bienvenue chez nous ILIV, créé avec le soutien de IKEA La vie à la maison et tendances ILIV L enquête ILIV

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1 ILIV est un observatoire de la vie à la maison qui s est donné pour but de mettre en valeur l importance du foyer à travers des enquêtes, analyses, interprétations et tendances. Vous trouverez tous les détails, chiffres et analyses sur la vie à la maison et le sentiment d être chez soi sur ILIV, créé avec le soutien de IKEA Les études sont menées en toute transparence et objectivité. ILIV ne fera en aucune manière la promotion de IKEA et fonctionne de manière totalement indépendante. La vie à la maison et tendances ILIV bienvenue chez nous Rapport de Tendances d Iliv 2013 deuxième édition Observatoire de la vie à la maison Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images L enquête ILIV Sauf indication contraire, tous les résultats et observations du Rapport de Tendances d ILIV reposent sur l enquête 2013 d ILIV sur Les Belges et la vie à la maison en L enquête d ILIV est une enquête quantitative, un sondage en ligne auprès d un échantillon de personnes représentatif de la population belge de plus de 18 ans. Le questionnaire est un mélange de questions ouvertes et fermées abordant tous les aspects de la vie dans et autour de la maison. Ce deuxième sondage est par ailleurs basé sur le premier sondage de 2011 et permet donc d en analyser les évolutions. À la fin de chaque chapitre, nous résumons les tendances que nous avons identifiées en matière de vie à la maison, de sentiment de chez-soi et de relations dans le foyer. Ces analyses sont le résultat de deux années d observations, de recherches et d entretiens avec différents experts et journalistes. Nous voyons dans ce rapport quelques tendances du précédent rapport revenir. Le sharing ou partage a ainsi toujours le vent en poupe. Et nous voyons aussi apparaître de nouvelles tendances, comme l habitat-bureau ou le succès grandissant du poêle à bois.

2 Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Chez-nous, c est le moment que nous nous retrouvons avant d allez se coucher. Logan de Court-Saint-Etienne

3 Intro Ces quatre dernières années ont été pour le moins mouvementées : éclatement de la crise financière des crédits en Belgique en 2008, crise de la dette souveraine en Europe deux ans plus tard et toujours plus de faillites chaque année. Le moins que l on puisse dire est que la crise a frappé durement et que les Belges s inquiètent. Pour leur travail et leur argent. Pour leur avenir et celui de leurs (petits-)enfants. En parallèle, certaines choses bougent. Car ceux qui doivent désormais se contenter de moins font aussi preuve d une plus grande créativité. Et le je qui prévalait dans une société individualisée cède progressivement la place au nous. Les gens unissent leurs forces. Le partage a la cote. Non seulement pour le jardin, la voiture ou la maison, mais aussi les expériences, le travail et la vie en général. Plus encore qu il y a deux ans, la notion de chez-soi est liée aux gens qui y vivent, aux relations authentiques. En ces temps d incertitude, nous recherchons plus que jamais la sécurité d un endroit à nous, de ce nid où nous pouvons nous retirer avec ceux qui nous sont les plus proches. Le sentiment d être chez soi est une affaire de personnes. Chez soi, mais aussi en dehors. Les quartiers bruissent de vie et jouent un rôle important dans le sentiment de chez-soi. Le quartier est aussi devenu une petite partie de la maison et de notre bonheur. Ce deuxième numéro du rapport de tendances d Iliv sur la vie à la maison traite, comme son nom l indique, de la maison et du sentiment d être chez soi dans un monde d incertitude et de crise. D un retour à des valeurs authentiques : la famille, le bonheur, l amitié, le sentiment de quartier. Vivre ensemble et partage. Mais aussi la notion de faire plus avec moins et des rêves réalistes. L équipe ILIV Vous trouverez des chiffres encore plus détaillés, des informations et des articles sur la maison et le sentiment d être chez soi sur 5

4 table des matières 1. L'habitat en Belgique : les chiffres 08 La vie à la maison, les tendances Pas d'eldorado pour les chercheurs d'or 19 Quand les bureaux se muent en logements Quand la maison devient "chez-soi" 22 La vie à la maison, les tendances La chaleur du foyer comme antidote à la crise 39 Micro-jardinage 40 La fièvre du poêle 40 Se sentir à la maison en images reportage photos Comme pour le rapport précédent, ILIV est allé de porte en porte pour photographier des gens dans et autour de leur maison. Cette fois, la photographe Evy Raes leur a posé deux questions : Quel est l endroit de votre maison qui symbolise selon vous le mieux l idée de vivre ensemble? En quoi vous sentez-vous chez vous dans votre quartier? Il en résulte à nouveau un joli kaléidoscope de la vie à la maison selon les Belges en Certaines de ces photos ont été reprises dans ce rapport de tendances. Vous pourrez découvrir l ensemble du reportage photos sur 3. Ensemble dedans et dehors 42 La vie à la maison, les tendances Le "foyer kangourou" : un nouveau format familial? 61 Intérieurs organiques 62 Parents en solo, location groupée Visites bienvenues, mais seulement sur rendez-vous! 64 La vie à la maison, les tendances Le développement durable s'invite à table 81 Visites planifiées Vie de quartier et vie dans le quartier 84 La vie à la maison, les tendances à vendre : charmant petit quartier 109 Staycations Ma maison, mon tout et tout pour ma maison 114 La vie à la maison, les tendances à chaque étape son achat 129 Hôtel "Chez maman" La vie à la maison : typologie ILIV regarde vers l'avenir! 152 Consommer ensemble 156 Partager ensemble 157 Habiter ensemble 160 Vivre ensemble 164 7

5 1. L HABITAT EN BELGIQUE : LES CHIFFRES J ai besoin d un endroit où me sentir chez moi, où je peux me détendre et être moi-même. Mon coin à moi. Katrien de Lokeren 8 rapport de tendances

6 Le Belge préfère acheter Une personne sur 4 seulement (24 %) est locataire en Belgique ; 63 % sont propriétaires de leur maison. Et 12 % vivent (encore) chez leurs parents. La plupart des Belges vivent dans une maison quatre façades ; les différences entre appartements, maisons mitoyennes ou semi-moyennes sont faibles. Nous avons par ailleurs beau être un pays très urbanisé, trois quarts des Belges n en ont pas moins leur propre petit espace extérieur : 75 % des Belges ont en effet un jardin. Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images 11

7 Nous avons fait construire et nous trouvions la cuisine plus importante que la salle de bains. L évier sert donc au brossage des dents et comme petite baignoire pour Feden-Maria. Thais de Geel Relativement dans la moyenne Le Belge estime en général qu il vit bien, sans grand luxe mais confortablement (72 %) ; 16 % déclarent vivre dans un logement basique, sans luxe ni beaucoup de confort et 13 % dans un logement plus luxueux. La grande majorité vivent donc dans une habitation dite moyenne. Même si ce moyenne est très relatif. Car par rapport aux autres habitants de l UE, le Belge vit dans des logements spacieux. Les maisons belges se classent également en bonne position en matière de finitions et d équipements. ma maison a... une chambre d'amis : 36 % une salle de jeux : 15 % un home cinema : 16 % un jardin : 75 % une grande cuisine : 37 % plusieurs toilettes : 54 % plusieurs salles de bains : 14 % un grand canapé confortable : 47 % une grande luminosité : 51 % un garage : 63 % un feu ouvert : 25 % Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images 12 rapport de tendances

8 Bonnes notes pour les maisons belges Une étude comparative internationale montre que nos habitations unifamiliales sont non seulement sensiblement plus grandes que dans les pays voisins, mais aussi de meilleure qualité. Les maisons unifamiliales belges disposent en outre plus souvent de leur propre jardin ou cour, alors que les habitations étrangères possèdent plus souvent un balcon ou une terrasse. J y suis, j y reste Le Belge déménage peu. Nous sommes plutôt casaniers et très attachés à notre maison : 64 % aimeraient toujours pouvoir rester dans leur maison actuelle. Ce chiffre atteint même 76 % pour les propriétaires, contre 42 % pour les locataires. Quelque 67 % des Belges aimeraient aussi toujours pouvoir rester dans leur quartier actuel. Et il s agit très souvent du quartier où ils ont grandi. Avec qui vivons-nous? vivent seuls % 65 % vivent à temps plein avec leur partenaire % ont des enfants à la maison 17 % hébergent d autres personnes : le plus souvent des parents ou d autres membres de la famille 48 % 34 % vivent près de chez leurs parents ou d autres membres de la famille 14 % aimeraient qu il en soit ainsi vivent dans le quartier où ils ont grandi 11 % aimeraient qu il en soit ainsi 14 rapport de tendances

9 Villages et zones péri-urbaines les plus appréciés Les jeunes de formation supérieure et n ayant pas encore de famille optent plus fréquemment pour l agitation de la ville. Il y a toutefois de fortes chances pour qu'ils déménagent dès qu ils auront des enfants. Pour la périphérie immédiate, avec les avantages de la ville sans les inconvénients, ou pour le calme et la convivialité d un village. Seulement 14 % habitent à la campagne, ce qui s explique en grande partie par l estompement des frontières entre village, périphérie et campagne en Belgique. Le grand défi des urbanistes consiste aujourd hui à rendre les villes suffisamment attirantes pour les familles : limiter les inconvénients et associer habitations modernes, aménagements pour les enfants et budgets raisonnables. Où habitent les Belges? 18 % en ville 31 % en périphérie d'une ville 35 % dans un village 14 % à la campagne 2 % ailleurs Les chiffres pour la Flandre et la Wallonie ne montrent que très peu de différences. Charge de remboursement la plus lourde pour les jeunes Un quart des locataires belges (24 %) paient moins de 500 euros de loyer par mois, la moitié paient de 500 à 800 euros de loyer par mois. Pour les autres locataires, le loyer s élève à plus de 800 euros. Mais les propriétaires supportent également de lourdes charges de remboursement en remboursant en moyenne 600 euros par mois pour leur emprunt hypothécaire. La charge de remboursement n est cependant pas la même pour toutes les tranches d âge. Les personnes plus âgées ont en effet plus souvent déjà totalement remboursé leur maison alors que les plus jeunes ans supportent les remboursements les plus lourds. 10 % Constat marquant : il n'y a pas de différence au niveau de la charge de remboursement entre la Flandre, la Wallonie et Bruxelles Combien vaut ma maison? 19 % 21 % 20 % 11 % < > Estimation par le propriétaire de la valeur actuelle de sa maison 40 % 8 % 2 Belges sur 10 remboursent plus de euros par mois pour leur emprunt hypothécaire Remboursement mensuel* 60 % 26 % ans ans ans + de 60 ans 11 % 74 % 11 % supérieur à 1000 par mois inférieur à 1000 par mois * Question posée uniquement aux propriétaires 89 % 92 % 8 % 16 rapport de tendances

10 Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images LA VIE À LA MAISON LES TENDANCES Pas d eldorado pour les chercheurs d or La maison est un lieu vivant, pas un musée Le Belge consacre moins de temps et d attention à l aménagement de sa maison et à la décoration qu il y a deux ans*. Dans le même temps, il trouve aussi plus difficile qu en 2011 de rendre son intérieur aussi beau que dans les livres. Mais c est aussi moins important. La pression des magazines de décoration diminue, les gens se laissent moins imposer des règles et préfèrent cocooner. Le désordre n est plus forcément banni. Le nombre de Belges se plaignant du désordre a diminué de 18 %. Si un krach immobilier ne semble pas encore à l ordre du jour, l époque où les propriétaires pouvaient demander et obtenir des prix incroyablement élevés pour leur maison est elle définitivement révolue. La crise financière est aussi passée par-là. Les acheteurs potentiels reportent leur achat, sont devenus plus prudents et en veulent plus pour leur argent. Parallèlement, la crise nous a aussi ouvert les yeux et celui qui pensait pouvoir se faire de l argent rapidement en sera pour son compte. Les propriétaires se montrent aujourd hui plus réalistes dans l estimation de la valeur de leur habitation. Les Belges aiment toujours la brique. Mais une correction partielle et progressive de la surévaluation systématique de l immobilier belge ne peut certainement pas être exclue. Le segment le plus cher des villas et appartements de luxe devrait ainsi connaître une baisse sensible. * Comparaison avec les chiffres de l enquête ILIV de

11 LA VIE À LA MAISON LES TENDANCES Quand les bureaux se muent en logements Le canapé est l endroit idéal pour prendre l apéritif avec des copines avant de manger ou sortir. Ellen de Berchem Les Belges ont beau vivre dans de grandes maisons, le besoin de petites maisons augmente et continuera à augmenter : les prix de l énergie flambent, les terrains à bâtir deviennent impayables, les grandes maisons aussi et le Belge pense toujours plus durable et donc plus modeste. Au même moment, l augmentation du nombre de familles monoparentales accentue encore la demande pour de petites habitations. Face à ces tendances, les aspirants propriétaires ou locataires doivent se montrer toujours plus créatifs en matière d espace et de fonctionnalités. La solution au manque de surface habitable viendra d un côté surprenant, celui des immeubles de bureaux et espaces de stockage. Le télétravail et les conditions de travail flexibles rendent en effet les bureaux physiques moins indispensables. Les besoins de stockage, quant à eux, diminuent sous l effet de la numérisation et de la production sur demande (MOD), une évolution qui ne fera que s accélérer lorsque l impression en 3D commencera à exprimer tout son incroyable potentiel. Tout cet espace ainsi libéré pourrait alors satisfaire le besoin de petites habitations d une manière inventive. Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images 20 rapport de tendances

12 2. QUAND LA MAISON DEVIENT Mon chez-moi est comme un moelleux au chocolat, une petite coquille avec un cœur fondant. Vincent de Liège CHEZ-SOI 22 rapport de tendances

13 À partir de quand une maison devient-elle chez-soi? ILIV s est attaché à définir cette notion immatérielle à travers des questions sur l essence même d un chez-soi. Une chose est sûre : l idée d un chez-soi libère de nombreuses émotions. Ce dernier est intimement lié à notre personnalité et est le seul endroit où nous pouvons être totalement nous-mêmes, relâcher la pression, tomber le masque et trouver le calme. Toutefois, ce sentiment naît non pas de l individu lui-même, mais bien de la notion de vivre ensemble. Un chez-soi est un nid pour ceux qui nous sont les plus proches. Au final, on se sent chez soi quand on se sent bien et quand on est heureux. Comment mesurer la sensation de chez-soi? Pour définir la notion de chez-soi, nous utilisons la combinaison de trois indicateurs : se sentir chez soi à la maison, aimer être chez soi et être heureux de son chezsoi. L indice du sentiment de chez-soi qui résulte de la combinaison de ces trois facteurs nous donne alors une bonne mesure de la notion de chez-soi en Belgique. Le Belge se sent chez lui là où il habite Le Belge a un fort sentiment de chez-soi. La très grande majorité (95 %) se sentent chez eux dans leur maison, aiment être chez eux (94 %) et sont heureux de leur chez-eux (90 %). Les personnes interrogées sont en général plus satisfaites de leur maison et de leur quartier que de leur situation financière, de leur travail ou de leur vie sociale. Avoir un chez-soi est donc particulièrement important et 7 Belges sur 10 sont même d accord pour dire qu il est tout simplement impossible d être heureux sans. Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images 24 rapport de tendances

14 Je suis heureux quand je peux taper maison dans mon GPS Frédérick de Bruxelles Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Le sentiment de chez-soi peut être plus ou moins fort. Il est cependant généralement élevé chez 73 % des Belges et le sexe, le niveau d études ou la région ne semblent pas faire de différence. D autres facteurs ont cependant une influence sur le sentiment de chez-soi, comme l âge : 83 % des personnes âgées de plus de 60 ans ont un grand sentiment de chez-soi, contre 64 % seulement pour les personnes de moins de 30 ans. La pression financière et le stress des fins de mois difficiles sont par ailleurs néfastes au sentiment de chez-soi : 81 % des personnes vivant confortablement ont un grand sentiment de chez-soi contre 59 % seulement des personnes qui ont des fins de mois difficiles. Le sentiment de chezsoi est en moyenne plus grand chez les propriétaires que chez les locataires. Sentiment de chez-soi 79 % élevé 58 % Ensemble dedans et dehors propriétaires 20 % 1 % moyen bas 36 % 6 % locataires Être chez soi, c est être ensemble. La précédente enquête d ILIV en 2011 ne laissait déjà aucun doute sur le sujet et les chiffres dans le cadre de la nouvelle enquête sont encore plus clairs : ce sont les individus qui font en premier lieu de la maison un chez-soi. Partenaires, enfants, cohabitants, amis, sont autant de personnes qui, ensemble, donnent un visage, une histoire et une âme à la maison. Mais les animaux domestiques aussi font partie intégrante de la maison. Et eux aussi sont devenus plus importants pour le sentiment de chez-soi qu il y a deux ans. Celui qui a un animal à la maison le considère tout autant comme une condition pour pouvoir parler de chez-soi. 26 rapport de tendances

15 Petite boîte à bonheur Observatoire de la vie à la maison 28 rapport de tendances 2013

16 Quel bonheur de rester confortablement à la maison en hiver, avec le poêle allumé, des fauteuils dans lesquels vous pouvez jouer, et les chiens qui vous suivent partout dans la maison. Christine de Bruxelles Découpez et pliez cette petite maison pour la transformer en coffret à clés. Pour cela, suivez tout d abord les pointillés et pliez la maison en suivant les lignes de pliage indiquées. Fixez ensuite la petite maison avec du collant double-face ou un petit clou au mur. Enfin, enfoncez un clou dans le cœur et accrochez-y votre clé du bonheur à la maison! 31 Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images

17 Le bonheur pour moi, c est quand toute la famille est réunie à la maison. Greta de Merksem Quels sont les éléments qui vous font vous sentir chez vous dans votre maison?* les gens que j'aime : 50 % (+ 5 % par rapport à 2011). Pour ceux qui vivent en couple : 61 % mon animal domestique : 46 % (des propriétaires d'un animal domestique) des objets, la décoration, le mobilier, la vaisselle : 31 % (+ 5 % par rapport à 2011) le jardin/la terrasse : 26 % (- 4% par rapport à 2011) mes meubles : 23 % un lien avec le quartier : 23 % * Les répondants ne pouvaient choisir que trois réponses. Quels sont les éléments qui vous font vous sentir chez vous ailleurs?* les gens que j'aime : 63 % un lien avec le quartier : 26 % suffisamment d'espace : 25 % le jardin/la terrasse : 20 % un petit coin tranquille : 19 % la vue sur un environnement vert : 18 % Chez soi... ailleurs Notre maison est l endroit où nous nous sentons le plus chez nous. Il n y a pas de doute là-dessus. Pourtant, nous pouvons aussi nous sentir chez nous ailleurs. Dans une maison de vacances par exemple, ou chez une amie. Qu est-ce qui fait que l on puisse se sentir chez soi ailleurs? Tout est là aussi en premier lieu une question de personnes. Le lien avec le voisinage et le jardin reste important, mais d autres éléments jouent aussi un rôle, comme l espace, la vue sur la verdure et un petit coin tranquille. Une location de vacances avec vue sur le béton et des voisins bruyants constituera en d autres mots la formule idéale pour des vacances stressantes. Autre élément marquant, les animaux domestiques ont beaucoup moins d influence sur le sentiment de chez-soi hors de la maison. Seulement 13 % des propriétaires d animaux domestiques ont ainsi besoin de leur petit animal de compagnie pour pouvoir se sentir chez eux ailleurs. * En général : donc aussi chez des amis, dans une maison de vacances ou n importe où ailleurs que dans votre propre maison. Les répondants ne pouvaient choisir que trois réponses. 32 rapport de tendances

18 Mon chez-moi c est là où je peux réellement être moi-même Seuls ou en famille, c est chez eux que les Belges retrouvent le calme et peuvent recharger leurs batteries. Tout le monde a besoin d un endroit pour évacuer la pression de la journée. Se détendre, être qui nous voulons sans devoir faire bonne impression ou être jugés, c est possible à la maison. Sans les chaussures et loin du monde. C est ça aussi le chez-soi. Chez moi, je peux pleinement me reposer : 51 % tout à fait d'accord 41 % plutôt d'accord Chez moi, je peux être moi-même : 67 % tout à fait d'accord 30 % plutôt d'accord Chez moi, je peux recharger mes batteries, accumuler de l énergie : 34 % tout à fait d'accord Mon chez-moi est un endroit où je retrouve le calme et qui me procure un sentiment de bonheur. Nicole de Namur mon chez-moi est synonyme de % 89 % 95 % chaleur joie sécurité Des pièces qui ont une histoire 63 % associent le chez-soi à des souvenirs Si les murs pouvaient parler, ils parleraient des grands et des petits moments, des disputes et des émotions, de l amitié, des effusions, des bons moments et des moments plus douloureux. Pourtant, ce sont surtout les beaux souvenirs qui dominent lorsque nous pensons à notre maison. Avoir un chez-soi est une des choses les plus importantes dans la vie. Avoir un chez-soi signifie être ensemble avec la famille et les amis, c est un endroit où l on crée des souvenirs. Karel de Harelbeke 53 % plutôt d'accord 34 35

19 36 rapport de tendances 2013 Nous chantons dans deux chorales. Au milieu de notre salle séjour, trône notre petit piano à queue. C est là que nous répétons trois fois par semaine. Ensemble. Frans de Zoersel Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images

20 Facteurs de perturbation En temps de crise financière, d inquiétude par rapport à la sécurité de l emploi, aux pensions et à l avenir en général, une lourde facture d énergie, un toit qui fuit ou même un robinet qui coule peuvent faire grimper votre niveau de stress au maximum. Et stress et sentiment de chez-soi ne font pas bon ménage. Plus les gens sont stressés, à la maison ou en général, moins ils se sentent bien chez eux. À peine 53 % des personnes régulièrement à souvent stressées ont un grand sentiment de chez-soi. Parmi les personnes rarement ou jamais stressées, pas moins de 82 % ont un sentiment de chez-soi élevé. Les frais élevés d entretien, d électricité et d eau arrivent en première position du classement des facteurs perturbateurs du sentiment de chez-soi, suivis par le désordre, le froid et le manque de place. Les tensions entre les occupants de la maison conduisent aussi à une baisse du sentiment de chez-soi. Ces résultats sont identiques à ceux de l enquête ILIV de 2011 : le Belge demeure irrité par les mêmes choses. Locataires contre propriétaires Sept Belges sur 10 sont d accord pour dire que l on ne peut pas être heureux sans maison. Mais le sentiment de chez-soi est moins fort pour les locataires que pour les propriétaires, surtout chez les jeunes. Ceci paraît davantage lié au niveau de confort inférieur des habitations en location qu au sentiment que leur logement ne leur appartient pas. À tel point que les locataires sont moins d accord avec l affirmation selon laquelle il faut être propriétaire pour pouvoir se sentir réellement chez soi. Je suis souvent à régulièrement préoccupé(e) par les frais élevés pour l'entretien, l'électricité, l'eau,... : 48 % le désordre à la maison : 33 % le froid dans la maison : 28 % le manque de place pour mes affaires : 28 % les choses qui tombent en panne : 25 % Il faut être propriétaire de sa maison pour pouvoir se sentir vraiment chez soi Locataires : 12 % tout à fait d'accord 19 % plutôt d'accord Propriétaires : 20 % tout à fait d'accord 33 % plutôt d'accord LA VIE À LA MAISON LES TENDANCES La chaleur du foyer comme antidote à la crise La crise pèse sur les Belges. Au sens propre. Jamais on n a recensé autant de faillites et de licenciements. Le gouvernement serre la ceinture et les Belges se dirigent vers un avenir incertain. La bulle immobilière et la crise bancaire ont provoqué une récession mondiale et un malaise financier. Mais chaque crise a aussi un effet dégrisant et purifiant. La fin du modèle économique classique est peut-être en vue, mais avec elle aussi celle de la notion largement répandue que la réussite est uniquement une question d acquisition de biens matériels, de gain pour le gain, d expansion et d anonymat. En réaction, les consommateurs accordent plus d importance aux liens avec ceux qui les entourent, à leur foyer et à l authenticité. L engagement et l amitié se font plus importants et, en réaction à l incertitude croissante dans le monde qui les entoure, le bien-être et la sécurité que procurent notre environnement familier sont encore plus recherchés : la famille, les amis, le quartier et la maison. 38 rapport de tendances

21 LA VIE À LA MAISON LES TENDANCES Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Micro-jardinage Le jardinage connaît depuis un certain temps déjà un véritable revival et les potagers sont de retour. La nouveauté réside dans le fait que le gouvernement a pris depuis peu conscience du phénomène et subventionne les potagers et petits jardins populaires. Ce ne sont plus seulement les avant-gardistes qui se lancent dans le jardinage par effet de mode, mais un nombre toujours plus grand de ménages. Les fanas de fruits et légumes sont aussi toujours plus créatifs dans leur consommation et profitent de chaque centimètre pour faire entrer un peu de l extérieur à l intérieur. Les cultures de balcon (window farming) et le jardinage urbain semblent eux aussi de plus en plus populaires et sont appelés à se répandre toujours plus. La fièvre du poêle Les Belges redécouvrent les vertus calorifiques du bois. Un poêle est non seulement convivial et symbolique d un retour à l authenticité, mais devient aussi progressivement une nécessité financière. Avec la hausse des prix du pétrole, la demande de poêles ou foyers ouverts avec fonction poêle augmente aussi. De plus, les poêles modernes offrent un rendement toujours plus élevé et existent dans tous les styles et designs. 40 rapport de tendances

22 3. ENSEMBLE DEDANS ET DEHORS Vous pouvez faire votre chez-vous d une maison n importe où si les personnes que vous aimez sont proches de vous. Hannelore de Keerbergen

23 Nous ne nous sentons réellement chez nous qu aux côtés des personnes que nous aimons. Celles-ci arrivent en première position. Mais vivre ensemble, ça se travaille. Tout n est pas toujours rose. La cohabitation demande aussi des efforts : disputes, incompréhension, contrariétés, désordre,... Vivre ensemble, c est donner et prendre. Renoncer à un peu d autonomie pour retrouver un chez-soi chaleureux. Transiger, négocier et parfois tout simplement se disputer. Vivre ensemble en Belgique, les chiffres 3 % des parents célibataires vivent chez leurs parents 25 % vivent seuls, sans enfants et partenaire, ou ont un partenaire avec lequel ils ne vivent pas au quotidien (les relations LAT comme les appellent les anglo-saxons, Living Apart Together, c est-à-dire vivre ensemble séparément ) 8 % de familles monoparentales : sans partenaire, avec au moins 1 enfant à la maison 10 % de nids vides : couples plus âgés dont les enfants ont quitté la maison 42 % de familles classiques ou recomposées : couples avec enfants qu ils ont eus ensemble ou non Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images 15 % de couples sans enfants 13 % des Belges de plus de 18 ans vivent actuellement (à nouveau) sous un seul toit avec les deux ou un des parents Ma fille et moi avons chacune notre propre studio sous un seul et même toit. Nous mangeons parfois dans mon studio et buvons quelque chose dans le sien. Magda de Lebbeke 44 rapport de tendances

24 Habiter ensemble, vivre ensemble Partager un chez-soi est une question d interactions, de choses que l on fait ensemble. Les familles avec enfants considèrent avant tout leur maison comme le camp de base de la famille, un endroit pour élever les enfants. Ils trouvent dès lors important de faire des choses ensemble. Avoir un espace juste pour eux-mêmes ne figure pas forcément très haut dans la liste des aspirations. Curieusement, les couples avec enfants n ont pas forcément beaucoup plus besoin d intimité que les couples sans enfants. Seulement un cinquième (22 %) des Belges avec partenaire et enfants qui n ont pas encore d endroit propre aimeraient avoir un espace rien qu à eux. C est seulement 5 % de plus que les couples sans enfants. Recharger les batteries et se reposer à la maison n est pas une activité solo pour les familles, mais se fait plutôt au coe ur de la maison, au centre de l animation, en jouant, riant et parlant. En étant ensemble. La maison, c est la famille Presque tout le monde aime de temps en temps être seul à la maison (84 %), mais celui qui vit avec un partenaire et des enfants en éprouve moins le besoin que les couples sans enfants ou les parents isolés. 55 % se sentent même moins chez eux quand les enfants n y sont pas. Le vrai bonheur, c est quand toute la famille est réunie à la maison. Manger ensemble et ensuite parler à table de ce qui s est passé pendant la journée me rend heureuse. Nathalie de Bruges 46 rapport de tendances

25 Animal domestique, animal de compagnie Plus de la moitié des Belges (57 %) ont un animal domestique. La palme revient dans ce cas à la Flandre, deux Flamands sur trois (66 %) ayant un animal de compagnie. En Wallonie, ce chiffre est de 56 %. Les animaux jouent un rôle important dans le sentiment de chez-soi. Il n y a pas de chez-soi sans animaux domestiques pour 64 % des Belges ayant un animal. Ces animaux font dès lors partie intégrante de la famille : les personnes avec enfants aiment plus particulièrement avoir un animal à la maison. Les couples nid vide dont les enfants ont quitté la maison ont moins d animaux domestiques que les familles avec enfants. L envol de la progéniture n est donc pas forcément compensé par les câlins d un animal domestique. Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Nous partageons notre maison avec nos deux petits chiennes d adoption Lola et Louise. Nous formons une vraie meute. Sophie de Gentbrugge Avoir un animal domestique familles classiques ou recomposées familles monoparentales couples sans enfants célibataires 63 % 60 % 53 % 52 % 46 % couples "nid vide" 48 rapport de tendances

26 Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Le canapé est l'endroit où nous sommes tous ensemble tout en faisant malgré tout nos propres choses : jouer, regarder la télé, travailler sur l ordinateur, lire, Petra de Steenhuffel 50 rapport de tendances

27 Il y a de la vie dans la vie de famille La vie de famille en Belgique se déroule en grande partie ensemble. La plupart des enfants ont beau avoir leur propre espace, ils peuvent aussi parfois venir dans le lit de leurs parents et jouent ou travaillent le plus souvent dans la salle de séjour. L important pour les parents est que leurs enfants puissent être eux-mêmes, et un peu de désordre et de bruit ne font pas de mal. Les personnes avec enfants trouvent que Mes enfants peuvent faire du bruit (64 %) Mes enfants peuvent faire du désordre (64 %) Je ne me sens pas chez moi dans une maison où tout est trop impeccable (41 %) 48 % se sentent moins chez eux lorsque les occupants de la maison se disputent Plus de disputes = moins de sentiment de chez-soi Qui dit vivre ensemble, dit aussi tensions. Et celles-ci minent le sentiment de sécurité et de chaleur qui caractérise tant une maison. Là où il y a des disputes, le sentiment de chezsoi diminue. Près de la moitié des Belges ne se sentent plus chez eux dans leur maison s il y a des disputes avec les autres occupants. Je trouve que les enfants peuvent de temps en temps venir dans le lit de leurs parents (68 %) Mes enfants jouent souvent/régulièrement dans la salle à manger (75 %) Mes enfants regardent le plus souvent la télé dans le living/la salle à manger (88 %) Mes enfants utilisent le plus souvent l ordinateur portable/ordinateur dans le living/la salle à manger (57 %) Nous sommes régulièrement ensemble à table (89 %) Nous sommes régulièrement ensemble dans le canapé (78 %) Beaucoup de disputes dans les ménages belges Ça se dispute pas mal dans les chaumières belges : dans 1 ménage sur 8, les partenaires se disputent régulièrement entre eux et 1 ménage sur 8 également se dispute régulièrement avec les enfants. Fait notable, on ne remarque aucune différence entre les couples avec ou sans enfants. Les nids vides sont ceux qui vivent le plus en harmonie. Ils se disputent le moins. Mais un conflit les perturbe aussi plus : le sentiment de chez-soi souffre alors davantage que pour les autres types de famille. 52 rapport de tendances

28 Toujours plus de familles recomposées en Belgique 12 % des Belges de + de 18 ans ont 1 ou plusieurs enfants d'une autre relation 4 % ont 1 enfant d'une autre relation 5 % ont 2 enfants d'une autre relation 2 % ont 3 enfants d'une autre relation Les soins à domicile en réponse au vieillissement Avec la pression croissante sur le système de soins classique, le vieillissement de la population et la perspective de vivre toujours plus longtemps, les personnes plus âgées vont aussi avoir de plus en plus besoin de soins et plus longtemps. Dans la lignée du succès grandissant de l habitat partagé pour réduire les frais et pouvoir vivre dans des maisons plus grandes et profiter des avantages pratiques et sociaux qu offre ce type d habitat, nous nous attendons à ce que les personnes plus âgées vivent davantage chez leurs enfants à l avenir pour pouvoir y bénéficier des soins et de l encadrement nécessaires dans le contexte rassurant d une maison et d une famille. Beaucoup d enfants semblent y être prêts, mais les parents restent réticents. 1 % plus de 3 Rancœur dans les familles recomposées Les familles recomposées ne se disputent pas plus ni moins que les familles classiques, mais rencontrent des difficultés spécifiques. Le contact ne passe pas toujours très bien, les frontières de l autorité des (beaux-)parents sont touchées, les enfants doivent se retrouver une place dans la nouvelle famille une famille recomposée est un mélange complexe de relations, de rapports de force, d habitudes et de routines à réharmoniser. Si les choses se passent bien dans beaucoup de familles recomposées, une sur trois a des difficultés pour trouver un équilibre. Et cela a aussi un impact sur le sentiment de chez-soi. 30 % des Belges avec des beaux-enfants trouvent les relations avec les beaux-enfants difficiles* près d un sur 3 se sent moins chez lui dans sa propre maison lorsque les beaux-enfants y sont. * Du rapport Fé. sur les Femmes et les Hommes 2012 Accueillir ses parents âgés à la maison? Près de la moitié des Belges (48 %) souhaitent s occuper eux-mêmes plus tard de leurs parents si ceux-si ne sont plus autonomes et près d un quart (23 %) sont prêts pour cela à vivre sous le même toit qu eux. Soit la confirmation par les chiffres de la fin de la société individualisée. La tendance au vivre ensemble gagne du terrain sur tous les fronts, également comme solution aux soins pour les plus âgés. 54 rapport de tendances

29 Je fais du vélo tous les jours avec mes amies dans l espace kiné. Je peux regarder ce qui se passe à l extérieur tout en faisant mes exercices. Louisa d Aartselaar Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images 56 rapport de tendances

30 Je veux m occuper de mes parents quand ils ne seront plus autonomes, avec une aide professionnelle à domicile ou non * 31 % plutôt d'accord Les nids vides sont heureux Le bonheur n appartient pas qu à ceux qui sont libres et jeunes Les nids vides sont beaucoup plus heureux à bien des points de vue. Très heureux de façon générale, ils sont aussi plus satisfaits de leur maison, de leur situation financière, de leur travail, de leur vie sociale et du temps qu ils ont pour eux. Ils sont clairement moins stressés. Leur sentiment de chez-soi est aussi plus grand que dans les autres types de familles, même si la différence avec les couples avec enfants est très faible. Les nids vides ont dès lors plus que les autres le sentiment qu ils peuvent être eux-mêmes chez eux et sont ceux qui y trouvent le plus le calme. 17 % tout à fait d'accord Je veux vivre sous le même toit que mes parents pour pouvoir prendre soin d eux plus tard * 9 % tout à fait d'accord 15 % plutôt d'accord Je préférerais passer mes vieux jours chez mes enfants plutôt que dans une maison de repos ou de soins * Du rapport Fé. sur les Femmes et les Hommes 2012 Grand sentiment de chez-soi "nids vides" familles classiques/ recomposées couples sans enfants 80 % 78 % 70 % Le sentiment de chez-soi le plus développé chez les nids vides Célibataires : sentiment de chez-soi le plus faible Les couples nid vide sont bien ensemble. Ils profitent de l un de l autre, de la vie, des petits-enfants et de leur maison où ils ont tant de souvenirs et dont ils peuvent à présent profiter en toute tranquillité. Ils ne sont absolument pas encore prêts à l idée de devoir vivre plus tard chez un de leurs enfants. Peut-être ont-ils peur de perdre leur autonomie et leur intimité ou ne veulent-ils pas être une charge pour leurs enfants? 28 % d'accord 38 % d'accord 50 % d'accord parents isolés 68 % "nids vides" familles classiques/ recomposées parents isolés 58 rapport de tendances célibataires 63 %

31 LA VIE À LA MAISON LES TENDANCES Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Les enfants contribuent au sentiment de chez-soi des célibataires Si les "nids vides" ont relativement peu de soucis, les parents isolés en ont bien plus : 44 % n arrivent pas ou ont du mal à joindre les deux bouts. Ce sont les plus stressés, aussi chez eux. Ils ont beaucoup de mal à concilier travail et famille, sont le plus souvent locataires et vivent dans des maisons moins confortables. Pourtant, ce ne sont pas les parents isolés mais bien les célibataires sans enfants qui ont le sentiment de chez-soi le moins développé. Ces célibataires voient aussi davantage leur maison comme un endroit pour juste manger et dormir, un lieu de passage. Là où les parents isolés y voient en premier lieu un endroit pour la famille. Les parents isolés se sentent plus au chaud et en sécurité chez eux, peuvent plus facilement être eux-mêmes et y trouvent davantage le calme que les célibataires sans enfants. Les célibataires, avec et sans enfants, trouvent toutefois plus difficilement le calme chez eux que les autres types de familles. Ils ont encore trop de soucis et de stress pour cela et leur maison n est dans de nombreux cas pas assez confortable. Les enfants contribuent donc en partie au sentiment de chez-soi mais ne sont pas tout. Le foyer kangourou : un nouveau format familial? Parents qui retourneront vivre chez leurs enfants une fois plus vieux, jeunes couples qui vivent encore un peu chez les parents, jeunes plus si jeunes depuis longtemps quand ils quittent l hôtel Chez Maman, parents isolés qui, après un divorce, retournent vivre chez leurs parents avec les enfants,... Le foyer doit de plus en plus s adapter au cadre socio-économique changeant de notre société et à un environnement relationnel toujours plus complexe. L habitat kangourou a le vent en poupe. La maison connaît toujours plus de phases de vie différentes au rythme de ses habitants tantôt permanents, tantôt de passage. L habitat classique une maison pour un foyer subsiste, mais, pour faire face aux contraintes d espace, de plus en plus de Belges devront dans le futur faire preuve de créativité pour créer des logements temporaires supplémentaires avec des éléments modulables, des parois coulissantes ou des mezzanines. Le jardin luimême devient un espace modulable, source potentielle de logement supplémentaire. 60 rapport de tendances

32 LA VIE À LA MAISON LES TENDANCES Intérieurs organiques La décoration minimaliste a fait son temps. Les Belges veulent des intérieurs où il fait bon vivre et nous assistons au retour de la convivialité éclectique. Il ne faut plus forcément tout ranger, un peu de désordre n est pas interdit. Les intérieurs passent de l épuré à l organique, avec un mélange de matériaux chauds et froids, de matières douces et brutes, de moderne et de rétro, de design épuré et de meubles ayant une âme. Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Un intérieur doit surtout être vivable. Il ne peut pas y avoir de conflit entre l esthétique et la vie à la maison. Robot Bert, cofondateur de De Invasie, plate-forme de talents du design, dans un entretien avec ILIV. Parents en solo, location groupée Être parent célibataire n est pas simple, surtout en période de crise financière. Les parents isolés constituent le groupe qui affiche la croissance la plus rapide dans les statistiques de pauvreté et leur situation familiale spécifique ne fait que rendre leur tâche plus difficile lorsqu il s agit de s en sortir. Trouver un travail devient plus difficile parce qu il n est pas toujours facile de trouver quelqu un pour s occuper des enfants ou de payer une voiture. La question du logement n est pas simple non plus. Acheter coûte trop cher, du moins jusqu à ce qu ils trouvent un nouveau partenaire. Bien souvent, les parents isolés doivent se contenter de louer un petit appartement exigu, alors qu ils préféreraient vivre plus au calme dans une plus grande maison, avec un jardin pour les enfants. Comme solution, les familles monoparentales auront à l avenir tendance à unir leurs forces et à louer à plusieurs de plus grandes maisons bénéficiant ainsi, outre de l espace et de la verdure, d une entraide et de plus de convivialité. 62 rapport de tendances

33 4. VISITES BIENVENUES, MAIS SEULEMENT SUR Avoir un chez-soi est certainement important, pour pouvoir se reposer, se détendre et recevoir des amis et de la famille. Kurt de Bree RENDEZ-VOUS! 64 rapport de tendances

34 Etre bien chez-soi est une question de personnes et donc aussi de visites. Ou pas? Avons-nous réellement l'âme hospitalière et comment recevons-nous nos invités? Le Belge est-il chaleureux ou au contraire réservé? Plutôt les deux apparemment. Nous aimons en effet recevoir des invités, mais pas trop souvent et si possible pas à l'improviste. 66 rapport de tendances 2013 Peu de fêtes, mais toujours avec le souci de la perfection Les Belges ont beau être connus comme étant des bons vivants, ils n'organisent pas vraiment beaucoup de fêtes ou de repas. Du moins pas chez eux : 30 % n'organisent que rarement voire jamais une fête ou un dîner à la maison et 47 % de temps à autre seulement. Près d'un quart (23 %) en revanche le font régulièrement. Les familles sont celles qui cuisinent le plus souvent pour des invités, les célibataires le moins. 67 Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images

35 Organisent souvent ou régulièrement des fêtes ou repas à la maison Célibataires : 13 % Parents isolés : 21 % Familles classiques/ recomposées : 30 % Couples sans enfants : 27 % Couples "nids vides" : 21 % Organisent rarement ou jamais des repas à la maison Célibataires : 44 % Parents isolés : 33 % Familles classiques/ recomposées : 22 % Couples sans enfants : 26 % Couples "nids vides" : 28 % Le Belge ne reçoit donc pas forcément souvent des invités à la maison. Mais quand il le fait, il n'hésite pas à mettre les petits plats dans les grands et veut que tout soit parfait. Peut-être même trop. Quand nous organisons une fête ou un repas à la maison, nous aimons cuisiner de bons plats et gâter nos invités. Tout doit se faire dans les règles et près d'une personne sur 5 achète même une nouvelle nappe ou un nouveau service pour l'occasion. 89 % aiment gâter leurs invités 57 % font attention à ce que tout soit impeccable 46 % cuisinent beaucoup pour un repas 42 % aiment montrer leurs talents culinaires 19 % achètent une nouvelle nappe ou un nouveau service 49 % 42 % trouvent sympa d'organiser des repas ou des fêtes à la maison Le Belge n'est donc pas forcément un fervent adepte des fêtes à la maison. Mais d'un autre côté, il trouve ça plutôt sympathique d'organiser une fête ou un repas, du moins de temps en temps. 50 % fleurs sur la table Voici à quoi ressemble une table de fête belge 66 % bougies à peine 10 % n'en retirent franchement aucun plaisir trouvent cela tantôt sympa, tantôt pas 41 % 23 % serviettes le bon service pout tout en tissu 68 rapport de tendances

36 Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Nous attendons chaque année toute la famille pour la fête des moules. Et ensuite, nous mangeons une parte de tarte dans la salle de séjour. Patrick & Brigitte d'evergem 70 rapport de tendances

37 Accès de stress Vouloir que tout soit parfait accentue la pression et dès lors aussi la peur d'échouer. Beaucoup sont dès lors stressés par les visites et trouvent qu elles occasionnent trop de désordre. Le décor que nous avons créé soigneusement est rapidement mis sens dessus dessous par les invités et une fois qu'ils sont partis, il faut vite tout remettre en place. Mais il y a aussi beaucoup de Belges que les repas ou visites ne stressent pas. Ceux-ci ont plus d'expérience ou de talent pour recevoir des invités ou savent tout simplement mieux relativiser. Organiser des repas à la maison, c'est... du stress du désordre 44 % 50 % Notre maison en dit malgré tout beaucoup sur notre statut, notre personnalité. Tout cela est très sensible et celui qui reçoit des commentaires sur l'aménagement de sa maison est de ce fait vraiment touché personnellement. Notre maison représente donc beaucoup pour nous. C'est le lieu où nous pouvons développer nos relations avec notre partenaire, nos enfants. Et quand nous recevons de la visite, nous voulons surtout montrer à travers notre maison qui nous sommes et comment nous nous comportons comme famille et dans notre vie. Ignace Glorieux, Professeur de sociologie à la VUB dans un entretien avec ILIV Question d'impression Que l occasion soit formelle ou non, recevoir de la visite a quelque chose d'orchestré. La maison devient un décor créé par les hôtes et qu ils regardent à travers les yeux de leurs invités. Certains commencent frénétiquement à ranger et même à changer les meubles de place, alors que d autres laissent tout en l'état pour une ambiance aussi détendue que possible. Recevoir de la visite est toujours révélateur de votre personnalité en tant qu'hôte, mais aussi de ce que représentent vos invités pour vous. Il s'agit de confirmer des relations. Et c'est précisément pour cela que la pression est forte. Nous ne voulons pas échouer. Car recevoir des invités est aussi une question d'impression : faire bonne impression et marquer des points, non seulement avec ce qu'il y a dans l'assiette, mais aussi avec notre maison, notre famille, notre vie. Nous voulons montrer que nous avons réussi. Malaise Les personnes qui vivent moins confortablement ont le plus souvent honte de leur maison. Un constat qui touche en premier lieu les parents célibataires. Pourtant, ce ne sont pas eux qui reçoivent le moins des invités, mais bien les célibataires sans partenaire et sans enfants. Mais chez eux, c'est moins le sentiment de honte qui joue qu'un certain sentiment de malaise : 32 % des célibataires estiment qu'ils ne savent pas cuisiner. Ils forment de loin le groupe le plus important dans ce cas. Par ailleurs, les célibataires ont aussi plus peur que les autres types de familles des silences à table. 72 rapport de tendances

38 Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Même si je vis seul, j'ai fait réaliser une grande cuisine dans mon petit appartement pour pouvoir recevoir régulièrement des amis à manger. Ari d'anvers Un petit bijou Les personnes qui ont honte de leur maison recoivent peu Plaisir pour certains, grande source de stress pour d'autres, recevoir des invités est aussi l occasion de montrer leur maison. Les Belges sont fiers de leur maison et aiment la montrer à leurs invités : 72 % des Belges sont fiers de leur maison lorsqu'ils organisent un repas. Celui qui est fier de sa maison recevra aussi davantage d'invités : 44 % des Belges très fiers de leur maison* invitent régulièrement à souvent des amis/de la famille pour un repas ou une fête. Un chiffre qui tombe à 7 % pour ceux qui ne sont pas du tout fiers de leur maison. Autant dire presque personne. * affirmation : Je suis fier(ère) de ma maison quand je reçois (tout à fait d'accord pas du tout d'accord) 74 75

39 Evy Raes. Image du reportage photos ILIV Se sentir à la maison en images Des visites qui perturbent Notre chez-nous est un lieu très intime et peut-être même le dernier petit coin d'intimité qu'il nous reste dans un monde où tout est divulgué en ligne. Et nous voulons donc le préserver autant que possible. Certains sont dès lors parfois un peu perturbés par l'intrusion de visiteurs dans leur maison : 23 % ne se sentent à nouveau eux-mêmes que lorsque les invités sont partis 25 % se sentent moins chez eux quand ils ont de la visite Un chez-soi est un endroit où vous pouvez être vous-même. Comme vous le voulez vraiment. Où vous faites ce que vous voulez, comme vous le voulez et quand vous le voulez. Korneel d'anderlecht Merci de prévenir! Si les visites attendues en perturbent déjà certains, que dire alors des visites à l'improviste? 44 % des Belges n'aiment tout simplement pas ça! Tout cela est lié, selon le Professeur de sociologie Ignace Glorieux, à notre vie privée et notre intimité. Dans cette société où tout va toujours plus vite et centrée sur les performances, le chez-soi est plus que jamais devenu un espace privé sacré. C'est le seul endroit où nous pouvons avec les personnes qui nous sont les plus proches être totalement nous-mêmes, où tout est plus cool. Toute intrusion inattendue par d'autres personnes dans notre espace est alors ressentie comme une violation. Nous n'avons en effet plus le temps de créer un décor approprié et sommes piégés dans le domaine où nous sommes les plus vulnérables : nous-mêmes. En jogging sur le canapé, le champ de bataille du petit déjeuner encore sur la table et le linge sale sur l'escalier... Avant, la porte de derrière était toujours ouverte chez de nombreuses personnes. Celui qui le voulait pouvait entrer et on ajoutait facilement une assiette à table. Aujourd'hui, tout cela est beaucoup plus formalisé. Les visites se font en sonnant à la porte d'entrée et doivent toujours être annoncées. Agir autrement est devenu presque inconcevable de nos jours. Seuls la famille vraiment proche ou les très bons amis peuvent passer à l'improviste, mais même cela n'est pas toujours très bien perçu. Ignace Glorieux, Professeur de sociologie à la VUB, dans un entretien avec ILIV 76 rapport de tendances