MEDEF Actu-Eco - n 249

Transcription

1 MEDEF Actu-Eco - n 249 Semaine du 6 au 1 juin 216 SOMMAIRE FRANCE 1. Immatriculations de véhicules neufs en mai 216 : +,9% sur un mois, +2,3% sur un an, inférieures de -1% à la moyenne Constructions de logement en avril 216 : +3,7% de mises en chantier en cumul sur douze mois (+8% pour les permis de construire) 3. Balance commerciale en avril 216 : creusement du déficit sur la période récente, mais repli à -49 milliards d euros en cumul sur un an 4. Emploi salarié au 1 er trimestre 216 : quatrième trimestre consécutif de hausse, au plus haut niveau depuis près de 4 ans 5. Profil des créateurs d entreprise en 214 : plus de salariés et moins de chômeurs, moins d investissement initial, plus de seniors qu en 21 INTERNATIONAL 6. Marché de l emploi aux Etats-Unis en mai 216 : des créations d emploi décevantes, avec +38 postes, plus mauvaise performance depuis plus de 5 ans 7. Climat des affaires aux Etats-Unis en mai 216 : légère amélioration de l activité manufacturière, ralentissement de la croissance dans les autres secteurs 8. Tendances de la semaine sur les marchés : un prix du pétrole désormais supérieur à 5$ le baril, affermissement de l euro, remontée du cours de l or BRÈVE La Banque de France a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour le 2 ème trimestre 215 de +,3% à +,2%. L INSEE a récemment publié un bilan économique 215 pour chacun des régions françaises : MEDEF Actu-Eco semaine du 28 mars au 1 avril 216 1

2 1. Immatriculations de véhicules neufs en mai 216 : +,9% sur un mois, +2,3% sur un an, inférieures de -1% à la moyenne * Les immatriculations de voitures particulières et commerciales neuves, y compris véhicules des domaines et transit temporaire (données cvs-cjo) se sont accrues de +,9% en mai 216, après un léger repli en avril dernier (-,1%). Cette progression recouvre des évolutions opposées : - un accroissement de +1,8% des immatriculations de voitures de marques françaises, compensant presque totalement la baisse enregistrée en avril (-1,9%) ; - une stagnation des immatriculations de voitures de marques étrangères, après +1,7%. Entre mai 215 et mai 216, l ensemble des immatriculations a progressé de +8,5% (+13,9% pour les voitures de marques françaises, +3,7% pour les voitures de marques étrangères). 2,3 2,2 2,1 2, 1,9 1,8 1,7 1,6 1,5 Immatriculations de voitures neuves (millions annualisés, moyenne mobile sur trois mois, données CVS CJO) 1,2 Moyenne = 2,5 millions 2,3 1,1 Marques étrangères 1,4 1,,9,8,7 Immatriculations de voitures neuves (millions annualisés, moyenne mobile sur trois mois, données CVS CJO) Marques françaises 1, Source : CCFA Calculs Coe-Rexecode * En moyenne, sur les trois derniers mois connus (mars, avril, mai 216), les immatriculations de véhicules neufs se sont accrues de +2,3% par rapport aux trois mois précédents (+7,5% sur un an). Elles se sont ainsi établies à 2 33 en rythme annualisé, niveau le plus élevé depuis janvier 212. Elles restent toutefois encore inférieures de -1% à la moyenne des années Dans le détail, les immatriculations ont quasiment stagné (+,2%) pour les voitures de marques étrangères et se sont accrues de +4,5% pour les voitures de marques françaises. *A titre de comparaison, en Allemagne, les immatriculations se sont contractées de -2,4%, tout en dépassant encore de 2,3% leur moyenne de longue période. En Italie, elles ont progressé de +4,4%, mais leur niveau reste encore inférieur de -8% à la moyenne MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin 216 2

3 avr.-3 avr.-4 avr.-5 avr.-6 avr.-7 avr.-8 avr.-9 avr.-1 avr.-11 avr.-12 avr.-13 avr.-14 avr.-15 avr.-16 avr.-9 oct.-9 avr.-1 oct.-1 avr.-11 oct.-11 avr.-12 oct.-12 avr.-13 oct.-13 avr.-14 oct.-14 avr.-15 oct.-15 avr Constructions de logements en avril 216 : +3,7% de mises en chantier en cumul sur douze mois (+8% pour les permis de construire) * Sur la période récente, la construction de logements neufs marque le pas. En moyenne, sur les trois derniers mois connus (février, mars, avril 216), les mises en chantier de logement se sont repliées de -5,3% par rapport aux trois mois précédents. Les permis de construire se sont également contractés (-4,6%). Le taux d annulation des permis de construire, pour les logements individuels (15,2% en avril 216) comme collectifs (23,1%) reste supérieur à sa moyenne de longue période (respectivement 14% et 2,4%) Constructions de logements (glissement sur douze mois, milliers, données CVS, date réelle) Permis de construire Evolution sur un an (%, glissement sur douze mois) Permis de construire +8, +3, , Mises en chantier 352, Mises en chantier Source : SOeS / Coe-Rexecode * En revanche, en glissement sur douze mois, la tendance reste à l amélioration sur le marché du logement. Les mises en chantier se sont accrues de +3,7% entre avril 215 et avril 216, soit plus de 12 5 logements nouveaux en plus. A 352 6, elles sont toutefois encore inférieures de -1,2% à leur moyenne Cette progression des mises en chantier sur un an recouvre des disparités selon les régions françaises : o repli de -13,7% dans la région Hauts de France ; o recul inférieur à -1% dans 5 régions de France métropolitaine et de -1,1% dans les Départements et régions d outre-mer (Mayotte non compris) ; o hausse inférieure à 1% dans 5 régions, allant de +1,7% en Provence-Alpes-Côte d Azur à +9% dans les pays de la Loire ; o progression supérieure à +2% en Corse et en Ile de France. Les permis de construire se sont inscrits en hausse de +8% sur la même période, soit unités. Ils sont désormais au nombre de 397 6, mais restent inférieurs de -13% à leur moyenne de longue période. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin 216 3

4 Evolution des mises en chantier de logements (avril 216, glissement sur douze mois, %) Hauts de France -13,7% Bretagne +8,8% Normandie -6,% Ile-de-France +25,8% Grand Est -8,3% Pays de la Loire +9,% Centre-Val de Loire -3,% Bourgogne- Franche-Comté +4,7% Aquitaine-Limousin- Poitou-Charentes -1,1% Auvergne- Rhône-Alpes -2,8% Languedoc-Roussillon- Midi-Pyrénées +5,6% Provence- Alpes-Côte- D azur +1,7% > +1 de à +1 de -1 à - <-1 Corse +24,9% Source : SOeS MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin 216 4

5 Balance commerciale en avril 216 : creusement du déficit sur la période récente, mais repli à -49 milliards d euros en cumul sur un an *Le déficit commercial français semble de nouveau se creuser sur la période récente. En avril 216, le déficit FAB-FAB des échanges de marchandises s est creusé d un milliard d euros, annulant la réduction du mois dernier. Il passe ainsi de -4,2 milliards d euros à -5,2 milliards (données CVS-CJO). Cette dégradation est le résultat d une progression plus marquée des importations que des exportations : +4,1% pour les importations, après -5,5% : «particulièrement vive pour l industrie automobile, la hausse des importations concerne la plupart des branches industrielles, à l exception de la chimie et de la pharmacie» ; +1,8% pour les exportations, après -3,5% :«à l exportation, c est pour la chimie et la pharmacie] que les ventes sont les plus fermes tandis que les livraisons connaissent un tassement pour l aéronautique et les métaux». * Au-delà des variations mensuelles, en cumul sur douze mois, le déficit commercial s est établi à -49 milliards d euros en avril 216, contre -53,9 milliards d euros un an plus tôt. Cette évolution s explique par la progression plus marquée des exportations que des importations (+2,3% contre +1,1%). Dans les deux cas, la hausse a ralenti Evolution sur un an des échanges de marchandises (glissement sur douze mois, %) Exportations +2,3 +1,1 Importations Solde FAB-FAB des échanges de marchandises (milliards d'euros, cumul sur douze mois) -49, * En données FAB-CAF (pour une analyse sectorielle et géographique), le déficit commercial, toujours en cumul sur douze mois, est passé de -7,7 milliards d euros en avril 215 à -67,3 milliards d euros en avril 216. Ce redressement recouvre : par secteur : - une importante réduction du déficit énergétique de -48,8 à -35,3 milliards d euros, grâce à une contraction des importations plus marquée que celle des Source : Douanes exportations. Ce déficit poursuit ainsi sa baisse, entamée début 213 ; - un creusement du déficit manufacturier de -3,4 à -41 milliards d euros (+3,2% pour les exportations, +5,7% pour les importations). Ce déficit, qui s accentue depuis septembre 215, est désormais le plus haut enregistré depuis novembre 211; - une réduction de l excédent agroalimentaire de +9 à +8,4 milliards d euros (+2,4% pour les exportations, +4% pour les importations) ; MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin 216 5

6 Solde des échanges de marchandises dans l'industrie manufacturière* (milliards d'euros, cumul sur douze mois) -41, Solde des échanges de marchandises dans l'énergie (milliards d'euros, cumul sur douze mois) -35, Solde des échanges de marchandises dans l'agroalimentaire (milliards d'euros, cumul sur douze mois) , Source : Douanes / (*) hors IAA et produits pétroliers raffinés et coke par zone géographique : - un creusement du déficit de nos échanges avec l Asie, de -25,8 milliards d euros en avril 215 à -3,1 milliards d euros en avril 216, imputable à une progression des importations nettement plus importante que celle des exportations (+5,8% contre +,7%) ; - une légère dégradation du déficit avec nos partenaires de l Union européenne (de - 3,9 à -31,9 milliards d euros ; de -38,2 à - 39,1 milliards d euros pour la zone euro) ; - une réduction du déficit avec l Europe hors UE, de -7,7 à -5 milliards d euros, imputable à une contraction de -5,4% des importations et à une hausse de +2% des exportations ; - un excédent commercial avec l Amérique depuis août 215 (+,6 milliard d euros) ; - un accroissement de l excédent avec l Afrique, de +3,3 à +5,4 milliards d euros (contraction de -13,1% des importations) ; - une hausse de l excédent commercial avec le Proche et Moyen Orient, atteignant +5,2 milliards d euros, permise par une nette contraction des importations (-19,3%). MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin 216 6

7 Solde des échanges de marchandises avec la zone euro (milliards d'euros, cumul sur douze mois) -39, Solde des échanges de marchandises avec l'europe hors UE (milliards d'euros, cumul sur douze mois) -5, Solde des échanges de marchandises avec l'afrique (milliards d'euros, cumul sur douze mois) +5, Solde des échanges de marchandises avec l'amérique (milliards d'euros, cumul sur douze mois) +, Solde des échanges de marchandises avec le Proche et Moyen-Orient (milliards d'euros, cumul sur douze mois) +5, Solde des échanges de marchandises avec l'asie (milliards d'euros, cumul sur douze mois) -3,1 Source : Douanes MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin 216 7

8 28T1 28T3 29T1 29T3 21T1 21T3 211T1 211T3 212T1 212T3 213T1 213T3 214T1 214T3 215T1 215T3 216T1 28T1 28T3 29T1 29T3 21T1 21T3 211T1 211T3 212T1 212T3 213T1 213T3 214T1 214T3 215T1 215T3 216T1 4. Emploi salarié au 1 er trimestre 216 : quatrième trimestre consécutif de hausse, au plus haut niveau depuis près de 4 ans * Les effectifs salariés du secteur marchand non agricole se sont de nouveau accrus au 1 er trimestre 216, pour le quatrième trimestre consécutif : +4 4 postes (+,3%), après au trimestre précédent. A noter la révision à la hausse des chiffres du 4 ème trimestre 215 de et du 1 er trimestre 216 de +16, imputable à «des changements de modèle de dessaisonalisation et d adaptations dans le chaîne de traitement statistique suite à la montée en charge de la Déclaration sociale nominative». Leur nombre est désormais de , plus haut niveau depuis le 2 ème trimestre 212. Hors intérim, ils ont progressé de postes, après au trimestre précédent. Sur un an, emplois salariés ont été créés, plus forte progression depuis le 1 er trimestre Effectifs salariés du secteur marchand non agricole (milliers en fin de trimestre, CVS) 16 21, Evolution des effectifs salariés du secteur marchand non agricole (milliers en fin de trimestre, CVS) +4, * Dans le détail, cette nouvelle amélioration au début de l année 216 recouvre : - une nouvelle contraction des effectifs dans l industrie (-8 4 postes, après -7 2), en baisse depuis le 1 er trimestre 21 ; - un léger redressement dans la construction (+8 postes, après -2 9), en baisse quasicontinue depuis fin 28 ; - un ralentissement des effectifs intérimaires (+2, après +19 postes) ; - une accélération dans le tertiaire marchand hors intérim (+45 9 postes, après +37 6), principalement grâce aux services marchands (+37 6 postes, après +3 2). Emploi salarié du secteur marchand non agricole au 1 er trimestre 216 milliers Niveau 215T3 / 215T2 215T4 / 215T3 216T1 / 215T4 216T1/215/T1 Total, dont : 16 21,1 +35,2 +46,5 +4,4 +159,7 Intérim 588,2 +17,8 +19, +2, +58,4 Total, hors intérim, dont : ,9 +17,4 +27,5 +38,4 +11,3 Construction 1 318,5-7,8-2,9 +,8-19, Industrie 3 117,1-8,6-7,2-8,4-32,6 Tertiaire marchand, dont : 1 997,2 +33,8 +37,6 +45,9 +152,7 Commerce 3 34,8 +7,4 +7,4 +8,3 +3,9 Services marchands 7 962,4 +26,4 +3,2 +37,6 +121,8 Source : INSEE MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin 216 8

9 5. Profil des créateurs d entreprise en 214 : plus de salariés et moins de chômeurs qu en 21, moins d investissement initial, plus de seniors L INSEE vient de publier une étude sur les créateurs d entreprise au premier semestre 214, hors régime de l autoentrepreneur (Les créateurs d entreprise en 214, INSEE Première n 16, juin 216). Cette étude, qui couvre 125 entreprises, compare le profil des «cohortes» de créateurs de 21 et de 214 (sexe, âge, statut professionnel, secteur, diplôme, capital investi ). répartition des créateurs d'entreprise (%) hommes femmes < 3 ans > 5 ans salariés chômeurs commerces, construction services spécialisés*, hébergement-restauration sans diplôme licence ou plus projet < 8 euros projet = ou > 8 euros 11,8 19,2 22,3 17,8 21,5 28,3 26,8 32,2 3,8 4, ,7 cohorte 214 cohorte Source : INSEE *activités spécialisée, scientifiques et techniques *Si les créateurs sont très massivement des hommes (71,7%), la proportion de femmes est majoritaire dans les secteurs de la santé et de l action sociale (65%) et les services aux ménages (58%). A l opposé, certains secteurs sont très masculins, tels la construction (91% d hommes), l industrie et le transport (plus de 8% des créateurs). *Les secteurs de tête pour la création d entreprise sont respectivement le commerce et la construction (4,5% du total), puis les activités spécialisées scientifiques et techniques suivies de l hébergementrestauration (21,5% du total). *Les créateurs d entreprise sont un peu plus âgés qu en 21 (22% ont plus de 5 ans), avec une surreprésentation des 6 ans et plus dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (25%). Globalement, la progression de la part des créateurs seniors se fait au détriment des âges intermédiaires, puisque celle des moins de trente ans s est légèrement accrue (19%). *De fait, l investissement initial est plus faible : 53% des créateurs ont lancé leur *Les créateurs sont en premier lieu des salariés du privé (32%), puis des chômeurs (27%), contrairement aux cohortes précédentes de 26 et de 21 où les chômeurs étaient les plus nombreux. Les travailleurs indépendants sont un peu plus nombreux qu en 21 (16%), ainsi que les créateurs chefs d entreprise salariés (9,7%), étudiants ou scolaires (3,9%). *Les créateurs de 214 sont plus diplômés que ceux de 21 : 31% sont titulaires d au moins une licence (27% en 21). A l inverse, le nombre de ceux qui ont un CAP ou un BEP a baissé (19%), et celui des créateurs sans diplôme qualifiant (brevet des collèges) est resté quasiment stable (17%). *Les créateurs de 214 sont beaucoup plus nombreux à avoir monté leur projet seuls (41% contre 28% en 21). Seuls 21% déclarent s être appuyés sur une structure dédiée à la création d entreprise (28% en 21), et 3% à avoir bénéficié d un appui familial ou de proches (43% en 21). Cette démarche plus solitaire de création explique la modestie plus grande des projets. projet avec moins de 8 euros (44% en 21). L écart est encore plus grand pour les MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin 216 9

10 projets initiés avec moins de 2 euros (29% en 214 après 19% en 21). Ces projets les plus modestes sont surreprésentés dans l enseignement, la santé et l action sociale, les services aux ménages et les activités immobilières. La proportion des créations disposant de moyens plus conséquents (8 euros ou plus) est stable (12% après 13% en 21, dont 7% au-delà de 16 euros). Elle est plus forte dans l hébergementrestauration (23%), les activités financières et d assurance et le transport-entreposage (18%), l industrie (17%). Les moyens investis sont très liés à la catégorie juridique de l entreprise créée : 85% des créations mobilisant plus de 16 euros au départ sont des sociétés, 64% des projets de moins de 2 euros correspondent à des créations d entreprises individuelles. *Les créateurs de 214 ont été moins aidés que ceux de 21 : 44% ont bénéficié d un dispositif d aide publique (49% en 21). L aide la plus fréquente demeure l aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d entreprise (Accre), qui a concerné 36% des créateurs (41% en 21). L aide à la reprise ou à la création d entreprise (Arce) a bénéficié à 9% des créateurs, et le nouvel accompagnement à la création ou la reprise d entreprise (Nacre) à 6% (9% en 21). Les autres types d aide sont moins fréquents et ont baissé par rapport à 21. *Au démarrage de leur activité, 17% des entreprises créées au premier semestre 214 avaient déjà embauché au moins un salarié autre que le créateur lui-même (1% à le déclarer au moment des formalités de création). Fin 214, 25% d entre elles employaient des salariés, avec une moyenne de 3 salariés en plus du dirigeant. La proportion des entreprises ayant embauché est 5 fois plus importante parmi celles créées en personne morale (35%) que parmi les entreprises individuelles (7%). Par secteur, la proportion des nouvelles entreprises «employeuses» est la plus forte dans l hébergement-restauration (près de 5%, avec 3,2 salariés en moyenne en plus du dirigeant), la construction (3% avec 2,5 salariés en moyenne), le transport (3% avec 4,3 salariés). Lorsque les entreprises créées dans l industrie embauchent (27% d entre elles), les recrutements sont plus importants (4,4 salariés en moyenne). MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin 216 1

11 6. Marché de l emploi aux Etats-Unis en mai 216 : des créations d emploi décevantes, avec +38 postes, plus mauvaise performance depuis plus de 5 ans *Le Bureau Statistique du Travail américain a publié son dernier Rapport sur l emploi mensuel. Les créations d emploi dans le secteur non agricole aux Etats-Unis ont ralenti pour le troisième mois consécutif en mai 216. Elles ont été nettement inférieures aux prévisions : +38 postes supplémentaires. A noter par ailleurs la révision à la baisse des créations d emploi les deux mois précédents : de +28 à +186 en mars et de +16 à +123 en avril. Les créations d emploi ont été réalisées aux 2/3 par le secteur privé (+25 ), le tiers restant provenant du secteur public (+13 ). Ce nombre d emplois créés est la plus mauvaise performance enregistrée depuis les pertes d emploi de septembre Evolution de l'emploi salarié (milliers, secteur non agricole) 8, Taux de chômage (% de la population active) 7,5 +3 7, +2 6,5 6, ,5 5, 4,5 4,7 Source: US Bureau of Labor Statistics Le détail des créations d emploi par grand secteur du privé fait apparaître les éléments suivants : - un repli dans l industrie (-36 postes), dont -11 dans le secteur minier, comme au mois précédent, -15 dans la construction (-5 en avril), -1 dans l industrie manufacturière (+2 en avril) ; - une progression de +61 emplois créés dans les services, qui recouvre notamment : o une baisse de -1 3 dans le commerce de gros et de -34 dans l information ; o une hausse de +1 dans les services aux entreprises, de dans le commerce de détail, et de +67 dans l éducation et les services de santé. * En mai, le taux de chômage américain s est réduit de -,3 point, pour s établir à 4,7% de la population active. Il s agit de son plus bas niveau depuis novembre 27. La population active s est réduite de -458 personnes (-484 chômeurs, +26 personnes en emploi), d où la baisse du taux de participation (62,6%, contre 62,8%). Le nombre de personnes à temps partiel pour des raisons économiques s est accru de +468 personnes. Enfin, le nombre de demandeurs d emploi de longue période (sans travail depuis 27 semaines ou plus) s est réduit de -178 personnes, après -15 en avril. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin

12 7. Climat des affaires aux Etats-Unis en mai 216 : légère amélioration de l activité manufacturière, ralentissement de la croissance dans les autres secteurs * Selon la dernière enquête réalisée auprès des directeurs d achat, le climat des affaires aux Etats-Unis s est légèrement amélioré en mai 216 dans le secteur manufacturier, après une dégradation en avril. L indicateur synthétique, supérieur à la ligne des 5 (seuil délimitant la zone d expansion et la zone de contraction), reste toutefois inférieur à sa moyenne des années Dans le détail, cette dégradation recouvre : o un nouveau repli de la composante «perspectives de production», dont l indicateur reste ainsi sous sa moyenne de longue période ; o une légère baisse de l indicateur «carnets de commandes globaux», avec une stagnation de l indicateur «carnets de commandes à l exportation» ; o une stagnation de l indicateur relatif à l emploi, à son plus haut niveau depuis novembre 215, tout en restant inférieur au seuil des Indice synthétique ISM (solde d'opinion des chefs d'entreprise, %) Expansion de l'activité Contraction de l'activité non manufacturier manufacturier Source : Institute for Supply Management * Dans le même temps, le climat des affaires dans le secteur non manufacturier aux Etats- Unis s est dégradé. L indicateur synthétique a baissé en mai 216 après deux mois consécutif de hausse. Il se situe désormais à un niveau inférieur à sa moyenne Dans le détail, cette évolution, qui traduit un ralentissement de l activité non manufacturière américaine, recouvre : o un repli de la composante «production» ; o une nette progression de la composante «carnets de commandes globaux», pour le deuxième mois consécutif, mais un repli de la composante «carnets de commandes à l exportation», traduisant le dynamisme de la demande intérieure ; o un net accroissement de la composante «emploi», pour le deuxième mois consécutif. MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin

13 1,2 1,,8,6,4,2, 8. Tendances de la semaine sur les marchés : un prix du pétrole désormais supérieur à 5$ le baril, affermissement de l euro, remontée du cours de l or Taux de rendement des obligations d'etat à 1 ans (%) France,42 3,5 2,5 3,9 Portugal Allemagne 1,44 Espagne 1,5,6 1,32 Italie Taux de rendement des obligations d'etat à 1 ans (%) Taux de rendement des obligations d'etat à 1 ans de la Grèce (%) 7,41 1,17 1,15 1,13 1,11 1,9 1,7 1,5 1 euro =... dollar 1,14 12 Indice boursier CAC 4 (1 = 28) Indice boursier Eurostoxx 5 (1 = 28) MEDEF Actu-Eco semaine du 6 au 1 juin

14 Indice boursier Standard and Poor's(1 = 28) Prix du baril de pétrole brut Mer du Nord (brent) dollars euros 51,19 45, Cours des matières premières alimentaires (1988 = 1) euros Cours des matières premières industrielles (1988=1) euros dollars dollars Cours des matières premières métaux communs (1988=1) 19 euros Cours de l'once d'or (en dollars) dollars Contact : cdefleuriau@medef.fr Rédaction achevée le 9 juin 216 MEDEF Actu-Eco semaine du 11 au 15 avril 216