PDE. Diagnostic. Plan directeur de l eau de la Municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs. de la Municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs.

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1 PDE de la Municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs Diagnostic Plan directeur de l eau de la Municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs Réalisé par : et plusieurs collaborateurs

2 abrinord.qc.ca Table des matières 1. Diagnostic de la qualité de l eau Eaux de surface Les cours d eau Le suivi Les résultats et leur interprétation Les lacs Eaux souterraines Zones inondables Diagnostic du secteur municipal Eaux usées Installations sanitaires Égouts Autres écoulements Construction et urbanisation Voirie et réseau routier Les barrages Démographie Diagnostic du secteur récréotouristique Loisirs Loisirs terrestres Loisirs aquatiques Villégiature Diagnostic du secteur naturel Castors Espèces exotiques envahissantes Faune et flore Diagnostic du secteur forestier Diagnostic du secteur agricole Diagnostic du secteur commercial Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 1

3 L eau, sommet de nos priorités Suite à l élaboration du Portrait de Sainte-Anne-des-Lacs, le diagnostic qui suit identifie les principales problématiques observées et les problématiques potentielles en lien avec l eau de Sainte-Anne-des-Lacs, et ce, pour divers secteurs (municipal, récréotouristique, naturel, forestier, agricole et commercial). Ce diagnostic servira de base à la création d un plan d action adapté à la réalité du milieu. En premier lieu, une analyse des données recueillies lors des échantillonnages des lacs et cours d eau permettra de connaître l état actuel de la qualité de l eau à Sainte-Anne-des-Lacs. Ensuite, l analyse des problématiques des divers secteurs précédemment mentionnés permettra de définir les grands enjeux reliés à l eau pour la municipalité de Sainte- Anne-des-Lacs, qui seront présentés dans le Plan d action. 1. Diagnostic de la qualité de l eau Cette section traite essentiellement de la qualité de la ressource eau, et ce, tant au niveau des eaux de surface que des eaux souterraines. La notion de qualité y est décrite en fonction de divers paramètres reconnus par le MDDEP et les experts dans ce domaine. L analyse de ces paramètres permettra de poser un diagnostic sur la qualité de l eau à Sainte-Anne-des-Lacs Eaux de surface À notre connaissance, il existe peu de données sur la qualité de l eau des cours d eau à Sainte-Anne-des- Lacs. Quelques analyses bactériologiques sont faites sur certains cours d eau de la municipalité, mais aucun indice de la qualité bactériologique et physicochimique n est déterminé. Par contre, pour la rivière du Nord, la banque de données sur la qualité du milieu aquatique (BQMA) gérée par le MDDEP nous fournit des résultats pour une station d échantillonnage située à Piedmont. Ces données, qui ont été prélevées dans le cadre du programme «Réseau-rivières», permettent d effectuer un suivi de la qualité de l eau à l aide des principaux paramètres physico-chimiques et bactériologiques. La station du «Réseau-rivières» de Piedmont, située en amont de Sainte-Anne-des-Lacs, est probablement celle qui permet de donner les meilleures indications sur la qualité de la rivière du Nord dans le secteur de Sainte-Anne-des-Lacs. En ce qui a trait aux lacs, les données présentées dans la section Portrait du présent PDE permettront de déterminer un niveau trophique théorique pour les lacs dont on dispose des résultats d échantillonnage. Page 2 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

4 abrinord.qc.ca Les cours d eau On peut supposer que la qualité des cours d eau est assez bonne puisqu il n existe pas ou peu de sources ponctuelles importantes de pollution dans la municipalité. Par contre, cela présuppose qu il n y a pas de déversement illicite ou de problème de contamination, et ce, même en petites quantités puisque le débit de plusieurs des cours d eau de la municipalité est relativement faible (en comparaison avec la rivière du Nord). Or, la pollution d un cours d eau s'estime par la concentration d un polluant dans l eau. Donc, moins il y a de débit, moins il faut de contaminant pour polluer la ressource. À cet effet, il serait intéressant que la municipalité opte pour un échantillonnage de certains ou de l ensemble des cours d eau les plus importants en établissant un plan d échantillonnage. Cela permettrait de connaître l état des cours d eau et d avoir une base de comparaison en cas d épisode de déversement ou d un questionnement face aux impacts de divers éléments sur un cours d eau Le suivi Le suivi de la qualité de l eau consiste à mesurer les principaux paramètres physicochimiques et bactériologiques des échantillons recueillis et de les comparer dans le temps et dans l espace. La station de Piedmont sur la rivière du Nord est la meilleure station nous permettant de dresser une idée générale de la qualité de l eau de la rivière du Nord dans la municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs. La station est située au pont Gagliesi dans la municipalité de Piedmont et l échantillonnage s y effectue depuis Les résultats et leur interprétation La qualité de l eau est évaluée avec l indice de qualité bactériologique et physicochimique (IQBP), qui intègre plusieurs des descripteurs conventionnels considérés prioritaires : le phosphore, les coliformes fécaux, la turbidité, les matières en suspension (MES), l'azote ammoniacal, les nitrites-nitrates, la chlorophylle a totale, le ph, la demande biochimique en oxygène (DBO 5 ) et le pourcentage de saturation en oxygène dissous (MENV, 2003d) (voir l annexe 13 pour une description de chacun de ces paramètres). Pour chacun de ces descripteurs, la concentration mesurée dans l échantillon est transformée à l'aide d'une courbe d'appréciation spécifique, établie en fonction des principaux usages de l eau (baignade, activités nautiques, alimentation en eau, protection de la vie aquatique). De cette transformation résulte un sous-indice variant de 0 (eau de très mauvaise qualité) à 100 (eau de bonne qualité), comme l indique le tableau 1. Notons que Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 3

5 L eau, sommet de nos priorités l IQBP est construit de façon à évaluer la qualité de l eau durant la période estivale seulement, soit de mai à octobre (Hébert, 1996; MENV, 2003d). Tableau 1 - Sous-indices de l IQBP IQBP A (80-100) B (60-79) C (40-59) D (20-39) Cote de qualité de l'eau eau de bonne qualité eau de qualité satisfaisante eau de qualité douteuse eau de mauvaise qualité E (0-19) eau de très mauvaise qualité Source : MDDEP, 2005a L IQBP attribué à la station de Piedmont est présenté au tableau 2. Les valeurs de l IQBP ont été établies par la Direction du suivi de l état de l environnement du MDDEP à l aide du logiciel SAS (Statistical Analysis Software) (MDDEP, 2008b). Notons que la DBO 5 et la saturation en oxygène, deux descripteurs habituels, n ont pas été retenus pour la présente analyse étant donné le nombre insuffisant de mesures disponibles. Aussi, les valeurs de chlorophylle a totale et de matières en suspension sont très peu nombreuses dans les deux premières périodes. Il est donc important de considérer ces données à titre indicatif seulement. Tableau 2 - Valeurs de l IQBP pour la rivière du Nord à Piedmont Année(s) Valeur de l IQBP Source : MDDEP, 2005a L'occupation du territoire drainé pour la station de Piedmont est principalement constituée de forêts et de friches, de quelques espaces urbains, de terrains à vocation récréotouristique et de peu d activités agricoles ou industrielles. Il est également important de considérer qu il y a quelques réseaux d égouts en amont, Page 4 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

6 abrinord.qc.ca ainsi que quelques stations d épuration des eaux usées pouvant influencer directement les concentrations de certains paramètres, dont les coliformes fécaux, les MES, etc. L IQBP (cote de 55), obtenu à cette station pour les périodes de 2001 à 2005 et de 2006 à 2008, indique une eau de qualité «douteuse», ce qui reflète une détérioration importante de la rivière du Nord depuis la station du lac Brûlé à Sainte-Agathe-des-Monts. La qualité de l eau des échantillons prélevés à Piedmont est principalement affectée par la présence de coliformes fécaux. En effet, les concentrations mesurées pour ce descripteur ont connu une hausse marquée au cours des dernières années, pour atteindre une valeur moyenne de 1512 UFC/100ml pour la période de Cette donnée représente la concentration la plus élevée enregistrée pour ce paramètre à cette période dans la rivière du Nord. Il est pertinent de rappeler que la norme de qualité de l eau pour la baignade est de 200 UFC/100ml. Étant donné le peu d activités agricoles dans ce secteur, il est fort probable que les sources de contamination en coliformes se situent plutôt au niveau de la gestion des eaux usées. Les coliformes fécaux sont présents seulement dans les intestins et les excréments des êtres vivants à sang chaud et sont donc des indicateurs de choix de la présence de micro-organismes pathogènes. Le taux de phosphore total moyen (0,038 mg/l) est plutôt stable avec une légère dégradation depuis Il est difficile d expliquer les causes de ces dépassements, puisqu elles peuvent être très variées. Un échantillonnage plus intensif serait nécessaire pour y parvenir. Enfin, les valeurs des autres descripteurs respectent généralement les seuils établis pour une eau de bonne qualité (voir Tableau 3). Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 5

7 Page 6 Agence de bassin versant de la rivière du Nord Tableau 3 - Fréquence de dépassement des critères de qualité de l eau à la station de Piedmont Coliformes fécaux Turbidité Phosphore total Azote ammoniacal Périodes analysées 200 UFC/100ml 1000 UFC/100ml 5 UTN 0,030 mg/l 0,5 mg/l contact qualité production d'eau contact secondaire eutrophisation primaire esthétique potable Source : MDDEP, 2005a Légende Aucun dépassement excellente qualité 1 dépassement à 20 % qualité satisfaisante 21 à 50 % qualité douteuse 51 à 100 % qualité prohibitive

8 abrinord.qc.ca Des réserves doivent cependant être émises quant aux conclusions de ce type d analyse, car la quantité d informations disponibles est limitée, et ce, tant au niveau de la gamme de descripteurs analysés que du nombre de prélèvements réalisés au cours des dernières années. De plus, les données présentées précédemment ne sont pas nécessairement idéales pour connaître la qualité de l eau à Sainte-Anne-des-Lacs puisque la station de Piedmont se situe très près de stations d épuration des eaux usées, et qu il y a sans doute une dilution pour certains paramètres entre Piedmont et Sainte-Anne-des-Lacs. Les éléments présentés précédemment doivent donc être considérés avec beaucoup de précaution. À cet effet, il pourrait être souhaitable que la municipalité, en partenariat avec l Abrinord et le MDDEP, procède à l échantillonnage de la rivière du Nord durant la période estivale afin d avoir une donnée de l IQBP plus précise. La municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs effectue un suivi de la qualité de l eau de baignade à l aide du paramètre des coliformes fécaux. Des échantillons sont prélevés dans divers secteurs de la municipalité et la qualité de l eau y est établie selon quatre classes : excellente, bonne, passable et mauvaise. Des échantillons ont été prélevés trois fois en 2007 (juin, juillet et octobre) et 3 fois en 2008 (juin, août et octobre). De façon générale, les échantillons prélevés en 2008 présentent une eau de baignade de meilleure qualité qu en Les résultats d échantillonnage des ces deux années présentent généralement une eau de bonne ou d excellente qualité pour la baignade sur le territoire de la municipalité. Deux secteurs présentent toutefois des résultats où la qualité de l eau s affiche parfois comme passable ou mauvaise. Il s agit des points situés sur le cours d eau entre le lac Loiselle et le lac Marois. De plus, le cours d eau se situant au nord du lac Loiselle contient une eau de moins bonne qualité pour la baignade. Les concentrations de coliformes fécaux plus élevées dans ces secteurs pourraient fortement être reliées à la gestion des eaux usées résidentielles. Toutefois, aucune cause précise ou la localisation de la source de dégradation ne peuvent être déterminées avec certitude Les lacs La municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs compte plusieurs lacs qui ont un rôle social et économique déterminant. C est pourquoi, en 2004, la municipalité a mis en place un programme de suivi de ses lacs. Afin d optimiser ce programme, la municipalité a intégré son suivi à celui du Réseau de surveillance volontaire (RSV) des lacs de villégiature québécois (MDDEP), opérationnel au Québec depuis Le suivi d un lac s effectue généralement suite à la demande d une association riveraine et se réalise en partenariat avec le MDDEP et, souvent, avec des organismes Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 7

9 L eau, sommet de nos priorités environnementaux. Il vise la sensibilisation et l acquisition de connaissances de base pour permettre le dépistage des lacs démontrant des signes d eutrophisation. Les valeurs de concentration de phosphore, de chlorophylle a et les mesures de transparence de l eau sont des paramètres qui permettent de déterminer le niveau trophique d un lac (figure 1). Figure 1 Echelle de détermination du niveau trophique d un lac Source : MDDEP, 2008b Les valeurs de phosphore (P) mesurées en 2008 dans le cadre du RSV indiquent que près de la moitié des lacs de la municipalité sont mésotrophes ou eutrophes. Les lacs Johanne, Schryer, Pelletier, Rochon, Canard, Colette, Olier et Violon présentent des concentrations en phosphore supérieures à 10 µg/l, annonçant un stade trophique mésotrophe. Le lac Caron, présente les concentrations les plus élevées en phosphore ([P]>30 µg/l) et est considéré comme eutrophe. Notons que le phosphore est considéré comme l élément limitant le développement des plantes aquatiques et des cyanobactéries dans les plans d eau (Lavoie et al., 2007). Il est, par conséquent, l élément auquel ont doit apporter une attention particulière dans les lacs, d autant plus que l'apport excessif de phosphore provient en grande partie du mode de vie des habitants dans le bassin versant du plan d eau. D après l analyse des concentrations en chlorophylle a en 2008, les lacs Johanne, Colette, Schryer, Canard, Parent et Rochon sont dits eutrophes ([Chl a] > 8 µg/l) et le lac Caron serait hypereutrophe ([Chl a] > 25 µg/l). On compte 7 lacs oligotrophes d après leur concentration en chlorophylle a (lacs Guindon, Saint-Amour, Marois, Des Seigneurs, Ouimet, Morin et Cupidon). Les Page 8 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

10 abrinord.qc.ca six autres lacs analysés (lacs Violon, Loiselle, Pelletier, Denis, Suzanne et Olier) sont considérés comme mésotrophes puisque leur concentration en chlorophylle a est comprise entre 3 et 8 µg/l. D après les valeurs de transparence, six lacs sont oligotrophes (transparence > 4,5 mètres). Il s agit des lacs Saint-Amour, Des Seigneurs, Guindon, Marois, Cupidon et Morin. On compte trois lacs mésotrophes par rapport à leur transparence (lacs Ouimet, Denis et Loiselle). Les autres lacs analysés en 2008 (lacs Violon, Suzanne, Parent, Rochon, Canard, Pelletier, Schryer, Olier, Caron, Johanne et Colette) sont considérés comme eutrophes car la valeur de la transparence est inférieure à 2,5 mètres. À partir de ces données de 2008, le MDDEP a calculé le niveau trophique global de certains lacs de la municipalité. Cette qualification prend en compte les trois paramètres principaux (phosphore, chlorophylle a et transparence), ainsi que la concentration moyenne de carbone organique dissous qui indique la coloration de l eau. Au tableau 4 sont présentés les niveaux trophiques des vingt lacs échantillonnés et dont les résultats ont été analysés par le MDDEP. Le niveau oligotrophe indique qu il n y a pas ou peu de signes d eutrophisation. Le niveau oligo-mésotrophe est une phase de transition de l état trophique présentant certains signes d eutrophisation. Les stades mésotrophe et méso-eutrophe sont des zones de transition présentant des signes importants d eutrophisation et le stade eutrophe indique un niveau trophique avancé. Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 9

11 L eau, sommet de nos priorités Tableau 4 : Niveau trophique des lacs déterminé à partir des paramètres de concentration en phosphore, chlorophylle a et transparence (extrait de l annexe 4) Paramètres Lac P Chl A Transparence (µg/l) (µg/l) (m) Niveau trophique Caron Eutrophe Morin Oligotrophe Violon Méso-Eutrophe Loiselle Mésotrophe Guindon Oligotrophe Des Seigneurs Oligotrophe St Amour Oligo-Mésotrophe Pelletier* Méso-Eutrophe Marois Oligotrophe Denis Oligo-Mésotrophe Cupidon Oligo-Mésotrophe Rochon Méso-Eutrophe Ouimet Oligotrophe Canard Meso-Eutrophe Parent Méso-Eutrophe Colette Méso-Eutrophe Suzanne Oligo-Mésotrophe Johanne Méso-Eutrophe Schryrer Méso-Eutrophe Olier Mésotrophe * Le niveau trophique du lac Pelletier a été estimé par l Abrinord a partir de l échelle trophique du ministère. Source des données : MDDEP, 2009 Page 10 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

12 abrinord.qc.ca Ainsi, on obtient la répartition par niveau trophique des vingt lacs de la municipalité analysés en 2008 (tableau 5). Tableau 5 : Répartition des lacs selon leur niveau trophique pour l année 2008 Niveau trophique Nombre de lacs Eutrophe 1 Méso-Eutrophe 8 Mésotrophe 2 Oligo-Mésotrophe 4 Oligotrophe 5* *dont 1 estimé à partir de 2 paramètres sur 3 Source des données : MDDEP, 2009 Sur les vingt lacs analysés, 45% (9 lacs) présentent un niveau trophique entre oligotrophe et oligomésotrophe, tandis que 55% (11 lacs) sont à un stade d eutrophisation intermédiaire avancé à très avancé. Par ailleurs, neuf des lacs ayant les niveaux trophiques les plus avancés (81%) sont des lacs artificiels. Notons que 100% des lacs artificiels de la municipalité ont atteint un stade mésotrophe à eutrophe (deux lacs sont mésotrophes, huit sont au stade méso-eutrophe et un (lac Caron) a atteint le niveau eutrophe). Il y a trois lacs naturels qui sont à un stade mésotrophe et méso-eutrophe (lacs Olier, Violon et Rochon). Généralement, on remarque que les lacs artificiels de la municipalité présentent des niveaux trophiques plus avancés. Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi certains de ces lac, bien que récents, ont une eau de moins bonne qualité. Par exemple, la faible profondeur de certains d entre eux et la présence de végétaux au fond de quelques lacs sont parmi les facteurs qui peuvent expliquer la différence entre la qualité de l eau des lacs artificiels et des lacs naturels. Nous pouvons noter aussi la présence d algues bleu-vert sur neuf lacs entre 2004 et 2008 : les lacs Canard, Caron, Colette, Guindon, Johanne, Marois, St-Amour, Des Seigneurs et Suzanne. Quatre de ces lacs ont un niveau trophique avancé (méso-eutrophe ou eutrophe). Parmi ces neuf lacs, cinq sont des lacs artificiels (Canard, Caron, Colette, Johanne et Suzanne). L ensemble des paramètres et résultats de chaque lac sont présentés à l annexe 4. Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 11

13 L eau, sommet de nos priorités Ces analyses nous montrent également que les lacs ayant un stade trophique plus élevé se regroupent en trois zones dans la municipalité. La première zone est le bassin versant Parent où tous les lacs ont un niveau trophique plus avancé. Une autre zone, située en tête de bassin sur les bassins versants Marois et Olier, comprend des lacs ayant un niveau trophique avancé (lacs Caron, Johanne et Schryer). Beaucoup de lacs de ce secteur sont artificiels et peu urbanisés. La troisième zone se situe dans le bassin Marois avec les lacs Violon et Loiselle. De nombreux facteurs pourraient expliquer la variation spatiale de la qualité de l eau, mais cette analyse est complexe. Pour tous les lacs, le MDDEP recommande l adoption de mesures limitant les apports de matières nutritives issues des activités humaines. Cette recommandation vise à conserver l état et les usages des lacs présentant pas ou peu de signes d eutrophisation (oligotrophes et oligomésotrophes), et éviter une plus grande dégradation et la perte supplémentaire d usages des lacs présentant un stade d eutrophisation avancé (mésotrophes à eutrophes). Les niveaux trophiques des lacs étant maintenant connus, il serait pertinent de déterminer leur évolution attendue. Afin de permettre à la municipalité de baliser, voir d encadrer le développement dans les unités de drainage des lacs, il serait intéressant de modéliser l état d eutrophisation des lacs en lien avec la concentration en phosphore selon divers scénarios de développement potentiels. Ceci pourrait permettre de prévenir l eutrophisation accélérée des plans d eau et permettre une gestion durable de l environnement. Pour ce faire, il existe des modèles mathématiques permettant l évaluation de l état d eutrophisation d un lac. Toutefois, les modèles existants sont critiqués par les scientifiques et doivent être améliorés afin de mieux évaluer les concentrations en phosphore des plans d eau. La prochaine section présente une modélisation effectuée par le MDDEP en 2005 pour les lacs des Laurentides et dont l objectif était de donner un aperçu de la situation, mais ne prétend toutefois pas prédire la concentration de phosphore dans les lacs (Blais et al., 2005). Le MDDEP désirait, par ce projet, offrir aux décideurs un premier outil de connaissance sur les lacs afin de soutenir la prise de décision en aménagement du territoire. À ce propos, la municipalité a octroyé un mandat au Bureau de géomatique des Laurentides afin de mettre à jour la cartographie de l occupation du sol et de rouler les modèles pour tous les lacs de plus de un hectare de la municipalité. L analyse des résultats obtenus par cette étude permettra d améliorer l aménagement et le développement dans la municipalité, afin de limiter Page 12 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

14 abrinord.qc.ca les impacts sur la qualité de l eau. Les résultats permettront également de cibler les secteurs les plus à risque si la municipalité désire prioriser ses actions. Finalement, cette étude fournira des données plus précises que celles qui ont été produites par les modélisations du MDDEP en Bien que les résultats de cette étude ne soient pas disponibles en ce moment, une analyse de ces nouveaux résultats pourrait venir bonifier et préciser les éléments tirés de l étude du MDDEP. De plus, le modèle mathématique utilisé comportant certaines limites et n étant donc pas parfait, les résultats ne doivent pas être considérés de manière absolue et leur interprétation doit être faite avec précaution par des spécialistes connaissant les limites de ces modèles et qui peuvent interpréter adéquatement les résultats. Malgré cela, ces informations peuvent tout de même permettre de cibler certaines problématiques et de déterminer certaines orientations d aménagement (Gravel et Créac'hcadec, 2008). Il est important de comprendre que ces modèles servent davantage d indicateurs de l état d eutrophisation plutôt que d indicateurs d une capacité support, puisqu ils ne sont pas encore assez précis pour prétendre pouvoir calculer le nombre d habitations que peut supporter un lac avant de se dégrader davantage. De plus, le changement de comportement qui s opère actuellement dans les Laurentides quant à la façon de vivre en bordure ou à proximité de l'eau vient fausser les modèles qui sont basés sur des coefficients d exportation du phosphore établis selon notre mode de vie d il y a au moins cinq ans, donc fréquemment sans bandes riveraines, avec l épandage d engrais et de pesticides en fortes quantités, etc. Par contre, ces modèles peuvent jouer un rôle prépondérant dans un contexte de mise en garde, afin de nous permettre d établir des orientations générales quant à l état de ces lacs et de cibler certains lacs qui semblent plus avancés dans leur stade trophique (Gravel et Créac'hcadec, 2008). De plus, l application de ces modèles pour les lacs d origine anthropique pose un certain questionnement puisque leur régime ne peut pas être comparé aux lacs naturels. Les Cyanobactéries La municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs a connu plusieurs épisodes de cyanobactéries (algues bleuvert) dans ses plans d eau au cours des dernières années. Les cyanobactéries entraînent des conséquences sur la qualité de la ressource eau. La libération de toxines spécifiques aux espèces de cyanobactéries peut affecter les organismes vivants (au niveau de la peau, du foie, voire même du cerveau). Elles constituent alors, selon leur concentration, un danger potentiel pour la santé humaine et animale (Lavoie et al., 2007). Or, il est difficile de qualifier rapidement les cyanotoxines présentes dans un plan d eau, d où l importance de prendre des précautions et d informer la population sur ce problème. Ces proliférations sont remarquables par la couleur verte et vive qu elles engendrent et peuvent rapidement envahir la surface entière d un plan d eau, le rendant ainsi impropre à la Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 13

15 L eau, sommet de nos priorités baignade. La présence de cyanobactéries peut être à l origine de conflits d usages, de pertes économiques et peut nuire à l image des plans d eau touchés. Selon la liste officielle des plans d eau touchés par les cyanobactéries du MDDEP, neuf lacs ont été touchés en 2007 à Sainte-Anne-des-Lacs et 4 l ont été en Il s agit donc d une des municipalités les plus affectées par les fleurs d eau de cyanobactéries dans le bassin versant de la rivière du Nord. Selon les chercheurs, la principale cause de floraisons de cyanobactéries dans les plans d eau au Québec est la présence en trop grande quantité de phosphore. La façon de contrer ou de limiter ce phénomène réside donc dans la limitation de l apport en phosphore aux plans d eau. Ainsi, il s'agit de travailler en amont du problème, d identifier les sources d apports en phosphore et de tenter de les enrayer Eaux souterraines Il n existe pour l instant aucun suivi de la qualité des eaux souterraines à Sainte-Anne-des-Lacs, autre que l analyse volontaire de l eau potable effectuée dans le cadre de la journée verte de la municipalité. Les citoyens peuvent y faire analyser leur eau selon plusieurs paramètres, dont les coliformes fécaux. Par ailleurs, les citoyens peuvent choisir si les données de laboratoire peuvent être transmises à la municipalité ou non. Ceci cadre avec la réglementation sur l eau potable du Québec qui ne prévoit aucune mesure de contrôle concernant les puits individuels. Ainsi, le MDDEP indique que la responsabilité revient à chaque propriétaire de puits individuel de s assurer de la qualité et de la sécurité de son eau de consommation. Ceci soulève une problématique particulièrement importante pour Sainte-Anne-des-Lacs puisque l ensemble de la population de ce territoire dépend de ces puits individuels ou encore d installations puisant l'eau potable directement dans les eaux de surface. Selon Frédéric Girard de la municipalité de Sainte-Anne-des- Lacs (2009), il y a eu par le passé des échantillons qui ont démontré des contaminations de la nappe aquifère par des coliformes, rendant l eau non potable pour certains résidents. Malgré tout, très peu d informations sont actuellement disponibles sur la qualité de l eau qui est prélevée dans les aquifères. Le contrôle des risques pour la santé associés à l eau potable passe donc nécessairement par la sensibilisation des propriétaires et le renforcement de leur capacité d assurer un suivi adéquat de leur eau. On remarque que, selon les données sur la profondeur des puits fournies par la municipalité, ceux-ci sont creusés de plus en plus en profondeur. Toutefois, cela ne signifie pas que la quantité Page 14 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

16 abrinord.qc.ca d eau de l aquifère est de moins en moins importante, puisque ce sont plutôt les niveaux dynamiques et statiques de l eau qui varieraient. Aucune conclusion évidente ne peut donc être tirée en ce qui a trait aux quantités d eaux souterraines, d autant plus que plusieurs facteurs anthropiques peuvent influencer ces données. Par exemple, plusieurs puisatiers garantissent la quantité d eau, ce qui peut favoriser un creusage plus profond afin de minimiser les risques d assèchements, même temporaires Zones inondables Tel que mentionné dans le portrait à la section des zones inondables, aucune cartographie n est réalisée pour la municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs. Or, la cartographie des zones inondables s avère un outil de gestion important pour la planification et pour l aménagement du territoire dans les endroits problématiques. Compte tenu du nombre important de cours d eau et de lacs dans la municipalité, il nous apparaît important de mentionner qu une cartographie des zones inondables, même sommaire, serait très pertinente afin de mieux encadrer le développement, et ce, même si ces zones inondables sont de petite envergure. Ainsi, l amélioration des connaissances permettrait de mieux protéger ces zones sensibles. L'importance de cette protection est en lien avec l'importance des zones inondables tant au niveau biologique qu au niveau de la planification des infrastructures. 2. Diagnostic du secteur municipal Les usages de l eau et les impacts sur la ressource associés au secteur municipal sont multiples. Le présent chapitre se concentre sur les questions reliées aux eaux usées domestiques, à l urbanisation et au réseau routier de Sainte-Anne-des-Lacs Eaux usées Installations sanitaires Les rejets d eaux usées sont susceptibles d affecter la qualité de l eau de la municipalité puisque les eaux usées résidentielles peuvent être chargées en nutriments (P, N, etc.), en coliformes fécaux et autres bactéries pathogènes, en matières en suspension (MES), en DBO 5, en produits chimiques tels que les résidus ménagers et en résidus médicamenteux (Environnement Canada, 2008). Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 15

17 L eau, sommet de nos priorités En plus de l impact sanitaire qu ils peuvent engendrer, notamment à cause des bactéries pathogènes, les rejets de ces divers éléments peuvent altérer l état physicochimique et biologique de l eau et accélérer le processus d eutrophisation des lacs et des cours d eau (Hade, 2003). En effet, un apport excessif en nutriments peut entraîner des conséquences multiples : d une part l apparition de fleurs d eau de cyanobactéries, l étalement, voire l'envahissement par les plantes aquatiques, des problèmes d approvisionnement en eau potable, des problèmes de santé publique, des conflits d usage ainsi que des pertes économiques (Hade, 2003). La municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs comptait quelques installations septiques en Il est donc important de s assurer que ces installations sanitaires respectent les normes de conformité gouvernementales comprises dans le règlement Q-2, r.8 (MDDEP, 2008a). Les installations sanitaires à Sainte-Anne-des-Lacs sont majoritairement composées de fosses septiques accompagnées d un élément épurateur. Toutefois, on dénote également la présence de quelques puisards. Il est important de bien saisir le fonctionnement de ce type de traitement des eaux usées. De façon générale, la fosse ou le puisard a pour rôle de retenir les matières solides alors que l'élément épurateur vise à retenir les nutriments et les pathogènes (MDDEP, 2008a). Par ailleurs, il faut savoir que c est le sol qui purifie les eaux usées dans les systèmes dits conventionnels. Dans ce contexte, plus il y a d eaux usées qui passent dans un secteur donné, plus ce dernier sera sollicité et sera saturé rapidement, d où l importance de s'assurer que les champs d épuration soient construits de façon adéquate, c'est-à-dire, de façon à répartir uniformément l eau dans les quelques sections que comptent le système. Or, il appert que cet aspect est difficile à vérifier par les tests standards. Il nous est donc impossible de connaître l état exact de ces éléments épurateurs. Par ailleurs, les méthodes actuelles pour évaluer l efficacité des systèmes d épuration sont limitées et quelque fois remises en question. Par exemple, le test de colorant ne peut qu identifier les fuites évidentes ou les rejets directs, mais ne démontre en rien la performance du système à retenir les nutriments. On conçoit cependant que faute de mieux, on peut au moins évaluer les problèmes les plus évidents! La principale problématique liée aux puisards est que l on ne contrôle pas, dès le départ, la superficie de sol qui sera disponible pour effectuer ce traitement, ni sa qualité. De plus, la hauteur de la nappe phréatique n a peut-être pas été considérée lors de l installation de ces puisards. Cela amène donc un risque important de contamination des eaux par la percolation des éléments nutritifs et des pathogènes qui se dirigent vers les plans d eau. Page 16 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

18 abrinord.qc.ca Afin de vérifier ces éléments et d agir en amont de la contamination, la municipalité s est dotée d un programme d inspection des installations septiques depuis quelques années. Ainsi, une vérification du traitement des eaux usées des résidences isolées est effectuée annuellement et seulement un très faible pourcentage des installations inspectées ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur, soit environ deux ou trois installations par année (Girard, 2008). Concernant les installations septiques non-conformes, défectueuses ou polluantes, depuis le 13 décembre 2007, l article 25.1 de la Loi sur les compétences municipales (LCM) issu du règlement Q-2, r.8, stipule que : «Toute municipalité locale peut, aux frais du propriétaire de l immeuble, installer, entretenir tout système de traitement des eaux usées d une résidence isolée au sens du Règlement sur l évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées (R.R.Q., 1981, chapitre Q-2, r.8) ou le rendre conforme à ce règlement. Elle peut aussi procéder à la vidange des fosses septiques de tout autre immeuble (MDDEP, 2008a)». Dans un contexte d amélioration continue, il pourrait être intéressant pour les développements futurs d envisager la mise en place d un réseau d égouts privé dans les zones sensibles avec des traitements plus avancés, et ce, dans le but de limiter l impact des installations septiques sur la qualité de l eau. Il apparaît également intéressant de mentionner que l installation d ouvrages de traitements des eaux usées peut engendrer d autres problèmes. On observe des risques d apport en sédiments au réseau hydrique dû à l érosion potentielle des sols mis à nu lors de leur construction (Abrinord, 2008) et lors du déboisement de portions importantes des terrains. De plus, il existe une problématique de manque d espace entre les installations et les puits individuels ou encore, tout simplement, en fonction de la superficie des lots. Au cours des dernières années, le suivi effectué par la municipalité était principalement localisé dans la première couronne du lac. Dès 2009, grâce au Programme d'aide à la prévention d'algues bleu-vert (PAPA) du ministère des Affaires municipales, des régions et de l Organisation du territoire (MAMROT), la MRC des Pays-d en-haut effectuera un suivi autour des lacs qui ont été aux prises avec des cyanobactéries entre 2004 et À Sainte-Anne-des-Lacs, neuf lacs sont ciblés par ce programme, soit les lacs Des Seigneurs, Saint-Amour, Marois, Colette, Johanne, Suzanne, Guindon, Caron et Loiselle. Les installations ciblées sont celles qui sont situées dans une ceinture de 300 mètres autour des lacs et 100 mètres des cours d eau. Toutefois, la MRC adaptera son programme de relevé sanitaire en fonction des unités de drainage des lacs. Cette vérification permettra de caractériser les installations en trois classes indiquant s il n y a aucune contamination (classe A), une Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 17

19 L eau, sommet de nos priorités source de contamination indirecte (classe B) ou une source de contamination directe (classe C). Suite à la caractérisation des installations, des plans correcteurs seront réalisés pour chacun des lacs suivis et des recommandations seront alors émises Égouts Aucun réseau d égouts n est présent sur le territoire de Sainte-Anne-des-Lacs. Les problématiques qui pourraient y être associées ne sont donc pas présentées Autres écoulements D autres types d écoulements d eaux usées peuvent entraîner des apports en nutriments et en sédiments aux plans d eau. L eau résiduelle lors de lavage de matériels tels que les automobiles, les bateaux, les eaux d arrosages, les eaux des drains en sont des exemples. D autre part, l écoulement de ces eaux peut accentuer les phénomènes d érosions des sols et par conséquent, générer des coûts d entretien supplémentaires pour la municipalité (Abrinord, 2008). Une bonne partie de cette problématique pourrait être améliorée grâce à la sensibilisation de la population combinée à des actions locales, telles que la création de jardins d eau, de marais filtrants, etc Construction et urbanisation L urbanisation, plus précisément le développement résidentiel et la construction, sont susceptibles d affecter la qualité de l'eau. En effet, la construction d un bâtiment nécessite le déboisement d une surface plus ou moins importante. Ainsi, le potentiel d absorption de l eau par le sol diminue et on observe une augmentation du ruissellement (RAPPEL, 2003). De plus, le risque d affecter la qualité de l eau sera d autant plus important si les constructions ont lieu à proximité d un lac, d un cours d eau ou d un milieu humide. D autre part, lors de travaux de construction, des empilements de matériaux (sable, terre, etc.) peuvent être laissés à même le sol, sans protection contre l érosion. Ces conditions de stockage peuvent être à l origine d apports sédimentaires importants au réseau hydrique par ruissellement. Il est fortement conseillé de couvrir ces amas de matières ou d installer une barrière à sédiments afin de limiter leur impact. Pour plus de détails à ce sujet, nous vous suggérons de lire le guide des problématiques liées à l eau disponible sur le site web de l Abrinord. Page 18 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

20 abrinord.qc.ca Dans le but de limiter les impacts de la construction sur la qualité de l eau, les plans de développement pourraient comprendre des mesures préventives face aux risques d érosion de même que des mesures compensatoires. De plus, la connaissance de l emplacement des zones à sols minces pourrait constituer un indice permettant de planifier et d aménager le territoire de façon à protéger les secteurs vulnérables à l érosion. La construction immobilière implique donc des modifications du milieu (déboisement, déblai, remblai, modification des bandes riveraines, destruction des milieux humides, augmentation de la pression sur la ressource hydrique, etc.). Il devient donc primordial d améliorer les connaissances du territoire (milieux biologique et physique) afin de cibler les zones les plus à risque et de permettre un développement immobilier favorisant la conservation des milieux naturels, agents importants du maintien de la qualité et de la quantité des eaux de surface et souterraines. Pour l instant, le manque de connaissances implique que plusieurs milieux fragiles ou écosystèmes de grande valeur sont susceptibles d être affectés par des projets immobiliers. La municipalité ne dispose d aucune règlementation en matière de contrôle de l érosion et de gestion des fossés. Une adaptation du processus d émission de certificats et permis permettrait de fixer des balises afin de limiter la problématique de l érosion et du transport de sédiments dans la municipalité. De plus, une révision des procédures internes et externes concernant l entretien du réseau routier permettrait d intégrer des techniques et des mesures préventives pour le contrôle de l érosion Voirie et réseau routier Le réseau routier et son entretien (voirie municipale) peuvent représenter des sources d apports sédimentaires dans les plans d eau (abrasifs hivernaux, entretien des fossés, etc.) Les abrasifs sont potentiellement lessivés (pluies printanières, balai) vers les fossés et peuvent éventuellement atteindre les plans d eau. La mise en place de mesures permettant le contrôle de ces sédiments, par exemple l aspiration des abrasifs, permettrait de limiter les apports aux plans d eau. D autre part, l entretien des fossés demeure un aspect très important en matière de contrôle de l érosion. Lors du nettoyage des fossés, l utilisation de la technique du tiers inférieur permettrait de limiter l érosion et le transport des sédiments. Cette méthode d entretien, jumelée à des mesures préventives comme la disposition de bermes et de bassins de sédimentations permettrait de mieux Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 19

21 L eau, sommet de nos priorités contrôler l érosion et le transport de sédiments et ainsi réduire les apports aux plans d eau et le bris d infrastructures municipales (ex. blocage des ponceaux, repavage des routes, etc.). Les différents types de chemins (asphaltés, non asphaltés, récents, vieux) peuvent influencer les impacts sur la qualité de l eau. Un chemin nouvellement asphalté aura potentiellement moins d impact qu un chemin plus vieux, érodé par le temps. Les chemins non asphaltés, quant à eux, peuvent être à l origine d apports en sédiments plus importants puisqu ils constituent des surfaces mises à nu et ce, qu ils soient récents ou vieux (Abrinord, 2008). Lorsque des surfaces sont mises à nu, il y a un risque important d érosion et de transport de sédiments. Ces sédiments qui transitent par le réseau routier avant de se retrouver dans les plans d eau peuvent entraîner des dommages aux infrastructures, comme le blocage de ponceaux. Lorsqu un ponceau se bloque, l eau ne peut plus circuler librement et ceci augmente, entre autres, les risques d inondations et de dommages aux rues. La municipalité ne dispose donc d aucune règlementation en matière de contrôle de l érosion et de gestion des fossés. Une révision des procédures internes et externes concernant l entretien du réseau routier permettrait d intégrer des techniques et mesures préventives pour le contrôle de l érosion. Un diagnostic général du réseau routier à Sainte-Anne-des-Lacs a été produit dans le compte rendu de la visite terrain réalisée par l Abrinord à l été 2008, constituant ainsi une base de départ pour travailler sur cette problématique. Ce document est disponible en annexe 5. Toutefois, le conseil des maires de la MRC des Pays-d en-haut a adopté un règlement modifiant le schéma d aménagement et de développement de la MRC, afin d adopter de nouvelles normes concernant l érosion des sols. Concernant les sites de dépôt de neige, ceux-ci devraient idéalement être situés à l extérieur de la bande de protection riveraine lorsqu ils sont près d un plan d eau et des mesures préventives devraient être entreprises afin de capter les sédiments libérés lors de la fonte des neiges. Il est également important de disposer d un site qui soit en mesure de contenir les eaux de fonte afin de limiter le transport d eau comportant un taux de salinité élevé aux plans d eau, et ainsi, de déséquilibrer le ph du lac. De plus, toute neige qui est poussée par les déneigeuses, en direction des plans d eau, peut constituer une source importante de sédiments et d autres substances (par exemple le sel de déglaçage). Il existe une règlementation provinciale concernant les dépôts de neige Page 20 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

22 abrinord.qc.ca et le MDDEP émet plusieurs recommandations à ce propos dans son Guide d aménagement des lieux d élimination de neige (MDDEP, 2009) Les barrages Les barrages peuvent constituer un obstacle à la libre circulation des poissons entre les différents plans d eau du territoire de la municipalité. Ils empêchent, entre autres, leur potentiel reproductif en obstruant leur montaison en période de fraie. De plus, les barrages modifient la circulation naturelle de l eau et lors des décharges, une quantité potentielle de nutriments et de sédiments peut être transportée vers l aval. Par exemple, lors de la vidange d un bassin, il peut y avoir remise en suspension de sédiments, autrement accumulés au fond du lac. L impact en aval pourrait donc être encore plus important, considérant l augmentation de sédiments et l apport excessif en nutriments. Les barrages peuvent donc modifier la distribution des éléments nutritifs dans les plans d eau, ce qui peut entraîner des déséquilibres pouvant mener à une eutrophisation des plans d eau, à des épisodes de prolifération de plantes aquatiques et d algues bleu-vert (Hade, 2003) Démographie L essor démographique que connait la municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs pourrait causer une pression écologique sur le milieu naturel à cause de l augmentation de la construction (apports en sédiments, déboisement), de la quantité d eaux usées produites (apport en nutriments, polluants) et des impacts indirects de notre mode de vie (épandage d engrais et de pesticides, réseau routier, etc.) (MDDEP, 2008a; RAPPEL, 2003). De plus, compte tenu de la présence de milieux humides à Sainte- Anne-des-Lacs, on peut supposer que le développement pourrait se faire à leur détriment. Les divers impacts sur l eau liés à l urbanisation ont été présentés dans les sections précédentes. 3. Diagnostic du secteur récréotouristique Le secteur récréotouristique comprend les loisirs, le tourisme et la villégiature. Toutefois, c est principalement le domaine du loisir qui sera traité dans le présent diagnostic de Sainte-Anne-des- Lacs puisqu il y a peu de tourisme sur le territoire de la municipalité, que la population de villégiateurs devient de plus en plus permanente et que leur impact est traité dans le secteur municipal. Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 21

23 L eau, sommet de nos priorités 3.1. Loisirs Différents types de loisirs sont pratiqués dans la municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs. Ceux-ci peuvent avoir des impacts directs ou indirects sur la qualité de la ressource eau. Deux principaux types de loisirs sont identifiés : les loisirs terrestres et les loisirs aquatiques Loisirs terrestres Les loisirs terrestres sont nombreux et populaires à Sainte-Anne-des-Lacs, tels que la marche, la randonnée, la course, la randonnée à bicyclette, la raquette, le ski de fond, le golf, les VTT, etc. Ce sont surtout les infrastructures liées à ces activités, et notamment leur construction, qui peuvent générer des impacts sur l environnement, par exemple lors de la création des sentiers ou des chemins d accès (RAPPEL, 2003). Pour ce qui est des véhicules tout terrain (VTT), leur utilisation est interdite entre 22h et 7h à Sainte- Anne-des-Lacs, mais il est permis de les utiliser sur les terres privées lorsque le propriétaire accorde une autorisation. Différents véhicules font partie de la catégorie des véhicules tout terrain : les motos-neiges, les quads, les moto-cross, etc. Ce type d activité peut entraîner des conséquences sur l environnement (érosion, risques de pollution chimique en cas de fuite d huile ou de carburant, etc.). La principale problématique qui peut découler de la pratique de ces activités est essentiellement due à l érosion dans les sentiers. En effet, les sentiers peuvent constituer une source locale importante de sédiments lorsqu ils sont à proximité des cours d eau. L inclinaison de la pente et sa longueur sont les éléments clés qui peuvent influencer de façon plus ou moins importante l apport en sédiments, et par conséquent en nutriments, aux cours d eau. Ces impacts ont été présentés dans la section sur la voirie et le réseau routier. Concernant le champ de pratique de golf situé près de la route 117, cette activité entraîne peu d effets sur la qualité de l eau. La réglementation municipale n autorise pas l usage d engrais et de pesticides, ce qui permet de limiter l apport en nutriment à la rivière du Nord. Toutefois, la gestion des résidus de coupe du gazon peut être problématique si ces résidus, riches en azote, sont entreposés sans protection. Ceci est également applicable pour l ensemble de la municipalité. Page 22 Agence de bassin versant de la rivière du Nord

24 abrinord.qc.ca Loisirs aquatiques Les principales activités aquatiques pratiquées sur le territoire de la municipalité sont la baignade, la pêche, le canot, le kayak, le pédalo, les balades en bateau (non-motorisé), etc. Rappelons que les bateaux motorisés à essence sont interdits à Sainte-Anne-des-Lacs. La principale source de problèmes environnementaux liés à la pratique d activités nautiques concerne en grande partie le type d embarcation utilisé, son mode d utilisation et sa provenance. Les embarcations peuvent transporter des fragments de plantes aquatiques exotiques invasives (par exemple le myriophylle à épi) lorsqu on les transporte d un lac à l autre. Quelques risques sont également associés à la présence d embarcations (bateaux, pédalos, kayak, canot, etc.) dans les herbiers. En effet, certaines espèces envahissantes peuvent s étendre lorsqu elles sont coupées ou arrachées par les bateaux ou les rames (Environnement Canada, 2009). De plus, les herbiers constituent un habitat faunique important et jouent un rôle d oxygénateur dans les lacs. Le transport d une embarcation d un plan d eau à un autre peut favoriser la dispersion de certaines espèces en transportant des fragments de plantes. Il existe également des risques potentiels d introduction d espèces fauniques invasives lorsqu elles sont utilisées comme appâts, par exemple. D autre part, certaines embarcations peuvent libérer des substances potentiellement toxiques dans l eau (peinture, plastique, métal, fuite de batterie, etc.) et peuvent donc entraîner des effets directs ou indirects sur la santé de la faune et la flore environnante. Concernant l activité de pêche, elle peut générer des déchets dans les plans d eau (fer, plomb, fils de pêche, articles de pêche, etc.). Cependant l effort de pêche limité remarqué à Sainte-Anne-des-Lacs limite ce type d impact. Dans le but de réduire l érosion des berges, la municipalité s est dotée, il y a une vingtaine d année, de règles de conduite pour la navigation sur les lacs. Il existe donc une limitation de la vitesse à 10km/h, ce qui permet de protéger les zones plus à risque et favorise l harmonisation des usages Villégiature La villégiature implique une augmentation de l achalandage durant la période estivale qui entraîne une augmentation des activités de loisirs. Par conséquent, tous les impacts liés aux loisirs qui ont été présentés dans les sections précédentes, peuvent être potentiellement amplifiés. Agence de bassin versant de la rivière du Nord Page 23

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