vital ité SUR LE VIF CADENCE FÉDÉ ACTIONS N U M E R O 2 0 D É C E M B R E RETRAITE SPORTIVE Fédération Française de la Retraite Sportive

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1 vital ité N U M E R O 2 0 D É C E M B R E Magazine de la Fédération Française de la Retraite Sportive SUR LE VIF CADENCE FÉDÉ ACTIONS RETRAITE SPORTIVE Fédération Française de la Retraite Sportive Fédération Française de la Retraite Sportive 12, rue des Pies - CS Sassenage - Tél ffrs38@free.fr -

2 Sommaire 4 SUR LE VIF Semaine fédérale de Kerjouanno, les temps forts en images 5 7 ÉDITO FÉDÉ ACTIONS Retour sur la réunion des Présidents Les regroupement d instructeurs : échanges riches, partage d expériences... La Fédération s ouvre! Présentation des nouveaux partenaires de la Fédération La Rochelle accueillera le congrès 2015 ERRATUM dans le dernier numéro Rubrique «Actu des CORERS/CODERS», article Les 30 ans du RSVE, nous avons erroné le nom de Mme Haudry et présenté M. Van Der Bowelde sur une mauvaise photo, nous prions les personnes concernées de bien vouloir nous excuser et nous réparons notre erreur en publiant la bonne photo avec la bonne légende CADENCE La pratique sportive des publics fragilisés, nouvelle action de la FFRS ACTUALITÉS DES CODERS, CORERS ET CLUBS ISOLÉS Et sur le terrain, toujours de belles expériences! VITAL SANTÉ La recette pour bien vieillir VITAL MÉNINGES Une page pour muscler vos méninges Et pour ce numéro : le bridge De gauche à droite : M. Van der Bowelde, Mme Valtier, Mme Haudry page 3

3 C A D E N C E La FFRS s enrichit de Sections Multi-activités Seniors, «SMS» Lors d une séance type de «mise en condition physique senior» Pour prolonger son concept de «Sport Senior Santé», la Fédération Française de la Retraite Sportive a décidé de s ouvrir à un nouveau public de seniors, fragilisés par la survenue de maladies chroniques ayant nécessité une hospitalisation. Cette initiative correspond à la volonté de la F.F.R.S. de pouvoir être partie prenante des Plans Régionaux Sport Santé Bien-être mis en place dans chaque région de France par les Ministères en charge de la Santé et des Sports. page 14

4 Un adhérent du Rhône La Fédération Française de la Retraite Sportive va ouvrir au sein de quelques clubs volontaires des «S.M.S.» : Sections Multi-activités Seniors. Pour accueillir ce public fragilisé, une formation complémentaire sera proposée aux animateurs fédéraux et accompagnants sportifs qui souhaiteront animer ces sections. Ainsi, une quinzaine de «S.M.S.» devraient démarrer en 2015 ; quand vous lirez ces lignes, une première «S.M.S» aura accueilli ses premiers participants, en Vendée. Des stages fédéraux d «accompagnement à la sortie de la fragilité par les activités physiques et sportives» sont mis en place ; les 2 premiers ont été organisés en Pays de la Loire et en Rhône-Alpes. En 2015, deux ou trois autres stages fédéraux seront proposés en Ile de France et dans le sud de la France. Le stage se déroule sur 6 demi-journées et il comprend : Briefing matinal Une partie théorique avec interventions de spécialistes expliquant en quoi l activité physique et sportive est bénéfique à la santé et comment l adapter à une personne plus fragile. Une partie pratique animée par Agnès Gonzalo (C.T.N.) et Matthieu Capron (C.T.F.) par séquences de 1h30 avec présentation d activités faisant appel à la gymnastique, la danse, la marche L accent est mis sur la sécurité des pratiquants, l individualisation des activités et bien-sûr la convivialité. Pour certaines personnes, la section multi-activités senior représentera seulement un «sas» de quelques semaines ou mois avant de passer à des activités douces telles qu elles existent déjà dans de nombreux clubs ou de reprendre une des activités habituelles de notre Fédération. Pour d autres, ce sera une activité prolongée car ces séances les satisferont pleinement. La Commission Médicale et la Direction Technique Nationale de la F.F.R.S s assureront de la qualité des «S.M.S.» de ces clubs volontaires, gage d un accueil de qualité de ces pratiquants. Nous espérons une évolution de l activité des premières «S.M.S.» au bout de quelques mois et ainsi, nous l espérons, organiser de nouveaux stages permettant l ouverture de nouvelles «S.M.S.» au sein des clubs qui le souhaiteront. François Renaudie, Médecin Fédéral page 15 TEMOIGNAGE «Quand j étais plus jeune faire du sport était synonyme de punition! Et puis à 50 ans, j ai pris goût à la nature, les magnifiques paysages que l on parcourt lors d une randonnée ont été source de motivation. Puis j ai découvert le ski alpin qui a été l occasion d un combat contre moi-même : celui de vaincre la peur de tomber, de trouver la confiance en équilibre, appréhender la vitesse et la pente J ai découvert la FFRS à la retraite avec cette possibilité de faire de la multiactivités sans chercher plusieurs clubs : j ai appris à nager, je suis remonté sur un vélo (alors que je n en avais pas fait depuis mon adolescence) et j ai même gravi le Galibier! Avec la persévérance j ai vraiment pris goût au sport! En 2009, j ai eu des problèmes de santé (NDLR : qui touchent la colonne vertébrale) qui m ont beaucoup affaibli et ont affecté ma mobilité. J ai subi de nombreuses opérations et affronté une longue rééducation. Pour faire face à ces moments difficiles, bien que j ai dû arrêter complément le sport, j ai conservé un lien fort avec le bénévolat que j ai continué au sein de mon comité. Ce relais humain m a permis de dépasser ces difficultés. A la fin de ma rééducation, dès que cela a été possible, j ai repris une activité physique via la natation : une amie m a coachée et j ai réappris à nager Cela fait maintenant 2 ans que j ai retrouvé toutes mes capacités. Dernièrement, j ai même repris le vélo et j espère intensifier mon activité au printemps. Sans la découverte du sport avant mes problèmes de santé, je n aurais pas pu guérir comme ça. L activité sportive m a «sorti la tête de l eau», m a permis de récupérer toutes mes capacités. Le sport est maintenant une drogue, moralement c est important d être bien dans sa tête et physiquement, dans son corps! Cette idée de SMS est extraordinaire : faire du sport, être accompagné, garder le contact, c est reprendre vie! Faire du sport après une maladie n a rien de ridicule. Certes, ce n est pas facile ; on a nos peurs, on se compare à ce que l on faisait avant... avoir des séances comme celles que la FFRS propose permet de repartir, de retrouver la forme et les autres. Le sport permet la renaissance. Il a permis la mienne, et permettra certainement celle d autres personnes!»

5 S A N T É N U M E R O 2 0 ACTIVITE PHYSIQUE la recette pour bien vieillir Si globalement la longévité, à l échelle de la population de nos pays, s accroît chaque année, le vieillissement à l échelon individuel est très hétérogène et de ce fait inégalitaire. En effet, actuellement encore, et on peut se demander jusqu à quand, l espérance de vie augmente de 3 mois chaque année, c est-à-dire d un an tous les 4 ans. Pourra-t-on reculer indéfiniment les limites de la mort, sachant que l Homme est génétiquement programmé pour vivre jusqu à ans? Un biologiste déclarait récemment que, dans un avenir proche, tout décès survenant avant cet âge serait considéré comme prématuré. Ce qui importe, à juste titre, aux yeux de nos concitoyens, c est ce que l on nomme l espérance de vie sans incapacité et celle-ci malheureusement diminue légèrement depuis 4 ans. Nous devons donc œuvrer pour redresser la barre. L hétérogénéité du vieillissement saute aux yeux d un observateur averti. Permettez-moi d évoquer un souvenir personnel partagé avec certains de nos adhérents : en septembre dernier, lors d un séjour fédéral à Erdeven, nous partagions la salle de restauration avec un groupe de séniors qui s étaient extraits laborieusement d un autocar et s étaient rendus péniblement à petits pas vers la salle. La différence de mobilité, de vitalité, était si flagrante que plusieurs de nos participants m ont fait part de leur étonnement et en ont tiré spontanément la conclusion qui s imposait : l appartenance à la FFRS, et plus précisément la pratique de l activité physique, permet de bien vieillir. Effectivement, les bénéfices de l activité physique ont été largement démontrés par de nombreuses études internationales et même avantageusement comparés à ceux des médicaments. Une étude récente prouve qu une activité physique régulière, raisonnable, pratiquée selon les normes internationales, à savoir 150 mn par semaine, multiplie par 3, voire par 7 pour certains individus, les chances de bien vieillir. Globalement, une telle pratique augmente de 10 ans l espérance de vie, qui plus est, en bonne santé. Il est également prouvé que l on retire un bénéfice quel que soit l âge où l on débute la pratique, sachant qu au-delà de 90 ans, on n agira pas tant sur la longévité que sur l autonomie. On sait que la sédentarité est un facteur de risque cardio-vasculaire et que l activité physique va intervenir en diminuant la tension artérielle de 6 à 7 mm de mercure, en fluidifiant le sang et en empêchant la formation de caillots, en augmentant la fraction HDL-cholestérol protectrice à l égard des vaisseaux et en réduisant la masse grasse abdomino-viscérale qui est toxique. L activité physique joue un rôle important, au même titre que les médica- ments, tant en prévention primaire (pour tout le monde) qu en prévention secondaire (pour ceux qui ont eu un accident cardio-vasculaire). On a démontré aussi le rôle bénéfique de l activité physique dans la prévention des cancers, notamment du sein, du colon, de l utérus... (prévention primaire) ainsi que dans les rechutes (prévention secondaire) en réduisant par exemple le risque de rechute du cancer du sein de 40%. Contre l obésité et le diabète qui en est souvent la conséquence, l activité physique fait partie du traitement au même titre que les médicaments. La lutte contre l ostéoporose, qui menace nos adhérentes, passe par l apport alimentaire de protéines, de calcium, de vitamine D et par la pratique d activités physiques en charge. Le maintien d un bon capital musculaire (masse maigre) est essentiel pour éviter la dénutrition, les chutes et par voie de conséquence les fractures, surtout en cas d ostéoporose, souvent associée d ailleurs à la perte musculaire (on parle de sarcopénie et d ostéo-sarcopénie). Or, on peut fabriquer du muscle à tout âge. Les muscles sont aussi notre réserve protéique et servent à l élaboration des anticorps mobilisés pour lutter contre les infections. Le travail de l équilibre contribue aussi à la prévention des chutes. Les enquêtes d opinion révèlent que la maladie la plus redoutée par nos compatriotes est la maladie d Alzheimer, or là aussi, l activité physique joue un rôle en retardant, voire en empêchant la révélation de la maladie. Enfin, citons les bénéfices psychiques essentiels à la perception du «bien vieillir». L activité physique agit en renforçant l estime de soi, en améliorant l humeur par le biais de la sécrétion d endorphines et de sérotonine et en améliorant le sommeil. Au total, un individu physiquement actif retardera sa perte d autonomie, et cet état de dépendance est la hantise de nos concitoyens et de leur entourage. L idéal est la rectangularisation de la courbe de survie, à savoir une vie en bonne santé, autonome, mobile (car la mobilité est la clef du bien vieillir), jusqu aux derniers instants. En conclusion, la recette pour bien vieillir comporte 3 ingrédients : une activité physique régulière, variée, diversifiée, une alimentation équilibrée, la convivialité et des liens sociaux forts. La retraite sportive vous en offre 2 sur les 3, pour vous permettre de rester mobiles, autonomes et en bonne santé tant physique que psychique. Claude Paumard Médecin régional Pays de la Loire F F R S V I TA L I T É N 2 0 D É C E M M B R E page 26