THESE PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT EN VUE DE L OBTENTION DU DIPLÔME DE MAGISTER EN SCIENCES ECONOMIQUES THEME

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1 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTETE DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE UNIVERSITE DE CONSTANTINE 2 FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, SCIENCES COMMERCIALES ET DE GESTION N d ordre : Série THESE PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT EN VUE DE L OBTENTION DU DIPLÔME DE MAGISTER EN SCIENCES ECONOMIQUES OPTION:THEORIES DU DEVELOPPEMENT THEME ETUDE DE LA PRODUCTIVITE DU TRAVAIL DANS L ENTREPRISE PUBLIQUE INDUSTRIELLE EN ALGERIE Présentée et soutenue par :Sous la direction de Monsieur le professeur : BOUDJEMAA SAISAI MOULOUD LARABA Devant le jury : Président : B.BADAOUI Prof. Univ. de Constantine 2. Rapporteur : M.LARABA Prof. Univ. de Constantine 2. Examinateur : S.BOUKERROU M.C. Univ de Constantine 2. Examinateur : F.SEBTI M.C. Univ de Constantine 2. Année universitaire

2 Dédicaces Je dédie ce modeste travail à A mes parents décédés Mon épouse Mes enfants Mes frères et sœurs

3 Remerciements Je tiens à remercier Monsieur le Professeur Mouloud LARABA, directeur de cette recherche dont l orientation et les conseils m ont été précieux durant l élaboration de cette thèse. Qu il trouve ici toute ma reconnaissance et ma profonde gratitude pour ses encouragements. Je remercie également Monsieur le Professeur Brahim BADAOUI Mes remerciements vont aussi à Madame Samira BOUKERROU et à Monsieur Faouzi SEBTI qui ont accepté de participer au jury Que toutes celles et tous ceux qui m ont offert leur appui trouvent ici l expression de mes remerciements. Des remerciements particuliers vont à Messieurs Saleh FERKOUS et Hocine HOUARI enseignants en génie civil Université Constantine 1

4 INTRODUCTION GENERALE : Introduction générale : Notre travail va porter sur la productivité du travail dans l entreprise industrielle publique hors hydrocarbures en Algérie. Le choix du sujet est motivé par au moins trois raisons : - Premièrement, le secteur industriel est le secteur susceptible de réaliser la productivité la plus élevée. - Deuxièmement, le secteur public industriel est considéré comme le lieu où l intervention de l Etat se manifeste le plus. - Troisièmement, l industrie est considérée comme le vecteur du développement économique et social Mais,l avènement de la mondialisation vient redéfinir le rôle de l Etat et prôner la libéralisation du secteur public en le soumettant au processus de privatisations pour une meilleure efficacité. La mondialisation de l économie a engendré des bouleversements multiples dans la majorité des pays de la planète et les conséquences ont été davantage ressenties par les ex-pays de l est et les pays en voie de développement ayant opté par un modèle de développement socialiste. Pour les idéologues et les responsables de ces pays, la performance et l efficacité de l économie ne peuvent être atteintes que par la mise en place d un large secteur industriel public fort et puissant. Or, l avènement de la mondialisation expose une thèse opposée à savoir que la performance et l efficacité de l économie ne sont possibles que si le secteur privé est prédominant. 1 Ainsi, un débat nouveau s ouvre, non pas uniquement sur le secteur public mais aussi sur le rôle de l Etat dans la nouvelle dynamique économique : l économie de marché. En effet, l Algérie n a pas été à l écart du débat instauré autour de l entreprise publique et de son devenir dans le contexte nouveau. 1 C est la thèse principale sur laquelle sont élaborés les programmes d ajustement structurel (P.A.S) avec le F.M.I et la banque mondiale 1

5 INTRODUCTION GENERALE : Pour rappel et sans revenir sur les fondements théorique, historique et idéologique ayant fortement influencé la pensée de l époque, La stratégie industrielle a mis en place un important processus productif industriel dont nous essayerons de décrire ses principales caractéristiques et configurations. En effet, poussée par un Etat national, principal entrepreneur, l industrialisation a été un fait essentiel et marquant. L adhésion au phénomène d industrialisation est sans équivoque parce que permettant de satisfaire les divers besoins sociaux et de répondre aux attentes des citoyens en matière d emploi. Mais, à partir des années 1980, on assiste à l émergence d un discours nouveau et en totale contradiction avec l ancien : un discours nouveau reposant sur la rationalité économique et l utilisation des instruments de gestion qui ont vu le jour dans les économies libérales. Le calcul économique délaissé par le passé, en raison de l aisance financière est réhabilité. Désormais, l économie fonctionne selon les principes de la rationalité économique. La crise qui a sévi au niveau international n a pas tardé à toucher l Algérie et a révélé la fragilité du système d industrialisation étatisé. Sur le terrain, le processus mis en place sur la base d entreprises industrielles gigantesques commence à faire l objet de questionnements et critiques. Les limites du secteur d Etat ont été consignées dans le fameux bilan économique et social (B.E.S) de la décennie Le grand résultat négatif, reconnu officiellement et confirmé par de différentes études et recherches universitaires a été l inefficacité du secteur industriel d Etat oùon a observé un faible niveau de productivité quel que soit le facteur de production utilisé. L entreprise industrielle publique a été la plus incriminée car elle est censée être le vecteur de la croissance et du développement. Les objectifs qui lui étaient assignés n ont pas été atteints. La proposition à débattre et qui constitue notre problématique se résume en ces termes suivants : la faiblesse de la productivité constatée dans les entreprises publiques 2

6 INTRODUCTION GENERALE : relève-t-elle de facteurs technico-économiques ou est-elle déterminée par des aspects socio-politiques? Pour cela, une réflexion sur les politiques économiques initiées par l Etat en matière de gestion de l entreprise publique et de la force de travail est nécessaire. Pour appuyer notre problématique deux hypothèses sont à élucider : - Les différentes formes d organisation du travail initiées par l Etat depuis l indépendance ont donné des effets inverses à ceux escomptés. - L industrialisation dans les pays développés a amélioré la productivité.en Algérie, elle a détruit par le biais les pratiques économiques de l Etat le fondement même de la productivité : la valeur travail. L économie algérienne a souvent fonctionné par paradoxes. Les lois économiques ne fonctionnent pas convenablement. Ce sont des déterminants socio-politiques et des textes de loi et des décrets qui orientent l économie. Pour cela, il serait primordial de préciser notre objet de travail et sa délimitation est double : - La première délimitation est relative au champ d analyse qu il faut cerner. Notre réflexion portera essentiellement sur le monde du travail industriel à travers les pratiques industrielles aussi bien des travailleurs que des entreprises publiques sous l égide de l Etat. Le travail salarié dans le secteur industriel privé ne fera pas partie de notre investigation, quoiqu avec l avènement de l économie de marché, l opposition entre secteur public et secteur privé n a plus la même pertinence qu avant. - La seconde délimitation est d ordre temporel ; il nous faudra cerner la période d observation du phénomène à étudier et qui porte sur la productivité du travail dans les entreprises publiques industrielles en Algérie et ce depuis la mise en place du processus d industrialisation jusqu aux récentes réformes économiques : les tentatives de privatisation La productivité du travail bien que considérée comme un indicateur important dans l approche de l entreprise industrielle en Algérie n a pas fait l objet d études 3

7 INTRODUCTION GENERALE : approfondies par le passé, en raison de l aisance financière et de la philosophie économique développée par l Etat pour répondre aux aspirations des citoyens. Afin de cerner le contenu de la notion de productivité et son importance dans l étude du monde de travail industriel, la définition à proposer ne sera que provisoire car elle sera soumise continuellement à un traitement de remise en cause pour arriver à une définition élaborée. La productivité est la production engendrée par un ou plusieurs facteurs de production. C est ainsi que la productivité du travail, objet de notre réflexion est la production réalisée par l utilisation du facteur travail. Nous décrirons alors le cheminement historique et la construction théorique de la notion de productivité tout en mettant l accent sur les différentes transformations et mutations que cette notion a subies. Ceci dit, notre étude sur la productivité du travail dans l entreprise publique industrielle va être présentée en quatre chapitres. Le premier chapitre sera consacré à une approche critique de la conception quantitative de la productivité définie par des paramètres quantifiables, donc mesurables.cette approche quantitative sera soumise à de multiples interrogations pour en monter les limites tant sur le plan théorique que sur le plan méthodologique. Dans le premier chapitre, il sera question de certaines théories économiques qui ont approché la question de la productivité au cours du long développement de la pensée économique. Nous allons limiter notre exposé à trois grandes écoles de la science économique à savoir l école classique, l école marxiste et l école néoclassique. Chez l école classique, un intérêt particulier sera donné à la théorie du travail productif et de la division du travail exposée par A.Smithdans son analyse des causes de la croissance de la richesse des nations. L étude de l école marxiste va porter sur l analyse de l évolution historique des différents procès du travail industriel et leurs conséquences sur la productivité du travail. 4

8 INTRODUCTION GENERALE : Quant à l école néoclassique il sera question de la formulation de la fonction de production et de la théorie de la productivité marginale pour définir les déterminants de la productivité et de son augmentation. Dans un second temps, il sera question de l étude des rapports qui peuvent exister entre organisation du travail et productivité du travail. En effet, la notion de productivité n est pas la chasse gardée des économistes. Elle a été introduite progressivement dans les sciences de gestion où il sera question de l introduction du management classique (le taylorisme et le fordisme) et de l étude des nouvelles formes d organisations du travail (N.F.O.T) représentée par le toyotisme, forme moderne du management. Avec le management classique, l organisation scientifique du travail favorise l augmentation de la productivité en simplifiant les tâches et en faisant l économie des gestes inutiles mais en déshumanisant davantage le travail industriel alors que pour le management moderne et les théories qui s y attachent, on accorde un peu plus d importance et d intérêt au climat social autant qu aux facteurs économiques traditionnels, caractéristiques du management classique.avec le management moderne, le contrôle qualitatif par les cercles de qualité va primer et donner une dimension nouvelle à la notion de productivité. Le chapitre trois constitue une partie essentielle pour la conduite de la recherche, il sera question de tester l efficacité des politiques économiques à l épreuve de l entreprise industrielle publique et d en évaluer les conséquences sur la productivité du travail. Ce chapitre portera sur les pratiques industrielles en Algérie. Dans notre volonté de comprendre le phénomène de salarisation de la société algérienne, nous distinguerons deux grandes phases de la configuration du salariat industriel : Une première phase ascendante du salariat industriel, caractéristique de la période et une seconde phase décroissante du salariat industriel qui marquera le déclin du régime salarial en remettant en cause les acquis sociaux touchant la sécurité et la sauvegarde de l emploi surtout dans le secteur industriel public. Le chapitre quatre posera le problème du statut du travail en Algérie. En effet, la confrontation travailleurs-etat à travers l entreprise publique a pour conséquences: la 5

9 INTRODUCTION GENERALE : fragilisation du rapport salarial, instabilité professionnelle, dévalorisation du travail, développement du secteur informel, pratiques de corruption. Les comportements et les attitudes des travailleurs envers le travail se modifient. On développe ainsi une conception négative du travail. Le regard au travail a beaucoup changé. y-a-t-il crise de la valeur travail? 6

10 CHAPITRE I : Chapitre 1 : Place et importance de la productivité dans les sciences économiques Introduction La productivité est une notion sur laquelle on a beaucoup écrit. Cette notion de productivité est ancienne, alors que son intérêt et ses différentes applications sont relativement récents. La notion de productivité, dans sa formulation première, passe dans le langage courant où elle perd toute son essence originelle et se confond avec des catégories assez voisines telles que production, rendement, efficacité, rentabilité, etc Cette notion de productivité est ambiguë et se dilue dans un certain nombre de formules parmi lesquelles on note la productivité partielle, la productivité globale, la productivité du travail, la productivité du capital.cette multiplicité de définitions et de formules, abstraction faite pour l instant de leur appartenance à un champ théorique donné, risque d aggraver la confusion et l ambiguïté qui caractérisent la notion de productivité. La production est la source de toute richesse. La délimitation de son champ a constitué une préoccupation essentielle pour les économistes tout au long de la formation et du développement de la science économique. La notion de productivité, liée à celle de production a été approchée de manière différenciée par la théorie économique. C est ainsi que la détermination des causes de la productivité et de son augmentation a donné naissance à diverses théories qui s affrontent et s excluent l une l autre sur le terrain de la science économique. L économie politique a produit plusieurs discours économiques dans son étude de la productivité pour rendre compte de l évolution du capitalisme, particulièrement dans sa phase industrielle. Ainsi, notre approche de la productivité va s appuyer sur des instruments d investigation puisés chez trois grandes écoles économiques ayant profondément marqué l histoire de la pensée économique à savoir l école classique, l école marxiste et l école néoclassique. 7

11 CHAPITRE I : Dans l approche classique, nous nous intéresserons particulièrement aux travaux d A.Smith consacrés à l étude de la division du travail et de ses effets sur l augmentation de la productivité et de la richesse des nations. Chez Marx, on retiendra ses analyses faites sur le développement des forces productives dans le capitalisme à partir de la description de l évolution historique des différents procès du travail qui ont caractérisé la société salariale capitaliste. Chez Marx, la productivité du travail occupe une place essentielle et constitue un indicateur de taille dans l évolution du capitalisme industriel. Avec les auteurs néoclassiques, il sera question de l introduction de la fonction de production pour rendre compte de l efficacité de la combinaison productive des facteurs de production(le capital et le travail). 1.1 La productivité, une notion problématique La multiplicité de définitions et de formules rendent problématique la notion de productivité. Quels sont les déterminants et les sources de son augmentation? en effet, la théorie économique nous présente la production des biens matériels et des services comme étant le résultat de l utilisation des facteurs de production dont le nombre varie historiquement selon le degré atteint par le développement économique et la nature de l activité économique Au-delà du nombre de facteurs retenus et influant le niveau de productivité la question qu on se pose est la suivante : est-ce que l augmentation de la productivité ne peut être expliquée que par les seuls facteurs de production? En d autres termes, les facteurs de production sont-ils suffisants pour expliquer la variation de la productivité? Les économistes prétendent expliquer le phénomène de productivité en recourant aux seuls déterminants économiques. 8

12 CHAPITRE I : Approche quantitative de la productivité Dans les propos qui vont suivre concernant la productivité en général et la productivité du travail en particulier, nous tenterons de décrire l évolution historique et la construction théorique du concept de productivité dont les premières formulations et élaborations reposent sur une conception quantitative. Historiquement, la notion de productivité a d abord été définie dans sa relation avec la main-d œuvre : c est la quantité de production réalisée par une unité de main-d œuvre ou simplement appelée productivité du travail. Dans cette définition, le rôle exclusif dans la réalisation de la production est attribué à la main-d œuvre c est-à-dire au facteur travail. Mais, avec l avènement de l industrialisation, la production est réalisée en associant le capital au travail. Ainsi, naît l entreprise capitaliste où le travail se combine avec le capital pour assurer la production. Dans cette entreprise capitaliste, le travail salarié prend son essor. Cette idée s est naturellement présentée au cours de l histoire des sociétés par une tendance des travailleurs salariés à s organiser dans le but de demander des salaires en relation avec la quantité de travail fourni, cristallisé dans une production donnée. Mais cette tendance a été contestée par les entrepreneurs capitalistes, qui ont introduit progressivement des équipements nouveaux afin de faire progresser la productivité du travail en l attribuant beaucoup plus à l accumulation du capital qu à l utilisation de la main-d œuvre, d où à l origine une perception différente des causes de l augmentation de la productivité du travail. Cette autre origine de l élévation de la productivité du travail va se refléter dans le débat sur le partage des gains de productivité, lequel débat ne se résout que par une série de conflits et de compromis tout au long des péripéties de l histoire de la société salariale. Donc, l enjeu du débat sur la productivité du travail ne se situe pas uniquement dans le champ de la production mais se prolonge et va concerner beaucoup plus les modalités pratiques du partage des gains de productivités réalisés. 9

13 CHAPITRE I : La productivité est considérée comme un facteur important pour apprécier le niveau de développement d une entreprise, d une branche ou de toute l économie nationale. Depuis longtemps, elle a été assimilée à un certain niveau de production, sous son aspect physique, à la rentabilité financière, sous son aspect financier particulièrement dans une économie de marché. Nonobstant, l importance et l utilisation fréquente de la notion de productivité, il apparaît extrêmement difficile de donner une définition précise et détaillée qui couvrirait toute l étendue à laquelle s appliquerait cette notion. Il est à rappeler que la productivité, dans son acceptation première, désigne le rapport d une production donnée sur le facteur utilisé. On parlera de productivité du capital pour désigner la production réalisée à un moment donnée par la quantité utilisée par le facteur capital. De la même manière, on peut définir la productivité du travail en référence au facteur travail. Dans sa formulation générale, la productivité se rapporte à l ensemble des facteurs de production utilisés pour donner naissance à une production donnée. Néanmoins, il faut noter que l activité économique de production s exerce le plus souvent en employant plusieurs facteurs de production. En somme, la productivité est dite partielle lorsque la production réalisée est le produit d un seul facteur de production. Elle est globale, lorsque la production est générée par la mise en œuvre de plusieurs facteurs de production. Donc deux types de mesure sont utilisés pour rendre compte du mode de production dans l entreprise : La productivité partielle et la productivité globale des facteurs «P.G.F» La productivité partielle. La productivité partielle, comme déjà définie, se présente comme le rapport d une production donnée à l utilisation du facteur de production considéré. C est ainsi qu on parle de productivité du travail, lorsque la production réalisée est le fait de l emploi d un seul facteur : le travail. Analytiquement, la productivité du travail = production réalisée/facteur travail. C est aussi de cette manière qu on définit la productivité du capital, la productivité du capital = production réalisée/facteur capital. Le rapport exprime ici un coefficient de production. Or, la productivité signifie non seulement un 10

14 CHAPITRE I : rapport de production réalisée mais traduit beaucoup, plus une relation de cause à effet entre la production et le facteur considéré. La production partielle devra résulter exclusivement de l action du facteur considéré, alors que la productivité d un facteur donné peut se modifier sous l influence d un autre facteur. La production moderne exige la mise en œuvre d un ensemble de facteurs dont on impute les diverses variations de la production et non à un seul facteur exclusivement. C est ainsi que les analystes de la productivité utilisent la notion de «productivité apparente du travail» pour désigner la productivité du travail La productivité globale des facteurs «P.G.F» L usage s est imposé de désigner par productivité globale, le rapport de production (travail, capital, matières premières, etc ) mais d autres facteurs peuvent aussi influencer cette productivité : ressources naturelles, progrès technique, la technologie, l organisation du travail, etc La productivité globale n est pas aussi exhaustive, elle n est pas tout à fait globale du moment qu elle ignore ou fait abstraction de certains facteurs, notamment les facteurs qualitatifs. Dans l approche de la productivité globale, il est difficile de déterminer la part relative à la variation de la production revenant aux différents facteurs utilisés, d autant plus que la quantité respective de ces dernières varie. Le problème de leur contribution dans la production réalisée reste posé et rend problématique la construction d un concept de la productivité. C est là que réside la principale difficulté.comment mesure- t-on la part qui revient au travail et celle qui revient aux autres facteurs notamment le capital?.la productivité globale n est pas une moyenne simple des productivités, mais une moyenne pondérée. Comment mesurer alors les coefficients de pondération afin de déterminer l importance et la contribution de tel ou tel facteur? Certes, pour mesurer les contributions respectives du capital et du travail, les économistes notamment les néoclassiques utilisent la fonction de la production qui 11

15 CHAPITRE I : traduit une relation mathématique entre la quantité produite et quantité du facteur utilisé. La «P.G.F» apparait comme la mesure la plus complète de la productivité dans la mesure où elle lie la production réalisée à tous les facteurs de production utilisés La mesure de la productivité du travail La distinction entre productivité partielle et «PGF» se renforce dès le questionnement sur la mesure de la productivité de l une ou l autre des deux catégories de production.en effet, la liste des facteurs à retenir est plus ou moins longue, mais en général les économistes ne s intéressent qu aux facteurs économiques quantifiables, mesurables. L approche quantitative semble être privilégiée pour la mesure des paramètres retenus dans la définition, c est ainsi que volontairement ou non les aspects qualitatifs de la productivité ont été écartés. La productivité semble mesurer un rendement en nature. La formule retenue suppose, que par rapport à une unité donnée de travail, de capital ou de tout autre facteur, la production est appréciée, d abord en termes physiques et non monétaires. La formule est simple à présenter mais des difficultés commencent à apparaître dès que l on essaie d évaluer les paramètres retenus dans la définition de cette productivité. Les statistiques de production ne s intéressent qu aux variations quantitatives des paramètres négligeant ainsi les variations dues à des facteurs qualitatifs, non mesurables mais repérables. Les formules de productivité physique ne sont applicables qu à des productions simples, c est-à-dire relatives à la réalisation d un seul produit. Mais devant une production complexe, comme c est le cas de la production dans les économies modernes, ces formules en termes physiques doivent être abandonnées. La production totale ne peut être dès lors, obtenue en additionnant le poids des différentes productions élémentaires. D où le recours nécessaire à une évaluation en unités monétaires comme mesure commune. Quoique la «P.G.F» possède une supériorité théorique sur la productivité partielle.empiriquement et au niveau de l étude de l entreprise, l utilisation de la productivité partielle est conseillée. C est pour cette raison que la productivité du 12

16 CHAPITRE I : travail est utilisée en dépit de tous les inconvénients qu elle présente. Ainsi les analystes préférèrent utiliser la notion de «productivité apparente du travail» pour rendre compte que les gains de productivité du travail ne proviennent pas uniquement du facteur travail Evaluation du paramètre production La notion de production qu il faut nuancer de celle de la productivité pose des problèmes de mesure et son utilisation dans la formule de productivité n est pas aisée. L étude de la productivité passe par la délimitation du champ de la production où peuvent être réalisés des produits. Ainsi la production, en tant qu activité économique, se définit de façon différenciée dans le temps et dans l espace. Quoique le terme de production soit d usage courant, sa définition soulève quelques difficultés. Il serait difficile sinon impossible d évaluer les paramètres macroéconomiques ou même microéconomiques de la production en quantités physiques d où l intérêt de trouver une mesure commune pour rendre compte du poids relatif de chaque facteur dans la réalisation de la production. Pour cela, il faut lever les contraintes de l hétérogénéité des produits dans le temps et de l espace. En effet, la «P.G.F» c est-à-dire celle qui met en relation la totalité des produits et la totalité des facteurs de production ne semble pas nous renseigner sur la nature des produits et des facteurs de production. Cette hétérogénéité rend difficile la mesure de la «P.G.F» à laquelle on lui préfère la mesure de la productivité partielle qui elle aussi occulte la réalité bien plus complexe. La production peut être saisie de façon différente selon le niveau auquel on se situe. D un point de vue technique, elle est l ensemble des opérations qui permettent d obtenir par la combinaison et la transformation des ressources existantes des produits nouveaux, aptes à satisfaire des besoins. Certains économistes vont au-delà de cette transformation en considérant la production comme création d utilités. Cette définition qui est une extension de la notion de productivité ne fait pas le consensus chez les économistes. C est pourquoi, la question de la délimitation du champ de la production a été perçue et 13

17 CHAPITRE I : traitée différemment par la théorie économique. Globalement, la théorie économique nous a proposé deux conceptions de la mesure (de la valeur) de la production : celle basée sur la théorie de la valeur travail et celle qui fonde la mesure du produit sur l utilité. On peut d abord mesurer la production d un bien en considérant les quantités physiques. Cette mesure en nature peut se faire à partir d unités produites mais dès que l on considère la production d une entreprise ou celle de toute l économie, où l on est en présence de plusieurs biens à produire, ce mode de calcul n est plus possible car on se heurte au caractère hétérogène de la production de sorte qu il est difficile et nullement significatif d ajouter des quantités produites de nature différente d où le recours à la mesure en valeur, à l aide de prix qui présentent l avantage apparent d être un bon dénominateur commun à tous les produits. La productivité en valeur subit l influence des valeurs physiques mais aussi l influence de la structure et de l évolution des prix. Ici réside le difficile problème de l utilisation des prix comme instrument de mesure des quantités produites. Il serait plus utile d utiliser la méthode à prix constants. Cette méthode à prix constants sert à dégonfler une quantité monétaire en la ramenant à un indice général des prix. Cette méthode d évaluation des prix, quoiqu efficace, soulève quelques difficultés : - mesurer et pondérer par les prix revient à supposer qu ils sont de bons révélateurs des prix et de la valeur des produits ; - une augmentation de la valeur peut correspondre à une simple variation des prix (à la hausse ou à la baisse) selon la fluctuation du marché. - une variation de la valeur peut correspondre à une variation des quantités produites et des prix. L évaluation par les prix reste néanmoins la seule méthode pratique que l on utilise pour l évaluation d un ensemble complexe de biens. Cette méthode a ses avantages comme elle a ses inconvénients : 14

18 CHAPITRE I : - comme avantage, cette méthode permet de totaliser la valeur de n importe quel bien ou ensemble de biens. Le niveau des prix fait refléter l importance relative de chaque élément entrant dans la production. - La mesure par les prix présente l inconvénient d une mesure inexacte de la valeur de la production ; Les prix peuvent varier dans le temps et dans l espace, souvent, ils ne reflètent pas la valeur économique des biens Pour cela, il faut utiliser la méthode avec beaucoup de prudence et introduire les différentes modalités d évaluation par les prix afin de permettre des comparaisons entre production et productivité La mesure du facteur travail La mesure du facteur s effectue de deux façons : Le travail peut être mesuré par le nombre de personnes employées ou par le nombre d heures travaillées. La mesure du facteur travail, la plus simple, la plus utilisée est celle qui est exprimée en nombre d heures travaillées.elle constitue une représentation plus précise des tendances de la productivité. Cette mesure du facteur travail liée au nombre d heures travaillées est quantifiable, donc accessible au calcul de la productivité. A l instar de l évaluation de la production, la mesure du facteur travail soulève, elle aussi, quelques difficultés. En effet, le travail n est pas homogène du fait des qualifications différentes entre les salariés. Il est nécessaire de tenir compte de cette différence dans l évaluation de leurs poids respectifs. Faute de ne pouvoir les mesurer, certains aspects du travail tels que conditions de travail, pénibilité, intensité du travail, vont être pour l instant délaissés. Pourtant ces aspects, de nature qualitative sont d une importance capitale dans la mesure du facteur travail et par conséquent dans l évaluation de la productivité. Pour notre part, ces aspects d ordre qualitatif dont nous faisons abstraction provisoirement seront progressivement introduits et privilégiés dans notre approche du phénomène de la productivité. Comme précisé plus haut, le facteur humain en tant que facteur de travail est un élément dont l évaluation est délicate du fait qu il est utilisé sous des formes diverses et 15

19 CHAPITRE I : multiples dans le procès de production. L heure de travail possède une importance variable. La rémunération résultant de la réglementation appliquée joue un rôle important dans la détermination des coûts horaires. La définition du nombre d heures de travail pose problème. S agit-il des heures de travail réellement effectuées? Faut-il tenir compte des heures (temps) de repos, liées à la production et qui sont souvent importantes? Comment additionner des heures de travail de nature et de qualifications différentes? Tout comme le paramètre production, le facteur travail peut être évalué soit en unités physiques soit en valeur.on utilise le nombre de travailleurs employés ou le nombre d heures effectuées pour quantifier le facteur travail et la notion de coût du travail pour l évaluation en valeur. Ainsi le rapport en quantité physique exprime la productivité réelle alors que celui exprimé en valeur désigne la productivité financière. 1.2 La conception de la productivité chez l école classique Dans notre présentation de l approche classique de la notion de productivité du travail, nous nous limiterons à la démarche développée dans ce sens par A.Smith. Le choix de cet auteur nous est dicté par des soucis de nature méthodologique et théorique, car c est à lui que nous empruntons la notion de la division du travail illustrée dans son exemple célèbre de la manufacture d épingles.cet emprunt va nous permettre de saisir les sources de l amélioration de la productivité et par conséquent celles de la richesse des nations. Une réflexion préalable sur la distinction entre travail productif et travail improductif est nécessaire pour comprendre la portée de la division du travail dans l analyse d A. Smith du capitalisme industriel naissant. La notion de productivité a été présente chez les auteurs classiques contemporains de la révolution industrielle. J. B. Say percevait, déjà au 19è siècle, qu un travail même identique pouvait générer plus de produits. A.Smith, quant à lui, entamait une réflexion sur la richesse des nations par un premier livre relatif aux causes qui ont amélioré les 16

20 CHAPITRE I : facultés productives du travail. Plus encore, d autres auteurs classiques ont perçu la relation entre productivité et d autres catégories économiques importantes telles que travail productif, division du travail, profit, salaire, etc Comprendre l articulation entre ces différentes catégories économiques, c est rendre compte du fonctionnement et du développement du capitalisme. Le travail productif source de la valeur chez les auteurs classiques constitue une catégorie théorique importante pour saisir les progrès de l opulence. Chez A. Smith, le travail devient productif parce qu il se fixe sur un objet durable et crée une valeur nette. La division du travail, autre catégorie remarquable est comprise chez A. Smith comme moyen d économiser du travail et d en faire augmenter la production. L opulence, résultante de cette division du travail, a pour effet l augmentation de la productivité du travail. Déterminer les rapports théoriques qui articulent ces trois catégories (travail productif, division du travail et productivité du travail) est la démarche qu entreprend A. Smith pour rendre compte des causes de la richesse et de l opulence La notion de travail productif chez A. Smith Dès le début du livre II chapitre III, intitulé «Du travail productif, du travail improductif et de l accumulation du capital» 1 A.Smithfait la distinction entre travail productif et travail improductif : «Il y a une sorte de travail qui ajoute à la valeur de l objet sur lequel il s exerce ; il y en a un autre qui n a pas le même effet.le premier produisant une valeur, peut être appelé travail productif ; le dernier, travail non productif.ainsi le travail d un ouvrier de manufacture ajoute en général, à la valeur de la matière sur laquelle travaille cet ouvrier, la valeur de sa subsistance et du profit de son maitre.le travail d un domestique, au contraire, n ajoute à la valeur de rien.» 1 A. SMITH, recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, édition IDEES GUALLIMART, 1976,p

21 CHAPITRE I : C est dans ce passage qu A.Smith nous fournit l essentiel de sa réflexion sur le travail productif et le travail improductif avant de nous introduire dans le monde manufacturier à travers l étude du travail dans la manufacture. A. Smith nous expose une théorie sur le travail productif et le travail improductif dont les critères de différenciation sont de deux sortes selon A.Berthoud 1 D après le premier caractère, A.Smith distingue deux types de travaux : l un ajoutant à la valeur, l autre n ayant pas le même effet, il n en ajoute rien. Le premier type produisant une valeur est appelé travail productif, alors que le second type est appelé travail improductif. C est ainsi qu A.Smithdistingue le travail d un ouvrier dans la manufacture et le travail d un domestique. D après le deuxième caractère, A.Smithintroduit la notion d objet. Le travail ajoute à la valeur de l objet dans sa relation avec le travail productif. A.Berthoudappelle les premiers caractères, éléments d une définition formelle du travail productif et du travail improductif et les seconds, indices d une condition d existence du travail productif Les éléments d une définition formelle Dans sa distinction du travail manufacturier et du service du domestique, A.Smith nous fournit les caractères propres à la production de la valeur en ne considérant que le travail productif. Le travail dans la manufacture dont la valeur produite par le travail productif comprend deux éléments : la valeur de la subsistance et le profit du maître ; la valeur de subsistance constituée d avances en salaire n en coûte rien à celui qui l emploie car elle se retrouve dans la valeur à la fin de la production (premier caractère). Le second élément nous permet de dire que la valeur finale du produit augmente d une différence qui correspond au profit du maître (deuxième caractère). Et c est l existence du profit comme second élément de la valeur produite qui permet de dire à A. Smith que le travail productif enrichit celui qui l emploie et au contraire, appauvrit celui qui l utilise. En somme, chez A. Smith, le travail productif a pour caractéristique d enrichir celui qui 1 A. BERTHOUD, k. Marx et A. Smith à propos du travail productif et de l économie politique, F. Maspero, 1977, p76 18

22 CHAPITRE I : l emploie donc, est productif tout travail qui produit un profit. Autrement dit, est productif tout travail qui génère un surplus de valeur Conditions d existence du travail productif Trois caractères sont avancés pour rendre compte de l existence du travail productif : - l objet sur lequel se fixe le travail productif est un objet matériel - c est un objet qui dure au moins quelque temps après que le travail a cessé. C est un objet défini temporellement. Par opposition, l objet correspondant au travail improductif est un objet immatériel ou service. Il n a aucune durée. - Un objet est durable s il s offre sur le marché comme valeur vénale. Est considéré comme productif, selon A. Smith, tout travail qui produit une valeur d échange. On peut penser que pour A. Smith, la seule condition d existence du travail productif est une condition économique. Le produit a une valeur vénale c est-à-dire un objet ayant un prix ou devenant marchandise. Tel est l aspect économique qui souligne le caractère productif du travail. En résumé, il y a travail productif et production de valeur que si le produit du travail a une valeur d échange, donc, le travail productif, chez A. Smith, concerne un circuit d échange différent de la simple économie d échange. Est productif, seul le travail engagé par le capital et qui produit du profit. A.Smithfait référence au travail salarié. C est ainsi que dans le cadre du travail dans la manufacture, le pouvoir du maître aboutit à son enrichissement. Dans le cas du service, le pouvoir du maître aboutit à son appauvrissement. C est cette différence qui contient chez A.Smith, la distinction entre travail productif et travail improductif. Dans sa distinction, A.Smithnous cite l exemple de la manufacture et celui du service domestique. Dans la manufacture, il y a un maître qui emploie un salarié alors que dans le service domestique, il y a un particulier qui emploie un domestique. 19

23 CHAPITRE I : La division du travail et ses effets sur la productivité chez A.Smith La notion de division du travail a fait l objet d un examen attentif chez A. Smith qui déclare au début de son ouvrage «Richesse des nations» que la division du travail peut assurer l opulence générale. 1 C est la division du travail qui est la cause de la multiplication des produits et des métiers. L importance de la division du travail dans l analyse de la productivité est saisie à travers les liens qu A. Smith établit entre la division du travail et croissance économique. S intéressant aux causes de la richesse, A. Smith développe sa théorie de la division du travail qu il expose tout au long du livre premier contenant l essentiel de sa réflexion sur la valeur et la répartition en mettant en avant les avantages de la division du travail, entendue comme spécialisation des tâches à l intérieur d une entreprise industrielle. A. Smith souligne aussi l importance de la division du travail comme source de la richesse et soutient que la valeur du travail constitue le fondement du système économique classique Avantages de la division du travail A. Smith montre, au début de son ouvrage Richesse des nations l importance de la division du travail comme cause de la productivité et de la multiplication des produits. Rappelons que la division du travail n est pas une caractéristique spécifique du capitalisme, mais caractérise toutes les époques de l histoire de l humanité. Sans aucun doute, la révolution industrielle a donné un élan nouveau à la division du travail. Dans l industrie, la division du travail a séparé les métiers en un certain nombre de travaux où chaque salarié industriel s occupe d une activité donnée, d une opération bien spécifique. A.Smith illustre l importance de la division du travail et ses effets sur la productivité par l exemple devenu célèbre de la manufacture des épingles où il distingue un certain nombre d opérations (dix-huit) et autant de métiers pour réaliser une aiguille. La séparation des différentes tâches fait augmenter la quantité produite, suite à l emploi de la division du travail. A.Smith avance trois arguments pour déterminer des 1 A.Smith,op,cit, p12 20

24 CHAPITRE I : gains de productivité : le degré d habilité qui évolue grâce à la spécialisation, l économie du temps et l invention de nouvelles machines. Selon le premier argument, l accroissement de l habileté fait augmenter le nombre de produits réalisés. La spécialisation réduit la tâche de chacun à sa plus simple expression en faisant de chaque tâche, la seule activité de la vie professionnelle. Avec le temps et l expérience, le travailleur acquiert une dextérité, une certaine maîtrise et une certaine rapidité dans l exécution du travail et fait augmenter par conséquence la quantité produite. L avantage du second argument nous fait économiser du temps quand on passe d une espèce d activité à une autre, ce qui exige le plus souvent un changement de place et un déplacement de l objet de travail. Cette économie du temps fait accroître le temps de travail réel et partant augmenter la quantité des biens produits. Enfin, le troisième argument est relatif à l usage des machines qui se développent et facilitent la tâche. Ainsi, toute découverte ou toute invention ne fait qu épargner l être humain de la peine et de la souffrance au travail. De l examen de l exemple de la manufacture des épingles, A. Smith dégage au moins deux conséquences : - l industrie constitue l espace de production par excellence où la division du travail entraîne des gains de productivité parce que c est dans le domaine industriel que la décomposition des tâches est possible - la production industrielle se trouve limitée par l étendue du marché. Elle est d autant plus poussée que le marché est de grande taille, et inversement un marché réduit, limite la quantité produite qui affecte le niveau de productivité. A.Smith montre que l augmentation de la productivité fait augmenter les revenus et élargit la dimension du marché dont l importance est une question essentielle chez les classiques, car les gains de productivité dépendent du chiffre d affaires réalisé. 21

25 CHAPITRE I : Conséquences négativesde la division du travail La division du travail n a pas eu que des conséquences positives, des effets négatifs apparaissent et A.Smithle reconnait lui-même.la spécialisation réduit l occupation de l homme à une seule tâche simple et élémentaire pendant toute sa vie.elle a pour effet de «geler» l intelligence de l ouvrier et de réduire de son imagination. Il devient stupide, il exécute machinalement le travail car penser n est plus de son ressort. La rapidité d exécution pour l ouvrier se fait au dépend de ses facultés de créer et d innover. Les conditions de travail ne lui permettent pas de s épanouir. Certes, A.Smith met en évidence que le travail est source de déshumanisation des ouvriers mais sa vision reste fondamentalement optimiste dans la mesure où il pense que les effets positifs l emportent sur les effets négatifs.pour compenser ces inconvénients, A.Smith propose d instruire les ouvriers. 1.3 La conception marxienne de la productivité La distinction entre travail productif et travail improductif établie par A. Smith est reprise par K.Marx dans son analyse du fonctionnement du capitalisme. Le questionnement de ce dernier a porté sur le contenu de la distinction faite par A. Smith à propos du travail comme source de productivité. Il relève, ici, la nature de l échec d A. Smith dans son approche du capitalisme en termes de productivité. Certes, l apport d Adam Smith sur la question est appréciable mais il a manqué son objectif selon la lecture que Marx fait de son prédécesseur. 1 La formulation du travail productif chez A. Smith est double : tantôt produisant un surplus de valeur, tantôt produisant une marchandise. Cette formulation est insuffisante pour expliquer la nature productive du système capitaliste. C est ainsi que la construction du concept de travail productif devient chez Marx la voie d accès pour rendre compte du développement de la productivité du mode de production capitaliste. Pour Marx, il s agit de consolider la distinction d A. Smith et de reconnaître le mérite de l auteur classique, mais tout en donnant plus de force à cette distinction proposée par A. Smith et qui sera dépassée par 1 A.berthoud, op, cit, p 86 22

26 CHAPITRE I : Marx avec la différence que le travail productif produit de la plus-value alors que le travail improductif n en crée pas. Cette distinction découle chez Marx de sa théorie de la valeur travail. Dans l analyse marxienne du capitalisme, trois catégories sont mises en exergue : travail productif, procès de travail et productivité du travail. La définition de chacune de ces notions et leurs articulations vont nous permettre de saisir la spécificité de l analyse de Marx quant à l essence du capitalisme et à la finalité à laquelle il aspire La théorie de la valeur travail chez Marx A.Smith identifie le travail comme étant la source de toute richesse, mais Marx va trouver incorrecte l expression de la valeur travail développée par A.Smith. Il reprend la distinction établie par A.Smith et Ricardo entre valeur d usage et valeur d échange que possède toute marchandise. C est à travers l échange marchand que Marx découvre que le capitaliste n achète pas le travail de l ouvrier mais sa force de travail. La distinction entre travail et force de travail permet à Marx d élaborer sa théorie de l exploitation et rendre compte de l origine de la plus-value. Ainsi Marx va faire une autre distinction entre capital variable et variable constant en montrant que le capital variable sert à payer le salaire et que seul le travail permet de faire augmenter le capital. Pour Marx, dans l économie capitaliste est productif le travail qui produit de la plus-value, donc celui qui fait augmenter le capital La notion de travail productif chez Marx Comprendre la signification du travail productif chez Marx c est saisir l essentiel de sa thèse. Pour cela, il faut partir du chapitre XVI traitant de «la plus-value absolue et de la plus-value relative» 1 c est dans ce chapitre, que Marx affirme que la production capitaliste n est pas uniquement une production de marchandises et qu elle est par essence production de plus-value. Le travailleur salarié ne produit pas pour lui, il produit pour le capitaliste. N est donc considéré comme travail productif que le travail qui féconde la plus-value, à savoir le travail salarié. 1 Loubine ISAAC, essai sur la valeur travail, F. Maspero, p338 23

27 CHAPITRE I : Chez Marx, le travail productif traduit un rapport social de production spécifique, historiquement déterminé : le travail salarié qui devient productif parce que inséré dans une organisation sociale de production capitaliste lui permettant de créer plus de plusvalue. Une remarque importante sur le travail productif dans l approche marxienne mérite d être soulignée : dans de nombreux manuels d économie, le travail productif est perçu sous son aspect concret, c est-à-dire du point de vue de sa matérialité. Or, Marx ne s intéresse pas à ce caractère matériel de marchandises, mais plutôt à l activité des hommes en tant qu activité sociale de production. Dans la société capitaliste, le travail est surtout organisé sous la forme de travail salarié. Les travailleurs salariés produisent des marchandises, mais fécondent surtout de la plus-value. C est à ce type de travail que Marx va s intéresser parce que seul le travail salarié loué par le capitaliste, qui en extrait la plus-value, est inclus dans le procès de production. Autrement formulé, seul le travail salarié engagé par le capital est productif non pas du point de vue de son caractère concret, de ses caractéristiques naturelles, de sa valeur d usage. Ces qualités concrètes du produit n ont aucune importance dans la définition du travail productif, caractéristiques dont Marx fait abstraction. La détermination du travail productif relève beaucoup plus de sa valeur d échange. Seul le travail organisé dans le cadre d une entreprise est du travail productif. Cette notion d travail productif a un caractère historique, comme d ailleurs toutes les catégories économiques chez Marx. Il serait alors imprudent de conférer à la théorie marxienne du travail productif un caractère strictement matériel. 24

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