Campagne de mesures de la qualité de l air dans le jardin d un logement à Valff

Transcription

1 Note relative à la Campagne de mesures de la qualité de l air dans le jardin d un logement à Valff Campagne de mesures du 2 au 9 mars 2010 Mai 2010 ASPA ID ASPA ID 1/6

2 Conditions de diffusion : Diffusion libre pour une réutilisation ultérieure des données dans les conditions ci-dessous. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit faire référence à l ASPA en termes de «Source d information ASPA ID». Données non rediffusées en cas de modification ultérieure des données. Sur demande, l ASPA met à disposition les caractéristiques des techniques de mesure et des méthodes d exploitation des données mises en œuvre ainsi que les normes d environnement en vigueur. Les données contenues dans ce document restent la propriété de l ASPA. L ASPA peut rediffuser ce document à d autres destinataires. Intervenants : Intervenants techniques : - Tubes passifs : Marc Garofalo Intervenants études : - Organisation de la campagne : Eric Herber - Rédaction du rapport : Eric Herber - Tiers examen du rapport : Nathalie Leclerc - Approbation finale : Emmanuel Rivière ASPA ID 2/6

3 SOMMAIRE I. RAPPEL DU CONTEXTE DE L'ETUDE...3 II. MOYENS MIS EN OEUVRE...3 III. RESULTATS DES MESURES...5 IV. CONCLUSIONS I. RAPPEL DU CONTEXTE DE L'ETUDE L'ASPA a été sollicitée par la mairie de Valff pour la réalisation de mesures de qualité d'air à proximité d'une cabine de peinture du garage JOST (située 87, rue du moulin VALFF) en raison de nuisances olfactives de voisinage (odeurs de solvants,...). L objectif de la mesure est la caractérisation chimique des polluants présents. Les résultats ne concerneront toutefois que les composés organiques volatils pouvant être tracés par le laboratoire interrégional de chimie et le dioxyde d azote. Des mesures (par tubes passifs) ont été initiées entre le 2 et le 9 mars 2010 afin de caractériser cette pollution de l'air. II. MOYENS MIS EN OEUVRE 1) Paramètres mesurés Les paramètres mesurés correspondent aux polluants typiquement rejetés par le milieu industriel à savoir les composés organiques volatils et plus particulièrement le benzène, le toluène, l'éthylbenzène et les xylènes 1. Le dioxyde d'azote a également été tracé au cours de cette étude (la principale source d oxydes d azote comme polluants de l air provient de la combustion des combustibles fossiles - véhicules à moteur, centrales thermiques,...). 1 une analyse par spectrométrie de masse de l'échantillon a également été menée afin de déterminer la présence ou non d'autres composés organiques volatils (sans toutefois pouvoir les quantifier). ASPA ID 3/6

4 2) Systèmes de prélèvements mis en place Les systèmes de prélèvements temporaires utilisés sont des tubes passifs à diffusion (cf. photo ci-jointe). Le principe de fonctionnement de ce mode de prélèvement est basé sur celui de la diffusion passive de molécules sur un adsorbant ou un absorbant (support solide imprégné de réactif chimique) adapté au piégeage spécifique du polluant gazeux. La quantité de molécules piégées est proportionnelle à sa concentration dans l'environnement et est déterminée par analyse différée en laboratoire : - concernant les oxydes d'azote, les tubes passifs sont envoyés à un prestataire extérieur pour être analysés en laboratoire par colorimétrie à 540nm selon la réaction de Saltzmann ; - l'analyse des BTEX est réalisée au GIE-LIC (Laboratoire Interrégional de Chimie basé à Schiltigheim) par désorption thermique et chromatographie en phase gazeuse (détection par ionisation de flamme). Ce mode de prélèvement fournit une moyenne sur l'ensemble de la période d'exposition. 3) Emplacement des capteurs Un tube passif NO2 et un tube passif BTEX ont été installés au 87, rue du Moulin à VALFF (cf. photo ci-jointe). ASPA ID 4/6

5 4) Limite de l'étude On considérera les niveaux déterminés comme des concentrations représentatives de la période couverte. III. RESULTATS DES MESURES Les niveaux de concentrations moyens en NO2 relevés à Valff entre le 2 et le 9 mars 2010 ont atteint 20 µg/m 3, niveaux : - équivalents à ceux relevés en milieu rural (station fixe NEA à Munchhausen) ; - inférieurs aux teneurs mesurées en milieu urbain (STG Ouest, STG Est, COL Centre) et en proximité trafic (STG Clemenceau) Niveaux de concentrations en NO 2 mesurés sur le réseau fixe ASPA et à Valff entre le 2 et le 9 mars 2010 µg/m rural périurbain urbain 0 Valff NEA STG Ouest STG Est COL Centre STG Clemenceau urbain trafic Concernant les BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène et xylènes), les teneurs observées à Valff sont : - équivalentes à celles observées sur la station fixe STG Ouest, site de fond urbain ; - inférieures à celles constatées en proximité trafic comme sur STG Clemenceau. ASPA ID 5/6

6 4,0 3,0 Niveaux de concentrations en BTEX mesurés sur le réseau fixe ASPA et à Valff entre le 2 et le 9 mars 2010 Valff STG Ouest (périurbain) STG Clemenceau (trafic) 2,0 1,0 µg/m 3 0,0 Benzène Toluène Ethylbenzène Xylènes A noter que l analyse par spectrométrie de masse (permettant de déceler la présence d'autres COV sans toutefois pouvoir les quantifier) a montré la présence de triéthanolamine 1. La triéthanolamine est utilisée entre autres comme : - matière première pour la préparation de savons, tensio-actifs ou émulsifiants pour lubrifiants, produit d'entretien, cosmétiques... - matière première pour la préparation d'inhibiteurs de corrosion, d'accélérateurs de vulcanisation, de plastifiants - agent chélateur pour le traitement des métaux (nettoyage, dépôt chimique ou électrolytique...). IV. CONCLUSIONS Les relevés effectués à Valff en NO2 et en BTEX ont présenté des niveaux de pollution équivalents à ceux qui peuvent être observés sur des sites de fond (c'est-à-dire non directement influencés par une source importante de pollution). Ces mesures n'ont pas permis de mettre en évidence, pour la période étudiée, des niveaux de pollution laissant suggérer une influence majeure des émissions de la cabine de peinture du garage JOST sur l'environnement proche. A noter la détection d un composé identifié comme de la triéthanolamine (sans possibilité de quantification). 1 L'exposition à la triéthanolamine (ou à ses vapeurs) peut engendrer l'irritation de la peau, des yeux et des voies respiratoires. Une exposition répétée ou prolongée à ce produit peut avoir une action dégraissante sur la peau. Il peut aussi causer des rougeurs, des gerçures et de la desquamation (source : CSST Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec). ASPA ID 6/6