Démocratie, Ambition, Ouverture. Pour un nouvel essor des Relations Internationales pour Paris 13

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1 Démocratie, Ambition, Ouverture Pour un nouvel essor des Relations Internationales pour Paris 13 Les Relations Internationales (RI) sont un élément essentiel de l avenir de l Université et de toutes ses composantes, tant dans le domaine de l enseignement que dans celui de la recherche. Beaucoup a été fait mais Paris 13 accuse un retard par rapport à la plupart des autres universités franciliennes. Il convient de faire des RI une priorité de Paris 13, ce qui n a pas été le cas durant la présidence qui s achève. En effet, nommer une viceprésidente aux RI sans moyens n est qu un affichage sans signification. Les actions demeurent fragmentées, aucune ligne directrice n apparait clairement, la relation entre l échelon administratif et l échelon politique semble rompue, et les réseaux tissés par les EC ne trouvent pas de relai dans l actuelle équipe de direction de l université. La politique des RI n a pas fait l objet d une véritable discussion dans les conseils de l université, contrairement à ce qui avait été promis et contrairement à ce que prétend le bilan que la direction de l université dresse de sa propre action en parlant d «un rapport annuel devant les conseils» sur son site de campagne! La préparation des deux précédent contrats quadriennaux n a pas donné lieu (malgré les demandes) à réflexion et discussion approfondie sur les RI, contrairement à ce qui s était passé auparavant, où à l initiative des responsables RI de l époque, une discussion ouverte sur des thèmes ou actions prioritaires avait eu lieu lors de la préparation des contrats. Il est évidemment souhaitable qu il n en soit pas ainsi pour le quinquennal qui arrive. Il convient de fixer de grandes orientations dans le cadre desquelles les instances mises en place travailleront. Ces orientations ne sont pas nécessairement géographiques et inévitablement les USA et la Chine ; elles peuvent être d abord dans le choix du type d action à promouvoir (recherche, licence, master,.) et dans un second temps des orientations géographiques peuvent primer. Ces orientations doivent prendre en compte les besoins rapidement réalisables, mais aussi des objectifs à moyen terme. Pour être efficaces, elles doivent tenir compte de l existant et/ou des forces qui peuvent s y impliquer. Ci-dessous, se trouvent des propositions que nous soumettons au débat : 1. Les RI sont d abord l œuvre au jour le jour des laboratoires, départements, et composantes et écoles doctorales. Si l université n a pas vocation à imposer de direction aux départements et aux laboratoires, elle doit être réactive et savoir intervenir à plusieurs niveaux afin de soutenir les projets et de mettre en cohérence les actions entreprises. Il faut donc se doter d une vision, qui se nourrit des atouts de l université : liens privilégiés déjà tissés avec certains pays grâce aux relations construites par des chercheurs et enseignants. Créer une antenne dans un pays étranger pourrait être possible, sur la base de relations déjà fortes avec des pays au dynamisme évident tel le Brésil. Une politique de «prospection» et recherche de partenaires universitaires avec lesquels des coopérations pourraient être établies doit être mise en œuvre avec le plein soutien de la présidence de l université. 2. Cet objectif peut aller de pair avec d autres mesures de plus court terme : - Une aide à l accueil des étudiants et visiteurs pour le logement et les questions administratives, des cours de français-langue étrangère associés à des cours sur l histoire et la culture françaises, etc. - Une aide à la préparation des conventions, des contrats, des réponses aux appels d offres. - Un soutien financier à des projets d intérêt commun à plusieurs composantes ou à des projets novateurs et/ou prioritaires. - Un soutien «politique» au niveau des contacts avec les interlocuteurs (ministères, ambassades, Union Européenne, CPU, AUF ) Plusieurs instances de l Université peuvent contribuer à cet effort, dont :

2 - Le service des relations européennes et internationales (SREI), - Le Conseil Scientifique. - Le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire. - Les Ecoles Doctorales, - Les composantes qui ont développé des structures propres. Il importe que les actions de ces instances soient complémentaires ; cela veut dire que le ou la VP RI doit (aurait dû) assurer cette fonction de coordination et s atteler à une meilleure communication afin que les actions soient non seulement connues, mais encore valorisées. De plus le PRES Sorbonne Paris-Cité, au-delà d une évidente fonction de «coordination», se doit de proposer des objectifs et des programmes, servant la politique RI des établissements partenaires. Le rôle de prospection évoqué plus haut pour des raisons d efficacité et d économie peut être envisagé à ce niveau, mais en étroite relation avec les équipes de notre université, de sorte que les RI ne se «détachent» pas progressivement de la vie quotidienne de nos différents sites. L ouverture d antennes aux USA et en Chine proposée par le président sortant interpelle : où cela a t il été discuté? quel serait le coût de cette opération? Ne succombe t-on pas là à un choix «automatique»? Le SREI dans sa structure actuelle gère ses modestes fonds pour soutenir un certain nombre d actions soit inscrites comme prioritaires au quadriennal, soit retenues sur appel d offre annuel, s occupe des programmes Erasmus (entre autres), et suit les formations délocalisées. Il convient qu il ait une action plus forte et plus visible. La politique internationale doit être régulièrement discutée au CA. Les actions soutenues doivent être évaluées ex post. Aucune action même réputée prioritaire- ne doit être reconduite en l absence d une fiche récapitulant l usage des fonds octroyés et les actions entreprises. Deux niveaux d organisation sont souhaitables afin d assurer plus d efficacité et de visibilité : 1. Une instance de gestion et d expertise qui pour l essentiel correspond au SREI. Parmi ses membres un chargé de mission Europe est fondamental. Des chargés de mission pour d autres aires géographiques ou thèmes peuvent être nommés selon des orientations à débattre, leur appartenance au directoire étant à discuter. Comme en d autres domaines, les chargés de mission doivent rendre compte de leur action. 2. Une instance (assez large) de débat et de propositions, le «directoire des RI», qui réunit régulièrement un ensemble d enseignants-chercheurs et chercheurs représentant les composantes et les laboratoires, et de personnalités qualifiées pour leur action en recherche et/ou enseignement à l international. Des personnalités extérieures peuvent y être invitées. Il comporte un représentant du CS et un du CEVU. Le directoire sera dirigé par un Vice-Président. Il est responsable devant le Président et les trois conseils (CA, CS et CEVU), auxquels il rend compte de son action. De telles structures existent dans de nombreuses universités, il nous faut rattraper notre retard. Ce «directoire» pourrait représenter Paris 13 sur ces questions dans le PRES. Les discussions devront s engager dès le printemps 2012 sur la forme et les prérogatives d une telle structure, pour un fonctionnement effectif dès la rentrée prochaine. Suggestions d actions pouvant être coordonnées au niveau de l Université ou au niveau du PRES. Deux choix d orientations peuvent être faits. Ils combinent deux objectifs complémentaires : - Favoriser certains types d actions, - Favoriser certaines zones géographiques ou certaines universités pour nos coopérations.

3 1. Privilégier certaines actions - Bourses de master pour des étudiants venant de l étranger. Ce programme prendrait tout son sens au niveau du PRES. Il conviendrait de ne pas les limiter aux M2 et d éviter de les utiliser là où d autres mécanismes existent. C est un programme financièrement accessible pratiqué par plusieurs universités (un tel dispositif avait été mis en place par l équipe présidentielle précédente ; il a été abandonné sans débat). - Pour des bourses de 1000 euros par mois, le coût serait de l ordre (dans le dispositif précédent) de 5000 à 6000 euros par an par étudiant ; en effet, l université demandait qu un demi (au moins) financement vienne de l étranger. Pratiquement, si on pose des critères un peu stricts d attribution, on pourrait drainer 6 à 10 étudiants par an. Vu l expérience d autres universités, ce serait suffisant. Ce qui représente un coût global de 30 à 50 k. - Bourses de stages à l étranger pour nos étudiants de Master, en évitant les doublons là où d autres mécanismes existent. - Soutien à la mise en place de formations (Masters, formations d ingénieurs, DUT, licence pro, ) à l étranger. Ce sont des propositions parmi d autres qui pourront être discutées dans les mois qui viennent. Les fonds du SREI, dont le budget devra être augmenté, pourront être utilisés en soutien à ce type d actions «fédératrices» et sur un petit nombre de projets ciblés, sur lesquels il ne pourrait y avoir de récurrence annuelle. On peut par exemple envisager un dispositif de type «BQI» : Bonus qualité international qui fonctionne déjà dans certaines universités. 2. Privilégier certaines zones géographiques Europe, USA, Canada, zone méditerranéenne Les Relations Européennes méritent de par leur importance et leurs spécificités un traitement à part. L utilisation des mécanismes européens varie beaucoup d une composante à l autre et varie au fil des ans selon les évolutions des programmes Erasmus pour l enseignement, Leonardo, et d un PCRD (pour la recherche) à son successeur. L ancien BRI (SREI maintenant) a assuré (avec des moyens insuffisants) la gestion des échanges Socrates (Erasmus), entre autres pour les aspects administratifs et le logement. Cette mission doit être confortée. Le PRES est évidemment le lieu naturel où les questions d accueil des étudiants (logement, carte de séjour, ) seront traitées. Il faut à terme aller dans cette direction, mais cela ne signifie pas une réduction des moyens du SREI. Bien au contraire, les moyens humains du SREI doivent être confortés. Les échanges d étudiants dans le cadre Erasmus sont souvent le fruit des relations développées par un enseignant avec une Université partenaire. Il a été tenté plusieurs fois de mettre en place un «bureau Europe» avec des succès mitigés, les efforts dans cette direction doivent être poursuivis en s appuyant sur ce qui existe dans les composantes et sur les enseignants fortement impliqués. Il conviendra d impulser le développement des programmes d'échange du type Erasmus et de mieux les structurer (recherche de contacts privilégiés agréant à plusieurs départements ou composantes, qualité des échanges). De plus, avec l appui du SREI, Ce «bureau Europe» devrait gérer l aide (bourses) des collectivités, du ministère, de l Université à nos étudiants, et bien

4 évidemment stimuler les échanges d'enseignants. Le chargé de mission Europe du directoire en sera le responsable. Les compétences de ce bureau s'étendront aux échanges type CREPUQ (Québec) et MICEFA (USA) dont les problématiques sont voisines. La coopération inter-universitaire (enseignement) entre les Etats membres de l Union européenne et les 27 pays de la région méditerranéenne, des Balkans occidentaux, d Europe orientale et d Asie centrale est soutenue par des programmes européens Tempus (depuis 1990, il y a eu plus de 1000 projets dans les pays partenaires) notre Université n en a pas suffisamment profité alors que de multiples contacts ont eu dans cette aire géographique. Ce type de programme est d intérêt pour toutes les composantes. Il devra être valorisé. Un mot particulier doit être dit sur les pays du Maghreb avec lesquels l Université à une coopération très active et variée impliquant toutes les composantes. Elles peuvent être soutenues, entre autres, par les programmes Tempus et divers mécanismes du Ministère des Affaires Etrangères dont les actions intégrées des commissions mixtes. Une attention particulière devra leur être accordée (on renvoie aussi à la section suivante). Afrique, PED plus généralement L Université développe des programmes de coopération actifs dans un certain nombre de pays d Afrique subsahélienne (zone de solidarité prioritaire) : Burundi, Cameroun, Mali, Sénégal, Rwanda, Togo et Madagascar. Il s agit d actions qui ont souvent eu des soutiens des ambassades (SCAC), de l AUF, de l université, des universités locales. Elles ont concerné des IUT, SMBH, LSHS, Galilée, Sciences-Eco-Droit. Ces actions à faible coût - doivent plus que d autres (étant données les difficultés d intervention) être pensées sur le long terme pour leur assurer une efficacité tant du point de vue des Universités partenaires que de Paris 13. NB : Certaines des mesures proposées ci-dessous peuvent aussi s appliquer aux coopérations avec le Maghreb. Les actions peuvent aussi bien concerner la mise en place de filière d IUT, que de Master, la formation de chercheurs. Elles peuvent amener tant des étudiants de Master que des stagiaires à Paris 13. L université peut apporter un soutien à ces coopérations par divers biais : - En offrant des tarifs préférentiels sur les logements intérieurs, pour l accueil des enseignantschercheur, - En ouvrant un petit nombre de mois spécifique pour invitation de chercheurs ou enseignants venant de ces pays - Par une implication de l université auprès de l Agence Universitaire de la francophonie (AUF). 5 mois pourraient être attribués suivant une procédure adaptée. - Par un soutien des écoles doctorales pour les cotutelles Vietnam, Corée, Japon, Taiwan Ces pays recouvrent des situations diverses. Leurs situations ne sont pas comparables, mais des liens substantiels existent déjà entre autres avec le Vietnam ; en particulier avec la nouvelle université Scientifique et Technologique de Hanoi (trois laboratoires de l Institut Galilée ont participé à sa création), le Laboratoire international associé (LIA CNRS) Formath Vietnam piloté à Paris 13. Un flux d excellents doctorants vietnamiens arrive depuis quelques années à Galilée et en Sciences-Eco. Des développements potentiels existent ; ainsi des accords de coopération sont en cours de discussion entre l UFR de sciences économiques et de Gestion, et deux universités à Hanoï (Université des Sciences sociales, et Université du Commerce Extérieur). Ce type de coopération est à valoriser et à inscrire, après débat, dans le plan quinquennal. Les coopérations engagées en Corée et au Japon, notamment par les économistes, devront être développées.

5 Chine Les mécanismes de recrutement d étudiants en Chine sont bien rodés ; ils doivent faire l objet d une vraie coordination avec les services RI du PRES ; le niveau des universités chinoises est très contrasté et il convient de veiller à améliorer la qualité de nos contacts. Une cellule provisoire d accueil à chaque rentrée devrait être mise en place avec un ancien étudiant chinois (car les problèmes de niveau de langue sont très forts) payé éventuellement en vacations. Amérique Latine Les liens sont déjà très forts notamment avec le Brésil via deux outils : une série de coopérations portées par des UFR, notamment l UFR d économie et gestion, la présence à P13 des programmes COFECUB. Des coopérations ont été mises en place par les économistes avec les universités de Rio et de Campinas. Les échanges doivent être développés et élargis à d autres disciplines, éventuellement sous forme de co-diplômes et d implantations.