EVOLUTION DE LA VULNERABILITE DES MENAGES DE MCRAM JUIN 2012 MADAGASCAR. Système des Nations Unies UN Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism McRAM

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1 Système des Nations Unies UN Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism McRAM EVOLUTION DE LA VULNERABILITE DES MENAGES DE LA VILLE D ANTANANARIVO PENDANT LA PERIODE DE CRISE POLITIQUE MCRAM JUIN 2012 MADAGASCAR Décembre 2012 i

2 AUTEURS DU RAPPORT JIMMY RAJAOBELINA Statisticien Consultant, Coordonnateur de l étude RADO RANAIVOSON Dr. Agronome Consultant, Encadreur et formateur des enquêteurs CHRISTINE WEIGAND Chef de Section Politique Sociale UNICEF Madagascar OLGA RAMAROMANANA Spécialiste en Politique Sociale UNICEF Madagascar Citation recommandée : Système des Nations Unies à Madagascar (2012) : Évolution de la vulnérabilité des ménages de la ville d Antananarivo pendant la période de crise politique, Madagascar. United Nations Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism (McRAM Juin 2012) Antananarivo, Décembre 2012, 110 pages. Avertissement Le contenu de ce document ne reflète pas nécessairement la position officielle du Système des Nations Unies sur les thèmes abordés. Les points de vue qui y sont exprimés sont ceux des auteurs du rapport et n engagent en rien le Système des Nations Unies. 2

3 SOMMAIRE SOMMAIRE... 3 LISTE DES TABLEAUX... 5 LISTE DES GRAPHIQUES... 6 RESUME EXECUTIF... 8 Chapitre 1. Contexte, Objectifs et méthodologie CONTEXTE OBJECTIFS DE L ÉTUDE MÉTHODOLOGIE DE L ENQUÊTE Méthodologie d échantillonnage Outils de collecte de données Collecte, traitement et analyse des données Chapitre 2. Présentation des résultats CARACTÉRISTIQUES DE L ÉCHANTILLON Caractéristiques des ménages Caractéristiques des membres des ménages VULNÉRABILITÉ DES MÉNAGES Définition de la vulnérabilité des ménages Evolution de la vulnérabilité des ménages Profil des ménages selon le niveau de vulnérabilité Accès à l emploi Participation de la population sur le marché du travail Caractéristiques du capital humain L évolution du chômage Evolution de la population occupée Accès aux revenus Niveau de revenus Sources de revenu Vulnérabilité et accès aux revenus Dépenses des ménages Situation des dépenses des ménages Vulnérabilité et dépenses des ménages Sécurité alimentaire des ménages Chocs et stratégies d adaptation Les chocs subis par les ménages Les stratégies Réseau sociaux Agriculture urbaine Education

4 Scolarisation des enfants Fréquentation scolaire Problèmes liés à la scolarisation Santé Evolution de la morbidité Comportements sanitaires Eau, assainissement et hygiène L accès à de l eau salubre Situation d accès à l assainissement Utilisation du savon État de droit et justice Droit de l enfant Droit de la femme Droits des personnes et des ménages Jeunes de 15 à 24 ans Appréciation sur les Services publics Commune Urbaine d Antananarivo Les autres services publics Migration Déplacement et transport Besoins prioritaires des ménages Besoins prioritaires immédiats Besoins prioritaires à long terme Degré de confiance à l avenir CONCLUSION Références bibliographiques ANNEXE : QUESTIONNAIRE

5 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1. Taille moyenne des ménages et âge moyen des CM selon le sexe du CM Tableau 2. Caractéristiques des ménages enquêtés Tableau 3. Caractéristiques des membres du ménage Tableau 4. Composantes de la vulnérabilité des ménages Tableau 5. Profil de vulnérabilité des ménages en juin Tableau 6. Évolution du taux d activité des individus de ans selon la vulnérabilité et le statut dans le ménage Tableau 7. Répartition par sexe de la population en âge de travailler selon le statut de l activité Tableau 8. Caractéristiques des hommes en âge de travailler ans par statut de l activité Tableau 9. Caractéristiques des femmes en âge de travailler ans par statut de l activié Tableau 10. Évolution du taux chômage selon la vulnérabilité et le statut de l individu dans le ménage Tableau 11. Evolution de la proportion de la population occupée parmi les ans selon le sexe. 44 Tableau 12. Évolution de la structure du niveau de revenu des ménages selon le degré de vulnérabilité Tableau 13. Évolution de la part du revenu tiré du travail selon le degré de vulnérabilité Tableau 14. Les principales sources de revenu des ménages selon le degré de vulnérabilité Tableau 15. Évolution de la part des revenus peu ou moins stable par niveau de vulnérabilité Tableau 16. Évolution des dépenses mensuelles moyennes par tête au prix de mai Tableau 17. Évolution de la structure des dépenses alimentaires Tableau 18. Évolution de la structure des dépenses non alimentaires Tableau 19. Évolution des dépenses moyenne par tête au prix de mai 2010 par niveau de vulnérabilité Tableau 20. Différence de structure des dépenses alimentaires selon le niveau de vulnérabilité en juin Tableau 21. Différence de structure des dépenses non alimentaires selon le niveau de vulnérabilité en juin Tableau 22. Évolution de la situation de la sécurité alimentaire des ménages Tableau 23. Évolution de l insécurité alimentaire selon le niveau de vulnérabilité Tableau 24. Evolution de la répartition des ménages selon le nombre de type de choc subi pendant les 6 mois précédents l enquête Tableau 25. Evolution de la proportion des ménages touchés par 3 chocs ou plus selon le niveau de vulnérabilité Tableau 26. Evolution de la proportion des ménages touchés par 3 chocs ou plus selon les sources de revenu Tableau 27. Les 3 principaux chocs par niveau de vulnérabilité Tableau 28. Evolution de la proportion des ménages ayant reçu de l aide Tableau 29. Les origines des aides reçus selon la vulnérabilité du bénéficiaire Tableau 30. Proportion des ménages selon les types d aide et origines Tableau 31. Évolution de la pratique de l agriculture urbaine selon le niveau de vulnérabilité Tableau 32. Raison de la non-scolarisation des enfants selon le niveau de vulnérabilité (en %) Tableau 33. Les principales raisons de l absence de l élève en juin 2012 selon le type de l école Tableau 34. Proportion des ménages selon le type de problèmes rencontrés dans l éducation des enfants en juin Tableau 35. Les principales maladies ayant touché les moins de 5 ans Tableau 36. Les principales maladies ayant touché les 5 ans et plus Tableau 37. Evolution de la morbidité selon le groupe d âge et la vulnérabilité Tableau 38. Les principales raisons de la non-consultation par âge Tableau 39. Evolution du taux de consultation selon l âge et le niveau de vulnérabilité Tableau 40. Evolution de la proportion des ménages déclarant rencontrés des problèmes dans l approvisionnement en eau à boire selon le type de sources Tableau 41. Evolution de la répartition des ménages selon le type de latrines utilisés Tableau 42. Répartition des ménages selon l accès aux douches par niveau de vulnérabilité Tableau 43.Evolution de la proportion des ménages selon la fréquence d utilisation du savon lors des lavages des mains Tableau 44. Les principaux types de violences subies par les enfants Tableau 45. Les 3 principaux types de violences subies par les violences selon la vulnérabilité en juin

6 Tableau 46. Évolution de la proportion des enquêtés affirmant l existence de violence envers les femmes selon le niveau de vulnérabilité de l enquêté Tableau 47. Évolution de la proportion des enquêtés affirmant l existence de violence envers les femmes selon le type Tableau 48. Évolution de la proportion des ménages victime de violence et ayant un sentiment d insécurité Tableau 49. Évolution de la perception des ménages sur le rôle des média Tableau 50. Évolution de la proportion des ménages selon les sources d information Tableau 51. Évolution de l appréciation des enquêtés sur la participation des jeunes dans la vie communautaire Tableau 52. Évolution de l appréciation des enquêtés sur l avenir des jeunes Tableau 53. Évolution de l appréciation des enquêtés sur l adéquation entre besoins des jeunes et services de santé publics Tableau 54. Raisons possibles de l inadéquation entre besoins des jeunes et services de santé publics Tableau 55. Les 5 domaines les plus problématiques entre novembre 2011 et juin 2012 par niveau de vulnérabilité selon l évolution de l indice de satisfaction Tableau 56. Les principales raisons d insatisfaction des services de santé et foncier en juin Tableau 57. Évolution de la proportion des individus migrants depuis 2009 selon le niveau de vulnérabilité Tableau 58. Lieu de provenance des migrants Tableau 59. Evolution du nombre de déplacement moyen le jour précédent l enquête selon le niveau de vulnérabilité Tableau 60. Évolution de la structure de la population selon le mode de déplacement Tableau 61. Évolution de la proportion des ménages selon les besoins prioritaires à court terme Tableau 62. Les besoins prioritaires immédiats selon le niveau de vulnérabilité en juin Tableau 63. Évolution des besoins prioritaires immédiats selon le sexe du Chef de Ménage Tableau 64. Évolution de la proportion des ménages selon les besoins prioritaires à long terme Tableau 65. Les besoins prioritaires à long terme des ménages selon le niveau de vulnérabilité en juin Tableau 66. Évolution de la perception des ménages sur leur avenir dans le court terme LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 1. Évolution de la structure des ménages Graphique 2. Evolution de la proportion des ménages selon la vulnérabilité à la sécurité humaine Graphique 3. Evolution du taux d activité de la population en âge de travailler (15-64 ans) par sexe. 35 Graphique 4. Evolution du taux d activité des hommes de ans selon le niveau d étude Graphique 5. Evolution du taux d activité des femmes de ans selon le niveau d étude Graphique 6. Evolution du taux d activité d individus de ans selon le niveau de vulnérabilité Graphique 7. Évolution du taux de chômage des individus de ans selon le sexe Graphique 8. Évolution du taux de chômage des hommes selon le niveau d instruction Graphique 9. Évolution du taux de chômage des femmes selon le niveau d instruction Graphique 10. Évolution du taux de chômage selon le niveau de vulnérabilité à la sécurité humaine 43 Graphique 11. Évolution de la structure des ménages selon le niveau de revenu Graphique 12. Évolution du revenu moyen au prix de mai 2010 selon le sexe du CM Graphique 13. Comparaison de l évolution de la structure du niveau de revenus selon le sexe du CM Graphique 14. Évolution de la répartition des ménages selon le nombre de sources de revenus Graphique 15. Évolution du revenu réel moyen des ménages selon la nature des revenus, (base 100 = mai 2010) Graphique 16. Évolution du revenu réel moyen tiré des transferts selon le sexe du CM Graphique 17. Comparaison de l évolution de la structure des natures des revenus des ménages selon le sexe du CM Graphique 18. Répartition des ménages selon le niveau de revenu par degré de vulnérabilité en juin Graphique 19. Évolution du revenu réel moyen des ménages selon la vulnérabilité

7 Graphique 20. Évolution des dépenses par tête au prix de mai 2010 selon le niveau de vulnérabilité, base 100=mai Graphique 21. Évolution du score moyen de consommation des ménages selon le niveau de vulnérabilité Graphique 22. Evolution de la proportion des ménages selon les principaux chocs subis Graphique 23. Impact du fait d avoir subi au moins un des chocs de type économique : proportion des ménages touchés par 3 chocs ou plus Graphique 24. Les principales stratégies adoptées par les ménages en juin Graphique 25. Proportion des ménages selon les principales stratégies adoptés «chaque jour» par niveau de vulnérabilité Graphique 26. Évolution de la non-scolarisation des enfants de 6-17 ans selon le sexe Graphique 27. Évolution de la non-scolarisation des enfants de 6-17 ans par niveau de vulnérabilité 68 Graphique 28. Évolution de la proportion des non-scolarisés de 6-17 ans selon le niveau de vulnérabilité et le sexe Graphique 29. Évolution du taux d absentéisme des élèves de 6 à 17 ans selon le type d école Graphique 30. Répartition des élèves selon l école fréquentée et le niveau de vulnérabilité en juin Graphique 33. Evolution de la morbidité durant la semaine précédente l enquête selon l âge Graphique 34. Evolution du taux de consultation des malades selon l âge Graphique 36. Evolution du solde d opinion sur l appréciation des dépenses en eau Graphique 37. Répartition des ménages selon l utilisation des latrines par niveau de vulnérabilité Graphique 38. Evolution de la proportion des ménages jetant les eaux usées dans la nature Graphique 39. Répartition des ménages selon le système d évacuation des eaux usées en juin Graphique 40. Évolution du taux d activité des enfants de 6 à 14 ans selon le niveau de vulnérabilité82 Graphique 41. Évolution de la proportion des ménages ayant des enfants de moins de 18 ans victimes de violences par niveau de vulnérabilité Graphique 42. Évolution de la proportion des enquêtés affirmant l existence de violence envers les femmes Graphique 43. Évolution de la proportion des ménages victimes de violence selon le niveau de vulnérabilité Graphique 44. Évolution de la proportion des ménages ayant un sentiment d insécurité selon le niveau de vulnérabilité Graphique 45. Évolution de la proportion des ménages estimant les média «provocateurs» selon le niveau de vulnérabilité Graphique 46. Évolution du taux de scolarisation, du chômage et d activité des jeunes de ans 89 Graphique 47. Comparaison du niveau d instruction des actifs entre jeunes de ans et des ans Graphique 48. Évolution de la proportion des enquêtés estimant le manque d espace de loisir pour les jeunes Graphique 49. Evolution de l indice de satisfaction des services de la Commune urbaine selon le niveau de vulnérabilité Graphique 51. Évolution du solde d opinion sur la perception des ménages à leur avenir à court terme selon le niveau de vulnérabilité

8 RESUME EXECUTIF Le McRAM (mécanisme rapide d'évaluation multi-secteur) est une méthode d évaluation qui a été mise en place par les Nations Unies dans le pays depuis 2009 afin d évaluer l impact de la crise sociopolitique au niveau des ménages urbains. Ce mécanisme utilise une approche consolidée et cohérente aux évaluations rapides et est adapté dans des évaluations d urgence pour les réponses humanitaires. Il a déjà fait ses preuves dans les pays de Sri Lanka et Pakistan. Elle permet d éviter la duplication des efforts et de mettre en commun les ressources dans l évaluation de l impact de la crise au niveau des ménages. Caractéristiques de l échantillon Les caractéristiques des ménages demeurent quasi-stables durant ces 5 séries d enquête de McRAM. Les ménages de la Capitale sont constitués dans une majeure partie de famille nucléaire, i.e. ménage composé du CM, de son conjoint et de ses enfants. La population tananarivienne, à l instar du pays, est jeune et de faible niveau d instruction. Les ménages sont dans la majorité de type nucléaire avec 48,1%. Ensuite, il y a les ménages de type élargi (24,9%) et de type monoparental (21,7%). Bien que l on ait enregistré une hausse légère de la proportion des ménages élargis et une baisse des ménages monoparentaux au niveau de notre échantillon, ce constat ne peut pas être généralisé à l ensemble des ménages de la ville. Les tests de significativité ne l ont pas confirmé. Les ménages enquêtés comportent au total individus dont 49,8% de sexe masculin et 50,2% de sexe féminin. La population d Antananarivo est relativement jeune avec 71,4% de moins de 35 ans. Le niveau d instruction des individus âgés de 15 ans et plus reste faible. 58,5% de ces derniers ont au plus atteint le niveau du collège. Vulnérabilité des ménages La situation de vulnérabilité des ménages de la Capitale à la sécurité humaine reste critique. L extrême vulnérabilité persiste. La note positive consiste à la réduction de la précarité des ménages dirigés par une femme. La situation de la vulnérabilité des ménages ne connait aucune amélioration depuis l enquête de mai La persistance de l extrême vulnérabilité est alarmante. La vulnérabilité concerne un peu plus de 3 ménages sur 4 dont 3 ménages sur 10 en situation de vulnérabilité sévère. L écart entre ménages dirigés par une femme avec ceux dirigés par un homme s est réduit, par rapport à la situation observée auparavant. La précarité des ménages dirigés par une femme par rapport à ceux dirigés par un homme s est amenuisée. En effet, la situation d une partie des ménages dirigés par un homme s est détériorée, tandis qu une petite frange des ménages dirigés par une femme a connu la situation inverse. D où vient donc cette persistance de la vulnérabilité, surtout celle de l extrême vulnérabilité? Les ménages susceptibles de tomber ou rester dans une situation de vulnérabilité présentent les caractéristiques suivantes : CM jeune, surtout la tranche d âge de ans. CM de faible niveau d instruction. CM chômeur sinon gagnant des honoraires en fonction des réalisations. Surtout les ménages de type unipersonnel ou monoparental. Ménages ayant un membre de moins de 5 ans. Accès à l emploi En juin 2012, le niveau de participation sur le marché du travail, pour les individus en âge de travailler, a reculé. Et le chômage, bien qu en baisse, demeure un grand défi. Cette évolution se fait surtout au détriment des femmes et/ou des individus vulnérables. D abord, la participation sur le marché du travail a régressé significativement en juin 2012, comparativement aux périodes d observation de l année Le taux d activité enregistre une cassure de la tendance observée depuis l année 2010 : 8

9 D abord, pour les hommes, si son évolution en 2010 et en 2011 a mis en évidence une composante saisonnière, avec une période propice en mai- juin, cette saisonnalité n est plus observée en juin Ensuite, pour les femmes, si la tendance affichée était une hausse constante de leur participation jusqu en novembre 2011, le taux d activité a connu une baisse importante en juin L évolution de la participation sur le marché du travail suit la même tendance pour les individus en âge de travailler issus de ménages «très» et «moyennement» vulnérables. En juin 2012, après avoir suivi une tendance à la hausse, le taux d activité a régressé pour la première fois. Cette situation peut signifier 2 choses : Soit, l individu vulnérable n est pas convaincu que sa participation sur le marché pourrait améliorer son niveau de bien-être. En effet, les résultats antérieurs de McRAM ont mis en évidence la persistance de la vulnérabilité à la sécurité humaine, malgré l évolution enregistrée par la participation de la population sur le marché du travail. Soit, l insertion des individus vulnérables dans le circuit économique est mise à mal. En effet, dans le dernier rapport de McRAM, il a été soulevé l augmentation du chômage en novembre Ainsi, cette non-participation pourrait constituer une réponse à la conjoncture. Ensuite, malgré une légère baisse, par rapport à novembre 2011, le chômage demeure important au mois de juin Les chômeurs représentent, en effet, 13,5% de la population active en juin Le chômage connait une même tendance selon le sexe. Par contre, les individus issus de ménages «très vulnérables» se distinguent par la hausse du taux de chômage. Le mois de juin 2012 met ainsi en évidence la difficulté d insertion sur le marché du travail des individus en situation d extrême vulnérabilité. Qui sont donc ces chômeurs? Pour les hommes, les individus à qualification élevée connaissent de plus en plus de difficulté d insertion sur le marché du travail. Si, en mai 2010, c est à leur niveau que l on enregistre le plus bas niveau du taux de chômage, depuis, ce taux a pris un envol considérable. Pour les femmes, le problème de chômage est surtout senti pour celles ayant un niveau d instruction intermédiaire (le niveau secondaire). Par rapport à la situation avant la crise politique, illustrée par les données d EDSM-IV (08/09), la difficulté d insertion au niveau du marché du travail s est aggravée. L insertion des femmes a le plus régressé. En fait, si la population de ans qui a un emploi a représenté 66% parmi les femmes et 72% parmi les hommes en 2008, selon l EDSM-IV; les résultats de l enquête McRAM de juin 2012 ont permis d estimer cette population à 55% des femmes et à 66% des hommes. Soit respectivement une baisse de 11 points et de 6 points. Accès aux revenus L évolution de l accès aux revenus montre une réduction de l écart de revenu entre les ménages dirigés par une femme et ceux dirigés par un homme. Cette réduction provient d une nette amélioration du niveau de revenus des ménages dirigés par une femme. Une amélioration, quant à elle, dépendant en partie de l essor des revenus issus des transferts. La précarité des ménages en situation d extrême vulnérabilité en matière d accès aux revenus est mise en évidence. Avec un niveau de revenu le plus faible, ils se distinguent par une dépendance aux revenus instables. Les résultats de l enquête de juin 2012 ont montré une amélioration du niveau de revenus des ménages. La proportion des ménages gagnant plus de ariary a augmenté, tandis que celle gagnant moins de ariary et entre ariary a diminué. Cette amélioration du niveau de revenu est très importante pour les ménages dirigés par une femme. Aussi, assiste-t-on à la réduction de l écart entre ménages dirigés par une femme et ceux dirigés par un homme en matière d accès aux revenus. En effet, si d un côté, le revenu réel mensuel des 9

10 ménages dirigés par un homme reste stable entre novembre 2011 et juin De l autre côté, celui des ménages dirigés par une femme a enregistré un boom important. Cette amélioration du revenu provient de la multiplication des sources de revenus des ménages. En effet, les résultats de juin 2012 ont montré une augmentation de la proportion des ménages tirant leurs revenus de 2 types de sources et plus. Ainsi, pour faire face à la crise du marché du travail, le recours à d autres types de sources de revenus, autres que le travail, a été privilégié par les ménages. L analyse des différentes sources de revenus montre une hausse plus importante de la part des revenus tirés de divers transferts. Ce phénomène est très important au niveau des ménages dirigés par une femme. Les ménages vulnérables se distinguent par un niveau de revenu faible. En effet, la structure des ménages selon le niveau de revenu est largement en défaveur des ménages «très vulnérables». Pour ces derniers, la majorité gagne un revenu mensuel de moins de Ariary (55%). Pour les ménages «moyennement vulnérables», la majorité affiche un niveau de revenu mensuel entre 100 et Ariary (69%). Et pour les ménages «peu vulnérables», la majorité des ménages présente un niveau de revenu élevé de plus de Ariary (89%). Toutefois, cette amélioration du niveau de revenus ne concerne pas la qualité. En effet, la proportion des ménages tirant leurs revenus de source peu ou moins stable a légèrement augmentée. Cette hausse est surtout palpable au niveau des ménages vulnérables («très» ou «moyennement»). Les dépenses des ménages L évolution des dépenses des ménages montre que malgré la hausse des dépenses en volume par tête, les ménages sont en situation de crise. Les dépenses non alimentaires continuent de suivre une tendance à la baisse et celles des alimentaires à la hausse. Les dépenses discriminent les ménages selon la vulnérabilité. La différence ne réside pas seulement en termes de niveau, mais également en termes de structure. En juin 2012, les dépenses en volume par tête ont enregistré une hausse de 7% et de 5% par rapport à son niveau respectivement de novembre et de juin Durant la période de mai 2010 à juin 2012, c est pour la 2 ème fois que l on assiste à une telle hausse. Les dépenses alimentaires mettent en évidence l importance des dépenses consacrées aux «aliments déjà préparés en dehors du ménage». La part allouée à ces aliments reste dans la même proportion depuis mai Assiste-t-on à un changement de mode de vie de la population tananarivienne? Quant aux dépenses non alimentaires, la part allouée à l éducation a chutée en faveur d autres postes. Les dépenses en éducation pèsent moins lourdes pour les ménages durant la période de fin d année scolaire. Les dépenses liées à l habitation telles le loyer ou l «eau et l électricité», corolairement, y sont plus importantes. L analyse montre une corrélation entre niveau de vulnérabilité et dépenses des ménages. Le niveau des dépenses par tête baisse lorsque la sévérité de la vulnérabilité augmente. Une liaison entre niveau de vie et la sécurité humaine est alors mise en évidence à ce niveau. Le niveau des dépenses par tête des ménages «très vulnérables» ne représente à peine que 38% de celles des ménages «peu vulnérables» et 59% de celles des ménages «moyennement vulnérables», en juin En termes de structure, d une part, le poids des dépenses alimentaires devient plus important lorsque la vulnérabilité s aggrave. D autre part, les ménages vulnérables se distinguent par l importance des dépens en riz et en aliments déjà préparé, par la moindre importance des dépenses en éducation en faveur des dépenses en «eau et électricité», «combustibles» et «alcool et tabac». Sécurité alimentaire Les enquêtes successives de McRAM ont montré une évolution positive de la sécurité alimentaire des ménages. Toutefois, l insécurité alimentaire reste très importante pour les ménages «très vulnérables». Dans l ensemble, le score de consommation, qui reflète la 10

11 diversité de la consommation, a connu une hausse depuis mai Cette diversification a été favorisée par l alimentation de rue de la part des ménages vulnérables. La proportion des ménages en situation d insécurité alimentaire n a cessé de diminuer depuis mai 2010 : une baisse de 5,5 points par rapport à son niveau de juin 2011 et de 9,1 points par rapport à mai De plus, la sévérité de l insécurité alimentaire a reculé durant la même période : passant de 29,3% en mai 2010 à 12,6% en juin Cette évolution vient en partie de la hausse des dépenses alimentaires. Quelque soit le niveau de vulnérabilité des ménages, l insécurité alimentaire présente une tendance à la baisse depuis mai Toutefois, elle reste problématique pour les «très vulnérables». En effet, 68,7% sont en situation d insécurité alimentaire, dont 40,3% en IAS, parmi les ménages «très vulnérables» en juin Cette évolution positive de la sécurité alimentaire vient de l augmentation de la diversité. Une augmentation de la diversité illustrée par la croissance du score de consommation. Une hausse brusque en juin 2011 suivie d une période de stabilité a été observée. En moyenne, la hausse a été de 3,3% à chaque round d observation de l enquête McRAM pour le score de consommation. La plus forte hausse est enregistrée pour les ménages «très vulnérables». C est la fréquence de consommation de sucre et de produits laitiers qui a connu de changement notable, depuis mai Cette consommation de sucre et de produits laitiers a été favorisée par l alimentation de rue Chocs et stratégies d adaptation L incidence des chocs sur les ménages devient de plus en plus importante avec la sévérité de la vulnérabilité à la sécurité humaine. Les risques de type économique se distinguent de l ensemble des facteurs de vulnérabilité. Les 3 principales stratégies concernent surtout le mode d alimentation des ménages. Il s agit du fait de : i) manger la nourriture la moins chère, ii) diminuer la diversité, et iii) limiter la portion. La proportion des ménages qui déclarent avoir subi au moins un des chocs susmentionnés reste importante et présente même une tendance à la hausse. De plus, la proportion des ménages touchés par 3 types de chocs ou plus repart en hausse, après avoir suivi une tendance à la baisse. Les ménages «très vulnérables» en sont les plus précaires. Cette corrélation entre incidence des chocs et vulnérabilité est illustrée par la proportion des ménages touchés par 3 chocs ou plus : 41,5% pour les très vulnérables, 32,0% pour les moyennement vulnérables et 14,2% pour les peu vulnérables. L analyse chocs et sources de revenu est également révélatrice : les ménages tirant leur revenu de sources, les moins stables, sont les sujets à risque. Lorsque l une des sources de revenu du ménage est «l emploi temporaire», la proportion des ménages touchés par 3 chocs ou plus devient plus importante (51,6% en juin 2012). Par contre, cette proportion est la plus faible pour les ménages dont l une des sources de revenu est le «fonctionnariat» (16,4%). Les principaux facteurs de risque sont liés ainsi au pouvoir d achat des ménages. Il s agit surtout de l inflation des denrées alimentaires et de la diminution des revenus. Quant aux stratégies d adaptation, les réponses obtenues montrent une similitude entre les groupes de ménages selon la vulnérabilité à la sécurité humaine. Les 3 principales stratégies concernent surtout le mode d alimentation des ménages. Il s agit du fait de : i) manger la nourriture la moins chère, ii) diminuer la diversité, et iii) limiter la portion. Réseaux sociaux Dans l ensemble, le recours au système d entraide a pris de l ampleur en juin 2012 par rapport à son niveau du mois de novembre La proportion des ménages ayant reçu de l aide a augmenté de 13,6 points durant cette période. Les difficultés financières et/ou alimentaires n ont pas épargné les ménages, et ceci quelque soit non niveau de vulnérabilité. En effet, 3 ménages sur 4 déclarent avoir connu de telles difficultés durant les 6 mois précédent l enquête. L importance des réseaux sociaux est plus accentuée pour les ménages vulnérables. La proportion des ménages ayant reçu de l aide augmente, en effet, avec la sévérité de la vulnérabilité. Les 11

12 ménages les plus précaires en matière de sécurité économique présentent également une proportion plus élevée. C est aussi le cas lorsque l on porte l analyse sur la sécurité alimentaire. Concernant les origines des aides, la dernière enquête confirme les résultats des enquêtes antérieures. L aide reçu des ménages provient surtout de 3 sources, quelque soit le niveau de vulnérabilité. Il s agit de la famille, des amis et des voisins. Agriculture urbaine La pratique de l agriculture urbaine est relativement faible pour les ménages de la Capitale. Cette option est relativement de même importance, en juin 2012, quelque soit le niveau de vulnérabilité. L objectif est clairement double : l auto-consommation, surtout, pour les agriculteurs ; et bien que l auto-consommation est la plus prisée par les éleveurs, l option de la vente es également importante. Les résultats ont montré que la pratique de l agriculture urbaine est relativement faible pour les ménages de la Capitale. En termes d évolution, si cette pratique est restée quasiment stable durant les 3 premières périodes d observation de l enquête McRAM, une fluctuation légère est observée en novembre 2011 et juillet Par rapport au niveau de vulnérabilité, si auparavant, la pratique a été plus importante pour les ménages «moyennement vulnérables» ; en juillet 2012, aucune différence significative n existe entre les ménages du point de vue de la vulnérabilité. Concernant l utilisation des produits de l agriculture, l analyse met en lumière un changement de comportement en juin 2012, par rapport aux autres périodes couvertes par l enquête McRAM. En effet, l auto-consommation a pris de l importance. Concernant la pratique de l élevage, l objectif est double. Bien que l autoconsommation reste la plus importante, les ménages qui destinent à la vente leur production sont également importants. Education Dans l ensemble, le phénomène de la non-scolarisation a reculé légèrement tout au long de ces 3 dernières années. Par contre, la scolarisation des filles est menacée. Par rapport au niveau de vulnérabilité, la situation de vulnérabilité extrême affecte la scolarisation des enfants. La fréquentation scolaire des élèves au niveau de l école public se trouve fragile avec le mouvement syndical des enseignants. L importance des enfants non scolarisés a encore baissé en juin 2012, par rapport à la même période des 2 dernières années. Toutefois, les filles ont connu une toute autre tendance dans ce domaine. Si, en mai 2010, ce phénomène ne distingue pas les filles des garçons, en juin 2012, la non-scolarisation devient plus importante chez les filles : 13,5% des filles de 6-17 ans vs. 10,8% des garçons. La non-scolarisation demeure plus importante pour les enfants issus de ménages «très vulnérables», malgré les baisses consécutives. La précarité de ces derniers est confirmée par les raisons qui ont motivés cette sortie du milieu scolaire. En effet, si, d un côté, la non-scolarisation est forcée ou est considérée comme une nécessité pour les «très vulnérables», d un autre côté, ce phénomène est un choix et non une contrainte pour les «peu vulnérables». Concernant la fréquentation, le taux d absentéisme pour une durée de 2 semaines continues précédent l enquête est révélatrice. Ce taux est anormalement élevé pour les enfants fréquentant l école publique en juin Par contre, l évolution de ce taux pour les enfants fréquentant l école privée montre une situation normale. Au niveau de l enseignement public, les raisons les plus invoquées par les ménages sont l absence des enseignants. Ce dysfonctionnement de l enseignement public rende plus précaire les enfants issus de ménages «très vulnérables». Ceci vient du fait que c est à leur niveau que la proportion des enfants fréquentant l école publique est la plus importante. Le problème majeur pour assurer l éducation des enfants est de loin d ordre financier. Ce problème n épargne aucune classe de vulnérabilité des ménages. Toutefois, son intensité est plus importante au niveau des ménages vulnérables. Ce problème financier est illustré par des difficultés de paiement des frais scolaires. Lors des 30 jours précédant l enquête, ce problème de paiement des frais de scolarités a été évoqué par plus de 52,4% des ménages. 12

13 Santé L état de santé de la population de la Capitale inquiète de nouveau après avoir connu une amélioration durant l année Les enfants de moins de 5 ans restent les sujets les plus à risque. Et le phénomène de la non-consultation inquiète, surtout au niveau des enfants de moins de 5 ans. Dans l ensemble, le niveau de la morbidité enregistrée en juin 2012 est en hausse par rapport à son niveau de novembre 2011, et atteint les niveaux de novembre 2010 et de juin Le taux de morbidité des moins de 5 ans est le plus élevé avec une différence de 10 points par rapport à ceux des 5 ans et plus. Concernant les maladies les plus répandues, aucun changement majeur n a été enregistré durant la période d observation de McRAM qu il s agisse des enfants de moins de 5 ans que les individus de 5 ans et plus. L état de santé de la population ne dépend pas forcément de leur condition de vie. En effet, durant ces 5 séries d enquête McRAM au niveau de la Capitale, les résultats sont changeants. Le taux de consultation, dans l ensemble, parait stable si l on ne tient pas compte le recul enregistré en novembre Par contre, pour les enfants de moins de 5 ans, le taux de consultations est sur une pente descendante depuis novembre L automédication et/ou le fait que la maladie est jugée moins importante en est la principale raison pour les moins de 5 ans : 62,8% l a affirmé. Les contraintes financières sont invoquées par 30,9% des ménages. Ce phénomène de la non-consultation montre un contraste si on porte l analyse par rapport à la vulnérabilité. D un côté, pour les 5 ans et plus, ce phénomène croit avec le degré de la vulnérabilité des ménages. De l autre côté, pour les moins de 5 ans, le phénomène de la non-consultation devient plus importante pour les ménages «peu vulnérables». Eau, assainissement et hygiène L approvisionnement en eau à boire reste problématique, surtout pour les ménages «très vulnérables». Et le non-accès aux latrines et aux douches augmente le risque de tomber ou de rester dans l extrême vulnérabilité. L évacuation des eaux usées reste un défi majeur pour les ménages. Quant à l utilisation du savon, lors des lavages de main, la pratique reste adéquate. Malgré le fort taux d accès à de l eau salubre, qui est de 92,6% en juin 2012, le secteur reste problématique. La proportion des ménages déclarant avoir des problèmes dans ce domaine l illustre : en juin 2012, il représente 44% des ménages. Les ménages qui s approvisionnent auprès des bornes fontaines sont relativement plus nombreux à se plaindre sur ce sujet. Les problèmes sont surtout d ordre financier. L approvisionnement auprès des bornes fontaines est surtout l apanage des ménages vulnérables, surtout les «très vulnérables». L accès aux latrines est favorisé par le système de partage des latrines entre plusieurs ménages. Ce mode d utilisation reste le plus répandu. L utilisation de latrines privées ne concerne que 1 ménage sur 5. L accès aux latrines des ménages «très vulnérables» les défavorise. Les ménages vulnérables se distinguent par une forte utilisation des latrines partagées. Une facette des contraintes liées à l habitation est ici mise en exergue. Cette différence sur la qualité de l habitat est renforcée par l analyse selon l accès aux douches. La disposition de douches privées est réservée aux ménages «peu vulnérables». Par contre, les ménages vulnérables se distinguent par un fort taux de ménages n ayant pas accès aux douches. Le manque de système d évacuation des eaux usées est problématique pour les ménages «très vulnérables». Malgré la baisse de la proportion des ménages «très vulnérables» qui jettent les eaux usées dans la nature, ce phénomène demeure plus important pour ces derniers. Encore une fois, le fossé entre ménages «peu vulnérables» et les autres est mis en évidence à ce niveau. L analyse montre que l utilisation du savon est important pour les ménages de la Capitale. 89% des ménages l utilisent au moins 2 à 3 fois par jour. De plus, la proportion des ménages qui utilisent toujours du savon est encourageante : la majorité des ménages de la Capitale. La principale raison qui pousse les ménages à ne pas utiliser du savon demeure l habitude. 13

14 Etat de droit et justice Les femmes et les enfants deviennent de plus en plus menacés en matière de violence. Dans l ensemble, l incidence de la violence au niveau des ménages est en hausse. Concernant le sentiment d insécurité, ce phénomène est en recul au niveau des ménages vulnérables contrairement au niveau des ménages «peu vulnérables». Et l accès à l information de la population devient de plus en plus menacé. Le travail des enfants est une réalité, surtout pour ceux issus de ménages «très vulnérables». En effet, une partie de ces ménages opte pour le travail des enfants pour faire face aux difficultés de la vie quotidienne du fait de leur vulnérabilité. Concernant les violences envers les enfants, ce phénomène prend de l ampleur en juin 2012, surtout pour les ménages les plus vulnérables. Il faut noter que l enquête McRAM ne permet pas de mesurer l incidence des violences, mais plutôt d identifier son existence. La violence physique est la plus incriminée. Sinon, les ménages ont déclaré l existence de violence psychologique et l abandon des enfants. Concernant les violences envers les femmes, la proportion des enquêtés, affirmant l existence d acte de violence envers elles, atteint un niveau record en juin La violence conjugale est de loin la plus menaçante. De plus, l évolution de la proportion des enquêtés affirmant l existence de viols est inquiétant. Le niveau enregistré en juin 2012 est significativement en hausse par rapport aux résultats de novembre 2010, de juin 2011 et de novembre Concernant le droit des personnes et des ménages, la situation est illustrée par l évolution de l incidence de la violence contre les ménages et par l évolution du sentiment d insécurité. Les ménages «peu vulnérables» deviennent de plus en plus des sujets à risque en termes de violence. En effet, après avoir suivi une tendance à la baisse, entre mai 201 et juin 2011, l incidence de la violence est reparti en hausse depuis pour atteindre les 12,6% des ménages «peu vulnérables» en juin De plus, contrairement à l ensemble des ménages, ceux classés comme «peu vulnérables» affichent une hausse importante du sentiment d insécurité. Dans le cadre de la crise que vit le pays, les média sont de plus en plus pointés du doigt. L accès à l information de la population semble être menacé. Les média sont jugés de plus en plus provocateur ou ayant des partis pris et de moins en moins éducateur. Jeunes de ans La participation des jeunes dans la vie communautaire est estimée importante. Par contre, face à la conjoncture actuelle, l avenir des jeunes s assombrit encore plus. Le grand défi des jeunes demeure l insertion professionnelle. Le taux de chômage reste le plus élevé. En effet, 28,3% des jeunes actifs n ont pas d emploi et en sont à la recherche. Ce qui est largement plus important que pour l ensemble des actifs de la population en âge de travailler ans. La participation des jeunes dans la vie communautaire est encourageante selon les enquêtés, surtout durant la période de mai- juin. Cette participation importante marque la volonté des jeunes dans le développement de leur communauté, voir de la ville et du pays. Par contre, face à la conjoncture actuelle, l avenir des jeunes s assombrit encore plus. Les enquêtés sont de moins en moins confiant à leur avenir. Cette perte de confiance est généralisé quelque soit le niveau de vulnérabilité de l enquêté. Toutefois, elle est beaucoup plus importante lorsque le degré de vulnérabilité diminue. En termes de loisirs, l activité favorite des jeunes reste la pratique du sport. Par contre, deux faits inquiètent à savoir la pratique des jeux nécessitant de l argent et la fréquentation des bars. Ces constats sont confirmés par la hausse de la proportion des enquêtés estimant que la prise de l alcool est une menace pour les jeunes, qu il s agit de jeune homme ou de jeune femme. Les services publics Selon l avis de la population, les services fournis par la Commune continue de se dégrader. Il en est de même des services de santé (CSB ou hôpitaux). Malgré une note acceptable donnée par les citoyens à la Commune, ils sont de moins en moins satisfaits des services rendus par cette dernière. Quelque soit le niveau de vulnérabilité des ménages 14

15 à la sécurité humaine, l indice de satisfaction est sur une pente descendante. L optimisme annoncé en fin de l année 2010, indice de satisfaction en hausse en novembre 2010, n a pas été suivi. L analyse met en évidence la régression de la qualité des services au niveau de 2 domaines, quelque soit le niveau de vulnérabilité. Il s agit de : l entretien routier et de l éclairage public. Pour le service de l entretien des rues de la Capitale, la principale raison avancée par la population est le manque de prise de responsabilité de la Commune. Par contre, la dégradation de l éclairage public réside surtout dans le manque et/ou insuffisance de moyen à la disposition de la Commune. Mise à par ces 2 domaines, les domaines où l on a enregistré la plus forte baisse du niveau de satisfaction sont : Pour les «très vulnérables», la cantine scolaire dans les écoles publiques, les services du BMH et de la gestion du marché. Pour les «moyennement vulnérables», la sécurité, la gestion du transport public et la circulation routière. Pour les «peu vulnérables», la sécurité, l évacuation des eaux usées et le ramassage des ordures. L analyse met également en évidence la régression enregistrée au niveau des services de santé. D un côté, les services fournis par les CSB qui avaient la côte au niveau de la population, auparavant, a enregistré une baisse considérable du solde d opinion. De l autre côté, les services fournis par les hôpitaux sont de plus en plus insatisfaisants. Migration En l espace de ces 3 dernières années, la migration de la population n a pas connu de grand changement, dans l ensemble. Par contre, l analyse selon le niveau de vulnérabilité révèle des changements. Les individus «très vulnérables» deviennent plus mobile, et à l inverse, les individus «peu vulnérables» le sont de moins en moins. La proportion de la population ayant déjà vécue plus de 6 mois en dehors du fokontany, et dont la date d arrivée est plus récente que le mois de janvier 2009, a légèrement augmenté : passé de 12,8% en noveambre 2010 à 14,8% en juin Par contre, l analyse selon le niveau de vulnérabilité révèle des changements. Si, en novembre 2010, la proportion des migrants augmente quand la vulnérabilité diminue, en juin 2012, cette différence n est plus apparente et cela depuis novembre La migration intra-cua reste la plus importante. La majorité des migrants provient d autres fokontany de la CUA : 63,5% en juin La migration en provenance du monde rural, ou encore appelée l exode rural, tient la deuxième position. Elle est plus forte en juin et plus faible en novembre. Ces résultats montrent une mobilité apparente de la population de la Capitale. Toutefois, l enquête ne permet pas de saisir les départs, mais se limite seulement à l entrée. Déplacement et transport Le domaine du déplacement n a pas connu de changement notable sur l ensemble de la période couverte par McRAM. En juin 2012, 3 individus sur 4 ont effectué des déplacements aucours du jour ouvrable précédent l enquête, avec en moyenne 2,2 déplacements. Les individus issus de ménages «très vulnérables» se distinguent par un nombre moyen de déplacement plus faible par rapport aux autres. Le déplacement à pied reste le moyen de déplacement le plus prisé par la population : 65,2% en juin Les besoins prioritaires A court terme, l intérêt des ménages à la résolution de la crise politique s est fait ressentir. A long terme, la préoccupation des ménages se tournent toujours vers le domaine de l habitat et de l éducation. Et l appréciation des ménages sur leur avenir n a pas connu de grand changement par rapport à leur confiance exprimée en novembre Concernant les besoins prioritaires immédiats, l intérêt des ménages à la résolution de la crise politique s est fait ressentir. Quelque soit le niveau de vulnérabilité des ménages, la fin de la crise 15

16 figure toujours parmi les 3 premiers besoins immédiats. Et la proportion des ménages qui l exprime est l équivalent de celle qui s est prononcée pour le travail. Le changement observé ne s arrête pas à cet intéressement subit à la fin de la crise. D autres domaines ont connu de changement. D une part, par rapport aux besoins exprimés durant l année 2011, les résultats de juin 2012 ont affiché une baisse de la proportion des ménages qui se préoccupe de leur revenu (travail, aide social) et de leur alimentation. D autre part, une hausse des besoins en matière de sécurité et de l éducation des enfants a été identifiée. Concernant les besoins prioritaires à long terme, les préoccupations antérieures sont confirmées. 2 types de besoins intéressent surtout les ménages. Il s agit de l habitat et des éducations des enfants. La place qu occupent l habitat et l éducation parmi les besoins prioritaires à long terme des ménages est le reflet de la société malagasy. L appréciation des ménages sur leur avenir n a pas connu de grand changement par rapport à leur confiance exprimée en novembre En effet, le solde d opinion sur le sujet est resté dans la même proportion que celle enregistrée en novembre De plus, une grande partie des ménages voient leur situation restée stable à court terme. Par contre, par rapport au niveau de vulnérabilité, les ménages «très vulnérables» s inquiètent beaucoup plus de leur avenir par rapport à la situation de novembre

17 Chapitre 1. Contexte, Objectifs et méthodologie 17

18 1.1. CONTEXTE La crise politique a secoué Madagascar depuis le début de l année 2009 et n a pas manqué de laisser différents types de chocs, bouleversant de manière particulière la sphère socio-économique malgache. Conjuguée avec les aléas climatiques qui ne cessent d influer chaque année sur les conditions de vie des ménages, on peut penser qu elle ne fait qu aggraver le phénomène de pauvreté et de vulnérabilité du pays. Dans le contexte qui prévaut dans le pays, la baisse des ressources du gouvernement, la fermeture de certaines entreprises et/ou les menaces de chômage technique dans les sociétés privées, la hausse sans cesse des prix des produits de consommation, etc. pèsent lourdement sur les ménages, les mettant dans une situation d insécurité liée à des incertitudes sur leur vie quotidienne. Leurs soucis en termes de revenus, de scolarisation des enfants, d alimentation, de sécurité, etc. sont de plus en plus croissants. Trois séries d évaluations des impacts de la crise ont été menées en 2009 au niveau de 11 Fokontany de la Commune Urbaine d Antananarivo sélectionnés selon leur niveau de sécurité alimentaire. Toutefois, la poursuite et l extension de l envergure des investigations se sont avérées nécessaires pour mieux cerner l étendue de ces répercussions. C est ainsi, qu à la demande des membres du groupe de travail inter-agence, le champ de l évaluation a été étendu à l ensemble de la Commune Urbaine d Antananarivo. Depuis l année 2010, on dispose de 5 séries d enquêtes étalées sur 3 années. Il est à remarquer que l enquête a été menée tous les 6 mois. Ainsi, la série de données permettra d apprécier l évolution de la vulnérabilité des ménages pendant la période allant de mai 2010 à juin Les enquêtes sont fondées sur l approche McRAM ou Multi-Cluster Rapid Assessment Mechanism. Il s agit d une méthode multisectorielle conçue pour réaliser des évaluations d urgence pour les réponses humanitaires. Les secteurs qui ont contribué dans le cadre des évaluations sont la santé, la violence domestique (OMS, UNFPA), l activité économique (BM), l eau et assainissement (UNICEF), l éducation (UNESCO, UNICEF), la protection y compris des enfants, l état de droit, le réseau social, les médias (UNDP), la sécurité alimentaire et l agriculture urbaine (FAO), l habitat (UN-habitat et IFRC), la migration et le transport (BM) et les besoins immédiats prioritaires des ménages OBJECTIFS DE L ÉTUDE L objectif que cette étude s est fixée est de suivre l évolution de la situation des ménages de la ville d Antananarivo et d analyser l évolution de leur vulnérabilité pendant la période de crise politique, à travers la mesure des indicateurs clés minutieusement sélectionnés dans les domaines suivants : Éducation, santé, habitat Transport, migration Sécurité alimentaire, activité économique, Agriculture État de droit et justice, protection des jeunes et des enfants, violence faite aux femmes 1.3. MÉTHODOLOGIE DE L ENQUÊTE Méthodologie d échantillonnage 18

19 La présente étude constitue la cinquième du genre McRAM qui concerne l ensemble de la ville d Antananarivo. Afin d assurer la comparabilité des résultats et pour la capitalisation des acquis pendant la mise en œuvre de la première enquête, la méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude reste la même que celle qui a été utilisée pour les précédentes enquêtes. De ce fait, un échantillon de ménages représentatifs de la ville d Antananarivo1 a été de nouveau tiré à travers un sondage aléatoire par grappe à deux degrés. Afin d obtenir l échantillon des ménages nécessaires pour assurer la représentativité au niveau de la capitale, 21 zones de dénombrement (ZD) ont été tirées de façon aléatoire lors de la première enquête. Les mêmes ZD ont été retenues pour cette deuxième enquête2. Cependant, compte tenu de la mobilité des ménages de la ville d Antananarivo, un nouveau dénombrement exhaustif des ménages de chacune de ces zones de dénombrement a été effectué pour la mise à jour de la liste des ménages, afin de tirer les ménages qui feront l objet de l enquête. Sur la base de la liste des ménages dénombrés, 525 ménages, ont été tirés à travers un tirage systématique à probabilité égale, à raison de 25 ménages par ZD. Du fait que le tirage a été effectué de façon aléatoire, les ménages enquêtés ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux qui ont été visités lors des deux enquêtes précédentes. Au total, on a comptabilisé 13 cas d absence et/ou de refus des ménages de participer à l enquête, soit un taux de réponse de 97,5%. Toutefois, aucun d entre eux n a fait l objet de remplacement, sans qu il y ait une répercussion sur l échantillon, le taux de non réponse prévu dans le calcul de la taille de l échantillon étant de 5%. 1 Pour plus de détails sur le calcul de l échantillon et la procédure d échantillonnage, se référer à la méthodologie dans le rapport d enquête MCRAM Round I (mai 2010). 2 Les zones de dénombrement sont des aires géographiques constituées d une partie/une/plusieurs Fokontany, dont les délimitations physiques ont été définies lors de la cartographie préparatoire du troisième Recensement Général de la Population et de l Habitation (RGPH3) de l INSTAT. La commune urbaine d Antananarivo comporte au total 901 ZD. 19

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