Le soutien financier de la famille : une forme essentielle de la solidarité

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1 CONDITIONS DE VIE Le soutien financier de la famille : une forme essentielle de la solidarité Serge Paugam et Jean-Paul Zoyem * *Serge Paugam est chercheur à l Observatoire sociologique du changement (FNSP/ CNRS) et au Laboratoire de sociologie quantitative (Crest/Insee) et Jean-Paul Zoyem fait partie du Sesi (ministère des Affaires sociales). Les auteurs remercient D. Verger et S. Lollivier pour leur aide précieuse lors de la réalisation de cet article. Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d article. Le soutien financier de la famille a une place, certes inégale, mais essentielle dans les revenus des ménages. Les bénéficiaires de cette aide sont souvent des jeunes ou des ménages d origine aisée. Parmi ces derniers, la part des personnes aidées augmente selon l écart par rapport à leur milieu social d origine. Le soutien familial permet alors de compenser une régression de statut social. Inversement, parmi les ménages d origine ouvrière, la proportion des personnes aidées ainsi que le montant des aides augmentent selon le niveau de l ascension sociale. Le soutien familial correspond dans ce cas à une logique d émancipation sociale. L effet du soutien financier de la famille sur le budget des ménages les plus démunis n est pas négligeable. Parmi les ménages dont le revenu par unité de consommation est inférieur à francs (montant du RMI pour une personne seule) avant toute aide, le seul soutien financier de la famille permet à la moitié de ceux qui en ont bénéficié de franchir ce seuil. Les aides publiques sous conditions de ressources, autre complément pour ces ménages à faible revenu, représentent un apport significatif en particulier pour les jeunes, les familles nombreuses ou monoparentales. Le niveau de vie de ces ménages s accroît sensiblement quand ils ont recours simultanément à ces deux formes d aide. Peut-on dire que les aides publiques se substituent au soutien familial? Une étude, réalisée après la mise en place du RMI, conclut plutôt à une superposition et une complémentarité des deux formes d aides (publique et familiale) qu à une réelle substitution. Le soutien financier de la famille est plus fréquent pour les personnes qui perçoivent le RMI de façon durable que pour celles qui ne le perçoivent plus depuis plusieurs mois. Dans les années soixante et soixante-dix, plusieurs sociologues ont attiré l attention sur le maintien de l entraide familiale (Rémy, 1967 ; Bott, 1971 ; Pitrou, 1977). Le modèle de la famille étendue que l on avait tendance auparavant à opposer au modèle de la famille nucléaire n apparaissait plus en voie de disparition. Certains traits principaux de la famille étendue se maintenaient en dépit des pronostics sur l inadaptation progressive de ce modèle aux exigences de la société industrielle et de la mobilité sociale. Certes, les observateurs de l époque ne restaient pas indifférents aux particularités, par milieux sociaux, de l entraide familiale, mais d une façon générale, l isolement ou la rupture vis-à-vis de la ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 187

2 1. À partir d une enquête du Credoc réalisée en 1973, A. Pitrou (1977) constatait que 7 à 8 % des ménages se déclaraient en rupture ou semi-rupture avec leurs parents. famille et des formes de soutien qu elle peut procurer semblait rester un phénomène marginal (1). Par ailleurs, cette permanence des liens de solidarité entre ménages n impliquait pas, pour eux, une absence d évolution de la famille. Les résultats des enquêtes aboutissaient, en réalité, à la conclusion nuancée selon laquelle les relations et les formes d entraide entre ménages se maintenaient de façon à la fois souple et efficace sans empêcher toutefois la famille conjugale d être ou de se sentir autonome par rapport au reste de la famille. Autrement dit, loin de disparaître, l entraide familiale continuait à assurer une forme essentielle de lien entre les générations dans un cadre moins contraignant que celui de la famille traditionnelle. J. Rémy (1967) se demandait même à cette époque, si la recherche spontanée de contacts familiaux dans un climat d entraide et de détente n était pas corrélative d une diminution de la contrainte exercée dans la famille étendue. Ces analyses réalisées dans une période économique caractérisée par une forte croissance et une situation de quasi plein emploi sont-elles encore valables aujourd hui? Comment évolue l entraide familiale face à la précarité des situations professionnelles et familiales, au retrait du marché de l emploi et à la dépendance à l égard des transferts sociaux et des formes institutionnelles de l assistance? Depuis le début des années quatre-vingt-dix, plusieurs recherches ont montré que la possibilité d être aidé par ses proches en cas de difficultés est d autant plus faible que le degré de précarité de l emploi est élevé (Paugam et al., 1993) et que les personnes les plus défavorisées économiquement le sont également par rapport à la solidarité familiale (Barry et al., 1996). Pour prolonger ces travaux, on examine ici, de façon plus approfondie, la relation entre l entraide économique au sein de la famille étendue et la situation des ménages selon leur place dans l emploi et l importance de leurs difficultés financières. L analyse des caractéristiques démographiques et sociales des ménages qui déclarent pouvoir être aidés par la famille en cas de difficultés et de ceux qui ont reçu effectivement un soutien familial, aide à dégager les logiques sociales et à apporter des éléments de réponse aux questions suivantes : quelle est l incidence des aides de la famille sur le niveau de vie des ménages à bas revenu? Les aides publiques se substituentelles aux aides familiales? Encadré 1 SOURCES UTILISÉES Trois enquêtes ont été principalement utilisées dans cette étude : deux enquêtes de l Insee, Conditions de vie des ménages de et Budget de famille de 1995, et l enquête RMI réalisée dans le cadre de l évaluation nationale du revenu minimum d insertion par le Centre d étude des revenus et des coûts (Cerc) en De façon plus marginale, les résultats de la première vague du Panel européen des ménages ont été mobilisés pour établir une comparaison de cadrage avec d autres pays. Les deux premières sont des enquêtes sur l ensemble de la population, l une et l autre réalisées auprès d un échantillon représentatif. L échantillon de la troisième enquête a été tiré dans les fichiers d allocataires de neuf départements au mois de mai 1990 ; cette enquête présente l avantage d avoir été réalisée de façon longitudinale : les mêmes personnes ont été interviewées trois fois à six mois d intervalle. Pour les deux enquêtes de l Insee, le champ de l étude a été limité à la population des ménages dont la personne de référence est âgée de 18 à 64 ans et n est ni retraitée, ni étudiante. Ce choix est justifié par un souci de ne pas biaiser l ensemble des résultats par les catégories où le soutien familial est atypique : la plupart des étudiants sont aidés par leur famille, même s ils le sont de façon différente selon leur milieu social, et les retraités le sont très peu. Dans l enquête du Cerc sur les allocataires du RMI, l échantillon de la première vague était de personnes, celui de la seconde vague de et celui de la troisième de Un redressement de l échantillon a été réalisé à la troisième vague. On pouvait s attendre à ce que les allocataires aient quelques réticences à répondre aux questions sur les aides de leur famille : ils auraient pu, en effet, interpréter ces dernières comme un contrôle de ressources (qui est effectué régulièrement dans le cadre du RMI) et donc refuser de donner cette information. Cette hypothèse ne s est pas vérifiée. Sur l échantillon de la première vague, le taux de réponse était de 95 %, ce qui permet une analyse approfondie. Les non-réponses représentaient moins de 1 % à la deuxième et à la troisième vague : certaines personnes n ont sans doute pas voulu dévoiler au début de l enquête cet aspect de leur vie privée ; cette méfiance s est atténuée au cours des vagues suivantes. Les personnes qui n ont pas répondu étaient plus nombreuses parmi celles qui n entretenaient aucune relation régulière avec leur famille. Pour une présentation complète de cette enquête, le lecteur pourra se reporter au rapport «Atouts et difficultés des allocataires du RMI» (Euvrard et al., 1991). 188 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

3 De fortes inégalités dans l entraide familiale Deux indicateurs complémentaires permettent d analyser le rôle de l entraide familiale face à la pauvreté : l aide mobilisable, c est-à-dire l aide à laquelle le ménage peut recourir en cas de difficultés, et l aide effectivement reçue. Le premier est une des dimensions essentielles du lien du ménage avec sa famille que le second traduit de façon incomplète. En effet, si le ménage n a pas reçu d aide de sa famille, cela ne veut pas dire qu il ne peut pas en bénéficier en cas de besoin. L aide mobilisable est un facteur de sécurité pour le ménage qu il convient donc d étudier au même titre que l aide reçue. Si deux tiers des ménages peuvent recevoir une aide financière de la famille... L indicateur de l aide mobilisable a été construit à partir d une question de l enquête de l Insee Conditions de vie des ménages de (cf. encadré 1), ainsi formulée : «En cas de difficultés, y a-t-il des gens sur qui vous pouvez compter pour vous donner ou prêter de l argent (en dehors des personnes qui vivent avec vous)?». Était précisé le nombre de personnes susceptibles d aider faisant partie de leur famille, ce qui a permis de limiter la variable à cette sphère. L indicateur de l aide reçue a été élaboré à partir des informations recueillies dans l enquête de l Insee Budget de famille de 1994 (cf. tableaux 1-A et B). L analyse effectuée ne prend en compte que les aides financières, non pas parce que les autres aides en nature ou les formes de soutien moral seraient plus négligeables, mais tout simplement parce qu elles sont plus difficilement quantifiables et se prêtent donc peu à une étude des effets sur le revenu des ménages % la perçoivent réellement Dans l échantillon pris en compte, c est-à-dire les ménages dont la personne de référence est âgée de 18 à 64 ans et n est ni étudiante ni Tableau 1 Qui peut bénéficier et qui bénéficie du soutien financier de la famille? A Caractéristiques démographiques En % mobilisable reçue régulièrement reçue irrégulièrement reçue Âge Moins de 25 ans 83,0 19,6 15,4 35,0 De 25 à 29 ans 83,9 8,4 11,3 19,7 De 30 à 34 ans 77,4 3,9 9,9 13,8 De 35 à 49 ans 66,2 3,2 8,5 11,7 De 50 à 64 ans 55,5 2,3 2,0 4,3 Nombre d enfants 0 68,5 5,7 6,1 11,8 1 70,2 4,7 9,0 13,7 2 71,4 3,3 9,7 13,0 3 ou plus 63,2 2,6 9,6 12,2 Situation familiale Couple sans enfant 67,5 5,9 6,7 12,6 Couple et 1 enfant 70,8 4,1 8,4 12,5 Couple et 2 enfants 72,3 3,2 9,9 13,1 Couple et 3 enfants et plus 64,3 2,3 9,5 11,8 Femme, sans conjoint, sans enfant 71,2 5,1 5,9 11,0 Femme, sans conjoint, avec enfant 64,2 6,9 10,1 17,0 Homme, sans conjoint, sans enfant 68,2 5,8 5,2 11,0 Homme, sans conjoint, avec enfant 69,0 3,9 10,4 14,3 Ensemble 68,9 4,5 8,1 12,6 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 189

4 retraitée, 70 % des ménages déclarent pouvoir bénéficier d une aide financière de leur famille et 13 % en ont bénéficié au cours de l année passée (8 % de façon irrégulière). Il existe donc un décalage important entre l aide mobilisable et l aide reçue. Pour ces ménages, ce potentiel d aide peut servir d assurance face à l avenir. Près d un tiers de la population semble privé de ce type de support et, par conséquent, est sans doute plus fragile en cas de difficultés majeures. Tableau 1 (suite) B Caractéristiques sociales En % mobilisable reçue régulièrement reçue irrégulièrement reçue Origine sociale (CSP du père) Agriculteur 62,8 2,5 4,9 7,4 Artisan, commerçant 70,7 4,6 9,6 14,2 Cadre - 9,8 9,8 19,6 Profession intermédiaire - 4,7 11,4 16,1 Employé 70,3 3,9 8,4 12,3 Ouvrier 64,5 3,5 7,6 11,1 Inactif ou inconnu - 2,6 5,2 7,8 CSP Agriculteur 58,5 1,0 2,4 3,4 Artisan, commerçant 63,4 3,7 6,0 9,7 Cadre 78,1 6,0 7,6 13,6 Profession intermédiaire 75,2 4,7 9,9 14,6 Employé 69,8 5,1 9,7 14,8 Ouvrier qualifié 65,1 3,5 7,7 11,2 Ouvrier non qualifié 58,4 3,1 6,5 9,6 Inactif 55,0 6,1 4,4 10,5 Diplôme Études supérieures 82,1 6,3 8,8 15,1 Baccalauréat 74,4 6,0 10,5 16,5 CAP, BEP 66,6 2,7 7,1 9,8 BEPC 74,8 4,6 11,0 15,6 CEP 55,2 1,9 4,6 6,5 Sans diplôme 55,7 5,3 5,9 11,2 Situation par rapport à l emploi Emploi stable 72,0 3,9 8,3 12,1 Emploi instable 65,3 4,2 6,2 10,4 Chômage moins d un an 70,4 10,4 14,5 24,9 Chômage plus d un an 54,0 8,9 8,0 16,9 Inactif 55,3 6,1 4,4 10,5 Revenu par U.C. avant toute aide (1) Inférieur à 1/3 de la médiane 52,4 15,1 10,5 25,6 Entre 1/3 et 1/2 de la médiane 59,9 6,9 7,9 14,8 Entre 1/2 et 2/3 de la médiane 62,6 5,4 8,0 13,4 Entre 2/3 et la médiane 66,4 4,1 9,1 13,2 Entre 1 et 3/2 de la médiane 73,4 3,0 8,2 11,2 Plus de 3/2 de la médiane 74,9 2,7 6,3 9,0 Ensemble 68,9 4,5 8,1 12,6 1. U.C. : unité de consommation. Champ : ménages dont la personne de référence est âgée de 18 à 65 ans, sauf étudiants et retraités. Sources : enquête Conditions de vie des ménages «Situations défavorisées», (Insee) pour la première colonne des tableaux et enquête Budget de famille, 1995 (Insee) pour les trois dernières colonnes. 190 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

5 2. Par abus de langage, on appelle «ménages âgés de 50 à 64 ans» les ménages dont la personne de référence est âgée de 50 à 64 ans. Les bénéficiaires sont plus souvent des ménages jeunes L âge est le facteur explicatif le plus déterminant du soutien financier de la famille : l aide mobilisable aussi bien que l aide reçue sont nettement plus élevées pour les jeunes. Les ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans sont en effet très nombreux (83 %) à pouvoir être aidés en cas de difficultés et ce pourcentage est plus faible et décroissant à partir de 30 ans (cf. tableau 1-A). Les ménages plus âgés (50 à 64 ans) (2) ne sont plus que 55 % à pouvoir bénéficier de ce soutien familial. 35 % des ménages jeunes (moins de 25 ans) ont effectivement reçu une aide financière de leur famille. Ils ne sont que 4 % entre 50 et 64 ans. Cet effet de l âge résulte tout d abord de la réduction progressive du nombre des ascendants au cours du cycle de vie (cf. graphique I). De plus, les ménages plus âgés, on le sait, peuvent être aidés par leurs enfants. Cette aide est alors davantage le fait de la fille et prend souvent des formes non monétaires (soins, services quotidiens, hébergement, etc.) (Dechaux, 1990b). Elle concerne aussi plus souvent les personnes très âgées (qui ne sont pas dans l échantillon) et a pour fonction de remédier aux difficultés majeures de l existence (invalidité, maladie, etc.). L affaiblissement de l aide reçue s explique aussi par les habitudes sociales d aider les plus jeunes à entrer dans la vie : autant un jeune qui a des difficultés à s installer et à se mettre en ménage peut être aidé par son entourage familial, autant une personne plus âgée est plus facilement suspecté de ne pas avoir su se prendre en charge. Cette dernière se sentira également plus gênée de solliciter sa famille. Près de 20 % des Graphique I Ménages qui ont au moins un parent en vie Source : enquête Actifs financiers, (Insee). moins de 25 ans sont aidés de façon régulière. Ils ne sont plus que 8 % entre 25 et 29 ans et 4 % entre 30 et 34 ans. Les chômeurs de courte durée plus fréquemment aidés que ceux de longue durée La situation par rapport à l emploi est également un facteur explicatif important. Les chômeurs de moins d un an sont les plus aidés (25 %). Ils le sont nettement plus que les chômeurs de longue durée (17 %) et surtout que les personnes en emploi instable (10 %). Toutefois, lorsque ces derniers reçoivent une aide, son montant moyen mensuel est supérieur à celui de l aide reçue par les chômeurs de courte ou longue durée (respectivement francs contre francs et francs) (cf. tableau 2). Tableau 2 Valeur et part dans les revenus des aides familiales CSP Montant moyen des aides (en francs) Part des aides dans le revenu moyen (en %) Agriculteur ,3 Artisan, commerçant ,2 Cadre ,0 Profession intermédiaire ,3 Employé ,3 Ouvrier qualifié ,8 Ouvrier non qualifié 874 8,1 Inactif ,6 Revenu par U.C. (1) Inférieur à 1/3 de la médiane ,8 Entre 1/3 et 1/2 de la médiane ,0 Entre1/2 et 2/3 de la médiane ,5 Entre 2/3 et la médiane ,2 Entre 1 et 3/2 de la médiane ,8 Plus de 3/2 de la médiane ,4 Situation par rapport à l emploi Emploi stable ,4 Emploi instable ,5 Chômage moins d un an ,0 Chômage plus d un an ,7 Inactif ,6 1. U.C. : unité de consommation. Champ : ménages aidés financièrement par la famille dont la personne de référence est âgée de 18 à 65 ans, sauf étudiants et retraités. Source : enquête Budget de famille, 1995 (Insee). ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 191

6 L aide mobilisable et l aide reçue dépendent principalement de l âge et de la situation par rapport à l emploi, une fois pris en compte l effet d autres variables : l origine sociale, la catégorie socioprofessionnelle, le diplôme, la situation familiale, le revenu, l importance des transferts sociaux et le type de commune (cf. tableau 3). En particulier, les chômeurs de courte durée de moins de 35 ans bénéficient le plus fréquemment du soutien financier de leur famille. Tableau 3 Probabilité de recevoir une aide de la famille Régression logistique Coefficients Coefficients mobilisable (1) reçue (1) mobilisable (1) reçue (1) Situation de référence 1,71**** - 0,40* Emploi et âge (2) ES, moins de 35 ans Référence Référence EI, moins de 35 ans CC, moins de 35 ans 0,88**** CL, moins de 35 ans ES, de 35 à 49 ans - 0,75**** - 0,18* EI, de 35 à 49 ans - 1,04**** - 0,62*** CC, de 35 à 49 ans - 0,81**** CL, de 35 à 49 ans - 1,08**** ES, de 50 à 64 ans - 1,06**** - 1,19**** EI, de 50 à 64 ans - 1,14**** - 1,54**** CC, de 50 à 64 ans - 1,25**** CL, de 50 à 64 ans - 1,25**** - 1,40*** Origine sociale (CSP du père) Agriculteur - 0,34*** - 0,68**** Artisan, commerçant - 0,31** - 0,29** Cadre Référence Référence Profession intermédiaire Employé - 0,23* - 0,46**** Ouvrier - 0,35*** - 0,55**** Inactif ou inconnu - 0,32** - 1,03**** CSP Agriculteur - 1,24*** Artisan, commerçant Cadre Référence Référence Profession intermédiaire Employé Ouvrier qualifié - 0,30* Ouvrier non qualifié - 0,24* - 0,70*** Inactif - 0,95**** - 0,81*** Diplôme Études supérieures 0,31*** Baccalauréat Référence Référence CAP, BEP - 0,22** - 0,40*** BEPC CEP - 0,39**** - 0,66**** Sans diplôme - 0,41**** - 0,45*** Situation familiale Couple sans enfant - 0,26*** Couple et 1 enfant Couple et 2 enfants Référence Référence Couple et 3 enfants et plus - 0,20** Femme, sans conjoint, sans enfant - 0,94**** Femme, sans conjoint, avec enfant Homme, sans conjoint, sans enfant - 0,24** - 0,76**** Homme, sans conjoint, avec enfant Revenu total Moins de F - 0,22** 1,17**** De à F 0,54**** De à F Référence Référence De à F De à F 0,16* Plus de F 0,22** Transferts sous conditions de ressources Pas de transfert - 0,44**** Moins de 700 F De 700 à F Référence Référence De à F Plus de F - 0,45** Type de commune Commune rurale 0,19** Commune de moins de hab. 0,22*** Commune de moins de hab. 0,23*** Commune de plus de hab. 0,39**** Paris et agglomération Référence Référence 1. ns : non significatif, * : P < 0,1 ; ** : P < 0,05 ;*** : P < 0,01 ; **** : P< 0, ES : emploi stable, EI : emploi instable, CC : chômage < 1 an, CL : chômage > 1 an. Lecture : comparativement aux ménages dont la personne de référence a moins de 35 ans et un emploi stable (référence), les ménages dont la personnes de référence a moins de 35 ans et est au chômage depuis moins d un an ont la même probabilité de mobiliser un soutien financier de la famille (coef. non significatif) et une probabilité plus élevée d avoir effectivement bénéficié de ce soutien l année dernière (coef. positif et significativement non nul). Champ : ménages dont la personne de référence est âgée de 18 à 65 ans, sauf étudiants et retraités. Source : enquête Budget de famille, 1995 (Insee) 192 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

7 L aide de la famille est souvent liée aux difficultés d insertion professionnelle des jeunes, qui se sont considérablement accrues au cours des dernières années (cf. graphique II). La situation familiale a un effet plus faible sur le soutien financier de la famille. Par rapport aux couples avec deux enfants, catégorie prise comme modalité de référence, les couples sans enfant, ceux de trois enfants et les hommes seuls (sans conjoint ni enfant) sont, de façon significative, moins susceptibles d être aidés. Les personnes bénéficiant le moins d une aide réelle sont les hommes et les femmes sans conjoint ni enfant (cf. tableau 3). Toutes choses égales par ailleurs, la présence d enfants dans un ménage renforce la probabilité de bénéficier du soutien financier de la famille. Les échanges du ménage avec les ascendants se renforcent, en effet, à la naissance des enfants et se maintiennent ensuite davantage. Il est donc normal que ces échanges se traduisent également par des formes de soutien financier. Graphique II Les jeunes au chomâge depuis moins d un an sont plus fréquemment aidés Il n existe pas de différences majeures entre hommes et femmes. Il est vrai que l étude est faite par rapport à la personne de référence. Pour les couples, celle-ci est l homme. Les femmes considérées comme personnes de référence du ménage n ont pas de conjoint (3). On peut seulement dire que les femmes sans conjoint avec enfant sont proportionnellement un peu plus nombreuses à être aidées que les hommes dans la même situation (7 % contre 4 % pour les aides financières versées régulièrement et 17 % contre 14 % pour l ensemble des aides financières) (cf. tableau 1-A). Les enfants de cadres deux fois plus souvent aidés que ceux d ouvriers Plusieurs indicateurs permettent de mesurer les fortes inégalités sociales face à la possibilité d aide familiale : l origine sociale (déterminée par la catégorie socioprofessionnelle du père), la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence du ménage, son niveau d études, sa situation par rapport à l emploi et enfin le niveau de revenu du ménage (cf. tableau 1-B). L origine sociale a un effet très fort : plus l origine sociale est élevée, plus les personnes peuvent être et sont aidées par leur famille. Les enfants de cadres sont, en effet, près de 20 % à avoir obtenu un soutien familial au cours de l année passée, contre 7 % pour les enfants d agriculteurs, 11 % pour les enfants d ouvriers et 8 % seulement pour ceux dont le père était sans profession ou inconnu. Par rapport au statut socioprofessionnel, l aide reçue présente les mêmes différences : les cadres sont plus aidés que les agriculteurs et les ouvriers non qualifiés, deux fois plus (6 %) que ces derniers quand il s agit d une aide régulière. Pour les bénéficiaires, le montant mensuel moyen des aides reçues varie fortement selon le milieu social : il est de francs pour les cadres, de 1700 francs environ pour les professions intermédiaires et les employés, de francs pour les ouvriers qualifiés et de moins de 900 francs pour les ouvriers non qualifiés. La part, dans le revenu moyen, de l aide Lecture : par rapport aux ménages dont la personne de référence, âgée de moins de 25 ans, a un emploi stable, les ménages, où la personne de référence âgée de moins de 25 ans est au chômage depuis moins d un an, ont plus souvent recours au soutien financier de la famille. Champ : ménages dont la personne de référence est âgée de 18 à 64 ans et n est ni étudiante ni retraité. Source : enquête Budget de famille, 1995 (Insee). 3. L étude Précarité et risque d exclusion en France (Paugam et al., 1993) soulignait que les femmes déclaraient plus souvent que les hommes pouvoir bénéficier d un support de leur entourage (à partir de l enquête de l Insee Conditions de vie des ménages de ). Cependant, l indicateur construit englobait les aides financières, les aides en nature, les services et le soutien moral et ne se référait pas uniquement à l entraide familiale, prenant en compte aussi, par exemple, l entraide de voisinage. Par ailleurs, la mesure effectuée concernait l individu et non pas la personne de référence du ménage. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 193

8 4. Le revenu par unité de consommation a été calculé en fonction de l échelle de l OCDE modifiée : 1 unité pour le premier adulte du ménage, 0,5 pour chaque autre adulte (14 ans ou plus) et 0,3 pour chaque enfant de moins de 14 ans. Le revenu médian ainsi défini est de francs. La question des échelles d équivalence est traitée de façon plus détaillée dans ce numéro (voir l article de Hourriez et Olier, dans ce numéro). reçue est plus élevée pour les inactifs (22 %) et les employés (15 %) (cf. tableau 2). La possibilité d être aidé par la famille dépend aussi du niveau d études : 82 % des titulaires d un diplôme d études supérieures affirment pouvoir obtenir ce soutien en cas de besoin, contre seulement 55 % des personnes sans diplôme ou titulaires seulement du certificat d études primaires. Toutefois, ceux qui ont obtenu un diplôme d études supérieures ne sont pas davantage aidés que ceux qui ont obtenu le baccalauréat. Ils ont probablement conservé l habitude de pouvoir solliciter le soutien financier de leurs parents depuis la période de leurs études, mais le statut socioéconomique auquel leur niveau élevé d études permet d accéder rend désormais ce recours moins indispensable qu auparavant. En revanche, les moins diplômés sont désavantagés tant par rapport à l aide mobilisable que face à l aide reçue. Les plus pauvres d entre les pauvres ne sont pas les plus aidés L aide reçue varie aussi étroitement en fonction du revenu du ménage. Toutes choses égales par ailleurs, les ménages les plus pauvres sont plus nombreux à en bénéficier (cf. tableau 3). Cependant, pour les bénéficiaires d un soutien financier de la famille, le montant moyen des aides reçues par les ménages les plus pauvres (dont le revenu par unité de consommation est inférieur à francs, soit le tiers du revenu médian (4) ) est beaucoup plus faible que celui des aides perçues par les ménages dont le revenu par unité de consommation est supérieur à francs (une fois et demi le revenu médian) : 864 francs contre francs (cf. tableau 2). Pourtant, la part de ces aides est nettement plus élevée dans le revenu des premiers (26 %) que dans le revenu des seconds (12 %). Enfin les personnes fortement aidées par les institutions sociales (plus de francs par mois) et celles qui ne le sont pas du tout bénéficient moins fréquemment d un soutien financier de leur famille. Ceci ne permet pas de vérifier l hypothèse, souvent avancée, de la substitution des aides publiques aux aides privées (voir infra). Ainsi, la fréquence et le montant des aides de la famille diffèrent selon les milieux sociaux : les ménages socialement les plus défavorisés ont aussi moins de possibilités d être aidés financièrement par leur famille. Le soutien familial rend donc peu probable une réduction des inégalités sociales. Ce résultat confirme des analyses réalisées récemment pour l ensemble des aides, y compris les échanges de services (Barthe, ; Degenne et al., 1991 ; Dechaux, 1994 ; Martin, 1997). Deux logiques sociales : la compensation et l émancipation S il existe de fortes inégalités sociales face à l aide mobilisable et l aide reçue, le soutien de la famille peut avoir des finalités différentes (5). Les résultats présentés jusqu ici ont conduit à mettre l accent sur ce que l on pourrait appeler la logique compensatrice du soutien familial : l aide permet en effet de compenser (ou au moins d atténuer) une difficulté financière de la personne aidée. Le soutien financier de la famille peut aussi avoir pour finalité l accès à un statut social supérieur à celui du donateur. Il ne compense pas alors une difficulté particulière, mais favorise l émancipation sociale de la personne aidée. Celle-ci pourra ensuite faire preuve de solidarité et de bienveillance à l égard des membres de sa famille qui l auront aidée. L existence d une aide financière de la famille dépend aussi de l écart entre le statut professionnel occupé et l origine sociale. Trois comportements différents selon l origine sociale (supérieure, moyenne ou ouvrière) peuvent être distingués. Lorsque leur origine sociale est élevée (cadre), la part de personnes aidées par leur famille augmente selon l écart par rapport au milieu initial. Ainsi, lorsqu ils sont eux-mêmes cadres, 16 % bénéficient d un soutien financier de leur famille contre 19 % pour les professions intermédiaires, 24 % pour les employés et 33 % pour les ouvriers (cf. tableau 4 et graphique III). Ce résultat se retrouve à tout âge. Dans les milieux les plus favorisés, l aide apportée par la famille permet bien aux membres dont le statut est inférieur à leur origine sociale de compenser cet écart en termes de niveau de vie et, le cas 5. Dans ses travaux des années soixante-dix, A. Pitrou (1997) distinguait l aide de subsistance, caractéristique d une solidarité de pauvres, et l aide de promotion plus spécifique de la classe moyenne ou supérieure. 194 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

9 échéant, d accéder à un statut équivalent à celui de leurs parents. C est le cas d enfants d origine sociale favorisée qui ont échoué dans leurs études ; leurs parents peuvent les aider à reprendre une formation après une première expérience de vie professionnelle. Leur premier statut socioprofessionnel peut donc être considéré comme provisoire. On parle alors d une aide compensatrice. Lorsque leur origine sociale est ouvrière, on pourrait s attendre à ce que les personnes qui ont connu une forte ascension sociale soient moins aidées, leur revenu étant supérieur à celui de leurs parents. En réalité, le phénomène est inverse. Les cadres d origine ouvrière sont Graphique III Catégorie et origine sociales des ménages aidés par leur famille Lecture : 34 % des ouvriers d origine cadre ont bénéficié d un soutien financier de leur famille. Champ : ménages dont la personne de référence est âgée de 18 à 64 ans et n est ni étudiante ni retraité. Source : enquête Budget de famille, 1995 (Insee). Tableau 4 s financières de la famille proportionnellement plus nombreux à être aidés que les ouvriers d origine ouvrière : 15 % contre 9 % (cf. tableau 4). Les cadres ne sont pas plus nombreux à être soutenus lorsqu ils ont un père lui-même cadre que lorsqu ils ont un père ouvrier et les montants moyens reçus sont équivalents (3 430 francs contre francs). Là aussi, le résultat est indépendant de l âge. Les ouvriers aident davantage leur enfant en ascension sociale Comment expliquer ce phénomène? Ce résultat, stimulant pour l analyse sociologique, ne vient-il pas simplement d un effet de déclaration de l origine sociale? Il est possible que les personnes d origine modeste ayant réussi une forte ascension sociale aient tendance, pour valoriser leur trajectoire, à déclarer une origine sociale légèrement inférieure. Alors l effet constaté en fonction de l origine déclarée serait en partie biaisé. On peut imaginer qu un cadre fils de contremaître en ascension sociale déclare son père ouvrier ou encore qu un cadre, dont le père a connu à un moment donné une phase de régression sociale, déclare l origine sociale correspondant à la position la plus basse, même si celle-ci fut temporaire. Cependant si, parmi les personnes d origine ouvrière, la part des bénéficiaires du soutien financier de la famille est plus forte pour les cadres, elle est plus élevée pour les professions intermédiaires et les employés que pour les ouvriers. De plus, le montant moyen mensuel de l aide est également ordonné selon la catégorie socioprofessionnelle : francs pour les ouvriers, francs pour les employés, francs pour les professions intermédiaires et plus de En francs Catégorie socioprofessionnelle Origine cadre Valeur mensuelle moyenne Origine profession intermédiaire Origine ouvrier Cadre Profession intermédiaire Employé Ouvrier Ensemble Champ : ménages aidés financièrement par la famille dont la personne de référence est âgée de 18 à 65 ans, sauf étudiants et retraités et dont le revenu par unité de consommation est inférieur à francs avant le soutien financier de la famille et les aides publiques sous conditions de ressources. Source : enquête Budget de famille, 1995 (Insee). ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 195

10 francs, on l a dit, pour les cadres. Ainsi le biais de déclaration de l origine sociale, possible pour certains cadres, ne peut valoir pour l ensemble des catégories et ne remet pas en cause la logique sociale elle-même qu il faut chercher à interpréter en tant que telle. La catégorie ouvrière est très hétérogène. Elle regroupe des situations économiques contrastées : dans la source utilisée, le revenu réel du ménage des parents n est pas précisé ; on ne peut distinguer les enfants dont le père est ouvrier qualifié et ceux dont le père est ouvrier non qualifié. Cependant une hypothèse possible est que les personnes d origine ouvrière devenues cadres ont été particulièrement aidées par leurs parents au cours de leur formation et que ces derniers, en continuant à les aider, éprouvent une grande satisfaction de contribuer à la réussite sociale de leurs enfants. Leur attitude peut s expliquer aussi par l attente qu ils ont d être à leur tour aidés, lorsqu ils seront plus âgés et davantage dépendants de leurs enfants. Contrairement à la finalité compensatrice de l aide versée dans les milieux favorisés aux membres de la famille dont le statut est inférieur à celui des parents, on parle ici d une finalité émancipatrice : elle entend favoriser une certaine ascension sociale, consacrée par le prestige du statut, des enfants et aussi, au moins symboliquement, des donateurs. Cette analyse confirme celle de travaux plus anciens : la réussite sociale des enfants d ouvriers pouvaient renforcer la fierté des parents, du moins d une partie d entre eux, en particulier ceux qui, par le militantisme et les responsabilités qu il confère, avaient acquis un capital culturel leur permettant d être sensibles à l émancipation sociale par la formation. À partir de résultats d entretiens approfondis auprès d adultes ayant suivi des études supérieures et fils d ouvrier. J.-P. Terrail a analysé plusieurs formes d implication de parents ouvriers dans le projet scolaire et social de leurs enfants. Pour certains d entre eux, «la souffrance des limites imposées par l existence ouvrière à la volonté de savoir, au désir d appropriation du monde, est sans conteste, à la génération considérée, le ressort décisif du projet scolaire élaboré pour les enfants. Dans chacune de ces familles, l un au moins des parents est un frustré scolaire, que l école n a pas rejeté et qui garde un vif regret d avoir dû interrompre sa fréquentation. Et pour qui la scolarité prolongée est d abord la conquête d une liberté essentielle : celle de pouvoir choisir sa vie, sa profession, ses plaisirs» (Terrail, 1990). Cela ne signifie pas que tous les enfants d ouvriers sont aidés de la même façon et encouragés avec la même intensité. La logique de l émancipation qui peut caractériser le soutien familial dans le milieu ouvrier est soumise à une condition de possibilité : l aide mobilisable et l aide reçue restent globalement moins fréquentes dans les catégories modestes. Les résultats obtenus permettent de comprendre cependant la logique du projet d ascension sociale que les ouvriers peuvent élaborer pour leurs enfants et l effort financier qu ils peuvent y consentir. En ce qui concerne les personnes d origine moyenne (professions intermédiaires), la situation est encore différente : les ménages les plus aidés par la famille sont employés ou exercent eux-mêmes une profession intermédiaire (19 %). En revanche, les cadres d origine moyenne ne sont que 11 % à être aidés et les ouvriers que 14 %. Autrement dit, on ne peut retrouve ici ni la logique compensatrice de l aide, qui caractérise les personnes d origine sociale supérieure, ni la logique émancipatrice constatée pour les personnes d origine ouvrière. De nouveau, cette tendance est indépendante de l âge. Le montant mensuel moyen de l aide reçue par les personnes d origine sociale moyenne est à peine inférieur à celui de l aide reçue par les personnes d origine ouvrière (1 520 francs contre francs), ce qui peut paraître surprenant. Pour les cadres, parmi ceux qui ont reçu une aide de leur famille, son montant mensuel est de francs pour les ménages d origine sociale moyenne ; il est de francs pour ceux d origine ouvrière. Les clivages sociaux peuvent apparaître plus flous pour les personnes qui appartiennent à ce que l on appelle la classe moyenne. Dès lors, la notion de réussite sociale est aussi plus difficile à repérer par une enquête statistique. De même, l idée de régression sociale peut paraître moins frappante et donc moins visible à partir des indicateurs comme la catégorie socioprofessionnelle. On peut toutefois faire l hypothèse que les deux principes mobilisateurs la compensation et l émancipation apparaissent moins fondamentaux pour les personnes d origine moyenne. La place de la classe moyenne est autant éloignée de la hantise de la nécessité, qui caractérise les milieux sociaux défavorisés, que du devoir de distinction, propre aux catégories supérieures. Cette situation favoriserait une plus forte autonomie financière des ménages et une plus grande distance par rapport à l obligation de soutien financier de la famille. Cela n empêcherait nullement la solidarité familiale, qui serait plus indirecte et plus infor- 196 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

11 6. L échelle utilisée ici est toujours celle de l OCDE modifiée. melle. Ces hypothèses restent pour l instant à vérifier. En fait, il est probable que logique de compensation et logique d émancipation existent dans tous les milieux. En effet, dans chaque catégorie sociale, des membres de la famille peuvent être en situation de déclassement ou, au contraire, en situation d ascension sociale. Les résultats montrent que ces deux logiques, qui permettent de comprendre la nature et l intensité du lien familial, apparaissent plus nettement de façon statistique aux deux extrémités de la hiérarchie sociale pour des populations qui ont connu des évolutions fortes. Soutien financier de la famille pour les ménages pauvres Qu elles relèvent d une logique de compensation ou d une logique d émancipation, les aides de la famille permettent-elles d améliorer de façon significative la situation financière des ménages les plus démunis? L enquête Budget de famille de l Insee permet d analyser l effet du soutien financier de la famille sur le niveau de vie des ménages à bas revenus et de le comparer à celui des aides publiques versées sous conditions de ressources au titre de la solidarité nationale (cf. encadré 2). L étude se limite aux ménages dont le revenu par unité de consommation (6) avant aides publiques et privées est inférieur à francs par mois, montant du minimum vieillesse pour une personne isolée en Ils représentent 11 % des ménages pour lesquels la personne de référence est âgée de 18 à 64 ans et n est ni étudiante, ni retraitée. La personne de référence a moins de 30 ans dans un quart de ces ménages et plus de 50 ans dans un ménage sur cinq. Le minimum vieillesse a une valeur institutionnelle : son montant est fixé par le législateur dans le but de garantir aux personnes âgées un niveau de vie décent. De même, le revenu minimum d insertion (RMI), fixé à francs en 1994, est destiné à assurer un minimum de ressources à toute personne de 25 ans et plus vivant sur le territoire français (7). L effet du soutien financier de la famille sur le niveau de vie est apprécié en comparant le revenu par unité de consommation du ménage après aides à ces deux seuils. Pour ces ménages les plus défavorisés, le soutien financier apporté par les familles permet de compenser une insuffisance de ressources. Ce soutien reste parfois modeste, notamment quand le donateur ne dispose pas lui-même de revenus importants. En revanche, il peut jouer efficacement son rôle de complément de revenu et améliorer, de façon significative, le niveau de vie des ménages qui en bénéficient. Si 60 % des familles modestes recevant une aide familiale ont un revenu, avant prise en compte de celle-ci, inférieur au RMI, elles ne sont plus que 29 % après. Toutefois, pour plus de deux tiers des bénéficiaires de cet apport, leurs ressources sont encore en dessous du seuil du minimum vieillesse. Pour les ménages qui 7. Les personnes de moins de 25 ans peuvent en bénéficier, à condition d avoir des enfants à charge. Encadré 2 AIDES PUBLIQUES Pour lutter contre la pauvreté, le système français de protection sociale procure aux personnes les plus exposées aux difficultés financières des revenus complémentaires en fonction de leur situation familiale, sociale ou professionnelle. Si certaines prestations relèvent du principe de l assurance, d autres, sous conditions de ressources, sont versées au titre de la solidarité nationale aux personnes les plus défavorisées. Ce sont ces dernières qui on été retenues : elles relèvent, comme une partie des aides financières de la famille, d une logique de compensation. Les aides publiques couvrent ainsi l ensemble des transferts sociaux soumis à des conditions de ressources et des secours financiers versées par la mairie, la sécurité sociale ou les mutuelles : minima sociaux, aides au logement, complément familial, allocation pour jeune enfant, allocation de rentrée scolaire et allocation ou majoration pour tierce personne. Toutefois, certains minima sociaux n ont pu être intégrés à ces aides. En effet, l enquête Budget de famille 1995 ne permet pas de distinguer l allocation de solidarité spécifique (ASS) et l allocation d insertion (AI) des allocations d assurance chômage ou le minimum invalidité de la pension d invalidité. Par ailleurs, le montant de l allocation d assurance veuvage ne figure pas sur le questionnaire. Faute de pouvoir distinguer les bourses d études de celles de recherche, l ensemble des bourses ont été considérées comme des aides, même si certaines ne sont pas soumises à des conditions de ressources. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 197

12 les perçoivent, les aides de la famille permettent donc d assurer un minimum de ressources, mais celles-ci ne sont pas susceptibles de leur garantir une situation financière suffisante. Le recours à la solidarité nationale apparaît alors comme une nécessité complémentaire au soutien apporté par leur famille. En effet, parmi ces ménages de faibles revenus et bénéficiaires d aide familiale, plus de quatre sur cinq ont recours aux aides publiques. De même, quatre familles modestes sur cinq perçoivent une aide publique. Cependant le montant de cette dernière reste relativement faible et elle n a qu un effet limité sur le niveau de vie. En tenant compte des aides publiques (mais pas du soutien financier de la famille), le niveau de vie reste inférieur au seuil du minimum vieillesse pour près de la moitié des familles modestes bénéficiaires des aides publiques. Tableau 5 Les jeunes ont plus de chance d être aidés et le montant de l aide est plus élevé Analyse à l aide d un modèle Tobit 1. Variables explicatives du recours aux aides familiales Âge de la personne de référence Coefficient (1) Moins de 25 ans 0,67*** De 25 à 29 ans De 30 à 34 ans Référence De 35 à 49 ans - 0,31** De 50 à 64 ans - 0,61*** Situation par rapport à l emploi Emploi stable Référence Emploi instable - 0,25* Chômage de moins d un an 0,30* Chômage de plus d un an Inactif, sauf étudiant et retraité Origine sociale Agriculteur - 1,03*** Artisan, commerçant, chef d entreprise - 0,34* Cadre supérieur Profession intermédiaire Référence Employé - 0,79*** Ouvrier - 0,81*** Inactif ou origine inconnue - 1,20*** Revenu mensuel avant toute aide Moins de F De à F Plus de F Revenus sociaux mensuel sous conditions de ressources Référence Pas d aide publique - 0,32** Moins de 700 F De 700 à F Plus de F Référence 2. Variables explicatives du montant des aides familiales Âge de la personne de référence Coefficient (1) Moins de 25 ans 3,54*** De 25 à 29 ans 1,17*** De 30 à 34 ans De 35 à 49 ans De 50 à 64 ans Situation par rapport à l emploi Emploi stable Emploi instable Référence Référence Chômage de moins d un an 1,02** Chômage de plus d un an 2,33*** Inactifs, sauf étudiant et retraités 1,48** Origine sociale Agriculteur - 2,34*** Artisan, commerçant, chef d entreprise Cadre supérieur Profession intermédiaire Référence Employé - 1,39** Ouvrier - 1,96*** Inactif ou inconnu - 3,12*** Revenu mensuel avant toute aide (2) 0,42*** s publiques par mois (2) 0,09* 1. : non significatif, * : P < 0,1 ; ** : P < 0,05 ; *** : P < 0, variable exprimée en continue dans le modèle sous sa forme logarithmique. Lecture : 1 re partie : toutes choses égales par ailleurs, les ménages de moins de 25 ans ont plus de chance (coef. positif et significatif) d être aidés que les ménages de ans ; les ménages de ans ont les mêmes chances (coef. non significatif) d être aidés que ces derniers. 2 e partie : le montant de l aide reçue est d auant plus élevé que le coefficient est fort. Les ménages de moins de 25 ans reçoivent une aide plus élevée en valeur que ceux de ans. Ce montant est d autant plus élevé que le revenu mensuel avant toute aide est élevé. Champ : ménages dont la personne de référence est âgée de 18 à 65 ans, sauf étudiants et retraités et dont le revenu par unité de consommation est inférieur à francs avant le soutien financier de la famille et les aides publiques sous conditions de ressources. Source : enquête Budget de famille, 1995 (Insee). 198 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

13 Cependant la part des ménages bénéficiant d aides publiques et ayant un revenu inférieur au RMI, passe de 51 % avant aides publiques à 11 % après. Ainsi les aides publiques, tout comme le soutien financier de la famille, évitent aux ménages de connaître des situations de dénuement extrême, sans pour autant les épargner des situations de pauvreté. Toutefois, les effets cumulés de ces deux formes d aides peuvent contribuer à assurer à ces ménages un niveau de vie plus décent. Enfin, pour les ménages modestes qui ont eu recours à la fois au soutien de la famille et aux aides publiques, 72 % d entre eux ont un revenu après toute aide supérieur au seuil du minimum vieillesse. Ce revenu est atteint pour 67 % des ménages qui reçoivent un soutien de la famille et pour 57 % de ceux qui bénéficient des aides publiques. Les aides publiques et privées agissent donc de façon complémentaire pour éloigner les ménages des situations de pauvreté. Le soutien financier de la famille permet de compenser une insuffisance de ressources : la famille fixe-t-elle alors son aide en fonction d un niveau de vie à atteindre par la personne en difficultés? Si tel était le cas, le montant des aides devrait diminuer avec la croissance du revenu du ménage avant aide, à moins que ce niveau absolu ne soit plus élevé que ce que peut offrir la famille. Or la tendance est plutôt inverse : le montant des aides financières de la famille est plus élevé pour les ménages qui ont des revenus plus importants avant toute aide (cf. tableau 5 et encadré 3). Comme pour Encadré 3 LE MODÈLE TOBIT Une part importante de ménages ne reçoivent aucune aide financière. Ces ménages déclarent souvent pouvoir mobiliser des aides de la famille en cas de besoin. Le montant des aides mobilisables est une variable latente qui dépend du degré d altruisme de ceux qui les aident. Dans ce cas, une estimation par le modèle des moindres carrées ordinaires (MCO) sur l ensemble des ménages n est pas adaptée pour déterminer les influences des différents facteurs du niveau d aides, puisque les résidus qu elle fournit ne sont pas normaux. Si l on se limite à ceux qui ont reçu des aides, se pose le problème de sélectivité qui peut conduire à des estimateurs non convergents. Il est nécessaire de modéliser les deux comportements au moyen de variables latentes. Avoir ou non une aide résulte d un modèle dichotomique. 1 si Y 1 0 ; le ménage a reçu de l aide financière Y = 0 si Y 1 = 0 ; le ménage n a pas reçu de l aide financière (1) Y 1 = X 1 b 1 + u 1 X 1 représente les variables explicatives du modèle dichotomique, b 1 est un vecteur de paramètres inconnus de taille k 1 associés aux variables explicatives. Le montant est une variable latente Y 2 observée seulement si l aide est reçue. (2) Y 2 = X 2 b 2 + u 2 X 2 représente les variables explicatives du montant de l aide, b 2 est un vecteur de paramètres inconnus de taille k 2 associés aux variables explicatives, u 1 u 2 est un vecteur suivant une loi normale bidimentionnelle de matrice de variance-covariance : 2 σ 1 ρσ 1 σ 2 2 ρ σ 1 σ 2 σ Il y a biais de sélectivité dès que u 1 et u 2 sont corrélés. L estimation peut s effectuer par la méthode du maximum de vraisemblance. Heckman (1974) propose une approche conditionnelle fondée sur le fait que : E ( Y 2 / Y 2 0 ) = X 2 b 2 + ρ σ 2 f X 1 b 1 σ 1 F X 1 b 1 σ 1 Un simple modèle Probit sur l équation (1) fournit des estimateurs convergents de b 1 σ 1 donc de l inverse du ratio de Mill. Celui-ci peut alors être introduit comme régresseur supplémentaire dans l équation (2) restreinte à l ensemble des ménages aidés. Une méthode des MCO fournit des estimateurs convergents de b 2.. Ici, les variables de décision sont l âge de la personne de référence, sa situation par rapport à l emploi, son origine sociale, les montants par tranches du revenu total du ménage avant toute aide publique et familiale et les montants par tranches des aides publiques. Les variables de niveau sont identiques. Cependant les montants de revenu du ménage et ceux des aides publiques, exprimés sous forme de variables continues, sont remplacés par la valeur de leur logarithme. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 199

14 8. Les étudiants ne faisant pas partie du champ de l enquête, les bourses d études ou de recherche n ont pas une place importante dans les revenus des moins de 25 ans. l ensemble des ménages, la probabilité d avoir recours aux aides de la famille est moins forte pour les ménages aux revenus modestes qui ne bénéficient pas d aide publique. Toutefois, le significatif sur le niveau des aides financières reçues de la famille. Les ménages jeunes cumulent les aides Qu ils aient des revenus modestes ou non, les plus jeunes (ménages dont la personne de référence a moins de 25 ans) ont, toutes choses égales par ailleurs, plus souvent recours aux aides financières de la famille. Pour eux, les aides publiques sont essentiellement l aide au logement (8) puisque, souvent, ils ne remplissent pas les conditions pour bénéficier de la plupart des aides : par exemple, un jeune ménage ne peut bénéficier du RMI que s il a au moins un enfant à charge. Toutefois, le cumul des aides publiques et familiales est très fréquent et concerne 43 % des jeunes à revenus modestes (cf. tableau 6). Cette part baisse régulièrement avec l âge : de 24 % pour les ans, elle atteint 5 % pour les ans. Cette mobilisation des aides publiques et du soutien financier de leur famille contribue à réduire fortement le risque de pauvreté des ménages jeunes : 56 % d entre eux ont un revenu après aides supérieur au minimum vieillesse (3 300 francs) contre 36 % des ménages âgés de ans. Pour ces derniers, l absence du soutien financier de la famille se cumule à une faible possibilité de recours aux aides publiques qui diminuent au-delà d un certain âge. En effet, l octroi des aides sous conditions de ressources nécessite souvent la présence d enfant à charge. Les ménages modestes d origine sociale aisée disposent de nombreux atouts (bons niveaux de qualification, réseaux sociaux importants, etc.) qui leur permettent de mieux s insérer professionnellement. Cependant, dans le contexte économique actuel, ces atouts ne leur suffisent plus pour éviter l expérience du chômage ou de la précarité de l emploi : 17 % de l ensemble des ménages d origine aisée occupent un emploi instable, 7 % d entre eux sont au chômage et autant ont un revenu avant toute aide inférieur au minimum vieillesse. Toutefois, ils restent moins démunis financièrement que ceux d origine plus modeste : la part des ménages vivant sous le seuil du minimum vieillesse est deux fois plus élevée pour les famille d origine ouvrière. De plus les ménages d origine aisée font valoir leur dernier atout qu est la mobilisation des aides de la famille. Tableau 6 Type d aides reçues par âge et origine sociale En % Aucune aide familiale seule s publiques sous conditions de ressources seules s familiales et publiques Âge Moins de 25 ans 8,1 16,8 32,0 43,1 De 25 à 29 ans 15,6 1,3 59,2 24,0 De 30 à 34 ans 8,8 2,0 73,2 16,0 De 35 à 49 ans 14,7 2,2 70,1 13,1 De 50 à 64 ans 27,1 3,0 64,8 5,0 Origine sociale Agriculteur 26,2 1,7 66,4 5,8 Artisan, commerçant 19,1 5,2 47,6 29,1 Cadre 22,6 17,5 34,5 25,4 Profession intermédiaire 9,7 6,4 49,2 34,7 Employé 13,2 3,4 66,6 16,8 Ouvrier 11,1 1,4 71,3 16,3 Autre 11,5 2,7 77,8 8,1 Ensemble 15,6 3,9 63,7 16,8 Champ : ménages dont la personne de référence est âgée de 18 à 65 ans, sauf étudiants et retraités, et dont le revenu par unité de consommation est inférieur à francs avant le soutien financier de la famille et les aides publiques sous conditions de ressources. Source : enquête Budget de famille, 1995 (Insee). 200 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

15 Comme on l a vu, le soutien financier de la famille dans les milieux aisés relève de la logique de compensation. On conçoit donc que les plus démunis soient plus aidés. Parmi les ménages d origine cadre, 43 % de ceux pour lesquels le niveau de vie avant toute aide est inférieur au seuil du minimum vieillesse ont recours aux aides de la famille, soit 2,4 fois plus que leurs homologues qui ont un revenu supérieur au minimum vieillesse. Ce rapport n est que de 1,8 pour les ménages d origine ouvrière : souvent leur famille ne peut les aider financièrement. L effet de ce soutien aux ménages d origine aisée, compensateur des insuffisances de ressources, est perceptible à travers la distribution des revenus après aides publiques et familiales. La part des ménages modestes d origine cadre dont le revenu par unité de consommation reste inférieur au seuil du minimum vieillesse est de 42 % ; elle est de 49 % pour ceux qui sont d origine ouvrière (cf. graphique IV). Parmi les ménages à revenus modestes, ceux d origine sociale aisée sont plus jeunes : plus de la moitié de ces ménages d origine cadre ont moins de 30 ans contre un cinquième de ceux qui sont d origine ouvrière. Cependant, après prise en compte des effets de l âge, le recours aux aides de la famille reste nettement plus important pour les ménages issus de milieux aisés. L effet de l origine sociale est aussi perceptible sur les montants des aides de la famille ; elle est d autant plus forte que l origine sociale est élevée. Le fait d avoir eu un père inactif ou de ne pas connaître sa profession apparaît comme un facteur très défavorable tant pour le recours aux aides que pour les montants perçus le cas échéant : la méconnaissance de la profession du père pourrait concerner plus souvent les milieux sociaux modestes. Elle peut aussi signifier une absence de contact avec lui, qui implique, bien sûr, une absence d aide. Graphique IV Effets des aides publiques et de la famille sur les revenus (1) Avant tout aide. (2) Après aides publiques. (3) Après aides publiques et soutien financier de la famille. Lecture : parmi les ménages d origine cadre qui vivent en dessous du seuil de francs avant toute aide, 68 % sont encore en dessous de ce seuil après aides publiques et 41 % après aides publiques et soutien financier de la famille. Le niveau de vie est inférieur à francs pour 57 % de ces ménages avant toute aide, 32 % après aides publiques et 12 % après aides publiques et soutien financier de la famille. Champ : ménages dont la personne de référence a moins de 65 ans, sauf retraités et étudiants,et dont le revenu par unité de consommation est inférieur à francs avant le soutien financier de la famille et les aides publiques sous conditions de ressources. Source : enquête Budget de famille, 1995 (Insee). ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 201

16 Tableau 7 Répartition des ménages selon leur revenu (sans et avec aides) par unité de consommation (U.C.) En % Avant aides Après aides publiques sous conditions de ressources Après aides publiques et familliales (quand elles existent) Moins de F F à F Moins de F De F à F Plus de F Moins de F De F à F Plus de F Revenus par U.C. avant toute aide Moins de F 100,0 0,0 33,7 40,9 25,4 25,0 40,3 34,7 De à F 0,0 100,0 0,0 43,2 56,8 0,0 40,1 59,9 Âge Moins de 25 ans 59,4 40,6 33,6 32,4 34,0 12,9 31,0 56,1 De 25 à 29 ans 47,4 52,6 14,8 37,2 48,0 11,4 30,3 58,3 De 30 à 34 ans 50,4 49,6 12,9 33,9 53,2 11,0 33,2 55,8 De 35 à 49 ans 44,0 56,0 13,4 45,1 41,5 11,6 43,7 44,7 De 50 à 64 ans 46,9 53,1 14,7 51,2 34,1 13,2 50,3 36,5 Situation par rapport à l emploi Emploi stable 18,3 81,7 9,3 35,0 55,7 4,7 34,9 60,4 Emploi instable 46,3 53,7 21,8 44,6 33,6 19,6 42,9 37,5 Chômage de moins d un an 53,5 46,5 16,2 44,1 39,7 6,6 40,0 53,4 Chômage de plus d un an 66,7 33,3 17,1 48,8 34,1 14,1 43,7 42,2 Femme au foyer et autre inactif 65,2 34,8 15,7 37,6 46,7 12,8 39,4 47,8 Origine sociale Agriculteur 39,2 60,8 18,2 52,0 29,8 17,3 52,9 29,8 Artisan, commerçant 53,2 46,8 27,7 33,5 38,8 20,0 31,5 48,5 Cadre 56,7 43,3 33,9 33,3 32,8 14,5 27,4 58,1 Profession intermédiaire 55,1 44,9 22,6 35,4 42,0 19,6 31,8 48,6 Employé 42,8 57,2 14,3 37,1 48,6 8,7 37,2 54,1 Ouvrier 47,2 52,8 9,3 43,4 47,3 7,9 41,1 51,0 Autre 52,6 47,4 9,4 47,8 42,8 8,1 45,0 46,9 CSP (1) Exploitant agricole 56,1 43,9 34,9 51,3 13,8 34,9 51,2 13,9 Artisan commerçant chef entreprise 49,7 50,3 27,8 48,4 23,8 23,7 51,0 25,3 Cadre 77,1 22,9 58,5 29,8 11,7 24,5 27,4 48,1 Profession intermédiaire 47,5 52,5 22,4 26,4 51,2 4,9 26,1 69,0 Employé 45,4 54,6 13,3 37,7 49,0 9,1 35,8 55,1 Ouvrier qualifié 34,3 65,7 6,9 49,0 44,1 6,1 43,6 50,3 Ouvrier non qualifié 41,2 58,8 8,4 46,8 44,8 8,4 42,5 49,1 Autre et inactif 65,2 34,8 15,7 37,6 46,7 12,8 39,4 47,8 Composition du ménage Couple sans enfant 45,0 55,0 20,9 54,3 24,8 14,3 44,2 41,5 Couple avec 1 enfant 51,3 48,7 16,1 49,0 34,9 13,6 46,8 39,6 Couple avec 2 enfants 47,1 52,9 22,0 44,8 33,2 18,9 45,8 35,3 Couple avec 3 enfants et plus 31,0 69,0 6,5 36,7 56,8 6,5 34,2 59,3 Femme sans conjoint et sans enfant 55,9 44,1 22,5 33,6 43,9 13,8 38,6 47,6 Femme sans conjoint et avec 1 enfant 49,8 50,2 3,2 32,8 64,0 3,2 28,5 68,3 Femme sans conjoint et avec 2 enfants et plus 48,6 51,4 4,4 37,8 57,8 4,4 36,5 59,1 Homme sans conjoint 54,2 45,8 26,5 49,0 24,5 16,6 45,1 38,3 Ensemble 47,8 52,2 16,1 42,1 41,8 12,0 40,2 47,8 Effectif CSP : catégorie socioprofessionnelle. Lecture : les ménages des chômeurs de moins d un an à bas revenus se répartissent avant aides en 53,5 % en dessous du seuil de francs et 46,5 % entre francs et francs. Après toute aide, ils sont 6,6 % en dessous de francs et 53,4 % au dessus de francs. Champ : ménages dont la personne de référence est âgée de 18 à 65 ans, sauf étudiants et retraités, et dont le revenu par unité de consommation est inférieur à francs avant le soutien financier de la famille et les aides publiques sous conditions de ressources. Source : enquête Budget de famille, 1995 (Insee). 202 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

17 9. Au sens du concept sociologique de carrière morale. Les ménages modestes d origine aisé ont moins souvent recours aux aides publiques Ces différences de montant des aides peuvent avoir un effet sur le comportement des ménages quant aux aides publiques. En effet, la part des bénéficiaires des aides publiques est moins élevée parmi les ménages modestes d origine cadre : 60 % contre 87 % pour ceux qui sont d origine ouvrière (cf. tableau 6). Ce résultat pourrait s expliquer par le fait que l octroi d aides sous conditions de ressources nécessite d en faire la demande ; cela revient à se déclarer auprès d institutions d action sociale comme une personne en difficulté. Or les travaux de recherche sur les expériences vécues du rapport à l assistance ont montré que les personnes venant de connaître un déclassement se sentent souvent humiliées de solliciter le soutien des travailleurs sociaux. Elles préfèrent retarder l échéance de ce type de prise en charge et se tenir à distance des professionnels du social (Paugam, 1991). Tant qu elles considèrent leurs difficultés temporaires, elles évitent toute relation continue avec des institutions susceptibles de les considérer comme des assistées. Certes, cette attitude de distanciation est observable dans tous les milieux sociaux à partir du moment où l individu est confronté à une difficulté majeure visible par autrui, susceptible d être interprété socialement comme un échec, mais cette épreuve est plus pénible encore à supporter dans le cas de personnes d origine sociale aisée. Le risque d avoir un bas niveau de vie est, bien sûr, plus élevé pour les ménages de chômeurs que pour ceux des personnes en situation d emploi instable (travail intérimaire, contrat à durée déterminée, contrats aidés, etc.) : 18 % des ménages en emploi instable ont un revenu inférieur à francs avant toute aide ; c est le cas de 40 % des chômeurs de moins d un an et 60 % des chômeurs de longue durée. Le recours aux aides de la famille est plus fréquent dans les situations de chômage de moins d un an : 32 % contre 24 % des chômeurs de plus longue durée. Deux explications peuvent être avancées : comme les enfants de cadre à revenus modestes, un nouveau chômeur diffère le plus longtemps possible son entrée dans un processus de prise en charge institutionnelle susceptible de marquer le commencement d une carrière (9) dans la pauvreté. De plus le recours aux prestations sous conditions de ressources n est pas toujours nécessaire, la couverture sociale étant assurée par le système d indemnisation du chômage. Le soutien financier de la famille devient alors un complément de ressources plus souple et plus informel que celui apporté par les institutions d action sociale, en particulier lorsque le chômeur garde espoir de retrouver rapidement un emploi. La seconde explication est liée à l attitude du donateur (Martin, 1997). Autant l aide apportée à un chômeur de courte durée peut être considérée comme un coup de pouce nécessaire pour retrouver rapidement un emploi, autant soutenir un chômeur de longue durée peut provoquer un sentiment d insatisfaction : celui d instaurer un rapport durable de forte dépendance ; d autant que le montant nécessaire de cette aide risque d augmenter avec la durée du chômage puisque les droits à l indemnisation s épuisent progressivement. D ailleurs être au chômage depuis longtemps est un élément explicatif important du montant des aides financières de la famille (cf. tableau 5). Pour les ménages en emploi instable, la faiblesse des ressources engendrée par la précarité de l emploi augmente sensiblement les risques d un bas niveau de vie : parmi ceux dont les revenus avant toute aide sont inférieurs à francs, deux sur trois vivent encore sous ce seuil après les aides familiales et publiques (cf. tableau 7). En effet ces ménages ont moins souvent recours aux aides : 68 % d entre eux bénéficient des aides publiques (contre 81 % de tous les ménages à revenus modestes), et 14 % des aides de la famille. s complémentaires pour les familles nombreuses et monoparentales s publiques et soutien financier de la famille améliorent, plus souvent, de façon significative les revenus des familles nombreuses et des femmes isolées avec enfants. Le droit à certaines aides publiques sous conditions de ressources est réservé à ces ménages : complément familial pour les familles nombreuses, allocation de parent isolé pour les familles monoparentales. Parmi les femmes seules ayant un seul enfant, neuf sur dix bénéficient d une aide publique de francs en moyenne par mois, contre moins de francs pour les autres ménages qui ont des revenus inférieurs à francs. À ces aides publiques s ajoute, pour 20 % des femmes seules avec un enfant, un soutien financier de la famille. Ces apports permettent à plus de deux tiers d entre elles d atteindre le seuil du minimum vieillesse. L effet des aides est beaucoup plus faible pour les ménages ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 203

18 sans enfant et les couples qui ont un ou deux enfants ; leurs revenus après aides restent, pour 60 % d entre eux, inférieur à francs (cf. tableau 7). La logique de compensation du soutien financier de la famille est surtout mis en évidence quand l origine sociale du bénéficiaire est élevée. Dans les milieux défavorisés, la part du soutien financier de la famille dans le revenu est moins importante que celle des aides publiques versées sous conditions de ressources. Il faut y voir le rôle essentiel des transferts sociaux en France pour atténuer le risque de la pauvreté des ménages (Paugam et al., 1996). Une comparaison entre les différents pays européens (cf. encadré 4) montre que l aide fami- Encadré 4 SOUTIEN FINANCIER DE LA FAMILLE DANS LES PAYS EUROPÉENS Une question posée dans le Panel européen concerne les solidarités primaires. Elle est formulée de la façon suivante : «Avez-vous, personnellement, reçu en 1993, une aide financière ou un soutien de vos parents, amis ou autres personnes ne vivant pas avec vous?» L enquête a permis de vérifier que ces soutiens proviennent pour l essentiel de la famille. Ses résultats sont donc une bonne approximation de la solidarité familiale. La régression logistique effectuée permet d étudier l effet de la situation par rapport à l emploi (cf. tableau). Les résultats diffèrent fortement d un pays à l autre en ce qui concerne les chômeurs de longue durée. Ces derniers sont, parmi les actifs, les plus démunis, le montant de l indemnisation diminuant lorsque la durée du chômage augmente. Prendre en compte les aides de la famille et des amis pour cette catégorie est par conséquent un moyen de mesurer l intensité des liens sociaux. Le coefficient est positif, élevé et très significatif dans les pays du sud de l Europe, Italie, Espagne, Portugal et Grèce ; il est moins élevé en Belgique et non significatif en France, au Danemark, au Royaume-Uni et en Irlande. On retrouve donc ici l opposition classique entre les pays du Sud et les pays du Nord. Seul pays de Nord à avoir un coefficient élevé : les Pays-Bas ; il est encore plus fort que dans les pays du Sud. Pourtant les transferts sociaux, assurés par l Étatprovidence, sont nettement plus élevés que dans les pays du Sud. L efficacité du système de protection sociale devrait par conséquent contribuer à limiter l importance de la solidarité privée ou tout au moins la rendre moins fondamentale pour la survie des chômeurs de longue durée. En réalité, ceci confirme et renforce un résultat trouvé précédemment à partir d une source différente (Paugam, 1996) : les liens sociaux sont particulièrement développés dans ce pays ; celui-ci conserve, plus que dans les autres pays du Nord de l Europe, les fondements anthropologiques d une organisation sociale plus communautaire. Wout Ultee, sociologue hollandais, spécialiste de l analyse des comportements sur le marché de l emploi confirme aussi, de son côté, la spécificité des Pays-Bas dans ce domaine. Les chômeurs restent proches de leur famille et très peu mobiles géographiquement. s de la famille en Europe Régression logistique Variables contrôlées : âge, sexe, type de ménage, niveau d éducation, revenu du ménage Les données allemandes ne sont pas, pour le moment, disponibles. Danemark France Royaume-Uni Belgique Irlande Stable Réf. Réf. Réf. Réf. Réf. Menacé Instable 0,46 ** 0,62 **** 0,47 ns 1,17 ** Chômage < 1 0,47 ** 1,50 ** Chômage > 1 0,64 *** Inactif 0,47 *** 0,86 **** 0,40 *** 0,59 *** 1,82 **** : non significatif ; * : P < 0,1 ; ** : P < 0,05 ; *** : P < 0,01 ; **** : P < 0,001 Pays-Bas Italie Espagne Portugal Grèce Stable Réf. Réf. Réf. Réf. Réf. Menacé Instable 1,31 *** 0,51 ** 0,64 *** 0,84**** Chômage < 1 0,87 * Chômage > 1 2,15 **** 1,46 **** 1,04 **** 1,60 **** 1,72**** Inactif 2,11 **** 1,58 **** 1,39 **** 0,68 ** 1,93**** Source : Panel européen, vague 1, 1994 (Insee). 204 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

19 liale est d autant moins fréquente que le système de protection sociale, organisé et pris en charge par l État, est développé. En effet, les chômeurs de longue durée sont plus aidés par leur famille dans les pays du sud de l Europe. Le RMI n a pas suspendu de façon radicale la solidarité familiale I l est donc légitime de rechercher un lien de cause à effet entre le degré de couverture du système de protection sociale et l importance des solidarités familiales. Les défenseurs de la pensée libérale émettent souvent l hypothèse que les aides distribuées de façon permanente par l État contribuent à affaiblir ou à dissoudre les solidarités primaires ou familiales. L idée de la substitution des aides publiques aux aides privées nourrit régulièrement le débat sur les éventuels effets négatifs de l État-providence. Les institutions sociales se réfèrent d ailleurs pour l attribution de certaines prestations d aide sociale au principe de l obligation alimentaire (10), inscrite dans le code civil, pour éviter ce type de substitution, même si dans la réalité il s avère extrêmement difficile de l appliquer à la lettre (11). Formuler l hypothèse de la substitution des transferts publics aux transferts privés revient en fait à souligner que l introduction d une nouvelle aide (comme le revenu minimum pour les jeunes) va en partie aux parents des bénéficiaires, si en son absence, ils subvenaient aux besoins de leurs enfants (Laferrère, 1997). En réalité, la corrélation observée entre l importance des transferts sociaux et la faiblesse des solidarités familiales ne permet pas d établir un tel lien de causalité. On peut tout aussi bien expliquer que les systèmes de protection sociale dans les pays du nord de l Europe ont été mis en place pour pallier une défaillance des solidarités primaires. Si en France, le soutien familial se cumule souvent aux aides publiques sous conditions de ressources, il reste, pour étudier plus en profondeur l hypothèse de la substitution, à analyser quelle évolution connaît le soutien financier de la famille dans le temps et quels facteurs peuvent expliquer son caractère temporaire ou durable. Pour tenter de vérifier l hypothèse que le déclenchement, le maintien ou l arrêt de l aide financière de la famille sont déterminés (ou non) par l existence d une aide publique pour le bénéficiaire, il faut avoir recours à des données longitudinales qui permettent de suivre dans le temps une population déterminée : les résultats de l enquête du Centre d étude des revenus et des coûts (Cerc) de sur les allocataires du RMI ont donc été utilisés (cf. encadré 1). La frange de population observée est considérée comme la plus pauvre, le montant de l allocation qu elle perçoit étant fixé volontairement très bas pour éviter une éventuelle incitation à l assistance. En raison de son rôle de dernier filet dans le système français de protection sociale et de l importance qu il a pris dans la réflexion sur les politiques publiques, le RMI est un exemple particulièrement adapté pour vérifier l hypothèse de la substitution des aides publiques de solidarité aux aides privées. Dans l enquête du Cerc, deux questions sur l aide financière de la famille ont été posées dès la première vague, réalisée en juin 1990 : «Étiez-vous aidé financièrement par des membres de votre famille qui ne vivent pas avec vous, avant de bénéficier du RMI?» et «Êtesvous aidé par eux depuis que vous percevez le RMI?». En raison de la mise en place récente du RMI à la date de cette première vague, ces deux questions revenaient très souvent à comparer la situation avant et après la mise en œuvre de cette politique sociale. Dans la deuxième et la troisième vague de l enquête (décembre 1990 et mai 1991), une seule question sur l aide familiale a été posée. Ainsi, on dispose de quatre points de référence sur le soutien financier de la famille : le premier correspond à une date variable selon l allocataire (situation antérieure au premier versement du RMI) et les suivants correspondent aux dates des trois vagues de l enquête. 10. L obligation alimentaire dispose qu un membre de la famille (époux, enfants, parents et alliés) peut se substituer financièrement à une personne défaillante (article 205 et suivant du code civil). Contrairement à certaines aides sociales (aide médicale et aide sociale à l hébergement des personnes âgées), le RMI bénéficie, au regard de cette obligation alimentaire, d un statut dérogatoire. À l occasion de la loi de finances de 1997, le gouvernement a toutefois souhaité freiner l augmentation de la dotation allouée au RMI (24,2 milliards de francs, soit 1,2 milliards de plus qu en 1996) en intégrant dans cette prévision une économie liée à la mise en place de l obligation alimentaire et la récupération sur succession. Cette économie était évaluée à 500 millions de francs par rapport au budget de reconduction. Ce projet devait donc permettre à l État de récupérer sur le revenu des familles tout ou partie des sommes allouées. Cette réforme de la législation fut si vivement critiquée que le gouvernement fut contraint d y renoncer. 11. Pour appliquer ce principe de l obligation alimentaire, il faut en effet prévoir un système de contrôle très strict qui nécessite pour l administration un coût important en personnel. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10 205

20 Graphique V Évolution de l aide de la famille A - Personnes aidées trois mois avant de percevoir le RMI Champ : allocataires du RMI au mois de mai 1990, recevant une aide financière de la famille trois mois avant de percevoir le RMI. B - Personnes non aidées trois mois avant de percevoir le RMI Champ : allocataires du RMI au mois de mai 1990, ne recevant pas d aide financière de la famille trois mois avant de percevoir le RMI. Source : enquête RMI, (Cerc). 206 ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N , /9/10

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