MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET EUROPEENNES AMBASSADE DE FRANCE EN RDP LAO FICHE LAOS

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1 MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET EUROPEENNES AMBASSADE DE FRANCE EN RDP LAO FICHE LAOS I- Organisation de l enseignement supérieur a) Présentation générale Comme le montrent les dates de mise en place des principales universités, le système d'enseignement supérieur laotien est très récent. L'université la plus grande et moderne du pays («l'université Nationale du Laos») a été créée en juin 1995, par un décret du Premier Ministre, regroupant sous la tutelle du Ministère de l Éducation les écoles et instituts supérieurs de Vientiane qui dépendaient auparavant de différents ministères. La Faculté des sciences médicales, créée à cette occasion, a par la suite été placée sous la tutelle du Ministère de la Santé et renommée «Université des Sciences de la Santé» en Quant aux trois universités situées en province (à Paksé, Luang Prabang et Savannakhet), leur création remonte respectivement à 2002, 2003 et Les réformes tant au niveau de l'organisation des universités que de la structure pédagogique des formations peinent à se mettre en place. Néanmoins, le système d'enseignement supérieur laotien accueille toujours plus d'étudiants et le nombre d'établissements d'accueil (surtout privés) augmente aussi progressivement. Trois types d'établissements supérieurs se côtoient au Laos : les établissements publics d'enseignement général (universités, instituts et facultés) les établissements publics d'enseignement professionnel (écoles techniques principalement) les établissements privés («colleges», universités étrangères, etc.). Peu d'informations sont connues sur les établissements privés dont les diplômes ne sont pas tous homologués par le Ministère de l'éducation. Les établissements publics d'enseignement professionnel (appelés «collège polytechnique», «école technique et professionnelle», «école professionnelle intégrée», ou encore «Centre de développement de l'enseignement professionnel») sont très nombreux et proposent des formations au niveau de l'enseignement secondaire et supérieur. Ils regroupent environ élèves et étudiants (estimation en 2010) qui obtiennent des diplômes du niveau CAP/BEP à la licence professionnelle. Les formations professionnelles et techniques souffrent d'une image dévalorisée dans la société laotienne où les parcours académiques classiques en université sont privilégiés même s'ils n'assurent pas pour autant un meilleur débouché sur le marché de l'emploi. Une étude menée par l'assistant technique détaché auprès du ministère de l'éducation et des Universités du Laos complètera prochainement cette fiche. Par conséquent, cette fiche se concentrera exclusivement sur le premier type d'établissement cité : les établissements publics d'enseignement général. Il en existe sept principaux au Laos : Cinq établissements basés à Vientiane: - l'université Nationale du Laos (UNL) - l'université des Sciences de la Santé (USS) - l'académie Nationale de Politique et d'administration Publique (ANPAP) - L'Institut de la Francophonie pour la Médecine Tropicale (IFMT) Trois universités en province: - l Université de Champassak (à Paksé) - l'université Souphanouvong (à Luang Prabang) - l'université Kaysone (à Savannakhet)

2 En , ces établissements rassemblaient environ étudiants soit une augmentation de 20% par rapport à Autre indicateur révélateur de cette tendance, le nombre d'étudiants inscrits à l'unl et USS a été multiplié par cinq entre 2000 et 2008 comme le montre le graphique ci-dessous. Graphique 1 : Évolution du nombre d'étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur général ( ) Graphique 2 : Répartition des étudiants en fonction des universités en Source: Rapport «Les Universités au Laos. Année universitaire », M. Gaudin. Site du Ministère de l'éducation : 2

3 b) Présentation des établissements d'enseignement supérieur général au Laos 1. Université Nationale du Laos (UNL) Comme indiqué précédemment, l'unl est la principale université du pays. En , elle compte étudiants. Basée dans la capitale, l'unl comprend 10 facultés (11 si l'on inclut le centre d'études environnementales) et 58 départements répartis inégalement dans la ville (Campus de Dong Dok, Ban Donenokkhoum, Ban Sokpaluang, et Campus de Na Bong). Les trois facultés qui rassemblent le plus d'étudiants sont la faculté d'ingénierie (6 000 étudiants), la faculté d'économie et de gestion (5 800 étudiants), et celle de lettres (4 500 étudiants). Site internet de l'université : Site internet du Centre d'études environnementales : Graphique 3 : Répartition des étudiants de l'unl par discipline ( ) Source: Rapport «Les Universités au Laos. Année universitaire », M. Gaudin. 2. Université des Sciences de la Santé En 2007, la Faculté des Sciences Médicales (alors sous la tutelle du Ministère de l'éducation) est devenue «l'université des Sciences de la Santé» et a été placée directement sous la tutelle du Ministère de la Santé. Elle comprend trois départements en premier cycle : médecine, pharmacie et dentaire. 3

4 Graphique 4 : Répartition des étudiants de 1er cycle en (en %) Un projet de création d'un département «infirmier» et un autre lié aux «technologies médicales» est en cours d'élaboration. Sur les étudiants que compte la faculté, 176 suivent une formation de 2ème cycle dans une des neuf spécialités proposées (anesthésie, pédiatrie, gynécologie, chirurgie, etc). Site internet de l'université : 3. Académie Nationale de Politique et d'administration Publique (ANPAP) En janvier 1991, les gouvernements français et laotien ont signé un accord de coopération pour créer, sur le modèle de l École Nationale d'administration (ENA), l École Nationale d Administration et de Gestion (ENAG). En juillet 1995, l ENAG a fusionné avec l École du Parti pour créer l ONEPA (Organisation Nationale des Études Politiques et Administratives) et est depuis lors devenu le centre unique de formation des hauts fonctionnaires et des cadres de l administration laotienne (notamment ministères). En 2007, l ONEPA a été renommée «Académie Nationale de Politique et d Administration Publique». L'Académie accueille près de 300 auditeurs par an. L ANPAP compte dix directions réparties sur deux campus, Tha Ngone (à 30 km de la capitale) où sont situés le siège et la plupart des services, et Sisaket (au centre de Vientiane) où est établi le département des sciences administratives. Ces dix directions sont le Cabinet, les départements des affaires pédagogiques, des études de l organisation du parti, de l économie politique et de la gestion économique, des sciences administratives, de la philosophie politique, du socialisme scientifique, de la recherche scientifique, du personnel ainsi que le Centre de documentation, d informatique et des langues. Jusqu'en 2009, l'anpap était associée au projet FSP «Synergie» qui lui a permis de créer un master de gestion et management (MBA) destiné à former des cadres d'entreprises en s appuyant sur un réseau d écoles de gestion (AIT de Bangkok, Grandes Écoles de commerce françaises et l Université de Nancy II). 4. L' Institut de la Francophonie pour la Médecine Tropicale (IFMT) L Institut de la francophonie pour la médecine tropicale (IFMT) a été créé en janvier 2000 par l Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) en coopération avec le gouvernement de la République Démocratique Populaire Lao. Les besoins sanitaires considérables des pays de l Asie du Sud-est ont incité l AUF à créer un institut de formation et de recherche de deuxième cycle afin d'accueillir des médecins diplômés des pays de la région et d'ailleurs (exemple: Madagascar). Il délivre un diplôme de niveau master en médecine tropicale et santé internationale à une vingtaine d'étudiants chaque année. L équipe permanente de l IFMT compte seize personnes, dont douze participent activement à l enseignement. Les missionnaires complètent ce dispositif pédagogique par leurs interventions ponctuelles tout au long du cursus. L IFMT est l un des points forts sur lequel s appuie également le réseau de coopération franco-lao dans le secteur de la santé, avec l Université des Sciences de la Santé, l Institut Pasteur et le Centre d Infectiologie de la Fondation Mérieux. Actualité récente : l'ifmt fêtera son 10ème anniversaire le 6 décembre 2010, au cours d'une manifestation scientifique en présence du recteur de l'auf. Site internet : 4

5 5. Universités situées en province : à Paksé, Luang Prabang et Savannakhet L'Université de Champassak a ouvert ses portes en septembre 2002 à Paksé. De dimension beaucoup plus modeste que l'unl, elle accueille environ étudiants originaires des cinq provinces du Sud (4 662 en ). Cinq facultés (une douzaine de départements au total) proposent des formations : éducation, agriculture, ingénierie, économie, droit et administration. La faculté des sciences de l'éducation et celle d'économie rassemblent la majorité des étudiants. L'Université Souphanouvong a été créée en 2003 à Luang Prabang (capitale culturelle du pays classée au patrimoine de l'unesco). Elle est en lien étroit avec l'unl et les étudiants y suivent le même programme d'études. Il s agit de l'une des plus petites universités du pays en nombre d'étudiants (environ étudiants en ) bien qu'elle touche les six provinces du Nord et de l Est du pays. L'université regroupe cinq facultés (agriculture, architecture, économie, éducation, et ingénierie, soit 13 départements au total). Tout comme pour l'université située à Paksé, la faculté des sciences de l'éducation et celle d'économie rassemblent 55 % des étudiants. Enfin, l Université de Savannakhet est la plus récente. La première rentrée universitaire a eu lieu en octobre Environ 700 étudiants ont été accueillis dans 4 facultés (technologie, agriculture, économie, lettres). La formation des enseignants en province est gérée par les Écoles Normales Supérieures (ENS). Les réformes actuelles devraient permettre une harmonisation des différentes formations des professeurs, que ce soit dans les ENS de Paksé et de Luang Prabang ou entre ces Écoles et les Facultés de Sciences de l'éducation, tout particulièrement celle de l'unl à Vientiane. La création récente des universités de Luang Prabang (Nord), de Paksé et de Savannakhet (Sud) a modifié le paysage universitaire laotien et permet ainsi aux étudiants de douze provinces de poursuivre des études supérieures plus près de leur domicile. Néanmoins, ces trois universités sont encore très en retrait par rapport à l université nationale, en raison d un niveau plus faible des enseignements dû en grande partie au manque de personnel enseignant qualifié et à l insuffisance des moyens de fonctionnement. De plus, celles-ci n'offrent pas un éventail de formations aussi important que l'unl et chaque province continue donc d'envoyer des bacheliers poursuivre leurs études à Vientiane. Elles devraient à terme recueillir l attention des pays partenaires du Laos et des bailleurs de fonds. II- Organisation des études et enseignements dispensés a) Accès à l'enseignement supérieur général L'obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires est un pré-requis pour pouvoir être admis à l'université mais n'est pas suffisant. Le taux de réussite à l'examen est par ailleurs très élevé : 98,46 % en juin Trois modes de sélection coexistent donc : La sélection par «quota» : Selon un quota fixé par le Ministère de l Éducation, chaque province propose un certain nombre de bacheliers, sélectionnés sur dossier. Ces étudiants sont admis à l université sans concours d entrée et bénéficient d une allocation d'études (environ sept euros par mois). À l'issue de leurs études universitaires, ces étudiants sont redevables de cinq années d exercice à l État. La sélection par concours (commun aux cinq universités) : les bacheliers qui n ont pas été sélectionnés par quota peuvent se présenter au concours d entrée à l UNL à Vientiane ou dans certains centres de province. Le cursus payant : les bacheliers qui ont échoué au concours d'entrée peuvent passer une sélection spécifique à la faculté de leur choix et poursuivre leurs études dans le cadre d un cursus payant. On retrouve donc au sein de chaque faculté un cursus normal (pour les boursiers sélectionnés sur quotas et les candidats admis au concours) et un cursus payant. Le coût d une inscription dans ces formations payantes est d environ 60 par semestre. Les cours sont parfois dispensés le soir et les enseignants sont rémunérés en heures supplémentaires. Ces formations permettent d'obtenir le même diplôme que celui préparé par les étudiants du cursus dit «normal». Les effectifs d étudiants payant dans les facultés représentent près de 60 % du nombre total d'étudiants (64,90 % en ). Cette tendance devrait se confirmer dans la mesure où les revenus dégagés grâce aux inscriptions payantes permettent aux facultés de rémunérer leurs enseignants et plus généralement de se moderniser. 5

6 b) Récentes réformes du système éducatif Le système éducatif laotien a récemment subi de grands changements. En 2010, la durée des études secondaires a été rallongée d'une année (soit sept années au total), conduisant les élèves à obtenir leur baccalauréat l'année de leurs 18 ans. En parallèle et en conséquence, la première année d'études supérieures a été fortement modifiée. Avant 2008, la structure de l'enseignement supérieur laotien comprenait une première année propédeutique au sein de l'école des Études Fondamentales (EEF) avant que les étudiants n'intègrent l'une des facultés de l'université. Les objectifs de l EEF étaient d initier les étudiants aux méthodes ou outils de travail propres aux études supérieures, de leur permettre de découvrir les principales disciplines afin qu'ils choisissent au mieux leur voie et enfin d'homogénéiser le niveau des étudiants d'origines diverses. Ces dernières années, de moins en moins d'étudiants étaient formés à l'eef dans la mesure où celle-ci ne concernait pas ceux qui suivaient le cursus payant et qui intégraient la faculté de leur choix dès la première année. L'EEF a donc été supprimée et les étudiants intègrent désormais directement leur faculté. À terme, une licence en quatre ans devrait voir le jour avec pour certaines facultés l'ajout en première année d'une classe préparatoire ou de remise à niveau si nécessaire. c) Organisation des études : formations initiale et continue 1. Cursus de 1er, 2ème et 3ème cycles proposés dans le cadre de la formation initiale En règle générale, les formations proposées ont une durée de cinq ans et mènent à l obtention d une licence. Les facultés d ingénierie, des forêts et d agriculture de l'unl sont les seules à avoir mis en place des formations courtes (de trois ans) menant à l obtention d un diplôme de technicien. Les Écoles Normales supérieures délivreront à partir de septembre 2011 une licence en quatre ans permettant aux élèves-professeurs d'enseigner aussi bien au collège qu'au lycée. Enfin, l Université des Sciences de la santé délivre son diplôme après six ans d études (qu il s agisse de la médecine, pharmacie ou dentaire). Très peu de facultés ou universités proposent des masters (généralement en deux ans). Les quelques exceptions sont : -La faculté de lettres de l UNL qui délivre un master pour le département d anglais et un autre pour le département de lao (en deux ans) -La faculté des forêts de l UNL propose un master payant en aménagement des ressources forestières. -L Université des Sciences de la Santé a aussi développé neuf formations de 2 ème cycle (en administration de la santé, chirurgie, gynécologie, médecine générale, pédiatrie, radiologie, etc.) -ANPAP a ouvert un Master en Administration des Affaires en 2005 avec le soutien de la coopération française (FSP Synergie). Cette formation accueille 30 étudiants par an, recrutés sur concours. Enfin, depuis 2009, l'anpap délivre un master en management public, également d'une durée de deux ans, qui s'appuie sur un partenariat de coopération avec l Institut d Administration des Entreprises de l université de Nancy 2. -Enfin, l IFMT délivre en deux ans un Master de Médecine Tropicale et Santé Internationale. L enseignement a une double orientation : a) santé publique, b) méthodologie de la recherche, toujours dans la perspective des pays en développement. Certaines de ces formations étant issues de conventions de coopération entre l UNL et une université ou un institut étranger, elles font l objet de bourses d études à l étranger. La majorité des étudiants de l'ifmt sont ainsi boursiers de l'auf. Il n'existe pas à ce jour d'écoles doctorales ou de formations de 3ème cycle proposées par les établissements d'enseignement supérieur laotiens. Les étudiants laotiens désireux de suivre de telles formations se tournent vers le Vietnam, le Cambodge ou d'autres pays. 2. Cursus proposés dans le cadre de la formation continue Des formations courtes payantes ont également été mises en place dans certaines facultés dans le cadre de la formation continue. La faculté d ingénierie propose ainsi une formation de trois ans à destination des personnes ayant une activité professionnelle et ayant besoin d'acquérir un complément de formation théorique, notamment en génie civil et génie électronique. La faculté des forêts et celle d agriculture ont des formations similaires pour des personnes en activité. L'ANPAP délivre six formations qui rentrent dans le cadre de la formation continue des hauts fonctionnaires : -cycle supérieur de formation politique et administrative (deux ans), pour des fonctionnaires avec un niveau d'études équivalent au baccalauréat (60 auditeurs par an). 6

7 -Licence en sciences politiques et administratives (quatre ans) : ce parcours s adresse à de jeunes fonctionnaires qui sont supposés constituer la cohorte des «fonctionnaires successeurs» (60 agents par an). -Master en sciences politiques et administratives (deux ans) : ce parcours propose trois spécialisations : administration publique, économie et gestion et philosophie et sciences politiques (40 auditeurs par an). -Formation supérieure spéciale en politique et administration (cinq mois) : ce cycle court s adresse aux cadresmanagers du niveau de directeur de département ministériel, gouverneur de district et sous-gouverneur de province jusqu à celui de vice-ministre (120 auditeurs annuels). Les hauts fonctionnaires bénéficient de l intégralité de leur traitement durant la totalité du cursus suivi. III- Principaux atouts du système d'enseignement supérieur α) La valorisation de l'enseignement du français : point fort du système laotien pour la France Malgré les liens historiques avec la France, le Laos est loin d'être un pays francophone. Néanmoins, l'enseignement du français est largement favorisé par les autorités nationales et ce dès l'enseignement secondaire (parcours bilingues dans les lycées). 1. L'enseignement du français comme langue étrangère De plus en plus d'étudiants laotiens étudient le français langue étrangère (FLE) au niveau universitaire. Selon le rapport sur «les Universités au Laos », environ étudiants de l'unl et USS suivaient des cours de français (en LV1 ou LV2) cette année-là, soit 12,2 % de l'effectif total. Par comparaison, étudiants étudiaient le français en (alors 9,9 % de l'effectif total). Graphique 5: Évolution des effectifs apprenant le français ( ) Source: Rapport «Les Universités au Laos. Année universitaire », M. Gaudin. De manière générale, l anglais et le français se partagent le statut de 1 ère Langue Vivante Étrangère (LV1). Le français est enseigné en qualité de LV2 à l'unl dans les départements d'anglais (201 étudiants) et de géographietourisme (157 étudiants). Jusqu'en 2009, l apprentissage du français était obligatoire pour les étudiants de l Université des Sciences de la Santé. Ces derniers peuvent désormais choisir entre l'anglais et le français. En ils étaient 75 % à avoir choisi le français. 7

8 Tableau n 1 : Nombre d'étudiants apprenant le franç ais par Faculté en Nom de l'université ou faculté Nombre d'étudiants apprenant le français Part des étudiants apprenant le français sur l'effectif total de la faculté Université des Sciences de la Santé étudiants 100,00 % Faculté de Droit et de Sciences Politiques 430 étudiants 11 % Faculté des Lettres 328 étudiants 7 % Faculté des Sciences Sociales 157 étudiants 6,00 % Faculté d Ingénierie 334 étudiants 5,50 % Faculté d Agriculture 47 étudiants 4,00 % Faculté des Sciences 91 étudiants 3,50 % Faculté des Sciences de l'éducation 136 étudiants 3,00 % Faculté d'économie et de Gestion 83 étudiants 1,50 % La faculté des forêts, celle d'architecture et le centre des études environnementales ne proposent pas de cours de français. Plusieurs assistants techniques/volontaires internationaux interviennent dans les principales facultés qui offrent des cours de français, en tant qu'enseignant et formateur d'enseignant. Le Département de français de l UNL (campus de Dong-Dok, à 10km au Nord-Est de Vientiane), qui dépend exclusivement de la faculté des Lettres, regroupe actuellement 23 professeurs. Le diplôme de fin d études en Français Langue Étrangère (Licence) permet aux étudiants de trouver un emploi aussi bien dans les secteurs public ou privé du pays ainsi que dans des organismes internationaux. Peu d'étudiants de ce département se destinent à l'enseignement sachant que la faculté des Sciences de l'éducation est chargée en premier lieu de former les enseignants, notamment de français. Depuis la rentrée , le MAEE a mis à disposition des autorités laotiennes un expert sectoriel, en charge de la valorisation de l'enseignement du français dans l'ensemble du système éducatif, et rattaché à la faculté. Dans les universités du Sud et du Nord, malgré une forte demande, notamment à Luang Prabang où existe par ailleurs un centre de langue française, le FLE n'est pas enseigné, au profit de l'anglais. Néanmoins, depuis 2007, dans le cadre du projet Valofrase, des départements d'enseignement du français et des sciences en français (biologie et mathématiques) ont été mis en place dans les Écoles Normales de Luang Prabang et de Paksé. En , les ENS de Paksé et de Luang comptaient respectivement 134 et 110 étudiants de français en cours de formation. Consécutivement à l ouverture de ces départements, des Centres Provinciaux Francophones (CPF) ont été créés dans l enceinte des Écoles Normales (cf. paragraphe sur le projet Valofrase en chapitre V.) De manière générale, les étudiants qui souhaitent obtenir une certification de leur niveau de langue peuvent s'adresser au Centre de Langue Française de Vientiane (et son antenne à Luang Prabang). Plusieurs sessions d'examens ont lieu par an : DELF scolaire (A1, B1) en avril, DELF tous publics du B1 au C1 en juin, et DELF tous publics du A1 au B1 en novembre. Pour plus de renseignements : 2. L'enseignement du français en tant que discipline non-linguistique : FUF, formations transversales et classes préparatoires Les Filières Universitaires Francophones sont des cursus universitaires de quatre ou cinq ans développés par l'université Nationale du Laos (UNL) et l'université des sciences de la santé (USS) en partenariat avec l'agence Universitaire de la Francophonie. Les étudiants suivent un enseignement du français et des cours scientifiques en lao et en français. Les cours scientifiques en français sont introduits progressivement pendant le cursus. À la fin de la formation les étudiants obtiennent le diplôme national lao (Licence) ainsi qu'une attestation francophone. Aujourd hui cinq filières sont présentes au Laos : Filière de droit, Filière d'économie et gestion, Filière de génie civil, 8

9 Filière de génie électrique, Filière de médecine Ces filières rassemblaient 486 étudiants en À côté des Filières universitaires francophones, l AUF apporte un appui aux Facultés ne disposant pas de ces filières par la mise en œuvre d une formation préparatoire aux Masters francophones (FPMF ou formation transversale). Cette formation créée depuis 2005, vise à apporter en plus de l apprentissage du français une formation en français sur les techniques universitaires orientées sur le domaine de spécialité. Pour l année universitaire , des groupes ont été ouverts à la Faculté des sciences de l éducation, à la Faculté d agronomie, à la Faculté des Sciences. Elle compte actuellement 210 étudiants, dont 90 filles, venant des Facultés d Agriculture, de Pédagogie, des Sciences et d informatique. Il est prévu à la rentrée 2009 d y adjoindre un groupe transversal pharmacie, odontologie et médecine, en liaison avec l USS. Pour plus de renseignements: En dehors de ces formations organisées par l'auf, un projet similaire avait été mis en place entre 2004 et 2008 dans le cadre du FSP «Dispositif local de préparation aux études supérieures en français». Ce projet a permis à une quarantaine d'étudiants chaque année de suivre une année préparatoire alliant enseignements scientifique et linguistique en français. Ces étudiants intégraient ensuite une des FUF de l'auf ou d'autres formations francophones proposées par des établissements au Vietnam ou Cambodge. Une trentaine d'étudiants se voyaient attribuer une bourse pour étudier en France (DUT et licence professionnelle). β) Obstacles et contraintes concernant le développement de l'enseignement supérieur laotien Le niveau des ressources humaines est particulièrement faible comparé à celui des universités occidentales. Sur enseignants en exercice à l UNL, seule une soixantaine est titulaire d'un doctorat, 390 ont un niveau master, et 900 n ont qu une licence (chiffres de 2007). Le niveau dans les universités de province est encore beaucoup plus faible. L'enseignement à l'université se caractérise par l'absence de mise en perspective et de projets pédagogiques clairs traduisant un manque d'harmonisation des cursus et d'adéquation des programmes avec les besoins du pays. Le mode de sélection à l entrée de l université n'est pas opérant et traduit plus des objectifs quantitatifs que qualitatifs. Les étudiants n'ont pas la possibilité de mettre en application les connaissances acquises, faute de travaux pratiques en nombre et en qualité suffisants. Le redoublement est quasiment inexistant et l'exclusion est une mesure très rare prononcée uniquement pour faute grave ou absence prolongée. Les conditions de travail et de rémunération des enseignants ne permettent pas, à l heure actuelle, de parvenir à un mode de fonctionnement satisfaisant. La plupart des enseignants sont plus ou moins contraints de trouver un travail annexe pouvant leur apporter un complément de salaire. Cette situation constitue l une des principales raisons pour lesquelles la qualité de l'enseignement dispensé à l'unl demeure largement en deçà des standards internationaux. Les activités de recherche sont encore embryonnaires. Il existe, à l UNL, un bureau de la recherche qui tente de mettre en place un cadre propice. L insuffisance des moyens financiers et le faible niveau des ressources humaines ne permettent pas, dans l immédiat, d inscrire la recherche dans une démarche cohérente et généralisée. Cependant, une prise de conscience manifeste du décalage existant avec les universités des pays voisins devrait contribuer, à terme, à élever le niveau des formations proposées, au moins dans certains domaines. IV- Coopérations existantes avec les établissements d enseignement supérieur a) français 1. Télé-enseignement enseignement à distance (Universités de Rouen et Grenoble) Pendant longtemps, ce programme de formation a fonctionné dans le cadre d une convention associant l UNL et l Université de Rouen, et a été coordonné et financé par le service de coopération et d action culturelle (SCAC) pour la préparation à distance des diplômes français de licence et de master en sciences du langage et en français langue étrangère (FLE). Un terme ayant été mis à l'accord en 2006, une nouvelle coopération a été mise en place en septembre 2007 avec l'université Stendhal de Grenoble. L'assistant technique nouvellement détaché coordonne 9

10 le tutorat et le suivi des rapports et des mémoires. Les cours de préparation aux examens sont assurés par les VI sur une période de 5 mois (février à juin) après arrêt d'un agenda concerté avec les candidats. Depuis son ouverture, en 1991, le programme de télé-enseignement a permis l'obtention des diplômes suivants (avec l Université de Rouen) : 34 licences de Sciences du Langage mention FLE ; 32 maîtrises de FLE ; 9 DEA de Sciences du Langage «Langage en situation» ; 5 doctorats de Sciences du Langage. 2. Partenariat entre la faculté de droit de l'unl et un Consortium Université Jean Moulin Lyon 3, Institut d études politiques de Lyon et Institut d études Politiques de Grenoble Ce partenariat vise à : apporter un appui au département de relations internationales de la faculté de Droit et de Sciences Politiques (FDSP) ; mettre en place des missions d'experts pour l'élaboration du curriculum et pour la rédaction de fiches pédagogiques ; organiser des séjours d'études pour les responsables de la FDSP ; contribuer à l'enrichissement du fonds bibliothécaire de la faculté (dotation d'ouvrages). Ce consortium a aussi permis la création en 2004 d'une licence en relations internationales. Ce projet est soutenu par la région Rhône-Alpes. 3. Autres partenariats D'autres universités françaises ont aussi développé des projets de coopération : Université de Caen : formation de responsables et d'enseignants de la faculté des Lettres en master «Ingénierie de la formation». Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL) : formation des enseignants dans des matières scientifiques Université de Saint-Étienne: l université apporte son concours au recrutement des étudiants de maîtrise FLE qui souhaitent effectuer leur stage au Laos. Elle participe aussi aux évaluations des formations dispensées localement en fonction des besoins exprimés par le poste. IV- Coopérations existantes avec les établissements d enseignement supérieur b) d autres pays, notamment européens 1. Coopérations bilatérales Les projets suivants ont été recensés : Allemagne Australie Belgique Cambodge Canada Chine Corée Danemark GTZ (Gesellschaft für technische Zusammenarbeit, coopération technique allemande pour le développement) : soutien aux facultés des forêts et d agriculture pour l amélioration des programmes d enseignement ; conventions de coopération signées avec l université Siegen et l université Albert Ludwig de Fribourg. conventions de coopération signées avec les universités de Canberra, l Institut de technologie de Sydney et l Université Flinder. CIUF (Centre International Universitaire Francophone) : soutien aux différentes facultés concernées par le développement rural. Participation au projet régional et multi partenariat de valorisation du français en Asie du Sud-est VALOFRASE. coopération avec l'université royale de Phnom Penh. IDRC (International Developpement Research Center) : soutien aux facultés des forêts et d économie ; conventions de coopération signées avec les universités de Laval et de Montréal. université des sciences et technologies de Kunming : programme de master en finances internationales à la Faculté d économie et de gestion ; conventions de coopération signées entre l UNL et les universités de Guangxi, Yunnan, l université Dali, etc. KAFAS (Korean agency for advanced studies) : soutien à plusieurs facultés dans les domaines des sciences sociales, de l environnement, et de la culture ; une dizaine de conventions signées entre l'unl et des institutions coréennes. Convention bipartite établie entre l UNL et le Rockside University Center. 10

11 États-Unis Indonésie World Resource Institute : soutien à la faculté des sciences sociales sur le développement durable ; Rockefeller Brother Fund : promotion de la recherche (toutes facultés) ; plusieurs conventions de coopération signées avec English Language Institution, World Wide Fund. coopération avec l Universitas Gajah Mada de Yogyakarta. Israël Japon International Centre for Agricultural Studies : soutien à la faculté d agriculture. JICA (Japan International Cooperation Agency) : soutien à la faculté d économie. Étude de diffusion de signal TV d origine thaïlandaise au Laos, développement des technologies de l information, fibres optiques, etc. ; Japan Fondation (Japan-F) : soutien aux facultés des lettres et des sciences sociales ; IGES (Institute for global environment strategies) : soutien à la faculté des forêts ; Universités de Tokaï et de Meiji : soutien à la formation continue des enseignants de la faculté d'ingénierie ; Plusieurs conventions de coopération signées avec d autres universités japonaises (18 au total). Nouvelle Zélande coopération avec la Victoria University of Wellington. Philippines Pologne Russie Singapour Suède Thaïlande Vietnam University of the Philippines Diliman : Soutien à la faculté d ingénierie. Technical and agricultural University in Bydgoszcz : soutien à la faculté d agriculture. coopération avec la Kaluga State Pedagogical University. Participation régulière de Laotiens aux stages COFRENS et SÉFASE (Séminaire Francophone d Asie du Sud-Est). SIDA (Sweden International Developpement Agency) : appui à la faculté de droit et soutien aux autres facultés dans le cadre de programmes de recherche, développement des technologies de l information ; Stockholm Institute of Education : soutien à la faculté des Sciences de l éducation dans le cadre du master destiné aux administrateurs de l éducation, octroi de bourses d études en Suède. Séminaires organisés par des universités thaïlandaises ou par le SCAC de l Ambassade de France : stages techniques pour enseignants de la faculté d ingénierie à l Institut d innovation franco-thaï (CIFT) basé à Bangkok, programmes d échanges d étudiants et d enseignants avec les universités King Mongkut et Chulalongkorn ; nombreux autres programmes de coopération avec des universités thaïlandaises. Sessions de formation et cycles de spécialisation à la Maison du Droit à Hanoï, Stages au Centre Régional Francophone pour l Asie Pacifique (CREFAP), Université Bac Khoa : soutien logistique et formation continue pour les enseignants de la faculté d'ingénierie ; 2 École universitaire polytechnique du Vietnam : soutien à la faculté d ingénierie dans le cadre des masters en génie électrique et transports ; Coopération avec l université nationale d économie du Vietnam dans le cadre du master d économie et de gestion ; nombreux autres programmes de coopération avec des universités vietnamiennes. 2. Coopérations multilatérales Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) : Outre l Institut de la Francophonie pour la médecine tropicale (IFMT), les FUF et Formations transversales déjà cités, les principaux programmes mis en œuvre au Laos par le Bureau régional pour l Asie et le Pacifique et l Antenne de Vientiane concernent la valorisation du français en Asie du Sud-Est (Valofrase) dans sa composante enseignement supérieur. L accent est mis sur la formation des futurs professeurs de français et de matières scientifiques en français, sur la formation continue des enseignants, sur la structuration des Écoles normales supérieures de Paksé et de Luang Prabang et de la faculté de Pédagogie de l Université nationale du Laos (UNL), sur le soutien à la recherche scientifique. Banque mondiale : convention dite de «knowledge sharing and joint youth initiative» signée conjointement avec l UNL : organisation de sessions autour du développement (présentations, discussions, stages, cours à distance, etc.). Commission européenne : programme Asia-link (programme de coopération universitaire de l'union Européenne soutenant des projets innovants de développement de curriculum, modules d'enseignement, matériel didactique, formation d'enseignants) : soutien à la faculté d'ingénierie depuis 2006 : formation de 25 enseignants 11

12 (niveau master et doctorat) en collaboration avec un consortium d universités allemandes, laotiennes, polonaises et thaïlandaises. La Commission européenne organise aussi depuis peu la promotion des bourses Erasmus Mundus. Nations-Unies : WHO (World Health Organisation) : soutien à l Université des Sciences de la Santé pour la prévention du cancer. UNFPA (United Nation Fund for Population Activities) : soutien aux facultés concernées par les études sur le développement et les populations. V- Orientation à donner à la coopération universitaire franco-laotienne Afin de conduire les réformes structurelles fondamentales indispensables au développement du pays, le Laos s est engagé dans une politique volontariste dans le domaine des ressources humaines qui implique une profonde réforme du système éducatif. La coopération française apporte une contribution, dans certains cas en liaison avec d autres bailleurs, à travers la mise en œuvre de plusieurs projets FSP. a) Projet FSP Valofrase (Valorisation du français en Asie du Sud-Est) Ce projet de coopération internationale a pour objectif de valoriser et de consolider l enseignement du français dans trois pays d Asie du Sud-est : le Vietnam, le Laos et le Cambodge. Novateur par sa dimension à la fois régionale et internationale, ce projet s organise autour de cinq partenaires techniques et financiers : l Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), les coopérations de la Communauté française de Belgique et du Québec, et les ministères de l éducation des 3 pays concernés. Le projet Valofrase contribue à construire un pôle de coopération intégré capable d offrir des opportunités nouvelles de développement pour les systèmes éducatifs et les apprenants de français, et permettant ainsi de mettre en valeur le rôle du français en tant que langue de partage et d outil au service du développement. Il offre également aux partenaires la possibilité d échanger et de mettre en commun des programmes qui sont souvent de même nature et menés parallèlement. La mise en synergie et la mutualisation de ces programmes permet d accroître l offre de formation en français, dans tous les cycles de l enseignement (secondaire et supérieur) et dans toutes ses modalités (classes bilingues, langue vivante 2, français langue étrangère, français de spécialité et outil d insertion sur le marché professionnel), de conforter l insertion professionnelle des diplômés, d accroître la qualité de l enseignement du français et des langues en général et de conforter l appropriation politique, technique et financière des programmes selon des modalités propres à chacun des États concernés. Parmi les diverses actions du projet Valofrase, on peut noter la création de «centres provinciaux francophones» (CPF) dans trois provinces du pays (Vientiane, Luang Prabang et Champassak) servant de point d appui d une politique de valorisation du français au niveau provincial et ayant vocation à servir de centre de ressources et de formation. Les CPF fournissent aux Laotiens francophones un soutien par le biais de ressources documentaires, audiovisuelles et informatiques et également par l organisation de séances de formations ou d activités à caractère culturel et/ou ludique. Le CPF de Vientiane accueille chaque semaine une centaine de visiteurs. Les grandes orientations actuelles comprennent le développement de formations axées sur les NTIC et les métiers du livre, la mutualisation et l'harmonisation des pratiques des 3 CPF, la mise en place d'un véritable centre d'examens ou encore la diversification du fonds documentaire et audiovisuel. b) Projet FSP «Santé» dans le domaine de l enseignement supérieur médical Le FSP «Appui à l enseignement supérieur médical au Laos» a démarré en janvier Doté d un budget de 1,9 millions d euros (hors assistance technique), ce programme est mis en œuvre par l Université des sciences de la santé du Laos (USSL) avec l appui d un assistant technique, chef de projet et une équipe administrative. Il apporte un appui direct à l USSL pour le renforcement du deuxième cycle d études médicales et le développement progressif de formations de troisième cycle. Neuf diplômes d études spécialisés (DES) ont été mis en place et le premier examen unique, classant et ouvert aux seuls étudiants de fin de second cycle, a été organisé en janvier 2010 afin de sanctionner l entrée en troisième cycle. En 2010, les efforts devront se concentrer sur l organisation pratique de l internat et la mise en place d un statut des internes. Le contenu des programmes et la mise en œuvre des formations reposent sur de nombreux partenariats unissant l USSL et le Ministère de la santé du Laos, d une part, et des universités françaises et de la région, d autre part. L organisation du premier congrès «Mékong-Santé», à Vientiane en janvier 2010, et une visite en France du 12

13 Ministre de la Santé ont permis la signature de plusieurs nouvelles conventions de coopération entre l USSL et ses partenaires du monde universitaire français. Le programme a par ailleurs démarré la formulation d un plan national de formation médicale et paramédicale destiné à rationaliser l offre de formation. Ce plan permettra la mise en cohérence de l offre de formation avec les besoins actuels et futurs dans le secteur de la santé. Enfin, un important projet immobilier prévoyant la construction d un nouveau bâtiment consacré au troisième cycle et la rénovation de l ancienne école de médecine a démarré à la fin de l année 2009 et devrait s achever en octobre c) Promotion de l enseignement supérieur français et mobilité étudiante Depuis juin 2008, la médiathèque du Centre de Langue Française de Vientiane accueille un espace CampusFrance. La mise en place de cette structure a permis d'augmenter le nombre d'étudiants laotiens présents dans les établissements d'enseignement supérieur français mais aussi de valoriser l'apprentissage de la langue française au Laos. Les étudiants bénéficient en effet à présent d'une aide personnalisée à chaque étape de leur démarche, depuis l'information sur les possibilités de formations en France jusqu à leur départ et leur intégration dans le pays. La mission de CampusFrance comprend également des campagnes d'information sur l'enseignement supérieur français et les formations en France qui sont organisées à l'université Nationale du Laos ainsi que dans les établissements d'enseignements secondaire et supérieur du pays. L'Espace CampusFrance organise aussi chaque année un Forum de l'orientation et des métiers et participe au Salon International de l'éducation au Laos. Néanmoins, la mobilité étudiante laotienne reste en somme très limitée à cause de nombreux obstacles financiers, linguistiques et administratifs. Les étudiants privilégient en général des études supérieures au Laos ou dans la région. Les principaux pays qui attribuent des bourses d'études favorisant la mobilité restent par ailleurs le Vietnam, la Thaïlande, la Chine, le Japon et l'australie. La France offre aussi plusieurs bourses d'études portant cette année à 15 le nombre de boursiers en gestion. La fin du projet FSP «Dispositif local de préparation aux études supérieures en français» en 2008 a divisé par deux le nombre de bourses du gouvernement français. L'AUF encourage aussi fortement la mobilité étudiante dans la région en proposant des bourses aux étudiants laotiens désireux de suivre des formations francophones à Hanoi, Vientiane et Phnom Penh (50 bourses laotiennes en 2008). d) Autres projets 1. Appui au développement concerté de la formation d ingénieurs Un FSP mobilisateur portant sur la formation des formateurs pour les besoins des Facultés d ingénierie est mis en œuvre depuis Le fonds de coopération régional géré par la Délégation de coopération régionale basée à Bangkok permet de financer les stages de jeunes enseignants de l Université Nationale du Laos au Centre d Innovation Franco-Thaï (CIFT) et à l Institut Asiatique de Technologie (AIT) de Bangkok. 2. Soutien à la recherche et FSP mobilisateur «Sud-Expert Plantes» La coopération française contribue à susciter des partenariats institutionnels entre des centres et instituts de recherche locaux ou à vocation régionale et des organismes de recherche spécialisés français (le CIRAD, l EFEO, l IRD, CNRS et quelques autres, représentant une quinzaine de chercheurs et doctorants environ), notamment à travers des actions de formation par et pour la recherche, et des projets de recherche-développement, principalement dans les domaines de l agro-écologie, de la conservation des sols et de la protection de l environnement, de la santé et des sciences humaines et sociales (archéologie, histoire urbanisme, économie, sciences administratives et politiques). L essentiel des travaux de recherche en cours ont été illustrés et valorisés à l occasion des premières «Journées lao-françaises de la recherche pour le développement», organisées par le SCAC à Vientiane en octobre La mise en œuvre du projet FSP mobilisateur «Sud Expert Plantes», lancé en 2007 à l échelle de l Afrique, de l Asie du Sud-est et de l Océan Indien et couvrant un vaste secteur allant de la botanique au droit de la biodiversité, en passant par l écologie, la biologie de la conservation et les usages des plantes, devrait permettre au Laos de s impliquer dans un programme de recherche de haut niveau et d intérêt majeur sur le plan scientifique. Encadré par l'ird en collaboration avec l'université Nationale du Laos, le projet s articule autour de trois composantes : formation et séminaires, en particulier au sein d un Master de biodiversité végétale, un appui aux herbiers 13

14 nationaux et le suivi de projets de recherche. Le Muséum d Histoire Naturelle de Paris apporte son expertise scientifique. Pour le Laos, les activités de formation entreprises dans le cadre de ce FSP concernent les domaines de la phylogénie moléculaire, la morphologie, l anatomie et l architecture des plantes, l ethno-botanique, l écologie forestière, les techniques d enregistrement des savoirs et usages locaux des plantes et d analyse et d exploitation des données. Le projet appuie par ailleurs la mise en place d un herbier national en collaboration avec l UNL et le Conseil national des Sciences (CNS) ainsi que la réalisation d un projet de recherche sur la biodiversité végétale du massif de Phou Khao Kway. VI- Contacts utiles Ambassade de France en RDP Laos B.P. 06 -Vientiane - Laos Tél. (856 21) /57/58/59 Fax : (856 21) Site Internet : Service de Coopération et d Action Culturelle Ambassade de France en RDP Lao - Vientiane - Laos Tél. (856 21) /57/58/59 - Fax : (856 21) Courriel : contact@ambafrance-laos.org Centre de Langue Française BP Vientiane - Laos Tél. (856 21) /65 - Fax : (856 21) Courriel : webmaster@ambafrance-laos.org Site : Centre Provincial Francophone de Vientiane Université Nationale du Laos Ban Dong Dok Vientiane Laos Tél. (856 20) Courriel : cpfvientiane@gmail.com Espace CampusFrance Centre de Langue Française BP Vientiane - Laos Tél. (856 21) /65 - Fax : (856 21) Courriel : campusfrance@cccl-laos.org Sites Internet : et Assistance technique et Volontariat International au Laos. Les assistants techniques et les volontaires internationaux impliqués dans des projets de coopération universitaire et de recherche (enseignement du français, enseignement de la gestion, préparation aux études supérieures en français, biodiversité végétale, archéologie/patrimoine, médecine, agriculture) peuvent être joints par l intermédiaire du SCAC. Mise à jour : 22 juillet