La transmission des stéréotypes de genre à travers les catalogues de jouets et leur influence sur les enfants âgés de sept à neuf ans

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1 UNIVERSITE LUMIERE LYON 2 Institut des sciences et pratiques d éducation et de formation M2 Métiers de l Enseignement Scolaire, de la Formation et de la Culture Spécialité Éducation et Diversité Année universitaire La transmission des stéréotypes de genre à travers les catalogues de jouets et leur influence sur les enfants âgés de sept à neuf ans Eynaud Stéphanie ( ) Directrice de mémoire : Mme Morin-Messabel Christine 1

2 Table des matières INTRODUCTION ère partie : CADRE DE RECHERCHE... 7 I- Etats des lieux dans la littérature... 8 A- Quelques concepts pour mieux comprendre comment on devient homme genré masculin ou femme genré féminin Sexe et genre Culture et socialisation Stéréotypes et idées reçues Normes et contrôle social «On ne naît pas homme on le devient» Erasme B- L histoire des couleurs Les couleurs C- Les jouets Les jouets Les catalogues de jouets Discussion et relation jouets/structure d accueil des 0-6 ans Les jouets dans les structures d accueil de la petite enfance II- Problématique et hypothèses ème Partie : MODELISATION DE LA RECHERCHE I- Présentation du terrain de recherche Population choisie Choix du terrain

3 II- Outils de recueil de données Mon outil : une grille a) Construction de la grille b) Méthode pour la passation III- Choix final du terrain Les écoles La MJC Monplaisir ème Partie : RECUEIL DE DONNEES ET RESULTATS I- Traitement des données Tableaux Graphiques II- Synthèse des données quantitatives III- Validation des sous-hypothèses IV- Validation de l hypothèse générale a) Le jouet est rose b) Le jouet est bleu c) Le jouet est noir et blanc d) Conclusion V- Critiques et perspectives a) Sur le choix des couleurs b) Sur l âge de la population et le choix des jouets c) Sur la précaution pendant la passation d) Sur le traitement des données VI- Discussion CONCLUSION Bibliographie SOMMAIRES DES ANNEXES

4 INTRODUCTION Le thème de l'égalité entre les sexes est fortement d actualité de par les actions qui ont été menées ces dernières années ou les lois promulguées. En effet, il est souvent mis en avant concernant les thématiques de l emploi avec notamment le principe de «l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives» mais aussi concernant les salaires, la distribution des tâches ménagères au sein des foyers ou encore lors des débats sur l'orientation scolaire. On trouve aussi un grand nombre d associations qui se préoccupent de cette question, à travers des revendications féministes (ex. : Osez le féminisme), le respect des droits des femmes (ex. le CIDFF 1, le planning familial), l encouragement d une éducation égalitaire comme EgaliGone (créée en 2010) à Lyon, ou, Adéquations à Paris qui œuvre largement pour le développement durable ou encore des collectivités comme le Conseil Régional. La Région Rhône-Alpes a, par exemple, mis en place une Quinzaine de l égalité. Lorsque ces sujets sont évoqués devant le grand public il arrive fréquemment que des jugements de valeurs y soient attribués. Ce travail de recherche se propose de conforter la thèse selon laquelle l inégalité qui existe entre les hommes et les femmes et qui semble si naturelle pour certain-e-s, voir biologique, n'est en fait que construction de notre propre société. Je m'attacherai à montrer, grâce au support de catalogue de jouets, que c'est bien cette même société qui, tout en essayant de lutter contre les inégalités de sexe à travers différentes lois ou actions publiques et privées, les perpétue de diverses manières. En effet, malgré les progrès de la science et l'évolution des mœurs on peut remarquer que les représentations et stéréotypes sociaux traditionnels sur le genre sont toujours présents. Ils sont véhiculés par la famille, les pairs, les médias... Cette thématique m'a toujours passionnée voir même animée et c'est donc pour cette raison que j'ai choisi ce thème comme sujet de mémoire. Beaucoup de domaines de recherche se profilaient alors concernant cet objet très vaste. Auraient alors pu être 1 Centre d Information sur le Droits des Femmes et des Familles 4

5 étudiées la manière dont les élèves se perçoivent l'un l'autre qu'ils soient fille ou garçon, la manière dont chaque élève investit les stéréotypes associés à son sexe ou encore, la transmission des stéréotypes de genre dans les albums de jeunesse... Après plusieurs questionnements, mais aussi une relecture d'une ébauche de mémoire faite en troisième année de licence sur les plans de classe à l'école, mon choix s'est porté sur les catalogues de jouets. Ayant vécu dans mon entourage plusieurs naissances récentes et de vifs débats sur les couleurs des habits à acheter aux nouveaux-nés ou nouvelles-nées selon leur sexe, mais aussi à l'approche de Noël et de la distribution des catalogues de jouets j'ai pris le parti de combiner ces deux thèmes pour n'en faire qu'un seul objet de recherche. J'essaierai donc, dans ce travail, de faire ressortir ce qui dans ces supports publicitaires conduira à une transmission des stéréotypes de genre, en prenant l hypothèse que les couleurs utilisées en font partie intégrante. Il reste alors à savoir s'ils opèrent réellement un impact sur les jeunes enfants. Ce sujet serait intéressant à traiter non seulement du point de vue de la relation entre les enfants et le catalogue de jouets mais aussi entre le catalogue et les adultes et/ou parents. Cependant ce travail, de par le temps imparti, ne pourra prendre en compte ces deux aspects et être traité sous ces deux angles de vue. Je me centrerai donc sur la population enfantine. A la suite de quelques réflexions, j'ai abouti à une question de départ qui peut être formulée ainsi : «Quels sont les différents critères utilisés dans les catalogues de jouets pour véhiculer une image stéréotypée de la petite fille ou du petit garçon?». Afin de répondre au mieux à cette interrogation, j'ai effectué des recherches bibliographiques me menant à procéder à un cadrage théorique. Deux premières définitions sur ce que sont le sexe et le genre seront donc données. Une précision sera ensuite apportée sur ce que sont la culture et la socialisation puis je m intéresserai à la signification des stéréotypes de genre. Dans un autre temps j exposerai ce que sont les normes et le contrôle social dans notre société avant de 5

6 commenter la citation «On ne naît pas homme on le devient». Pour finir je me centrerai d'une manière plus générale sur l histoire des couleurs et des jouets. 6

7 1ère partie : CADRE DE RECHERCHE 7

8 I- Etats des lieux dans la littérature A- Quelques concepts pour mieux comprendre comment on devient homme genré masculin ou femme genré féminin 1. Sexe et genre Sexe et genre sont deux notions qui sont assez souvent utilisées tant dans les sciences humaines et sociales que dans les sciences dites «dures». On retrouve parfois un de ces termes employé pour l'autre et il convient alors de les définir le plus clairement possible. Le sexe est une notion assez complexe bien que nous le définissons généralement par rapport aux parties génitales externes des individu-e-s. On dit alors souvent qu une personne de sexe masculin a un pénis et une personne de sexe féminin un clitoris. Dit autrement l individu est mâle ou femelle selon ses parties génitales. La catégorisation des personnes par l état civil s effectue sur un modèle bipolaire : homme-femme d après ces caractéristiques biologiques. Toutefois, le sexe des personnes est bien plus complexe. En effet, il existe au moins cinq sexes 2 : chromosomique, gonadique, hormonal, selon les organes internes et selon les organes externes. Un être humain est composé de vingt-trois pairs de chromosomes. La vingt-troisième paire de ces chromosomes est celle des chromosomes sexuels. Ainsi, dans les cas typiques, les femmes ont des chromosomes XX et les hommes des chromosomes XY. Cependant il existe chez certain-e-s individu-e-s des cas où les chromosomes sont XXY, XYY ou encore XXX. Cela peut entrainer des problèmes de développement physique et la stérilité. Le deuxième sexe qui peut être énoncé est le sexe gonadique. Il fait référence aux gonades présentes dans les cas typiques, les hommes ont des testicules et les femmes des ovaires. Là encore certaines personnes peuvent avoir des tissus ovariens et des testicules. Le sexe hormonal, lui, fait référence aux hormones sécrétées par les gonades. Ces hormones déterminent la féminisation ou la masculinisation du corps des personnes. Si un déséquilibre apparait l apparence physique de la personne mais aussi le fonctionnement de son 2 (Haeberle, 2003) 8

9 corps ne seront pas les mêmes. De plus des organes sexuels sont présents sur le corps des individu-e-s. On parle d organes internes sexuels chez l homme comme les canaux déférents, les vésicules séminales et la prostate qui se caractérisent chez la femme par les trompes, l utérus ou encore le vagin. Cependant, dans certains cas, des malformations ou des insuffisances de développement sont constatées chez certain-es. De plus une autre sorte d organes sexuels existe, ceux dont nous avons énoncé l existence plus haut : les organes sexuels externes. Ils sont alors chez l homme le pénis et les bourses et chez la femme le clitoris ainsi que les petites et grandes lèvres. (C est d ailleurs ce sexe-ci qui est retenu par l état civil.) Là encore des malformations ou des insuffisances de développement peuvent être constatées. Ce qui est important à relever est que tous ces sexes biologiques entre eux peuvent ne pas être cohérents d où une généralisation souvent excessive de l homme et de la femme en tant qu être sexué mâle ou femelle. Le genre est la traduction du mot anglais «gender». Ce concept vient des Etats-Unis et fut utilisé l une des premières fois par Stoller, psychanalyste, en La sociologue britannique Ann Oakley en 1972 dans son ouvrage «Sex, gender ans society» a été quant à elle la première à définir la notion. En France le terme de genre est un terme apparu une vingtaine d années plus tard. Aujourd hui, en France, ce terme évoque, pour la plupart des gens et en premier lieu, le genre grammatical des mots. Toutefois, nous allons voir que l on ne peut être aussi dichotomique avec le genre des individus. Essayons maintenant de définir ce qu est le genre. Ce dernier permet de distinguer le sexe biologique d'une personne de son sexe social. Il renvoie donc à un aspect social et culturel. Bourdieu parle d' «habitus sexués» concernant le genre. Baudelot et Establet 3 surenchérissent puisqu ils considèrent que l habitus implique une volonté de cohésion à un modèle auquel il s attache. Le genre étant une construction (volontaire ou inconsciente) de la propre personnalité d un individu on entend bien par là une adhésion plus ou moins forte au genre féminin, masculin ou androgyne selon ses caractéristiques biologiques et le sexes déterminé. 3 Baudelot, C.; Establet, R. (2006) Allez les filles! Paris: Edition du Seuil. Page 83. 9

10 Différentes citations peuvent être énoncés ici pour résumer, assez clairement mais peut être trop synthétiquement, la différence entre sexe et genre : «Le sexe, c'est ce que l'on voit, le genre, c'est ce que l'on ressent» Dr Harry Benjamin ; «Le genre, c'est ce que l'on pourrait appeler le «sexe social»» Delphy 4. Cendrine Marro 5 donne une définition des genres : «Simple ensemble d'attributs psychologiques censés caractériser spécifiquement les filles/femmes et les garçons/hommes et par la suite rendre compte de leurs conduites différentes, notamment en terme de «choix» d'activités ou de rôles sociaux.». Puis elle énonce une définition du genre en termes de sociopolitique valable dans notre société «système de normes de sexe hiérarchisant qui situe l Un et l Autre sexe dans un rapport de domination, l un (le masculin) dominant l autre (le féminin).» Le genre, selon Guionnet et Neveu 6, a pu se construire en s intéressant aux caractéristiques du sexe. Ils insistent notamment sur le fait que le social transforme le sexe en genre et que le genre quant à lui a une incidence sur les perceptions des personnes sur le sexe biologique. Prenons un exemple pour expliciter nos propos. Notre rapport avec la société fait que la personne de sexe féminin doit être docile, calme et peu ambitieuse. Cette société transforme alors le sexe féminin en genre féminin. Toutefois le fait de construire des genres, et par exemple le genre féminin, établit le fait que si une personne est docile, calme et peu ambitieuse c est que cette personne est une femme. Dans le premier cas on se rend compte que le sexe induit un genre mais qu à l inverse le genre a une incidence sur la perception du sexe. Le modèle de Stoller datant de établit cette distinction entre sexe et genre en séparant les dimensions biologiques, psychologiques et sociales du sexe. Le sexe correspond donc bien à être un mâle ou une femelle selon l'aspect biologique. Le genre quant à lui est en relation étroite avec le vécu psychologique de l'individu. Par la suite ce vécu est visible dans les divers comportements sociaux des individus. Le genre s apparente donc à une quantité de masculinité ou de féminité. A l'inverse 4 (Genre) 5 (Marro, 2011)Page (Guionnet & Neveu, 2004)Page 5 7 (Goguikian-Ratcliff, 2006)Page

11 du sexe biologique, donné à la naissance, certains individus peuvent combiner en eux la féminité et la masculinité. Afin de conclure sur ces tentatives de définitions nous allons nous attacher à la différenciation des courants «essentialiste» et «non-essentialiste» que résument Guionnet et Neveu 8 dans leur introduction. Les essentialistes, tout d abord, pensent que le sexe anatomique prédispose une essence féminine ou masculine. La bipolarité de sexe, c est-à-dire naturelle, conduit donc une bipolarité de genre, c est-à-dire social. Tous nos comportements et rôles sont le reflet de notre état biologique en tant qu homme ou femme anatomique. L environnement social opère en second lieu quant à la définition du genre. On le sait, et cela sera développé plus tard, la différenciation des sexes conduit à une domination sociale. Afin d éradiquer ces inégalités il faut donc, dans une perspective essentialiste, s attacher à donner des droits politiques au genre qui est dominé, autrement dit, dans notre société, les femmes. A l inverse se trouve le courant «anti-essentialiste». Ce courant dénaturalise le concept binaire homme/femme. Dans cette perspective c est la domination masculine et son caractère oppressant qui a eu pour effet la construction du genre qui a son tour a engendré la notion de sexe. Ce courant attache une grande importance à la socialisation. Carver 9 énonce que «C est parce que le genre construit la différence sexuelle (et habituellement reproductrice aussi) et l inscrit sur les corps, qu il crée l illusion d une inévitabilité». Intéressons-nous maintenant à la perception du genre et du sexe chez les enfants. Margaret Mahler 10, psychiatre et psychanalyste, énonce que ces derniers découvrent la différence anatomique qu'il existe entre les filles et les garçons ou les femmes et les hommes entre seize et vingt-et-un mois. Cette différence physique de sexe désigne alors le sexe établi par l'état civil. Les individus dotés d'un pénis sont dits «hommes» et ceux n'en ayant pas sont établis comme «femmes». Les très jeunes enfants associent de plus des caractéristiques aux modèles féminin et masculin. Ainsi une personne ayant les cheveux courts est un homme et 8 (Guionnet & Neveu, 2004)Pages (Carver, 2000) 10 (Dafflon-Novelle, 2006)Page

12 une autre ayant une chevelure longue une femme. Ils infèrent grâce au genre, aux comportements, caractéristiques physiques des individus, un sexe d appartenance qui peut être avéré ou non. Cette association de la personne à un genre est totalement indépendante de la connaissance du sexe biologique de cette personne. Le sexe et le genre sont très importants dans notre société car nous avons besoin au quotidien de classer le monde. Pour le dire rapidement, on pourrait définir le genre comme la conséquence de la construction de l identité sexuelle de l individu alors que le sexe serait donné quant à lui à la naissance sans pouvoir procéder à un choix. Mais cela reviendrait à prendre un raccourci qui écarterait un certain nombre de facteurs. En effet, comme nous venons de le voir le sexe est donné de manière bipolaire. Une personne serait alors soit homme soit femme. Cette même personne aurait un genre qui lui serait associé. Si l on se positionne de cette manière nous oublions une partie de la population. Il est vrai que, d une part, le sexe biologique n est pas dans certains cas aussi clairement identifiable. On peut parler dans ce cas d intersexuation, d ambiguïté sexuelle ou d hermaphrodisme 11. Ces personnes font état de différences chromosomiques et/ou génitales qui ont des conséquences sur leur physique. Différentes études ont donc montré que la bipolarité homme/femme, que l on pense refléter la réalité, n est en fait pas si évidente biologiquement et en plus fausse. Toutefois il est difficile de savoir combien de personnes sur Terre sont dans ce caslà. Les statistiques oscillent entre 1,76 et 15 %. La bipolarisation homme/femme est donc basée sur une réalité majoritaire sociale et non sur une réalité purement biologique. Le genre, quant à lui, ne peut non plus se limiter à une vision bipolaire puisqu il faut notamment prendre en compte les personnes androgynes qui ne privilégient ni le masculin ni le féminin. Comme l énonce Dauphin 12 le genre ne doit donc pas être bipolaire et se fonder, comme dans son emploi dans la grammaire, sur la dichotomie féminin/masculin. Si tel est fait on parle alors de «naturalisation» du 11 (Intersexuation) 12 (Dauphin, 2005) 12

13 concept de genre. Ce dernier «renvoie à la culture, aux rôles et fonctions dans la société, assignés aux hommes et aux femmes». On l aura compris il y a des différences de définitions selon les auteurs mais aussi selon les pays. En effet en France le terme «sexe», comme le précise Dauphin 13, renvoie déjà au social et ne peut donc être soustrait à la seule définition de l'anatomie. Elle met de plus en évidence que le genre n'est pas aussi épargné dans sa simplification car il est nécessaire de prendre en compte la hiérarchie sociale qui s'installe entre le genre masculin et le genre féminin ou des inégalités entre des individus de même sexe biologique. Nous venons de voir que nous naissons mâle ou femelle mais que notre genre peut ne pas être identique à celui d une autre personne de même sexe. Or si nous regardons autour de nous, il s avère que beaucoup de filles et de garçons, de femmes et d hommes adoptent respectivement un genre féminin pour les unes et un genre masculin pour les autres. On peut alors se demander ce qui peut jouer un rôle prédominent dans cette association. 2. Culture et socialisation L Homme est le résultat d une nature biologique en tant qu être humain. On parle dans ce cas de ce qui est inné, de facteurs biologiques et génétiques notamment. L Homme est de plus un être social qui évolue dans un contexte social. Il acquiert dans ce cas des normes culturelles relatives à un environnement lors de ce que l on appelle la socialisation. 13

14 La socialisation est un processus par lequel un individu comprend, intériorise des valeurs, des principes et se conduit en conséquence, c est-à-dire selon des normes de comportements. La socialisation se réalise par divers agents comme les pairs, l école, les médias ou encore la famille. De plus, il existe des moyens de socialisation que sont les interactions, l imitation et l injonction. L interaction consiste en une action réciproque voulue ou non entre des acteurs impliqués dans une situation ; l imitation est révélée quand une personne reproduit volontairement l action d une autre personne et l injonction correspond quant à elle à un ordre. Il existe deux types de socialisation : la socialisation primaire et la socialisation secondaire. La première se déroule pendant le temps de l enfance et de l adolescence et est la plus importante pour les individus. Une dimension affective est vitale pour qu un enfant puisse se développer. Il va peu à peu intérioriser les normes. La socialisation secondaire quant à elle est celle du monde adulte et se réalise tout au long de la vie ; lorsque l on rentre dans une profession ou lorsque l on se met en couple par exemple. On comprend bien alors que la socialisation n est pas seulement une histoire d enfants. Il est de plus à noter que chaque socialisation se réalise dans une société où les manières de penser et d agir sont sensiblement communes. Les comportements de chacun-e sont conditionnés par l environnement. On parle alors de culture au sens anthropologique et il est nécessaire de prendre en compte cet aspect-ci. Les codes sont notamment déterminés par la culture à laquelle nous appartenons. Par exemple, le repas se déroule selon des codes établis dans les cultures. En France, on ne mange pas avec les doigts ; on doit attendre que tout le monde soit servi pour commencer à manger et ces règles et valeurs sont censées être respectées par tous les français. Ailleurs, en Afrique, le repas se passe différemment. Regroupés autour d un plat, les africains mange tous ensemble dedans, sans se munir d assiette par exemple. La socialisation fait des individus ce qu ils sont et ce qu ils seront. Durkheim, qui s est intéressé plus particulièrement à ce concept dans le cadre de l école, parle d un processus d intériorisation par chacun-e des valeurs et des normes du groupe et de la société dont il est membre. Les différents processus de socialisation ne sont jamais terminés et ne sont pas forcément congruents : l individu essaye de s arranger par rapport à ces contradictions. Bourdieu, lui, parle 14

15 «d habitus» : cela correspond à l ensemble des goûts, des comportements, des manières de percevoir, de ressentir et de dire qu un individu reçoit de sa famille et de son milieu social. C est en fonction de cet habitus hérité que toute personne agit en société. L être humain ne naît pas comme être social mais le devient. La société impose des règles aux individus, telles que dire bonjour, se conformer à un emploi du temps Cette socialisation débute dès la naissance et se poursuit tout au long de la vie. L'individu acquiert toute une manière de penser et d'agir partagée par une collectivité de personnes. Cela est plus ou moins formalisé et appris. L'existence de différences culturelles peut avoir différentes origines. Ruth Benedict note que dans les deux civilisations amérindiennes, les Pueblos et les Kwatiutl, les orientations culturelles tendent tantôt vers une culture apollinienne, tantôt vers une culture dionysiaque. Ces deux différences viennent d'une part de la psychologie individuelle mais aussi d'un processus historique qui a conduit les cultures dans une certaine direction. Margaret Mead, anthropologue américaine, a notamment étudié trois cultures océaniques et leur répartition des rôles et des traits de caractères selon que les protagonistes soient des hommes ou des femmes. Ainsi, elle observe que la répartition des rôles n'est pas innée mais sociale. Il est donc nécessaire de prendre ses distances avec l'idée de nature humaine, puisque, dans cette vision, les valeurs attribuées aux hommes et aux femmes ne sont en rien comparables à celles d'autres groupes sociaux. De manière générale, la culture concerne tous les modes de fonctionnement de ce que l'on fait, toutes les croyances, habits, habitats. C'est ce qui définit notre rapport aux autres et ce qui s'oppose à la nature donc qui nous différencie de l'animal. La culture est vécue, concrète et nous est transmise par tradition dès la naissance. Elle existe donc avant nous. Grâce à cette précision terminologique on comprend qu entrer dans une culture permet d obtenir une identité sociale et de favoriser une cohésion sociale. Transgresser cette culture avec ses règles peut s avérer périlleux et difficile. De plus comme nous l avons vu la culture nous est transmise dès la naissance et elle peut 15

16 donc ne pas être forcément consciente dans l esprit des individus. C est notamment pour cette raison que les stéréotypes sont difficiles à éradiquer. La culture joue un rôle primordial dans la société et la socialisation. Quant à la famille, elle est le premier agent de socialisation qui transmet des valeurs et des normes. Son rôle est tout aussi important car ces dernières ne sont pas transmises de la même manière selon les milieux sociaux ou le sexe d appartenance. Si l on effectue un zoom à l intérieur de la société chaque individu fait partie d un groupe donné et partage avec lui des valeurs et normes sociales mais il a un statut social et un rôle social. Premièrement les valeurs sociales sont des valeurs qui sont intériorisées par des individus et faisant suite à des principes moraux. Bourdieu appelle ces valeurs Ethos et les assimile à un système de valeurs interdépendantes et parfois contradictoires. Les normes sociales font référence quant à elles à des règles de comportements sociaux dont la transgression peut être sanctionnée. Le statut social de chaque individu peut être imposé ou acquis et induit une marge de manœuvre limitée de fait concernant ses comportements. La société attend de chacun qu il respecte son statut social en ayant des comportements adéquats. Concernant la socialisation des filles et des garçons en France on peut alors se demander s ils-elles sont socialisé-e-s de la même manière puisqu ils-elles n ont pas le même statut social. Une approche holistique de la société sera alors ici privilégiée. On partira donc du postulat que la société influe sur les décisions que prennent ses membres. Les filles reproduiraient alors une socialisation basée sur le calme, la sagesse, l obéissance alors que les garçons se reproduiraient quant à eux sur une socialisation basée sur la combativité, la prise d initiative, la force (Ce courant s oppose au courant individualiste qui prétend que les choix de chacun ne sont pas construits par la société mais sont des choix raisonnés personnels). On peut alors se demander comment ses valeurs sont transmises dans la société. En effet bon nombre de personnes transmettent ces valeurs dans leur quotidien par divers objets, décisions ou encore paroles. Cependant il y a derrière cela des valeurs propres aux individus et des valeurs transmises par la société par le biais de stéréotypes qui y sont ancrés. 16

17 3. Stéréotypes et idées reçues Qu est-ce qu un stéréotype? La notion même de stéréotype a été introduite pas Lippmann en Il le définit alors comme «...des images dans nos têtes,..., des catégories descriptives simplifiées par lesquelles nous cherchons à situer autrui ou des groupes d'individus.» Plus tard en 1981, Ashmore et Del Boca décriront plutôt le stéréotype comme un ensemble de croyances qu'une personne possède par rapports aux caractéristiques d un groupe donné. Le stéréotype s'appuie donc sur une base de connaissance qui est, par la suite, plus ou moins amplifiée et qui de ce fait peut amener à une vision faussée et simplificatrice de la réalité. Depuis les années 1990, les stéréotypes sont davantage nuancés. En 1996, par exemple, Hilton et Von Hippel parlent de «croyances à propos des caractéristiques, attributs et comportements des membres d'un certain groupe.». On parle toujours d'un noyau de vérité qui est plus ou moins faussé par la suite à cause de généralisation excessive. Cette dernière ne prend donc pas en compte la diversité qu'il peut exister dans un même groupe et réduit, toutes les personnes en faisant partie, à une unité. Cette généralisation permet aux individus les fréquentant d'inférer sur les comportements à avoir vis-à-vis d'elles et provoque un sentiment de sécurité. On peut alors parler d'économie de traitement cognitif. En effet il ne faut pas concevoir les stéréotypes comme quelque chose à supprimer car nous en avons besoin au quotidien pour traiter toutes les informations que nous recevons. Toutefois il convient de prendre conscience de leur existence et de les assouplir. 17

18 Les stéréotypes de genre Tout d abord je tiens à faire une précision terminologique. J ai choisi ici de parler de stéréotype de genre et non de sexe car pour moi un homme travesti, par exemple, aura comme attribution des stéréotypes relatifs à son genre, féminin, et non à son sexe, masculin. Les stéréotypes de genre sont, on l'aura compris, associés au genre des individus. Cette expression montre le caractère culturel et construit des identités dont font preuve hommes et femmes. Les représentations que nous avons des individus, les croyances qui nous animent peuvent en effet être liées au genre des individus. Une personne de genre féminin sera alors catégorisée de bavarde, coquette ou encore docile alors que la personne de genre masculin se verra attribuer un caractère aventurier, sera perçue comme tonique, énergique et ambitieuse. On effectue dans ce sens une généralisation excessive des traits de caractère associés à l un ou à l autre genre. Bon nombre d individus, au vu du caractère oppressant de ces représentations traditionnelles et encore vivantes aujourd hui, essaient de se construire en adéquation avec ces dernières. Cependant il faut noter qu une transgression de cette règle est possible mais demande une volonté réelle de la part des individu-e-s car ils/elles iront à l encontre des attentes de la société. Les stéréotypes liés aux genres en relation avec les jouets Les stéréotypes liés aux genres en relation avec les jouets sont véhiculés très jeunes durant la socialisation primaire. Ce stade correspond au développement des relations sociales et joue donc un rôle prédominant sur les comportements discriminatoires, les préjugés et de ce fait les stéréotypes. Vers trois, quatre ans plus précisément les jeunes enfants prennent conscience des stéréotypes véhiculés sur les rôles sexués 14. Concernant les jouets et leur usage il apparaît que les enfants qui font partie des groupes majoritaires jouent avec des jouets très stéréotypés. En effet le regard du 14 Flerx, Fidlzer, Rogers 1976 (Siméone, 2011) 18

19 groupe est d'autant plus important et il devient alors presque nécessaire pour l'enfant de s'y conformer car cela renforce son sentiment d'intégration sociale. 15 La transmission de ces stéréotypes passe par les parents et les pairs mais il est aussi à souligner l'importance des médias. Dans les nombreux spots publicitaires on estime que les femmes sont sous-représentées et occupent des rôles secondaires. Les stéréotypes sont d'autant plus marqués lorsque l'on se rend compte que les conversations des femmes se déroulent, pour la grande majorité, au sein du foyer ou dans la sphère familiale alors que celles des hommes prennent place dans un cadre professionnel. Pour Eagly, les comportements stéréotypés sont reproduits par observation des membres de son groupe d'appartenance. De plus, ce serait la perception de l'inégalité qui existe entre, ici, les hommes et les femmes qui créent la stéréotypisation. Étant donné que les individus perçoivent cette différence de rôle ils s'y conforment afin de pouvoir éprouver un degré d'approbation de la société. Les enfants en âge périscolaire utilisent quant à eux-elles les couleurs pour associer un sexe à une personne. Cette assimilation est preuve de catégorisation des filles et des garçons. Un individu portant du rose sera donc forcément pour cet-te enfant une fille et celui portant du bleu un garçon. Picariello, Greenberg et Pillemer (1990) vont même plus loin dans leur analyse en disant que les comportements changeraient en fonction de ces inférences. Concernant les jouets et les dessins 16, il apparaît, selon Alexander 2003, que les filles portent plus d'attention que les garçons aux couleurs et aux formes tandis que ces derniers s'attachent davantage aux mouvements et emplacements. Les stéréotypes sont très présents dans les jouets et il ne faut pas s'y tromper: les jouets ont un sexe. Les moindres détails sur ces derniers sont des marques signifiantes pour les enfants qui attribuent consciemment un sexe comme nous le montre D. Cherney 17 dans son article. Une grenouille sur un auto-radio fait de lui un objet associé au sexe masculin, un bébé assis à l'arrière d'une voiture bleu fait de ce jouet un jouet pour les filles. En effet cet article présente une étude faite sur un public 15 (Poulin-Duboi & Serbin, 2006) 16 (Cherney, 2006) 17 (Cherney, 2006) 19

20 de quarante-neuf enfants qui doit associer chaque jouet au sexe féminin ou masculin et expliciter son choix. Il montre que durant leur socialisation les enfants développent des stéréotypes de genre et s'approprient les rôles correspondant à leur sexe d'appartenance. Il souligne de plus que Fagot et Leinbach en 1989 montrent que les enfants vivent dans un monde empli de stéréotypes qui dirigent leurs actions et comportements en fonction de leur genre. Toutefois il ressort de cette enquête que les filles et les plus jeunes enfants se préoccupent moins des stéréotypes et tendent à s'amuser avec des jouets des deux sexes. Un enfant de trois ans a conscience des stéréotypes véhiculés mais lorsqu'il aura à choisir un jouet pour lui il se centrera davantage sur ce qu'il pourra faire avec et passera outre les stéréotypes. Cependant selon Sandrine Vincent 18 «seulement 15% des filles reçoivent des jeux de construction». Les filles portent donc moins d'attention aux stéréotypes associés à leur genre mais ce n est pas pour autant qu elles ont des jouets genrés masculins car ce sont bien les parents qui achètent les jouets! Le rôle des parents entre alors en jeu dans la transmission des stéréotypes même si on constate de leur part un penchant à encourager les filles à jouer avec des jouets dits masculins et à réprimander les garçons s'ils tentent de jouer à des jouets catégorisés comme féminins. En effet sont associées des valeurs positives au masculin et plus péjoratives pour le féminin. Une femme qui «prend exemple» sur un homme a donc raison de le faire car les qualités des hommes sont perçues comme tout à fait louables mais l'inverse est à prohiber. 19 Chaumier 20 répertorie trois domaines réservés aux filles dans les jeux et jouets: la séduction, la maternité, le monde domestique. Toutefois on se rend bien compte que ces stéréotypes et cette assimilation de la femme au foyer deviennent de plus en plus désuets. En effet, même lorsque les femmes ont leur premier enfant elles ne stoppent pas forcément leur activité professionnelle. Baerlocher énonce que certaines marques de jouet telles que Barbie tentent par les différents métiers auxquels s'adonne la poupée de vaincre ces stéréotypes. Barbie est alors médecin et non pas infirmière, pilote d'avion et non pas hôtesse de l'air... cependant l'illusion de la disparition des stéréotypes est vite dévoilée lorsque l'on s'attache à regarder de 18 (Vincent, Le jouet au coeur des stratégies familiales d'éducation, 2000) 19 (Baerlocher, 2006) 20 (Daréoux, 2007) 20

21 plus près son physique. En effet Barbie est toujours très bien maquillée et ses vêtements toujours en adéquation avec les stéréotypes sexués relatifs aux tenues vestimentaires. Notons que les stéréotypes sont à la source des discriminations. Alors pourquoi ne nous affranchissons-nous pas davantage de ces stéréotypes? 4. Normes et contrôle social Nos actions du quotidien sont canalisées par une série de règles auxquelles nous obéissons plus ou moins en fonction de notre personnalité et plus ou moins spontanément. Ces normes de comportement font suite à des normes prescrites par la justice, ce qui ne nous intéressera pas ici, ou prescrite par la société elle-même. En effet cette norme sociale peut s avérer plus ou moins formelle et donner lieu à des sanctions non reconnues par la loi mais bien présentes. Elle repose sur les mœurs et usages et donne lieu à une régulation sociale qui suppose souvent des conflits entre personnes ou groupes. Il convient à cet instant de faire un point sur trois notions importantes pour notre sujet : variance, déviance, délinquance. La variance se produit lorsqu un membre de la société s éloigne des normes données par cette société mais en restant dans un cadre tout à fait acceptable. Les normes sont dans ce cas transgressées mais de façon tolérée. Nous pouvons prendre pour exemple une personne qui s habille de façon excentrique, un individu qui ne mange pas proprement La déviance quant à elle s approche de la variance car il s agit toujours d une transgression, d un éloignement vis-à-vis des normes mais avec une réprobation de la 21

22 société cette fois-ci. Ecouter de la musique trop fort en gênant l entourage est alors déviant. La délinquance s applique pour sa part sur des individus qui s éloigne toujours de la norme mais avec un degré plus élevé qui a pour conséquence une sanction juridique. L exemple qui pourrait être donné serait le même que le précédent en rajoutant une variable supplémentaire comme l heure à laquelle est diffusée la musique. Ramené à la thématique de l inégalité entre les sexes et des stéréotypes de genre on remarque que lorsque les femmes décident de quelque peu transgresser les attentes de la société elles peuvent faire l objet de discrimination, d injures tout comme peut l être un homme lorsqu il adopte des attitudes traditionnellement féminines ou est homosexuel par exemple. Pour obtenir le respect des règles on retrouve divers moyen : la pression sociale, les contraintes sociales, les nouvelles formes de contraintes sociales. La pression sociale a une valeur très importante dans la différenciation homme/femme. De par la culture et la socialisation chaque individu intériorise les règles du jeu social et s autocontrôle. Dit autrement chacun-e adopte la conduite que l on attend de lui/elle. On peut alors citer l expérience de Milgram, même si elle n est pas en relation avec les questions relatives au genre ou au sexe, dans laquelle on a demandé à des personnes d infliger un choc électrique à des sujets n arrivant pas à mémoriser une suite de mots. Précisons que les expérimentateur-trice-s pensaient réellement qu ils-elles infligeaient aux sujets des décharges alors que la scène était en réalité jouée par des comédien-ne-s. Le but de l expérience, en quelques mots, était de mesurer le niveau d obéissance des expérimentateur-trice-s devant des demandes requises par des personnes dites compétentes puisque notamment scientifiques alors même que celles-ci provoquent des questions d ordres moral. Les données récoltées ont été assez inquiétantes car les expérimentateur-trices sont allé-e-s jusqu à infliger une tension de 135 Volts 21. Nous pouvons de plus citer la menace du stéréotype. Il serait trop hasardeux d essayer de définir ce qu est la menace du stéréotype car plusieurs facteurs doivent être réunis pour qu elle opère. 21 (Wikipédia, 2012) 22

23 Toutefois on peut simplement dire qu elle «est la peur / le risque qu une personne confirme ou interprète comme des caractéristiques propres / personnelles, dans certaines situations, un stéréotype qu elle connaît comme négatif sur son groupe d appartenance.» 22 Concernant toujours la relation sexe/genre les contraintes sociales peuvent être mises en avant. La réprobation de la famille ou du groupe a dans ce cas un impact fort et l individu concerné peut agir conformément pour trois raisons : -la complaisance (c est-à-dire pour ne pas s opposer au groupe et entrer dans des conflits, par peur de l isolement ) -l identification (qui correspond à une volonté positive de s intégrer au groupe) -l intériorisation (qui fait référence dans ce cas à une adhésion personnelle à la norme). Pour ce qui est des nouvelles formes de contrôle social on peut simplement dire qu elles se créent selon les objectifs que se donne la société. Les conséquences de ce contrôle social sont l étiquetage et la stigmatisation qui réconfortent les individus à se réfugier dans un groupe qui a les mêmes caractéristiques pour ne pas se sentir exclus. Toutefois, il est nécessaire de préciser qu aujourd hui la culpabilisation par le contrôle social a des limites puisque la société laisse espérer des égalités plus fortes et plus marquées notamment par certaines lois. En tant qu homme ou femme chacun-e essaie de s arranger avec ces contradictions lui préconisant de se conformer plus ou moins au contrôle social et à adhérer avec plus ou moins de force aux stéréotypes. De cette manière chacun-e devient homme ou femme avec plus ou moins de degrés de masculinité et de féminité. 22 (ReducingStereotypeThreat.org) 23

24 5. «On ne naît pas homme on le devient» Erasme La citation d Erasme a traversé les siècles et a été reprise et adaptée par des féministes. Comme l énonce Simone de Beauvoir dans Le Deuxième sexe, «On ne naît pas femme, on le devient». Cette grande théoricienne du féminisme s est battue pour que les femmes aient plus de droits et ne soient plus soumises aux hommes. Ce concept sera réaffirmé un peu plus tard par Elisabeth Badinter, notamment dans son ouvrage L'amour en plus. Dans le langage courant, il n'est pas rare que l'on prétende que garçons et filles, tout comme hommes et femmes, soient différents de par leurs capacités physiques, leurs caractères ou encore leur raisonnement. A ces divers traits est relié le biologique. Nous serions déterminé-e-s dès la naissance par le sexe d'attribution et les gênes. Dès lors que l'enfant naît, il serait déjà prédisposé à être un homme ou une femme avec tout ce que cela comprend, ce à quoi nous rattachons ces catégories sexuelles. Toutefois, il n'y a rien de biologique qui pourrait expliquer cela de manière claire et intelligible. A la naissance et durant notamment le sevrage, petits garçons et petites filles réagissent de la même manière durant la tété du sein, lors de l'expulsion des excréments ou encore dans la manière dont ils découvrent leur corps. Que cette personne soit pourvue d'un pénis ou d'un clitoris, son corps lui sert à découvrir le monde qui l'entoure. Plus tard, pendant leur enfance, ils-elles ressentiront comme une sorte d'instinct qui les amènera à se comporter comme les femmes ou hommes de sa société. Nous attribuons pour toute femelle la docilité, la tendresse et à tout mâle la violence, la prise de pouvoir. Dès que l'enfant est en mesure de construire sa personnalité, ses éducateurs le poussent à tendre vers ce que l'on attend de lui selon son sexe d'appartenance. Le garçon doit apprendre à maîtriser ses émotions, ne pas pleurer et pratiquer des sports où interviennent la compétition et la lutte. Quant aux filles, elles sont davantage autorisées à pleurer, doivent se montrer serviable et docile. Et pourtant cela ne relève que de notre société et n'est en aucun cas universel. Il suffit de regarder de plus près les civilisations océaniques comme l'a fait Margaret Mead. 24

25 Ce que l'on peut alors appeler «nature humaine» est une structure de possibilités qui se réalise de façon polymorphe en fonction du contexte et des environnements. Être un être social homme ou femme relève donc bien du contexte social dans lequel il est inséré et de ce fait de la culture propre à cette société. Des clichés sur les représentations des sexes apparaissent. Ce que l'on attend, ne serait-ce que des femmes, varie selon les cultures comme nous l'avons vu mais aussi selon les époques. Esquirol montre comment l'image de la femme qui fume ou qui conduit une voiture a changé. On trouve aussi des changements selon les classes sociales. Par exemple, il était mal vu autrefois, dans la bourgeoisie, de materner. De plus, toute éducation intellectuelle des filles était prohibée. Les formes d'attachement sont donc variables et le sentiment maternel même s il se construit et est acquis peut être anéanti si la société entière le souhaite. Concernant les jeunes générations, les mœurs et rôles sociaux sont véhiculés notamment par les objets. Les jouets, par exemple, servent à la reproduction de comportements. De cette manière un pair qui offre un cadeau à un enfant prend particulièrement soin de ne pas aller à l'encontre des préjugés. L'enfant, par ces jeux qui correspondent à son sexe d'appartenance, va acquérir des valeurs et construire sa personnalité en fonction d'eux. Il en va de même dans les livres pour enfants où l'homme part au travail pendant que la femme reste avec leurs enfants ou fait du ménage. La transmission des représentations en France s effectue majoritairement implicitement. Les parents eux-mêmes affirment ne pas faire de différences entre leur(s) fille(s) et leur(s) garçon(s), pourtant, dans les faits on s'aperçoit que cette énonciation est fausse. Ce qui est autorisé à l'un des sexes est défendu à l'autre dans certains cas. Malgré un certain bouleversement, les filles sont toujours sous l'influence de l'éducation de leurs parents, surtout du père 23, qui accordent ou non ce que leur enfant peut faire selon son sexe d'appartenance. Ainsi, il-elle deviendra un-e individu-e d'un genre social déterminé. Les reproductions de l'un et de l'autre sexe sont en quelques sortes prisées ou faites sans consentement volontaire par les parents 23 (Baerlocher, 2006) 25

26 pour reproduire une domination masculine et une soumission féminine. En ce sens, Simone de Beauvoir et Pierre Bourdieu (qui reprend la phrase d'érasme mais en parlant de l'homme en tant qu'être de sexe masculin et non d'humanité) exposent à juste titre leurs expressions respectives: «On ne naît pas femme on le devient» et «On ne naît pas homme on le devient». Devenir un homme ou une femme aujourd'hui ne revêt donc pas le même sens qu'il y a deux siècles. Les valeurs prisées ne sont plus forcément les mêmes. L'image de l'homme macho et dominateur perdure dans les faits même si on pourrait croire à sa disparition en écoutant les jeunes couples parler. En effet, les valeurs féminines sont davantage mises en avant et la femme se revendique. L'habitus, au sens de Bourdieu, est donc chamboulé puisque les rôles attribués à l'un et à l'autre ne sont plus les mêmes. Les jeunes filles n'intègrent plus forcément les mêmes normes, se sentent d'avantage sensibilisées par les causes et les revendications des femmes des années soixante, soixante-dix. Elles peuvent donc plus facilement s'affranchir en se ralliant à des causes féministes mais aussi par observation et reproduction. En effet, si sa propre mère ou une femme de son entourage s'affirme et ne se soumet pas à la domination masculine, elle tendra plus facilement à faire de même. L'habitus, en tant que normes de comportement intégrées pour la vie, repose sur certaines valeurs qui ne changent pas mais aussi sur d'autres qui divergent et notamment qui s'éloignent de la domination des hommes par les femmes. Soulignons de plus que les hommes féministes existent! N est-ce pas là la preuve que devenir homme ou femme ne revêt pas les mêmes significations dans le temps puisque celles-ci peuvent évoluer pas à pas? 26

27 B- L histoire des couleurs 1. Les couleurs Il convient à ce stade de recherche documentaire de s intéresser aux couleurs des habits des filles et des garçons. En énonçant simplement cette phrase on comprend d ores et déjà qu une différenciation d attribution des couleurs aux habits des enfants s est imposée puisque nous évoquons cette question. Un peu d histoire sur la couleur des vêtements pour les enfants 24 Jusqu à la fin du XIXème siècle la couleur blanche pour les habits, et plus précisément layette, était de rigueur pour les garçons aussi bien que pour les filles. Fischer souligne qu au-delà du fait que le blanc symbolise la pureté il y avait derrière un enjeu clairement matériel. En effet à cette époque-ci les teintures n étaient pas les mêmes qu aujourd hui et il fallait, pour laver le linge, faire bouillir très longtemps ce dernier. De cette manière si le linge avait été de couleur celle-ci aurait disparu après cette opération. C est à cette même époque qu apparait paradoxalement une distinction de couleur pour les habits des filles et des garçons. Une différence est toutefois à faire entre les habits dits ordinaires et ceux traditionnellement folkloriques. Pour les habits ordinaires le rose est notamment associé aux filles et le bleu aux garçons. A l inverse dans la tradition folklorique le bleu est associé aux filles en référence à la vierge Marie et parceque l on trouve cette couleur douce. Le rose et le rouge faisant quant à elles référence au sang, les garçons se les voient attribuées. On faisait correspondre la couleur et sa valeur au tempérament supposé de l enfant grâce à son appartenance biologique (Paoletti et Krelogh, 1989). Puis petit à petit cette tradition folklorique a été inversée sans trop en savoir la raison exacte. Certains disent que le bleu, couleur repoussant le diable, convenait mieux aux garçons puisqu ils avaient un rôle plus 24 (Fisher, 2006)p

28 important dans la vie en général par la transmission de leur nom de famille par exemple 25. Il est très important de noter que l inversion de cette attribution de couleur ne fait donc pas référence à du biologique mais bien du culturel. L importance de ces couleurs dans les habits des nouveau-nés joue un rôle prédominent puisqu on ne peut pas à cet âge-ci distinguer le sexe du bébé. Habiller son garçon de rose ou sa fille de bleu dès sa naissance créerait une ambiguïté auprès des personnes venant voir le bébé. En effet ces personnes infèrent grâce aux couleurs des habits le sexe du nouveau-né ou de la nouvelle-née. Ces personnes pourraient de plus dans le doute de l appartenance sexuée de l enfant si le prénom est mixte. Or connaître le sexe de l enfant apparaît comme une donnée indispensable aujourd hui dans notre culture. On remarque que, même si garçons et filles peuvent sembler habillés de la même manière, et non aussi différenciés comme cela se faisait lorsque les femmes ne pouvaient pas encore porter de pantalon (bien que la loi interdise toujours le port du pantalon aux femmes), ils ne le sont pas en réalité. Les couleurs et matières par exemple, ne sont pas les mêmes si l enfant est une fille ou un garçon. Il suffit de se promener dans les allées de magasins de vêtements pour s en apercevoir. Il devient même difficile de trouver par exemple des gants assez simples de couleur neutre puisque soit ces derniers seront roses à paillettes à destination des filles soit ils seront bleu foncé à rayures à destination des garçons. «Les couleurs qui dominent pour le genre masculin sont : le bleu, le vert, le brun, le rouge, le kaki et toutes les teintes dérivées des uniformes militaires, le blanc et le noir, avec des incursions saisonnières de l orange et du jaune. [ ] Chez les filles, la gamme s étend à toutes les couleurs de l arc-en-ciel, du plus foncé au plus clair, et une teinte se décline sur tous les tons.» 26 Les couleurs ont donc une grande importance que ce soit pour déterminer le sexe d appartenance d une personne (souvent utilisé par les enfants en bas âge pour l adulte ou par l adulte lors des naissances) ou pour attribuer un objet à une personne. 25 (Pastoureau, 1992) 26 (Fisher, 2006)Page

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