GESTION DES CRISES BANCAIRES ET POLITIQUES DE RESTRUCTURATION (Dakar, avril 2011) Présentation du SENEGAL
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- Léonard Gaumond
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1 GESTION DES CRISES BANCAIRES ET POLITIQUES DE RESTRUCTURATION (Dakar, avril 2011) Présentation du SENEGAL
2 Plan de la présentation > > Introduction > > I RAPPEL HISTORIQUE DE LA CRISE BANCAIRE DES ANNEES 80 AU SENEGAL > > II SITUATION ACTUELLE DU SYSTEME BANCAIRE SENEGALAIS > > III RISQUES POTENTIELS DU SYSTEME BANCAIRE > > Conclusion 2
3 INTRODUCTION Le système bancaire sénégalais a été affecté par une grave crise survenue au milieu des années qui s'est traduite par la liquidation et la restructuration de plusieurs établissements de crédit. D'importantes mesures ont été prises par les Autorités Nationales et Monétaires pour gérer ce choc et assainir le secteur. Depuis, la situation s'est sensiblement améliorée 3
4 I RAPPEL HISTORIQUE DE LA CRISE BANCAIRE DES ANNEES 80 AU SENEGAL Origines de la crise : Conjonction de multiples causes - défaillance dans la gestion, - ingérence de l État dans le système bancaire, - conjoncture économique défavorable, - déficit chronique de ressources, - mauvaise qualité du portefeuille de crédit, - limites du système de supervision des banques Manifestations de la crise Illiquidité et insolvabilité de plusieurs établissements de crédit publics et privés (recours accru et quasi permanent au refinancement et soldes débiteurs dans les livres de la BCEAO), tensions sociales avec les syndicats 4
5 Mesures prises I RAPPEL HISTORIQUE DE LA CRISE BANCAIRE DES ANNEES 80 AU SENEGAL -Retraits d'agrément et liquidation des institutions insolvables : entre 1989 et 1990, sept (7) institutions financières ont périclité SOFISEDIT,SONABANK, SONAGA, USB en 1989, ASSURBANK, BSK, BNDS en 1990, - Restructuration et recapitalisation (BIAOS, MFIS), changement de dirigeants, limitation des parts de l'etat dans le capital (25%), création Société Nationale de Recouvrement (SNR), consolidation de soldes débiteurs, titrisation; - Aménagement du cadre réglementaire : loi bancaire, création CB UMOA, dispositif prudentiel etc. Coût de la crise : financier (budgétaire, appui bailleurs, BCEAO), social (licenciement et départs négociés pour + de 1000 agents), gèle des dépôts de la clientèle. 5
6 CRISE RECENTE : cas d'un risque de concentration sur une signature - En 2007, l'encours des ressources mobilisées par le client sur le marché régional des capitaux s'élevait à 84 Mds dont 69 Mds d'engagements bancaires et 15 Mds de billets de trésorerie. L'entreprise a été déclacrée en réglement préventif auprès du Tribunal Régional Hors Classe de Dakar Conséquences : déclassement automatique des crédits mobilisés auprès du système en créances en souffrance. 6
7 CRISE RÉCENTE : cas d'un risque de concentration sur une signature Solutions : - Dans un premier temps l'etat a apporté sa garantie, - Ensuite après plusieurs mois de négociations, le Tribunal a homologué un concordat sur la société avec un étalement de la dette du pool bancaire sur 12 ans dont trois ans de différé à compter de la date du jugement assorti d'un taux de 1 % durant le différé et 3 % pour la seconde période de 9 ans, - Provisionement en Fonds pour Risques Bancaires Généraux de manière progressive (sur recommandation de la Commission Bancaire). 7
8 II ETAT ACTUEL DU SYSTEME BANCAIRE 21 établissements de crédit dont 19 banques et 2 établissements financiers (8 banques de grande taille) 4 banques spécialisées (habitat, secteur agricole, finance islamique et marché) Actionnariat diversifié (européens, américains, asiatiques, africains, nationaux) Bonne capitalisation Liquidité appréciable (+ de 200 Mds d'excédents moyens/ro) Rentabilité satisfaisante et en hausse (47 Mds en 2010) Portefeuille relativement concentré /secteurs, gros débiteurs Réseau étoffé (278 agences et bureaux en 2009 soit 21% l'umoa) mais fortement concentré en zone urbaine 8
9 II ETAT ACTUEL DU SYSTEME BANCAIRE %UMOA 2010 Nombre d'edc ,75% Total Bilan ,41% Fonds Propres (en M de FCFA) Encours de Crédit en M de FCFA Volume dépôts en M de FCFA ,64% ,06% ,96% Nombre d'agences ,42% Résultat Nets en M de FCFA ,68% 9
10 II- ETAT ACTUEL DU SYSTEME BANCAIRE Par ailleurs : La qualité du portefeuille des banques s'est améliorée, le taux de dégradation net passant de 9,7% à 9,0% entre décembre 2009 et décembre 2010 en raison d'un effort supplémentaire de provisionnement (54,9% contre 53,1%). L'encours des créances en souffrance net est ressorti à 157,1 Mds à fin décembre 2010 contre 155,6 Mds en
11 II- ETAT ACTUEL DU SYSTEME BANCAIRE Respect des normes prudentielles : Les établissements de crédit respectent de manière générale les normes fixées. Toutefois, des infractions répétées sont relevées notamment au titre du ratio de liquidité, du ratio de division des risques, du coefficient de couverture des emplois à moyen et long termes par des ressources stables et du ratio de structure du portefeuille. 11
12 II- ETAT ACTUELLE DU SYSTEME BANCAIRE Un système bancaire solvable : ratio FPE/risques largement respecté et taux moyen global 18,2% contre une norme de 8% min Relèvement du capital des établissements de crédit : Au 31 décembre 2010, tous les établissements de crédit ont atteint le niveau requis pour la première phase de relèvement du capital, à l'exception d'une seule banque. Plusieurs établissements ont déjà atteint le seuil de 10 Mds prévu pour la seconde phase. 12
13 III RISQUES POTENTIELS Existence de facteurs de vulnérabilité structure fortement oligopolistique : 2 grandes banques gèrent 40% du total bilan et 1 seul établissement contrôle 26% du marché, part des groupes régionaux, forte concentration du portefeuille sur quelques grandes signatures et secteurs : les 5 plus gros clients du secteur 15% des crédits ; les 10 plus gros clients 19,9% ; Concentration des dépôts : assurances, caisses de retraite, démembrements de l'etat ; Risque de contagion pour filiales de banques étrangères ( risque pays). 13
14 Des stress test et un suivi des risques macroprudentiels sont effectués chaque trimestre pour identifier et évaluer les facteurs de vulnérabilité du système bancaire et proposer des mesures correctives. Ils portent essentiellement sur la liquidité, la solvabilité et la concentration des risques. 14
15 Merci de votre attention 15
16 Merçi de Votre Attention!
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