Journée Nationale Alimentation saine et Activité physique de la personne âgée, 26 avril 2012 L alimentation de la personne âgée
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1 Journée Nationale Alimentation saine et Activité physique de la personne âgée, 26 avril 2012 L alimentation de la personne âgée Dr René Dondelinger Médecin spécialiste en Gériatrie Chef de Service Centre de Gériatrie CHEM L-3488 Dudelange Ancien Praticien à l Hôpital Charles Foix et au CHU Pitié-Salpêtrière rene.dondelinger@chem.lu
2 Introduction à la gérontologie - gériatrie
3 Définitions Gérontologie : étude des sujets âgés et du vieillissement par l ensemble des sciences humaines concernées : santé publique épidémiologie, économie, sociologie, anthropologie, psychologie, médecine, Gériatrie : spécialité médicale, qui étudie la santé des personnes âgées. Vieillesse : dernière période de la vie normale qui succède à la maturité.
4 1st Fro: Wéi aal muss een sin fir an d Gériatrie?
5 Être âgé être malade Il n y a donc pas d âge pour être «gériatrique», S il faut un âge, alors la question se pose
6 Quand est-ce qu on est âgé? 1er âge: enfance 2e âge: maturité 3e âge: vieillesse Seuil consensuel: départ à la retraite
7 Hétérogénéité des personnes âgées
8 Sujet âgé : individu atteint de vieillesse, avec un seuil d âge à peu près consensuel vers 65 ans. Subdivision : 3 ème âge : 65 à 75 ans pour les hommes et 80 ans pour les femmes, représentant des retraités actifs et peu concernés par des problèmes de handicap et de fragilité. 4 ème âge : âge supérieur à 75 ans pour les hommes et 80 ans pour les femmes ; défini par opposition au 3 e âge ; Individus plus âgés, plus fragiles, concernés par la perte d autonomie
9 Sujet âgé fragile ou «gériatrique»: individu atteint de vieillesse, avec un seuil d âge à peu près consensuel vers 65 ans. Subdivision : 3 ème âge : 65 à 75 ans pour les hommes et 80 ans pour les femmes, représentant des retraités actifs et peu concernés par des problèmes de handicap et de fragilité. 4 ème âge : âge supérieur à 75 ans pour les hommes et 80 ans pour les femmes ; défini par opposition au 3 e âge ; Individus souvent plus âgés, plus fragiles, plus concernés par la perte d autonomie
10 Gériatrie = POLYPATHOLOGIE avec potentiel de décompensation et les conséquences de la POLYMEDICATION
11 Sujet Agé Fragile (frail elderly) «Portrait Robot» Détérioration intellectuelle légère non étiquetée Infarctus ancien HTA systolique Constipation Dénutrition Dénutrition protéique
12 Facteur important de FRAGILITE: L état musculaire Alimentation correcte
13 Dénutrition
14 Malnutrition protéino- énergétique
15 De toute façon, je n ai pas faim. J ai moins besoin de manger à mon âge
16 dénutrition Besoins nutritionnels du SA: Contrairement à la croyance: Les besoins nutritionnels ne diminuent pas avec l âge Et Doivent être augmentés en cas d activité physique importante La croyance s explique par le vieillissement Des papilles gustatives Des systèmes d alerte (faim, hypoglycémie, )
17 Physiologie du vieillissement biologiquement, on observe dès l âge de 25 ans : 1. une diminution de la masse maigre (ou masse métabolique ou masse protoplasmique active) alors que la masse grasse augmente 2. une modification structurelle de la matrice extracellulaire, qui est constitué par du tissu conjonctif composé de : 1. fibres de collagènes qui se rigidifient et dont le nombre augmente 2. fibres élastiques dont la souplesse et le nombre diminuent 3. fibroblastes dont le nombre diminue
18 Appareil digestif Physiologie du vieillissement Papilles gustatives Sécrétion acide de l estomac Muqueuse gastrique Transit intestinal Masse hépatique, flux sanguin hépatique Récepteurs à sensibilité diminuée Diminuée, hypochlorhydrie gastrique Gastrite atrophique Ralenti Diminués
19 Tonus opiacé hθ Satiété précoce
20 Besoins nutritionnels du SA Dépense énergétique de repos: Homme: 1300 kcal/jour Femme: 1130 kcal/jour = énergie dépensée pour le métabolisme de base indispensable à la vie Dépense énergétique totale = Dépense énergétique de repos (60%) + dép énerg. lié à l effet thermique des aliments (10%) + dép. énerg. Liée à l activité phys. (30%)
21 Apports Nutritionnels Conseillé En énergie En protéines 30 Kcal/kg/jour, soit 1,5 à 1,8 de la DER 1 à 1,2 g/kg/j Répartition des apports En minéraux En eau 12 à 15% de protéines 50 à 55% de glucides 30 à 35% de lipides Sodium : 4 g/j Calcium 1200 mg/j Fer: 10 mg/j Magnésium: 350 mg/j 2 litres / jour En vitamines Vitamine C : 60 mg / j Vitamine D: 400 UI / j Vitamine B12: 3 mg / j
22 Prévalence de la dénutrition chez la personne âgée Domicile : 4% avant 75 ans (Euronut Seneca) Hôpital 50 à 60 % des malades âgés hospitalisés Institution (maison de retraite et long séjour) 15-38% de dénutris, fonction de la dépendance et de la politique de l établissement
23 Diagnostic de la dénutrition Les signes d alarme La perte d appétit La perte de poids Les vêtements qui flottent Les muscles qui fondent
24 Evaluation de l état nutritionnel Anthropométrie Poids, taille Indice de masse Corporelle BMI Évaluation de la masse maigre Circonférence brachiale < 21cm Circonférence du mollet < 31 cm Évaluation de la masse grasse Mesure des plis cutanés tricipitaux ou sousscapulaires (-) Ingestas alimentaires Mini Nutritional Assessment
25
26 Evaluation de l état nutritionnel (2) Biologie Albumine Demi-vie : 21 jours / taux= 36 à 42 g/l Dénutrition modérée: <36 et >30 g/l Dénutrition sévère : < 30 et >25g/l Dénutrition grave: <25g/l Préalbumine Demi-vie: 48h, courte, sensible à renutrition Dénutrition modérée: < 200 mg/l Dénutrition sévère: < 150 mg/l Dénutrition grave: < 100 mg/l Fonction de l état d hydratation et inflammatoire
27 Diagnostic de la dénutrition Dénutrition: un ou plusieurs critères suivants Perte de poids 5 % en 1 mois ou 10 % en 6 mois IMC 21 Albuminémie < 35 g/l MNA-global < 17 Dénutrition sévère : un ou plusieurs des critères suivants : Perte de poids 10 % en 1 mois ou 15 % en 6 mois IMC < 18 Albuminémie < 30 g/l
28 Causes de dénutrition Causes souvent multiples et intriquées ANALYSE grands mécanismes: 1) carence d apport 2) hypercatabolisme
29 carence d apport Social: isolement, deuil, baisse des ressources financières Physique: pathologies neuro, tb de la déglutition, pathologies de l app. loc. Régimes abusifs État buccal: dentition, appareil mal adapté, mycose buccale et digestive Neuropsycho: démence, dépression,
30 hypercatabolisme Lié à la défense de l organisme lors d une agression (infection, tumeur,..) Production de cytokines Sécrétion de protéines inflammatoires Diminution de prod. Alb. Et Préalb. effet anorexigène
31 Les escarres hypercatabolisme
32 Conséquences de la dénutrition: Relation entre perte de poids corporel et mortalité Mortalité plus importante pour fracture de hanche si état de malnutrition 1 Pronostic amélioré sous effet de suppléments protéino énergétiques ² Albuminémie basse = plus de mortalité 3 1 : Bastow M., Rawling J., Allison S.Undernutrition, hypothermia and injury in elderly women with fractured femur: an injury response to altered metabolism. Lancet 1: , : Delmi M., rapin C., Bengoa J., Delmas P., Vasey H., Bonjour J. Dietary supplementation in elderly patients with fractured neck of the femur; a randomised controlled trial. Lancet 335: , : Corti M.C. et Al. Serum albumin level and physical disability as predictors of mortality in older persons. JAMA 272: , 1995
33 Conséquences de la dénutrition Augmentation des infections x2 à x6 avec mortalité jusqu à x4 (déficit immunitaire avec baisse des lymphocytes (< 1500)
34 Conséquences de la dénutrition AEG avec anorexie, amaigrissement, tardivement oedèmes Carences vitaminiques Troubles digestifs Troubles psychiques Toxicité médicamenteuses Escarres Hypoalbuminémie et toxicité médicamenteuse accrue Sarcopénie et chutes
35 Spirale de la dénutrition
36 Prise en charge de la dénutrition
37 Traitement de la dénutrition Renutrition par régime nutritionnel équilibré: énergie 30 kcal/kg/j 40 à 45 kcal/kg/j protéines 1,2 g/kg/j 1,5 à 1,8 g/kg/j
38 Traitement de la dénutrition Choix de la voie d alimentation: Alimentation orale Alimentation entérale (SNG, GPE) Alimentation parentérale (cathé central) Choix de la dose-posologie de l alimentation
39 Comment faire? Renutrition orale le rôle du médecin Règle du Suppléments HPHC = MEDICAMENT La bonne dose: Minimum 2 à 3 compléments En plus de l alimentation
40 Renutrition par sonde CDD Contrat à durée déterminé Avec un objectif: De poids De périmètre de marche Pourquoi? Balance bénéfice-risque
41 Conclusion 1 Moins manger avec l âge est normal
42 Conclusion 2 La dénutrition du sujet âgé Très fréquente et très sous-diagnostiquée LE marqueur de FRAGILITE Avec risque de mortalité accrue Dénutrition par carence d apport Dénutrition par hypercatabolisme
43 Conclusion 3 TOUTE DENUTRITION NON TRAITEE EST MORTELLE DENUTRITION = URGENCE MEDICALE
44 Conclusion 4 Les régimes restrictifs ont peu d indication en Gériatrie Tout régime doit être discuté en fonction de l espérance de vie en collaboration avec le médecin
45 Bien Vieillir, c est MANGER et BOUGER
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