Immunité et cancer. ENSEIGNEMENT D IMMUNOLOGIE MASTER «PHYSIOPATHOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE» Coordonnateur : S. Bahram 2 mars 2011

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Immunité et cancer. ENSEIGNEMENT D IMMUNOLOGIE 2010-2011 MASTER «PHYSIOPATHOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE» Coordonnateur : S. Bahram 2 mars 2011"

Transcription

1 Immunité et cancer ENSEIGNEMENT D IMMUNOLOGIE MASTER «PHYSIOPATHOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE» Coordonnateur : S. Bahram 2 mars 2011 Laurent Vallat Service d Immunologie Biologique, Nouvel Hôpital Civil et EA4438, Université de Strasbourg vallat@unistra.fr 1 Immunité et cancer 1. Introduction : Oncogenèse et Immunosurveillance 2. Immunosurveillance 1. Surveillance : phase d élimination 1. Ag 2. CMHI 3. Stress 2. Sélection : phase d équilibre 3. Évasion : phase de croissance tumorale 3. Immunothérapie 2 1

2 Oncogenèse Altérations en de multiples étapes de nombreux gènes dans le génome Altérations de 3 types de gènes: Oncogènes: Activation dominante de leur fonction Gènes suppresseurs de tumeur: Perte récessive de fonction Gènes de stabilité du génome: Gènes impliqués dans la réparation du génome Induit une augmentation de mutations dans les autres gènes (oncogènes et suppresseurs) Altérations = modifications dans la séquence du génome Mutations somatiques acquises Mutations héréditaires (prédisposition) Altérations épigénétiques 3 Oncogenèse Processus multi-étapes: Initiation : Événement oncogénique initial 1ere mutation favorisant la prolifération Évolution : mutations additionnelles Avantage prolifératif dans l évolution clonale Processus complexe: Altération de gènes Altération de grandes fonctions cellulaires Altération des mécanismes de contrôle antiprolifératifs Principes généraux gouvernant la transformation Étapes générales de l oncogenèse 4 2

3 Étapes générales de l oncogenèse 1. Générer des signaux de survie 2. Ignorer les signaux inhibiteurs de croissance 3. Échapper à la mort cellulaire programmée (Apoptose) 4. Se répliquer sans limite 5. Stimuler l angiogenèse 6. Envahir les tissus environnants Hanahan and Weinberg, Cell, et échapper à l immuno-surveillance 5 Schéma oncogenèse 6 3

4 Immunosurveillance 7 Immunosurveillance Élimination Échappement Pression de sélection Surveillance et destruction Équilibre Croissance tumorale 8 4

5 Surveillance et destruction Échappement Pression de sélection Surveillance et destruction équilibre Échappement 9 Immunosurveillance le système immunitaire reconnaît et détruit les cellules tumorales souris syngéniques (CMH identique) 3 greffe 3 Les cellules vivantes ne prolifèrent pas Développement d une immunité anti-tumorale protectrice Question : comment la cellule tumorale qui est issue d une cellule du soi peut induire une immunité 10? 5

6 Antigènes tumoraux Antigènes Spécifiques de tumeur Antigènes NON Spécifiques de tumeur TSA (Tumor Specific Transplantation Ag) (TSTA chez l animal) Ne sont pas présents dans le répertoire normal de protéines (oligopeptides) du soi N ont pas induit de tolérance lors du développement du système immunitaire TAA (Tumor-Associated Transplantation Ag) (TATA chez l animal) Ag présents dans le répertoire normal des protéines du soi (expression non limitée au tissu tumoral). Mais expression modifiée Existence d une tolérance ou tolérance incomplète 11 Antigènes Spécifiques de tumeur Mutations: CDK4 (régulation cycle cellulaire) β catenine (relais de transduction du signal) Caspase 8 (régulation de l apoptose) Idiotype Ig du clone (Ag spécifique du clone après réarrangement génique) Ras : substitution d AA en certaines positions (12, 13, 61) peuvent être immunogènes car leur structure chimique est altérée. TP53 : substitution d AA, immunogènes dans 50% Translocations: T(9;22) : protéine de fusion BCR-ABL.LMC Protéines d origine virale: HPV16 : protéines E6, E7.cancer du col de l utérus Modifications post-transcriptionnelles : anomalies d épissage : GRP110, TRP2 (rétention d intron dans l ARNm) Modifications post-traductionnelles: Glycosylation MUC1 12 6

7 Antigènes Non Spécifiques de tumeur Augmentation d expression d un Ag normal: HER-2/neu (c-erb-2) : récepteur à activité tyrosine kinase (homologue EGFR) Augmentation transcriptionnelle, augmentation de l expression membranaire Augmentation de la présentation de ce récepteur aux Lymphocytes T Augmentation de la présentation via CMH I aux Lymphocytes T CD8 Sur exprimé dans les adénocarcinomes du sein, ovaire ( facteur pronostique péjoratif) Expression ectopique d un Ag: Ag de différenciation: Mélanome : Enzyme tyrosinase de la voie de la mélanine Ag présents normalement dans des précurseurs, lors de l embryogenèse: Protéines normalement exprimées dans des cellules germinales mâles n exprimant pas de CMH et ne présentant pas de peptides aux Lymphocytes T. Leur expression dans des tissus matures entraînera leur présentation via CMH1 aux Lymphocytes T. MAGE-3 BAGE CAGE-1, Autres Diminution ou suppression de présentation CMHI Signes indirects d intégrité cellulaire 14 7

8 Le système immunitaire : à la phase précoce Système inné: Par définition, ne nécessite pas de sensibilisation antérieure pour reconnaître et attaquer les cellules tumorales Cellules impliquées: Cellules phagocytaires (macrophages, PNN) Lymphocytes avec récepteurs invariants (Lymphocytes T γδ et NK, NKT). Cellules cytotoxiques (NK, LT) Reconnaissance de motifs moléculaires de cellules infectées ou transformées Récepteur impliqués: NKG2D des Lymphocytes T et NK 15 Le système immunitaire : à la phase précoce Système adaptatif: Capture et présentation par les CPA (CD) des Ag tumoraux aux Lymphocytes: Via CMH I aux Lymphocytes T CD8 cytotoxiques Via CMH II aux Lymphocytes T CD4 TH1 (stimulent les macrophages), TH2 (stimulent les Lymphocytes B et la production d Ac), TH17, Treg. IEL : lymphocytes sentinels intra-épithéliaux de l intestin : reconnaissance et destruction précoce TIL: (Tumor infiltrating lymphocytes) 16 8

9 Le système immunitaire : à la phase tardive La réaction inflammatoire tumorale stimule le système immunitaire: Invasion tumorale : Lésion tissulaire Le franchissement de la membrane basale induit le recrutement de NK réponse inflammatoire Activation des macrophages Secrètent des protéases : remodelage tissulaire VEGF: stimule l angiogenese Stimule la phagocytose et présentation antigénique TAM (Tumor associated macrophages) phagocytent des cellules tumorale Recrutement de cellules immunitaires Mécanismes de réparation tissulaire Activation de fibroblastes et cellules stromales Différenciation de cellules épithéliales en cellules mésenchymateuses Angiogenèse Activation d une réponse immune 17 autres mécanismes de contrôle Programmés dans la cellule: Anomalies de comportement / lésions / stress cellulaires = Apoptose Voie de réparation de l ADN Induction de l apoptose Stress cellulaire = lyse cellulaire Expression MICA et MICB, ULBP (molécules de CMH1 non conventionnelles) Induites par les mécanismes de transformation (les lésions de l ADN) Ligand pour les récepteurs NKG2D à la surface des cellules NK, des LT cytotoxiques Induit la destruction des cellules qui expriment ces molécules 18 9

10 autres mécanismes de contrôle Programmés dans les tissus environnants: Contrôle de l intégrité cellulaire La perte de contact entre une cellule et la membrane basale induit l anoikis / apoptose Limite la possibilité pour les cellules de s éloigner de leur tissu d origine, limite la croissance ectopique 19 Système NKG2DL/NKG2D 20 10

11 Cellules NK Reconnaissance de signes indirects d infection ou de transformation tumorale - Altération/absence de l expression de molécules du soi (CMHI): - Certains pathogènes intra-cellulaires (++virus) interfèrent avec l expression des molécules du CMHI (présentant des peptides intracellulaires) pour dissimuler leur présence dans la cellule hôte - Certaines transformations tumorales inhibent également l expression de CMHI - reconnaissance de molécules de stress - Reconnaissance de ces anomalies d expression du soi (CMHI) ou de stress: - Grâce à une combinaison de plusieurs récepteurs invariants à la surface des cellules NK (aucun n est spécifique, la multiplication augmente la sensibilité) - Récepteurs activateurs ou inhibiteurs des cellules NK 21 reconnaissance des altérations du soi / stress - Plusieurs familles de récepteurs sur les cellules NK: - KIR (Killer Ig-like Receptor) - KLR (Killer Lectin-like Receptor) - NCR (NK Cytotoxicity Receptors) - Ces familles comprennent des récepteurs activateurs et inhibiteurs de la réponse NK 22 11

12 reconnaissance des altérations du soi KIR (Killer Ig-like Receptor) Appartiennent à la super famille des récepteurs à domaine de type immunoglobuline (Ig) (Gènes de la région LRC (Leukocyte Receptor Complex), chromosome 19q13.4) Récepteurs KIR : activateurs des NK: KIR2DS, KIR3DS inhibiteurs des NK: KIR2DL, KIR3DL Récepteurs très polymorphiques (lié au polymorphisme des molécules CMHI qu ils reconnaissent) Reconnaissance des molécules CMHI à la surface des cellules du soi [Utilisé dans les greffe de moelle : favoriser le mismatch entre les KIR du donneur et le CMHI du receveur pour augmenter la réaction antitumorale (GVL)] 23 reconnaissance des altérations du soi NCR (NK Cytotoxicity Receptors) Appartiennent à la super famille des récepteurs à domaine de type Ig Gènes de la région CMH (chromosome 6) : NKp30, NKp44 Gène dans le complexe LRC : NKp46 Récepteurs NCR: activateurs des NK: NKp30, NKp44, NKp46 Reconnaissance : de ligands viraux ou tumoraux mal connus NKp46: protéoglycanes, protéines virales 24 12

13 reconnaissance des altérations du soi KLR (Killer Lectin-like Receptor) Appartiennent à la super famille des récepteurs à domaine de type Lectine (Gènes de la région NKC (Natural Killer gene cluster), chromosome 12p13) Récepteurs KLR : inhibiteurs des NK: NKG2-A, NKG2-B activateurs des NK: NKG2-C Forment des hétérodimères à la surface cellulaire avec la molécule CD94 Reconnaissance des molécules CMHI à la surface des cellules du soi [Un récepteur activateur particulier de cette famille : NKG2-D, reconnaît spécifiquement certaines molécules de stress cellulaire] 25 reconnaissance des altérations du soi Récepteurs INHIBITEURS (KIR et KLR) Cellule NK Cellule du Soi Expression normale du soi KIR/KLR CMHI SHP-1 Signal inhibiteur SHP-2 ITIM Récepteurs : KIR2DL, KIR3DL NKG2-A, NKG2-B Signalisation: KIR2/3DL possèdent des motifs de signalisation KLR ne possèdent pas de motifs de signalisation et utilisent des molécules adaptatrices Activation de motifs ITIM (Immunoreceptor Tyrosine-based inhibition motifs) Activation de cascades de signalisation inhibitrices Fonction: Inhibition des cellules NK (absence de lyse des cellules cibles) 26 13

14 reconnaissance des altérations du soi Récepteurs ACTIVATEURS (KIR, KLR et NCR) Cellule NK Cellule du Soi KIR/KLR Altération du soi Anomalie CMHI ZAP70 SYK Ligands infectieux ou tumoraux ITAM NCR Récepteurs : KLR : NKG2C, ++NKG2D KIR : KIR2DS, KIR3DS NCR : Nkp30, NKp44, NKp46 ++ Signalisation: Ne possèdent pas de motifs de signalisation Utilisation de molécules adaptatrices Activation de motifs ITAM (Immunoreceptor Tyrosinebased activation motifs) Activation de cascades de signalisation activatrices Signal Activateur Fonction: Activation des cellules NK (lyse des cellules cibles) 27 reconnaissance des altérations du soi Les cellules saines : Expriment des molécules de CMH I en quantité et qualité données : ligands des récepteurs inhibiteurs Expriment peu ou pas de ligands pour les récepteurs activateurs Les signaux des récepteurs inhibiteurs compensent les signaux des récepteurs activateurs => absence d activation de la cellule NK (absence de lyse de la cellule saine) 28 14

15 reconnaissance des altérations du soi NK Les cellules potentiellement dangereuses (infectées, tumorales): Diminution de l expression des molécules de CMH I ( missing self recognition ) Augmentation de l expression de ligands pour les récepteurs activateurs Déséquilibre en faveur des récepteurs activateurs Activation des cellules NK (lyse de la cellule cible) Cytotoxicité naturelle (non dépendante des Ac) 29 Reconnaissance de molécules de stress cellulaire 2 familles de molécules de stress: MICA et MICB (MHC Class I chain-related protein A/B) ULBP (UL16 Binding protein) α2 α1 ne sont pas exprimées à la surface des cellules saines: Expression constitutive à la surface des cellules épithéliales intestinales (état d activation permanent du système immunitaire muqueux?) α3 Cellule Cible MICA/B Famille ULBP sont exprimées sur une cellule en cas de stress : événement oncogénique infection Choc thermique Domaines: α1, α2, α3 : structure identique au CMH I Mais, contrairement au CMH I: Pas d association avec β2 microglobuline Pas de présentation de peptides : CMH I non conventionnelles reconnus par les récepteurs NKG2D des cellules NK ( induced-self recognition ) 30 15

16 Ligand NKG2D (NKG2DL) Région du CMH Chromosome 6 > bases > 200 gènes Nombreux gènes impliqués dans l apprêtement et la présentation antigénique Gènes NKG2DL Localisés dans la région du CMH Polymorphisme Polymorphisme important du gène MIC : > 70 allèles connus (possible association de certains allèles avec des pathologies) Gènes MICA/B 5 gènes A à E Seulement 2 (A et B) sont exprimés Possèdent un contrôle transcriptionnel différents des autres gènes de la région du CMH Gènes ULBP: 10 gènes 5 sont ligands de NKG2D 31 Ligand NKG2D (NKG2DL) Exprimés chez l Homme et la souris: conservation et évolution. Mais évolution indépendante: tous les NKG2DL ne sont pas orthologues A la différence des NKG2D-récepteurs qui sont conservés chez l Homme et la souris avec une grande homologie (> 70%) Homologie de structure entre les différents NKG2DL Leur confère une affinité variable pour différents récepteurs Nombre important de ligands Pourrait correspondre à la diversité des stress cellulaires possibles Possible prévention des mécanismes d échappement à la surveillance par le système immunitaire (immunoévasion) The NKG2D ligands are shown in blue (mouse) or red (human). Plusieurs ligands, pouvant activer plusieurs récepteurs: Participe au contrôle fin de ce système de récepteurs / ligands Tous les ligands ne sont pas tous aussi efficaces pour activer les récepteurs NKG2D Certains ligands sont tissu spécifiques 32 16

17 reconnaissance de molécules de stress cellulaire Récepteur NK particulier : NKG2D Cellule du Soi NKG2D Stress cellulaire MICA Appartient à la famille des récepteurs KLR de type lectine (Gènes de la région NKC (Natural Killer gene cluster), chromosome 12p13) Structure : Peu d homologie avec les autres récepteurs KLR (nomenclature trompeuse!) Homodimère Cellule NK PI3K P Signal Activateur DAP10 Expression sur les cellules NK et certains lymphocytes T cytotoxiques Signalisation: Absence de complexe de signalisation Utilisation de l adaptateur DAP10 (DNA X- Activating Protein of 10kDa): activation du motif YINM Activation de cascades de signalisation activatrices Fonction: Activation des cellules NK (lyse des cellules cibles) 33 Rôle des cellules NK dans l immunité anti-tumorale La reconnaissance des cellules tumorales par les NK entraîne: Une lyse directe des cellules tumorales : cytotoxicité une sécrétion de cytokines : IFNγ Active les cellules dendritiques : secrétion IL12 Active une réponse lymphocytaire T anti-tumorale The Biology of Cancer ( Garland Science 2007) Rôle dans l immunité anti-tumorale : Arguments indirects : Chez la souris déficiente en cellules NK : augmentation du nombre de tumeurs et de leur agressivité Meilleur pronostique de survie si infiltration de la tumeur par des cellules NK Utilisation de l effet de NK allo réactifs dans les greffes de moelle 34 17

18 exemple d immunité anti-tumorale Mélanome: Ag de différenciation non spé (TAA), expression augmentée par rapport aux tissus normaux Tyrosinase GP100, MART1, GP75 : spécifiques de la lignée mélanocytaire transferrine Leur augmentation d expression les rend immunogènes Ag onco-foetaux (expression normalement embryonnaire) MAGE-1, BAGE, CAGE-1, CAGE-3 Réaction immune forte: La réponse immune dirigée contre les cellules de mélanome Peut aussi être dirigée contre les cellules mélanocytaires normales : entraîne une dépigmentation Vitilego auto-immun, à rapprocher des syndromes paranéoplasiques Facteur de bon pronostique (signe une réponse immune forte anti-tumorale). The Biology of Cancer ( Garland Science 2007) 35 exemple d immunité anti-tumorale Lymphoprolifération : CALLA, BCR-ABL Modèles animaux 36 18

19 équilibre Elimination Echappement Pression de sélection Surveillance et destruction équilibre Échappement 37 Pression immune Des cellules tumorales peuvent échapper à la destruction par le système immunitaire. Pression de sélection immune : sélection de mutations échappant au système immunitaire. «But» de la sélection: 1/ Éviter de stimuler le système immunitaire: Sélection de cellules moins immunogènes expression et présentation CMH I molécules d adhésion molécules de co-stimulation Induction de tolérance antigénique: induction de tolérance des Lymphocytes T (Ag tumoral capté et présenté sans molécules de co-stimulation) Modulation des Ag présentés : Mutations modifiant / perdant des Ag tumoraux de surface Cellules cachées : Sécrétion de facteurs (collagènes, fibrine) créant une barrière physique : niche 2/ Échapper au système immunitaire s il est activé: Sécrétion de cytokines immunosuppréssives 38 19

20 Échappement tumoral Élimination Pression de sélection Surveillance et destruction équilibre Croissance tumorale perte d immunogénicité = Perte d expression : 1/ Ag tumoraux (TAA, TSA) : Concerne des Ag ne participant pas à la transformation tumorale (Ag de différenciation) Mécanismes épigénétiques: méthylation de promoteurs échappement aux Lymphocytes T cytotoxiques 40 20

21 1- perte d immunogénicité = Perte d expression : 2/ CMH I : Mécanisme de répression transcriptionnelle Myc -> inhibition de CIITA (TF) -> inhibition de l expression CMH Mécanisme post-translationnel Anomalie de la microglobuline β2 pour assemblage Anomalie TAP1 transportant le peptide à charger Inhibition de TAP1 et 2 : inhibition de l entrée du peptide dans le reticulum Retention du CMHI dans le reticulum Dégradation de la molécule de CMHI Liaison d une protéine autre que le peptide avec le CMHI échappement à la présentation Si absence complète : destruction par NK perte d immunogénicité = Perte d expression : 3/ Molécules de stress MICA, MICB : Mécanisme de diminution d expression : méthylation promoteur, clivage protéique (shedding) Par expression de métalloprotéases : disulfide isomérase (dépendant de Erp-5) Modifient la conformation de MICA Permet son clivage protéique MICA libéré sous forme soluble par la cellule : smica smica constitue un leurre pour les récepteurs NKG2D des cellules NK et T Induit une régulation négative des NKG2D sur NK et T Par sécrétion de TGFβ et de l enzyme IDO (indoleamine 2,3- dioxygenase) Rôle immunosuppresseur Diminution de l expression de NKG2D à la surface des cellules NK échappement aux cellules NK 42 21

22 1- perte d immunogénicité et perte des mécanismes de contrôle cellulaire: Résistance à l apoptose Perte de contrôle du cycle cellulaire résistance aux mécanismes de destruction Résistance à l induction de l apoptose Résistance à FasL: Altération de la transduction du signal en aval des récepteurs de mort induits par Fas Inhibition de l apoptose Augmentation des protéines IAP (inhibitor of apoptosis) Séquestration et inactivation des pro-caspases Résistance au Granzyme, incapable d activer les caspases Résistance à l hypoxie Résistance à l apoptose induite par perte d ancrage Neutralisation de toxines extracellulaires Détoxification enzymatique de H 2 O 2 sécrété par NK et Macrophages Neutralisation de molécules du complément Voie intrinsèque de l apoptose Augmentation de production de molécules anti-complément à la surface cellulaire mcrp : membranne bound Complement Regulatory Protein (CD55, CD46, CD59) Empêche la fixation et l activation du complément à la surface de 44 la cellule 22

23 3- contre-attaque par les cellules tumorales Garder les cellules immunitaires à distance Résistance à la mort induite par FasL Puis expression de formes solubles de FasL Mort des Lymphocytes qui s approchent neutraliser le système immunitaire Neutralisation de toxines Neutralisation du complément Voie extrinsèque de l apoptose contre-attaque par les cellules tumorales Induire une immuno-dépression Sécrétion de TGFβ : inhibition des Lymphocytes T Sécrétion de TGFβ et CCL22 : activation de Lymphocytes Treg Activation des Treg : 25-30% des CD4 (N: 5-10%) attraction dans le microenvironement tumoral (nombreux TIL sont des Treg) Rôle inhibiteur sur les Lymphocytes T cytotoxiques TGFβ : (Transforming growth Factor) inhibe la croissance cellulaire et l inflammation Sécrétion IL10 : inhibition des Cellules dendritiques Inhibe l activation et le développement des CD Inhibe l activation des LyT Lymphome B, tumeurs EBV induites, carcinome ovarien, mélanome, 46 23

24 Immunothérapie 47 Immunothérapie Les Ag tumoraux induisent une réponse immune, MAIS la réponse immune ne peut parfois pas éliminer la tumeur But de l immunothérapie : augmenter la réponse immune En manipulant la réponse immune pour éliminer les cellules tumorales: Immunothérapie passive Ac monoclonaux Transfert adoptif : Greffe de Moelle (GVL) Immuno-stimulation : Immunisation active activation de cellules du patient Activation des cellules dendritiques Activation de la réponse lymphocytaire Vaccination anti-tumorale : HPV 48 24

25 Rappel: le rôle des Ac dans la Réponse Humorale Neutralisation Opsonisation Activation du complément Fixation à des pathogènes (++toxines) Inhibe la fixation à des récepteurs permettant l entrée dans les cellules cibles. Fixation à des pathogènes Favorise la phagocytose du pathogène (Fc Récepteur sur la cellule phagocytaire) Fixation C1q aux pathogènes Activation de la voie classique du complément Lyse directe de certains pathogènes Favorise la phagocytose 49 Ac Monoclonaux Mécanisme d action: Activation des récepteurs pour les fragments Fc des immunoglobulines (R-Fc) Fixation sur des Ag tumoraux membranaires Fragment Fc de l Ac Monoclonal active les R-Fc Activation des cellules NK ADCC cytotoxicité, destruction cellulaire Augmentation du pouvoir cytotoxique: couplage Toxine : immuno-toxines Chaîne A de la ricine, toxine pseudomonas Fixation/internalisation cellulaire Libération de la toxine Exemple : leucémie à tricholeucocytes: Ac anti-cd22 + toxine de pseudomonas Radio-isotope Permet également de suivre la dissémination tumorale Agent de chimiothérapie: Adriamycine Enzyme: Métabolisation de pro-drogue inactive en drogue active ADEPT (Ac derived Enz/Pro-drug therapy) 50 25

26 Ac Monoclonaux Principe d obtention d Ac monoclonaux Humanisés: Ac Monoclonal de souris réagissant contre une protéine cible Ac Monoclonal chimère : Région V anti-proteine cible de souris + région C humaine Ac Monoclonal Humanisé Région V aussi humaine + région C humaine 51 Ac Monoclonaux Cibles Ag des Ac Monoclonaux: Leucémies / Lymphomes CD5 : lymphome T, Leucémie lymphoïde chronique CD52 : leucémie; lymphome B/T campath Idiotype (région V spécifique du clone ) : lymphome CD20 : leucémie / lymphome B rituximab CD22 : leucémie à tricholeucocytes Tumeurs solides Glycoprotéines : CEA, MUCIN-1 Carbohydrate : LEWIS, CA-125 Récepteur de facteur de croissance : HER2/neu, IL2-R, VEGF, EGF-R Ag stromal extra-cellulaire : FAPα, tenasceine, metalloprotéinase Angiogenèse VEGF Bevacizumab (cancer colo-rectal) EGF-R cetuximab 52 26

27 exemple : anti-cd20 : rituximab CD20 exprimé sur 20% des lymphomes B Mécanisme d action : Induit l apoptose après fixation Efficacité : DLBCL: CHOP + Rituximab : diminution de progression dans 41% LLC Éfficacité +++ dans le rechutes, formes réfractaires Effets secondaires : Les Lymphocytes sains expriment aussi le CD20 Immunodépression associée au traitement par apoptose des lymphocytes sains Réapparition des Ly sains en 6-9 mois : acceptable Inconvénient: Non curatif : rechute en quelques années Avec acquisition de résistance au rituximab (mécanisme mal connu : sous expression CD20, résistance à l apoptose, diminution de l activation du complément, terrain génétique du patient) 53 exemple : anti-cd20 : rituximab Ca CD20 SYK LYN BTK CD20 Ca moduler la signalisation du BCR Moduler le flux calcique Induire l apoptose du lymphocyte BLNK PLC-γ2 DAG IP3 Ras PKCβ Raf Ca2+ Canaux calciques MAPK AP1 NFκB APOPTOSE Cheson et al. NEJM 2008 Walshe C A et al. J. Biol. Chem

28 exemple : anti-cd20 : rituximab Cheson et al. NEJM 2008 Walshe C A et al. J. Biol. Chem Ac Monoclonaux exemple : anti HER2/neu : Herceptin HER2/neu : Récepteur de facteur de croissance (analogue EGFR) Sur 25% des cancer du sein (amplification génique) Ac Monoclonal Humanisé : trastuzumab : Herceptin Mécanisme d action : Diminution de l expression du récepteur en surface: Fixation et internalisation du récepteur Diminution de l expression du récepteur Diminution de la signalisation PI3K, AkT, PKB Augmentation de la sensibilité à l apoptose Activation de la destruction cellulaire Fixation sur récepteur et activation des R-Fc récepteurs sur NK et macrophages Activation ADCC / NK Efficacité : Augmentation de la survie, combiné à la chimiothérapie 56 28

29 Ac Monoclonaux mécanismes d échappement Variation antigénique de la tumeur Destruction non efficace de la cellule après fixation Ac Résistance à l apoptose Neutralisation du complément Diminution des cellules immunes résiduelles saines Pénétration non efficace de l Ac dans la cellule Existence d Ag solubles captant les Ac Monoclonaux Shedding MICA 57 Immunothérapie passive greffe de Moelle Conditionnement ablatif de la moelle du receveur (chimiothérapie, radiothérapie) Greffe de cellules souches hématopoïétiques du donneur Avantage : Réaction du greffon contre la leucémie (Graft vs Leukemia; GVL) Destruction des cellules résiduelles leucémiques par les cellules de la moelle du donneur Inconvenient: Réaction du greffon contre l hôte (Graft vs Host: GVH) Destruction des cellules résiduelles du receveur par les cellules de la moelle du donneur DLI : Infusion de Lymphocytes du Donneur Injection de lymphocytes T matures du donneur (++ LMC) Peut aider à éliminer des cellules résiduelles chez le receveur 58 29

30 Immunothérapie active immunostimulation des cellules du patient Activation des Cellules Dendritiques: Activation des CD in-vivo Culture de tumeur du patient ex-vivo Transfection avec vecteur exprimant GM-CSF Irradiées/réinjectées au patient pour attirer les CD Induction d une réponse anti-tumorale (présentation CMH I) Activation des CD ex-vivo Activation des CD ex-vivo Sélection de précurseurs de CD circulants Maturation ex-vivo (GM-CSF, IFN, IL4) Incubation ex-vivo avec la tumeur ( protéines TATA, corps apoptotiques) Réinjectées au patient, migration vers les ganglions 59 Immunothérapie active immunostimulation des cellules du patient Activation de la réponse lymphocytaire: Ac Anti-CTLA4: Stimulation TCR lors rencontre Lymphocytes T / APC Génération d une boucle de control négatif par CTLA4 Inhibe une 2eme stimulation par APC : protection contre les pathologies auto-immunes Les Ac Anti-CTLA4 inhibent cette boucle : augmentent la réponse antitumorale Essai thérapeutique (MDX-010) Historique : Utilisation du BCG: En intra-vésical dans les tumeurs de vessie Attire de nombreux Lymphocytes T CD4, CD8, NK, Macrophages Induction d une réponse inflammatoire 60 30

31 Immunothérapie vaccins Vaccin recombinant anti-hpv: Prévention du cancer du col de l utérus HPV 16 et 18 = 70% des cancers du col efficace à 100% = réussite spectaculaire Mais exemple isolé: Ag tumoraux présentant de multiples épitopes Certains Ag (exemple : MAGE-1) reconnus uniquement par certains haplotypes CMH 61 Conclusion Le système immunitaire surveille et détruit les cellules tumorales Les cellules tumorales échappant à la destruction subissent la pression immunitaire et deviennent moins immunogènes L échappement au système immunitaire permet la croissance tumorale 62 31

32 Conclusion L immunothérapie augmente la réponse immune: Passivement: Ac monoclonaux, greffe Activement : activation cellulaire et vaccination Références : Janeway, Immunobiology, Garland Science, 7eme édition 2008 Weinberg, The Biology of Cancer, Garland Science,

Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines

Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines Jean Daniel Lelièvre, Yves Lévy, Pierre Miossec I-Introduction... 2 II-Les interférons... 2 II-1.L interféron... 3 II-1-a.

Plus en détail

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli Les cytokines et leurs récepteurs Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli l i@ i 1 Les cytokines et leurs récepteurs 2 mécanismes principaux d interactions cellulaires : - contact membranaire

Plus en détail

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICE 1 PAGE 406 : EXPERIENCES A INTERPRETER Question : rôles respectifs du thymus et de la moelle osseuse dans la production des lymphocytes.

Plus en détail

Explorations des réponses Immunitaires. L3 Médecine

Explorations des réponses Immunitaires. L3 Médecine 2012 Explorations des réponses Immunitaires L3 Médecine Rappel sur les réponses Immunitaires DIFFERENTS TYPES DE REPONSES IMMUNITAIRES Naturelle = innée Adaptative Non spécifique Spécifique Immédiate Barrière

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

Biomarqueurs en Cancérologie

Biomarqueurs en Cancérologie Biomarqueurs en Cancérologie Définition, détermination, usage Biomarqueurs et Cancer: définition Anomalie(s) quantitative(s) ou qualitative(s) Indicative(s) ou caractéristique(s) d un cancer ou de certaines

Plus en détail

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points)

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) Lycée M hamdia Année scolaire : 2011/2012 Prof : Saïd Mounir Date : 17/05/2012 Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) EXERCIE N O 1: (4 points) : 1 : a-b 2 : b 3 : a-b 4 : d 5 : d 6 :

Plus en détail

ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES. MEMOIRE Présenté par Caroline FLAMENT

ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES. MEMOIRE Présenté par Caroline FLAMENT MINISTERE DE L EDUCATION NATIONALE ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES Science de la vie et de la terre MEMOIRE Présenté par Caroline FLAMENT Pour l obtention du diplôme de l Ecole Pratique des Hautes Etudes

Plus en détail

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Parc d Innovation d Illkirch, France, le 10 mars 2010 Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Transgene (Euronext

Plus en détail

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques IMMUNOLOGIE La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T Informations scientifiques L infection par le VIH entraîne des réactions immunitaires de l organisme qui se traduisent par la production

Plus en détail

Mécanismes de l alloréactivité, des rejets de greffe et de la réaction du greffon contre l hôte.

Mécanismes de l alloréactivité, des rejets de greffe et de la réaction du greffon contre l hôte. Mécanismes de l alloréactivité, des rejets de greffe et de la réaction du greffon contre l hôte. Marcelo de Carvalho Bittencourt, Christophe Baron, Gilles Blancho, Myriam Labalette, Hélène Moins Teisserenc

Plus en détail

Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins

Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins Vaccinologie 1977 - Terme utilisé par Jonas Salk. 1983 - Rassemble tous les aspects des vaccinations : biologiques, immunologiques et cliniques ainsi

Plus en détail

Anticorps, vaccins, immunothérapies allergéniques tout savoir sur les progrès de l immunothérapie en 20 questions

Anticorps, vaccins, immunothérapies allergéniques tout savoir sur les progrès de l immunothérapie en 20 questions Anticorps, vaccins, immunothérapies allergéniques tout savoir sur les progrès de l immunothérapie en 20 questions De quoi se compose le système immunitaire? Chaque jour, des substances étrangères, appelées

Plus en détail

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Dr Olfa BAHRI Laboratoire de Virologie Clinique Institut Pasteur de Tunis INTRODUCTION Plus de 300. 10 6 porteurs chroniques de VHB dans le monde Hépatite chronique

Plus en détail

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

82 collaborateurs 52 millions

82 collaborateurs 52 millions Édito Chiffre d affaires à fin Septembre 2007 Assemblée générale du 26 juin 2007 Réponses aux questions des actionnaires * Actualité R&D et produits I 2 : la science d Innate * Innate Pharma et ses actionnaires

Plus en détail

Enseignement de Virologie (part. 2) Pr. Y. BAKRI Plan du cours

Enseignement de Virologie (part. 2) Pr. Y. BAKRI Plan du cours Université Mohammed V-Agdal Département de Biologie Faculté des Sciences Filière SVI Semestre 4 Année Universitaire : 2004-2005 Module optionnel: Biologie Humaine (M 16.1) Elément : Parasitologie - Virologie

Plus en détail

Greffe de CSH: Aspects biologiques et cliniques. Enseignement complémentaire_l3 Janvier 2014 Roch Houot & Karin TARTE

Greffe de CSH: Aspects biologiques et cliniques. Enseignement complémentaire_l3 Janvier 2014 Roch Houot & Karin TARTE Greffe de CSH: Aspects biologiques et cliniques Enseignement complémentaire_l3 Janvier 2014 Roch Houot & Karin TARTE Concept de CSH Pluripotentialité Autorenouvellement Capacité de homing Capacité à reconstituer

Plus en détail

THERANOSTIC. Pr. C. BOHUON Conférence CORATA Namur 08 juin 2011

THERANOSTIC. Pr. C. BOHUON Conférence CORATA Namur 08 juin 2011 THERANOSTIC Pr. C. BOHUON Conférence CORATA Namur 08 juin 2011 THERANOSTIC Therapy + Diagnostic Nouveau mot reliant le choix d un médicament à la détection d une anomalie génétique (mutation ). Ex.: Cancers

Plus en détail

Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes

Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes Sébastien Lacroix-Desmazes INSERM UMRS 1138 Immunopathology and herapeutic Immunointervention CRC - Paris, France Ma connaissance d un patient

Plus en détail

Enseignement de Virologie (part. 2) Pr. Y. BAKRI Plan du cours

Enseignement de Virologie (part. 2) Pr. Y. BAKRI Plan du cours Université Mohammed V-Agdal Département de Biologie Faculté des Sciences Filière SVI Semestre 4 Année Universitaire : 2009-2010 Module optionnel: Biologie Humaine (M 16.1) Elément : Parasitologie - Virologie

Plus en détail

COUSIN Fabien KERGOURLAY Gilles. 19 octobre 2007. de l hôte par les. Master 2 MFA Responsable : UE Incidence des paramètres environnementaux

COUSIN Fabien KERGOURLAY Gilles. 19 octobre 2007. de l hôte par les. Master 2 MFA Responsable : UE Incidence des paramètres environnementaux COUSIN Fabien KERGOURLAY Gilles 19 octobre 2007 Inhibition des défenses de l hôte par les bactéries pathogènes Master 2 MFA Responsable : UE Incidence des paramètres environnementaux Gwennola ERMEL I Détection

Plus en détail

Item 127 : Transplantation d'organes

Item 127 : Transplantation d'organes Item 127 : Transplantation d'organes Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Allogreffe de moelle ou de cellules souches...1 2 Transplantation d'organes... 2 3 Diagnostic...3

Plus en détail

Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges. Membre enseignant chercheur EA 4021

Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges. Membre enseignant chercheur EA 4021 Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges Membre enseignant chercheur EA 4021 Rhumatisme inflammatoire chronique Prévalence des SA ies en Europe = 1 à 2% Age moy : 26 ans, ratio homme/femme:

Plus en détail

plan Transplantation d organe 2 types de donneurs 05/05/2015 1 Le don d organe 2 Prise en charge immunologique 3 Le rejet

plan Transplantation d organe 2 types de donneurs 05/05/2015 1 Le don d organe 2 Prise en charge immunologique 3 Le rejet plan Transplantation d organe 1 Le don d organe 2 Prise en charge immunologique 3 Le rejet 2 types de donneurs Activité de prélèvement en France Donneurs décédés:+++++ Donneurs vivants: Apparenté Non apparenté

Plus en détail

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Le phénotype immunitaire d un individu caractérise sa capacité à répondre, grâce aux effecteurs de l immunité adaptative, aux différents agents

Plus en détail

Le rôle de l endocytose dans les processus pathologiques

Le rôle de l endocytose dans les processus pathologiques UE7 Cours n 9 C. LAMAZE 24.11.11 Elise GODEAU (partie1) Guillaume MERGENTHALER (partie2) Le rôle de l endocytose dans les processus pathologiques SOMMAIRE : I. L endocytose à récepteurs : la voie des clathrines

Plus en détail

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires.

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. Produits de thérapie cellulaire DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. DIAPOSITIVE 2 La fabrication des thérapies cellulaires est examinée par la Division

Plus en détail

1) Immunothérapie non spécifique. 3) Immunothérapie spécifique «adoptive» 4) Vaccination thérapeutique

1) Immunothérapie non spécifique. 3) Immunothérapie spécifique «adoptive» 4) Vaccination thérapeutique Immunothérapie du cancer 1) Immunothérapie non spécifique 2) Immunothérapie par anticorps monoclonaux 3) Immunothérapie spécifique «adoptive» 4) Vaccination thérapeutique Marie-Alix Poul Institut de recherche

Plus en détail

Mécanisme des réactions inflammatoires

Mécanisme des réactions inflammatoires 01/04/2014 THOMASSIN Guillaume L2 Revêtement Cutané Dr. Sophie Deplat-Jégo Relecteur 4 8 pages Revêtement cutané Mécanisme des réactions inflammatoires cutanés Mécanisme des réactions inflammatoires Plan

Plus en détail

Item 116 : Maladies autoimmunes

Item 116 : Maladies autoimmunes Item 116 : Maladies autoimmunes COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Définition du concept d'auto-immunité...3

Plus en détail

Médicaments du futur : Tendances et enjeux. Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014

Médicaments du futur : Tendances et enjeux. Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014 Médicaments du futur : Tendances et enjeux Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014 Quelques mots sur Debiopharm Groupe fondé en 1979 Siège à Lausanne 350 collaborateurs Financièrement

Plus en détail

L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques L historique 1960 - Pr Jean DAUSSET Découverte des groupes HLA 1970 - Pr Georges MATHE Première greffe de moelle osseuse allogénique 1974 - Pr Donald THOMAS

Plus en détail

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier Les OGM 5 décembre 2008 Nicole Mounier Université Claude Bernard Lyon 1 CGMC, bâtiment Gregor Mendel 43, boulevard du 11 Novembre 1918 69622 Villeurbanne Cedex OGM Organismes Génétiquement Modifiés Transfert

Plus en détail

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer Information importante pour les personnes atteintes d un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic

Plus en détail

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER Dr Michael Hummelsberger, Pr Jean-Gabriel Fuzibet, Service de Médecine Interne, Hôpital l Archet, CHU Nice 1. ANEMIE L étiologie de l anémie

Plus en détail

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011 Mesure 21 SOINS ET VIE DES MALADES Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011 COLLECTION Rapports & synthèses POUR UN ACCÈS AUX THÉRAPIES CIBLÉES : - LES PLATEFORMES

Plus en détail

Optimisation grâce aux Systèmes Immunitaires Artificiels

Optimisation grâce aux Systèmes Immunitaires Artificiels Optimisation grâce aux Systèmes Immunitaires Artificiels Mokhtar GHARBI Professeur encadrant : Vincent RODIN CERV : Centre Européen de Réalité Virtuelle EA 3883 EBV Ecosystémique et Biologie Virtuelles

Plus en détail

Cytokines & Chimiokines

Cytokines & Chimiokines Cytokines & Chimiokines I. (D après Förster, R. et al. (1999) Cell 99:23) Dans le but d étudier la régulation de la circulation des leucocytes dans l organisme, des souris déficientes pour le récepteur

Plus en détail

En vue de l'obtention du. Présentée et soutenue par Nicolas Dauguet Le 20 septembre 2010

En vue de l'obtention du. Présentée et soutenue par Nicolas Dauguet Le 20 septembre 2010 THÈSE En vue de l'obtention du DOCTORAT DE L UNIVERSITÉ DE TOULOUSE Délivré par l'université Toulouse III - Paul Sabatier Discipline ou spécialité : Immunologie Présentée et soutenue par Nicolas Dauguet

Plus en détail

Production d effecteurs immuns. Veronique DECOT, MCU-PH UTCT (Unité de Thérapie Cellulaire et Tissus) CHU de Nancy

Production d effecteurs immuns. Veronique DECOT, MCU-PH UTCT (Unité de Thérapie Cellulaire et Tissus) CHU de Nancy Production d effecteurs immuns Veronique DECOT, MCU-PH UTCT (Unité de Thérapie Cellulaire et Tissus) CHU de Nancy Conditionnement Receveur Allogreffe de CSH Non prise et rejet de la greffe Donneur Immunosuppression

Plus en détail

LES DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS SÉVÈRES

LES DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS SÉVÈRES LES DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS SÉVÈRES Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement

Plus en détail

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères 91030 Evry Cedex. www.mabsolut.com. intervient à chaque étape de

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères 91030 Evry Cedex. www.mabsolut.com. intervient à chaque étape de Mabsolut-DEF-HI:Mise en page 1 17/11/11 17:45 Page1 le département prestataire de services de MABLife de la conception à la validation MAB Solut intervient à chaque étape de vos projets Création d anticorps

Plus en détail

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques Professeur Ibrahim Yakoub-Agha CHRU de LILLE (Illustration de J. Cloup, extraite du CD-Rom «greffe de Moelle» réalisé par la société K Noë) La moelle osseuse

Plus en détail

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins»

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins» Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins» Bernard Duval Institut National de Santé Publique du Québec 18 avril 2002 Objectifs Grands axes de la réponse immunitaire Conjugaison

Plus en détail

Immunothérapie des cancers bronchiques

Immunothérapie des cancers bronchiques Immunothérapie des cancers bronchiques Alexis Cortot, MD, PhD Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique Hôpital Calmette, CHRU de Lille UMR8161, Institut de Biologie de Lille 11 ème Journée du CPHG

Plus en détail

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Tuteur : Anne Muhr-Tailleux cardiovasculaires et diabète (Equipe 1) Institut

Plus en détail

Les plateformes de génétique

Les plateformes de génétique Thérapies ciblées : de l anatomopathologie th l à la biothérapie i Les plateformes de génétique moléculaire PO Schischmanoff UF Génétique moléculaire et oncogénétique CHU Avicenne ACP FHF 29 mars 2012

Plus en détail

Transplantation de cellules souches du sang

Transplantation de cellules souches du sang Transplantation de cellules souches du sang Rapport d Immersion en communauté NICOLAS BRANDT-DIT-GRIEURIN DAMIEN POLET PHILIPPE REYMOND EHTESHAM SHAMSHER Sous la supervision de : Mme L. Soguel Prof. C.

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

Les greffes de cellules souches

Les greffes de cellules souches A qui en parler? Vous cherchez de l aide ou d autres informations? Vous avez besoin de parler? Vous cherchez des informations sur un type de cancer ou ses possibilités de traitement? Vous voulez savoir

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Cytokines ; Chimiokines

Cytokines ; Chimiokines Cytokines ; Chimiokines I. Dans le but d étudier la régulation de la circulation des leucocytes dans l'organisme, des souris déficientes pour le récepteur CCR7 de chimiokine ont été générées par recombinaison

Plus en détail

Les grandes voies de transmission du signal en cancérologie : où en sommes-nous?

Les grandes voies de transmission du signal en cancérologie : où en sommes-nous? Les grandes voies de transmission du signal en cancérologie : où en sommes-nous? Dynamique des réseaux de signalisation et réponse aux thérapies ciblées Pascal GAUDUCHON Unité "Biologie et Thérapies Innovantes

Plus en détail

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 ACTUALITES THERAPEUTIQUES Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 Traitement de fond Objectifs: Réduire le nombre de poussées Arrêter ou freiner la progression du handicap Les traitements disponibles

Plus en détail

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013 Hépatite B Le virus Structure et caractéristiques o o o Famille des Hepadnaviridae Genre orthohepadnavirus Enveloppé, capside icosaédrique, 42 nm 1 Le virus Structure et caractéristiques En microscopie

Plus en détail

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare Montréal, 24 mars 2015 David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting 1 RSSPQ, 2013 2 MÉDECINE INDIVIDUALISÉE Médecine personnalisée Médecine de précision Biomarqueurs Génomique

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

Consolidation osseuse et biotechnologies État des lieux. Prof. L. GALOIS Centre Hospitalier Universitaire de NANCY

Consolidation osseuse et biotechnologies État des lieux. Prof. L. GALOIS Centre Hospitalier Universitaire de NANCY Consolidation osseuse et biotechnologies État des lieux Prof. L. GALOIS Centre Hospitalier Universitaire de NANCY La problématique Tissu osseux : forte aptitude à se réparer MAIS Situations cliniques particulières

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin Objectifs thérapeutiques Inhibition de la réplication virale Négativation

Plus en détail

III. Le rôle des Cellules «Natural Killer» (NK) dans l Immunité anti-pathogènes

III. Le rôle des Cellules «Natural Killer» (NK) dans l Immunité anti-pathogènes III Le rôle des Cellules «Natural Killer» (NK) dans l Immunité anti-pathogènes Elie Mavoungou Professeur d Immunologie Résumé Les cellules tueuses naturelles ou natural killer (NK) sont des cellules lymphoïdes

Plus en détail

LES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQUES J.P. JOUET. Février 2007

LES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQUES J.P. JOUET. Février 2007 LES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQUES J.P. JOUET Février 2007 Introduction Il est aujourd hui souhaitable de ne plus parler de «greffe de moelle» mais de «greffe de cellules souches hématopoïétiques

Plus en détail

Innovation. Research. Care. Excellence. Dans ce numéro

Innovation. Research. Care. Excellence. Dans ce numéro -cancer newsletter n3 7/06/07 16:02 Page 1 N E W S L E T T E R 3 - J U I N 2 0 0 7 Innovation Research Care Excellence Dans ce numéro Cliniques universitaires Saint-Luc Av Hippocrate, 10 1200 Bruxelles

Plus en détail

LE CANCER C EST QUOI? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN ORGANE NORMAL ET UN ORGANE ATTEINT PAR LE CANCER? Organe normal Organe précancéreux Cancer

LE CANCER C EST QUOI? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN ORGANE NORMAL ET UN ORGANE ATTEINT PAR LE CANCER? Organe normal Organe précancéreux Cancer LE CANCER C EST QUOI? Généralement, le cancer se présente sous la forme d une tumeur, d une masse, qui se développe dans un organe. Les tumeurs solides, qui représentent 90% de tous les cancers, se distinguent

Plus en détail

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Transfusions sanguines, greffes et transplantations Transfusions sanguines, greffes et transplantations Chiffres clés en 2008 La greffe d organes est pratiquée depuis plus de 50 ans. 4 620 malades ont été greffés. 1 563 personnes ont été prélevées. 222

Plus en détail

Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype

Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype Chaque chromosome est en double exemplaire Donc chaque gène (situé sur son locus) est en double exemplaires : et peut être sous différente

Plus en détail

Introduction générale

Introduction générale Introduction générale Touchant près de 600 nouvelles personnes chaque année en France, la leucémie myéloïde chronique est une maladie affectant les cellules du sang et de la moelle osseuse (située au cœur

Plus en détail

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Les Applications industrielles et commerciales s cellules souches Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Matthieu COUTET, Responsable du Pôle Jean-François RAX, Business Analyst 1 Plan Cellules souches

Plus en détail

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Maladies du sang Objectif de ce dossier Les demandes des médias portent régulièrement sur les usages

Plus en détail

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES L OUTIL IDEAL POUR TOUTES LES DETECTIONS IMMUNOCHIMIQUES pour toutes les techniques immunodosages (EIA/ELISA) dot/ westernblot immunohistochimie immunocytochimie cytométrie en flux quel que soit le système

Plus en détail

Les premières greffes de CSH ont été des greffes de moelle osseuse allogénique

Les premières greffes de CSH ont été des greffes de moelle osseuse allogénique INDICATIONS ACTUELLES DES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES Ibrahim Yakoub-Agha Service des Maladies du Sang, Hôpital Huriez, CHRU, LILLE Introduction La greffe de cellules souches hématopoïétiques

Plus en détail

PRINCIPALES ETAPES DE L'HEMATOPOIESE MEDULLAIRE (lignées, maturation, voies de domiciliation tissulaire) Partie II

PRINCIPALES ETAPES DE L'HEMATOPOIESE MEDULLAIRE (lignées, maturation, voies de domiciliation tissulaire) Partie II Le 23/09/13 SOGHOMONIAN Astrid, L2 Tissu sanguin et système immunitaire Pr Baccini 22 pages PRINCIPALES ETAPES DE L'HEMATOPOIESE MEDULLAIRE (lignées, maturation, voies de domiciliation tissulaire) Partie

Plus en détail

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus. AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne Les dons de cellules & de tissus. Introduction : Une greffe (don) de cellules consiste à administrer à un patient dont un organe vital ne fonctionne plus correctement, une

Plus en détail

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde 1 ETSL Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde TP 1 GABIN-GAUTHIER 13/11/2009 I. LA MALADIE... 2 II. TECHNIQUES QUALITATIVES... 2 1. PRINCIPE... 2 2. MODE OPERATOIRE... 3 2.1. WRST ou Waaler Rose

Plus en détail

Vue d ensemble : Office of Cellular, Tissue and Gene Therapies

Vue d ensemble : Office of Cellular, Tissue and Gene Therapies Vue d ensemble : Office of Cellular, Tissue and Gene Therapies DIAPOSITIVE 1 Cette présentation fournit une vue d ensemble de l Office of Cellular, Tissue, and Gene Therapies (bureau des thérapies cellulaires,

Plus en détail

Christian TREPO, MD, PhD

Christian TREPO, MD, PhD PEG INTERFERON MONOTHERAPI E Christian TREPO, MD, PhD Unmet medical needs in chronic HBV infection Inhibition of viral replication Normalisation of ALT Improvement in liver necroinflammation Improvement

Plus en détail

Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA. «Anexplo» Service Transgenèse. Catalogue des prestations

Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA. «Anexplo» Service Transgenèse. Catalogue des prestations Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA «Anexplo» Service Transgenèse Catalogue des prestations 04/01/12 - Page 1 sur 8 Présentation du service de Transgenèse Le service de Transgenèse

Plus en détail

Le don de cellules souches. M.Lambermont Pascale Van Muylder

Le don de cellules souches. M.Lambermont Pascale Van Muylder Le don de cellules souches M.Lambermont Pascale Van Muylder 1 Pourquoi avons-nous recours à la greffe de CSH? Certaines maladies causent la destruction ou un fonctionnement anormal de la moelle osseuse.

Plus en détail

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil Le Diagnostic Objectif de la démarche diagnostique Diagnostic de SPONDYLARTHROPATHIE

Plus en détail

Service de Biothérapies

Service de Biothérapies AP-HP Service de Biothérapies Pr. D. Klatzmann Service de Biothérapies Activités de l unité de thérapie cellulaire Dr. Hélène Trébéden-Negre Plan Définition de la thérapie cellulaire Les autogreffes de

Plus en détail

Lymphome non hodgkinien

Lymphome non hodgkinien Lymphome non hodgkinien Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca LYMPHOME NON HODGKINIEN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du cancer presque

Plus en détail

Les nouveaux traitements du psoriasis

Les nouveaux traitements du psoriasis Les nouveaux traitements du psoriasis Ci-après, vous trouverez 3 articles, parus récemment, parmi d'autres tout aussi intéressants, dans notre bulletin trimestriel Pso Magazine: - un extrait de l'exposé

Plus en détail

STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD)

STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD) STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD) An 1 (Clinique) An 2 (Clinique et Recherche) 3 (Recherche et Clinique) An Crédits : 6 Crédits : 6 Crédits : 3 Durée : 6 périodes Durée : 4 périodes Durée : 2

Plus en détail

Actualités s cancérologiques : pneumologie

Actualités s cancérologiques : pneumologie Actualités s cancérologiques : pneumologie PLAN Incidence / facteurs de risque Anatomie Symptômes Types de tumeurs Diagnostic / extension Classification Traitement Pronostic Pneumologie : incidence Belgique

Plus en détail

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants Docteur Christine BOITEUX Théorie Endocardites et anticoagulation POUR Thromboses Emboles septiques CONTRE Favorise emboles septiques et diffusion

Plus en détail

Dr Céline RENE. Qu est ce une CSH? La CSH. Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes. Des cellules multipotentes Free Powerpoint Templates

Dr Céline RENE. Qu est ce une CSH? La CSH. Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes. Des cellules multipotentes Free Powerpoint Templates Greffe de Free CSH Powerpoint Templates Qu est ce une CSH? MASTER 1 IMMUNOPATHOLOGIE 2011 Cellule multi-potente: cellule capable de régénérer plusieurs populations cellulaires d un dun tissu ou organe

Plus en détail

Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation. Dr J.C. Osselaer, Luxembourg, 14.12.2006

Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation. Dr J.C. Osselaer, Luxembourg, 14.12.2006 Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation Dr J.C. Osselaer, Luxembourg, 14.12.2006 Etiologie d'un Coombs Direct positif 1. Autoanticorps immunisation contre GR

Plus en détail

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! J ai de 18 à 50 ans Le Don de Moelle Osseuse Ça m intéresse -1 je demande des infos, je réfléchis. -2 je contacte le centre EFS le plus proche de chez moi. 3- je suis

Plus en détail

Contact SCD Nancy 1 : theses.sciences@scd.uhp-nancy.fr

Contact SCD Nancy 1 : theses.sciences@scd.uhp-nancy.fr AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle

Plus en détail

Le Monde des insectes, son importance pour l Homme et l apport de l étude des insectes aux sciences du vivant.

Le Monde des insectes, son importance pour l Homme et l apport de l étude des insectes aux sciences du vivant. MEDAILLE D OR DU CNRS 2011 Le Monde des insectes, son importance pour l Homme et l apport de l étude des insectes aux sciences du vivant. Extrait de l allocution prononcée le 19 juin 2007 par Jules Hoffmann,

Plus en détail

Petit Vademecum Dr Pierre Vereecken Services de Dermatologie Erasme/Bordet/Brugmann

Petit Vademecum Dr Pierre Vereecken Services de Dermatologie Erasme/Bordet/Brugmann Traitement du mélanome Petit Vademecum Dr Pierre Vereecken Services de Dermatologie Erasme/Bordet/Brugmann Le mélanome est une maladie mortelle Quels outils thérapeutiques? EPIDEMIOLOGIE du mélanome Incidence

Plus en détail

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2010

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2010 Mesure 21 SOINS ET VIE DES MALADES Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2010 COLLECTION Rapports & synthèses POUR UN ACCÈS AUX THÉRAPIES CIBLÉES : - LES PLATEFORMES

Plus en détail

Thérapies ciblées en Onco-Hématologie

Thérapies ciblées en Onco-Hématologie Thérapies ciblées en Onco-Hématologie 1 er au 4 avril 2014 salle de séminaire Institut Universitaire d Hématologie Hôpital Saint-Louis, Paris Coordination: Dr Guilhem Bousquet Comité scientifique: Philippe

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

Impact de la maladie du greffon contre l hôte sur la reconstitution immunitaire suite à une greffe de moelle osseuse allogénique

Impact de la maladie du greffon contre l hôte sur la reconstitution immunitaire suite à une greffe de moelle osseuse allogénique Université de Montréal Impact de la maladie du greffon contre l hôte sur la reconstitution immunitaire suite à une greffe de moelle osseuse allogénique par Simon-David Gauthier Département de Microbiologie

Plus en détail

HVC CHRONIQUE MOYENS THERAPEUTIQUES ET BILAN PRE-THERAPEUTIQUE CHAKIB MARRAKCHI. http://www.infectiologie.org.tn

HVC CHRONIQUE MOYENS THERAPEUTIQUES ET BILAN PRE-THERAPEUTIQUE CHAKIB MARRAKCHI. http://www.infectiologie.org.tn HVC CHRONIQUE MOYENS THERAPEUTIQUES ET BILAN PRE-THERAPEUTIQUE CHAKIB MARRAKCHI LES MOYENS THERAPEUTIQUES Les interférons La ribavirine Les nouveaux produits INTERFERONS 1957: activité antivirale Interférence

Plus en détail

Greffes d organes, don de vie DOSSIER. + de 42 % d augmentation du nombre de personnes greffées en 21 ans.

Greffes d organes, don de vie DOSSIER. + de 42 % d augmentation du nombre de personnes greffées en 21 ans. 20 DOSSIER Greffes d organes, don de vie Cœur, rein, poumon, foie Lorsque l un de ces organes a perdu sa fonction, la greffe devient souvent la seule issue thérapeutique. Ces cinquante dernières années,

Plus en détail