1 - Le schéma d'ensemble de la circulation

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1 GRANDS CENTRES D'ACTION ET FLUX Tous les faits analytiques d'observation exposés dans la première partie sont à regrouper désormais autour de la notion de grands centres d'action. Ainsi apparaîtront mieux dans un éclairage zonal les relations mutuelles entre les différents éléments du climat. 1 - Le schéma d'ensemble de la circulation En surface A l'échelle du globe, une carte générale des valeurs moyennes des pressions et des vents de surface (Figure 6-45) montre un dispositif relativement simple où alternent : - des bandes de hautes pressions représentées dans les hautes latitudes et plus nettement aux latitudes subtropicales. Le mouvement de l'air y est divergent et descendant, de sorte que ces régions sont assez sèches ou même franchement désertiques (par exemple, la ceinture aride dont il a été question au chapitre précédent); (les doldrums des Anglo-Saxons) 1. Mais les vents d'ouest ne sont pas pour autant inconnus aux basses latitudes, notamment sur l'océan Indien où l'on assiste à un renversement saisonnier des vents : la «mousson». Ce schéma d'ensemble illustré par la figure 6-46 ne saurait avoir qu'une valeur tout à fait générale. Il ne peut apparaître que sur les cartes moyennes. Encore faut-il prendre soin de dresser des cartes pour les saisons les plus contrastées (figure 6-45), car la comparaison de la situation en janvier et en juillet montre que non seulement l'ensemble du système se décale vers l'hémisphère d'été, mais subit en outre des modifications qu'il nous faudra préciser plus loin. Naturellement,la répartition zonale est perturbée par la présence des terres et des mers, en particulier en hiver dans l'hémisphère Nord, où les contrastes sont plus accusés. En altitude Le dispositif général de la circulation est beaucoup plus simple en altitude. En effet l'atmosphère libre n'est guère soumise aux influences géographiques de surface. Ainsi dès 700 mbar et a fortiori au niveau 500 mbar les anticyclones des hautes latitudes ne sont généralement plus perceptibles. Par contre la ceinture des hautes pressions subtropicales d'origine dynamique reste parfaitement claire sur les cartes d'altitude, quoique nettement décalée vers l'équateur. Quant aux basses pressions équatoriales qui tirent leur existence de phénomènes à la fois thermodynamiques et dynamiques, elles restent décelables sans être pour autant très marquées. 6c.1-1

2 Figure 6-45a RÉPARTITION MOYENNE DES PRESSIONS ET DES PRINCIPAUX FLUX À LA SURFACE DU GLOBE-Janvier. Les pressions sont données en mbar. 6c.1-2

3 Figure 6-45b RÉPARTITION MOYENNE DES PRESSIONS ET DES PRINCIPAUX FLUX À LA SURFACE DU GLOBE-Juillet. Les pressions sont données en mbar. 6c.1-3

4 La carte de la topographie moyenne de la surface de 500 mbar en janvier dans l'hémisphère Nord est très éloquente à cet égard (figure 6-47). Elle montre qu'à ce niveau le dispositif ne comporte plus qu'une chaîne d'anticyclones tropicaux ceinturant une grande dépression centrée sur le pôle. A ce champ simplifié de pressions relatives sont associés des vents géostrophiques qui soufflent selon une trajectoire épousant le tracé des isobares (ou des isohypses d'une surface isobare). C'est donc en définitive une circulation zonale, un grand flux d'ouest qui règne en altitude du pôle au 10e ou au 20e parallèle. Conformément aux règles énoncées au chapitre V, il laisse sur sa droite les hautes pressions, sur sa gauche les basses pressions. On peut l'assimiler à un gigantesque tourbillon à courbure cyclonique axé sur le pôle. Les vents d'est - prolongement des alizés - sont réduits à une étroite bande équatoriale qui n'occupe plus guère que quelques milliers de kilomètres de large au niveau de la tropopause. - des bandes de basses pressions, d'air convergent et ascendant qui correspondent aux grandes zones arrosées du globe le long de l'équateur. Si en surface les vents sont généralement changeants, ils n'en ont pas moins à certaines latitudes des directions moyennes prédominantes. Leur rôle est somme toute limité si on le compare à celui des vents alizés issus des hautes pressions subtropicales et soufflant du Nord-Est dans l'hémisphère Nord, du Sud-Est dans l'hémisphère Sud sur des milliers de kilomètres, avec une constance et une régularité remarquables. Les moyennes latitudes entre les 35e et 65e parallèles sont dominées au contraire par une circulation de vents à composante ouest : les Westerlies. L'anneau est particulièrement net et continu dans l'hémisphère Sud. Ces vents sont limités sur leur flanc tropical par la barrière des hautes pressions subtropicales. Au voisinage de l'équateur, les alizés des deux hémisphères peuvent converger le long d'une zone de convergence intertropicale (C.I.T.) ou s'affaiblir suffisamment pour laisser la place à de grandes étendues.de vents faibles ou de calmes équatoriaux 6c.1-4

5 Figure 6-46: SCHEMA TRES SIMPLIFIE DE LA CIRCULATION ATMOSPHÉRIQUE GENERALE EN SURFACE. 6c.1-5

6 Figure 6-47: TOPOGRAPHIE MOYENNE DE LA SURFACE 500MBAR EN JANVIER DANS L HÉMISPHÈRE NORD (MOYENNE ). Isolignes en décamètres. 6c.1-6

7 Figure 6-48: COMPOSANTE ZONALE MOYENNE DU VENT DANS L HÉMISPHÈRE NORD. Vitesse en m/s W = vents d Ouest; E = vents d Est. En abscisses: latitudes; en ordonées: altitudes. Comme en surface, le système subit une translation d'ensemble au cours des saisons. En hiver, non seulement le flux d'ouest se renforce mais l'axe des plus fortes vitesses occupe une position très proche du tropique. En été, le courant d'ouest est moins violent et se décale vers les hautes latitudes (figure 6-48). 6c.1-7

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