CNES OUVERT SUR SON ENVIRONNEMENT 8 CNES RAPPORT D ACTIVITÉ 2007

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1 RAPPORT D ACTIVITÉ 2007 LE CNES 8 CNES OUVERT SUR SON ENVIRONNEMENT

2 Un partenaire de la vie locale très présent Que ce soit au niveau international, européen ou local, le Centre National d Études Spatiales (CNES) est engagé dans de nombreuses coopérations. De natures diverses scientifi ques, culturelles, pédagogiques elles font de l Établissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC) créé en 1961 un partenaire actif de la communauté spatiale et au-delà. Ouverts sur leur environnement, les sites du CNES tissent des liens étroits avec les milieux de l enseignement, de la recherche, mais aussi économiques et médicaux, avec les jeunes et les PME, avec les collectivités locales et les associations. Cette liste non exhaustive et les actions mises en œuvre à travers le territoire national prouvent que le CNES se veut un acteur à part entière de la société. 9 Il s agit de mieux faire connaître les enjeux du spatial et son apport au service de l humanité. Il s agit aussi de participer à la vie de la collectivité comme toute autre entreprise. C est une responsabilité aussi importante que la diffusion de la culture scientifi que à laquelle le CNES est attaché.

3 Le CNES ouvert sur son environnement CNES RAPPORT D ACTIVITÉ Depuis sa création en 1961, le CNES est l établissement public chargé de proposer et de conduire la politique spatiale de la France au sein de l Europe. Il invente les systèmes spatiaux de demain répondant aux besoins publics ou institutionnels, grâce à sa maîtrise de l ensemble des techniques spatiales. Il s appuie sur des industriels performants et des laboratoires de recherche. Il garantit à la France et à l Europe l accès autonome à l espace. Acteur majeur de l Europe spatiale, le CNES est une force de propositions pour maintenir la France et l Europe en tête des puissances spatiales mondiales. Le CNES contribue au quotidien au progrès des connaissances et à l émergence de nouvelles applications au bénéfice de tous, dans une dynamique européenne et internationale. Face aux nouveaux enjeux sociétaux et aux évolutions des grands équilibres naturels, économiques et politiques, l espace est un outil irremplaçable pour le développement durable, les applications tournées vers le grand public, les sciences, la sécurité et la défense, sans oublier l accès à l espace nécessaire pour remplir ces objectifs. Garantir l accès à l espace est toujours d actualité Cette garantie d accès était déjà une nécessité lors de la création du CNES, à l époque où les deux grandes puissances (États- Unis et URSS) cherchaient à imposer jusque dans l espace leur hégémonie. Disposer du libre accès à l espace demeure la condition de l indépendance et de l autonomie spatiale pour la France et l Europe. Le lanceur Ariane a été proposé par le CNES à la communauté européenne dans les années 70 pour assurer cette autonomie stratégique. Outre la filière Ariane (mise en orbite de satellites lourds), le lanceur russe Soyouz (pour des satellites de masse moyenne) et le lanceur européen Véga (pour les petits satellites) viendront compléter cette gamme. Ils seront tous lancés depuis le Centre spatial guyanais, port spatial de l Europe. Les applications du spatial concernent notre vie quotidienne Les télécommunications, la télévision, l internet haut débit sont les premières applications immédiates. Les satellites savent s affranchir des contraintes du relief, abolissent les distances, et permettent aux populations les plus isolées de se connecter aux autoroutes de l information. Un point important pour réduire l écart entre les populations urbaines, plutôt bien loties Les femmes et les hommes du CNES en la matière, et les habitants des zones rurales ou défavorisées. Les applications grand public, c est aussi la navigation par satellite avec bientôt le système européen Galiléo plus performant et plus sûr, et indépendant mais compatible avec le GPS américain. Mais aussi la collecte et la localisation de données environnementales ou liées à la sécurité (système Argos, système Cospas-Sarsat), la télémédecine et la télé-éducation indispensable pour les pays en développement. Voir la Terre depuis l espace est un atout pour le développement durable On imagine mal faire de la gestion durable sans une observation continue et globale du système terrestre. Des dizaines de satellites scrutent en permanence la surface de la Terre, les océans et l atmosphère. La grande variété des phénomènes observables nécessite aujourd hui une spécialisation des instruments embarqués sur les satellites. Certains étudient le rôle des nuages, d autres observent le niveau des mers et les courants, d autres encore sont dédiés à l observation de la Terre ou à la météo ; ils permettent d étudier les épidémies (fièvre de la vallée du Rift, dengue, paludisme) pour les prévenir ; ils jouent un rôle dans la gestion des risques naturels, qu il s agisse d une inondation, d un feu de forêt, d un tremblement de terre ou d un tsunami. Le tout avec une qualité d image impressionnante : Spot 5, par exemple, peut fournir des images du relief en 3D, avec une résolution de 2,5 m. Ces satellites aux performances si diverses sont des outils indispensables pour mieux comprendre le fonctionnement du système Terre, en vue de gérer les ressources naturelles et de protéger la Vie. L espace est un champ d exploration infini pour la science Les systèmes spatiaux sont des outils d exploration privilégiés pour les astronomes, les astrophysiciens, les planétologues et d autres scientifiques! Quelques exemples en témoignent. Le microsatellite Microscope, en cours de préparation, devrait bientôt vérifier les fondements de la théorie de la relativité générale : une telle expérience de physique fondamentale «sur le terrain» sera une première mondiale. Un autre projet, qui passionne quantité d astrophysiciens et d exobiologistes : l observatoire Corot. Il scrute depuis 2007 les «oscillations» des étoiles et cherche des exoplanètes y compris telluriques, personnes travaillent au CNES (dont 37 % de femmes). Ce concentré de matière grise, qui compte une majorité de cadres et d ingénieurs, se répartit sur quatre sites : À Paris, les équipes proposent puis mettent en œuvre la politique spatiale de la France au sein de l Europe, et définissent les grandes orientations stratégiques de l entreprise et les programmes prioritaires. La Direction des lanceurs, à Évry (Essonne), assure le développement des lanceurs Ariane et accompagne la phase de production industrielle pour le compte d Arianespace. Elle est responsable du 1 er étage du lanceur Véga et du pas de tir de Soyouz en Guyane. Elle prépare l avenir en travaillant sur les nouvelles générations de lanceurs et de systèmes de propulsion. Le Centre spatial de Toulouse développe, en partenariat avec les industriels et les laboratoires scientifiques, des systèmes spatiaux complets, depuis la conception des satellites et de leurs instruments jusqu à leur exploitation en orbite. Réputé pour son savoir-faire dans ce domaine, le CST mène également pour les scientifiques des campagnes ballons dans le monde entier. C est depuis le Centre spatial guyanais, le «port spatial» de l Europe, que les lanceurs Ariane 5 (et bientôt Soyouz ou Véga) sont envoyés dans l espace. Une mission complexe, où le CNES met à la disposition de l ESA et d Arianespace une base spatiale fiable, sûre, et performante et garantit au nom de la France la sécurité des personnes et des biens.

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5 Le Centre spatial de Toulouse CNES RAPPORT D ACTIVITÉ c est-à-dire des planètes semblables à notre Terre mais tournant autour d autres étoiles que notre Soleil. La liste est longue d instruments scientifiques majeurs qui se trouvent (ou se trouveront) embarqués à bord de missions aussi porteuses que Cassini-Huygens (Saturne/Titan), Venus Express, Smart 1 pour la Lune ou Mars Express, Gaia qui mesurera la distance de plusieurs milliards d étoiles, Bepi-Colombo dont l objectif sera Mercure, etc. En matière d innovation, le CNES étudie les «vols en formation» consistant à répartir sur plusieurs petits satellites les éléments d une instrumentation globale. Dans ce cadre, le projet Simbol X permettra d obtenir des données sur les interactions entre les trous noirs et leur environnement. L espace et la défense La France à travers ses programmes d observation militaire (satellites Hélios) ou de télécommunications sécurisées (satellites Syracuse) a intégré la dimension stratégique de sécurité et de défense de l espace. En effet, l espace est un lieu privilégié d observation et de communication, il permet le déploiement sans frontière de systèmes de renseignement, d écoute, de télécommunications, de navigation et d alerte au profit des responsables politiques et militaires. Les applications spatiales fournissent aux hautes autorités civiles et militaires des outils efficaces et irremplaçables pour l appréciation autonome des situations, la conduite d opérations militaires ou de maintien de la paix. Le CNES met son expertise spatiale au service de la défense pour le compte de l état-major des Armées et de la délégation générale pour l armement (DGA). Les grands partenaires du CNES à l échelle internationale Le premier d entre eux, c est bien sûr l ESA, l Agence spatiale européenne, au sein de laquelle le CNES contribue à tous les grands programmes européens (Ariane 5, Soyouz en Guyane, Vega, Galiléo, GMES pour l environnement et la sécurité, aux programmes scientifiques). La France est le premier contributeur à l ESA avec environ 30 % du budget de l Agence (soit deux fois son PNB). Le CNES participe aussi aux côtés de l ESA à la Station spatiale internationale et à l exploration du système solaire, notamment au grand projet, ExoMars, d exploration automatique de Mars, puis au retour d échantillons martiens sur Terre. Enfin, parce qu il est plus efficace de travailler en partenariat sur des projets d envergure, le CNES collabore aussi avec les États-Unis, la Russie, le Japon, l Inde, la Chine et la plupart des autres agences des pays européens. Le Centre spatial de Toulouse (CST) étudie et développe les solutions spatiales nécessaires à la mise en œuvre de nombreuses applications (télécommunications, défense, développement durable, navigation par satellites ), exploite des systèmes orbitaux, et traite puis met à disposition les données. Le CST gère en permanence plus de trente projets très divers (systèmes complets, instruments, segments sols, plateformes). La plupart sont réalisés en coopération avec de multiples partenaires (ESA, agences spatiales nationales, laboratoires ) et s appuient sur les compétences industrielles des maîtres d œuvre, équipementiers, SSII, PME. Très actif au sein de la communauté spatiale régionale, le Centre spatial de Toulouse fait partie des membres fondateurs du pôle de compétitivité Aéronautique Espace et Systèmes embarqués «Aerospace Valley». Plus généralement, il contribue à travers de nombreux partenariats à la dynamique qui doit faire du Sud-Ouest de la France la figure de proue de l Europe de l espace au service des citoyens. Des systèmes spatiaux performants La disponibilité des systèmes développés puis mis en œuvre par le CST se révèle souvent supérieure à leurs spécifications. La performance remarquable du satellite Corot, lancé fin 2006 et opérationnel en moins de deux mois, a ainsi déjà permis de révéler l existence de plusieurs types d exoplanètes. Le monde de la météorologie a également exprimé sa satisfaction sur les apports du sondeur interférométrique de l atmosphère Iasi, conçu et développé par le CST et embarqué sur le satellite européen Métop. Les profils verticaux de température et d humidité qu il fournit quotidiennement à l échelle mondiale sont aujourd hui indispensables aux modèles de prévision météorologiques à plusieurs jours. 2007, une année riche en avancées pour les projets spatiaux Qu il s agisse d un système complet ou d un instrument, le Centre spatial de Toulouse a la responsabilité de leurs performances, du planning de réalisation et de la maîtrise des coûts. L année 2007 a été marquée par des progrès notables sur certains projets et par le démarrage de nouveaux développements : Résultats probants sur le modèle d ingénierie de l horloge atomique à atomes froids Pharao qui permettent d envisager le développement du modèle de vol, élément essentiel de l expérience européenne Aces (Atomic Clock Ensemble in Space) destinée à la Station spatiale internationale (ISS). Qualification du Centre de contrôle du vaisseau-cargo ATV (Automated Transfer Vehicle) dont les opérations de rendezvous avec l ISS, arrimage, remontée de l orbite puis rentrée atmosphérique seront pilotées depuis le CST. Ces opérations, complexes, imposent de sévères contraintes en matière de sécurité et de sauvegarde vol et sol. Elles constitueront une première européenne, impliquant la coordination de moyens européens, américains et russes. Démarrage des opérations d assemblage, intégration et tests des troisième et quatrième satellites réalisés avec la plateforme Protéus du CNES (lancements prévus en 2008) : Jason 2 pour l étude des océans, fruit d une collaboration

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7 avec la Nasa initialisée dans les années 80 avec Topex- Poséidon, suivi de Jason 1. Smos, un partenariat avec l ESA, pour la mesure de la salinité de la surface des océans et de l humidité des terres émergées. Fourniture des contributions françaises aux satellites d astrophysique de l ESA, Planck et Herschel. Début des développements, par les laboratoires scientifiques français, des instruments des orbiteurs pour la mission européenne Bépi Colombo d étude de la planète Mercure. Décision en faveur du projet Alphasat (satellite de télécommunications mobiles large bande), qui sera conduit par une équipe conjointe ESA-CNES. Il s agit de la première utilisation de la plateforme Alphabus en partenariat avec un opérateur majeur, Inmarsat. Toujours préparer l avenir L ATV «Jules Verne» au CSG : une campagne atypique Pour accueillir l ATV (Automated Transfer Vehicle), le cargo de ravitaillement de la Station spatiale internationale, le Centre spatial guyanais a fait évoluer ses installations et moyens. Les services du CNES ont coordonné l ensemble de ces adaptations qui ont concerné : l Ensemble de Préparation Charges Utiles S5, les systèmes de télémesure, de localisation et de sauvegarde vol (pour assurer la transmission des données de télémesure pendant les phases de propulsion, le réseau des stations aval a été complété, dans la zone atlantique nord et en Océanie), ainsi que le laboratoire d analyses Chimie, qui a fait l acquisition de nouveaux moyens d analyse (analyseurs et filtres spécifiques, capacités d échantillonnage des gaz, gaz étalons, débitmètres, etc) et a développé de nouvelles méthodes. D importants chantiers en cours CNES RAPPORT D ACTIVITÉ La préparation de l avenir appartient aux missions fondatrices du CNES. L innovation et la recherche de compétitivité guident les évolutions qui donneront naissance aux systèmes spatiaux de demain. Dans ce domaine, le Centre spatial de Toulouse s est fortement impliqué en 2007 dans : La participation au programme européen GMES (Global Monitoring for Environment & Security) dans le domaine de la qualité de l image et de l altimétrie. L étude de Sifti, un instrument innovant pour la mesure de gaz dans l atmosphère (qualité de l air). La finalisation du montage avec l Italie du projet Simbol X, observatoire astronomique des hautes énergies qui utilisera la technique originale du vol en formation. La préparation du volet ExoMars du projet d exploration martienne européen (fourniture d instruments scientifiques et du rover). L accord avec les ministères de la Défense français et italien pour la réalisation du satellite Athena-Fidus de communication haut débit, l étude Musis sur les futurs systèmes d observation de Défense, et les études de systèmes de détection et de localisation de signaux électromagnétiques. D importants travaux d extension et de développement des infrastructures et équipements sont en cours sur l ensemble du CSG. Les principales réalisations en 2007 concernent les chantiers Soyouz en Guyane et le futur lanceur Vega. Soyouz : Le chantier a été officiellement inauguré le 26 février 2007, en présence des partenaires russes et des élus locaux. L autorisation d exploiter a été délivrée en juillet par la Préfecture de Guyane. L année a été consacrée aux travaux de génie civil avec la construction des principaux bâtiments dans le cadre de la partie européenne du projet Soyouz en Guyane. Le centre de lancement Soyouz, les centrales de production d énergie et de climatisation, le bâtiment d intégration du lanceur et le massif de lancement ont pris forme. Véga : Une fois le montage du portique mobile achevé, les équipes du CNES ont poursuivi l aménagement du bâtiment : installation des plateformes amovibles et des cloisons intérieures, couverture et pose des bardages. Les travaux ont débuté au Centre de Lancement Ariane 5 où une salle sera dédiée au lanceur Véga. Le Centre spatial guyanais Au Centre spatial guyanais (CSG), le CNES représente l État français, État de lancement. Ses responsabilités sont multiples : Organisation et coordination générale des opérations de lancement. Acquisition et traitement des mesures liées aux lancements (localisation, télémesure, optique), avec le concours des stations aval. Élaboration et mise en œuvre des mesures de sauvegarde sol et bord, de protection de l environnement et de sûretéprotection sur l ensemble de la base spatiale. Autorité de conception de tous les moyens sol opérationnels sur le site, le CNES est également le propriétaire foncier de l ensemble du site spatial de Guyane. Le CSG, site d accueil de stations de contrôle Galiléo Des travaux de terrassement ont été réalisés pour l accueil, courant 2008, des antennes de suivi du futur système européen de navigation par satellites Galiléo. Le CSG deviendra le plus important site de stations Galiléo du monde, avec huit à dix antennes déployées sur quatre hectares. Pilotées automatiquement depuis deux centres de contrôle en Europe, ces stations permettront le suivi des trente satellites qui composeront la constellation. Le CNES, partenaire du développement économique et social de la Guyane Le CNES accompagne le développement de la Guyane par le biais : D actions pour la formation, l emploi et la création d entreprises. Le CNES a renouvelé sa contribution au Contrat Le Centre spatial guyanais : une vitrine de l espace européen Le CSG et le Musée de l Espace font partie des principaux sites visités en Guyane. En 2007, plus de visiteurs se sont rendus sur le site, notamment dans le cadre de visites grand public (16 320) et VIP (2 000), de visites scolaires (7 715), de visites de presse (300) et d invitations aux lancements Ariane (14 250). Le CNES assure la coordination des visites grand public et particulières, pour le compte des entreprises de la base. Par ailleurs, visiteurs ont découvert le Musée de l Espace dont scolaires.

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9 CNES RAPPORT D ACTIVITÉ de Projets État/Région pour un montant de 26,7 millions d euros. Ce Contrat a été élargi aux programmes opérationnels européens et de développement rural pour la période 2007 à De dix conventions de partenariat avec seize communes de Guyane. Le CNES a également renouvelé son engagement pour un montant total de plus de 11 millions d euros, sur , favorisant ainsi diverses actions de développement. Le CNES s implique dans les applications des technologies spatiales en Guyane, comme la téléconsultation médicale ou télémédecine, devenue une réalité quotidienne pour bien des habitants de régions isolées. L éducation à l espace reste un axe important des actions du CNES. Le CNES et le Rectorat de Guyane ont signé une convention en mars 2006, dont l objectif est notamment la sensibilisation des jeunes aux activités spatiales et l accompagnement des enseignants dans leurs projets pédagogiques. En 2007, le CNES a financé plusieurs formations destinées à des enseignants guyanais de cycle 3 et de collège (habilitation pour le lancement de ballons et micro-fusées, Calisph air/globe 1 ). Il a aussi contribué à la mise en place de classes scientifiques dans des établissements de Cayenne et de Maripasoula. 1 Calisph Air est un projet éducatif pour l étude de l atmosphère et du climat, qui accompagne les missions satellites Parasol, Calipso ou Iasi, destinées à évaluer l impact des nuages et des aérosols sur le climat. La Direction des lanceurs Le Centre spatial d Évry est installé depuis 35 ans dans la «ville nouvelle», cœur d une agglomération de la région parisienne en pleine expansion. Il abrite la Direction des lanceurs (DLA) qui a pour mission de conduire des projets, mener des analyses prospectives et des avant-projets, réaliser des expertises, et animer la recherche dans le domaine du transport spatial. Grâce à ses compétences et à sa vision «système», cette équipe de près de 300 personnes a conduit avec succès, pour le compte de l Agence spatiale européenne, tous les développements de lanceurs et des moyens sols associés de la filière Ariane. Au service de l Europe, elle est aujourd hui présente et active sur tous les systèmes de lancement en développement ou en exploitation (Ariane 5, Soyouz en Guyane, Véga). La DLA prépare activement les missions de transport spatial du futur, en s appuyant sur l étude des évolutions potentielles des lanceurs existants et sur une démarche prospective préfigurant des concepts innovants. L ouverture sur la région Dans cette perspective et consciente de son rôle sociétal, la Direction des lanceurs se veut acteur du développement régional. Cette démarche se traduit par une volonté d ouverture et des initiatives en direction du grand public, des jeunes, du secteur académique, ainsi que des associations à caractère scientifique et éducatif. En 2007, les actions dans ce sens ont été nombreuses : Labellisation du pôle de compétitivité francilien ASTech dont le CNES est membre fondateur. Complémentaire d Aerospace Valley, il vise à favoriser l innovation dans les domaines de la propulsion, du transport spatial et de l aviation d affaires. La DLA veille particulièrement à la cohérence entre les orientations du pôle et la politique spatiale européenne. Concrétisation du partenariat avec l Université d Évry Val d Essonne, regroupant près de étudiants : inauguration et installation sur place du plateau-projet Perséus (projet étudiant initié par le CNES) et entrée au Conseil d administration aux côtés de six autres acteurs économiques et institutionnels comme le Génopole, le Conseil régional d Ilede-France, la Chambre de Commerce Déploiement du projet pédagogique Argonautica dans le département de l Essonne. Soutenu par le Conseil général, l Inspection académique et la Mairie d Évry, ce projet a été embarqué à bord du voilier de l ingénieure Véronique Loisel pour la «Transat 6,50». Il a permis à plus de 500 élèves d Essonne et d Ile-de-France de mieux comprendre les enjeux environnementaux grâce à l exploitation de véritables données satellites. Succès de manifestations grand public, par le biais d un partenariat exemplaire avec le Centre commercial régional Évry 2, situé en plein cœur de l agglomération : animation d un stand dédié à la surveillance des océans par satellite lors de la semaine de la Fête de la science, accueil durant un mois de l exposition «50 ans d aventures spatiales vues par le CNES», installation d une image Spot 5 représentant le sud parisien au pied de l aérophare, un ballon captif inauguré en octobre 2007 à Évry. La politique de valorisation du CNES La politique de valorisation du CNES mise en place au cours de ces dernières années commence à porter ses fruits, essentiellement en matière de valorisation de la propriété intellectuelle et de transferts de technologie ; en effet, d une part le nombre annuel de demandes de dépôts de brevets est passé de 15 par an à une quarantaine en 2007 ; des accords cadres avec le CEA Valorisation à Grenoble et Technowest à Bordeaux permettent d ouvrir le portefeuille de brevets CNES à l extérieur, ce qui a permis d initialiser en 2007 des négociations correspondant à 7 brevets différents issus du secteur spatial et transférés au secteur sociétal. Par ailleurs, les recettes de redevances liées aux contrats de licences sont en nette progression (+ 60 % en 2 ans). Concernant l essaimage, les quatre sociétés créées depuis 2004 (Alsatys, Ebis, Novanems, Médessat) continuent à se développer d une manière satisfaisante : les effectifs ont été doublés en 18 mois et leur chiffre d affaires permet une certaine diversification. Au cours de l année 2007, 11 dossiers ont été reçus, 8 d entre eux sont en cours d instruction. Enfin, le CNES a participé à 28 propositions PCRD au total dans le cadre des premiers appels du 7 e PCRD toutes thématiques confondues dont 13 ont été retenues (11 sur la ligne espace et 2 sur la ligne infrastructure). Le CNES est coordinateur du projet «STAVE» (Space Transportation Assets Valorisation in Europe) et partenaire dans les 9 autres projets.

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