Il est venu le temps des personnels! Dossier : En finir avec les devoirs? L école libératrice. Le magazine du Syndicat des Enseignants-Unsa

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1 . l enseignant L école libératrice Le magazine du Syndicat des Enseignants-Unsa Il est venu le temps des personnels! CPPAP n 0214 S ISSN N X 162 janvier 2013 Dossier : En finir avec les devoirs?

2 CAP SUR MARSEILLE Le SE-Unsa tiendra son congrès national à Marseille du 3 au 5 avril prochain. Au menu, rencontres, confrontations d idées, d analyses, de positions pour, ensemble, élaborer un projet éducatif et syndical cohérent. Adhérents, participez aux congrès locaux pour faire valoir votre point de vue et ainsi apporter votre pierre à l édifice! BULLETIN D ADHÉSION Le montant de votre cotisation annuelle est proportionnel au salaire. Il est égal à 5,8 millièmes de votre traitement annuel brut. Modalités de versement En une seule fois par chèque, adressé à votre section syndicale. En plusieurs fois par prélèvements fractionnés sur votre compte bancaire ou postal. Par carte bancaire sur COTISATION SITUATION ADMINISTRATIVE SITUATION PERSONNELLE Nouvel adhérent Actif Retraité Nom d usage :... Prénom :... Nom de naissance :... Né(e) le :... Adresse personnelle : Adresse de l établissement d exercice : Téléphone :... Portable :... Adresse mel :... TITULAIRE Premier degré Spécialité (directeur, Zil, ASH, EMF ) :... Professeur des écoles Instituteur Second degré Discipline :... Certifié PLP Agrégé Bi-admissible AE CE PEGC CE d EPS Cop Peps CPE DCIO Autre (préciser) :... NON-TITULAIRE Enseignant, CE, CPE (précisez) :... Vacataire Contractuel Autres (AED ) (précisez les fonctions) :... ENTRÉE DANS LE MÉTIER : Étudiant (M1, M2) Stagiaire : PE Certifié Cop CPE PLP PEPS Agrégé Bi-admissible Suppléant Classe normale Hors classe Classe exceptionnelle Temps complet Temps partiel :... % CLM, CLD, CPA... Échelon :... Montant de la cotisation :... Mode de paiement : Chèque Paiements fractionnés automatiques : Première demande Renouvellement J adhère au Syndicat des Enseignants-Unsa, date et signature :... Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles seront utilisées pour vous donner des informations syndicales susceptibles de vous intéresser. Elles peuvent donner lieu à l exercice du droit d accès, conformément à la loi n du 6 janvier 1978 relative à l Informatique, aux fichiers et aux libertés. Cotisations RÉDUCTION D IMPÔTS 66% de votre cotisation Titulaires É C H E L O N S CLASSE NORMALE Instituteur Prof écoles, Certifié, COP, CPE, PLP, PEPS PEGC, CE d EPS, AE, CE Bi-admissible Agrégé Non-titulaires Contractuel Vacataire 40 indice < Assistant d éducation 70 indice 401 à indice > Situations particulières Disponibilité, congé parental 40 Temps partiel ou CPA : au prorata du temps partiel HORS CLASSE Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, PEPS, DCIO Agrégé PEGC, CE D EPS CLASSE EXCEPTIONNELLE PEGC, CE D EPS Entrée dans le métier Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, EPS, Cop échelon 3 95 Étudiant 40 Suppléant 80 Agrégé, bi-admissible échelon Retraités Pension inférieure à Pension entre 1400 et Pension supérieure à À retourner au SE-Unsa - Service Adhésions boulevard Saint-Germain Paris

3 SOMMAIRE Rennes Caen +27 Nantes +183 Poitiers Bordeaux +153 Rouen Lille À LA UNE Carte scolaire Opération «Carte de vœux» FONCTION PUBLIQUE Modernisation de l action publique ÉDUCATION Formation des enseignants Maîtres surnuméraires Orientation au collège l enseignant 209, boulevard St-Germain Paris tél : fax : mél : enseignant.revue@se-unsa.org Dans le cadre de son agenda 21, le SE-Unsa fait imprimer cette revue sur du papier recyclé selon la norme «Imprim vert». V Amiens +86 Orléans-Tours +98 Limoges +20 P Toulouse C Reims Nancy-Metz Dijon Besançon Lyon Clermont Ferrand Grenoble Montpellier DOSSIER Avec les rythmes scolaires est revenu le débat sur la place des devoirs dans la scolarité des élèves. Nous avons donc creusé le problème, en nous interrogeant sur l intérêt et les conditions de la pertinence de ce travail personnel Aix Marseille Strasbourg +69 Nice Corse Ce numéro est accompagné, pour les abonnés concernés, du «Rapport d activité national », d un marque-pages, d une carte «EPS» et d un encart «Arts&Vie» Les informations utilisées pour l envoi de ce bulletin peuvent donner lieu à l exercice du droit d accès, de rectification, de suppres - sion dans les conditions prévues par la loi n du 6/10/1978 relatives à l informatique. Prix au numéro : 4 Abonnement : 36 /an PERSONNELS Jour de carence Temps des enseignants Suivre votre carrière Formation des CPE UNSA Résultats des élections TPE SOCIÉTÉ Encore un échec pour la planète 28 (Parenthèses) Les Directrice de la publication : Stéphanie Valmaggia Rédactrice en chef : Dorothée Crespin Rédaction : Cyrille Chaleix, Emmanuelle Andrieux Photographe : Marie-Claire Chapet Graphisme : G. Desmaison, S. Picard, J. Villevieille, N. Olry, R. Leroux Maquette : Robert Leroux, Nathalie Olry Mise en ligne : Jean-Louis Bouquet Secrétariat : Ouezna Mohellebi Publicité : Anat Régie - Marie Ughetto Tél : m.ughetto@anatregie.fr Imprimerie : IPS Pacy-sur-Eure Crédits photos : Fotolia é l ditorial de Christian Chevalier Vieux réflexes... débats qui traversent la société française depuis des semaines sur le «mariage pour tous» montrent, une fois encore, qu accorder un droit nouveau à une partie de nos concitoyens n est jamais chose aisée. On se souvient encore des débats épiques et des batailles qu il aura fallu livrer pour enfin accorder aux femmes le droit de vote puis celui à l avortement. Chaque fois, sous couvert de tradition, de représentations erronées ou de loi divine, on venait nous expliquer que ce nouveau droit allait jeter notre société sur le chemin de la décadence. Le débat actuel ne déroge pas à ces vieux réflexes. Et pour cause : ce sont les mêmes qui agitent leur chapelet, leur thèses conservatrices et leurs représentations machistes. Une fois de plus, c est l église catholique qui mène la procession, soutenue par une droite politique qui ne cesse de se radicaliser et de se recroqueviller sur de dangereuses doctrines identitaires. Ne nous y trompons pas, ce débat n est pas anodin. C est celui de la laïcité contre le dogme et l obscurantisme. C est celui de la République contre des forces conservatrices. C est enfin un combat pour la liberté : celle d aimer et de vivre comme chaque citoyen, quelle que soit son orientation sexuelle. C est pour ces raisons que le SE-Unsa sera dans la rue le 27 janvier pour soutenir le mariage pour tous. Le 16 janvier

4 À LA UNE Inversion de tendance Les chiffres de la carte scolaire sont enfin dans le positif dans la quasi totalité des académies. Pour autant, le bilan des suppressions de postes depuis une décennie sera lourd à compenser. 4 Syndicat des enseignants - Unsa

5 APRÈS CINQ ANNÉES DE SUPPRESSIONS MASSIVES de moyens, la tendance s inverse enfin. Près de 6900 postes d enseignants et de personnels d éducation sont créés à la rentrée Pour autant, les dotations sont contrastées et tout le monde n est pas logé à la même enseigne. Localement, on peut d ores et déjà prévoir des conflits. Difficile de concilier démographie scolaire, priorités gouvernementales et réalités locales. J ENVOIE MES VŒUX AU PRÉSIDENT LE GOUVERNEMENT EST INSTALLÉ DEPUIS HUIT MOIS. Si beaucoup de choses avancent pour le système éducatif et pour les élèves, les personnels restent sur leur faim. Les décisions tardent à venir. Le changement annoncé n est pas arrivé jusque dans les écoles, collèges et lycées. Or, l École de demain ne peut exister sans une implication forte des personnels enseignants, d éducation et d orientation qui la font vivre au quotidien. C'est pourquoi le SE-Unsa place l année 2013 sous le signe des personnels et demande instamment au gouvernement comme au Ministre d entamer des discussions sur les conditions de travail. Ainsi, le SE-Unsa a décidé d utiliser la période des vœux pour permettre aux collègues de rappeler leurs demandes au Président de la République. Gageons que les milliers de vœux de changement déjà arrivés sur le bureau de François Hollande contribueront à accélérer l ouverture de discussions, voire de négociations sur leurs conditions de travail. Continuez à soutenir, si ce n est déjà fait, notre action et envoyez la carte de voeux «L École de demain, pas sans nous!». L'ensemble de vos envois est comptabilisé via un compteur sur notre site. Faites monter les chiffres de participation, mobilisez vos collègues! Dans le premier degré, les 3046 équivalents temps plein (ETP) attribués correspondent au recrutement de 9138 stagiaires admissibles qui exerceront leur service à tiers temps. Ces moyens nouveaux seront affectés selon trois priorités : - augmentation des effectifs d élèves, - développement de l accueil des enfants de moins de 3 ans dans les zones de revitalisation rurale et d éducation prioritaire, - dispositif «plus de maîtres que de classes». Dans le second degré, les 5646 ETP concerneront le recrutement à la fois de stagiaires et de contractuels (333 ETP), pour compenser des allègements de service des enseignants nouvellement recrutés. L effort sera porté sur les collèges, pour la mise en place de dispositifs pédagogiques adaptés à l hétérogénéité des publics. Les collèges les plus défavorisés feront l objet d une attention particulière. On constate donc que le lycée sera quelque peu le parent pauvre en Ce qui ne laisse pas d inquiéter, notamment dans les lycées professionnels qui pourraient de nouveau se voir ponctionnés localement. Ces dotations positives nationales n éviteront pas des cartes scolaires locales fort difficiles. En effet, on note déjà des académies où un département, par effet démographique, capte l intégralité de la dotation. Inutile de se leurrer, cinq années de retraits massifs ne se résorberont pas en une phase. La carte scolaire est un navire au long cours. Souhaitons qu elle ne devienne pas un bateau ivre! Joël Pehau Humeur Rien de plus simple : 1- téléchargez la carte de vœux 2- imprimez-la 3- signez-la et renvoyez-la sans affranchissement à : BON VOYAGE Monsieur le Président de la République - Palais de l'élysée 55 rue du faubourg Saint-Honoré Paris IL A FAIT SES BAGAGES, il a plié soigneusement chemises et pantalons dans sa valise, certainement en carton. Il a pris quelques photos, un ou deux livres. Il a quitté son domicile, sans un regret, sans un regard en arrière. Il a laissé sa patrie à la semelle de ses souliers, abandonnant là son enfance, ses souvenirs, quelques amis même. Chassé de chez lui, rejeté par quelques voisins envieux, pourchassé même un peu partout. On a failli tout lui prendre : son véhicule, son logement, son travail, sa vie presque. Il n a vu son salut que dans la fuite, préférant l exil à l existence misérable qui lui était promise. Lui, c est un réfugié syrien fuyant les combats, un Algérien cherchant un peu de travail pour faire vivre sa famille, un Rom de Roumanie en proie au racisme de ses voisins et à la pauvreté, une jeune Éthiopienne échappant à l esclavage... Tous ont le désir d être accueillis en France et de s y installer. C est pour ceux-là qu il faudrait rendre plus aisée la naturalisation. Tant pis si quelques Français préfèrent des cieux plus cléments pour les impôts que pour la démocratie... Éric Pédeboscq

6 F ONCTION PUBLIQUE MODERNISATION DE L ACTION PUBLIQUE Le gouvernement met Map sur table Changement à l Unsa-FP Guy Barbier, ancien secrétaire national de notre syndicat, a été élu nouveau secrétaire général de l Unsa- Fonction publique. Nous lui souhaitons bonne chance dans ses nouvelles fonctions. LA RGPP ( * ) LAISSE LA PLACE MAINTENANT À LA MODERNI- SATION DE L ACTION PUBLIQUE (MAP). Le gouver- nement a présenté fin décembre sa feuille de route en matière de réforme de l État. Trois chantiers sont annoncés : la simplification de l administration, l accélération de la transition numérique et l évaluation de la totalité des politiques publiques. Ce dernier chantier sera certainement le plus important. Parmi les 40 dossiers passés au crible en 2013, on trouve la politique d éducation prioritaire, la scolarisation des enfants en situation de handicap et la lutte contre le décrochage scolaire. Au-delà de la recherche d une plus grande efficience, la Map a également pour objectif «de réaliser des économies sans dégrader l efficacité du Service public». En 2014 et 2015, dix milliards d euros d économies supplémentaires doivent ainsi être réalisés. Pour l Unsa, se soucier de l efficacité des politiques publi - ques et vouloir garantir à l État un rôle de stratège, de régulateur est légitime, surtout si la logique unique - ment comptable de la RGPP est abandonnée. Pour autant, les inquiétudes budgétaires et les annonces parfois contradictoires font persister de nombreuses incertitudes. Les personnels doivent aussi être entendus Pour l Unsa, le dialogue ne peut se limiter à un tête-à-tête entre l État et les associations d élus. Les personnels doivent impérativement être entendus et leurs intérêts préservés. De nombreuses hypothèques pèsent sur la démarche de modernisation de l action publique et insécurisent l ensemble des agents publics. L Unsa souhaite que toutes les cartes soient mises sur la table et que les personnels soient pleinement associés. Éric Pédeboscq (*) Révision générale des politiques publiques. LE JOUR DE CARENCE, C EST TOUJOURS NON! LA MINISTRE DE LA RÉFORME DE L ÉTAT, de la décentralisation et de la Fonction publique a ouvert depuis septembre 2012 des cycles de concertation sur un grand nombre de thèmes sensibles pour les agents de la Fonction publique. Les personnels ont de fortes attentes en matière d emploi et de salaires. L Unsa-Fonction publique a donc décidé d envoyer une lettre ouverte ( * ) à la ministre pour lui rappeler ses revendications. L abrogation de la journée de carence en est une particulièrement forte, comme l attestent les dizaines de milliers de signatures enregistrées par la pétition «Non au jour de carence» (petitions.unsa-education.org). Des décisions rapides doivent être prises, l Unsa-Fonction publique participera donc aux prochaines négociations sur le dossier «Carrières et rémunérations». (*) Disponible 6 Syndicat des enseignants - Unsa

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8 ÉDUCATION FORMATION INITIALE S entendre sur les mots L LA RÉFORME DE LA FORMATION des enseignants et des personnels d éducation a logiquement conduit le ministère de l Éducation nationale à se pencher sur les référentiels de compétences de nos métiers. À cette occasion, le SE-Unsa tient à apporter sa contribution. Le terme même de référentiel peut laisser place à de multiples interprétations. Référentiel pour quoi? Pour qui? Document de base? Prescriptions incontournables? Pour les stagiaires? Les débutants? Les chevronnés? Pour le SE-Unsa, un référentiel pour la formation doit être centré sur les compétences au cœur du métier. Il ne doit pas redéfinir le métier, mais décliner concrètement les compétences nécessaires à l exercice des missions telles qu elles existent dans les textes qui régissent les différents corps. Il est important que ce document rende à la fois bien compte des gestes professionnels spécifiques à chacun et mette en évidence les compétences partagées par tous en tant que membres d une équipe éducative et acteurs du Service public de l Éducation nationale. Pour être opérationnel, le référentiel doit lister environ une dizaine de compétences professionnelles scindées en différentes composantes (y compris des connaissances). Il doit préciser le niveau de maîtrise attendu à la sortie de la formation. À cet égard, le référentiel de compétences québécois paraît exemplaire. Il faut cependant noter qu il est le fruit de plusieurs années de concertation. Seul un travail croisé entre acteurs ministériels, chercheurs, formateurs en IUFM, ingénieurs de formation, Inspection générale et personnels concernés, permettrait d établir des référentiels à la hauteur des défis qui attendent les professionnels de l Éducation dans les décennies à venir. Cela exige du temps dont il semblerait que le ministère ne dispose malheureusement pas. Joël Péhau Suivez ce dossier sur rubrique «Formation» LE PROGRAMME ÉRASMUS OBTIENT SON FINANCEMENT Robert Knechke EN VOTANT LE BUDGET 2013, le Parlement européen met fin aux incertitudes concernant le financement du programme d échange d étudiants Érasmus, qui risquait de disparaître, faute de ressources. Au-delà de ce programme, l accord permet aussi à d autres programmes relevant de l éducation tout au long de la vie, d être ainsi financés : Léonardo pour les apprentis et Grundwig pour la formation des adultes. Pour éviter leur disparition, c était une rallonge globale de 8,9 millions d euros pour 2012 qu il fallait obtenir. Quant au budget 2013, c est 500 millions d euros qui ont été alloués à Erasmus et 1015 millions d euros au programme «Éducation tout au long de la vie» dans son ensemble. Ce vote permet ainsi la pérennisation du programme Érasmus, Léonardo et Grundwig dans les États membres. 8 Syndicat des enseignants - Unsa

9 LOI D ORIENTATION L ère du numérique La stratégie ambitieuse pour le numérique, présentée en décembre par Fleur Pellerin et Vincent Peillon, s inscrit dans un calendrier qui commence dès janvier 2013 et fixe des objectifs à l horizon Serait-ce enfin la fin des incantations et l entrée dans l action? LLE SE-UNSA APPRÉCIE TOUT PARTICULIÈREMENT la formation des enseignants (par le numérique et au numérique) mais aussi celle des cadres, le développement des usages pédagogiques, la mise à disposition de ressources et d outils pour communiquer avec les familles, l incitation aux échanges entre enseignants sur les réseaux et à l utilisation des logiciels libres, la reconnaissance de l investissement des enseignants précurseurs dans le domaine du numérique, la constitution d un Conseil du numérique éducatif. Un bémol sur les accompagnements en ligne prévus pour les élèves en difficulté et les décrocheurs : ils ne sont un plus, pour ces publics, que s ils sont accompagnés d abord par de l humain en présentiel et préparés à tirer profit de contenus en ligne. Certaines questions ne sont pas abordées comme le filtrage dans les établissements, l interdiction de toute utilisation, même pédagogique, des téléphones mobiles dans les collèges et le Wifi interdit dans de nombreux endroits. Rappelons-le : pour que le numérique arrive réellement dans les classes, il faut commencer par avoir une connexion et de quoi s y raccorder. Ces questions ne sont pas simples mais il va falloir débloquer ces points pour avancer! Le SE-Unsa se réjouit néanmoins de constater que les enjeux du numérique, qui sont un levier essentiel pour une École plus efficace préparant nos élèves aux défis de notre société moderne, ont une vraie place dans la Refondation de l École. Il sera attentif à ce que ce programme se fasse au bénéfice des élèves et dans un souci d amélioration des conditions de travail des enseignants, sans devenir un moyen de contrôle et de restriction des possibilités riches et nombreuses ouvertes par le numérique. Stéphanie de Vanssay Le numérique dans la loi d'orientation Concrètement, le projet de loi prévoit : la création d un Service public de l enseignement numérique, notamment en mettant à disposition des écoles et établissements des services permettant de prolonger l offre des enseignements qui y sont dispensés et faciliter la mise en œuvre d une aide personnalisée aux élèves ; de développer des contenus numériques pédagogiques notamment des contenus et services dits «libres» ; de former des personnels, au et par le numérique, aux enjeux et aux usages pédagogiques ; de former les élèves à la maîtrise de ces outils, avec un esprit critique, pour leur permettre tout au long de leur vie de construire, de s approprier et de partager les savoirs ; la répartition des compétences entre l État et les collectivités territoriales en la matière notamment sur la question de la maintenance des équipements. n 162 janvier 2013 l e NSEIGNANT 9

10 1ÉDUCATION premier degré MAÎTRISE DE LA LECTURE Un enjeu majeur de la Refondation L LA LECTURE DES RÉSULTATS de la dernière enquête Pirls concernant les performances en lecture des élèves de CM1, est très intéressante. Le compterendu de cette étude, complexe et tout en nuances, nous donne de précieuses informations sur les points faibles de nos élèves. Au lieu de conclure, de façon hasardeuse et lapidaire, qu elle prouve la faillite de notre système, il est plus utile de nous pencher sur les points particulièrement faibles des écoliers français afin de réfléchir aux façons d y remédier. Les Français sont les champions du plus grand taux d absence de réponses, et ce n est pas la première enquête qui le pointe! Il est temps de rendre les situations d évaluation moins stressantes, de diminuer la pression scolaire pour donner davantage confiance aux élèves. Se tromper, essayer, font partie intégrante de tout apprentissage. On le sait mais manifestement nos élèves ne l ont pas intégré, au boulot! Ensuite nos élèves sont en difficulté dès qu il s agit de réponses rédigées ; plus la rédaction demandée est longue, plus c est échoué. Faire produire davantage CE NOUVEAU SITE a été présenté dans le cadre de «L entrée de l école dans l ère du numérique» comme étant un dispositif interactif sur l apprentissage de la lecture. Destiné aux parents d élèves de CP et aux jeunes enseignants, il comporte de nombreuses séquences vidéo tournées durant une année scolaire dans deux classes de CP. On y voit une École à la fois bienveillante et exigeante, le tout accompagné de commentaires de Roland Goigoux pour éclairer les différentes séances. Le site en lui-même est réussi, avec divers parcours possibles, ce qui y est montré est réaliste et varié. Les situations sont clairement explicitées aux enfants, leur expression est sollicitée et prise en compte. Les séances de lecture montrent bien différents aspects : phonologie, assemblage mais aussi des situations de «lire pour faire» et de production d écrit. On regrette cependant le manque de réelle interactivité et l impasse totale faite sur la lecture en mathématiques. Ce site, qui donne à voir ce qui se passe au CP, peut être utile aux parents, aux enseignants mais aussi aux élèves qui se préparent à entrer à la «grande» école ou qui sont actuellement en CP. d écrit aux élèves semble donc une nécessité et ce, dès les «petites» classes. Les élèves français sont en dessous des scores moyens et en baisse pour les compétences plus complexes «Interpréter et apprécier», alors qu ils se maintiennent pour les compétences «Prélever et inférer», plus simples. Privilégions davantage l étude de «textes résistants» qui suscitent débats et argumentations. Enfin, la compréhension des textes informatifs est un autre point faible de nos élèves. Pensons à diversifier les lectures et à ne pas travailler que sur des textes narratifs : les documentaires, fiches techniques, modes d emploi... sont aussi des supports de lecture riches à exploiter. Voilà quelques pistes pédagogiques à emprunter au plus vite! Stéphanie de Vanssay 10 Syndicat des enseignants - Unsa

11 MAÎTRES SURNUMÉRAIRES Un travail d équipe avant tout «Plus de maîtres que de classes» : comment passer d un slogan qui sonne bien à un dispositif pédagogique efficace? Pas si simple! O ON DISPOSE DE TRÈS PEU D ÉTUDES RELATIVES à l impact de maîtres supplémentaires sur la réussite des élèves. Les maîtres surnuméraires ont bien fait l objet d une évaluation de la Depp ( * ) en Il en ressortait que «si les effets de leur présence sont jugés positifs par les acteurs concernés par les conditions d enseignement, la conduite des apprentissages et la vie de l école, il s avère difficile d en apprécier l impact sur la réussite des élèves». Alors, que faire? Diminuer la taille des classes? Travailler en petits groupes? Cointervenir dans la classe? La réduction de la taille des classes, d après l étude américaine STAR, n apporte des résultats positifs que si elle est très importante (15 élèves) et qu elle est concentrée sur les premières années d école. Mais la réduction des effectifs n est pas une condition suffisante et Son action doit être pensée collectivement d autres facteurs entrent en jeu. D après les recherches, le dispositif devrait s adresser en priorité aux élèves du cycle 2. Les interventions du maître supplémentaire doivent être concentrées sur les acquis cognitifs et se dérouler au sein de la classe. Pas de saupoudrage des interventions et pas de groupes de niveau, donc. Le travail auprès des élèves en difficulté néces site des compétences approfon - dies, le maître supplémentaire ne peut pas être un débutant. Son action doit être pensée collectivement et en articulation avec celle des Rased. Et l ensemble de l équipe d école doit, dans tous les cas, bénéficier de formations spécifiques pour tirer le meilleur parti de ces ressources supplémentaires. Claire Krepper (*) Direction de l évaluation, de la prospective et de la performance. Rased : l heure de vérité On entend dire ça et là que : les aides spécialisées complètent les aides personnalisées, l enseignement spécialisé consomme beaucoup d emplois, l aide spécialisée peut conduire à la stigmatisation de certains élèves, «la fusion envisagée des maîtres E et G conduirait à renforcer la cohérence du dispositif» Omissions, incohérences et approximations circulent sur les Rased. Pour séparer le grain de l ivraie, RDV sur rubrique «ASH». LE PSYCHOLOGUE DU SOCLE, C EST MAINTENANT! DEPUIS 1945, LES PSYCHOLOGUES «scolaires» exercent leurs missions dans le premier degré avec un statut d enseignant. Ils sont autorisés à faire usage du titre professionnel de psychologue conformément à la loi de Depuis la fondation du SNPsyEN ( * ) en 1992, les psychologues et les COPsy revendiquent la création d un corps unique de psychologues de l Éducation nationale. Aujourd hui, l affirmation du socle commun de connaissances, de compétences et de culture impose une évolution des missions, de la formation et du recrutement. Pour atténuer la rupture écolecollège, leur action auprès des enfants les plus fragiles doit se prolonger sur l ensemble du socle, en s articulant avec celle des COPsy. Titulaires d un master 2 mention psychologie, ces psychologues «du socle» seraient recrutés sur concours. Au sein de l Unsa-Éducation, le SNPsyEN et le SE-Unsa contribuent à dévelop per ce projet ambitieux et novateur. (*) Syndicat national des psychologues de l Éducation nationale. n 162 janvier 2013 l enseignant 11

12 2 ÉDUCATION second degré ORIENTATION AU COLLÈGE Construire son chemin DANS UN RAPPORT ( * ) DE DÉCEMBRE 2012, la Cour des comptes s est penchée sur les procédures d orientation en fin de 3 e, en menant une enquête de terrain dans trois académies aux profils contrastés : Lille, Rennes, Toulouse. Pour la Cour des comptes, c est un «dispositif lourd et complexe» qui aboutit presque toujours au choix de la famille. Le rapport montre que l orientation reste encore perçue comme une sanction des résultats scolaires, que la procédure d orientation en fin de 3 e contredit de facto le principe «d égale valeur» des trois voies du lycée et qu en conséquence l orientation en voie professionnelle est trop souvent une orientation par défaut. Si le constat est connu et peu surprenant, la Cour place la refonte de l orientation des élèves dans un ensemble de recommandations qui dessine un renversement du système éducatif, du primaire au lycée. Le rôle des intervenants dans le processus d orientation doit être précisé. Le droit de décision finale sur la voie d orientation doit appartenir aux familles, mais l affectation dans un lycée reste la compétence du système scolaire. Les enseignants doivent être formés et leurs missions doivent inclure l aide à l orientation des élèves. Les élèves ne doivent plus être enfermés dans un choix irréversible d orientation. Le nombre de filières et d options en lycée doit être réduit pour que la spécialisation n intervienne que progressivement. Les passerelles seront aussi facilitées grâce à un enseignement modulaire. La Cour propose aussi une année supplémentaire d études pour tout bachelier souhaitant l obtention d un autre diplôme. Que dit le projet de loi? Pas de révolution dans le projet de loi d orientation actuellement en discussion : si la loi revient sur les dispositions les plus choquantes de la loi Cherpion, elle ne la change pas sur le fond. Malgré l affirmation du «collège unique», on maintient une formation de préapprentissage à 15 ans en CFA. Quant à la préparation à l orientation, le parcours individuel d information, d orientation et de découverte du monde économique et professionnel (PIIODMEP!) remplace le parcours des métiers et des formations (PDMF). Changement de nom ou changement de fond? L avenir L orientation doit être mise en cohérence avec les objectifs généraux du système éducatif, et notamment la lutte contre l échec scolaire. La Cour suggère de subordonner le moment de l orientation à celui de l acquisition du socle commun, de prendre en charge les difficultés scolaires dans la classe ordinaire (et non avec des parcours différenciés) et de donner aux établissements scolaires la faculté de moduler la mise en œuvre des programmes et des temps d enseignement, en fonction des besoins des élèves dont ils ont la charge. Des propositions que certains jugeront trop radicales mais qui tracent des perspectives intéressantes pour l avenir de notre système éducatif. Anthony Lozac h (*) le dira, mais le maintien d enseignements choisis à côté d un «tronc commun» donne à penser que c est toujours ce «choix» qui continuera largement à fixer les trajectoires scolaires. Les procédures, pour leur part, ne changent pas. Alors que la concertation s était emparée de la possibilité de confier aux familles la décision finale, le projet de loi reste très conservateur et laisse aux collèges le soin de réguler les flux en fonction de l offre de formation. L orientation choisie, ce n est pas pour maintenant! 12 Syndicat des enseignants - Unsa

13 CARTE DES FORMATIONS Les Régions ont la main Il n y a pas de projet de décentralisation des personnels d État DANS LA FUTURE LOI D ORIENTATION et de programmation, la Région se voit attribuer la responsabilité d arrêter la «carte des formations professionnelles initiales» dans le cadre de la convention annuelle signée avec les autorités académiques. Pour le SE-Unsa, il n est pas aberrant que la carte des formations professionnelles initiales fasse l objet d une convention entre l État et la Région. Le projet de loi met en place une régulation qui conserve le rôle stratégique de l État tout en réaffirmant la présence des autorités académiques. Ce projet n est pas l épouvantail que certaines organisations syndicales agitent afin de prospérer sur les craintes des enseignants. Il n y a pas de projet de décentralisation des personnels d État. Les procédures de dialogue sont établies et des garde-fous sont posés. Certes, les Régions ne bénéficient pas toujours d une image positive dans les salles des professeurs des LP parce qu elles ont été, jusqu à maintenant, très impliquées dans le développement de l apprentissage qui relève de leur compétence pleine et entière. Leur donner un vrai droit de regard sur les investissements qu elles feront dans la formation professionnelle initiale sous statut scolaire, dans les lycées professionnels publics, est le meilleur moyen de les y impliquer davantage. Nous serons attentifs, tant au plan national qu académique, aux modalités concrètes de l application de cette nouvelle disposition. Thierry Patinaux Éric Mampaey SES : vers une révision des programmes? Les nouveaux programmes de SES s avèrent top lourds, surtout en terminale. Vincent Peillon s est engagé devant le CSE à étudier la possibilité de les alléger rapidement. L Inspection générale organise donc en janvier un groupe de travail pour étudier quels allègements pourraient entrer en vigueur dès la rentrée Par ailleurs, la question d une réécriture complète des programmes est posée par certains. Il faudra au minimum attendre l installation du Conseil supérieur des programmes prévu dans la future loi, pour ouvrir ce chantier. HISTOIRE-GÉO EN S : FIN DU FEUILLETON LES NOUVEAUX PROGRAMMES SPÉCIFIQUES à la série scientifique ont été présentés devant le CSE. Ils constituent en fait des versions «allégées» des programmes de L/ES. Pour autant, ils ne tiennent pas réellement compte des horaires alloués ; ils restent beaucoup trop ambitieux pour 2h30 en 1 ère et 2h en terminale. Les organisations syndicales, dont le SE-Unsa, ont soutenu des propositions d allègement, mais l Inspection générale (IG) a préféré s en tenir à son projet. Le SE-Unsa a donc voté contre ces programmes. En parallèle, l IG a évoqué les futures épreuves de TS. À priori, il s agira d un écrit de 3h avec une composition et une épreuve soit d étude de document, soit de production graphique. n 162 janvier 2013 l enseignant 13

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15 Les devoirs sont-ils indispensables pour la réussite des élèves ou faut-il les supprimer? Difficile de trancher ce débat sans prendre en compte une réflexion plus globale sur le travail attendu des élèves, les conséquences des devoirs sur la réussite scolaire, les liens à tisser avec les familles. Avec le regard d experts, ce dossier propose d éclairer la question pour pouvoir enfin changer de logique. En finir avec les devoirs? DOSSIER «L Enseignant : Pourquoi avoir porté votre choix sur les familles populaires? Séverine Kakpo : J ai choisi d enquêter sur les pratiques familiales d accompagnement des devoirs en milieu populaire car je m intéresse à la question des inégalités sociales de réussite scolaire et l externalisation du travail personnel des élèves contribue à renforcer ces inégalités. En effet, les devoirs sont placés sous la responsabilité des familles qui ne disposent pas, à parts égales, des ressources temporelles, matérielles, culturelles et éducatives nécessaires à leur encadrement. Je me suis efforcée, plus précisément, de comprendre comment les familles populaires se confrontent aux devoirs et comment elles s y prennent pour encadrer et aider leurs enfants. L enquête montre, pour le dire rapidement, que ces familles sont très mobilisées mais qu elles ne développent pas nécessairement les pratiques qui sont celles attendues par les enseignants. Votre enquête montre que les familles restent très attachées aux devoirs à la maison. Qu est-ce qui mobilise les familles autour des devoirs? n 162 janvier 2013 l enseignant 155

16 S. K. : Oui, l enquête met en évidence l attachement viscéral que les familles populaires portent aux devoirs, qu elles envisagent comme consubstantiels à la scolarisation. «Pourquoi casser ce rituel? Alors, ça veut dire que la génération qui va arriver, de mes enfants, n aura plus d école?» déclare une mère, par exemple, lorsque nous abordons le sujet de l interdiction des devoirs écrits en primaire. Ces parents sont convaincus de l efficacité des devoirs et n hésitent pas à engager des démarches auprès des enseignants pour «rétablir le flux» quand ils jugent que l École ne joue plus pleinement son rôle de «prescriptrice». Ce qui mobilise les parents autour des devoirs, c est bien évidemment le fait qu ils ont profondément intégré les enjeux scolaires : tous aspirent à voir leurs enfants s affranchir des métiers d exécution et tous sont dotés d une conscience aiguë -et parfois déjà douloureuse en cas de difficultés scolaires- du rôle joué par l École dans la détermination des trajectoires sociales. Contrairement aux choix d orientation ou d établissement, qui requièrent une bonne Présentation Séverine Kakpo est maître de conférences à l université Paris 8 Vincennes Saint-Denis. Ses recherches portent sur le travail des élèves hors la classe et sur la division du travail éducatif entre école, familles et acteurs du monde périscolaire. Cette jeune chercheuse vient de publier «Les devoirs à la maison Mobilisation et désorientation des familles populaires» (Puf, 2012). connaissance des arcanes du système scolaire et qui sont en outre largement contraints par la nature de l offre locale et les résultats scolaires des enfants, le suivi des devoirs constitue un moyen d action relativement accessible pour les parents, dès lors que ceux-ci disposent au moins d une scolarisation de base et d une certaine maîtrise du français écrit. Aux aspirations élevées que les parents des catégories populaires formulent désormais pour leurs enfants, répond logiquement une forte implication dans le suivi des devoirs. Votre enquête montre aussi que des pratiques «toxiques» existent aussi. Quelles sont-elles? Ont-elles des conséquences sur les performances des élèves à l École? S. K. : Si ma recherche contribue à déconstruire le mythe de la «démission éducative» des familles populaires, elle met aussi en question un second mythe, qui est pour ainsi dire l envers du premier : celui d une mobilisation parentale qui -au regard d un contexte général souvent perçu par le sens commun comme profondément carencé et déficitaireserait toujours nécessairement bénéfique à L École doit renouer avec l encadrement du temps de travail personnel des élèves 16 Syndicat des enseignants - Unsa

17 la scolarité des élèves. En effet, une partie des parents de l enquête prescrit des modes de faire et met en œuvre des représentations qui sont peu conformes aux attendus de l École, quand ils ne s inscrivent pas tout simplement dans une logique de «dissidence» pédagogique revendiquée. Tout porte à croire que ces parents sont susceptibles de contribuer, à leur corps défendant, à l enracinement de certaines difficultés scolaires de leurs enfants. Pour autant, il convient de rester très prudent sur cette question et de ne surtout pas chercher à tirer la conclusion fallacieuse qui consisterait à faire du milieu d origine des élèves la source de leurs difficultés! Les enfants évoluent dans des configurations familiales et scolaires complexes au sein desquelles ne prévaut jamais aucune «cause première». L enquête contredit d ailleurs nettement l idée qu il puisse exister un lien de cause à effet mécanique entre faible degré de conformité aux normes scolaires des prescriptions familiales et faible niveau de performances scolaires des élèves. Votre livre éclaire au final les malentendus qui existent entre les attentes de l École et les familles populaires. Ne concernent-ils que les familles qui n auraient pas les «codes» de l École? S. K. : Non, bien évidemment pas. La question des premiers apprentissages de la lecture, par exemple, semble être l objet d un malentendu qui transcende largement les frontières sociales! Mais, au-delà de ce point de tension particulièrement vif, je formule l hypothèse qu il existe au sein des familles de classes moyennes une relativement large compréhension intellectuelle des codes scolaires dominants. Le fait que l École met désormais davantage l accent sur le développement des capacités de réflexion des élèves plutôt que sur leurs capacités de mémorisation-restitution ne me semble pas être fondamentalement de nature à déstabiliser les familles des classes moyennes. Mais, il faudrait aller sur le terrain pour le vérifier et se défaire de cet usage très homogénéisant de l appellation «classes moyennes». SYNDICAT L AVIS DU L E Faut-il supprimer les devoirs ou sont-ils indispensables? S. K. : Le travail personnel des élèves me semble indispensable! La vraie question est de savoir où il doit se faire. Revient-il à l institution de le prendre en charge, d encadrer et d aider les élèves? S agit-il là d une des missions fondamentales de l École? Ou cette charge doitelle revenir aux familles, que l on sait inégalement disposées en termes de ressources matérielles, temporelles, éducatives, culturelles et financières pour encadrer ce travail? Mon point de vue de citoyenne sur la question est que pour diminuer les inégalités sociales de réussite scolaire que contribuent à amplifier les devoirs, l École doit renouer avec l idée d encadrement du temps de travail personnel des élèves, elle doit se proposer d être son propre recours. Propos recueillis par A. Lozac h et S. de Vanssay TRAVAIL PERSONNEL EST ESSENTIEL À LA RÉUSSITE des élèves. Il doit être au cœur de la formation des élèves et de l activité des enseignants, il ne doit pas être repoussé hors du temps scolaire mais au contraire effectué dans l école ou l établissement. Chaque élève doit pouvoir bénéficier de tous les accompagnements, accéder à toutes les ressources pédagogiques, méthodologiques et documentaires nécessaires. Parce que les devoirs à la maison sont inefficaces et socialement injustes, le SE-Unsa y est opposé à l école primaire et au collège. Ce dossier nous invite à changer de logique, à inventer de nouveaux liens école-famille sans pour autant renoncer à une éducation exigeante et ambitieuse pour tous. n 162 janvier 2013 l e NSEIGNANT 17

18 PÉDAGOGIE Hors la classe, des liens à tisser L UNEDESATTENTESLESPLUSFORTESdes familles est de savoir ce qu il se passe en classe. Or, la consultation du cahier de textes (numérique) et les devoirs à réaliser n en donnent qu un faible aperçu et ne précisent pas forcément quels sont les enjeux d apprentissage. Le cahier des apprentissages, sans se confondre avec le cahier d un enseignement, peut être le bon outil pour tisser un nouveau lien entre les temps scolaires et extra-scolaires. À l école primaire et au collège, il concerne toutes les disciplines et porte sur le travail de l élève. L élève doit verbaliser, seul ou en groupe, les apprentissages effectués lors de la journée, sur le temps scolaire, en classe ou non. Il remplace ainsi le cahier de textes. Ce cahier des apprentissages permet aussi de répondre au morcellement des disciplines au collège. Le travail de rédaction est lui-même une étape indispensable dans l acquisition des compétences et des connaissances, car c est un exercice de méta-cognition pour les élèves. Aussi, il est nécessaire que cette activité soit préparée et accompagnée par le professeur afin que progressivement les élèves agissent avec une certaine autonomie. De même, le niveau d exigence augmente en fonction des progrès des élèves. L usage du numérique s avère pertinent pour créer collectivement une version numérique indispensable et accessible à tous, sous la responsabilité du professeur. Ce cahier numérique permet aux élèves et aux familles de situer les travaux avec une référence construite et validée par le professeur. Les familles bénéficient ainsi d un document plus riche, portant sur les apprentissages et les objectifs. Le contenu peut servir aux parents pour accompagner leurs enfants. Enfin, ce cahier des apprentissages est un outil efficace pour le suivi individualisé des élèves. Anthony Lozac h 18 Syndicat des enseignants - Unsa

19 L AFEV D EPUIS 1992, L AFEV mène des actions d accompagnement individuel de jeunes dans les quartiers populaires. Cet accompagnement, assuré par des étudiants solidaires, va bien au-delà d une simple «aide aux devoirs» pour prendre en compte la réalité de l enfant et lui redonner avant tout confiance en lui : l emmener vers la lecture ou vers la connaissance des parcours d orientation par exemple. Il s agit davantage d offrir une ouverture culturelle à ces enfants au parcours difficile en fréquentant avec eux la bibliothèque, le CIO ou les musées. Les actions de l Afev donnent la priorité au lien humain. En savoir Plus L ES RECHERCHES de Séverine Kakpo démontent le cliché de la démobilisation des familles populaires autour des devoirs et de l École. Mais elles montrent aussi que, dans le cadre familial transformé en atelier de soustraitance pédagogique, des pratiques toxiques interfèrent dans les apprentissages. Ce livre est essentiel pour décrypter les enjeux et tensions complexes qui se nouent autour de la question des devoirs. Retrouvez notre compte rendu complet sur ecolededemain «Les devoirs à la maison : mobilisation et désorientation des familles populaires», éditions Puf, 212p Ils en disent... «En primaire, ce temps varie, suivant la classe, de 12 heures à presque 16 heures par mois. Dès le CP, un élève est aidé par ses parents plus de 14 heures par mois!» Séverine Kakpo «Rappelons que les devoirs coûtent près de 2,2 milliards d euros chaque année aux familles et aux municipalités, qui financent les études surveillées.» Patrick Rayou «Comme un chef d entreprise, mon fils ramène du boulot... après le boulot.» Marc Ferrand À LIRE L E MAINTIEN DES DEVOIRS, relève-t-il d une «croyance partagée du monde de l Éducation» se demande Patrick Rayou, coordonnateur de l ouvrage. Enseignants, parents et élèves avancent tous de «bonnes raisons» justifiant ce travail scolaire hors la classe malgré ses limites et les critiques pourtant reconnues par tous les acteurs. Dans cet ouvrage, le croisement de deux enquêtes met en évidence les «malentendus» cognitifs et sociaux générés par les devoirs et trace des pistes pour de nouvelles médiations écolefamilles. «Faire ses devoirs : enjeux cognitifs et sociaux d une pratique ordinaire», éditions Pur, 178p. 15. NOTRE BLOG VOUS TROUVEREZ UN COMPLÉMENT à ce dossier en ligne sur notre blog École de demain : «En finir avec les devoirs?». Le mythe du lycéen qui réussit s il travaille, d autres liens école-famille à inventer, l intégralité de l interview de Séverine Kakpo et le compte-rendu complet de son livre, une sélection d articles en ligne et les références sur la question des devoirs, des témoignages d enseignants, tant au primaire qu au secondaire, la réponse à la question «est-ce mieux avec le numérique?»... Venez en discuter avec nous et partagez votre expérience... Sur Twitter, suivez la discussion avec la balise #sansdevoirs n 162 janvier 2013 l e NSEIGNANT 19

20 P ERSONNELS JOUR DE CARENCE La grande arnaque LA JOURNÉE DE CARENCE EST UN DISPO- SITIF INJUSTE qui a été imposé au détour d une loi de finances et sous des prétextes fallacieux. Cela pèse sur le budget de tous les personnels et particulièrement de ceux qui ont des revenus modestes. Rappelons que le prétexte affiché par l ancien gouvernement était le renflouement du budget de l Assurance maladie. Mais en fait, c était à nouveau l occasion de s at - taquer aux fonctionnaires car l Assurance maladie n en reçoit pas un centime. C est bien le budget de l État que le gouvernement renfloue sur le dos des fonctionnaires malades en leur retirant une journée de salaire. De plus, contrairement au secteur privé où la journée de carence est souvent prise en charge par des Soit 31 millions d euros qui ne sont pas reversés à l Assurence maladie accords de branche ou d entreprise, aucun dispositif analogue n existe dans la Fonction publique. Selon des données ministérielles, cela a représenté pour une économie budgétaire de 31 millions d euros pour notre ministère. Au total, journées de carence ont été retirées au salaire de titulaires de l Éducation nationale, malades. La ministre de la Fonction publique a accepté d examiner la situa tion dans le cadre des discussions sur les salaires en février/mars. Au-delà des aspects budgétaires, l abrogation du jour de carence est une mesure politique phare qui doit traduire le changement de politique vis à vis des fonctionnaires. Au SE-Unsa, comme à l Unsa- Fonction publique, c est une exigence! Dominique Thoby CONTRACTUELS : CONCOURS RÉSERVÉS ET EXAMENS PROFESSIONNELS, C EST PARTI! LES TEXTES OFFICIELS SONT ENFIN PARUS et donnent des précisions sur la nature des concours, les conditions et dates d inscription. Ce qu il faut savoir : inscription sur le site SIAC du 15 janvier h jusqu au 21 février 2013, 17h (heure de Paris) ; vous devez avoir au moins quatre ans d ancienneté d enseignement et être en fonction ou en congé statutaire à la date de la signature du protocole (31 mars 2011) ; aucune condition de diplôme n est requise, en revanche, des qualifications sont obligatoires pour les concours de professeurs d EPS et les professeurs des écoles. Ces nouveaux concours de recrutement seront ouverts pendant 4 ans. N hésitez pas à faire appel à nous si vous rencontrez des problèmes lors de votre inscription ou si vous avez des interrogations sur votre éligibilité. Le SE-Unsa, «exigeant pour les contractuels», est là pour vous aider! Plus d infos sur rubrique «Profs contractuels/fil d actu». 20 Syndicat des enseignants - Unsa

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