Les actes du diagnostic partagé. Ateliers thématiques du 16 au 27 novembre 2010 Séance plénière du 4 décembre 2010

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les actes du diagnostic partagé. Ateliers thématiques du 16 au 27 novembre 2010 Séance plénière du 4 décembre 2010"

Transcription

1 Les actes du diagnostic partagé Ateliers thématiques du 16 au 27 novembre 2010 Séance plénière du 4 décembre 2010

2 - 2 - L animation sociale et culturelle dans les quartiers est une priorité municipale forte. Elle contribue en effet à la création de lien social et d une dynamique dans les territoires. Souhaitant réaffirmer l importance d une politique d animation sociale et culturelle ambitieuse dans les quartiers, la Ville de Nantes a engagé en 2010 une réflexion partagée sur les enjeux de cette politique et le rôle des centres socioculturels. Organisé en plusieurs étapes, ce travail prospectif est mené dans le cadre d une démarche participative, associant les principaux acteurs associatifs, bénévoles et professionnels, ainsi que les partenaires institutionnels et financeurs. La première phase de diagnostic partagé et de réflexion prospective a été confiée aux cabinets d études Araïs et Radar. Les actes ci-après rassemblent les éléments restitués par ces cabinets à la Ville de Nantes. Ils serviront de base pour poursuivre la démarche et définir, avec les acteurs de l animation sociale et culturelle, les futures orientations et les enjeux prioritaires à l échelle de Nantes et des quartiers. Merci à l ensemble des acteurs associatifs et institutionnels, à l'accoord, la Caf et le Conseil général, qui ont accepté de participer et de s impliquer dans ce travail de refondation. Bonne lecture. Ali Rebouh Adjoint délégué à la vie associative Marie-Françoise Clergeau Adjointe déléguée aux activités socio-éducatives et socioculturelles en milieu associatif

3 - 3 - Sommaire Introduction page 4 Méthode et déroulement des assises de l animation sociale et culturelle page 5 Elément clés du débat page 6 Synthèse des ateliers page 9 Synthèse générale page 29 Pistes de réflexion et d actions identifiées par les participants page 32 Conclusion page 41

4 - 4 - Introduction Les «Assises de l'animation sociale et culturelle» organisées par la Ville de Nantes au cours du dernier trimestre 2010 ont permis d ouvrir un débat avec l'ensemble des parties prenantes sur l animation sociale et culturelle dans les quartiers. Ces assises interviennent dans un moment où les acteurs de l'animation socioculturelle sont confrontés à des difficultés à Nantes et ailleurs. Plus largement, au-delà de l'animation socioculturelle au sens strict, il s'agit, au regard des changements urbains et sociaux de ces dernières années et des attentes nouvelles des habitants, de questionner les modes d'intervention et d'organisation nécessaires à la dynamisation de la vie sociale et culturelle de nos quartiers et à la participation active des habitants. L ambition de cette démarche, décrite dans «le manifeste pour la dynamisation de l'animation sociale et culturelle sur les quartiers» est triple : opérateurs de l animation sociale et culturelle, au service du renforcement du lien social dans les quartiers et de l émancipation individuelle et collective des habitants. La Ville de Nantes, à travers la mise en place de ces Assises et l organisation de débats, souhaite donc : partager le sens, identifier les axes prioritaires et mesurer l adéquation du cadre politique et opérationnel de cette animation sociale et culturelle. Les assises ont su rassembler de nombreux participants (professionnels associatifs et responsables bénévoles, techniciens des directions municipales et des autres institutions, mouvements de l éducation populaire, partenaires institutionnels ) qui s investissent au quotidien pour faire vivre cette animation sociale et culturelle. 163 personnes représentant les associations, l Accoord et les institutions ont assisté ainsi aux ateliers. proposer à l ensemble des partenaires institutionnels et associatifs qui interviennent dans le champ de l animation sociale et culturelle un temps de réflexion et de débat sur les enjeux de cette politique publique aujourd hui à Nantes ; construire, avec les acteurs de l animation sociale et culturelle, un diagnostic prospectif partagé permettant d affirmer des valeurs et des objectifs pour demain ; créer les conditions, territoire par territoire, d une intervention coordonnée et cohérente des financeurs et des Les travaux menés dans le cadre des Assises ont porté sur le fond des problématiques auxquelles semblent être confrontés aujourd hui les acteurs. Les débats organisés à partir des réalités de chacun ont permis d établir les grandes lignes d un diagnostic partagé. Il traduit tout autant des points de convergence entre les analyses des différents acteurs, qu il a permis de relever des questions qui font encore dissensus et qui méritent d être approfondies dans l objectif de l élaboration d une politique publique.

5 - 5 - Méthode et déroulement des Assises de l animation sociale et culturelle L enjeu de la démarche menée dans le cadre des Assises est pluriel. Il s agit : - d actualiser et d approfondir la connaissance des enjeux liés à la politique d animation sociale et culturelle ; - de réaliser un diagnostic partagé ; - de consolider le diagnostic par une mise en débat des pistes de changement pour l animation sociale et culturelle. Les ateliers participatifs organisés au mois de novembre sous la forme de groupes de travail ont réuni des professionnels et des bénévoles des associations, dont l Accoord et des techniciens des services de la Ville, de la Caisse d Allocations Familiales et du Conseil général de la Loire-Atlantique. Ces ateliers ont constitué le cœur des Assises et se sont déroulés au mois de novembre 2010 au cours de 8 groupes de travail thématiques : - Les enjeux (mardi 16 novembre) - Territoires et partenariats (jeudi 18 novembre) ; - Les publics (vendredi 19 novembre) ; - La participation des habitants (samedi 20 novembre) ; - Les jeunes (lundi 22 novembre) ; - Action culturelle (mercredi 24 novembre) ; - Les modes de faire (vendredi 26 novembre) ; - Les métiers de l animation (samedi 27 novembre) Afin de préparer ces ateliers et d enrichir la réflexion, des entretiens ont été menés auprès des réseaux d éducation populaire, des acteurs socioculturels nantais et de leurs partenaires institutionnels (services et élus), des chercheurs et des personnes ressources. Différents témoignages d habitants ont également été recueillis sous la forme de séquences vidéo qui ont été diffusées au cours des ateliers. Ce travail est aujourd hui complété par une analyse d expériences de référence portant sur les modalités d organisation (organisation et fonctionnement, collaborations et partenariats entre les acteurs) et sur des actions et des expérimentations (périmètre d actions, les actions participatives, les lieux et les espaces de l animation sociale et culturelle) dans le domaine de l animation sociale et culturelle. Ces groupes de travail ont permis de coproduire des éléments de connaissance sur la situation du territoire nantais, l identification des enjeux et la définition des pistes de travail. L ensemble des travaux menés lors de ces ateliers a fait l objet d une synthèse (constats, enjeux et perspectives) qui a été restituée lors de la séance plénière du samedi 4 décembre 2010 aux élus de la Ville de Nantes et à l ensemble des acteurs de l animation sociale et culturelle.

6 - 6 - Eléments clés du débat Avant de prendre connaissance des synthèses réalisées et des pistes d actions imaginées par les participants aux ateliers, il est important de repréciser les éléments clés du débat, proposés en ouverture des huit ateliers. Les annexes rassemblent les présentations projetées lors de ces séances. Le programme des ateliers aura donc permis d offrir un cadre à la discussion et d envisager aussi bien les enjeux et les objectifs que les moyens de l animation sociale et culturelle. De manière introductive, au moment de dialoguer sur les enjeux, la Ville de Nantes a pu rappeler que cette action d animation sociale et culturelle reste une priorité affirmée, elle a surtout indiqué que cette «politique d animation sociale et culturelle est résolument partenariale». La Ville est certes en posture de financement, en posture de proposer la construction et le développement des équipements publics dans les quartiers, et d être acteur à travers les différentes politiques municipales qui sont mises en place dans les territoires (social, culture, sport, santé publique, prévention, tranquillité publique etc.). Cependant, cette conduite ne peut produire d effet réel qu avec la participation des autres acteurs engagés sur cette thématique. A travers cette notion d animation sociale et culturelle, il faut donc entendre les différentes formes de l action publique et privée apportant une réponse aux enjeux généraux de la diffusion de la connaissance au plus grand nombre afin de permettre l épanouissement des individus et le développement de la citoyenneté. Cette action ne s arrête pas aux portes des centres socioculturels présents dans les différents quartiers de la ville. L animation sociale et culturelle est une des formes de l animation sociale et culturelle à laquelle concourent une multitude d acteurs. Chacun de ces acteurs contribue à proposer des activités et des services à caractère social et culturel. Pour autant ce n est pas la seule production d activités qui donne du sens à l action. Ces Assises constituent alors un temps fort pour identifier le socle de valeurs communes qui rassemble les différentes parties prenantes. Ce cadrage initial permet de repréciser les objectifs de l agrément délivré par la Caf de Loire-Atlantique aux centres sociaux. Ce cadre permet de co-financer l animation sociale et culturelle pour répondre aux évolutions des conditions de vie des familles en lien avec les collectivités, les autres associations et surtout les habitants. Ce projet d animation sociale et culturelle s inscrit aussi dans un réseau d équipements, d acteurs et de partenaires qui interviennent sur ce même territoire. Sans articulation, le projet d animation sociale et culturelle manque de visibilité et contribue à l empilement des interventions (sociales, culturelles, de loisirs, éducatives, sportives, festives, ponctuelles ou pérennes, régulières ou évènementielles). L analyse de la situation actuelle et des expériences comme celle du Centre d Innovation Sociale, invitent à préciser la nature et le rôle des différents types de dispositifs présents sur un même quartier et à déterminer les modalités du partenariat, de la co-construction, la place de l habitant, en quelque sorte à (re)définir la gouvernance du projet à l échelle des quartiers et de la ville. Les évolutions propres à l animation sociale et culturelle (mouvement de professionnalisation, développement de nouvelles compétences d ingénierie sociale et territoriale, élargissement du champ

7 - 7 - d intervention) présentées en autres par J.L. Richelle et G. Bender entrent en résonnance avec cette réflexion et interrogent sur la place des politiques d animation sociale et culturelle (centrale ou non, de pilotage ou d accompagnement). L adaptation des projets associatifs et l élaboration d une politique publique en la matière doit clairement chercher à répondre à la fois aux enjeux globaux de développement de la personne et des relations sociales pour mieux vivre ensemble, mais aussi aux problématiques spécifiques qui singularisent les habitants dans leur quartier et limitent leur accès aux équipements de proximité et aux activités sociales et culturelles. Les données sociales et les tendances lourdes qui traversent les quartiers sont un point de départ pour discuter des objectifs et des moyens. Chacun observe et détient à ce titre une information sur la situation des publics. La Caf et l Accoord ont tour à tour proposé une lecture statistique de l évolution des dynamiques sociales des quartiers nantais mettant en exergue la faible unité de la ville (ou la forte disparité des quartiers) et l émergence de situations stigmatisantes préoccupantes (familles monoparentales, personnes isolées). L enjeu des Assises est tout autant de favoriser ce croisement des connaissances des publics que de questionner les modalités d une réponse collective et adaptée (à l instar d une réflexion de l Escale sur l accompagnement des publics vers les centres socioculturels). Parmi les publics, la manière dont une politique d animation sociale et culturelle se re-questionne en direction des «16-25 ans» semble être un préalable pour reconsidérer les modes d action. Chafik Hbila, sociologue, chargé de mission RésO Villes, a pris le soin lors de ces ateliers de montrer la complexité des situations des jeunes à l aune de leurs parcours de vie et de leurs préoccupations (cf. présentation en annexe). Cette transition vers l âge adulte est rendue plus complexe et appelle de nouvelles réponses en matière d accompagnement des jeunes. A l échelle des villes de l ouest, l observation sociologique réalisée montre que les équipements socioculturels ne se sont pas fortement positionnés sur ces besoins liés aux jeunes adultes. Elle constate aussi, que de leur côté, les politiques publiques ont sérié majoritairement leurs moyens sur une politique éducative. Dès lors, plusieurs enjeux attendent l animation sociale et culturelle : favoriser la lisibilité et l appropriation d une politique de jeunesse ; adapter des réponses pour favoriser l insertion sociale et professionnelle ; accompagner la citoyenneté ; mobiliser les espaces publics en tant que lieu de socialisation pour les jeunes. Cette approche a été complétée par la présentation de démarches nantaises (l Eclectic, l Atelier des Initiatives, l Université de Nantes) révélant l existence d engagements en direction des jeunes portés par des acteurs locaux très différents les uns des autres. Concernant la participation des habitants (jeunes ou moins jeunes, issus des quartiers ou non, femmes ou hommes), objectif et principe d action de l animation sociale et culturelle, elle revêt aujourd hui plusieurs formes à Nantes. Portée par la Ville, inscrite dans les objectifs des centres socioculturels («lieu de coordination et de concertation contribuant au développement social, le centre social favorise la participation des habitants»), recherchée par l acteur associatif, cette intention est partagée par tous. L interrogation concerne donc le sens politique et les concrétisations que cette participation peut traduire. L introduction proposée par la Fédération des Centres Socioculturels précise que cette participation traduit en acte l intention de «faire société», de «vivre ensemble». La charte des centres socioculturels ne dit pas autre chose quand elle précise que «Le centre social ou socioculturel entend être un foyer d initiatives porté par des habitants associés, appuyés par des professionnels, capables de définir et de mettre en œuvre un projet

8 - 8 - de développement social pour l ensemble de la population d un territoire.» L habitant doit être acteur dans la définition des besoins et co-producteur des réponses à ces besoins. C est ce qu illustre avec énergie l expérience du réseau K ôse Toujours sur d autres territoires (Lyon en l occurrence) et hors des centres socioculturels. Enfin, pour aborder la dimension culturelle de l animation sociale et culturelle, un des partis pris des Assises a été de «convoquer» au débat 1 les acteurs de la culture notamment. La place des artistes a été questionnée mais également la mobilisation de la culture par les acteurs de l animation sociale et culturelle au service d une médiation sociale et culturelle et de l épanouissement des individus. Les études de l université de Nantes sur l accès des plus précaires aux pratiques culturelles et artistiques et les réflexions des participants aux journées d études de Trempolino ont nourri le diagnostic et remis en scène les enjeux de développement personnel, d intégration sociale, de capacité de création, d espace d expérimentation. Cet atelier renouvelle l attention portée à la culture et à son sens, et sa mobilisation au sein d une politique d animation sociale et culturelle. Ces actes des Assises de l animation sociale et culturelle présentent successivement les éléments de synthèse des ateliers thématiques qui se sont déroulés en novembre 2010, les chantiers et propositions. Ce document s appuie sur les échanges et les débats qui ont eu lieu au cours des ateliers. Il met en lumière un ensemble de constats et d enjeux relatifs à l animation sociale et culturelle sur le territoire nantais. Il propose aux acteurs un ensemble d orientations pour questionner ou définir un positionnement quant à l action de l animation sociale et culturelle sur les territoires. L enjeu de ce diagnostic partagé est bien d engager avec les acteurs une réflexion sur l état de l animation sociale et culturelle sur les territoires de la ville de Nantes et de définir des perspectives d évolution. 1 Le débat sur la dimension culturelle de l animation sociale et culturelle a été réalisé en deux temps et en lien étroit avec Trempolino qui menait également en novembre une réflexion sur «culture, artiste et territoire» le mardi 23 novembre 2010.

9 - 9 - Synthèses des ateliers

10 La prise en compte de la diversité de l animation sociale et culturelle L animation sociale et culturelle représente l ensemble des actions qui participent à l animation des territoires. Elle comprend une très grande diversité d actions dans le domaine de l animation socioculturelle, de l action sociale, de l action culturelle mais également de l action éducative ou de l animation sportive par exemple. Cette action relève évidemment des centres socioculturels présents dans les quartiers de la ville de Nantes mais s appuie plus largement sur les nombreuses associations qui se rapportent à cette finalité et sur le déploiement de l action municipale (maison de quartier, équipes de quartier ). Dans la dénomination, l'action socioculturelle n'est pas égale à l'action sociale et l'action culturelle. Il y a des actions plus spécialisées. Il y a un risque de spécialiser l'action socioculturelle, d'en faire une compilation d'actions spécialisées. C'est une mise en synergie de compétences plus spécialisées. Par exemple, le restaurant social Pierre Landais travaille en partenariat assez étroit avec la maison de quartier de l'ile pour favoriser un accès de leur public qui a des difficultés économiques et sociales. Cette mise en réseau est importante mais l'action socioculturelle n'est pas un empilement d'actions sociales et culturelles. Cette approche originale de l animation sociale et culturelle nécessite pour la Ville de Nantes de se doter d une approche transversale : il y a des actions sociales, des actions culturelles et des actions socioculturelles qui peuvent se différencier mais qui doivent converger et se compléter sur les territoires. Il ne faut pas se cloisonner, il faut travailler en transversal. Il s agit également de concilier aujourd'hui une offre d animation sociale et culturelle qui réponde à une logique occupationnelle et une logique d accompagnement ; la logique d offre ne devant pas occulter le besoin d accompagnement des populations mais apparaissant comme une «porte d entrée» pour travailler auprès des publics. [...] on souhaite présenter des actions de qualité qui ne sont pas réductibles à de l occupationnel et qui ont une visée relative à l émancipation. Je trouve intéressant l expression de «compagnonnage», je ne sais pas si dans nos formes d intervention c est si fréquent que ça. Je crois que l accès de tous à une action, à un projet, à une animation ou à la culture, n est pas qu une question de gratuité mais aussi d éducation, d habitude. Certes, il faut que [la condition financière ne soit pas rédhibitoire] mais ce n est pas que la gratuité qui facilite l accès. Il s agit aussi d accompagnement, d habitudes à donner. Pour les acteurs, le rôle de l animation sociale et culturelle est de donner aux citoyens des outils leur permettant de devenir acteur sur leur propre quartier et favoriser leur épanouissement personnel. C est un projet commun fondé sur les valeurs de l éducation populaire. Enjeux Il faut mettre les personnes en situation d'être bien, de pouvoir satisfaire leurs propres besoins et, en plus, faire en sorte qu'elles puissent avoir au moins l'impression, puis après la certitude, de participer à la vie sociale. Affirmation de la diversité des acteurs et des actions qui contribuent à l animation sociale et culturelle sur les territoires de la ville de Nantes. Affirmation du rôle de l animation sociale et culturelle dans l accompagnement des populations et le développement du lien social. Renforcement d une cohérence d intervention des directions municipales (prise en compte d une plus grande transversalité nécessaire à la mise en œuvre de la politique d animation sociale et culturelle).

11 La «nouvelle donne» de l animation sociale et culturelle Les acteurs ont rappelé lors des ateliers qu ils font face aujourd hui à un contexte socio-économique très contraint, marqué par l individualisme, un bénévolat en crise, l'isolement (notamment sur le plan familial), l enfermement culturel et le repli des communautés. [Il faut] s'adapter à la société telle qu'elle est, mais elle est comment cette société? Quelles sont ses tendances? On a des tendances lourdes qui s'imposent à nous et il faut qu'on les intègre dans nos pratiques et dans notre quotidien. L'individualisation, on le voit sous son côté négatif ; il y a le côté positif : c'est que ça permet l'émancipation de certains individus mais nous on voit les effets pervers, c'est notamment l'isolement. L'isolement ce n'est pas seulement le fait d'être seul. Sur Nantes, 50% des ménages nantais sont des personnes isolées [...]. L'isolement avec les séparations est un phénomène actuel. Il serait intéressant dans la précarité des situations d'étudier la part du chômage lié aux séparations [...]. On entre dans une société où la précarité va devenir la norme [...]. On pourrait retrouver, dans les propos, une espèce de nostalgie de l'âge d'or de l'animation sociale et culturelle. [...] Il faut oublier l'âge d'or, [...] il faut se coller au monde tel qu'il est. Oui, il y a une nouvelle donne, mais il faut se coller au monde tel qu'il est, c'est ça notre enjeu! Ce contexte de crise économique génère également de la précarité. Cette précarité fait que, pour certains habitants, l'animation sociale et culturelle n'est pas une priorité ; les participants observent chez les populations les plus précaires une augmentation du non-recours aux services. Un autre phénomène, qui est pour nous une tendance lourde, est l'enfermement et le non-recours aux services publics au sens général du terme. Cela pose des questions d'offre de services qu'il faut réinterroger. Est-ce que l'offre de services que l'on propose reste toujours adaptée et toujours accessible? Certaines personnes, qui sont dans des difficultés financières, ne voient pas l utilité d aller vers les maisons de quartier [...]. C est parce que des personnes ont plus de difficultés que d autres à rentrer en contact, à oser, à avoir des envies, que justement les maisons de quartier doivent être vigilantes à les accueillir et à proposer des animations. Elles n ont pas vocation à s intéresser uniquement à ces publics-là, elles doivent faire en sorte que ces publics-là puissent venir. C est ça la mixité. On doit les aider à construire leurs réseaux. L animation ou l animation sociale et culturelle est un levier d action pour lever le non recours au dispositif d accompagnement. Face à cette «nouvelle donne», l enjeu pour les acteurs est d adapter leurs réponses en termes d'animation sociale et culturelle. Je trouve que ce qui traverse toutes les discussions c'est le pragmatisme et l'adaptabilité des réponses au territoire, à la personne, à son histoire. Les participants, notamment les institutions, ont ainsi rappelé l importance d aller chercher les publics qui ne viennent pas dans les équipements ou dans les associations. L une de nos interrogations que l on a, à la Ville, c est la question de notre capacité d aller chercher les publics, ceux qui ne poussent pas la porte spontanément, ceux qui ne viennent pas dans les équipements, dans les associations. Comment on va les chercher ces gens? Cela prend du temps, des années! Le travail de terrain et de proximité est également important. Il faut aller chercher les gens, il ne faut pas attendre qu'ils viennent frapper à notre porte, c'est un travail de tous les jours. Sur Bellevue, c'est ce que l'on fait régulièrement. On a créé une espèce de toile, on a réussi à toucher les enfants sur le quartier en faisant des activités de rue pour pouvoir toucher ensuite les parents et les grands parents et les amener après à être acteurs de leur quartier et

12 donc à mieux respecter, s'investir dans des projets tel que la quinzaine des droits de l'homme. Le aller vers est très important pour permettre que les gens avancent. Ils ont ce désir d'être reconnus, de pouvoir sortir. Besoin d'être reconnu, c'est comment on crée des espaces permettant la prise de parole. Cette attitude du «aller vers» implique des changements de postures professionnelles et pose en même temps la question de la difficulté des acteurs à opérer ce changement. C est d autant plus important sur le territoire nantais, que pour certains participants les habitants n ont pas forcément une bonne connaissance des lieux de l animation sociale et culturelle - les activités sociales et culturelles souffrant d un manque de visibilité et d un manque de communication. Je trouve qu il y a un manque de communication au sein des acteurs de l animation sociale et culturelle, je pense que tout le monde n est pas au courant spécialement de ce qui se passe dans son quartier. Le public, les familles ne vont pas dans des lieux d accueil par ignorance, elles n ont pas d information sur ces choseslà. Au niveau de l information, on ne sait pas trop comment s'y prendre. On fait des efforts pour parler, pour afficher, pour aller dans les HLM, pour faire des affichages et distribuer des tracts. C est une façon d aller porter de l information mais cela ne suffit pas. On a du mal à trouver un moyen pour que l information porte ses fruits, fasse réagir. Même si certains participants ont rappelé que l animation sociale et culturelle ne doit pas se préoccuper seulement d un public en particulier, la prise en compte des publics précaires reste une priorité d action dans le contexte actuel. L'accueil est une priorité dans le travail de l'animation sociale et culturelle. Dans cette notion d'accueil, il y a une prise en compte spécifique de certains publics même si on est dans une logique d'action pour tous, il y a quand même cette volonté d'avoir une approche par public prioritaire. Les acteurs associatifs, notamment les petites structures situées dans les quartiers populaires, ont évoqué leurs difficultés pour agir en lien avec un manque de moyen et une précarité économique. Les acteurs institutionnels considèrent qu il est nécessaire de réfléchir à la mise en réseau des acteurs et la réallocation des moyens sur les territoires. La crise c'est bien sûr une crise sociale (le chômage, la précarité) mais aussi une crise des finances publiques. Toutes les institutions qui sont financées par les impôts et les cotisations sociales sont invitées à réduire leurs dépenses. C est une donnée à prendre en compte et cela invite aussi à réinventer les formes d'action pour le public. On a l'épée dans le dos pour trouver des solutions moins chères. La crise c'est l'occasion d'innover et de trouver de nouvelles réponses. L'Etat Providence c'est fini! Il faut apprendre aux gens à trouver des solutions eux-mêmes pour se débrouiller eux-mêmes. Il faut avoir conscience qu'un des enjeux c'est de bien utiliser les moyens qui existent et de les optimiser [...]. Réponse : Vous avez raison de dire que ce n'est pas dans l'augmentation des moyens mais dans la réallocation. Enjeux Ouverture de chantiers sur les thèmes suivants avec les acteurs : l individualisme, le bénévolat en crise, l'isolement (notamment sur le plan familial), l enfermement culturel et le repli des communautés pour mutualiser la réflexion et faciliter les croisements entre acteurs et territoires. Adaptation des réponses en termes d'animation sociale et culturelle aux publics en situation de précarité. Apport d un soutien aux acteurs associatifs dans l organisation de leurs activités et la mise en œuvre d une nouvelle posture professionnelle. Organisation d une meilleure visibilité de l offre de l animation sociale et culturelle sur les territoires.

13 Les territoires de l animation sociale et culturelle Il n existe pas un territoire de l animation sociale et culturelle mais des territoires. Cette pluralité est à mettre en lien avec la diversité des acteurs de l animation sociale et culturelle et de leur échelle d intervention. Les territoires, ils sont multiples, on l'a vu à travers la présentation cartographique. Selon que vous êtes telle ou telle institution, [que vous réalisez] telle ou telle activité, vous avez un territoire qui est différent. Le Conseil général n'a pas le même territoire qu'une maison de quartier puisque le territoire d'une maison de quartier est sa zone d'implantation et les gens qui y viennent. Selon l institution ou l acteur, la notion de territoire revêt plusieurs dimensions. Il peut également exister un décalage entre le territoire théorique et le territoire pratique de l action. Dans certains quartiers, l action des centres socioculturels peut s inscrire dans une dimension micro-locale. L équipement joue un rôle d équipement de proximité alors qu il est situé à l échelle plus grande du quartier. Je dirige un équipement au Breil et on est confronté constamment aux populations locales. Mais récemment nous avons été amenés à nous re-questionner sur la question territoriale et on s est confronté de fait avec nos collègues du Conseil général, de la Ville, puisque nous n'avons pas les mêmes territoires. On a répondu à une population locale. Donc c'est vrai pour nous, la question territoriale c'est une question d'habitations, de services et moi, je préférerais être du côté du projet, des initiatives locales, avec des rapports privilégiés. Pour nous, à l'accoord, la question du territoire est calquée sur celle de la Ville mais ça c'est dans la théorie ; dans les faits, c'est plus local. Concrètement, sur la maison de quartier du Breil Barberie, ce sont plus les gens du Breil qui viennent que les personnes de Barberie et il y en a plein qui ne sont même pas au courant qu'ils font partie de la maison de quartier du Breil. Le quartier a été défini comme ça, la maison de quartier doit réunir entre guillemets sur ce grand quartier-là mais en réalité ce n'est pas comme ça. La connaissance des territoires est elle-même assez hétérogène. Les participants peuvent méconnaître ce qui se passe sur leurs quartiers, les richesses et les potentiels. Les territoires de la ville de Nantes sont devenus un enjeu pour les services municipaux qui passent d une logique de secteur d intervention à une logique de territorialisation. On passe d'une logique de sectorialisation à une logique de territorialisation, cela n'a rien à voir et c'est une révolution. On est passé d'une logique réponse de service public, dite de proximité, où tout est fait en central. Il y a une logique de sectorialisation mais il n'y a pas de mise en relation entre l'unité de vie, le territoire réellement, la façon dont la personne va interagir avec son environnement et un service qui est rendu. Il s agit d investir les territoires en étant plus visible et plus proche des habitants. Sur d autres pistes, je reviens sur cette idée de visibilité et sur la création de lieux d informations communs, [facilitant] la visibilité de chaque acteur et de chaque action [et permettant] de légitimer ce que font les autres ; et cela nous permet également de les reconnaitre. Cette nouvelle approche de la ville se réalise progressivement en tenant compte des atouts et des faiblesses des territoires. Elle pause la question des effets d incohérence, d empilement, de concurrence, en lien avec la présence et l intervention d autres institutions publiques ou privées sur les territoires. Elle a mis à jour des besoins de mutualisation d outils et d inter-connaissance. 36 acteurs sur un territoire alors que sur le quartier d'à côté, il n y a personne. En toile de fond, l'autonomie associative revendiquée à bon droit et de l'autre côté une action publique qui est quelques fois sur le registre de la commande, c'est tout ça le décor. Il faut le prendre en compte. Les associations n'ont pas de moyens mais elles revendiquent d'être autonomes, de ne pas être assujetties à la

14 Enjeux commande publique. Cela ne milite pas forcément pour une coordination forte avec un chef de file qui mette tout en ordre, je ne suis pas pour mais assurément il y a besoin de mettre des outils en commun, de mieux se connaître et de faire un début de mise en cohérence. On n est pas tous obligés de faire des diagnostics, les mêmes, on peut, peut-être, les mettre en commun. Articulation des territoires d action de l animation sociale et culturelle (souvent plus micros) avec les 11 grands quartiers de l action municipale. Donner de la visibilité sur l organisation du pilotage de l animation sociale et culturelle à l échelle de la ville et des territoires. Mutualiser l information et la connaissance des territoires auprès des acteurs de l animation sociale et culturelle. Les modalités de partenariat Un certain nombre de freins à cette collaboration ont été identifiés. A l échelle des services de la Ville, il peut y avoir tout d abord des décalages entre les équipes de quartiers qui suivent l action des associations sur le terrain et les directions de services qui sont interpellées directement par les associations pour des demandes de financement par exemple. On peut ensuite retrouver des effets de concurrence entre les associations, du fait des contraintes économiques qui pèsent sur leur fonctionnement. Une petite association n a pas les moyens d une institution ou d une association importante. Les bénévoles ne peuvent pas être aussi présents aux différentes réunions que les professionnels par exemple. Cela limite les capacités de ces associations à développer des outils internes d analyse et d observation des publics par exemple. Cette différence invite les acteurs à travailler ensemble sur les quartiers pour mutualiser les moyens d action. Mais il y a déjà des choses qui se passent sur les quartiers, il y a des associations qui servent de logistique aux autres associations, puisqu il faut dire qu il y a énormément de conventions entre les associations. La structure, elle apporte sa logistique aux associations qui n ont pas de moyens gérer l organisation de tel ou tel spectacle. La mauvaise connaissance des acteurs qui interagissent sur les territoires est également à prendre en compte. Des acteurs, qui travaillent sur un même territoire et sur une même problématique, peuvent ne pas se connaître. Cette interconnaissance entre les acteurs est indispensable car elle permet de créer des passerelles pour orienter habitants ou les usagers vers un endroit ou un autre. Cela permettrait également de décloisonner les moyens d action, de mutualiser les outils (les diagnostics territoriaux en particulier) et les méthodes de travail.

15 Il faut déjà une bonne connaissance de ce qui se passe sur le territoire, une bonne connaissance mutuelle des acteurs [ ], il faut que quelqu'un centralise, coordonne. La coordination est très importante. Il faut mutualiser un peu les expériences, les compétences tout en gardant notre spécificité. C'est ça qui est intéressant ; la diversité qui fait notre richesse mais il faut quand même qu'on se connaisse entre nous. Le développement des partenariats est pour les acteurs institutionnels un levier d action important pour favoriser la complémentarité des missions. Cela concerne les collaborations entre les acteurs institutionnels et associatifs, mais également entre les associations. Qu est-ce qu on peut mettre en commun, pas seulement entre les associations mais aussi avec l action publique? Je pense particulièrement à la question du diagnostic et de l observation. Le partenariat est essentiel à poser car si ça marche sur du long terme, c'est bien, car on donne et ça nous revient. C'est systématique, il y a de la place pour tout le monde et moi DASI, je ne sais pas faire du sociocu, je ne sais pas faire un match de football et donc j'ai un besoin. A l'inverse, pour intégrer certains publics dans certaines activités, peut-être qu'on a besoin de nous. La valorisation permet un retour, le partenariat va dans les deux sens! Est-ce qu'on ne peut pas mettre ensemble un certain nombre de savoir-faire pour éviter le gaspillage d'idées? Donc, il y a une coordination qui doit s'établir. L'exemple que vous avez décrit, c'est un réseau. Au niveau d'un territoire, c'est ce qu'il faut faire à travers différentes associations. Moi, je parle de cohésion, à un moment donné, on s aperçoit que, pour un projet, pour une initiative, un autre l a mis en place et on se demande «mais quelle cohésion sur le quartier?» Et on est fatigué d aller voir les uns et les autres pour voir ce qu ils font. Après, il y a des choses qui sont ou ne sont pas négociables. On a besoin de cohérence et de coordination. Le partenariat questionne les modalités de financement des associations. Il apparaît important pour les acteurs de prendre en compte la notion de «sens» dans les dynamiques ou les méthodologies de projet. C est le sens qui ordonne l orientation du projet. Cette exigence doit conduire les associations à s inscrire dans les nouvelles donnes du partenariat public (appels d offre ou appels à projets) en conservant une liberté, une autonomie structurante. Dans le cadre de ces partenariats, les notions d utilité sociale, d intérêt social mais également de transversalité pourraient être interrogées. Enjeux Il me semble qu'il y a des termes qu'on n'a pas beaucoup utilisés qui sont les notions d'intérêt général et d'utilité sociale. Quand on essaye de réfléchir ensemble sur ce qu'on produit et comment on pourrait mieux travailler dans différents domaines, peut-être qu'il serait intéressant de pouvoir regarder et se dire quelle utilité sociale et comment ils y participent. Et donc de pouvoir avoir un travail avec les différents acteurs sur cette question, y compris avec les usagers et les habitants. Car l'utilité sociale, ce n'est ni la Ville, ni le Conseil général, ni les associations, c'est quelque chose qui se construit collectivement et qu'on regarde différemment selon les fenêtres. Ce qui fait l'animation sociale et culturelle, la vie sur un quartier, c'est ce petit truc qui rassemble et qui peut être en même temps un peu conflictuel. Comment la Ville perçoit-elle l'utilité sociale des activités produites par les associations? Comment les associations les perçoivent ainsi que les usagers et les habitants? Affirmation à l échelle interinstitutionnelle de la nécessité de travailler en réseau à l échelle des territoires (Ville de Nantes, Accoord, Conseil général, associations). Priorité donnée à la connaissance des acteurs et des outils à l échelle des territoires de l animation sociale et culturelle (qui fait quoi?). Définition du sens, de l objet et des modalités de partenariat à l échelle des territoires (exemple : prise en compte des publics prioritaires, soutien à la vie associative).

16 La prise en compte des publics Il existe des réalités très contrastées entre les structures quant à la participation des publics aux actions de l animation sociale et culturelle. Toutefois, les participants identifient un ensemble de traits communs propres à chaque public. Public, moi je ramène ça à 4 choses. C est à la fois des groupes et puis aussi des individus. Donc je pars de cela, avec des besoins différenciés et à partir de là, on doit faire. On doit opérer, on doit proposer, tenir compte de l état d écoute et on démarre quoi. Le public des centres sociaux apparaît majoritairement féminin. L engagement des femmes dans les associations reste une constante dans ce secteur d activité. Les hommes sont fortement présents sur certaines activités liées au sport notamment. C est au sein des retraités que l on observe, plus régulièrement, une certaine diversité sociale comme au sein de l Orpan. Cependant là encore, on note que ce sont les femmes qui fréquentent le plus l office, représentant 70% des effectifs. Les adolescents, les jeunes adultes, les jeunes parents sont les publics les moins présents ou plus difficiles à «fidéliser». L animation sociale et culturelle doit permettre d aider et accompagner les jeunes adultes à faire émerger des initiatives. On n a pas d ado par contre. Le constat qu on peut faire c est qu on n a pas d ado du tout. On est à proximité d un tas de résidences universitaires, avec un public étudiant, et on se dit qu il y aurait quelque chose à construire vers le public étudiant, construire avec une structure et c est un travail. C est aussi une envie qu il faut avoir, une énergie, mettre ça dans un projet. Le rôle du centre socioculturel pour moi, c est d aller vers les différents publics ou d accueillir les publics qui viennent et de faire en sorte, une fois qu on a tous ces publics-là, de les faire vivre ensemble et de les faire cohabiter sur des activités. Les jeunes sont aussi dans les centres socioculturels jusqu à 15 ans dans le cadre de la délégation de service public, et puis 15, 18, 25 ans etc. donc jeunes Pas encore majeurs, ils sont accueillis dans les clubs jeunes qui marchent assez bien d ailleurs sur Nantes Nord, à la Boissière entre autre. Et puis après, il y a ces jeunes majeurs qui justement testent un tas de choses, qui testent leur liberté et qui sont plus volatiles, qu il faut arriver à fidéliser, qu on a fidélisés quand ils ont été avant dans les clubs jeunes. On les connaît un petit peu, ils restent souvent sur leur micro quartier, ils ne sont pas encore très mobiles, je ne veux pas généraliser non plus, je parle de ceux que je connais sur la Boissière et donc effectivement c est inciter ce public là à se projeter dans des envies, dans des voilà, et les aider à faire émerger des initiatives pour les accompagner dans ces initiatives. Les publics précaires bénéficient peu de l animation sociale et culturelle. Il existe un frein financier à leur participation mais également des freins culturels, psychologiques et/ou sociaux. Les acteurs reconnaissent que la proposition d activité ne suffit pas pour attirer ces publics éloignés de l animation sociale et culturelle. Il ne suffit plus de proposer une offre et faire de la communication, il faut accompagner les publics. Au niveau du public, c est vrai que j ai affaire à un public précaire, à la Direction de l aide sociale et de l insertion. Sans parler de l Escale, c est quand même un public qui a du mal à bénéficier de l animation sociale et culturelle puisqu il y a déjà un frein financier. Donc, il est rare sauf à trouver des offres peu chères, des bons tuyaux et aussi être accompagné puisque souvent pour un public précaire il y a une nécessité de médiation, d accompagnement, de préparation ce n est pas un public qui d emblée va, puisque euh on va dire que le minimum vital reste à assurer donc les loisirs, euh l animation sociale et culturelle, on est un peu dans du loisir. Je pense que c est une préoccupation qu on a quand le reste va déjà bien ou va mieux. Les publics précaires nécessitent ainsi un accompagnement spécifique avec des lieux dédiés et une médiation. La démarche de l accompagnement est centrale concernant ce public et nécessite un travail en lien avec les services sociaux.

17 Je pense que la question de la démarche et de l accompagnement sont très importants. Il ne suffit pas de proposer une offre, de faire de la com sur des activités, mais faut aussi que les services sociaux puissent accompagner des bénéficiaires ou leurs usagers vers d autres services. Les acteurs doivent également adopter la posture de l «aller vers», travailler sur l accessibilité de l offre en termes de mobilité, de garde d enfants, d amplitude horaire Pour attirer les familles monoparentales en particulier, il faut réfléchir à la mise en place de systèmes complémentaires de garde d enfants par exemple. Je reviens sur le public adulte qui travaille qui a du mal à trouver une activité le soir ou le week-end, et sur les familles monoparentales les mamans qui ont du mal à faire une activité parce qu il n y a pas de garderie. Nous avons 19 activités ludiques, culturelles, manuelles et quand on propose aux mamans des activités sportives le soir, les mamans nous demandent si on fait garderie et on leur répond non. Le dimanche, on propose des stages de danse et c est le même problème. Les mamans seules avec leurs enfants, c est vrai que c est un public difficile à toucher. Une question se pose en particulier pour les centres socioculturels concernant la prise en compte de l isolement. La précarité génère de l isolement social. Pourquoi? Ce n est pas seulement une question d économie mais aussi de disqualification sociale. L isolement social, l exclusion, c est beaucoup celle qu on s inflige à soi-même. C est ce que les sociologues décrivent : on est dans une pauvreté disqualifiante. Est-ce que les professionnels et les bénévoles sont chargés en particulier d aller vers ces publics isolés afin de réaliser le «faire vivre ensemble»? Ou bien cette mission est-elle dévolue à d autres acteurs comme les travailleurs sociaux chargés de l accompagnement individuel des personnes? La prise en charge et/ou l accompagnement des publics renvoie à la question des rôles de chacun et de la complémentarité des actions sur les territoires. Qui est légitime pour piloter et coordonner les actions en direction de certains publics? Quelle place doivent occuper les centres socioculturels de l Accoord, les associations, les services de la Ville et des partenaires de l animation sociale et culturelle? Dans ce cadre, quelle place pour les activités bénévoles? Est-ce que parfois les publics de l animation socioculturelle ne se trouvent pas confrontés à des réponses de professionnels de l animation socioculturelle d un côté et à une offre d animation bénévole socioculturelle de l autre qui fait que les fréquentations et les attitudes et les différences de publics jouent? Je ne sais pas si je suis très claire. C est-à-dire que c est une structure institutionnelle de l animation socioculturelle d un côté et de l autre côté des gens comme vous et moi qui décident à un moment donné de donner de leur temps, de faire des propositions, d avoir une compétence à mettre à disposition d autres, qui fait que peut-être, dans des milieux associatifs, parallèlement, je ne dis pas qu il ne faut pas l un et l autre mais en tout cas qu il faut absolument sauver cette complémentarité si on veut être sûr de concerner tous les publics. Je me demande dans quelle mesure certains publics ne vont pas dans certains lieux institutionnels de l animation socioculturelle en disant «c est encore une institution!», comme il y a l école, comme il y a la Ville, la mairie comme il y a voilà etc. et que du coup, le milieu associatif qui peut offrir de l offre de qualité, va attirer des publics qui n iraient pas dans des choses plus structurées. Voilà c était juste une question. Pour certains participants le développement de partenariats, la complémentarité de l offre vient aussi de la concrétisation de l envie de l habitant : «le rôle d un centre socioculturel est faire émerger cette envie». La mixité est également revendiquée ou recherchée par les acteurs. Cette mixité reste un enjeu : elle paraît difficile à faire vivre sur le plan social, sur la question du genre et de l intergénérationnel. Par contre, mon propos n était pas d être catastrophiste, de dire que les gens ne se parlent pas etc. Après, ça dépend ce que l on met sous les mots. «Mixité» pour moi ça veut tout dire et rien dire. Ca peut être de la mixité intergénérationnelle. Ca peut être culturel, d origine géographique. Ça peut être social au sens classe

18 sociale c est pour cela que je parle de diversité. Ce n est pas pour ça que les gens nouent des liens. Par exemple, on peut avoir une activité où on sait qu on va avoir des gens moins aisés, une activité où ce n est pas le même public. Pour créer de la cohésion et de la mixité, il faut être dans le temps Les événements culturels qui se passent sur l espace public sont des moments qui peuvent permettre de fédérer toute la ville ; c est le cas des manifestations de Royal de Luxe par exemple. La question des communautés est un sujet difficile à aborder pour les acteurs «c est encore un sujet tabou en France». Pour certains, il y a un réel repli des communautés qui ne se parlent pas ou peu dans certains quartiers, avec des publics qui en chassent d autres. Enjeux Je sais que sur les Dervallières, il y a une tentative, je ne sais pas où elle en est aujourd hui, une envie de se dire, il y a beaucoup d associations de type communautaire qui parfois n ont pas un lien très développé avec le centre sauf dans «on se connait, on se dit bonjour». Il n y a pas forcément une fréquentation au jour le jour pour faire des activités. Par contre, sur des lieux type salle, on a cette opportunité, ce levier en fait. Je sais que l équipe était beaucoup sur l utilisation de ce levier pour tisser un premier lien. Mais ce n est pas si simple de les faire se rencontrer après il y a des histoires sur le plan mondial. Définition des attendus et des priorités d action de l animation sociale et culturelle concernant les publics (jeunes, retraités, publics précaires) en lien avec les acteurs chargés de l accompagnement individuel. Valorisation de la place et de l action des femmes dans le cadre de l animation sociale et culturelle. Ouverture de chantiers avec les acteurs sur les thèmes suivants : la mixité et la mobilité. Les jeunes Il n y a pas une jeunesse avec une attente spécifique, mais plutôt une diversité de la jeunesse qui implique des besoins multiples et des réponses spécifiques. Pour les acteurs, il y a toutefois une séparation entre les mineurs et les majeurs. Les responsabilités et ou les attentes des ans ne sont pas les mêmes que celles des ans. Pour les acteurs, il n y a pas de prise en compte véritable de ce public après 25 ans. La tranche d âge jugée la plus vulnérable est celle des ans avec une attention particulière à lui porter. Nous, ce qu on constate dans le Fond d aide aux jeunes, dans le contrat social d autonomie des jeunes, qui est un dispositif pour les jeunes en difficulté aussi, c est que la tranche d âge des ans est très vulnérable. C est vraiment la phase de grande fragilité où justement les parcours dont on parlait tout à l heure peuvent dégringoler assez vite. Enfin pour certains acteurs, l animation sociale et culturelle devrait plus se préoccuper des ans qui peuvent se retrouver aujourd hui dans des situations d échec. Les jeunes ont «besoin de se former, de se frotter, d être accompagnés, d avoir des relations sociales, d être avec des potes, avec leurs pairs ou pas, d avoir de la mixité». Outre ce besoin de socialisation, ces jeunes expriment également un besoin d accompagnement social. Une partie de ces besoins exprimés par les jeunes relèvent du domaine de l insertion sociale et professionnelle (logement, emploi, mobilité). Ces champs d intervention ne font pas partie initialement du domaine du socioculturel. En quoi et comment l animation sociale et culturelle peut-elle lever les phénomènes de non-recours qu on peut observer? Comment peut-elle favoriser l accès aux offres de services, d accompagnement social, d accompagnement socioprofessionnel?

19 On voit qu il y a toute une population qu on pourrait nommer décrochée ou invisible des institutions publiques (mais au sens large, associatif ou autre qui participent au parcours d accompagnement). Et tous ces jeunes-là qui se sont éloignés pour X raisons ou qui ne sont jamais venus, comment l animation sociale et culturelle peut-elle participer, peut-être par des effets plus séduisants, à les re-capter pour les «réinjecter» dans des parcours de prise en charge individuels ou collectifs, peu importe, qui les remettrait dans une dynamique d aller vers les attributs de l âge adulte, soit le logement, l emploi, la santé etc. soit l autonomisation d un parcours de vie socioprofessionnel. La construction d une relation de confiance avec les jeunes et l instauration du dialogue, sont des éléments importants pour les animateurs. Le travail sur la question de la citoyenneté a également été évoquée : il s agit de «faire prendre conscience aux jeunes qu ils sont aussi une ressource pour la société et qu ils ont une place dans la vie de la cité». Même si certains jeunes ont du mal à pousser les portes des associations, ces structures jouent un rôle de relais, un rôle de passeur pour ce public. Il s agit de les aider à trouver des financements pour monter un projet, de les amener à parler le langage de l institution. En fonction des objectifs, les lieux de l'animation sociale et culturelle peuvent être soit mixtes ou non. On est une association avec le support de la couture, mais ca reste vraiment qu un support. En fait, avant de savoir que la couture serait le support, on avait fait un diagnostic et on s est rendu compte que ce support attirait plus les jeunes filles. Au début on acceptait la mixité mais au fur et à mesure des années, on travaille la mixité plus sur des projets ponctuels comme des voyages au Sénégal, à Londres etc. Mais au quotidien, les ateliers, c est la non mixité. Les jeunes filles des quartiers (nous, c est Bellevue) ont besoin d un lieu pour se construire par rapport aux événements Moi j aurais mis un «S» à mixité car y a mixité de genre, mixité sociale.[...] Il faut écouter les jeunes mais il faut aussi leur dire les choses. Si les professionnels que nous sommes ne vont pas vers cette explication de mixité en se disant au mieux on ferme les yeux, on n y arrivera pas. Je crois que c est à nous d imposer la mixité. Ils sont capables de l entendre. Je pense qu il faut commencer par des choses non mixtes qui sont importantes puis après aller vers des choses plus mixtes. Après il y a des choses qu on ne peut pas aborder quand on est dans un groupe mixte par exemple la santé, la sexualité, l intimité. C est important d être entre filles et entre garçons. C est important d entendre ce qu ils ont à nous dire et de respecter leur choix. Quand on propose des choses, évidemment il faut donner les conditions pour que chacun puisse avoir accès s il en a envie, qu il soit homme, femme, pauvre, riche, blanc, noir s il en a envie. Par contre, s il n en a pas envie parce que ça ne l intéresse pas et en majorité ça ne l intéressera pas disons telle ou telle catégorie, il n y a pas de problème. Une structure d accueil quelle qu elle soit n est pas une assemblée. Il n y a pas de représentativité. La notion de mixité a été mise en relation avec celle de mobilité. La mobilité géographique, sociale et culturelle est également identifiée comme un élément à favoriser pour certains jeunes en difficulté. Il y a aussi un autre constat qui est saisissant et que j ai encore retrouvé aux Dervallières récemment. C est les stratégies de différenciations sociales : on a des jeunes qui disent clairement «moi je travaille, je fais des études je n ai pas envie de me mélanger avec les jeunes qui vont dans le foyer de jeunes là-bas qui sont de la racaille, qui sont précaires» avec des qualificatifs parfois très durs. Aussi sur la question sur la mixité, pour vraiment la traiter, il ne faut pas la défaire de la mobilité sociale. Quand on dit que dans un quartier, les jeunes ne sont pas mobiles, ce n est pas une mobilité

20 physique mais une question de mobilité sociale et culturelle dans le sens où ce ne sont pas des freins liés aux transports, etc. Surtout quand on prend les quartiers de Nantes, ils sont tous bien desservis, on peut en sortir facilement. La question sociale et culturelle nous renvoie à la capacité que l on a, les uns et les autres, à épouser d autres normes sociales soit la mobilité des identités. Là ce soir, je suis là en tant que sociologue au milieu de cette assemblée, puis en rentrant je vais être père de famille, puis demain je serai dans mon club de foot etc. A un moment donné, la mixité passe aussi par là, cette capacité que l on a à changer de casquette et à ne pas être assigné à un seul statut, à une seule identité en l occurrence. A partir du moment où on pense la capacité des jeunes par la mobilité sociale, socioculturelle d ailleurs, après la mixité des genres elle doit suivre normalement. En fonction des attentes exprimées, les professionnels peuvent être démunis et ne pas avoir les compétences nécessaires pour accompagner ces jeunes qui sont en difficultés. Pour des jeunes dans un circuit d insertion normal, ca roule. Mais pour des jeunes en grande difficulté sociale, honnêtement, on ne sait pas faire. Ni à Nantes, ni ailleurs. Ces difficultés sont liées pour certains au fait que le temps des jeunes n est pas celui des institutions. Les horaires d ouverture d une association peuvent ne pas correspondre aux jeunes. C est une limite identifiée du travail des professionnels. Un autre élément à mettre en lien avec cette difficulté de répondre aux attentes des jeunes réside dans la situation de précarité que connaissent certaines associations. Les acteurs ont évoqué le fait que beaucoup d associations ont des emplois précaires, des contrats aidés et avec des personnels qui n ont pas les formations adéquates au regard des besoins des publics. Je voulais juste revenir sur l accompagnement des professionnels et les compétences des professionnels qui accompagnent ces jeunes-là. Des fois, on est démuni et on n a pas toutes les formations nécessaires pour accompagner ces jeunes-là qui sont en difficulté. Parfois, nous-mêmes, nous sommes en difficulté d insertion. Beaucoup d associations ont créé leurs propres postes, des emplois précaires, des contrats aidés et pas avec des formations adéquates au regard des besoins des publics. Les acteurs font également le constat d un manque de transversalité dans la prise en compte de la jeunesse. Il y a un déficit de lien entre l'animation sociale et le monde associatif (même si l'animation socioculturelle et l'action sociale répondent aux mêmes principes, aux mêmes valeurs, notamment à l'émancipation de l'individu). Les acteurs identifient également un manque dans le domaine de l insertion : il n y a pas de passerelle entre les missions locales et l animation sociale et culturelle. comment faire pour que le jeune vienne à la mission locale? À l inverse, je fais un constat, on a toute une population, le chômage augmente et comme par hasard ce sont les deux catégories de jeunes, les précaires et les galériens, qui galèrent. On a eu un projet dont l idée était de travailler sur l insertion des jeunes et en parallèle sur un agenda. On n avait que 10 jeunes d inscrits. 6 sont venus. Ces 6, ça faisait longtemps qu ils n étaient pas venus à la mission locale et présentaient des difficultés. A la fin du projet, ils avaient tous un CDI, CDD, Contrat de Pro etc. Vous allez me dire 6 ce n est pas énorme, c est sûr mais le constat que je faisais c est que les jeunes ne veulent plus qu on leur parle d insertion professionnelle, parce qu ils se disent que les CV faits etc. Je pense qu il faut trouver en parallèle un projet qui fédère et qui nous permet effectivement de travailler la question de la mobilité, de la santé Il faut qu ils puissent le faire en collectif car je pense que le collectif a vraiment des vertus pour ces jeunes qui sont souvent très isolés. C est là que je me dis que ce n est pas à la Mission Locale, ce n est pas dans ses missions d inventer des projets je pense que c est là qu il faut qu on trouve une articulation avec les centres d animation sociale et culturelle.

21 L enjeu est de travailler sur la mise en réseau des acteurs qui peuvent avoir ou non une expertise ou une spécificité sur la question de l accompagnement jeunesse (ce serait une piste dans le cadre d un projet de quartier, de voir comment les différents acteurs pourraient mieux travailler ensemble). La définition de la participation La participation nécessite d être définie dans un cadre politique qui détermine ses objectifs, ses modalités et ses moyens. Enjeux Définition des attendus et des priorités d actions et d animation sociale et culturelle en lien avec la diversité de la jeunesse (adolescent, jeunes de 16 à 18 ans, 18 à 25 ans et 25 ans et plus). Définition des objectifs et des modalités de partenariat notamment sur le volet insertion (mais également sur la mobilité, la santé). Construire une politique de soutien aux acteurs associatifs sur la question de la prise en compte des jeunesses. Moi, j'ai été interpellé sur l idée que quand les politiques font de la participation, ce n'est plus de la participation, parce que je ne suis pas d'accord, car pour moi la participation c'est l'action et aussi la prise de décision politique. Je pense que si l'institution ne se met pas en ordre de marche pour savoir écouter, avoir des oreilles à un moment pour écouter les sans voix, on n'arrivera pas à ce que la participation produise cette action. Pour moi, l'importance c'est que cette institution soit en ordre de marche et donne un cadre à cette participation [ ]. L'institution doit travailler un cadre qui ne soit pas étouffant et permette de créer des connections entre des dynamiques d'habitants et des problématiques, et des temps de rencontre entre les dynamiques de terrain et ces problématiques de terrain. On ne peut pas faire sans le politique. C est un élément constitutif d une culture participative qui entre encore aujourd hui en confrontation avec la culture des services municipaux. Pour certains au contraire, la participation peut exister en dehors d un cadre politique sans que les collectivités interviennent dans ce processus. Elle peut ne concerner en rien les acteurs institutionnels (la Ville, le Conseil général, etc.). Outre la question de la nécessité ou non d un cadre politique, la participation est conditionnée par le cadre financier. La participation implique des moyens que les habitants ou les petites associations ne peuvent nécessairement mettre en œuvre. Elle implique également une logique de co-construction qui invite à partager la «puissance sociale» entre trois acteurs : l élu, le technicien et l habitant (pour certains participants la figure du citoyen

22 dans la participation est trop souvent associée à l habitant des quartiers populaires à qui la collectivité fait une injonction de participer). La participation devrait être perçue comme un échange entre ces acteurs : il y a une nécessité de construire des choses avec les habitants, de «faire ensemble». Pour moi, la participation c'est vraiment créer, c'est toutes les actions qui contribuent à faire des activités, à faire vivre un quartier. Ce qui m'interroge c'est que j'ai l'impression que le mot participation est un mot nouveau, mais en fait quels concepts met-on sous le terme de participation, peut être qu'avant on parlait de militantisme et d'engagement? J'y entends une bonne volonté de la part des politiques, de l'action publique notamment en faisant de la coproduction. quelques fois que les idées qui viennent d en haut sont bonnes mais on n a pas vu les difficultés d en bas et à aucun moment pour nous, il s agit d avoir plus, c est avec ce qu on a, on essaye de faire avec les problèmes d en bas. Le problème de la démocratie participative c est jusqu où on partage son pouvoir. Les habitants ne possèdent généralement pas «les clefs» pour prendre part au processus de participation. Toute participation nécessite des outils et des méthodes adaptés. Du fait d une professionnalisation accrue de l animation sociale et culturelle, un fossé s est creusé entre les bénévoles et les professionnels, notamment dans ce domaine. Pour acquérir les outils indispensables à toute participation, certains acteurs préconisent un apprentissage, de la formation. Il s agit de former des citoyens experts qui ont appris à s exprimer dans un langage que les collectivités entendent. Plutôt faire ensemble, car faire avec est un peu connoté car faire avec souligne un rapport de dominant-dominé [...]. Donc faire ensemble, cela met tout le monde au même pied d'égalité. Faire ensemble, ce n'est pas pareil que faire avec. Le constat, pour un animateur professionnel, c est le fondement même de son action, cette participation, c est d amener à travailler avec, co-décider, co-créer et c est la coopération. La participation renvoie à une prise de risque que certains ne veulent pas prendre. Cette posture de co-construction est difficile à adopter pour les institutions car elle sous-entend l émergence de situations conflictuelles et de débats à gérer On a vraiment un travail de pédagogie, d'accompagnement, de bienveillance et de non jugement sur la parole donnée, et aussi de décryptage de là où on peut tirer un certain nombre de leviers, de façon qu'il n'y ait pas toujours le sentiment de subir des choses qu'on ne comprend pas, mais de se dire aussi qu'on peut apporter sa parole et infléchir sur des décisions, et que petit à petit, il y ait un croisement entre des volontés politiques et la volonté ou les attentes des habitants. Pour nous la question du langage est importante car pour pouvoir participer, il faut acquérir un langage, et en tant que simple habitant ou citoyen, on ne l a pas toujours. Et pour dialoguer avec des professionnels, des techniciens, des élus, il y a vraiment une question de langage à acquérir. Pourquoi souvent les habitants sont en conflit avec les élus? C est parce qu on ne leur demande pas leur avis, et du coup, ils sentent une politique qui est subie et non pas construite avec, et du coup, la démocratie participative offre cette alternative [ ]. On se dit Il existe des lieux dédiés à la participation, mais ils sont peu visibles par les habitants qui manquent d information. C est important pour un habitant de repérer à quels endroits il va pouvoir participer, c est d identifier quels sont ces lieux de participation.

23 Enjeux Ces deux acteurs devraient changer leur message en disant : on vous offre un cadre qui est les centres socioculturels et les équipements en tant que tels, et j ai inclus également les restaurants des personnes âgées où il se passe énormément de choses, on vous offre ces équipements et à vous habitants de vous réapproprier ces lieux, de faire des choses avec ça. Détermination du cadre politique de la participation (objectifs, modalités et moyens). Information et mobilisation des acteurs de l animation sociale et culturelle sur les instances de concertation et de consultation mises en place à l échelle de la ville. L accès aux cultures Les acteurs rappellent l importance de la culture comme levier d action pour favoriser l engagement des citoyens dans la vie de la cité. La culture est perçue comme un processus durant lequel les gens arrivent à changer leur regard sur les choses. La culture permet une ouverture sur le monde. Elle véhicule des valeurs comme la curiosité. Elle encourage la relation à l autre dans sa différence. Elle permet la découverte de nouveaux langages. Les actions réalisées dans le domaine culturel (rencontre avec des artistes, brigades de lecture, etc.) participent à l enrichissement de l animation sociale et culturelle. [ ] sur la question de la diversité culturelle de l'unesco, la culture c'est un ensemble de pratiques, d'usages, de codes, de comportements... Notre boulot quelque part, c'est que ces cultures puissent se comprendre, s'écouter, s'entendre, se découvrir... On a beaucoup à apprendre d'une autre culture. C'est bien cette entrée par le territoire qui permet de montrer que cette diversité existe. C'est une richesse et non pas une entrave. La culture ne relève pas seulement des pratiques artistiques. Dans l action culturelle sur les territoires, l accent est mis sur la relation entre artistes et habitants. Il serait également intéressant de prendre en compte l offre culturelle développée par les habitants qui génère des formes de culture. Ce qui m intéresse, c est d être un agent de mise en relation entre des artistes et des personnes [ ]. Ce qui m intéresse c est cette relation entre les artistes et les personnes et je pense que c est elle qui est producteur de transformation sociale, en terme de développement personnel. Dans un projet d animation sociale et culturelle, les actions spécifiques à la culture devraient être exposées : le projet de la structure va définir et inscrire quelle est la nature de l articulation entre culture et socioculturel.

24 Pour certains participants la culture n est pas suffisamment présente sur les territoires. Pour d autres, il y a au contraire une multitude d interventions qui partent de façon un peu isolées et qui manquent de lisibilité et de visibilité. C est lié à la diversité d intervenants sur les territoires et des financeurs en particulier. Je pense que sur de nombreux quartiers, même si ce n'est pas lisible parce que tout ne l'est pas, et c'est dommage des fois, je trouve qu il y a des choses qui sont faites et qui ne se voient pas [ ]. Je sais que la richesse culturelle, elle existe, mais qu'on ne l'exploite pas. C'est aussi un constat que je fais. Y'a les bretons, les portugais qui s'expriment des fois sur la place du Vieux Doulon. Ça aussi, c'est quelque chose de tabou. Il faut aller dans ce sens-là. Les lieux d'expression culturelle dans les quartiers doivent être réinvestis aussi, non pas à partir du centre, mais plutôt par ce qui existe déjà dans le quartier. Pour renforcer ce lien entre culture et territoire, une mission a été créée à la Ville de Nantes. Elle a pour mission de renforcer la politique de proximité à travers notamment le lien entre les projets artistiques et les territoires. Dans ce cadre, la relation artiste/territoire est encouragée. Un artiste se nourrit des enjeux d un territoire et les enjeux d un territoire peuvent bénéficier de l intervention d un artiste : c est le principe des créations partagées. La culture est un processus qui amène à produire quelque chose et ce processus va dans les deux sens. Il peut partir aussi bien des habitants que des artistes. C est tout faire pour renforcer l adéquation entre des projets, des propositions artistiques et les territoires. Sur le territoire nantais, cette relation entre culture et territoire est d autant plus importante qu elle interroge le rapport entre le centre de la ville et les quartiers. Pour combler ce manque d actions culturelles dans les quartiers, les acteurs y encouragent la mise en place de projets culturels en lien avec des établissements culturels du centre. C est par exemple le cas sur le quartier Malakoff qui accueille l Opéra pour mettre en place une chorale de professionnels et d habitants. C est un axe de travail qui pourrait être développé. Il faut décloisonner et dire que le centre-ville de Nantes est très beau mais que la culture peut s'exercer dans les quartiers. Concernant l accès à la culture des publics éloignés, un travail d accompagnement et de médiation aussi bien social que culturel doit être mis en place. La médiation culturelle peut être portée par les artistes mais aussi par les équipements socioculturels. Par exemple, on a la chance à la maison de quartier de l Ile, dans notre projet social d avoir justement : «rendre lisible et accessible l offre socioculturelle du territoire», ça rejoint le rôle de médiation culturelle et permet de consolider la fonction accueil. Les centres socioculturels jouent un rôle important notamment sur le plan éducatif. Les centres socioculturels doivent permettre de développer le sens critique, l émancipation, le bien-être et l estime de soi. Les centres socioculturels ont pour mission de valoriser les pratiques culturelles. Il y a aussi à mon avis tout ce qui est l expression de soi, le développement de capacité, c est-à-dire la personne en tant qu individu. En quoi dans un territoire on lui permet de développer ses propres capacités? ( ) En quoi les expressions individuelles ont la possibilité d être poursuivies dans le quartier? C'est ça la culture aussi. On disait ce matin que ça passait d'abord par le bien-être, comment on est, comment on existe par rapport au monde pour avoir du désir aussi, être vivant en fait. La culture c'est ça aussi, c'est comment on est vivant, comment on existe par rapport à l'autre. Je l'ai vu autant au niveau d'enfants, par exemple sur le quartier de la Boissière, qui étaient en difficulté, en échec scolaire important et qui ont réussi des choses. Vraiment, on était étonné, dans un domaine artistique tel que le théâtre, ils se sont retrouvés sur une scène soit à Doulon, soit à la Cité des Congrès. Et ils ne

25 baignaient pas forcément, ils baignaient bien sûr dans un milieu culturel mais pas celui qu'on imagine être. Donc, ça veut dire qu'à tout moment de sa vie, d'où on vient, il y a des choses qui peuvent sortir. On peut enfin réussir quelque chose, exister, valoriser. C'est ça qui me semble essentiel. Sur les territoires, plusieurs projets sont mis en place pour permettre aux publics précaires de se familiariser avec la culture. L accès à la culture est également facilité par la capacité à intégrer les réseaux sociaux. Je crois qu à un moment donné les personnes doivent pouvoir avoir accès à une multitude de projets culturels Ils viennent parce qu on réanime ces réseaux tout le temps pour qu il y ait de l accès. Il ne faut pas oublier cette histoire d accès et de gratuité. Un projet culturel pose également la question de la collaboration des acteurs sur le territoire et des moyens à mettre en œuvre pour les réaliser. Les contraintes financières pèsent sur les acteurs associatifs dans ce domaine. Enjeux Affirmation de la place de la culture dans le cadre de la politique d animation sociale et culturelle à travers notamment la médiation culturelle. Renforcement de l accès aux équipements et manifestations organisées à l échelle de la ville et de l agglomération. Priorisation des actions favorisant l accompagnement et l accès à la culture pour les publics précaires. L innovation Pour les participants l innovation n est pas une fin en soit : elle doit avant tout être rattachée au sens donné à l action. Elle est au service d un projet socio-éducatif. Nous, on parle d innovation mais on essaye à chaque fois de le rattacher au sens donné à l action. A savoir qu on a intégré au sein de l Accoord des actions qui sont inscrites dans un projet qui doit donner du sens à la vie de l équipement, en particulier autour de l éducation populaire et autour d actions qui doivent être émancipatrices pour les usagers qui participent à nos activités. Alors après, en fonction des publics qu on touche, de la nature des activités, et bien on peut faire de l innovation et après effectivement la forme que l on va donner à l opération que l on va développer va devoir effectivement, tenir compte du public et du contenu qu on peut faire passer. L innovation peut concerner des champs d interventions aussi divers que la participation et l émancipation sociale des habitants, la prise en compte des initiatives citoyennes, l éducation à l environnement. Elle peut également porter sur les modalités de mise en œuvre des actions. A ce titre le renforcement des partenariats sur les territoires est un axe majeur d innovation à développer. Il y a la question du partenariat [...]. La question n'est pas nouvelle mais ça veut dire qu'à un moment donné par exemple, l'animation socioculturelle peut aller développer certains trucs avec le monde de l'entreprise par exemple. [...] Du côté du grand entreprenariat, il y a sûrement des choses à aller voir. Ce n'est pas un réflexe. Ce qui fait qu'un partenariat réussit c'est que chacun a ses intérêts à son niveau. Le secteur de l économie sociale et solidaire qui se développe de plus en plus dans les quartiers peut être également un facteur d innovation et de développement d actions sociales (AMAP, lieux collectifs de proximité ).

26 Je vois un secteur où on innove beaucoup et qui n est pas beaucoup ancré au territoire : c est tout le secteur d économie sociale et solidaire dans lequel il y a beaucoup d inventivité, beaucoup d inventions où les clivages entres secteurs marchands, services à la personne, actions de proximité et bien tout ça est mélangé, je ne dis pas ça, ce n est pas un melting pot, tout ça est maillé plutôt que mélangé [...] Pour certains, l innovation est synonyme d expérimentation. Elle sousentend une prise de risque. L innovation peut induire des changements de méthodes et des changements de postures, notamment professionnelles. Ce changement induit donc un certain nombre de résistances sur lesquelles il faudrait intervenir. Enjeux Parfois l innovation est bien sûr dans la posture mais aussi dans la posture d aller contre, agir contre le regard global qui s installe petit à petit sur certains territoires où ceci va devenir la réalité, la vérité. Une recherche de prise de risque évidente puisqu il s agit d expérimenter, prise de risque mais aussi perturbations, prendre des risques pour perturber le quotidien. Je pense que dans le projet de la Cie Ecart à un moment donné, décaler les points de vue, apporter de la danse contemporaine dans un lieu où a priori on n a pas l impression que cela soit ça, il y a cette innovation. Comment à un moment donné cette innovation, c est aussi décaler le regard à la fois des professionnels, des pratiques et des actions pour bousculer? Renforcement et valorisation des actions de partenariat et de collaboration sur les territoires. Diffusion des informations sur les dispositifs de soutien aux initiatives à l échelle des territoires de la ville et des autres collectivités (Conseil général, Région des Pays de la Loire, Europe). Les métiers L atelier sur les métiers a mis en évidence la diversité des professionnels intervenant dans le secteur l animation. Cela induit une diversité des modes d intervention, des postures, des philosophies. Cela rend parfois difficiles les compréhensions mutuelles et les collaborations. Les professionnels de l animation sociale et culturelle se distinguent par leurs niveaux d intervention, leurs compétences et leur formation. Il y a une espèce de classification entre celui qui fait et celui qui va poser un diagnostic ou qui va avoir l'espace de décision. [ ] Ceux qui sont dans le faire, souvent, c'est plutôt Jeunesse et Sports ou des institutions plutôt comme cela. Ceux qui sont dans le développement social local, c'est plutôt universitaire. Après au milieu vous allez avoir [ ] les éducateurs spécialisés, assistantes sociales et éducateurs de jeunes enfants. [ ] Du coup, les champs d'intervention, les méthodologies, les postures professionnelles font que cette collaboration est difficile parce qu'il y a des métiers de départ. Il est à noter que beaucoup d animateurs sont employés dans les associations avec des contrats aidés et précaires pour travailler dans le champ du social. L évolution des formations et la réforme des diplômes ont modifié profondément l organisation des professionnels. Il y a une différence entre les animateurs de terrains dont le cadre de référence renvoie au mouvement de l éducation populaire et les responsables d équipement qui ont une approche de gestionnaire. Des limites à l action de l animateur ont été évoquées. La polyvalence «souhaitée» de la part de l animateur est perçue comme déstabilisante pour l animateur lui-même. Il peine à se retrouver dans l étendue des missions qui lui sont confiées, mais également dans le collectif auquel il est intégré. Pour certains, on demande tout à l animateur.

27 Sur la question de la polyvalence, y a un moment où le spectre de la polyvalence est tellement large qu'ils n'arrivent plus à se repérer. Je pense au travail d'équipe, parce qu à un moment à force de demander d'être bon dans tout et de tout faire, le travail d'équipe ne se met plus en place. J'entends des gens dire qu'ils sont dans l'urgence, que le travail d'équipe ne se fait plus, c'est-à-dire qu'ils ne vont plus sur les espaces pour concevoir et élaborer ensemble. La feuille de route de l animateur peut apparaître moins précise que celle d autres types d acteurs, notamment les travailleurs sociaux : «on n est pas en train de demander à l animateur d être animateur socioculturel, travailleur social, éducateur spécialisé». Il y a un décalage entre les attentes formulées auprès de l animation sociale et culturelle et la réalité de l action menée. De même, l organisation de l animation sociale et culturelle est très axée sur le développement d activités. Il s agit de répondre aux besoins des populations. Cela limite le temps de travail de l équipe qui se réduit à l'organisationnel et non plus à la conception. Les animateurs sont envisagés comme des relais d ancrage pour agir auprès de publics cibles souvent en difficulté. Ils sont donc invités à travailler hors les murs, mais comme beaucoup d'autres travailleurs sociaux, les animateurs sont plus dans les murs qu'à l'extérieur. L intérêt de la mesure, de l évaluation des pratiques est partagé par l ensemble des participants qu ils soient bénévoles ou professionnels. Il faut savoir identifier les limites de l activité déployée sur les territoires pour «faire autrement» et modifier les processus engagés. Néanmoins l évaluation constitue encore un axe de travail pour les acteurs. L approche quantitative est limitée et l approche qualifiée est très complexe à mettre en œuvre : il y a une difficulté à définir les indicateurs qui devraient permettre cette mesure. Les professionnels manquent également de temps pour mener ce travail de distanciation par rapport à leur propre pratique : «il y a une ressource rare pour l'animateur : c'est le temps.» Le décalage entre l action bénévole et professionnelle est également évoqué comme un autre axe de questionnement des métiers de l animation. Les participants s entendent sur le fait que la professionnalisation a creusé des écarts entre les animateurs formés à l animation sociale et culturelle et les bénévoles qui ont structuré historiquement ce secteur. On constate également une faible reconnaissance de leur implication, en écho à celle qui touche les animateurs eux-mêmes. L accompagnement et la formation qui sont dispensés sont nécessaires pour fournir aux bénévoles des clefs de compréhension et leur permettre d assurer au mieux leurs fonctions (parfois électives). Il y a des animateurs socioculturels qui ne savent pas toujours quel métier ils font, qui manquent de reconnaissance mais ce n'est pas que les animateurs... Pour les acteurs, la formation est un levier d action pour intervenir sur ces difficultés. Comment on va permettre à des animateurs d'être sur une maîtrise de concepts pour les articuler avec les observations de terrain, avec ce qu'ils vivent dans leurs pratiques? Cette question là vient se confronter avec des parcours où il y a eu des difficultés scolaires, une valorisation des parcours professionnels par la pratique, l'oralité et souvent qui du coup sont en tension avec des connaissances conceptuelles. Du coup, les animateurs se retrouvent dans des situations complexes qui nécessiteraient pour eux d'avoir des approches conceptuelles plus approfondies, et pour autant, on a des formations qui sont plus courtes. La bonne réalisation de la mission de l animateur socioculturel passe aujourd hui par un travail en réseau et en partenariat. L animateur généraliste éprouve des besoins de compétences spécifiques que le partenariat peut apporter. Par exemple, tout le monde fait son diagnostic, tout le monde veut son observatoire, tout le monde veut son référentiel d'animation. On gagnerait probablement à avoir des coopérations et des outils mutualisés comme ça sur lesquels les associations pourraient avoir des droits de tirage.

28 Dans le partenariat, à un moment, on va se poser la question de l'identité des uns et des autres, de la complémentarité, de la reconnaissance des compétences des uns et des autres. Et on voit des animateurs souvent qui ne sont pas reconnus pleinement, notamment des animateurs qui vont travailler avec l'école. Souvent, le partenariat est une histoire de personne. La place de l animateur dans ce partenariat évolue en fonction des territoires (ils ne sont pas tous organisés de la même façon) et de certaines politique publiques trop segmentées. Je pense que chaque territoire est organisé. Il y a des instances de concertation que ce soit pour la jeunesse ou pour d'autres choses. Sur certains territoires, en tout cas, pour ce qui concerne la jeunesse, il y a les groupes territoriaux jeunesse où il y a l'ensemble des partenaires qui font des échanges de pratiques mais qui aussi co-construisent, après tout dépend des territoires, mais qui co-construisent des actions communes en direction d'un public. A qui revient la mission d organiser et de coordonner les actions? Certains participants considèrent que ce sont les agents de développement local qui sont légitimes pour faire cette coordination. Est-ce que le travail en équipe doit se faire entre généralistes ou se faire en réseau avec des gens spécialisés? Nous, on est dans la demande éventuellement d'avoir, pas nécessairement... bon il y a la Ville, avec les agents de développement local qui font ce travail de réseau, d'animateur d'une certaine manière. Enjeux Aider à la consolidation et la pérennisation des salariés en situation de précarité au sein des associations. Soutenir la formation des animateurs, sur le volet accompagnement des publics et sur l évaluation. Soutenir la formation des bénévoles et valoriser leur action. Définir le rôle des animateurs dans le cadre des partenariats sur les territoires.

29 Synthèse générale

30 L animation sociale et culturelle recouvre une très grande diversité d actions. Elle concerne des champs d interventions qui relèvent de l action socioculturelle, sociale, culturelle, éducative, de l animation sportive. Des secteurs nouveaux tels l éducation à l environnement ou l économie sociale et solidaire sont également identifiés comme des supports d innovations et de développement d animations sociales et culturelles (Association pour le Maintien de l Agriculture de Proximité, lieux collectifs de proximité ). Pour les acteurs, le point commun entre ces actions, c est la notion de «sens» ou de «valeur». L action n est pas une finalité en soi mais bien un support pour favoriser le vivre ensemble, les initiatives citoyennes, la participation et l émancipation sociale des habitants. C est ce sens qui ordonne l orientation du projet d animation sociale et culturelle. L action est au service d un projet socio-éducatif. C est un projet commun fondé qui renvoie aux valeurs de l éducation populaire. A Nantes, cette action relève des centres socioculturels de l Accoord agréés par la Caisse d allocations familiales, mais également des nombreuses associations présentes dans les quartiers de la ville. Elle relève également de l action municipale à travers ses équipements (maisons de quartier, médiathèques, écoles de musique ) et ses services (mission citoyenneté et territoires, développement associatif, action sociale et insertion ). Ces acteurs ont rappelé lors des ateliers qu ils font face aujourd hui à un certain nombre d enjeux. C est en premier lieu le contexte social et économique qui génère de la précarité à la fois pour les habitants mais également pour les acteurs (notamment les petites associations). Les acteurs évoquent un renforcement de l individualisme, de la crise du bénévolat, de l isolement des personnes (notamment sur le plan familial ou lié au vieillissement de la population), de l enfermement culturel et du repli des communautés. Face à cette «nouvelle donne», il s agit pour les participants d adapter les réponses en termes d'animation sociale et culturelle. Il faut aller chercher les publics qui ne viennent pas dans les équipements ou dans les associations ; d autant plus que les lieux de l animation sociale et culturelle souffrent d un manque de visibilité et d un manque de communication. Cette démarche implique des changements de postures professionnelles parfois difficiles. La prise en compte des publics précaires est affirmée comme une priorité d action dans le contexte actuel, même si paradoxalement pour ces publics, l'animation sociale et culturelle n'est pas une priorité. La prise en compte des jeunes appelle également des réponses en termes d accompagnement à la mobilité géographique, sociale et culturelle ou qui relève du domaine de l insertion sociale et professionnelle (logement, emploi, formation). Les acteurs ont pu rappeler à l occasion des ateliers l importance de la culture comme levier d action. A Nantes, la culture est d autant plus importante qu elle interroge le rapport entre le centre de la ville et les quartiers. Concernant l accès à la culture des publics, un travail d accompagnement et de médiation aussi bien social que culturel doit être mis en place. La médiation culturelle peut être portée par les artistes mais aussi par les équipements socioculturels, notamment sur ce plan éducatif. La diversité des acteurs intervenant sur les territoires pose par ailleurs la question des effets d incohérence ou de doublons entre les institutions publiques ou les associations sur les territoires. Les quartiers sont devenus un enjeu pour les services de la Ville qui passent d une logique de secteur d intervention à une logique de territorialisation : il s agit d investir les territoires en étant plus visible et plus proche des habitants. On peut retrouver ces effets de concurrence également à l échelle des associations, du fait des contraintes économiques qui pèsent sur leur fonctionnement. Le développement des partenariats est pour les acteurs institutionnels un levier important pour favoriser la complémentarité des missions. Il concerne les collaborations entre les acteurs

31 institutionnels et associatifs, mais également entre les associations. Les acteurs font par exemple le constat d un manque de transversalité sur la question de la prise en compte de la jeunesse. Il y a un déficit de lien entre l'action sociale et le monde associatif (même si l'animation socioculturelle et l'action sociale répondent aux mêmes principes, aux mêmes valeurs, notamment à l'émancipation de l'individu). C est le cas par exemple entre les missions locales et l animation sociale et culturelle. L enjeu est de travailler sur la mise en réseau des acteurs qui peuvent avoir ou non une expertise ou une spécificité sur la question de l accompagnement jeunesse. Mais à qui revient la mission d organiser et de coordonner les actions sur les quartiers? Certain participants considèrent que ce sont les agents de développement local qui sont légitimes pour faire cette coordination. Dans le cadre de l agrément Caf, cette mission relève des centres socioculturels. Le partenariat questionne en outre les modalités de financement des associations. Les acteurs associatifs, notamment les petites structures situées dans les quartiers populaires, ont évoqué des difficultés pour agir et s investir dans ces collaborations, en lien avec un manque de moyen. Des pistes d actions résident pour certains dans la mutualisation d outils ou le développement de la connaissance mutuelle des acteurs. Outre la question de la nécessité ou non d un cadre politique, la participation est conditionnée par le cadre financier. La participation implique des moyens que, là encore, les habitants ou les petites associations ne peuvent pas nécessairement mobiliser. Elle implique une logique de co-construction qui invite à partager la «puissance sociale» entre trois acteurs : l élu, le technicien et l habitant. Les habitants ne possèdent généralement pas «les clefs» pour prendre part au processus de participation. Pour acquérir les outils indispensables à toute participation, certains acteurs préconisent un apprentissage, de la formation. Il s agit de former des citoyens experts qui ont appris à s exprimer dans un langage que les collectivités entendent. L atelier sur les métiers a mis en évidence la diversité des profils des acteurs professionnels intervenant dans le secteur l animation. Cela induit une diversité des modes d intervention, des compétences, des formations, des postures, des philosophies différentes. Cela rend parfois difficiles les compréhensions mutuelles et les collaborations. Il est également à noter que beaucoup d animateurs sont employés dans les associations avec des contrats aidés et précaires pour travailler dans le champ du social. Des limites à l action de l animateur ont été évoquées. La polyvalence «souhaitée» de la part de l animateur est perçue comme déstabilisante pour l animateur lui-même. Il peine à se retrouver dans l étendue des missions qui lui sont confiées, mais également dans le collectif auquel il est intégré. Pour certains on demande tout à l animateur. Sa feuille de route peut apparaître moins précise que celle d autres types d acteurs, notamment les travailleurs sociaux : «on n est pas en train de demander à l animateur d être animateur socioculturel, travailleur social, éducateur spécialisé». Il s agit également de concilier aujourd'hui une offre d animation qui réponde à une logique occupationnelle (ou de consommation) et une logique d accompagnement ; la logique d offre ne devant pas occulter le besoin d accompagnement des populations mais apparaissant comme une «porte d entrée» pour travailler auprès des publics. Le décalage entre l action bénévole et professionnelle a été également évoqué comme un autre axe de questionnement des métiers de l animation. Les participants s entendent sur le fait que la professionnalisation a creusé des écarts entre les animateurs formés à l animation sociale et culturelle et les bénévoles qui ont structuré historiquement ce secteur. Pour les acteurs, la formation est un levier d action pour intervenir sur ces difficultés.

32 Pistes de réflexion et d actions identifiées par les participants L état des lieux dressé lors des ateliers et les entretiens, ont permis de débattre des enjeux majeurs pour une politique de l animation sociale et culturelle et d identifier des pistes de réflexion, d amélioration ou d expérimentation. Les participants ont retenus 132 thèmes de réflexions à engager collectivement, 72 expériences existantes à des échelles différentes (micro-quartier / ville) qu il serait intéressant de généraliser et 72 expérimentations à construire et mener dans un moyen terme. Rôle des acteurs Accueil Métiers et formation Organisation et cadre d'activité Co-construction Logique d'action Accessibilité - Médiation Espace de confrontation, d'expression Connaissance et interconnaissance Partenariat et mutualisation Champ d'intervention 32 Un premier classement est organisé autour de 5 thèmes : - Le projet d animation sociale et culturelle - L interconnaissance et le partenariat entre les acteurs de l animation sociale et culturelle - L accueil des publics et l accès aux publics les plus isolés - La participation et l implication des habitants - L évolution du cadre du métier Les premiers mots clés ci-dessus rendent compte de la diversité des propositions faites au cours des ateliers. La lecture synthétique que nous avons réalisée des 300 propositions soumises par l ensemble des participants a permis d établir par rapprochement des regroupements thématiques. Les représentations ci-dessous sont construites à partir des propositions rédigées par les acteurs. 140 propositions sont reprises et fournissent une vue d ensemble assez juste des préoccupations et des ambitions portées à la connaissance de tous par les participants. Elles sont un point d appui pertinent pour prolonger le dialogue autour d une politique d animation sociale et culturelle. Certaines propositions évoquées par quelques uns ou à la marge n apparaissent cependant pas dans ces représentations (ex : la tarification sociale ; les séjours de vacances) mais sont reprises dans un tableau final (par atelier).

33 Les pistes de réflexion et d actions identifiées par les participants sont classées en fonction du code couleur suivant : 33 Glossaire ASC : animation sociale et culturelle CSC : centre socioculturel MDQ : maison de quartier ESS : économie sociale et solidaire NTIC : nouvelles technologies de l information et de la communication DGC : direction générale à la culture

34 34 Le projet d animation sociale et culturelle Culture et projet commun Comment accompagner l'émergence d'une culture commune, une définition partagée de l'animation sociale et culturelle qui tienne compte de la diversité des publics et des territoires Des projets de territoire qui découlent d un objectif commun mis en place par un groupe de travail (par ex. projet santé sur Nantes Est et Bouge ton été) Se rendre compte de l existant Une prise en compte de la diversité culturelle des publics, de leur vécu, origine, centre d intérêt Médiation sociale, culturelle, sportive et des loisirs come vecteur d une meilleure intégration pour l emploi, le logement et la mobilité Comment travailler et accompagner les jeunes en parcours d insertion en s appuyant sur les compétences de l ASC et celles des missions locales? Les jeunes dans les chantiers éducatifs peuvent créer/participer à un projet socio culturel Quels projets, pour se faire croiser quels publics? Penser la question de la mixité au delà des quartiers précaires en lien notamment avec les quartiers riches. Temps forts entre les publics (soirées, repas, fêtes ) Plus de temps festifs et moments privilégiés d'échanges entre populations diverses (fêtes de quartier, de voisins, ludonord ) Préoccupation d insertion Soutien en priorité des expérimentations associant la Mission Locale et l ACCOORD Expérimenter sur un territoire un travail étroit entre l ASC et les structures d insertion (acculturation des professionnels, construction d une offre, et d un projet global...) Proposer des modules de valorisation de l expérience acquise à la fin de chaque dispositif d action sociale et culturelle Faire venir différents publics en même temps sur un équipement, leur faire vivre ensemble une animation (musique, art ) Création artistique partant d enjeux relatifs à un quartier pour aller vers le global (ex: Arnaud Theval) Prendre en compte la culture dans sa dimension «représentation au monde» Mobiliser l action culturelle Quelle diffusion culturelle sur les quartiers au regard des propositions stigmatisantes concernant les cultures dites urbaines? L art en partage avec les acteurs du territoire La place d un projet culturel pour promouvoir des échanges visant à qualifier la personne dans son environnement Réflexion sur la diffusion culturelle sur les quartiers, dans les équipements. Mettre en place des évènementiels culturels «fédératrices et structurantes» Travailler le lien entre les actions menées par les locaux de musique ACCOORD avec les groupes d amateurs et les actions menées par la DGC ou Trempolino

35 35 Le projet d animation sociale et culturelle Gouvernance du projet Créer des outils de prise de décisions collectives permettant aux échanges entre les acteurs d aller vers le concret Comment renforcer le rôle des centres socioculturels dans le soutien à la vie associative locale? La place et l'avenir des CSC, des maisons de quartiers et des associations Comment faire coexister la commande institutionnelle et capacité des usagers à décider d'une politique budgétaire de l'équipement dans lequel ils s'investissent? Créer une cellule d écoute des habitants du quartier pour savoir quelles sont leurs envies et leurs besoins sur le terrain Expérimenter la gestion et la coordination partagées entre ville et Conseils d'équipement des CSC Renforcer le rôle de soutien à la vie associative joué par les CSC Renforcer l'action des centres sociaux culturels en moyens humains et financiers Proposer des réunions régulières et transversales sur des objectifs prioritaires à engager avec les associations de proximité. Quelle analyse des besoins sociaux prenant appui sur les habitants? Profiter de l'équipement de la bottière pour expérimenter une gouvernance collégiale et mettre en place un vrai projet collectif d'asc qui tienne compte des besoins du territoire Mettre en commun et à disposition des outils d analyse, de diagnostic et d évaluation Ouvrir une table ronde dans les quartiers sur les besoins des habitants et des publics. Comment faire des CSC des têtes de ponts des initiatives citoyennes et populaires par quartier en faisant référence à d autres références que la seule éducation populaire (ESS, NTIC, réseaux sociaux...?) Réflexion à engager sur la connaissance des publics, leurs attentes, leurs moyens, leur mobilité, leur connaissance des offres, leur utilisation de ces offres Etablir le diagnostic partagé Mettre en place des équipements pluridisciplinaires pour croiser les populations Afin de faire émerger un projet de territoire, il faut mettre en place un diagnostic partagé et non un partage des diagnostics Recueillir les diagnostics établis par tous les acteurs sur la Ville, pour les mettre au service de tous les acteurs, dans un centre de ressources vivant Diagnostic approfondi sur les jeunes et la précarité, dans les pratiques et les stratégies vis à vis du recours à l offre de service public Réflexion collective (à l échelle des quartiers) permettant de regrouper les associations pour connaître les usagers (et mutualiser les actions)

36 L interconnaissance et le partenariat entre les acteurs de l animation sociale et culturelle 36 Favoriser les rencontres Organiser des réunions pluridisciplinaires (éducation, social, culture, sport etc.) Organiser une mixité des professionnels de l'asc dans un même établissement pour favoriser la connaissance mutuelle, les échanges, la complémentarité - et donc un travail partenarial, pour mieux atteindre le public Créer un temps d écoute et de prise de parole entre toutes les associations des quartiers pour savoir qui fait quoi Développer l interconnaissance mutuelle (qui est qui? qui fait quoi? pourquoi?) Inviter des acteurs d'un territoire à présenter leurs actions aux autres acteurs pour une meilleure connaissance du territoire et de ses acteurs et favoriser une identité territoriale et collective Place et représentation des associations dans les Groupes Techniques pour faciliter la cohésion des actions et lutter contre l isolement des différents acteurs. Partenariats, champs de compétence et complémentarité? Partenariat = un plus ou une contrainte? Comment mettre en place entre différents partenaires des activités ou temps forts pour réunir enfants/adultes/seniors Des actions en coproduction plus que des découpages de prérogatives professionnelles Inviter les associations à s exprimer sur leurs nouvelles actions sur un territoire (connaissance des acteurs sur un territoire) et les partenariats Un projet sur un territoire qui permet la mise en place d un partenariat favorisant l interconnaissance Faire se rencontrer les associations et initiatives diverses d un territoire Inter connaissance des acteurs du secteur social et socioculturel (les métiers, les savoirs faire) et identification des modalités de collaboration(qui fait quoi?) Faire des «jeux de connaissances», casser les codes et changer les règles de la parole lors de réunions, des comités consultatifs La place des différents acteurs socio, médicosociaux, culturels, éducatifs : déterminer les publics de chacun? les besoins et les compétences de chacun? pour ensuite travailler vers un sens Qui rencontre les publics et à quel moment? commun ( pouvoir se relayer )? qui va échanger avec les jeunes de 15 à 20 Engager une réflexion sur les différents critères susceptibles de favoriser le partenariat institutionnel (une sorte de guide du savoirfaire) ans le samedi soir? qui va dialoguer avec les hommes au PMU à 15h? qui va papoter avec les adhérents du centre équestre le mercredi après midi? qui va partager un café au moment de la sortie des écoles?

37 37 L interconnaissance et le partenariat entre les acteurs de l animation sociale et culturelle Mutualiser Création d outils pour une meilleure visibilité entre les acteurs (catalogue/annuaire) Création d un groupe qui travaille sur les différents projets de chacun des partenaires et qui met en lien les acteurs et qui entretient les réseaux d acteurs Mettre en commun et à disposition des outils d analyse, de diagnostic et d évaluation Comment rendre visibles les initiatives afin qu'elles puissent être déclinées : partage de connaissance, mutualisation des moyens? Afin de mutualiser les moyens, créer un outil «répertoire» des moyens mis à disposition, à partager, à développer De réels projets collectifs avec une mutualisation des moyens des acteurs et une réelle co-construction (apport de connaissance, compétences et moyens) Comment faire connaitre à tous les publics la totalité de l'offre sociale et culturelle, en permanence (mise à jour constante, n'utilisant pas exclusivement les moyens électroniques et informatiques, auxquels les publics n'ont pas toujours accès?) La mise en place d'un animateur de réseau pour coordonner les réunions Structurer La constitution des réseaux : avec qui? comment? Généraliser des modes de collaboration et de concertation associant les différentes parties prenantes Proposer des groupes de concertation à l échelle des quartiers réunissant l ensemble des acteurs (institutions, associations et usagers) sur les questions de l animation sociale et culturelle Comment mettre en place entre différents partenaires des activités ou temps forts pour réunir enfants/adultes/seniors Partenariat / associations en amont, pendant et en aval = à l échelle d un territoire défini, travailler avec l ensemble des acteurs à un diagnostic commun et laisser des projets se développer de façon autonome mais où la finalité peut être commune Bourse d échange des idées (innovantes) sur les projets en gestation 1 ou 2 RDV collectif par an pour améliorer la concertation entre les acteurs

38 38 L accueil des publics et l accès aux publics les plus isolés Aller à la rencontre Expérimentation des formes d actions «hors les murs» - pour aller vers les publics en retrait Réflexions à engager sur l accueil, l aller vers en en direction des jeunes Développer des propositions à domicile (théâtre, lecture, couture) ; aller à la rencontre des habitants et construire un programme d actions à l intérieur des appartements Comment faciliter l appropriation d un lieu par les habitants? Que peut-on y faire et comment? Construire des espaces qui facilitent la place de l usager et des acteurs ; des espaces d accueil, d information et d orientation qui ne soient pas identifiés par public ou par entrées thématiques, des «services publics ouverts et de proximité» Approfondissement de la réflexion sur la notion d accueil des ans Réflexion sur des lieux à destination essentiellement des publics précaires Actions de médiation culturelle sur «l espace public» Affirmer la fonction d accueil pour tous? Tisser les liens grâce à l'ouverture le dimanche, juillet et août Des plages horaires plus étendues dans les structures Recréer des espaces nouveaux en direction des publics précaires Ouvrir le dimanche (mais qui?) Accueil adapté à la multiplicité des jeunes et à leurs horaires. S appuyer sur les personnels et les équipements Réflexion sur les horaires d ouverture des équipements (laisser les clefs aux bénévoles)? Avoir des lieux de rencontre sans objet autre que l échange Faire vivre un lieu d écoute et de convivialité où une personne n est embauchée que pour ça (Malle à case à Malakoff) L'accueil des publics pose des questions de locaux et de personnels d'accueil Proposer une formation à l'écoute et à la communication aux personnes bénévoles ou professionnelles, qui sont en charge de l'accueil? Les politiques de création et de développement des locaux sur la ville pour l'accueil des publics Adapter les possibilités d'accueil lors des réunions de conseil d'équipements, de conseil d'administration, tenue d'activités pour les enfants des familles monoparentales? (mutualisation, rotation des permanences?) Mettre en place un réseau de babysitting sociaux / lors d'une activité pour adultes proposer une garderie pour les enfants Ouvrir une réflexion entre les associations qui peuvent intégrer les CSC et les MDQ pour coordonner des créneaux qui facilitent la fréquentation des familles monoparentales en proposant des activités aux mêmes horaires à leurs enfants.

39 39 Participation et implication des habitants Les règles du jeu Fixer, définir, déterminer le cadre dans lequel on invite. Poser clairement les questions suivantes et y revenir régulièrement pour être sûr (tous ensemble) qu'on ne s'éloigne pas de notre objectif initial : qu'est ce qu'on attend des habitants? quelle place on laisse, on prépare aux habitants? que veut-on construire ensemble? Pourquoi est-on là? Quels sont les moyens dont on dispose et quels sont ceux qu'on se donne? Ouvrir ce style de réflexion (ateliers des Assises) à tous les citoyens nantais. Temps de rencontre entre les jeunes, les associations, les institutions (mission locale, collectivités, locales...) adaptés aux jeunes Comment les politiques publiques peuvent-elles soutenir dans la durée des actions de mise en confiance de publics précaires (actions peu visibles et peu médiatiques)? Quelle invitation à la participation formuler pour qu'elle soit claire, compréhensive, attrayante et persuasive? Réflexion sur la mise en place d'une règle du jeu avec tous les acteurs (élus, techniciens, habitants) Mener une réflexion sur la représentativité dans un projet participatif et sur les codes du langage Les publics Invitation des jeunes dans les instances de réflexions : aujourd hui pas de jeunes dans l atelier Mener une réflexion avec les habitants sur leurs attentes en terme de loisirs sociaux culturels Un vrai conseil de la jeunesse à Nantes avec de vrais représentants, donc de vrais espaces de confrontation Réfléchir à des lieux de confrontations Quels sont les lieux de paroles, d échanges où le public peut exprimer ses besoins, ses envies, ses galères, ses succès? Espace permanent d expressions des habitants par rapport à leurs attentes et leurs avis sur les nouvelles actions Faciliter la participation Valoriser les compétences des habitants (artistique, culinaire, couture, chant) Favoriser une culture de la participation dès l'enfance à travers différentes formes d'instances. Elaboration de projets autour des jardins partagés, des lieux communautaires, des lieux de rencontres, des espaces de rencontres, des espaces d échange de savoirs Le langage socioculturel ne pourrait-il pas s'adapter aux publics? Formation et accompagnement des habitants Soutenir des démarches d expertise habitante (A vous la parole dans la Maison de quartier de l'ile de Nantes.) Echanger les rôles : prendre un instant la place d un politique pour décider Méthodes de travail de coconstruction : (groupe de pairs, mixage avec élus et techniciens en position basse et avec«, pactes de coopération) Comment associer le plus de personnes possibles à la réalisation d'un bilan de fin d'année d'une association et à ce qui va être construit à l'année N+1?

40 40 L évolution du cadre du métier Les conditions d exercice Définir un référentiel métier et un référentiel de formation Comment décloisonner les champs d intervention entre les secteurs social, culturel, de loisirs? Définir le rôle de l'animateur (quel public? quels moyens? pour quelle activité? où?) Accompagnement des initiatives et projets de jeunes Permettre à des jeunes d utiliser des espaces de manière totalement autonome Organiser une mixité des professionnels de l'asc dans un même établissement pour favoriser la connaissance mutuelle, les échanges, la complémentarité Développer la communication pour rendre visible et complémentaire le métier d'animateur Une sécurisation des parcours professionnels (lutte contre la précarité formation continue) Les processus d actions Les modes innovants d accompagnement des jeunes. Imaginer un festival local de l innovation (stimuler, rendre visible, développer la décénnisation ) Penser, rééquilibrer les modes de financements en dégageant X% du budget sur de l innovation. Sortir les professionnels de la situation de précarité dans laquelle il sont souvent afin d envisager dans le long terme le travail avec les jeunes. Un regard et des concertations à conduire autour des initiatives économiques sociales et solidaires pour les soutenir et en inventer d autres. Favoriser la reconnaissance Développer les actions similaires à celles du Réseau d'échanges où l'on démarre en démarrant (sans projet sur les personnes) Travail en équipe pluridisciplinaire au sein des centres socioculturels Réflexion sur la formation des acteurs socio-culturels et plus largement pour une approche interdisciplinaire, transversale et multi-niveaux. Pour construire du sens commun, expérimenter une démarche d évaluation partagée sur la question de l utilité sociale peut être à l échelle d un territoire Une réflexion sur comment, par qui sont construits, mis en place et évaluer les projets d'équipements et les projets sociaux des CSC et des maisons de quartier? Le développement des groupes d entraide. Développer des actions hors les murs et de médiation culturelle pour aller vers les publics en retrait

41 Conclusion L initiative des Assises a suscité l intérêt de nombreux acteurs (élus, bénévoles, professionnels) qui se sont mobilisés au cours des mois de novembre et décembre C est un indicateur de la dynamique de la vie associative présente sur les territoires de la ville de Nantes. Cela reflète également l intérêt et l actualité des questionnements qui traversent aujourd hui l animation sociale et culturelle. Ces enjeux et ces perspectives d actions sont présentés dans ces actes. Cette démarche a été entreprise avec la volonté d associer l ensemble des parties prenantes de l animation sociale et culturelle. Ce temps de concertation devrait permettre à la Ville de refonder sa politique publique, mais également à l ensemble des acteurs de mener une réflexion sur le rôle qu ils jouent auprès des habitants, notamment dans une démarche de dynamisation et d accompagnement de la citoyenneté. Cette démarche de réflexion engagée par la Ville de Nantes s'inscrit dans la durée et donnera lieu en 2011 à des rendez-vous qui enrichiront ce premier travail de réflexion. C est l ensemble de ces actions qui permettront de faire avancer l organisation de l animation sociale et culturelle et son animation dans les quartiers de Nantes. Enfin nous souhaitons remercier en conclusion l ensemble des acteurs qui ont participé aux Assises ou qui ont contribué à préparer et enrichir cette démarche : associations, fédération d éducation populaire, professionnels et techniciens des collectivités, chercheurs et enseignants.

42 Documents complémentaires 42 Le DVD informatique ci-joint contient les documents listés ci-dessous, que vous pouvez aussi consulter sur rubrique dialogue citoyen. Le manifeste Le programme des ateliers Les documents diffusés lors des ateliers La retranscription des ateliers L intervention de Jean-Marc Ayrault à la séance plénière du 4 décembre 2010 La présentation du diagnostic à la séance plénière du 4 décembre 2010 Vous pouvez consulter la liste des associations invitées aux Assises sur le site La Caf de Loire-Atlantique et le Conseil général de Loire-Atlantique ont contribué, aux côtés de la Ville de Nantes, au bon déroulement de ces Assises. Edition : mars 2011

Bilan de la concertation sur le PEDT

Bilan de la concertation sur le PEDT les périscolaires Bilan de la concertation sur le PEDT J www.ville-cergy.fr Sommaire 1. Préambule 4 2. Le cadre de la démarche 5 2.1. Les objectifs 6 2.2. Les sujets du débat 6 2.3. Le déroulé de la démarche

Plus en détail

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre?

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre? Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre? Note réalisée par l Observatoire Régional de l Intégration et de la Ville (ORIV) septembre 2014 Eléments de contexte

Plus en détail

Le diagnostic Partagé,

Le diagnostic Partagé, Le diagnostic Partagé, un outil au service du projet Territorial enfance jeunesse Les Guides Pratiques Introduction Parce que nous sommes dans un monde complexe, Définitions, enjeux, méthodologie Phase

Plus en détail

C H A R T E D E S M A I S O N S D E S E R V I C E S P U B L I C S

C H A R T E D E S M A I S O N S D E S E R V I C E S P U B L I C S C H A R T E D E S M A I S O N S D E S E R V I C E S P U B L I C S P r é a m b u l e Proximité Singularité de la personne Universalité du service De nombreux territoires ruraux et urbains se situent en

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

2) Qu est-ce que la cohésion sociale et l inclusion?

2) Qu est-ce que la cohésion sociale et l inclusion? Chantier sur la cohésion sociale et l inclusion dans le cadre des Ateliers des savoirs partagés JUIN 2013 1) Mise en contexte Dans le cadre des Ateliers des savoirs partagés à Saint-Camille, 4 chantiers

Plus en détail

Lundi. Mardi Mercredi. Jeudi. Vendredi. LeS nouveaux rythmes à l école primaire. Exemples d emplois du temps

Lundi. Mardi Mercredi. Jeudi. Vendredi. LeS nouveaux rythmes à l école primaire. Exemples d emplois du temps Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi LeS nouveaux rythmes à l école primaire Exemples d emplois du temps Mars 2014 n exemple d organisation des temps scolaire et périscolaire Commune de 21 000 habitants

Plus en détail

SAINT JULIEN EN GENEVOIS

SAINT JULIEN EN GENEVOIS SAINT JULIEN EN GENEVOIS PROJET EDUCATIF ENFANCE-JEUNESSE Préambule Le service enfant jeunesse a une mission éducative et de prévention sociale auprès des enfants et des jeunes. (3-18 et jeunes adultes).

Plus en détail

Comité stratégique de la démarche Alsace 2030 : des ambitions fortes, une vision partagée

Comité stratégique de la démarche Alsace 2030 : des ambitions fortes, une vision partagée Strasbourg, le 14 novembre 2014. Comité stratégique de la démarche Alsace 2030 : des ambitions fortes, une vision partagée Philippe Richert, Président du Conseil Régional d Alsace, Ancien Ministre, a ouvert

Plus en détail

la pauvreté 33 ses lutte contre territorial. création.cette n ne doit pas d insertion. 1. UNE Accompagner la Participation travaux sont évidemment

la pauvreté 33 ses lutte contre territorial. création.cette n ne doit pas d insertion. 1. UNE Accompagner la Participation travaux sont évidemment Accompagner la participation des allocataires Par Marion Drouault, responsable de projets à l (Version courte) Participation et RSA : «Accompagner la l participation des allocataires» S appuyant en particulier

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

Séminaire «L éducation non formelle, un projet pour les habitants dans la cité»

Séminaire «L éducation non formelle, un projet pour les habitants dans la cité» Séminaire «L éducation non formelle, un projet pour les habitants dans la cité» Organisé dans le cadre du IX Congrès International des Villes Educatrices Le Mercredi 13 septembre 2006 A l Ecole Normale

Plus en détail

PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET

PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET 2/LES INTENTIONS EDUCATIVES 3/ LES VALEURS PRINCIPALES 4/ LES ACTEURS EDUCATIFS, LEUR CHAMPS D INTERVENTION ET LES

Plus en détail

Annexe III : Le stage professionnel, réalisés au titre de l ISAP ou de l ISIC, doit permettre l identification de ces différents mécanismes.

Annexe III : Le stage professionnel, réalisés au titre de l ISAP ou de l ISIC, doit permettre l identification de ces différents mécanismes. Annexe III : Intervention professionnelle en service sociale : Intervention sociale d'aide à la personne (ISAP) et intervention sociale d'intérêt collectif (ISIC) - définitions et exemples - Dans le cadre

Plus en détail

Introduction NOTE D ETONNEMENT CONSEIL DES TEMOINS FABRIQUE CITOYENNE JANVIER 2015

Introduction NOTE D ETONNEMENT CONSEIL DES TEMOINS FABRIQUE CITOYENNE JANVIER 2015 NOTE D ETONNEMENT CONSEIL DES TEMOINS FABRIQUE CITOYENNE JANVIER 2015 Introduction La fabrique citoyenne initiée par la Ville de Rennes va conduire à la rédaction d une charte de la démocratie locale.

Plus en détail

PACTE POUR LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE

PACTE POUR LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE PACTE POUR LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE Préambule PACTE POUR LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE La réussite éducative se définit comme la recherche du développement harmonieux de l enfant et du jeune. Elle est plus large

Plus en détail

Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie et de la diversité des jeunes créateurs

Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie et de la diversité des jeunes créateurs Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie MARDI Contact presse Ministère de la Culture et de la Communication Délégation à l information et à

Plus en détail

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents : MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION Le moniteur-éducateur participe à l'action éducative, à l'animation et à l'organisation

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

Plateforme d observation sociale et médico-sociale

Plateforme d observation sociale et médico-sociale Plateforme d observation sociale et médico-sociale Recherche-actions pour réduire le non-recours aux prestations sociales Nantes, le 19 novembre 2013 1 Le Secrétariat général pour la modernisation de l

Plus en détail

Plan Local de Développement de l Économie Sociale et Solidaire 2011-2015

Plan Local de Développement de l Économie Sociale et Solidaire 2011-2015 Plan Local de Développement de l Économie Sociale et Solidaire 2011-2015 MAI 2011 1 Sommaire 1. Eléments de contexte... 3 1.1 L économie sociale et solidaire à Lille, Lomme et Hellemmes en quelques chiffres..4

Plus en détail

Conférence régionale du Forum d Action pour la gouvernance Locale en Afrique Francophone

Conférence régionale du Forum d Action pour la gouvernance Locale en Afrique Francophone Conférence régionale du Forum d Action pour la gouvernance Locale en Afrique Francophone Hôtel Teranga, Saly, Sénégal, du 18-19 Octobre 2011 Note de cadrage Contexte et justification L importance que revêt

Plus en détail

Compte-rendu des ateliers

Compte-rendu des ateliers FORUM DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL LOCAL 2010 2 E rencontre citoyenneté Compte-rendu des ateliers La 2e rencontre du Forum a abordé le thème de la citoyenneté. Cette rencontre s'est déroulé en suivant en partie

Plus en détail

FICHE TECHNIQUE : METTRE EN PLACE UNE GPEC

FICHE TECHNIQUE : METTRE EN PLACE UNE GPEC METTRE EN PLACE UNE GPEC Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences Cette fiche technique aborde la mise en place d une démarche GPEC sous l angle de la description d un processus. Elle présente

Plus en détail

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS Synthèse des débats rédigée par : 26 janvier 2012 Dans le cadre de son Tour de France du Dialogue, la CFE-CGC a organisé à Poitiers, le 26 janvier 2012,

Plus en détail

CONTRAT DE VILLE DE NOUVELLE GENERATION

CONTRAT DE VILLE DE NOUVELLE GENERATION Direction de la ville et de la cohésion urbaine CONTRATT DE VILLE DE NOUVELLE GENERATION Proposition d architecture Novembre 2014 Les contrats de ville de nouvelle génération qui succèderont, à compter

Plus en détail

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L éducateur spécialisé, dans le cadre des politiques partenariales de prévention,

Plus en détail

Projet éducatif vacances enfants et adolescents

Projet éducatif vacances enfants et adolescents Projet éducatif vacances enfants et adolescents SOMMAIRE 1- Présentation du mouvement 2- Valeurs et finalités 3- Nos objectifs 4- Nos orientations éducatives 5- L équipe d encadrement 6- Les activités

Plus en détail

L Association Française des AIDANTS et le Groupe PRO BTP, partenaires pour soutenir les aidants

L Association Française des AIDANTS et le Groupe PRO BTP, partenaires pour soutenir les aidants DOSSIER DE PRESSE L Association Française des AIDANTS et le Groupe PRO BTP, partenaires pour soutenir les aidants PARIS Mercredi 29 février 2012 Communiqué de presse p.2 L Association Française des AIDANTS

Plus en détail

ORIENTATIONS DES ACTIONS SOCIO-EDUCATIVES DU CEL 2011-2012

ORIENTATIONS DES ACTIONS SOCIO-EDUCATIVES DU CEL 2011-2012 Document créé le 22/02/2011 Direction de l Education RHONE ORIENTATIONS DES ACTIONS SOCIO-EDUCATIVES DU CEL 2011-2012 En proposant aux collectivités territoriales de négocier et de signer les Contrats

Plus en détail

Animer une association

Animer une association FICHE PRATIQUE N 7 www.animafac.net gestion de projet Animer une association Une association vit mieux si elle est composée de plusieurs membres partageant un projet collectif. Si la loi 1901 est une loi

Plus en détail

La démarche en dix points : détail de la méthodologie

La démarche en dix points : détail de la méthodologie La démarche expérimentale «Lien social et solidarités de proximité» d après les expérimentations réalisées dans trois PNR Livret technique La démarche en dix points : détail de la méthodologie Par Vincent

Plus en détail

Analyse des questionnaires d évaluation parents et enfants Juin 2015

Analyse des questionnaires d évaluation parents et enfants Juin 2015 Réforme des rythmes scolaires Projet Educatif de territoire d Evecquemont Analyse des questionnaires d évaluation parents et enfants Juin 2015 A Du PEDT au comité de suivi et d évaluation de la réforme

Plus en détail

Mobilisation contre le décrochage scolaire. Bilan de l action entreprise sur l année 2013 et perspectives pour l année 2014

Mobilisation contre le décrochage scolaire. Bilan de l action entreprise sur l année 2013 et perspectives pour l année 2014 Mobilisation contre le décrochage scolaire Bilan de l action entreprise sur l année 2013 et perspectives pour l année 2014 Mercredi 8 janvier 2014 SOMMAIRE Introduction : la Nation mobilisée contre le

Plus en détail

Introduction Frédéric PETITBON Un contexte difficile Nicolas PERNOT

Introduction Frédéric PETITBON Un contexte difficile Nicolas PERNOT Introduction Frédéric PETITBON Directeur général délégué, IDRH Les collectivités doivent à la fois respecter des engagements vis-à-vis des citoyens, poursuivre des démarches managériales et tenir compte

Plus en détail

Campus Paris Saclay. Enquête sur les usages, transports, logements et services. L enquête en ligne. Les bonnes pratiques identifiées par le benchmark

Campus Paris Saclay. Enquête sur les usages, transports, logements et services. L enquête en ligne. Les bonnes pratiques identifiées par le benchmark Campus Paris Saclay L enquête en ligne Les déplacements : des spécificités par statut L équipement : un intérêt marqué pour les transports doux et les services pratiques Le logement : des attentes et des

Plus en détail

Clément ALBRIEUX (69)

Clément ALBRIEUX (69) Pratique 20 : Une nouvelle identité entrepreneuriale 287 Le témoin : Clément ALBRIEUX (69) 30 collaborateurs Comment est définie et gérée l innovation dans votre cabinet? Les collaborateurs du cabinet

Plus en détail

Dép. 75 «Service d Accueil de Jour»

Dép. 75 «Service d Accueil de Jour» Dép. 75 «Service d Accueil de Jour» PRESENTATION DE L ACTION Intitulé, ancienneté et lieu d implantation Le Service d accueil de jour -SAJE- est implanté sur le 19 e arrondissement de Paris et accueille

Plus en détail

Une loi de reconnaissance de l'economie Sociale et Solidaire

Une loi de reconnaissance de l'economie Sociale et Solidaire Une loi de reconnaissance de l'economie Sociale et Solidaire Ensemble, Entreprendre Autrement 1 1. Principes, périmètre et bonnes pratiques : ce que dit la loi Ensemble, Entreprendre Autrement 2 Des principes

Plus en détail

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat Conseil Municipal des Enfants à Thionville Livret de l électeur et du candidat Elections du vendredi 18 novembre 2011 Mot du Maire Le Conseil Municipal des Enfants fait sa rentrée. Il joue un rôle essentiel

Plus en détail

Mise en œuvre d'un dispositif de vidéosurveillance nocturne du cœur de ville

Mise en œuvre d'un dispositif de vidéosurveillance nocturne du cœur de ville CONSEIL MUNICIPAL 1 Séance du 06 décembre 2012 Mise en œuvre d'un dispositif de vidéosurveillance nocturne du cœur de ville Direction Solidarité Urbaine - Tranquillité Publique - Rapporteur(s) M. Christophe

Plus en détail

Dossier de presse «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ»,

Dossier de presse «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ», Partenaires fondateurs DOSSIER DE PRESSE Dossier de presse «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ» «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ», Construisons ensemble des voies nouvelles pour un sport utile à tous

Plus en détail

Préparer la formation

Préparer la formation Préparer Profédus propose des exemples variés de contenus d enseignement en éducation à la santé. Les fiches ne sont pas conçues en «prêt à penser» ; elles restent largement enracinées dans le contexte

Plus en détail

Elaboration des Ad AP COTITA 27 janvier 2015

Elaboration des Ad AP COTITA 27 janvier 2015 Ville de Grenoble STRATÉGIE PATRIMONIALE DE MISE EN ACCESSIBILITÉ DES ERP Elaboration des Ad AP COTITA 27 janvier 2015 Ville de Grenoble COTITA 30-01-15-1 Contexte La Ville de Grenoble : 300 équipements

Plus en détail

Un GSI plénier est prévu en juin 2001 au cours duquel devra être présenté un document élaboré à partir des travaux du groupe de travail.

Un GSI plénier est prévu en juin 2001 au cours duquel devra être présenté un document élaboré à partir des travaux du groupe de travail. Contrats éducatifs locaux missions et la formation des coordonnateurs de cel Réflexions du groupe de travail relevant du groupe de suivi interministériel des cel 1. Informations L'outil informatique de

Plus en détail

LA JEUNESSE. l es sen LA VILLE QUI NOUS RESSEMBLE, LA VILLE QUI NOUS RASSEMBLE

LA JEUNESSE. l es sen LA VILLE QUI NOUS RESSEMBLE, LA VILLE QUI NOUS RASSEMBLE LA JEUNESSE l es sen tiel LA VILLE QUI NOUS RESSEMBLE, LA VILLE QUI NOUS RASSEMBLE sommaire LA JEUNESSE PAGES 4 À6 PAGES 7 À9 PAGE 10 PAGE 11 Le BIJ, lieu ressources Pour s informer et se documenter -

Plus en détail

Evaluation du cursus «Information et communication» 2009-2010

Evaluation du cursus «Information et communication» 2009-2010 Evaluation du cursus «Information et communication» 2009-2010 RAPPORT FINAL DE SYNTHÈSE Université Libre de Bruxelles (ULB) Comité des experts : M. Pascal LARDELLIER, président, M. Mihai COMAN, M. Frank

Plus en détail

1. STRUCTURATION FEDERALE BI POLAIRE

1. STRUCTURATION FEDERALE BI POLAIRE ADDITIF EXPLICATIF 1. STRUCTURATION FEDERALE BI POLAIRE Organisation de deux «secteurs» clairement identifiés dans leurs objectifs et missions. Sous la responsabilité d un pilotage unique, ces deux «secteurs»

Plus en détail

La place des seniors dans le bénévolat

La place des seniors dans le bénévolat La place des seniors dans le bénévolat On sait que les seniors jouent un rôle très important dans le bénévolat, notamment en qualité d élus aux seins des associations, bénéficiant de l expérience qu ils

Plus en détail

Augmenter l impact économique de la recherche :

Augmenter l impact économique de la recherche : Augmenter l impact économique de la recherche : 15 mesures pour une nouvelle dynamique de transfert de la recherche publique, levier de croissance et de compétitivité Partout dans le monde, la recherche

Plus en détail

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire 1 Intervention de Marisol TOURAINE Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Maison de Santé Pluridisciplinaire Magny-en-Vexin Vendredi 20 février 2015 Seul le prononcé fait

Plus en détail

COMMUNIQUE DE PRESSE Saint-Denis, le 4 mars 2014

COMMUNIQUE DE PRESSE Saint-Denis, le 4 mars 2014 COMMUNIQUE DE PRESSE Saint-Denis, le 4 mars 2014 Aider les plus démunis à rester connectés Connexions Solidaires ouvre à Saint-Denis Grâce au soutien de la Mairie, du Centre Communal d Action Sociale (CCAS)

Plus en détail

CAHIER DES CHARGES. Thématique de l appel à projets 2014. Favoriser les liens entre les générations pour lutter contre les solitudes

CAHIER DES CHARGES. Thématique de l appel à projets 2014. Favoriser les liens entre les générations pour lutter contre les solitudes CAHIER DES CHARGES Thématique de l appel à projets 2014 Favoriser les liens entre les générations pour lutter contre les solitudes Fondation Alsace Personnes Agées 4 rue de la Houblonnière 68000 COLMAR

Plus en détail

WHY CONSULTING. Performance Commerciale en B2B

WHY CONSULTING. Performance Commerciale en B2B É t u d e WHY CONSULTING Performance Commerciale en B2B La performance commerciale d une entreprise est un sujet complexe qui emprunte des chemins différents selon les organisations et les marchés, car

Plus en détail

Compte-rendu de la plénière n 4. Mercredi 18 février 2015, 18h30, Maison du Citoyen, Le Mans

Compte-rendu de la plénière n 4. Mercredi 18 février 2015, 18h30, Maison du Citoyen, Le Mans Compte-rendu de la plénière n 4 Mercredi 18 février 2015, 18h30, Maison du Citoyen, Le Mans Nous étions plus d'une qurantaine de personnes pour cette 4e réunion plénière avec encore et toujours des nouvelles

Plus en détail

26 et 27 mai 2015. Discours de clôture de la Présidente du Conseil Général

26 et 27 mai 2015. Discours de clôture de la Présidente du Conseil Général 26 et 27 mai 2015 Discours de clôture de la Présidente du Conseil Général Mesdames, Messieurs, Lors de mes propos introductifs à ces débats, je vous ai dit que le développement social, comme le développement

Plus en détail

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris Thème : Commercialiser la campagne : les questions de base posées aux territoires

Plus en détail

CONSEIL DES MINISTRES

CONSEIL DES MINISTRES CONSEIL DES MINISTRES LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A REUNI LE CONSEIL DES MINISTRES AU PALAIS DE L ÉLYSEE LE MERCREDI 1 ER AVRIL 2015 À L ISSUE DU CONSEIL, LE SERVICE DE PRESSE DE LA PRESIDENCE DE LA

Plus en détail

Conseil de Quartier. Malcense - Egalité

Conseil de Quartier. Malcense - Egalité Conseil de Quartier Malcense - Egalité du 14 septembre 2009 1 Avant de commencer le Conseil de Quartier, Monsieur TALPAERT, Président du Conseil de Quartier excuse l absence de Madame DAHMANI L KASSIMI,

Plus en détail

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Un groupe de travail se réunit sous la Présidence de Pierre BURBAN au

Plus en détail

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager Formation Management M2S formation Animer son équipe Le management de proximité Manager ses équipes à distance Nouveau manager Coacher ses équipes pour mieux manager Déléguer et Organiser le temps de travail

Plus en détail

Séminaire éducation Focus Rythmes scolaires Compte-rendu 11 mars 2014

Séminaire éducation Focus Rythmes scolaires Compte-rendu 11 mars 2014 Séminaire éducation Focus Rythmes scolaires Compte-rendu 11 mars 2014 OUVERTURE DU SEMINAIRE : Bernard Amsalem, Vice-président du CNOSF Etat de l avancée des travaux depuis le dernier séminaire Rappel

Plus en détail

Recruter et intégrer des seniors

Recruter et intégrer des seniors Recruter et intégrer des seniors Fiche 5 Enjeux Le recrutement de seniors correspond à des enjeux spécifiques pour les entreprises, que cette action relève d une politique affichée de lutte contre les

Plus en détail

Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école

Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école Le conseil d école des enfants est un moment privilégié durant lequel les enfants deviennent acteurs au sein de leur école, en faisant des propositions

Plus en détail

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle Le constat Des études de plus en plus nombreuses (1) (2) montrent que les déterminants socioéconomiques ont

Plus en détail

UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE

UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE La grande conférence sociale a permis d établir une feuille de route ambitieuse, qui engage ensemble l Etat, les

Plus en détail

La Participation, un cadre de référence(s) Support de formation Pays et Quartiers d Aquitaine Mars 2011

La Participation, un cadre de référence(s) Support de formation Pays et Quartiers d Aquitaine Mars 2011 + La Participation, un cadre de référence(s) Support de formation Pays et Quartiers d Aquitaine Mars 2011 Présentation Cheikh Sow (Anthropologue au CLAP Sud-Ouest) et Mehdi Hazgui (Sociologue- Consultant)

Plus en détail

POUR DIFFUSION AUX AGENTS. CONSEILLER EN HYGIENE ET PROPRETE (h/f) B- TECHNICIEN TERRITORIAL C- AGENT DE MAITRISE C- ADJOINT TECHNIQUE BOBIGNY

POUR DIFFUSION AUX AGENTS. CONSEILLER EN HYGIENE ET PROPRETE (h/f) B- TECHNICIEN TERRITORIAL C- AGENT DE MAITRISE C- ADJOINT TECHNIQUE BOBIGNY MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS ET CHEFS DE SERVICE PPRS/DGP/ERH4/CP/FG/DEJ/N 13-21( 1 bis) Equipe RH 4 01 43 93 89 45 POUR DIFFUSION AUX AGENTS POSTE A POURVOIR : DIRECTION ET SERVICE : CATEGORIE

Plus en détail

Le Projet institutionnel. (Un avenir assuré = notre ambition)

Le Projet institutionnel. (Un avenir assuré = notre ambition) VIVRE ENSEMBLE Mutuelle d Aide aux Personnes Handicapées Mentales Siège Social : 5 rue de Breuvery 78100 St Germain en Laye Tél. : 01 34 51 38 80 - Fax : 01 39 73 75 72 e-mail : direction@vivre-ensemble.fr

Plus en détail

ANNEE 2015. Synthèse des questionnaires de satisfaction sur l application de la réforme des rythmes scolaires

ANNEE 2015. Synthèse des questionnaires de satisfaction sur l application de la réforme des rythmes scolaires ANNEE 2015 Synthèse des questionnaires de satisfaction 1 POURCENTAGES DE QUESTIONNAIRES RETOURNÉS sur 355 questionnaires distribués 42% 58% questionnaires retournés = 207 ( dont 143 avec au moins un commentaire)

Plus en détail

GUIDE. DE LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE FONTAINOISE Les lieux et pratiques de la citoyenneté à Fontaine VERSION 2012

GUIDE. DE LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE FONTAINOISE Les lieux et pratiques de la citoyenneté à Fontaine VERSION 2012 GUIDE DE LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE FONTAINOISE Les lieux et pratiques de la citoyenneté à Fontaine VERSION 2012 Mission Démocratie participative : 04 76 28 76 37 EDITO Cette deuxième édition du guide

Plus en détail

Mutualisation des compétences

Mutualisation des compétences Premières Rencontres richesses humaines associatives 2 & 3 décembre 2014 ATELIER PROSPECTIF Mutualisation des compétences DEFINITIONS Mutualisation La mutualisation se définit comme la synergie entre deux

Plus en détail

Sommaire. Recruter et intégrer des seniors

Sommaire. Recruter et intégrer des seniors Fiche 5 Bonnes pratiques des entreprises en matière de maintien et de retour en activité professionnelle des seniors. Guide pour l action Recruter et intégrer des seniors Recruter des seniors, c est d

Plus en détail

Enquête sur la réforme des rythmes scolaires

Enquête sur la réforme des rythmes scolaires Enquête sur la réforme des rythmes scolaires Une étude exclusive de l AMF Enquête sur la réforme des rythmes scolaires Près de 4 000 communes, soit 17% des municipalités scolarisant 22% des élèves du public,

Plus en détail

La coopération décentralisée est inscrite dans la transversalité et se nourrit des échanges et pratiques confiés aux missions de l Agence.

La coopération décentralisée est inscrite dans la transversalité et se nourrit des échanges et pratiques confiés aux missions de l Agence. 1 Une mission «coopération décentralisée» existe depuis 8 ans à l ARENE Île-de-France. Résultat d une délibération sur l action internationale votée par la Région Île-de-France souhaitant que celle ci

Plus en détail

Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité.

Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité. Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité. Sous titre: Projet d appui aux mutuelles de santé et incidence

Plus en détail

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF CHARTE BUDGET PARTICIPATIF PREAMBULE Depuis 2001, la Ville de Paris a associé les Parisiens de façon accrue à la politique municipale, en s appuyant notamment sur les conseils de quartier, les comptes

Plus en détail

Appel à propositions

Appel à propositions Appel à propositions Dispositif de professionnalisation des acteurs de l accueil, l information, l orientation, l emploi, la formation professionnelle initiale (par la voie de l apprentissage) et la formation

Plus en détail

PREAMBULE INSCRIPTION AUX SERVICES RESPONSABILITÉ - ASSURANCE HYGIENE ET SANTE

PREAMBULE INSCRIPTION AUX SERVICES RESPONSABILITÉ - ASSURANCE HYGIENE ET SANTE LES REGLEMENTS INTERIEURS RESTAURANT SCOLAIRE ACCUEIL PERISCOLAIRE ACTIVITES PERI-EDUCATIVES Délibéré en Conseil Municipal du 05 Juin 2014 PREAMBULE Les services périscolaires sont des prestations volontairement

Plus en détail

ouvrir les frontières de l entreprise

ouvrir les frontières de l entreprise ouvrir les frontières de l entreprise développement de compétences sécurisation des parcours professionnels employabilité et adaptabilité opportunités de carrière mobilités inter-entreprises réseau professionnel

Plus en détail

L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer

L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer Inspection générale des affaires sociales RM2014-090R Inspection générale de l administration N 14-122/14-077/01 L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer SYNTHESE Établie par Michel

Plus en détail

RECOMMANDATIONS ET ACCOMPAGNEMENT DU COMITE 21 PENDANT LES DIFFERENTES ETAPES DE L'AGENDA 21

RECOMMANDATIONS ET ACCOMPAGNEMENT DU COMITE 21 PENDANT LES DIFFERENTES ETAPES DE L'AGENDA 21 BOITE A OUTILS POUR L'ELABORATION DE L'AGENDA 21 RECOMMANDATIONS ET ACCOMPAGNEMENT DU COMITE 21 PENDANT LES DIFFERENTES ETAPES DE L'AGENDA 21 Etapes Recommandations du Comité 21 Outils et accompagnement

Plus en détail

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche 2015 1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE RAViV est un réseau solidaire de compagnies et structures franciliennes de spectacle vivant

Plus en détail

L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION :

L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION : CHRONIQUE 88. L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION : Bonne foi contractuelle, Co-investissement, fin de la logique fiscale «d imputabilité», pilotage stratégique,

Plus en détail

Depuis 2009, l'éducation nationale s'est déjà mobilisée pour développer des banques de stages et des outils associés.

Depuis 2009, l'éducation nationale s'est déjà mobilisée pour développer des banques de stages et des outils associés. Pôles de stages Mise en place dans les académies de pôles de stages NOR : MENE1505070C circulaire n 2015-035 du 25-2-2015 MENESR - DGESCO A2-2 Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie Que ce

Plus en détail

Gestion Participative Territoriale :

Gestion Participative Territoriale : !!" #!#$ # % #% Touiza Solidarité Evaluation ex post et externe Gestion Participative Territoriale : François Durand Consultant ITG Paris Foued Chehat Expert associé 1 Le cadre de l évaluation Le projet

Plus en détail

Les contributions des acteurs territoriaux à la promotion de la cohésion sociale et du développement durable aux niveaux local, national et mondial

Les contributions des acteurs territoriaux à la promotion de la cohésion sociale et du développement durable aux niveaux local, national et mondial Note conceptuelle Forum Social Mondial 2015 - Tables rondes Les contributions des acteurs territoriaux à la promotion de la cohésion sociale et du développement durable aux niveaux local, national et mondial

Plus en détail

Contribuer au Développement de Territoires Solidaires

Contribuer au Développement de Territoires Solidaires Contribuer au Développement de Territoires Solidaires des entreprises en mouvement! Les 500 adhérents* COORACE défendent depuis 1985 le droit au travail pour tous. Ils participent sur l ensemble du territoire

Plus en détail

ECOLE SUPERIEURE DE L EDUCATION NATIONALE

ECOLE SUPERIEURE DE L EDUCATION NATIONALE ECOLE SUPERIEURE DE L EDUCATION NATIONALE Formation des Chefs d Etablissement d Affectation Management adaptatif et délégations Support participants SOMMAIRE La formation dans son contexte p.3 Les facteurs

Plus en détail

DEVENIR INTERVENANT CERTIFIE WELLSCAN

DEVENIR INTERVENANT CERTIFIE WELLSCAN DEVENIR INTERVENANT CERTIFIE WELLSCAN Vous êtes un professionnel consultant, coach, formateur et vous accompagnez les individus ou les entreprises dans leurs enjeux de performance sociale, managériale

Plus en détail

Un contrat de respect mutuel au collège

Un contrat de respect mutuel au collège Apprentissage du respect - Fiche outil 01 Un contrat de respect mutuel au collège Objectifs : Décrire une action coopérative amenant élèves et adultes à s interroger sur leurs propres comportements en

Plus en détail

Consolider le développement du Jardin

Consolider le développement du Jardin Association «Solidarité & Initiative» pour le développement du Jardin de Cocagne de la Haute Borne pour la création de la Table de Cocagne de la Haute Borne Projet 2014 Adresse : 10 rue Héloïse Europarc

Plus en détail

B2V lance le Prix Solidarité Autonomie Seniors

B2V lance le Prix Solidarité Autonomie Seniors DOSSIER DE PRESSE B2V lance le Prix Solidarité Autonomie Seniors Sommaire Page 2 : Le Prix B2V en quelques dates Page 3 : Un prix destiné à encourager l innovation sociale en matière d accompagnement du

Plus en détail

Démarche & ses étapes (information) III. Présentation des orientations et des actions du schéma de développement culturel d Alsace Bossue 2014-2016

Démarche & ses étapes (information) III. Présentation des orientations et des actions du schéma de développement culturel d Alsace Bossue 2014-2016 SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT CULTUREL D ALSACE BOSSUE 2014-2016 RESTITUTION AUX ACTEURS MARDI 26 NOVEMBRE 2013 à LORENTZEN DÉROULÉ DE LA SOIRÉE I. Introduction II. Démarche & ses étapes (information) III. Présentation

Plus en détail

Collectivité : ANIMATEUR JEUNESSE

Collectivité : ANIMATEUR JEUNESSE ANIMATEUR JEUNESSE Missions du poste : Accueillir et accompagner les jeunes de 11 à 17 ans dans leurs projets. Proposer et conduire des activités dans le cadre du projet pédagogique de la collectivité.

Plus en détail

repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis

repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis Version 2 : 20 juillet 2012 L expérimentation conduite par l Agence nationale de lutte contre l illettrisme

Plus en détail

Compte rendu de la formation

Compte rendu de la formation Compte rendu de la formation «Expertise de vos pratiques en Méthode Naturelle de la Lecture et de l Ecriture (MNLE)» Animée par Sybille Grandamy Le 10 mars 2015 BILAN QUALITATIF ET QUANTITATIF 9 participant(e)s

Plus en détail

Préparation des contrats de ville. Réunions Chefs de projet Novembre 2014

Préparation des contrats de ville. Réunions Chefs de projet Novembre 2014 Préparation des contrats de ville Réunions Chefs de projet Novembre 2014 Contenu des contrats de ville 3 piliers Cohésion sociale Cadre de vie et renouvellement urbain (y compris hors NPNRU) Développement

Plus en détail

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques?

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques? Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques? Rencontre professionnelle 4 Ont participé à cet atelier : David ALCAUD,

Plus en détail

LISTE DES 11 CHANTIERS / 53 ATELIERS

LISTE DES 11 CHANTIERS / 53 ATELIERS LISTE DES 11 CHANTIERS / 53 ATELIERS Pour construire ensemble des propositions concrètes et pour faire avancer l EEDD. 11 chantiers Construits à partir des échanges avec les acteurs de l EEDD, des programmes

Plus en détail