s étalent en plusieurs lieux de la ville montrent que les supporteurs de la fille ne valent pas mieux que ceux du père. «Les Arabes au four», a-t-on pu même lire sur le pilier d un pont du canal. PSA Aulnay. Municipalité et députés contre la fermeture «L éventualité d une fermeture est d autant plus consternante que l année 2010 est une année record dans la vente des véhicules du groupe PSA, ayant permis de dégager un profit d un milliard d euros et le versement de plus de 278 millions d euros aux actionnaires», souligne la municipalité de Saint-Denis dans un communiqué. Elle ajoute : «À l heure où le territoire œuvre chaque jour à sa reconversion, il n est pas envisageable de voir les efforts de l ensemble des acteurs publics et privés à nouveau fragilisés par une perspective aussi lourde de conséquences.» De leur côté, les députés Patrick Braouezec (Saint-Denis/ Pierrefitte/Villetaneuse) et François Asensi (Tremblay/Sevran/ Villepinte) dénoncent aussi cette fermeture alors que «près de emplois ont déjà été supprimés sur le site depuis 2004 [ ] les salariés vivent désormais dans l angoisse du lendemain. Ils méritent des réponses claires sur l avenir du site. La liquidation du site d Aulnay risquerait de plonger des milliers de familles dans la précarité». G.R. Retrouvez toutes les infos, les images et les vidéos de la semaine surwww.lejsd.com Directeur de la publication Gilles Henique Directeur, directeur de la rédaction Dominique Sanchez : ; lejsd.ds@wana doo.fr Rédacteur en chef adjoint Gérald Rossi : , lejsd.gr@wanadoo.fr Secrétaire de rédaction Patricia Da Silva Castro : , lejsd.pdsc@wanadoo.fr Maquettiste Véronique Le Coustumer : , lejsd.vlc@wanadoo.fr RédacteursBenoît Lagarrigue : , lejsd.bl@wanadoo.fr ; Marylène Lenfant : , lejsd.ml@wanadoo.fr ; Sébastien Banse : , sebastien.banse@lejsd.com ; Aurélien Soucheyre : , aurelien.soucheyre@lejsd.com Photographes Yann Mambert : , lejsd.ym@wanadoo.fr ; Gérard Monico : , lejsd.gm@wanadoo.fr JSD 59 rue de la République, Saint-Denis ; Tél. : ; Fax : ; Mail : info@lejsd.com Pré-presse, édition, impression PSD Diffusion Établissement Petit, PublicitéMartine De Sax, Tirage ex. (sur papier recyclé). N de commission paritaire en cours. Abonnement annuel : 23 ; chèque à l ordre de Communiquer à Saint-Denis. GÉRARD MONICO NAJMUDHEEN SYED Rêve de cinéma indien Graine de star. Il a 24 ans, est animateur au centre de loisirs Lamaze et entame une carrière d acteur à Kollywood, lieu de production cinématographique du sud de l Inde. PORTRAIT Par Benoît Lagarrigue Photo Yann Mambert Actuellement, il est en vacances. À Saint-Denis. Najmudheen, tout le monde l appelle Naj, est un jeune homme heureux d être de retour après avoir fait un beau voyage. Il revient de son pays d origine, l Inde. L aventure mérite d être contée. Tout commence il y a une trentaine d années dans un village du sud de l Inde où vivent M. et M me Syed, ses parents. Elle est fille d un militaire anciennement affecté dans l armée française, à Pondichéry, l un des fameux comptoirs. Naj naît en Lorsqu il atteint ses 3 ans, son père, électricien, décide de venir en France, pensant que son fils y serait mieux éduqué. «Je garde quelques images en tête, ma grand-mère, la maison. Et ma rencontre avec Rajinikanth, une star du cinéma indien» Déjà La famille (6 enfants) loge d abord dans un petit studio à Gagny, puis à Saint-Denis. Naj grandit, va à l école à Sorano, au collège à Romain-Rolland, passe son bac à Suger et se demande alors quoi faire de sa vie. Il devient animateur au centre de loisirs Lamaze et, un jour, accompagne un de ses copains qui pose pour des photos de mode. Ça lui plaît mais il est encore mineur et on lui fait gentiment remarquer qu il devrait faire un régime Il fait du sport, maigrit, devient majeur, se souvient de son grand-père paternel qui avait été couturier pour le cinéma indien. «Pas à Bollywood, qui est le cinéma du nord, mais à Kollywood qui est celui du sud», explique-t-il. Il se lance, envoie des photos et est retenu début 2009 pour un tournage. Il part, accompagné de sa maman, prend des cours de danse intenses, apprend son rôle, tourne quelques scènes mais tout s arrête. «Il faut savoir que là-bas, sur deux cents films commencés, seuls cinquante sont projetés.» Naj est dégoûté, mais il ne veut pas revenir les mains vides. Il frappe aux portes, continue à s entraîner et décroche le rôle principal d un deuxième film. Cette fois, c est du sérieux. «Nous avons tourné quarante-cinq jours, jusqu en mars Ce fut une grosse expérience. Il a fallu que j apprenne le tamoul, à jouer la comédie, à savoir utiliser la lumière, attraper la caméra» Le film est actuellement en postproduction et Naj espère qu il sortira bientôt sur les écrans indiens. Il rentre ensuite à Saint-Denis, plein d espoir, redevient animateur puis repart en Inde en août avec davantage de confiance. Il contacte de grands studios «Il a fallu que j apprenne le tamoul, à jouer la comédie, à savoir utiliser la lumière, attraper la caméra» et est engagé pour un nouveau film après avoir passé plusieurs essais. «Ce fut un tournage plus professionnel, très physique, avec beaucoup de répétitions et plus de moyens. Et cette fois, c est sûr, il va sortir à l automne 2011!», se réjouit-il. Il apprécie sa parenthèse dionysienne avant de retourner en Inde dès le mois d août, avant la sortie du film. À 24 ans, Naj est aujourd hui un jeune homme heureux d avoir vécu une belle expérience professionnelle et dont l objectif, annoncé avec autant de prudence que de volonté, est de percer dans ce milieu du cinéma indien. «Mais je suis et reste dionysien! Même si ma vie professionnelle sera peut-être en Inde, c est ici que j ai mes repères, mes bases.» Naj, premier exemple de Dionywood? Attributions : PCH fait le point Logement. Le plus gros bailleur de Plaine commune s est exprimé par la voix de Stéphane Peu lors d une conférence de presse. Le logement social bénéficie en France d une excellente image. À un détail près, les règles d attribution, «peu lisibles, qui sont entachées d une suspicion de favoritisme». Au vu de l enquête réalisée par TNS Sofres en mai dernier, Stéphane Peu, président de Plaine commune habitat, a voulu remettre les pendules à l heure. «Le temps des passedroits est révolu», a-t-il insisté lors d une conférence de presse, le 14 juin, avec cinq des huit membres de la commission d attribution de PCH, dont Laurent Russier, qui la préside (1). Alors que les villes de Plaine commune comptent plus de 40 % de logements sociaux, la liste des demandeurs atteint dossiers, indique M.Peu. À PCH, plus gros bailleur du territoire avec logements, «une quarantaine d attributions Côté commerce Habituée à sa clientèle d entreprises à la Plaine, la fleuriste Soundous Lapert ne s attendait pas à pareil accueil de la part des habitants de Pleyel, «très heureux de l arrivée de ce nouveau commerce». Et le commerce, elle connaît. En sa qualité de présidente de la Maison du commerce et de l artisanat et parce qu elle est à la tête de deux boutiques de fleurs. L une à la Plaine, au 19 rue du Landy, qu elle a ouvert il y a cinq ans, et l autre à Pleyel, au 2 place des Pianos, lancée il y a un mois. Deux créations montées avec son mari. Pourtant, rien ne prédisposait la jeune femme à devenir fleuriste : «Avec mon Deug d anglais, j aurais dû être prof.» Mais l univers des plantes la séduit. Le soir, avec son époux, elle potasse le nom des fleurs. Très manuelle, elle apprend la technique, sur le tas, sans passer par une école de formation. Car pour elle, «l essentiel, c est d aimer ce que l on fait». Son plaisir est de faire des compositions florales «de A à Z, en partant des matières brutes». Un goût qu elle s efforce de transmettre à ses quatre salariés partagés entre les deux magasins. Dans un éclat de rire, elle sont décidées chaque semaine». Premier critère, les revenus. «On constate une paupérisation. Plus de 85% des demandeurs sont sous le plafond de ressources PLAI, qui est le plus bas (12 163euros par an pour une personne, pour un couple). Le dossier n est pas pris quand le taux d effort excède les 35 %», poursuit M. Peu. Des dérogations sont prévues «pour des mutations quand les enfants sont partis du foyer, pour les jeunes qui veulent décohabiter, en cas de handicap ou de violence avérée». Les délais d attente, «de 6 mois en cas d urgence», peuvent excéder les six ans pour une mutation dans un F5, le double pour une première demande, précise M. Russier. Ceux qui en ont les moyens se détournent du logement social. Et ceux qui y vivent sont «assignés à résidence. Les gens ne peuvent plus déménager, déplore M. Peu. Notre taux de rotation a été divisé par deux en quatre ans». Autrement dit, PCH ne dispose que de 947 logements par an, dont 10 % attribués d office au titre du Droit au logement opposable (Dalo). M.L. (1) Également présente, Martine Flamant, directrice de PCH. Les Jardins suspendus qualifie son métier de «sale, fatigant, avec des horaires pas possibles. Mais quelle récompense quand un client vous dit que votre bouquet est beau!». P.D.S.C. Le plus Belle et grande boutique (Pleyel) décorée avec goût (ouvert du lun. au sam. 9 h/19 h et jours de fête). Organisation de mariage «de A à Z» : M me Lapert travaille avec un traiteur. Le moins Offre de fleurs coupées pour le moment restreinte à Pleyel : l absence de clim, qui reste encore à installer, ne permet pas leur bonne conservation. PATRICIA DA SILVA CASTRO Spie en grève Mercredi 15juin les salariés du groupe Spie (Société parisienne d installations électriques) qui emploie 400 personnes à Saint- Denis (Pleyel), en France et rayonne dans une trentaine de pays, se sont mis en grève pour réclamer des augmentations des salaires bloqués depuis 6 ans. Spie a réalisé un chiffre d affaires de 3,7milliards d euros l an dernier. Conseil Dernière séance publique du conseil municipal avant les vacances d été, jeudi 30juin à 19 h en mairie. Anru Les deux prix Anru obtenus par Saint- Denis (prix du jury et prix des habitants) pour la rénovation de la cité Sémard sont finalement dotés d une somme de , au lieu des précédemment annoncés. Permanence Fabienne Soulas, adjointe au maire, tiendra sa permanence dans le quartier Franc-Moisin/Bel-Air mercredi 29juin de 16 h 30 à 17 h 45 à l Espace services publics (75, rue D.-Casanova). Prendre rendezvous au Mi-mandat Les élus municipaux PS & partenaires poursuivent leur cycle de réunions de bilan mi-mandat. Les deux prochaines ont lieu à la Plaine jeudi 23juin, 18 h 30, école Saint-Just (12, allée Saint-Just), à Sémard lundi 27 juin, 18 h 30 (école du Stade) et à Delaunay-Belleville mardi 28juin, 18 h 30, école Victor-Hugo (8, rue Jean-Mermoz). Pierre-Sémard L amicale des locataires de la cité Pierre-Sémard a un accès direct à la Toile : Habitat écolo L Habionome, projet d habitat écolo et coopératif, de l OPHEC, est désormais en bonne voie d aboutir. Après négociation avec la Ville et Plaine commune, les coopérateurs et futurs habitants ont eu confirmation que le terrain du passage Dupont leur était bien réservé. Les réunions pour finaliser le projet reprennent donc chaque jeudi à 19 h 30, au restaurant Piu, sur le parvis de la gare du RER B Plaine Stade de France. Renseignements auprès de Laurent Rassak. Tél. : Site : Un collège en prise avec son quartier Samedi 18 juin, c était la fête au collège Iqbal-Masih. Iqbal-Masih. Le 18 juin, une fête réunissant élèves, enseignants, parents et habitants a salué la série d initiatives menée en faveur des collégiens. MARYLÈNE LENFANT Bon ou mauvais élèves, ils auraient pu faire grise mine à la perspective de passer leur samedi au collège. Mais non. À en croire leur enthousiasme, ils n auraient raté pour rien au monde cette fête du 18 juin au collège Iqbal-Masih. Et surtout pas les prestations de slam, hiphop et autres activités du SMAC, acronyme désignant les ateliers du Samedi matin au collège, fréquentés par une soixantaine d élèves et autres jeunes du quartier. Complété d un repas gratuit cuisiné par Taf et Maffé, de plats préparés par les personnels du collège, etc., le programme avec ses tournois sportifs, expositions, podium artistique, recensait en fait l ensemble des activités menées depuis bientôt deux ans dans le cadre du dispositif contre le décrochage scolaire, ou projet Hirsch. Et au-delà des parents, ce sont les habitants de ce secteur de la Plaine (1) qui étaient invités par le collège, la maison de quartier, la démarche-quartier, les habitants du conseil de quartier, etc. Tous impliqués à la fois dans l organisation de cette journée et dans le dispositif intitulé «Mon collège est dans mon quartier, la vie de mon quartier est dans mon collège». Comme l ensemble des 169 projets retenus en 2009, suite à l appel d offres du Haut commissariat à la Jeunesse, celui de la Ville avec Iqbal-Masih ne sera plus financé au-delà du 31 octobre. Élaboré à partir du diagnostic établi par l association Appui, le dispositif bénéficie depuis février d un partenariat précieux, appelé à se poursuivre, avec les entreprises du Club des dirigeants de Plaine commune promotion. Au 31 octobre, moins de financement «Donner une perspective d avenir aux gamins est le premier vecteur de réussite et de nondécrochage», a souligné Didier Georges, le principal. «L une des actions porte sur les stages de 3 e en entreprise. Donner une perspective d avenir aux gamins est le premier vecteur de réussite et de non-décrochage, souligne Didier Georges, le principal. Aux élèves expulsés plus de trois jours, nous proposons un parcours avec un volet découverte des métiers en entreprise, un volet scolaire au collège avec l équipe enseignante et un autre sur l estime de soi, avec une psychologue. Nous l avons construit pour en assurer la pérennité.» Le principal mentionne encore le séjour organisé pour des élèves de 4 e à la résidence de la Ville de Saint-Denis à Daglan. Une expérience bénéfique pour la cohésion des classes et la relation aux enseignements, qui devrait se renouveler l an prochain. M. Georges a aussi à cœur d améliorer l image du collège, avec un projet de clip, de logo, et le maintien d activités culturelles. À quoi s emploient notamment les ateliers du SMAC, avec une équipe de trois intervenants, animée par Philippe Houlapo. Qu il s agisse de sport ou de culture, précise ce dernier, «on essaie de sensibiliser les jeunes à la citoyenneté, de travailler avec eux sur l estime de soi, et le regard qu ils portent sur le collège». D où ce tee-shirt arboré par les collégiens lors de la fête, avec l inscription «I love Bal»pour dire «J aime Iqbal». Le mot love étant remplacé par un cœur. Mais le SMAC en partie financé par le conseil général vit ses derniers mois. «Il préfigurait, avec ses animations, le pôle d information jeunesse qui sera inauguré en septembre à la rentrée à la maison de quartier», tient à préciser sa directrice adjointe Martine Dubail. Marylène Lenfant (1) S étaient joints à la fête le maire Didier Paillard, les élus Florence Haye, Virginie Le Torrec et Monique Lejeune. Plus d images de la fête sur MARYLÈNE LENFANT

3 4 ACTUALITÉS Le rendez-vous des retraités Sénatoriales : ils ont élu les Grands électeurs Séance spéciale du conseil municipale du vendredi 17 juin. Conseil municipal. Lors d une séance spéciale, vendredi 17 juin, les conseillers municipaux ont désigné les citoyens qui participeront au scrutin sénatorial le 25 septembre prochain. Les six sièges du Seine-Saint-Denis sont à renouveler. La séance du conseil municipal du vendredi 17 juin n a duré qu un peu plus d une heure. Un seul point était à l ordre du jour : la désignation par les élus des Grands électeurs qui participeront le 25 septembre prochain à l élection des sénateurs. À la différence des autres élections politiques, les sénatoriales se déroulent au suffrage indirect, auquel participent seulement les conseillers municipaux, les conseillers généraux, régionaux, les députés et des personnes ainsi désignées, généralement des militants ou des proches des formations politiques. Leur nombre est proportionnel à la population des localités stipule la loi ; 73 délégués ont ainsi été élus ainsi que 28 suppléants (1). GÉRARD MONICO Les listes des candidats seront déposées dans les préfectures du 5 au 16 septembre. Les sièges des six élus de la Seine- Saint-Denis (2) sont à renouveler (depuis la loi de 2004, le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans), mais d ores et déjà on sait que du côté du PCF Éliane Assassi est candidate à sa succession, et que le second sur la liste est Didier Paillard, le maire de Saint- Denis. Du côté PS/EELV, qui font là cause commune, ont été avancés les noms de Gilbert Roger, Aline Archimbaud et Claude Dilain. Vers un basculement du Sénat à gauche? À droite, c est un peu plus confus, car la loi fait obligation du respect de la parité ce qui interdit la reconduction du duo sortant. De plus, une liste du Nouveau centre que conduirait le maire du Bourget Vincent Capo-Canellas pourrait un peu plus brouiller le jeu. Ce qui inquiète les instances nationales du parti présidentiel, car l hypothèse d un basculement à gauche de la majorité du Sénat n est pas à exclure. D ores et déjà, les candidats PS et EELV ont pris l engagement de «ne pas cumuler de Le maire de Saint-Denis Didier Paillard est candidat au fauteuil de Jack Ralite, ancien maire d Aubervilliers et qui ne se représente pas au Sénat. Concours de nouvelles sur le thème de la gourmandise avec Mots et Regards et le service animation. Réunion de présentation vendredi 24 juin à 15 h, résidence Basilique. L après-midi quiz prévu résidence Dionysia vendredi 24 juin et annoncé dans le N 878 du JSD est annulé. fonctions électives dans une autre assemblée». «Le non-cumul des mandats est une question qui doit être posée dans un contexte global», souligne aussi Didier Paillard qui veut «avec cette candidature Front de Gauche faire évoluer plus largement ces questions de démocratie». Vendredi soir à Saint-Denis, six listes de grands électeurs ont été présentées, par le Front le gauche, Europe Écologie les Verts, l UMP, le MoDem, le MRC, le PS, PRG et Mouvement de la gauche citoyenne. Dans un communiqué, Virginie Le Torrec et Michel Ribay, adhérents de EELV, ont expliqué leur vote pour cette liste «motivée par notre espoir d un basculement à gauche du Sénat», tout en spécifiant que ce«vote ne modifie en rien les positions que nous avons prises concernant la constitution du groupe local EELV fantôme et ses représentants officiels». Et les deux conseillers de la majorité ajoutent que leur vote ne change rien à leur appréciation «concernant la campagne de la candidate EELV/PS lors de l élection cantonale menée sous la direction du Parti socialiste et avec le renfort de la droite à l occasion du deuxième tour». Du côté du Front de gauche, un bulletin a été considéré comme nul, car portant en plus de la liste la mention manuscrite PCF Gérald Rossi (1) Ont obtenu : UMP 2 ; MRC 1 ; MoDem 3 ; PS 8 ; EE/LV 5 ; PCF/FG 30. (2) Les six sénateurs sortants : Christian Demuynck et Philippe Dallier (UMP), Jack Ralite et Eliane Assassi (PCF) Jacques Mahéas (PS), Dominique Voynet (EELV). GÉRARD MONICO Décès Louise Chauchard, écrivaine, habitante de Saint- Denis, est décédée le 13juin. Elle repose au cimetière de Saint-Denis. Bien connue par ses activités associatives, en particulier au sein de du Festival Toucouleur, elle a également édité un livre de recettes de cuisine du monde recueillies auprès de Dionysiens de divers horizons. Sa fille Claire Chauchard aimerait recevoir les témoignages des personnes l ayant connu (22, rue Salvador-Allende Valenton). Alternance Mardi 28juin de 15 h à 20 h, au CFA-Cnam (61, rue du Landy) se déroulera un forum des métiers destiné aux entreprises et aux moins de 26 ans concernés par l alternance dans les domaines du commerce, de la gestion, du management, du contrôle qualité, de l informatique, du ferroviaire et du froid industriel. Contact : et Fêtes Ce sera la fête pour les quartiers Saint-Rémy, Joliot-Curie, Champ-de- Courses, Mutuelle, Cachin, Barbusse et Romain- Rolland samedi 25juin dans le parc Cachin, de 12 h 30 à 18 h 30. Ping salariés Le 30juin à partir de 17 h, Plaine commune promotion organise, en partenariat avec le Sdus, un tournoi convivial de tennis de table ouvert aux salariés des entreprises du territoire. Contact/inscription : contact@plainecommune promotion.com 10 ans d Usine En juin, l Usine fête ses 10 ans. Restaurant et lieu d événements, cet espace est passée de quinze salariés à plus de cent. Casting Une société de production recherche pour un film un garçon de 10 à13 ans parlant arabe (courant) et anglais (correct). Contact : Échanges Bourse locale d échanges solidaires dimanche 26juin de 15 h à 18 h à la bourse, 9 rue Génin. Précision Une phrase ambiguë utilisée dans l article «Le 93 cherche des greeters» laisse penser que les habitants du 93 volontaires pour faire visiter leur ville à des touristes doivent les héberger à leur domicile. Il n en est rien : le greeter est un guide, pas un hôtelier. La semaine du 22 juin 2011 Visite guidée de l Opéra Bastille mercredi 6 juillet. À voir : équipements scéniques, ateliers (décors, costumes et accessoires), salles de répétitions (pour bon marcheur) Inscriptions au ou RDV à 9 h devant la mairie pour un départ en car. Participation 9. La SNI ne veut pas payer rue Péri. La société immobilière n entend pas prendre à sa charge d importants travaux. Les copropriétaires poursuivent le bras de fer, avec le soutien de Stéphane Peu. En 1972, la SAGI construit deux immeubles aux numéros , rue Gabriel-Péri. En 2002, le bailleur vend une partie de son patrimoine. Les locataires empruntent pour acheter. En 2007, la SAGI est rachetée par la SNI, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, qui poursuit la vente à la découpe. Dès 2009, les nouveaux propriétaires constatent que les balcons du 136 se fissurent. En 2010, un rapport de Plaine commune conclut à l urgence. Puis une expertise du bureau d études SECOBA décèle des vices de conception et de construction. La facture s élève à euros. D autres travaux urgents sont aussi nécessaires pour remettre l immeuble aux normes de sécurité incendie. La facture atteint maintenant la somme de euros, soit une quotepart moyenne de euros par copropriétaire. Des sommes inenvisageables pour des ménages qui doivent déjà faire face à leurs traites et à leurs charges. Mais la société immobilière refuse d assumer les travaux pour les logements cédés récemment : elle ne s acquittera que de la part relative aux 88 appartements qu elle détient encore. Rangé au côté des copropriétaires, Stéphane Peu, maire adjoint au Logement, mène des négociations auprès de la SNI. Sans succès jusqu ici. Et n exclut pas de recourir à la préemption si la société tentait de vendre d autres lots. En attendant l issue, le bras de fer est engagé entre un groupe gestionnaire de logements sociaux et une copropriété qui craint les conséquences dramatiques du surendettement : «S il n est pas garanti aux acquéreurs de ne courir aucun risque en achetant un logement auprès des organismes sociaux nationaux, cette politique conduira en quelques années à de vastes copropriétés pauvres, surendettées et insalubres», conclut Stéphane Peu. Sébastien Banse TRAM : Brise-Échalas s élargit Du côté de la gare principale, où se croiseront les T1 et T8, la rue Brise-Échalas sera élargie, afin notamment de permettre le passage des vélos parallèlement au tram. D où la réalisation de ce mur de soutènement qui empiète sur la berge du canal. Maternité Delafontaine. La grève est suspendue La grève reconductible de la maternité du Centre hospitalier de Saint-Denis a été suspendue, après trois semaines de mobilisation. Les personnels, réunis en assemblée générale, ont voté à la majorité la suspension après les progrès des négociations menées avec la direction de l établissement. Ils ont obtenu que les suppressions de postes d auxiliaire de puériculture et d aide-soignant soient annulées. La création de quatre postes d infirmiers leur a également été promise. La grève est suspendue, mais les agents restent d autant plus mobilisés que les négociations continuent sur un certain nombre d autres points, et alors que le déménagement dans les nouveaux locaux de la maternité se rapproche. S.B. GÉRALD ROSSI REPORTAGE Les fenêtres de l immeuble ont été volontairement fracassées. Au 22, rue Brise-Échalas L arrivée du tram donne des idées au proprio Expropriation. Cet immeuble insalubre partagé en une vingtaine de locations doit être rasé pour laisser le passage au T8. Intimidation. Le propriétaire multiplie les manœuvres pour déloger de son bien les locataires et ne pas s occuper de leur relogement. était repéré comme un lieu de deal. Mais 17 mai, c est pour un autre motif que la police est L immeuble intervenue dans cette propriété insalubre du 22, rue Brise- Échalas. Envoyés par le propriétaire, une dizaine de «vigiles nous empêchaient de rentrer chez nous. La police a dit qu ils n en avaient pas le droit, qu il y avait une procédure en cours», raconte Sala. Le jeune homme occupe l un des quelque vingt logements, répartis autour d une cour entre les trois corps de bâtiment. Édifié dans les années 1880, l immeuble doit être rasé pour le passage du Tram Y (T8), qui reliera la Porte de Paris à Épinay-sur-Seine et Villetaneuse. Le jugement d expropriation, fixée au 1 er juin, a dû être reporté à la demande de Pascal Hugonin, le propriétaire. En attendant, les conditions de vie ne cessent de se détériorer, expliquent les habitants qui font état de manœuvres d intimidation. Sala revient sur ce mardi de mai. «En rentrant de courses, j ai vu ma porte fracturée. Il y avait dans les toilettes un homme qui essayait de casser la canalisation d évacuation.» Boris, lui, vit dans un appartement du rez-de-chaussée dont les battants de fenêtres ont été enlevés. «Je n ai plus que les volets pour fermer», fulmine-t-il. «On a déposé une dizaine de plaintes pour menaces et violences. Mais les policiers ne se déplacent plus», déplorent les habitants. Récemment, deux appartements ont été vidés de leurs occupants, et dévastés à coup de masse. «Il y a eu une procédure normale. C était des squatteurs», explique-t-on dans la cage d escalier. Mais les fenêtres, fracassées, n ont pas été murées et sont ouvertes à tous vents au risque d endommager davantage les plafonds à l étage inférieur. Car la bâtisse, sans entretien aucun, est en piteux état, comme l invoquent les habitants pour ne plus payer leur loyer, les uns «depuis deux ou trois ans», d autres «depuis quatre ou cinq mois». D ailleurs, se plaignent-ils, les 600 à 660 euros hors charges, acquittés pour des superficies d environ 20 à 30 m 2, ne donnaient lieu à «aucune quittance». «Les rats rentrent par là» Connu de la police, l immeuble l est donc aussi du service municipal de l hygiène. En septembre 2010, un procès-verbal avait été dressé pour deux logements en demi sous-sol occupés, mais interdits à l habitation. Le propriétaire, qui était censé reloger les occupants, a été condamné le 27 mai dernier à un an de prison avec sursis et euros d amende. En juin 2010, une mise en demeure lui était déjà envoyée pour la mise en danger des mêmes personnes. Leur plafond, endommagé par des fuites d eau, menaçait de s effondrer. Aujourd hui, faute de travaux, c est une planche posée par leurs soins qui fait office de plafond, sans pour autant les protéger des écoulements. «L eau de la douche tombe devant la télé de M me Wallo», précise Henri, son voisin du dessus en montrant sous son bac à douche un trou béant. «Les rats rentrent par là», ajoute-t-il. «C est pour les enfants que je nettoie la cour» Entre ces gros rongeurs, qui prolifèrent dans tout l immeuble, les circuits électriques détériorés et les plinthes effritées par l humidité, il se dit inquiet pour ses trois enfants. Comme tous les parents croisés. «C est surtout pour eux que je nettoie la cour, indique Henri. Je sors aussi les poubelles.» Il désigne encore «En rentrant de courses, j ai vu ma porte fracturée. Il y avait dans les toilettes un homme qui essayait de casser la canalisation d évacuation.» les marches d escalier rafistolées. «C est nous qui avons dû les réparer pour pouvoir monter chez nous.» Dans le bâtiment principal, le moins abîmé, Fatoumata se déplace à grandpeine avec une cheville plâtrée. «Je suis tombée dans l escalier en faisant le ménage, parce que la rampe n est pas solide», raconte-t-elle excédée. Gérant de Hugo Immo Pal, société immobilière domiciliée à Saint- Maur-des-Fossés, M. Hugonin possède à Saint-Denis un autre immeuble rue du Landy, qu il exploite selon les mêmes méthodes. Sollicité par le JSD, il est resté injoignable. Marylène Lenfant Plus d images de l immeuble sur 5 Sur le tracé du T8 Accord (presque) général sur les expropriations Bout de trottoir, parking, local d activité ou pavillon Sur l ensemble des parcelles de toutes dimensions, qui étaient visées par une ordonnance d expropriation sur le trajet du Tram Y, le 22 rue Brise-Échalas «est un cas unique, exceptionnel», indique-t-on à la direction de la voirie et des déplacements au conseil général de Seine-Saint-Denis qui est maître d ouvrage, en charge des aménagements de l espace public et des acquisitions foncières en conséquence. Le département assurant en outre la coordination entre les maîtres d ouvrage, RATP, Stif, Plaine commune et l EPA Plaine de France. «Un cas unique» Après l enquête publique en 2007, et la déclaration d utilité publique prononcée en 2009 par arrêté préfectoral, l enquête parcellaire a identifié sur les trois communes 14 parcelles bâties, avec locaux d activité ou logements, dont l expropriation portait le plus à conséquence. Mais d après nos interlocuteurs, les ordonnances prononcées par le juge d expropriation, et les offres d indemnisation du département, ont toutes abouti à des accords amiables. Sauf une. Aujourd hui, pour les malheureux habitants de l immeuble, «on ne peut pas agir tant qu on n est pas propriétaire», insiste-t-on au conseil général, où l on s apprête à lancer un appel d offres pour désigner un «prestataire de service spécialisé» qui interviendrait au sein d une MOUS (maîtrise d œuvre urbaine et sociale). Laquelle impliquerait les services de la Ville et de Plaine commune pour «rechercher des logements dans les différents contingents». Mais comment distinguer les squatteurs des habitants réguliers qui ont cessé de payer leur loyer, comme les y autoriserait l arrêté d insalubrité qui aurait dû être notifié pour cet immeuble? Ce qui n a pas été le cas. M.L. 78 C est le nombre de parcelles expropriées pour réaliser la ligne 8 du tramway. 8,6 C est en kilomètres la longueur du tracé du T8, qui devrait fonctionner à la mi-2014.

4 8 N 879 DU 22 AU 28JUIN 2011 ENQUÊTE 9 La très mauvaise image des politiques «À un moment, on ne peut plus aller voter» Nouveaux comportements. Nombre d abstentionnistes du début des années 2000 n ont plus rien à voir avec les pêcheurs à la ligne du XX e siècle. Leur non-vote est assumé et argumenté. Élus. Les habitants interrogés lors de cette enquête regrettent que l omniprésence des édiles ne dure que le temps de l élection. Sur les murs de Saint- Denis, les affiches de campagne pour les dernières cantonales (mars 2011) perdent leurs couleurs. Elles sont les vestiges d une élection marquée par une forte abstention. Avec un taux avoisinant les 72 % pour le canton nord-ouest, les non-votants ont remporté l élection et l attitude du «pêcheur à la ligne» a ainsi été adoptée par près de trois électeurs sur quatre. Pourtant, assimiler ce comportement au j menfoutisme devient obsolète. Ne pas voter peut avoir du sens. L absence de vote renvoie à un ensemble de raisons, atteste d une forme de résignation, d indignation ou de protestation. Signe d un profond désaveu pour la classe politique, l abstention est le témoin d un malaise qui existe entre les élus et ceux qu ils se chargent de représenter. À Saint-Denis comme ailleurs, l abstention se pense et prend peu à peu une cohérence. L exemple de Sarah est à ce titre révélateur. Jeune mère de deux enfants, elle connaît les mécanismes de la politique locale, participe aux démarches de son quartier et s investit dans la vie associative. Pourtant, elle ne vote pas. «Moi, j ai une carte d électeur, mais je n y suis pas allée. Je me sens concernée pour les élections locales ou nationales, mais si c est juste pour qu un candidat obtienne un siège et se dore la pilule pendant cinq ans, ce n est pas la peine. Je veux voter pour un programme, des idées, pas pour une personne ou un parti», estimet-elle avant de replacer les élus locaux dans le cadre de leur bilan. «Le problème, c est qu on ne les voit qu au moment des élections. De beaux sourires, des belles paroles mais qui ne se confirment pas dans les actes. On aimerait qu ils soient moins là pendant les élections, mais qu ils soient là tout le temps.» «De beaux sourires, des belles paroles» «Je me sens concernée pour les élections locales ou nationales, mais si c est juste pour qu un candidat obtienne un siège et se dore la pilule pendant cinq ans, ce n est pas la peine», dit Sarah. La demande sociale envers la politique est présente dans ses propos, de l éducation de ses enfants à la santé, du travail à la sécurité. Pourtant, comme son compagnon Brice, elle ne se sent pas représentée. «Les hommes politiques ne sont pas représentatifs du tout. Il faudrait qu ils soient les vrais représentants du peuple, que ce dernier ait plus de poids sur leurs décisions», affirme-t-il. Alors, comme un choix qu il revendique, il ne vote pas. Pour lui, l action politique se retrouve davantage dans les associations que dans les partis. Une opinion que partage Stéphane. Pour cet habitant d Allende, ancien animateur et responsable d une association sportive, expliquer les raisons de son abstention, c est renvoyer ce manque de représentativité au fait que «les gens sont obligés aujourd hui de se débrouiller entre eux, sans compter sur les élus». La politique telle qu elle se construit est devenue pour lui quelque chose de flou, ou chaque institution renvoie à une autre et pour lesquelles «on se sent perdus». Dans ces multiples strates de l organisation de la chose publique, il ne perçoit pas en quoi cela change son quotidien. «C est malheureux, mais les gens ont peur. Tu rentres dans un hall, il y a des gars en train de squatter. Toi, tu arrives avec ton gamin, tu rentres du boulot. Tu te fais agresser si tu dis un mot de travers. Mais ça, c est pas à nous de le régler», dit-il en évoquant la sécurité, et en renvoyant les élus à leurs responsabilités. Cette importance du quotidien s imprègne dans les prop o s d A l e x i s, d u q u a r t i e r Pierre-Sémard. À la suite d un arrêt de travail, d une période de chômage et d une litanie de formations, Alexis évoque la vie à crédit, l endettement et la peur pour l avenir de ses enfants comme autant de causes de son absence de participation. «Les hommes politiques font leurs promesses sur le marché, mais dès qu ils ont leur élection, c est terminé. Après, les gens passent devant les affiches des campagnes et ils s en foutent. Pourquoi aller voter? Les gens, ils sont dans la misère, donc». Dans un café du centre-ville, Samir rebondit. Accoudé devant un café noir, il partage avec ses amis une sociabilité de comptoir, à discuter de tout, de rien, de la politique et de leurs quotidiens. Pour lui, le manque de représentation politique se cristallise dans la distance qui existe entre les élus et la population. «Quand ils font 3 ou 4 %, on peut discuter avec eux, leur parler comme avec n importe qui. Mais dès qu ils dépassent les 10 %, c est terminé», expliquet-il. Khalil rejoint ses propos. À 28 ans, celui qui se définit comme un «vrai Dionysien» fait la différence entre la politique et le politicien. Pour lui, «Il faudrait une grande manifestation des abstentionnistes, pour se dire que si on est 40 % à ne pas voter, on peut créer un parti», estime Fatami. «les politiques se ridiculisent dans les médias, deviennent vulgaires. On arrive à regretter le temps où la politique avait une culture, une prestance». «Ils se ridiculisent dans les médias» Fatami retraduit ce sentiment à travers la scène locale. En parlant du travail, du logement, du coût de la vie ou encore de la sécurité, il affirme «tu parles de l abstention? C est tout ça qu il y a dedans!». Pour lui, l abstention est une sanction pour les institutions, qu il accuse d usurpation. Il dénonce le cumul des mandats du personnel politique, s insurge de leurs salaires quand «la moitié de la population est au chômage» et proclame : «À un moment donné, on ne peut plus aller voter. C est ça le parti des abstentionnistes, des gens qui devraient se réunir et dire : voilà nos maux! Ce ne sont pas les maux de notre société, ce sont ceux de nos élus. On ne peut pas voter pour des gens comme ça. Il faudrait une grande manifestation des abstentionnistes, pour se dire que si on est 40 % à ne pas voter, on peut créer un parti.» L abstention cache décidément des revendications. Frédéric Debiais (stagiaire, étudiant en science politique) École Sémard, cantonales Les électeurs ne sont pas au rendez-vous. Élections législatives On fait la queue pour voter. Quatre ans d enquête à la cité des Cosmonautes Les quartiers populaires, minorité électorale C est dans le quartier des Cosmonautes que les sociologues Jean-Yves Dormagen et Céline Braconnier ont mené, de 2002 à 2006, l une des plus conséquentes enquêtes sociologiques sur le comportement électoral. À travers l étude de l abstention et de ses évolutions locales, ces deux chercheurs en science politique partent du constat que «ce n est plus le vote mais l abstention qui représente l attitude majoritaire». Le déclin du travail comme espace de politisation, l effritement du militantisme traditionnel, et la décomposition de l encadrement politique du Parti communiste sont avancés comme indices structurels pouvant expliquer le recul de la participation électorale. Mais les deux auteurs ne limitent pas leur analyse aux causes profondes et historiques de ce phénomène. Ils se sont surtout attelés à l étude de l inscription électorale, peu de temps avant la présidentielle de À cet égard, ils soulignent que «c est dans la qualité de l inscription que se jouent très largement les chances de participation au scrutin», et insistent 67,2 % de la population du quartier des Cosmonautes ont le BEPC, le certificat d études primaires ou aucun diplôme, selon le recensement de % des habitants des Cosmonautes étaient en situation précaire dans l emploi, en 2006 (apprenti, intérimaire, emploi aidé ou CDD). Soit +2,5% par rapport à la moyenne dionysienne. sur le problème de la non-inscription, ou encore de la «mal inscription». «La qualité de l inscription» Celle-ci se définit par le fait «d être inscrit dans un bureau de vote qui ne correspond pas à son lieu de résidence effectif», et concernait, en 2002, près d un tiers des habitants du quartier des Cosmonautes. Facteur d exclusion politique dans l exercice du droit de vote, la mal inscription est présentée GÉRARD MONICO/ Michel Kokoreff, sociologue «Le choix d en finir avec un jeu de dupes» Michel Kokoreff, professeur à l université Nancy 2, mène une enquête sociologique dans les quartiers populaires du nord des Hauts-de-Seine depuis plusieurs années. Il est notamment l auteur de «La force des quartiers, de la délinquance à l engagement politique» (2003) ou encore de «Sociologie des émeutes» (2008). Le JSD : En 2002, à l occasion de la présidentielle, les sociologues Jean-Yves Dormagen et Céline Braconnier avaient mené une enquête sur le quartier des Cosmonautes. Ils avaient mis en parallèle la forte abstention lors de cette élection à un profond désintérêt politique. Qu en pensez-vous? Michel Kokoreff : Ils ont fait un travail qui montre très bien le problème des inscriptions. Après, ils font un diagnostic très sombre sur les formules de politisation dans les quartiers populaires, qui ne me semble pas correspondre à la diversité des situations que l on peut observer. Ce que je constate sur mes terrains, c est que la politique est un sujet de conversation quotidien et omniprésent. Quand ils disent «les jeunes ne parlent pas de politique», moi ça me fait bondir. Le JSD : Comment expliquer que ce constat est pourtant largement accepté? M.K. : Le vote n est pas la seule voie d expression de la politisation des habitants des quartiers. On ne veut pas voir, on ne s intéresse pas à ces autres formes de politisation, comme le reflet d une «ségrégation électorale», affligeant les quartiers populaires dans leur grand ensemble. Au-delà de ces dimensions techniques qui concernent l inscription, l objet de la recherche s attarde sur la volonté de comprendre ce que «sont socialement les gens pour savoir ce qu ils pensent politiquement». Une série d entretiens réalisés à la sortie de scrutins ou obtenus par des questionnaires téléphoniques permet aux auteurs de conjuguer le phénomène abstentionniste à un environnement social même si elles sont fragiles et éphémères. C est ce que j appelle un processus d invisibilisation. Le JSD : Quelles sont ces autres formes de politisation? M.K. : Il y a un fourmillement de mobilisations citoyennes par le biais d associations, de tentatives de mise en réseau, autour de l aspect culturel notamment. Ces initiatives ne sont pas perçues, elles sont rendues invisibles, pourquoi? On parle de quelque chose qui existe bien, qui est plus structurée qu on ne l imagine, mais qui par manque d opportunités ou de moyens n a pas les débouchés espérés. C est ça l e v rai p roblème. Ma i s o n ne part pas du désert, du vide politiques. Le JSD : L abstention peutelle être revendiquée comme un choix politique? M.K. : Oui. En tout cas, individuellement, elle est revendiquée comme le choix politique de ne pas choisir entre le pire et le moins pire. Comme le choix d en finir avec un jeu de dupes qui est synonyme de déconsid é ration e t d e «f o u t a g e d e gueule». Ce n est pas revendiq u é c o l l e c t i vement p a rc e qu en même temps, on est un peu mal avec ça, on se sent coupable. La morale est très importante là-dedans : «ne pas voter, ce n est pas bien», et donc un discours sur l abstention est compliqué à construire. Propos recueillis par F.D. La semaine prochaine, suite de l interview vue côté institutionnel. «Il y a un fourmillement de mobilisations citoyennes, de tentatives de mise en réseau qui ne sont pas perçues, qui sont rendues invisibles. Pourquoi?», s interroge M. Kokoreff. donné, celui d une cité. Leurs conclusions dressent un portrait pessimiste de ce que pourrait être la politisation dans les quartiers populaires. Dès lors, l ouvrage définit les quartiers populaires comme «une majorité sociale et une minorité électorale» et esquisse en filigrane la définition d un apolitisme latent qui leur serait propre. Le vote serait le témoin d un rapport positif à la politique et son évitement attesterait du contraire. Une analyse que ne corroborent pas forcément d autres travaux sociologiques. F.D.

5 N 879DU 22 AU 28JUIN SPORTS Tous les résultats sur N 879DU 22 AU 28JUIN 2011 SPORTS 13 Calendrier Athlétisme Saint-Denis Émotion Samedi 25 et dimanche 26 juin, championnats d Île-de-France individuels FFA des catégories espoirs et seniors à Antony (92). Samedi 25 et dimanche 26 juin, championnats d Île-de-France individuels FFA minimes à Aulnaysous-Bois (93). Cyclotourisme Saint-Denis US Tous les mercredis, 8 h 30, sortie du temps libre à Delaune. Samedi 25 juin, 14 h 30 au palais des sports, école cyclo. Dimanche 26 juin, randonnée de Cosette à Montfermeil, rdv 6 h 30 au palais des sports pour le 100 km, 7 h 30 pour les 70 et 40 km. Dimanche 26 juin, sorties club, 8 h pour le 80 km, 8 h 30 pour le 50 km. Randonnée pédestre Les Verts Sentiers Dimanche 26 juin, forêt de Fontainebleau, parcours sportif d environ 5 heures avec dénivelés. RdV 7 h 45 métro Porte de Paris pour train de 8 h 35 gare de Lyon. Renseignements au Pentathlon moderne Club sportif dionysien Samedi 25 et dimanche 26 juin, finale nationale du Pentajeune à l Insep. Six jeunes athlètes du CSD seront en lice. Modern jazz Journées découverte L association Floréal loisirs club organise deux journées découverte de la danse modern jazz les mardi 28 et jeudi 30 juin à la maison de quartier Floréal. Cours enfants à partir de 3 ans, ados et adultes. Pour en savoir plus : (du lundi au samedi de 15 h à 20 h). Résultats Athlétisme Saint-Denis Émotion Meeting national FFA d Evry Bondoufle (91) Jeudi 9 juin, Sandrine Thiebaud (SEF) 3 e du 100m en e soirée des Réunions de Saint-Denis (93) Vendredi 10 juin, Alioune Ndiaye (ESM) 1 er du 200m en 24 04, Maxime Moustin (JUM) 3 e du triple saut avec 10m92, Edwin Mambole (CAM) 3 e du 200m en 24 18, Youssef Houkasse (SEM) 2 e du 800m en , Arius Filet (SEM) 1 er du triple saut avec 15m65, Fily Doumbia (JUM) 2 e du triple saut avec 13m85, July Perrot (JUF) 3 e du triple saut avec 10m62, Andréa Jovinac (JUF) 3 e du 100m en Meeting national D1 FFA de Pierre-Bénite (69) Vendredi 10 juin, Sandra Ribeiro Tavares (SEF) 3 e du triple saut avec 12m75, Eloyse Lesueur (SEF) 1 re du saut en longueur avec 6m78, Manuela Galtier (SEF) 5 e du saut en longueur avec 6m km de Melun (77) Vendredi 10 juin, David Chege (SEM) 10 e en Championnats d Îlede-France FFA d épreuves combinées à Bondy (93) Samedi 11 et dimanche 12 juin, Nina Desmeulles (ESF) 4 e de l heptathlon avec points. Championnats régionaux individuels FFA espoirsseniors à Conflans-Sainte- Honorine (78) Samedi 11 et dimanche 12 juin, Julien Nkamsao (ESM) 2 e du 200m en 23 47, Alioune Ndiaye (ESM) 1 er au saut en hauteur avec 1m99, Sandra Ribeiro Tavares (SEF) 2 e du triple saut avec 12m68, Christelle Tropnas (ESF) 3 e du triple saut avec 11m73. Meeting national D 2 FFA de Besançon (25) Mardi 14 juin, Manuela Galtier (SEF) 1 re du saut en longueur avec 6m04. Salle des Arbalétriers, séance de Qi Gong encadrée par Bertrand Hubaut. Stretching postural et Qi Gong Être bien de la tête aux pieds Harmonie. De nombreuses disciplines alliant travail du corps et sérénité sont proposées aux Dionysiens par des associations comme Les Spirales Océanes et Être en corps. «Q i» s i g n i f i e énergie et «Gong» travail. Le Qi Gong propose donc de travailler sur l énergie «afin de restaurer l harmonie du corps et des émotions», explique Bertrand Hubaut, qui enseigne cette discipline depuis cinq ans salle des Arbalétriers, au sein de l association Les Spirales Océanes. «Il s agit d un art énergétique chinois, différent du Taï-chi, qui est à l origine un art martial», précise-t-il. Ses élèves travaillent beaucoup la souplesse et l équilibre, avec des mouvements lents et simples pour faire circuler l énergie à l intérieur du corps. «Cela permet de rester en bonne santé et de lutter contre le stress en régulant l activité des organes», ajoute Bertrand, qui se consacre notamment au Zhi Neng, l une des cent variantes du Qi Gong. «Nous cherchons à affiner l intelligence du corps et celle de l esprit, pour améliorer les réflexes, la coordination des mouvements, la précision du geste, ÉCLAIRAGE la concentration et la mémorisation», développe-t-il. Et ça fonctionne, comme en témoignent Catherine, qui arbore tee-shirt et boucles d oreilles aux couleurs du Yin et du Yang, et Évelyne, ravies de noter une amélioration de leur forme dans la vie de tous les jours depuis qu elles «tchigonguent». «J essaie d adapter cette pratique en perpétuelle évolution aux exigences de la vie moderne, et je continue à suivre les cours de maître Zhou Jing Hong pour améliorer ma technique et mes enseignements», raconte le professeur, qui aimerait développer un peu plus cette pratique sur Saint- Denis, tout comme Gérard Étienne à la Maison de la jeunesse. «Il vaut mieux essayer pour comprendre» Emmanuelle Claire-Lefebvre a de son côté déjà atteint l objectif qu elle s était fixé avec le Stretching postural (lire éclairage). «Je donne des cours depuis 2005 et nous avons aujourd hui 120 adhérents dans la ville. Ça a pris de l ampleur dans différentes salles et je suis très contente d avoir pu démocratiser cette activité», s enthousiasme-t-elle. «Je pratique Le Stretching postural sourit au corps Le Stretching (ou étirement) postural a été inventé par le kinésithérapeute Jean-Pierre Moreau dans les années 1980, après un long travail de réflexion. «Il s est demandé d où venaient les douleurs ressenties par les athlètes et comment y remédier, puis s est rendu compte que la technique mise au point ne faisait pas de bien qu aux sportifs mais à tout le monde», indique Emmanuelle Claire-Lefebvre, prof de Stretching postural à l association Être en corps (lire ci-dessus). «Il s agit d un travail corporel global pour améliorer la musculature profonde et squelettique, retrouver souplesse, tonicité et sourire du corps en alliant auto-étirement, respiration et contraction musculaire dans une posture.» Cette technique est aujourd hui connue pour améliorer sa conscience corporelle, diminuer son stress et augmenter sa concentration. «Les gens sont contents, ils ressortent légers, vidés, pour lâcher prise c est pas mal», insiste Emmanuelle. A.S. depuis environ dix ans. J avais fait beaucoup de danse et je voulais a r r ê t e r d u s e r m o n corps pour travailler autour du bien-être», se souvient-elle. Elle enseigne aujourd hui aux Arbalétriers, au petit stade et au gymnase Besson-Carson avec l association Être en corps, tout en proposant des séances individuelles supplémentaires et des cours à Paris. «Il y a des adolescents, des adultes, des personnes âgées, des danseuses, des femmes enceintes, des sportifs, qui viennent pour un mal de dos ou pour se faire du bien, cela varie énormément», apprécie-t-elle. Les séances sont à la fois collectives et personnalisées, avec des étirements debout, allongé ou assis en fonction des élèves. «C est parfois très subtil, il vaut mieux essayer pour comprendre», prévient-elle. Les gens peuvent d ailleurs venir découvrir cette discipline gratuitement, tout comme le Qi Gong. Aurélien Soucheyre Qi Gong Association Les Spirales Océanes, cours de septembre à fin juin, 280 l année. Renseignements au et Stretching corporel Association Être en corps, cours jusqu au 13juillet, prix en fonction des salles et des cours. Renseignements ou : Plus d images du Qi Gong sur Meeting national FFA d Evry Bondoufle (91) Jeudi 16 juin, Sandrine Thiebaud (SEF) 1 re du 200m en e soirée des Réunions de Saint-Denis (93) Vendredi 17 juin, Danarocks Joseph (ESM) 1 er du 400m en 54 33, Arius Filet (SEM) 2 e du triple saut avec 15m56, Alexis Cresson (ESM) 3 e du 100m en Championnats régionaux individuels FFA cadetsjuniors à Montgeron (91) Samedi 18 et dimanche 19 juin, Almamy Hilal (JUM) 3 e de la finale B du 100m en 11 31, Ashley Jean (JUF) 3 e du 400m haies en 65 79, Félicia Ndedi (JUF) 3 e du 400m en Meeting FFA du Val-de-Marne à Nogent-sur-Marne (94) Dimanche 19 juin, Sandrine Thiebaud (SEF) 3 e du 200m en 25 78, France Makabu (ESF) 3 e du triple saut avec 12m61. Semi-marathon de Phalempin (59) Dimanche 19 juin, David Chege (SEM) 3 e en 1h09 34 Championnats d Europe par équipe à Stockholm (Suède) Dimanche 19 juin, Eloyse Lesueur (SEF) 3 e du saut en longueur avec 6m60. Plus de résultats sur le site Football Saint-Denis US Finale de la Coupe de Paris Maisons-Alfort/vétérans a : 2-1. Karaté Avant-Garde Saint-Denis Interclubs kata/kumité de la Ligue 93 individuels poussins, pupilles et minimes Samedi 4 juin, féminines : Chérine Boulanouar 1 er, Inas Elhaddadi 1 er, Sarah Elhaddadi 2 e. Masculins : Hocine Bachtarzi 1 er, Kyann Fankou-Nana 2 e, Karim Zahw 2 e, Assalas Sahoui 3 e. Championnats kumité de la Ligue 93 Dimanche 5 juin, pupilles 35 kg : Naïm Mze Boina 2 e, Antony Bouissonie 3 e. Benjamins 40 kg : Assalas Sahoui 3 e. Minimes : Fouad Chaoudi 1 er, Karim Zahw 1 er, Rayan Zelmat 2 e. Natation Saint-Denis US Tournoi international de Paris Samedi 11 juin, Thierry Brochet (catégorie C6) : 1 er 200m nage libre ( ), 4 e 50m brasse (44 47), 4 e 50m nage libre (32 66). Pentathlon moderne Club sportif dionysien Pentajeune interrégional à Neuilly-Plaisance (93) Samedi 11 et dimanche 12 juin Benjamines : Nisrine Hanafi 6 e. Poussines : Morgane Jamar 4 e, Maia Paounov 5 e, Alice Fornacciari 11 e, Meriem Jabri 17 e. Poussins : Riles Ikheteah 7 e, Hakim Faivre 11 e. Pupilles filles : Elodie Lecoq 1 re, Rebecca Castaudi 3 e, Sandess Bounagcha 4 e, Nihal Bounagcha 5 e. Pupilles : Théophile Denis 1 er, Ismael Hanafi 2 e. Épreuve du combijeune Minimes : Yacine Jabri 7 e. Benjamines : Nisrine Hanafi 11 e. Poussines : Alice Fornacciari 4 e, Maia Paounov 5 e, Morgane Jamar 6 e. Poussins : Riles Ikheteah 8 e. Six des jeunes athlètes du CSD se qualifient pour la finale nationale des 25 et 26juin à l Insep. Classement national : Morgane Jamar 5 e, Maia Paounov 6 e, Marie Zambudio 7 e, Sophia Verdier Hamra 14 e, Alice Fornacciari 15 e, Riles Ikheteah 15 e. Ces résultats classent le CSD à la 3 e place nationale dans ces catégories du pentajeune. Plongée Saint-Denis US Validation de niveaux Lors du stage organisé par le club en juin à Fréjus. Adolescents, plongeur or : Ambre Dupeyroux, Mateo Quintero, Rayanne Dos Santos ; niveau 1 : Ines Chaib, Walid Nasri. Adultes, niveau 1 : Delphine Berdai-Leguebe, Séverine Alhinc, Carol Escriva, Sandra Begusseau, Patricia Da Silva Castro, David Enriques, Jeremy Demeurie, Guillaume Comiotto, Farés Khalef, Julien Krieger, Jonathan Belli, Pierre Derache, Frédéric Gagnet, Farid Benabdelkrim ; niveau 2 : Véronique Brault, Betty Christin, Nora Khedir, Lamdjed Djeradi, Sofiane Houari, Eric Das Neves Moulin, Gilles Kieffer, Jean-Marc Dupeyroux, Mounir Rafik, José Luis Dos Santos, Franck Schneider, Farid Debbah, Thomas Issolah, L Hocine Timsiline, Olivier Picquenot ; niveau 3 : Karen Doffenies, Alice Moisan, Morgane Oizel, Elodie Gouttefrangeas, François Logeais, Alexandre Chanu ; Nitrox : Adam Cano ; Rifap : Elodie Gouttefrangeas, Karen Doffenies, François Logeais. Volley-ball Avant-Garde Saint-Denis Phases finales de la Coupe d Île-de-France Espoirs masculins/vga Saint- Maur : 2-0. Espoirs masculins/ Vincennes : 2-1. Les volleyeurs de l Avant-Garde remportent la Coupe d IDF pour la première fois. Résultats et infos dans le JSD et lejsd.com Amis correspondants et responsables d activités sportives, les résultats, annonces et infos concernant vos clubs doivent nous parvenir le lundi avant midi pour être insérés dans l édition du mercredi de notre journal et sur le site Internet dès le lundi ( Par mail : aurelien.soucheyre@lejsd.com ; par téléphone : , ou par fax : Les principaux résultats du week-end sont publiés dans le «fil infos» du dès le dimanche soir. Football Une défaite en finale Coupe de Paris Les vétérans du Sdus se sont inclinés 2-1 en finale de la Coupe de Paris le dimanche 19juin face à l équipe de Maisons-Alfort. «C était une rencontre à notre portée», témoigne Patrice Hodicq, l un des entraîneurs, déçu par le résultat mais fier du remarquable parcours de l équipe. Les Dionysiens ont d ailleurs ouvert le score dans le premier quart d heure grâce à Stéphane Bernard, avant d être rejoint en première période. Maisons-Alfort a ensuite arraché la victoire avec un second but inscrit à 3 minutes de la fin du match, privant les vétérans d un titre mérité après une magnifique saison en DH, où ils terminent premiers ex-æquo, le titre revenant à Bry-sur-Marne grâce aux confrontations directes. A.S Volley-ball Le doublé de l AGSD Coupe Île-de-France Les espoirs masculins de l Avant-Garde ont remporté la Coupe Île-de-France le weekend des 11 et 12 juin en s imposant 2 sets à 0 devant Saint-Maur puis 2-1 face à Vincennes. Les volleyeurs de Thierry de Lonchamp achèvent ainsi une saison parfaite avec un succès en Coupe et en championnat d IDF, qu ils ont remporté pour la deuxième année consécutive sans concéder la moindre défaite. L équipe senior peut également sourire puisque sa montée en Nationale 3 a bel et bien été officialisée. A.S. Plus de services sur Menus écoles et centres de loisirs MERCREDI 22 JUIN salade du chef, omelette, fromage blanc arôme, fruit. JEUDI 23 JUIN concombres vinaigrette, rôti de dinde froid, petits pois au jus, yaourt nature + sucre, éclair au chocolat. VENDREDI 24 JUIN tomates vinaigrette, filet de lieu sauce Nantua, macaroni, tomme noire, fruit. LUNDI 27 JUIN betteraves, filet de hoki sauce tomate, riz créole, yaourt nature + sucre, fruit. MARDI 28 JUIN maquereaux à la tomate, sauté de porc sauce forestière, coquillettes, carré de l Est, fruit. MERCREDI 29 JUIN melon, rôti de veau au jus, courgettes à la provençale, gélifié vanille. JEUDI 30 JUIN roulade de volaille + cornichons, poulet rôti, potatoes, Vache qui rit, fruit. La viande de bœuf proposée dans les plats est d origine française, animaux nés, élevés et abattus en France. La direction de la restauration se réserve le droit de modifier le menu à tout moment en raison des fluctuations des marchés et des effectifs. Demandes d emploi Assistante maternelle agréée cherche enfants ou bébés à garder ou Assistante maternelle agréée avec expérience cherche enfants à garder ou Maman sérieuse cherche un enfant à garder à son domicile quartier Romain-Rolland Jeune femme, 24 ans résidente à Saint- Denis, diplômée du supérieur (bac scientifique + 4) et ayant l expérience du soutien scolaire, donne cours de maths à domicile et encadre les révisions pour le brevet des collèges Jeune fille sérieuse et disponible cherche heures de ménage et de repassage ou gardes d enfants Jeune femme sérieuse et motivée cherche heures de ménage et de repassage Gentille nounou expérimentée et agréée accueille bébé à compter du 5 septembre Ventes achats Vds un climatiseur monobloc avec télécommande, 170 ; micro-onde, 35 ; plusieurs vélos adultes et enfants, 45 à 75 ; récepteur TNT pour télé analogique, 15 ; table basse bois noir, 70 ; banc musculation, ou Vds 3 tapis (2 x 3 m), 20 chaque ou 50 les trois 1 VTT pour homme, bon état, 65 H ; 1 matelas bébé (face hiver, face été), Vds 2 canapés style marocain, en bois, complet, 8 personnes (200 x 70 x 20 cm), 4 coussins neufs, 4 traverses neuves, tissu bordeaux, ou Vds bureau multimédia, 45 ; lits superposés, 100 en bon état ou Vds Alpha encyclopédie, la grande encyclopédie en couleur en 17 tomes, très bon état, 50 ; dictionnaire pour enfants, éducation et culture pour enfants, 7 tomes, Vds chaussures de ski Aigle noir, pointure 38, neuves 40 ; petite chaise confortable de brocante, 8 ; ancienne enceinte Akay 55 W H60cm x L24cm 35 ; sac Hexagona, rouge, neuf, 50 ; sac Lancaster mauve, neuf, 50 ; cassettes musique, vidéos VHS, dessins animés et films, 2 ; vêtements occasions T34/36/40 à 2 et à 5 ; grill barbecue électrique neuf Techwood 35 ; boucles d oreilles améthyste pendantes, Vds télé géante Thomson, 1 m de large, (écran non plasma mais équipé), 190 ; blouson noir Chevignon, jamais porté, encore avec étiquette, homme ou femme, taille M, 100 ; halogène inox, 2 lampes, 40 ; appareil de massage, pied et dos, servi 1 fois, relaxant, 60 ; caméscope Brandt pour bricoleur, avec accessoire, fonctionne, 100 le tout ; Iphone à réparer, Vds aquarium 80 cm gris, acheté en octobre 2010 à Truffaut avec poissons exotiques + plantes, tout équipé, 100 ; ensemble séjour avec buffet + table + 6 chaises, marron très clair + miroir + table basse, bon état, comme neuf, Handisport Activités handisportives au petit stade École de kinésithérapie Les étudiants en kinésithérapie du CEERRF et ceux de l école des malvoyants kinés de l IFKVH étaient le jeudi 16 juin au petit stade pour participer à différentes activités handisportives dans le cadre d une semaine spéciale. Ils ont essayé le cécifoot et le torball, les yeux bandés avec une balle sonore, mais aussi l escrime et la Natation Les jeunes pousses nagent bien Championnats départementaux course d athlétisme en fauteuil roulant, ou avec un cache et un guide, pour mieux appréhender la vie et le quotidien des malvoyants et des para, tétra ou hémiplégiques. «Nous espérons faire grandir cette manifestation l an prochain, et pourquoi pas l ouvrir au public pour encore plus d échange», espère Corentin A n g e b a u l t, é t u d i a n t q u i a c o - o rganisé l a s e m a i n e e t l événement. A.S. La section natation du Sdus a réalisé une belle saison au niveau départemental et régional et se classe 1 re en Seine-Saint- Denis dans la catégorie poussin pour le plus grand plaisir de la présidente, Rosa Aït-Segueur. Les jeunes Tsiory Ratimbazafy, Luna Touder, Alicia Ntessi, Bilel Moufid, Yassine Soltani, Youssef Ibrahim et Zachkary Ammi entraînés par Sabri Abdela aspirent même à aller encore plus haut l an prochain, dans leurs classes d âge respectives. Thierry Brochet enchaîne de son côté les bonnes performances de semaine en semaine dans la catégorie master. Les inscriptions sont d ores et déjà ouvertes à La Baleine pour la saison prochaine. A.S. SERVICES NUMÉROS UTILES : MAIRIE place Victor-Hugo, , ; PLAINE COMMUNE 21, avenue Jules-Rimet, , ; HÔPITAL ; SAMU 15 ; COMMISSARIAT 17 ou ; GENDARMERIE ; POLICE MUNICIPALE , 28 bd Jules-Guesde (lundi au vendredi 9 h/12 h et 13 h/17 h) ; POMPIERS 18 ou ; CENTRE ANTIPOISON ; SIDA INFO SERVICE (24 h/24 h) : ; DROGUES ALCOOL TABAC INFO SERVICE (24 h/24 h) ; ALCOOLIQUES ANONYMES (24 h/24 h) ; MAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT ; ALLO AGGLO! (propreté, voirie, éclairage public, circulation, espaces verts, assainissement) (appel gratuit) ; OFFICE DE TOURISME 1, rue de la République, ; TAXIS Église neuve : Porte de Paris ; DÉPANNAGE SOIR ET WEEK-END EDF GDF EAU ; LA POSTE 3631 ; MÉDECINS DE GARDE SUR, Tél. : 15. PHARMACIES DE GARDE tous les dimanches et jours fériés : Charbit, 85, av. Gabriel-Péri, SAINT-OUEN, , ou dimanche 26 juin : Pharmacie Couet Moreau, 2, rue Carnot, STAINS, Renseignement sur les gardes des médecins et pharmaciens : appelez le commissariat au Vous souhaitez louer votre bien en toute sécurité, bénéficier d avantages fiscaux et valoriser votre patrimoine? Optez pour l habitat solidaire! Tél. : c.mathivet@ispc93.fr - Foot à sept Un stade pour Gaza Le tournoi organisé samedi 18 juin par la FSGT 93 dans le cadre du 1 er Festival international de foot à 7 auto-arbitré s est déroulé dans la joie et la bonne humeur au stade Delaune. Des équipes de toute la France et des délégations internationales ont participé à cet événement dédié à l initiative «Un stade pour Gaza» parrainée par Stéphane Hessel. Les fonds récoltés seront distribués à des associations palestiniennes organisant des activités sportives et éducatives pour les enfants de Gaza et de Cisjordanie. A.S. AURÉLIEN SOUCHEYRE Vds table ronde pour salle à manger, 10 ; table basse, 5 ; plateau en verre rond marron, transparent, Vds détendeur Scubapro MK32 + R295, gilet Scubapro T line taille L, valeur 490, vendu Vds robe de mariée de couleur blanche + accessoires ; robe de princesse couleur rose pour cérémonie du henné + ensemble classique pour femme couleur beige rayé, taille 38/ Vds TV Sony 40 cm, neuve, 90 ; TV 70 cm à réparer, 30 ; caisse à outils métallique, dépliable, 10 ; lot neuf de vaisselle (tasses, plats plusieurs dizaines de pièces) (répondeur). Divers Asmae (Association Sœur Emmanuelle) recherche maître de maison pour foyer mères et enfants à Bobigny : accueil des personnes, ménage, bricolage (montage de meubles, peinture, plomberie, électricité, maçonnerie, menuiserie ), courses diverses, achat de matériel, conduite du véhicule ; CDI, temps plein ; envoyer LM + CV à M me Mac Cabe, au 26, bd de Strasbourg, 75010, Paris. cmccabe@asmae.fr. Jeune homme recherche maître d apprentissage en électricité pour intégré CFA en septembre PROFESSIONNELS POUR VOS ANNONCES PUBLICITAIRES Contactez : Martine DESAX LD Petites annonces GRATUITES : recherche d emploi, offre de services, achat et vente d objets divers Les déposer ou les envoyer sur papier libre au Journal de Saint-Denis, 59 rue de la République, Saint-Denis, ou par mail : lejsd@wanadoo.fr PAYANTES :véhicules et immobilier (vente, achat, location). S adresser à PSD, 121, rue Gabriel-Péri à Saint- Denis. Tél. : Les annonces sont publiées sous l entière responsabilité de leurs auteurs. Le JSD rappelle à ses lecteurs l obligation qui leur est faite de respecter la légalité en matière d emploi, notamment celle d employer ou de travailler en étant déclaré.

6 Cultures N 879DU 22 AU 28JUIN Agenda La semaine du 22 au 28 juin 2011 Le Soixante 60 rue Gabriel-Péri Tél. : Festival Excroissance Dernière semaine du festival organisé par l Adada. Au programme de cette semaine, cinéma expérimental vendredi à 20 h 30 avec une séance du cycle FL X2.4 qui accueille Les Instants vidéos et dimanche à 17 h dévernissage de l expo collective des plasticiens de l Adada. Jusqu au 26 juin. Renseignements sur Académie Fratellini Rue des Cheminots Tél. : Cirque L académie Fratellini présente Foté Foré, un spectacle de cirque mandingue par dix acrobates et danseurs guinéens qui dressent d étonnantes pyramides humaines. Un spectacle où de la nécessité économique naît une poésie vitale. Dimanche 26 juin à 16 h. Tarifs : 15 (10 pour les Dionysiens). Basilique 1, rue de la Légiond honneur Tél. : Gisants Le centre des Monuments nationaux présente une exposition photographique dans la crypte de la basilique. Le portraitiste Antoine Schneck a travaillé sur les gisants de la nécropole royale et fait revivre ces chefs-d œuvre en nous les offrant sous un angle inédit. L expression de ces vingt visages et de ces dix portraits en pied, le travail extraordinaire des sculpteurs au fil des siècles, l usure du temps et la beauté inaliénable de la pierre apparaissent dans toute leur splendeur. Jusqu au 31 octobre de 10 h à 18 h 15, le dimanche de 12 h à 18 h 15. Tarifs : de 4,50 à 7. Tél. : Musée d art et d histoire 22 bis, rue Gabriel-Péri Tél. : Point de vue Cette manifestation annuelle permet à de jeunes plasticiens d exposer leurs travaux. Trente-huit d entre eux (étudiants en arts plastiques à Paris 8 préparant le Capes et l agrégation externe d arts plastiques, élèves de la classe d approfondissement en arts plastiques du lycée Picasso de Fontenay-sous-Bois) et une élève de l école d arts plastiques Gustave-Courbet de Saint-Denis ont réalisé une création artistique en relation avec les jardins du musée autour de la thématique Arranger / Déranger. Jusqu au 27 juin dans les jardins du musée. Quartier Sémard Allée Camélinat Cinémard Le cinéma en plein air s installe cet été à Sémard et présente ce mois-ci des films d animation réalisés par les centres de loisirs et plusieurs courts métrages d animation. Samedi 25 juin à 21 h 30 à côté de l école Pierre-Sémard. Accès gratuit. Cité Saint-Rémy 10, avenue Saint-Rémy Tél. : Vies d intérieurs Les plasticiens Robert Exposition 6b Le collectif Kurt-Forever décline le mot Transposer à travers les œuvres d une dizaine de plasticiens. Comme à chacune de ses expositions, ce collectif d artistes et de théoriciens des arts plastiques fondé au 6b invite des plasticiens en résidence au 6b et d autres venus de l extérieur à travailler sur un mot. Cette foi-ci, c est le verbe Transposer qui a retenu leur attention. «La racine trans- signifie le changement, le passage mais aussi le franchissement des limites ou des frontières», annonce Martine Bubb, membre de Kurt-Forever. Avec Vincent Busson, Quentin Bordes, Nelson Chouissa, Arnauld Colcomb, Chloé Dugit-Gros, Benoît Géhanne, Florence Girardeau, Kitsune, Aurélia Nardini, Nathan Sobreira Martins. B.L. 6/10, quai de Seine. Du 25 juin au 3 juillet, du mercredi au dimanche de 14 h 30 à 19 h ou sur rendez-vous au Vernissage le 25 à 18 h. ARNAULD COLCOMB Milin et Mathieu Arbez proposent une installation vidéo et sonore en deux parties. Le premier présente un travail en aquarelles et vidéo, Solutions pratiques et le second une vidéo, La petite transformation de madame Conrad (et quelques fleurs). Jusqu au 15 juillet sur rendez-vous auprès de Synesthésie au Office de tourisme 1, rue de la République Tél. : Exposition D Ore H. présente une exposition de peintures sur le thème de la nature et de photos en forme de petite balade entre Aubervilliers, Belleville et le 12 e arrondissement de Paris. Jusqu au 12 septembre. Entrée libre. Conservatoire 15, rue Catulienne Tél. : Concert (1) Concert de fin d année de la classe de guitare de Frédérique Kreisler avec les classes de clarinette et de contrebasse. Jeudi 23 juin à 18 h 45, salle Bizet. Entrée libre. Concert (2) Par les classes Cham du collège Fabien et des élèves du conservatoire, résultat d un travail mené par Dominique Brun, Ariane Martenot et Dorian Noubel. Vendredi 24 juin à 18 h 30, salle Bizet. Entrée libre. Médiathèque Ulysse 37, cours du Ru-de-Montfort Tél. : Exposition La médiathèque de Franc- Moisin/Bel-Air présente Pour une vie meilleure, exposition de photos de Gérald Bloncourt qui avait été déjà été présentée avec succès en 2010 à la médiathèque Gulliver. Les photographies présentées seront accompagnées de la projection du film Les gens des baraques de Robert Bozzi. Jusqu au 1 er juillet. Entrée libre. Ligne 13 12, place de la Résistance Tél. : Théâtre Les stagiaires de l association Nord-Ouest présentent Les Nés Anderthals, une restitution de leur travail mené lors des ateliers découverte de la Préhistoire. Jeudi 23 juin à 20 h. Entrée libre. Salle Saint-Denys 8, rue de la Boulangerie Tél. : Rencontre Les paroisses catholiques de Saint-Denis proposent un exposé-débat avec Jacob Etienne, auteur de l ouvrage Les bals populaires des Antillais en région parisienne, publié aux éditions L Harmattan. Samedi 25 juin de 15 h à 17 h. Entrée libre. Appel Les mots dans l air En partenariat avec la médiathèque et la démarchequartier du centre-ville, l association Mots et Regards invite petits et grands à lire des textes sur le thème de la mer aux passants ou aux clients assis aux terrasses des cafés ou sur les bancs. Samedi 25 juin entre 11 h et 12 h et entre 16 h et 17 h. Cinéma Gaumont Avenue Jules-Rimet. Tarif plein 8,90 ; tarifs réduits : 6,50 (pour moins de 12 ans, tous les jours, toutes les séances) ; 7,10 (étudiants, apprenti et scolaires, tous les jours, toutes les séances) ; 7,10 * (seniors, du lundi au vendredi) ; + 2 pour les séances des films en relief et +1 pour les lunettes. Tarif Imagin R semaine, 5,90, Imagin R weekend, 6,70. Les séances de 11h sont à 5,90.Carte 37,50, 5 places valables 2 mois dans toutes les salles Gaumont (maxi 3 places par séance). Info : code #193/0,34 /mn. * Sous conditions particulières. Transformers 3 VF, 2 h 33, en relief, en avant-première mardi 28 juin : 21 h. Colombiana VF, 1 h 45, en avant-première lundi 27 juin : 20 h, 22 h 10. Blitz VF, 1 h 38, Int. 12 ans TLJ : 13 h 15, 15 h 30, 17 h 40, 20 h, 22 h 10. L élève Ducobu VF, 1 h 36 TLJ : 13 h 45, 15 h 45, 17 h 50, 19 h 50, 21 h 50. Omar m a tué VF, 1 h 24 TLJ : 13 h 45, 16 h, 18 h, 20 h, 22 h. Insidious VF, 1 h 42, Int. - de 12 ans TLJ : 13 h 15, 15 h 45, 18 h, 20 h 10, 22 h 15. Kung Fu Panda 2 VF, 1 h 31 TLJ : 13 h 30, 15 h 30, 17 h 30. Kung Fu Panda 2 (3D) VF, 1 h 31, en relief TLJ : 14 h 15, 16 h 15, 18 h 15, 20 h 15, 22 h 20. Limitless VF, 1 h 45 TLJ : 13 h 30, 15 h 45, 18 h, 20 h 10, 22 h 20. Very Bad Trip 2 VF, 1 h 41 TLJ : 13 h 15, 15 h 30, 17 h 40, 19 h 45, 21 h 50. X-men : le commencement VF, 2 h 12 TLJ : 13 h 30, 16 h 15, 19 h 15, 21 h 50. Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence VF, 2 h 18 mer, jeu, ven, sam, dim : 20 h 30. L Écran Place du Caquet. Répondeurprogramme : Site : 6, réduit : 5, abonnés 4. Films «f» : 3. Omar m a tué de Roschdy Zem, 2011, France, 1 h 25 mer : 16 h, 18 h, 20 h 30 ; jeu : 18 h 30, 20 h 45 ; ven : 14 h 15, 16 h 15, 18 h 30, 20 h 30 ; sam : 14 h 15, 18 h 45, 20 h 45 ; dim : 16 h 30, 18 h 30 ; lun : 14 h 15, 16 h 15, 18 h 30, 20 h 45 ; mar : 18 h 45, 20 h 45. La ballade de l impossible de Tran Anh Hung, 2010, Japon, 2 h 13, VOSTF mer : 20 h 45 ; sam : 18 h 30 ; dim : 14 h 30 ; lun : 15 h 45, 20 h 30. La solitude des nombres premiers Le film de la semaine L Italie, toujours Nous parlions bien de renouveau la semaine dernière, et pas uniquement, comme on le voit ici, dans le domaine de la comédie à l italienne. Structuré autour de quatre grandes périodes de la vie de ses deux protagonistes, Alice et Mattia, brisés dans leur enfance par un profond traumatisme, La Solitude des nombres premiers, de Saverio Costanza, s impose, en effet, dans le registre du drame, comme un film extrêmement singulier qui utilise toutes les ressources du montage cinématographique et de la bande sonore (avec quel brio celle-ci peut nous mener, à elle seule, aux confins d une sorte de terreur) pour nous emporter dans un récit à l atmosphère inquiétante, aux multiples facettes et rebondissements, dont le suspense frôle même parfois le fantastique. Une des grandes qualités de ce film réside dans le choix de ses incroyables acteurs : on a rarement vu autant de talents et de singularités réunis! C.H. La cinéma côté court Les rencontres à l Écran Est-ce l été tout juste arrivé mais, jeudi 23 juin, l Écran s habille court! À l occasion du vingtième anniversaire du festival Côté court de Pantin, le cinéma de la place du Caquet propose en deux séances, à 18 h et à 20 h 30, une sélection de courts métrages qui ont marqué ces deux décennies. Il s agit de films, primés ou non, qui témoignent de l évolution du genre et qui sont, pour beaucoup, l œuvre de réalisateurs passés depuis aux longs métrages. Parmi les films proposés à Saint-Denis, d abord La leçon de guitare de Martin Rit (2005), À bras le corps de Katell Quillévéré (2005), Les deux vies du serpent de Hélier Cisterne (2006) lors de la séance de 18 h, en présence de Martin Rit et de Hélier Cisterne. Puis De sortie de Thomas Salvador (2005), C est trop con de Jean-Pierre Darroussin (1992) et Nulle part de Lætitia Masson (1992) à 20 h 30, en présence de Thomas Salvador. B.L. Les trois brigands de Ayo Freitag, 2007, Allemagne, VF, à partir de 4 ans mer : 14 h 15 (f) ; sam : 16 h 15 (f) ; dim : 14 h 45 (f). La solitude des nombres premiers de Saverio Costanzo, 2010, Italie, 1 h 58, VOSTF mer : 14 h ; ven : 16 h 30, 20 h 45 ; sam : 14 h ; lun : 18 h 15 ; mar : 20 h 30. Portrait de femmes chinoises de Yin Lichuan, Chine, 2008, 1 h 40, VOSTF sam : 16 h 30 ; dim : 18 h 45. Rabit hole de John Cameron Mitchell, 2010, États-Unis, 1 h 32, VOSTF mer : 16 h 30 ; ven : 14 h, 18 h 45 ; sam : 21 h ; dim : 17 h ; lun : 14 h ; mar : 18 h 30. Le festival Côté court a 20 ans lire ci-dessus. Programme complet dans les publications de l Écran ou sur jeu : 18 h, 20 h toute l info locale tous les jours, en un clic!

7 16 CULTURES Plus d images sur CULTURES 17 Dimanche, l atelier de théâtre adulte de la Belle étoile donnera une version inspirée de La famille Tuyaud Poêle, de Prévert. Théâtre Scène ouverte aux Dionysiens Belle étoile. Du 24 au 26 juin, les amateurs montreront leurs talents de comédiens, chanteurs ou danseurs qu ils exercent au sein de compagnies, associations ou ateliers locaux. Comme tous les ans, l e Théâtre de la Belle étoile ouvre ses portes, le temps d un weekend, aux artistes amateurs de Saint-Denis. Les Dionysiens en scène, c est le nom de l initiative organisée par la direction de la culture de la mairie, rassemble des spectacles de théâtre, musique et danse, des enfants aux adultes. Pas moins de dix-sept compagnies, associations ou ateliers présenteront a i n s i l e u r s t ravaux e n s i x s é a n c e s s é t a l a n t s u r t rois jours. Petit aperçu des réjouissances. Dès vendredi 24 juin à 19 h, le rideau se lèvera sur la prestation de l atelier de théâtre des adolescents de la Belle étoile, qui joue pour ainsi dire à domicile. Ce nouvel atelier présentera des extraits de son travail en cours. Suivra l atelier de théâtre du collège Henri-Barbusse qui alternera chansons, danses, textes d auteurs (Daniel Pennac, Faïza Guène, etc.) et improvisations sur le thème de l école. La soirée se poursuivra en musique et en danse avec l atelier hip-hop de la maison de quartier Plaine puis celui de modern jazz de la compagnie Censure qui présentera Émoi et moi. Un samedi plutôt jeune Samedi 25 juin, les festivités débutent à 13 h 30 avec la compagnie des Petits masques qui propose pas moins de trois spectacles : Il était une fois rencontres par les 7 à 10 ans ; Comment je me suis fait embarquer dans une histoire de dingue par les 10 à 13 ans ; et Café absurde par les 13 à 16 ans. Vu le talent de ces jeunes comédiens, cela devrait valoir le déplacement. Suivra à 15 h une large séquence de danse avec d abord Au cours de ces trois jours, une large place sera laissée aux enfants, très nombreux à pratiquer une activité artistique, comme ici à l association Raj Ganawak. l atelier danse du conservatoire de Saint-Denis puis l association Essima qui présentera La Mue, «une poésie chantante et dansante sur la vie, qui mêle environ dix-huit enfants et adultes de notre atelier Original afro dance», précise la chorégraphe, Stanne Gold Djemba. Et c est à nouveau Censure qui clôturera la journée avec It s party timepar son atelier enfants. Enfin, dimanche 26 juin, trois séances sont proposées. À 13 h, les enfants du Théâtre d Or interpréteront une pièce policière, Enquête à bonbons et Au pays des ressorts et des Gnian- Gnian et ceux de Censure Le Jardin des rêves, avant que l association Flamenco Art et Mémoire offre un chaleureux aperçu de la culture flamenca. À 15 h, des chansons seront jouées et mises en scène par l atelier chanson et fanfare de la Belle étoile, animé par la compagnie Jolie Môme, avant que le Théâtre de la Mie de pain interprète des extraits d une pièce de Denise Bonal, Les pas perdus, qui se déroule dans une gare. Une clôture acrobatique Suivront des danses et des acrobaties par les enfants de l association Raj Ganawak. La dernière séance, à 16 h 30, verra l atelier de théâtre amateur du TGP à Franc-Moisin, dirigé par Bruno Boulzaguet, donner des extraits de La jalousie du barbouillé de Molière et d Un air de Famille de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui. Après que l atelier de théâtre adulte de la Belle étoile offre une version inspirée de La famille Tuyaud Poêle, de Jacques Prévert, le week-end se terminera en énergie acrobatique et dansante avec une démonstration de capoeira par l association Capoeira Viola qui anime un atelier enfants et ados à la maison de quartier Plaine. Vous ne savez pas quoi choisir? Prenez tout! Benoît Lagarrigue Les Dionysiens en scène au théâtre de la Belle étoile, 14, rue Saint-Just. Entrée libre. Renseignements au Bex clôt le Jazz club en beauté TGP S a l l e c o m b l e, m a r d i 14 juin, pour la dernière du Saint-Denis Jazz club au TGP. Il faut dire que l affiche était alléchante : Emmanuel Bex, à l orgue Hammond, présentait son Requiem en couleurs avec la belle complicité du batteur Simon Goubert, quatre solistes lyriques (dont la vibrante Annick Tangora) et un chœur d une soixantaine de membres enthousiastes. Le compositeur Bex s est montré à la hauteur de l immense organiste qu il est à travers ce joyeux requiem (si, si!) traversé par la vie, la disparition et son mystère, l existence 6b dans ce qu elle a d impermanence, selon ses propres mots. L œuvre, conçue comme un dialogue permanent entre les voix et les instruments, coule entre moments de tendresse et explosions libératrices, subtilité et force, mélodies poétiques et rythmes enflammés. Une dernière chose que l on a découverte : Hosanna in excelsis, ça swingue méchamment! B.L. L Entretemps à la scène Harmonie municipale Mercredi 15 juin à l Harmonie municipale (rue Gisquet), l atelier théâtre du groupe d entraide mutuelle L Entretemps a présenté Arrêt choisi, devant une cinquantaine de spectateurs. C était le résultat d un travail de deux ans, conduit par Jean-Matthieu Fourt, Bouzid Lairourate et l association du Café culturel. B.L. La Fabrique à Rêves est lancée Le temps était maussade, mais pas ceux qui se sont rendus samedi 18 juin au 6b pour assister au lever de rideau de La Fabrique à Rêves. Julien Beller, au sweat-shirt ensoleillé, lui, s est improvisé maître de cérémonie pour lancer ce projet «qui réunit les énergies des résidents du 6b, des associations, de la ville pour s inscrire dans le territoire» et qui va dérouler ses activités jusqu à la mi-septembre (lire JSD n 878 du 15 juin). «C est une reconquête urbaine à la place d une friche et cette initiative fabrique autant de la ville que du rêve», s est écrié Didier Paillard, entouré de plusieurs élus. Le projet s est construit autour de larges partenariats, institutionnels, associatifs et privés. «Notre volonté, c est que les habitants et les enfants viennent», a ajouté Stéphane Peu, élu du quartier. Et Julien Beller a confirmé cette ambition : «Nous voulons ouvrir le 6b et ses jardins. Et pour venir, c est simple et agréable : de la gare, on suit les berges du canal, réaménagées par Plaine commune, on piquenique, on écoute de la musique, on danse, on joue» Du bonheur pour tout l été. B.L. La Fabrique à Rêves au 6b (6-10, quai de Seine) jusqu au 11 septembre. Programme sur GÉRARD MONICO BENOÎT LAGARRIGUE Théâtre Une saison propice à la création TGP. Avec sa programmation pour , le centre dramatique national affirme son implication dans la ville et accueillera de jeunes compagnies. À peine la saison close que voici déjà l annonce de la prochaine. Le TGP, centre dramatique national, dirigé depuis 2008 par Christophe Rauck, poursuivra en sa politique de création théâtrale et d inscription dans la vie du territoire. «Saint-Denis n est pas une banlieue, c est une ville, une vraie, qui, malgré ses problèmes, respire et vibre à la vitesse du son», écrit-il dans la plaquette de présentation de la saison. «C est un magnifique terrain [ ] pour penser ou repenser avec nos contemporains la nécessité et la force du théâtre», ajoute-t-il. La saison débutera, les 16, 17 et 18 septembre, par un nouveau rendez-vous, Une semaine en compagnie. «Les jeunes compagnies de théâtre ont peu de moyens. L idée est de leur proposer des moyens techniques pour travailler deux à trois semaines et qu elles présentent leur travail au public», explique Florence Guinard, secrétaire générale adjointe du TGP et auteure de la brochure de la saison. C est ensuite le chorégraphe Pierre Rigal, dont on avait vu Asphalte en 2009, qui présentera sa dernière création, Micro (26septembre au 16octobre). Le spectacle suivant sera créé cet été à Avignon. Il s agit de L Entêtement, de Rafael Spregelburd, mis en scène par Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo (14 novembre au 4 décembre). «L action se situe à la fin de la Guerre d Espagne, en un même lieu et en trois actes qui sont autant de points de vue différents», annonce ce dernier, en répétition à Saint-Denis. Rauck met en scène De Vos Du 18 au 28 novembre, Barbara Nicolier mettra en scène deux pièces issues de La Trilogie de la critique d Antonio Negri, L Homme qui rit et Renzo le partisan. Les questions de l engagement et de la résistance seront au cœur de ce spectacle. L Entêtement, de Rafael Spregelburd, sera créé cet été à Avignon avant d'être repris cet automne au TGP. Après Africolor (9 et 10 décembre), l année 2012 débutera par une création, Cassé, de Rémi De Vos, mis en scène par Christophe Rauck avec, entre autres l immense Michel Robin (12janvier au 12 février). Un spectacle de marionnettes, L Opéra du dragon, d Heiner Müller, mise en scène de Johanny Bert (6 au Radio Le rap sur de bonnes ondes Internet. L émission M-Self Show, créée par une dizaine de jeunes Dionysiens, est diffusée chaque samedi sur Webadub. Chaque samedi, à partir de 18 h 30 et pour deux heures, M-Self Show envahit l antenne de Webadub, radio indépendante diffusée sur Internet. M- Self Show est une émission rap née il y a deux ans de l initiative d une dizaine de jeunes de Saint-Denis. Un projet collectif nourri d une ambition commune, celle de faire écouter et partager des morceaux de rap que les grandes radios françaises ne programment pas. «Les sons qu on écoutait dans notre quartier n étaient pas ceux que l on entendait à la radio. On a fait une sélection de sons qu on a fait écouter en bas de chez nous, à Politzer, Duclos, La Métairie. On a vu que ça marchait, les gens croyaient en nous, nous encourageaient à continuer», raconte Michaël, l animateur de la partie rap français de l émission. Les premières émissions sont produites chez Fanfan Mizik, un disquaire dionysien qui émet une radio, et gagnent vite leurs habitués. À travers le Net et 18 juin, dans les locaux de Webadub à Pantin, DJ Blunt aux platines. les réseaux sociaux, l interactivité lie les acteurs de l émission à leurs auditeurs. Faire écouter ce qu on n entend pas ailleurs La spécialité du M- Self Show? Promouvoir des artistes qui restent à la marge de l industrie du disque, faire écouter ce qu on n entend pas ailleurs. Du 93 à toute l Île-de-France, en passant par New York et jusqu en Suisse, des artistes indépendants peuvent faire connaître leur musique grâce à M-Self Show. «Aujourd hui, on fait du rap partout dans le monde et ça n est pas un hasard. Partout, on peut se reconnaître dans cette forme d expression et cette musique qu on aime, qui prend tellement de formes différentes, on la partage dans notre émission. On suit l actualité des nouveaux sons en permanence et on les diffuse chaque semaine», explique Layn, qui anime la partie rap US de M-Self SÉBASTIEN BANSE Show. Toute l équipe trois animateurs, deux DJ, quatre autres en charge de la promotion qui se définit comme une «famille», écoute et vote ensemble une sélection de titres, préparée bien en amont de sa diffusion. Les débuts sont désormais loin, l émission a fait du chemin. Elle s est installée à Pantin, dans les locaux de Webadub, une web-radio indépendante programmant quelque 45 autres émissions. D abord une heure d antenne accordée, puis deux, «parce que Lucas, qui s occupe de la radio, voyait que ce qu on faisait, c était carré», résume Michaël. Le bouche à oreille fonctionne, la promotion se fait sur Internet et dans la rue, par la distribution de flyers. D ici la rentrée, le groupe entend créer son association et continuer de se développer, sans jamais s éloigner du projet initial : «ouvrir les oreilles des gens». Frédéric Debiais (stagiaire) Page Facebook: book.com/people/mself-show/ Page dédiée aux rediffusions de l émission : com/profile.php?id= Toutes les émissions (21 plus 2 hors-série) disponibles gratuitement en écoute ou téléchargement. 19 février), Paroles gelées, d après l œuvre de Rabelais, mise en scène de Jean Bellorini (8 au 25 mars), le concert de jazz de Banlieues Bleues (10 avril) et le festival Vi(ll)es (26 mars au 15 avril) clôtureront une saison dense mais abrégée du fait de gros travaux entrepris au théâtre jusqu à la rentrée Ligne 13 Vendredi 24 juin à 20 h 30 à la Ligne 13, les élèves de l atel i e r d e d a n s e o r i e n t a l e contemporaine de l association L œil arabesque présenteront Ma Ville-moi (prononcer ma ville émoi). Sur une chorégraphie de Rachida Zarban, une quinzaine de danseuses présenteront différents tableaux liés à la ville. «Nous sommes parties du fait que nos élèves sont issues de différents quartiers de Saint- Denis. Chaque tableau reflétera l un de ces quartiers», annonce Rachida Zarban, qui participera elle-même à quelques-uns de ces tableaux. C est ainsi que, soutenues par un travail vidéo de Philippe Lachambre, les danseuses évoqueront la basilique, le À noter également que le Saint-Denis Jazz club reprendra ses lundis mensuels jazzeux et festifs et que le jeune public n est pas oublié, loin de là, puisqu Et moi alors? s échelonnera d octobre à mai. Autre élément important : les tarifs resteront inchangés pour les Dionysiens. Benoît Lagarrigue Quartiers dansés Stade de France, le marché, le canal, Cristino-Garcia, la Plaine, la rue de la Rép, etc. «Chaque quartier a été filmé et nous évoluerons sur les images. Nous voulons témoigner de notre amour de la ville, de notre émoi pour elle», précise la chorégraphe qui poursuit là un travail entamé depuis trois ans avec L œil arabesque, dont l ambition est de toucher un public plus large que celui de la danse orientale. Ce qui n empêche pas Rachida de travailler à d autres projets personnels : c est ainsi qu on la verra, lors de la Fête de Saint-Denis, danser en solo sur des musiques de Khaled. Mais pour l heure, place à la ville et à l émoi qu elle suscite B.L. Ma Ville-moi à la Ligne 13, 12, place de la Résistance. Entrée libre. ANNE NORDMANN

8 FESTIVAL DE SAINT-DENIS CULTURES 19 Supersoliste. La violoniste de l Orchestre National d Île-de- France jouera la Symphonie n 7, dite Leningrad, de Chostakovitch le 22 juin. Anne-Estelle Médouze «Quelque chose de grandiose en basilique» Anne-EstelleMédouze est supersoliste de l Orchestre National d Île-de-France. La violoniste sera à la basilique mercredi 22 juin avec l orchestre dirigé par Yoel Levi et le violoniste Valeriy Sokolov pour interpréter la Symphonie n 7, dite Leningrad, de Chostakovitch. Le 26mai dernier, elle avait joué à la Légion d honneur un programme Beethoven à trois reprises pour un public scolaire convié par le Festival. En tout, jeunes auditeurs. C est ce jour-là qu elle avait répondu aux questions du JSD. Le JSD : Comment avezvous trouvé ce jeune public? Anne- Estelle Médouze : Nombreux mais assez réceptif. C est important qu ils aient accès à cette musique, qu ils puissent en entendre une autre que celle qu ils écoutent habituellement. Le JSD : D où vous vient cet amour du violon? A.-E. M. : À Lyon, nous habitions le même immeuble qu un luthier. Par la fenêtre, on entendait les violons. Il paraît que, toute petite, j étais subjuguée. Un jour, je suis allée le voir et je me souviens que sa femme m avait mis un petit violon entre les mains. Ce fut un moment très fort. Et j ai débuté à 4 ans! C est comme ça que c est devenu, et que c est toujours une passion. Le JSD : Comment s est déroulé votre apprentissage? A.-E. M. : Ce furent des années difficiles car ma vie d ado a entièrement été tournée vers la musique, seule, plusieurs heures par jour. J étais un peu solitaire mais je ne l ai pas regretté une seconde! À 11 ans, j étais élève de Tibor Varga en Suisse et à 16 ans je suis partie étudier à New York. Ce fut un changement total, un déracinement et la découverte très riche d une autre culture. Anne-Estelle Médouze. Le JSD : Depuis 2004, vous êtes supersoliste de l Orchestre National d Île-de-France A.-E. M. : Ce fut une étape importante. Le répertoire symphonique est magnifique et baigner dans cette masse que compose l orchestre est quelque chose de très fort. Les différents chefs nous apportent tous quelque chose de différent, propre à chacun. Mais je joue aussi de la musique de chambre au sein du Quatuor Alma. Le JSD : Avez-vous des compositeurs de prédilection? A.-E. M. : Mozart. Il y a chez lui une perfection dans la beauté. Mais j aime aussi Stravinski, Bartók, Beethoven, Chostakovitch Le JSD : Justement vous allez jouer ce dernier à Saint-Denis A.-E. M. : Oui et c est une œuvre poignante, qui se réfère à une histoire déchirante, celle de Leningrad. Donner cette symphonie dans la basilique souligne encore son importance historique. J y ai joué l an dernier pour la première fois. Le JSD : Comment vous y sentez-vous? A.-E. M. : Il y a ici quelque chose de grandiose, même si elle «sonne». Il faut s adapter. Et la programmation du Festival est très belle et très variée. C est formidable pour Saint- Denis! Le JSD : Avez-vous des projets? A.-E. M. : Oui, notamment des concerts de musique de chambre avec le Quatuor Alma. Et j espère bientôt enregistrer un disque. Propos recueillis par Benoît Lagarrigue L actualité du Festival sur Chefs d orchestre La baguette n attend pas le nombre des années Jeunes talents. Le Festival accueille David Afkham (28 ans), Eivind Gullberg Jensen (39 ans) et Jérémie Rhorer (38 ans). Si bon nombre d artistes sont des fidèles depuis des années ( John Nelson, Myung-Whun Chung, entre autres ), le Festival de Saint-Denis aime aussi en faire découvrir de plus jeunes mais déjà au sommet de leur art. C est le cas cette saison avec trois jeunes chefs d orchestre qui devraient encore grimper au firmament les années prochaines. Le benjamin (28 ans), l Allemand David Afkham, a dirigé lundi 20 juin l Ensemble orchestral de Paris dans un programme Mozart et Schubert pour l un de ses premiers concerts en France. Un peu plus âgé (39 ans), mais encore bien jeune pour un chef de ce calibre, le Suédois Eivind Gullberg Jensen sera mercredi 29 et jeudi 30 à la tête de l Orchestre National de France pour diriger la David Afkham, Eivind Gullberg Jensen et Jérémie Rhorer. Symphonie du Nouveau monde de Dvorak, avec Renaud Capuçon en soliste. Enfin, le Français Jérémie Rhorer, mozartien accompli, allie jeunesse (38 ans) et fidélité à Saint-Denis. Déjà présent l an dernier (Thamos, roi d Égypte), il poursuit cette année le cycle Mozart/Rhorer initié par le Festival, qui se prolongera en C est la Messe en ut qu il dirigera vendredi 1 er juillet, dans une distribution incomparable : les solistes Sally Matthews (soprano), Ann Hallenberg (mezzo), Rainer Trost (ténor), Nahuel di Pierro (basse), le chœur de chambre Les JULIAN LUEBBERT Éléments de Joël Suhubiette (un autre fidèle du Festival ) et l orchestre qu il dirige fréquemment, le Cercle de l Harmonie. Mais le Festival nous offre cette semaine deux autres bijoux. Samedi 25juin à la Légion d honneur, les frères Capuçon (Renaud au violon et Gautier au violoncelle), Gérard Caussé (alto) et Michel Dalberto (piano) vont donner un programme de musique de chambre consacré au compositeur Gabriel Fauré ( ). Enfin, retour en basilique mardi 28 juin pour le monumental Stabat Mater de Rossini dirigé par Myung-Whun Chung MAT HENNEK à la tête de l Orchestre philharmonique de Radio France, du chœur de Radio France et de solistes prestigieux : Patrizia Ciofi (soprano), qui avait magnifiquement chanté Monteverdi avec Rolando Villazon en 2008 à Saint-Denis, Vivica Genaux (mezzo), Arturo Chacon-Cruz (ténor) et Mirco Palazzi (basse). Ce concert sera retransmis sur grand écran en direct et gratuitement devant le parvis de la basilique. B.L. Bureau du Festivalplace Victor- Hugo. Tél. : Mail : reser vations@festival-saintdenis.com ALIIX LAVEAU Grand Corps Malade à la maison Parvis de la basilique Quatre ans. Cela fait quatre ans que Grand Corps Malade ne s est pas produit à Saint-Denis. Voilà qui sera réparé vendredi 24 juin à 21 h puisqu il fera étape devant la basilique, invité par Métis, pour un concert qui devrait remuer les foules dionysiennes dont beaucoup viendront voir Fabien autant que Grand Corps Malade. «Ce concert est pour moi encore plus chargé de pression mais aussi d enthousiasme, de plaisir. C est une émotion particulière car il y aura dans l assistance beaucoup de gens que je connais», dit-il avec gourmandise. Accompagné de ses quatre musiciens (Mike Karagozian au piano, Nenad Gajin à la guitare, Xavier Zolli à la basse et Feed Back aux percussions), Grand Corps Malade a eu le temps de rôder son spectacle qui tourne depuis six mois. «C est un spectacle rythmé, qui bouge. On s amuse vraiment», lance-t-il, tout juste revenu de Montréal où il a reçu«un super accueil». On retrouvera bien sûr les morceaux de 3ème temps, son dernier album, mais aussi quelques incontournables comme le Voyage en train ou, obligé, Saint-Denis Avant de reprendre la route cet été puis à l automne et une bonne partie de la saison prochaine, Fabien Grand Corps Malade entend faire de ce concert dionysien un beau moment de rencontre. Chez lui, tout simplement. B.L. Vendredi 24 juin à 21 h. Accès libre. Jeudi 23 juin à 21 h, Gotan Project.