UNE JEUNESSE, DES CONVICTIONS : LA FORCE DU CHANGEMENT
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- Marc-Antoine Martin
- il y a 8 ans
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1 Contribution générale UNE JEUNESSE, DES CONVICTIONS : LA FORCE DU CHANGEMENT Août 2012 «La jeunesse est la seule génération raisonnable.» Françoise Sagan François Hollande, tout au long de sa campagne, a tracé un chemin et défini une feuille de route. Avec les 60 propositions de son programme, le rétablissement des valeurs fondamentales de notre pacte républicain est à porté de main. Avec les trois priorités qu il a fixées éducation, justice, sécurité l efficacité et l honneur de notre République sociale et solidaire peuvent être reconstruits. Avec le prisme central à l aune duquel il a décidé d agir la jeunesse c est bien cette société nouvelle, profondément refondée, ancrée dans l avenir, qu il a décidé de bâtir. Le rôle du Parti socialiste et de ses militants est désormais de l aider, de l accompagner et de le soutenir dans cette tâche ambitieuse. Son succès est notre responsabilité collective. Notre inventivité et notre détermination doivent être chaque jour mises à son service. C est tout particulièrement vrai pour la jeunesse : François Hollande veut lui redonner confiance ; en retour, cette confiance doit être mise entièrement au service d un projet de société. La jeunesse ne doit pas rester une simple «priorité», ou se cantonner dans une attitude de victime, elle doit redevenir l actrice de son propre destin et la force motrice du rêve français. Nous avons élaboré soixante-quinze propositions pour répondre à ces enjeux. Ces propositions se veulent concrètes, en prise avec les enjeux de demain pour compléter les 60 propositions que nous avons portées derrière François Hollande. Nous avons extrait de notre texte cinq enjeux phares sur lesquels nous considérons que le Parti socialiste ne peut pas, et ne doit pas faire l impasse dans ce 76 ème Congrès de Toulouse. Page 1
2 1 METTRE EN AVANT LA JEUNESSE DANS NOTRE PARTI ET DANS LA REPUBLIQUE François Hollande, tout au long de la campagne présidentielle, l a martelé : la priorité de son mandat doit être la jeunesse. Durant son discours à Tulle le soir du 6 mai, il a clairement indiqué que son quinquennat devrait être jugé à travers deux éléments : la jeunesse et la justice. Notre jeunesse a hérité d un système de protection sociale généreux, mais qui est à la peine. Avec les idéaux portés par mai 68, elle a hérité d un goût pour la liberté et l émancipation mais qui se confronte trop souvent à un individualisme forcené. Enfin, elle baigne depuis ses premiers pas à l école dans les valeurs laïques de notre République qui sont pourtant menacées par la montée des extrémismes et la poussée des thèses frontistes. Pour être à la hauteur de ces héritages et les faire vivre, notre jeunesse doit réinventer l Etat providence et le lien intergénérationnel, défendre les valeurs de la République et garder le goût de la liberté comme réponse à tous les extrêmes. Aujourd hui l horizon est sombre et le démantèlement de ces héritages est en marche comme le montre par exemple le discours des banques, quand elles proposent aux jeunes toutes sortes de placements au prétexte que demain le système des retraites sera exsangue. Ces dernières envahissent également le terrain de la santé et elles suggèrent aux plus jeunes de diminuer leurs cotisations aux mutuelles pour prendre des produits bancaires calibrés par risque, comme par exemple un produit qui couvre uniquement les soins dentaires ou l optique. C est contre ces attaques répétées aux principes de solidarité qu il faut résister, notamment en restaurant les liens et les solidarités entre les générations. - De réorienter les transferts sociaux directement vers le jeune et non pas vers la famille, par exemple pour donner un capital-formation, ou une allocation d insertion pour les primodemandeurs d emploi. En veillant à la possibilité pour les jeunes de pouvoir se loger et de rentrer dans l emploi sans subir le long bizutage actuel qui les laisse trop longtemps à la lisière de la vie active et de l émancipation. - D être vigilant sur la représentation de la parité dans les instances démocratiques et décisionnelles. Comment expliquer qu il y ait toujours aussi peu de femmes, de diversité des parcours et des générations dans les grandes instances décisionnaires que ce soit par exemple à l Assemblée nationale, mais aussi dans les conseils d administration (ou de surveillance) des entreprises ou encore dans les organisations syndicales? Par exemple, le Conseil d orientation des retraites compte une nette majorité de représentants retraités, alors que ses décisions engagent l avenir des générations suivantes. - Concernant le Parti socialiste, il faut créer, en lien avec le MJS, un secrétariat national à la jeunesse au sein du Parti socialiste, et de faire du/de la secrétaire national/e à la jeunesse le/la numéro 3 dans le prochain organigramme du PS. Page 2
3 2 FAIRE DU RENOUVELLEMENT DES PRATIQUES ET DE L ETHIQUE UN AXE CENTRAL DE NOTRE PARTI Les scores élevés du Front National aux dernières élections doivent nous interpeller sur le rejet des partis politiques républicains par nos concitoyens. Les affaires qui ont entaché l UMP durant le mandat de Nicolas Sarkozy ont fortement contribué à diminuer encore la confiance qu accordent les Français à leurs élus. Aujourd hui encore, bien que nous l ayons votée plusieurs fois, la fin du cumul des mandats, exception culturelle française qui s est généralisée sous la 5 ème République, risque d être à nouveau repoussée, pour n être jamais appliquée. C est pourtant aujourd hui qu il faut agir si l on ne veut pas donner encore plus de champs aux partis non républicains. - D appliquer enfin le NON-CUMUL des mandats voté par les adhérents du Parti socialiste, et de l étendre également dans le temps pour favoriser le renouvellement ; cet engagement doit se concrétiser par une loi, votée dès l automne 2012 ; - D être intransigeants dans la lutte contre la corruption, notamment en excluant définitivement du Parti socialiste tous les élus qui seront reconnus coupables de corruption ou de fraude ; - De créer un statut de l élu ET un statut du collaborateur d élu, pour permettre aux «travailleurs politiques» de valoriser leur expérience et de ne pas en faire un métier. 3 DEFENDRE ENFIN L EGALITE REELLE L égalité des chances chère à la droite a montré ses limites, en ne permettant qu à quelques publics favorisés d améliorer leur situation et leurs conditions de vie. Il nous faut privilégier les dispositifs qui permettront de changer concrètement la vie des Français, et de rendre plus juste aussi bien notre société que notre parti. - De créer un service public de la petite enfance et de la dépendance pour mettre en place les conditions d une véritable égalité des chances et pour que la prise en charge de la fin de vie ne repose pas entièrement sur les solidarités familiales ; - De généraliser la formation tout au long de la vie à travers des cours du soir accessibles sur tout le territoire pour permettre des reconversions professionnelles à tout âge ; - De valoriser l apport des militants socialistes selon leurs expériences et leurs domaines de compétences ; - D établir un nouveau congé parental avec un temps à répartir de façon égale entre les deux parents (avec un congé d adoption pour les couples de même sexe). Page 3
4 4 FAIRE DU BIEN-ETRE AU TRAVAIL UNE PRIORITE EN ENTREPRISE Depuis plusieurs décennies, avec un effet renforcé durant la crise, le monde du travail va mal. Les salariés aussi bien que les cadres expriment de plus en plus un sentiment de mal être ; par ailleurs, l intérim et l emploi précaire obligent certains salariés, particulièrement des jeunes et des femmes, à travailler à des horaires impossibles sans pouvoir gagner correctement leur vie ; le droit du travail et ses garants, les inspecteurs du travail, sont bafoués, souvent sans conséquences financières lourdes. Ce sentiment de mal être est d autant plus aggravé que la richesse issue de son travail ne permet pas toujours de vivre correctement. Nous proposons donc : - De redonner tout son poids à l inspection du travail en créant une haute autorité du travail qui puisse suivre les infractions au code du travail et les punir sévèrement ; - De limiter drastiquement le recours au temps partiel subi et à l intérim en créant un droit à une compensation de salaire financée par les entreprises ; - D encourager fortement la syndicalisation des salariés, notamment des jeunes. 5 AUGMENTER LA REDISTRIBUTION A TRAVERS LE DEVELOPPEMENT DURABLE Après le demi-ratage du Grenelle de l Environnement, il est nécessaire d impulser en France une vraie politique de développement durable. Pour autant, nous ne devons pas axer notre action environnementale sur l écologie punitive : cela aurait les effets inverses en incitation de ceux escomptés. Nous devons privilégier des mesures environnementales liées à la justice sociale et fiscale. - De mettre en place une mutuelle énergétique permettant de limiter les prix de l énergie pour les foyers les plus modestes ; - De créer une éco-vignette réservée aux véhicules de grosses cylindrées fonctionnant comme un malus écologique ; - D introduire dans le code des marchés publics des dispositions précises sur l écoconditionnalité, la responsabilité sociale et environnementale. Rappel : vous avez la possibilité de signer plusieurs contributions générales Page 4
5 Conclusion : Notre démarche est ambitieuse, et se veut porteuse d une projection sur l'avenir à deux ou trois décennies. Le fameux "fossé des générations" doit enfin se combler pour que chacun trouve sa place dans une société qui promeut avant tout la solidarité et le respect de tous et de chacun à travers la solidarité intergénérationnelle. Surtout, nous faisons notre le slogan de campagne de François Hollande "Le Changement, c'est Maintenant!". Car c'est maintenant que la dynamique du changement doit s'enclencher pour redonner aux Français l espoir en l'avenir. Remettre la jeunesse et le lien intergénérationnel au cœur de notre société est en soi un changement primordial, qui nécessite un travail approfondi pour trouver les solutions et les modalités de mises en œuvre les plus adaptées. Cette contribution pose les éléments du débat, elle constitue non pas un aboutissement, mais un point de départ : nous souhaitons accompagner François Hollande et le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour la réussite du quinquennat. Ce changement, cette ambition, ce projet, constituent la finalité du Congrès de Toulouse. Nous serons la force du changement. Qui sommes-nous? Progressistes, parce que nous avons foi dans le sens de l Histoire ; réformistes, parce que c est par la transformation que nous réaliserons le changement ; jeunes, parce que nous avons confiance en l avenir. Les signataires de cet appel sont des (jeunes) militants et sympathisants socialistes et progressistes, tous convaincus qu après nos victoires électorales, le plus dur nous attend ; et que nous n avons pas le droit à l erreur à l égard de notre génération et, plus encore, pour les prochaines générations. La jeunesse a un devoir : définir le monde dans lequel elle veut vivre. Lui permettre de le construire est notre priorité, à travers quatre objectifs : le renouvellement générationnel, la mixité des parcours, la parité et la promotion de la diversité. Site Internet : Contact : club.convictions@gmail.com Rappel : vous avez la possibilité de signer plusieurs contributions générales Page 5
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