I - Les activités du maître surnuméraire conduites avec les élèves

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1 ACTIVITES PEDAGOGIQUES DES MAITRES SURNUMERAIRES CONDUITES AVEC LES ELEVES ET/OU CENTREES SUR LE FONCTIONNEMENT DE L ECOLE Le relevé des objectifs assignés par l école à l utilisation de la présence d un maître surnuméraire a constitué un premier filtre permettant de dégager deux principaux types d activités : celles qui s exercent en présence des l élèves, centrées sur l aide à la réussite scolaire, et celles qui ne se font pas en leur présence et qui sont axées sur le fonctionnement de l école. L analyse des modalités de l organisation pédagogique, telles qu elles ont été décrites, sur le mode déclaratif, par les enseignants concernés, a ensuite permis de préciser et d affiner le registre des activités pédagogiques exercées par le maître surnuméraire. Ces modes et thèmes d intervention au sein de l équipe pédagogique, les éléments innovants et effets perceptibles sur les conditions d enseignement et d apprentissage des élèves ont été pris en compte, la finalité étant d aboutir à une caractérisation des organisations pédagogiques rendues possibles par la présence d'un maître surnuméraire à l'école. I - Les activités du maître surnuméraire conduites avec les élèves 1) Prise en charge d une ou plusieurs disciplines d enseignement Dans la très grande majorité des écoles, le maître surnuméraire contribue à prendre en charge avec le maître de la classe, une ou plusieurs disciplines d enseignement. Ses modes d intervention sont la plupart du temps très variés. Il n enseigne quasiment jamais une discipline unique, mais, fréquemment le français ou les mathématiques, et quelques autres, auxquelles il consacre moins de temps. Le maître surnuméraire travaille soit autrement, soit sur d'autres thèmes : - Lorsqu il prend en charge des disciplines déjà enseignées par le maître de la classe (français, mathématiques ) sa présence est l occasion de mettre en place d autres organisations de travail au sein de l école ou de la classe (co-animation, dédoublements, décloisonnements, ateliers ) et de ce fait, d «améliorer la qualité de l enseignement en créant des situations éducatives stimulantes (OR1)». - Mais il peut aussi, grâce à ses compétences propres, prendre en charge des disciplines (anglais, sciences ) ou des pratiques éducatives (éducation à la citoyenneté, projet de classe, chorale ) qui n'étaient pas assurées avant son arrivée. Ainsi, à TOU, «avant, les pratiques de classe étaient très centrées sur les disciplines dites fondamentales. Le maître surnuméraire va être utilisé pour aider les maîtres dans leurs pratiques de classe et pour favoriser l accès à toutes les disciplines». A NIC, «le maître surnuméraire apporte ses compétences : sport, jeux de société vus sous l angle éducatif, arts plastiques, sciences Autant de supports qui enrichissent la vie de la classe». De même à VE7, l enseignement de l anglais est justifié par la volonté «d assurer l ensemble des contenus, disciplinaires et autres, dus aux élèves. Ceci est particulièrement important en ZEP, afin de ne pas créer de vide dans des enseignements laissés pour compte au seul nom de priorités reportées ailleurs». L' aide apportée par le maître surnuméraire peut se dérouler sur l année entière, sur quelques mois ou, moins souvent, ponctuellement. Plusieurs types d'organisations pédagogiques et durées d intervention peuvent se retrouver sur un même site, et dépendent des besoins des élèves et/ou d autres contraintes. Le type d élèves concernés Lorsque le maître surnuméraire prend une discipline en charge, il s adresse le plus souvent à tous les élèves des différentes classes concernées, et pas uniquement à ceux qui sont répertoriés comme étant les plus en difficulté, car un certain nombre d écoles font le choix de laisser ces élèves dans leurs classes : «Beaucoup d élèves en difficulté ne s impliquent pas dans le travail sans l aide directe d un adulte. Les échanges entre élèves participent fondamentalement à l apprentissage. Or, c est au sein même de la classe que se mettent en place ces processus d échange. L hétérogénéité est alors un atout qu il faut maîtriser» ; «Soutien aux élèves en difficulté, non plus sortis temporairement des classes, mais au sein même de la classe» (OR4) ; «Nous avons été attentifs à 31

2 ne pas faire de la classe de soutien un lieu réservé aux élèves en difficulté, comme c était le cas au départ (STR1)» (+NIC). Les autres élèves sont souvent décrits comme ayant aussi des difficultés pour apprendre : «Les élèves ont souvent une capacité d attention très réduite. Nombre d enfants sont engagés dans l action avec une maîtrise insuffisante de la langue orale pour décrire ou analyser l action réalisée. Le passage à l abstraction est très difficile, peu d élèves maîtrisent les compétences de base (CR11)». C est aussi le constat fait à VE3 : «Les difficultés de concentration et de mémorisation sont des facteurs importants qui bloquent les apprentissages de nos élèves. Leur confiance en leurs possibilités de réussir en est amoindrie. Le nombre d élèves pris en charge par le RAS est loin de répondre à l aide qu il faudrait apporter». Les organisations pédagogiques adoptées La présence du maître surnuméraire permet de mettre en œuvre des organisations pédagogiques qui seraient, semble t-il, difficilement envisageables sans lui. Il est rare que les écoles adoptent un type unique. Quatre modes d intervention reposant sur la présence du maître surnuméraire paraissent émerger de l'analyse, le co-enseignement du maître surnuméraire avec le maître de classe, le dédoublement, le décloisonnement, l'atelier. A) Le co-enseignement avec le maître de classe : Le co-enseignement (appelé aussi co-animation, doublette, ou co-intervention ) associant le maître surnuméraire et le maître de la classe peut se présenter sous des modalités différentes selon le but recherché. Il est évoqué par les écoles suivantes : CR1c, CR2c, CR3, CR4, CR6, CR7, CR10, GR1, GR3, GR7, NA3, OR2, OR3, OR4, VE3 La co-animation du maître surnuméraire et du maître devant la classe entière permet d accorder une plus grande attention aux élèves : «La co-animation améliore la motivation des élèves. Il est plus rapide, plus facile d aider les élèves lorsqu on est deux dans une classe. Moins de temps à attendre son tour pour être corrigé, donc moins de dispersion (CR10)» (+CR3) ; dans un travail sur la maîtrise de la langue, «la maîtresse a un projet précis (ici, l autonomie des élèves), elle se fait aider par le maître supplémentaire (CR4)» (+ CR6) ; le co-enseignement est parfois aussi l occasion pour les maîtres de mettre en œuvre des pratiques pédagogiques plus actives ou plus différenciées, comme à VE3 où «un maître supplémentaire dans la classe permet une reconnaissance de l erreur dans la construction des savoirs et une meilleure compréhension du cheminement individuel de l élève». La présence de deux maîtres dans la classe semble aussi permettre de mieux faire face à l hétérogénéité des élèves, voire de l utiliser : OR3 estime que le co-enseignement permet de «gérer au mieux la grande hétérogénéité de nos classes sans en perdre le dynamisme et la richesse». A NIC, «l objectif est d aider les enfants en difficulté sur le plan scolaire (non-lecteurs, retards scolaires importants, non-intégration dans la communauté scolaire ) à progresser dans leurs apprentissages sans les sortir de leur classe et sans les montrer du doigt. Le fonctionnement en doublette permet aux maîtres de le faire». Le maître surnuméraire et le maître de la classe peuvent aussi être tous les deux présents dans la salle de classe face à des élèves travaillant en petits groupes (CR4). A GR3, «les formes de travail les plus profitables se sont développées, comme être à deux dans les classes : cela permet une confrontation des deux groupes n ayant pas fait la même chose, mais avec des objectifs communs. Cela permet aussi aux élèves de prendre du recul et de développer leur esprit critique». Si le maître se met au fond de la salle de classe et observe ses élèves (OR4 ; OR3), «cela permet également au maître de la classe de prendre du recul et d observer sa classe. Ces observations font par la suite l objet d échanges et permettent de confronter les points de vue de chacun (OR3)». Le co-enseignement donne aussi lieu à d autres formes de division du travail : ainsi, en expression orale et écrite, «lorsque le maître surnuméraire mène la séquence, le maître de la classe organise la prise de notes au tableau. A tout moment l une ou l autre maîtresse relance la participation, réactive la concentration ou recentre l attention. Le temps imparti à la classe favorise l implication du maître dans les projets de classe (CR4)». Les enseignants notent souvent que le co-enseignement permet de porter un double regard sur l élève : à CR4, «ce double regard permet l analyse des progrès des élèves et accroît la volonté de réussite pour chacun d eux. Au fur et à mesure de la connaissance des élèves par le maître surnuméraire, une pédagogie différenciée se met en place» (+OR3). 32

3 Dans tous les cas étudiés, le maître surnuméraire travaille en collaboration étroite avec le maître de la classe dans laquelle il intervient. Il contribue, en effet, à définir les contenus et les modalités de l aide à fournir, ce qui renforce la cohérence entre ce qui est fait par l'un et l'autre des maîtres tant dans le domaine des modalités d'apprentissage que dans celui des pratiques d'évaluation. B) Le dédoublement CR4, CR6, CR7, CR11, GR1, GR2, GR7, GR11GA, GR2, LIL4, NA3, OR3, OR4, OR6, NIC, VE1, STR1 Selon les buts recherchés, plusieurs formes de dédoublement ont été relevées : Les dédoublements les plus simples se font au hasard (ex : l ordre alphabétique), le but premier étant, dans ce cas, d avoir des effectifs moins lourds : «le maître surnuméraire prend en charge une moitié de la classe pour travailler dans un autre lieu, mais l activité se fera dans le même champ disciplinaire que celui abordé par l enseignant titulaire de la classe avec les autres élèves». Les dédoublements ou les petits groupes «favorisent la prise de parole des élèves, développent leur capacité à argumenter et à écouter les autres» (OR4). Ces dédoublements peuvent donner lieu ou non à des pratiques différenciées. Les contenus et les méthodes sont les mêmes pour le maître surnuméraire et le maître de la classe ou bien encore, les contenus seuls sont décidés en commun et chacun garde sa propre démarche. A CR11, en mathématiques «le maître de la classe et le maître surnuméraire travaillent en parallèle sur les mêmes notions, mais il se peut que les angles d attaque soient différents» (+OR3). Les dédoublements peuvent être l occasion pour le maître surnuméraire d enseigner dans des domaines dans lesquels il a des compétences que n a pas le maître de la classe (informatique, sciences, poésie, chorale ). Les dédoublements rendent aussi possible de travailler sur un même sujet avec deux groupes distincts, avec échanges ultérieurs des résultats en classe entière. «Deux demi-classes sont confrontées au même problème, une avec le maître de la classe, l autre avec le maître surnuméraire. Chacun valorise la recherche du groupe, régule les échanges et sollicite les élèves qui s impliquent le moins. L objectif est de créer un vrai questionnement qui trouvera sa réponse au moment du regroupement en classe entière (OR4)» (+ CR6, OR6). Il arrive aussi fréquemment que les deux groupes soient constitués de façon à mieux gérer l hétérogénéité. A OR6, «les groupes ont été créés par le repérage de difficultés proches. Un groupe de besoins est alors créé pour une activité de remédiation (groupe langage, phonologie, numération, orthographe/lecture CE2) (OR6)», ce qui permet de mieux prendre en charge les élèves en difficulté. Les contenus peuvent être les mêmes, mais un groupe aura un travail allégé ou simplifié par rapport à l'autre (groupes de niveau, groupes de besoin ) (STR1). A CR4, en mathématiques en grande section «les activités proposées par le maître surnuméraire doivent renforcer les notions déjà abordées par le maître de la classe. Les séances sont conçues et réalisées ensemble. Les maîtres échangent et recherchent tout matériel et toute documentation pédagogique afin d affiner au mieux leur préparation.». Les contenus peuvent être totalement différents, si, comme cela se fait dans certaines écoles, les groupement se font sur l année une fois pour toutes. Cependant, dans la plupart des cas, «Les groupes sont à entrées et sorties (OR6)» ; «Des besoins ont été définis et des échanges se font avec le maître de la classe concernée». Les dédoublements sont parfois utilisés pour gérer des classes à double niveau, par exemple pour prendre en charge, quand cela s'avère être opportun, chacun des niveaux, comme à CR11b : «pendant que la maîtresse de la classe de la classe de CM1/CM2 prend les CM2 sur des parties spécifiques à leur niveau, la maîtresse de la classe de CM1 et la maîtresse supplémentaire se partagent la classe et demi de CM1 restante». Mais ce n est pas toujours souhaité, ainsi à OR6, «toutes les classes de l école sont concernées par le maître surnuméraire sauf la classe à double niveau, où la maîtresse préfère éviter une intervention supplémentaire». C) Le décloisonnement CR2c, CR11b, GR2, LIL4, LY3, GR3, CR7, NA3, NIC Le décloisonnement peut avoir pour fonction d alléger les effectifs de plusieurs classes, comme à CR2c où le maître surnuméraire a en charge des élèves provenant de deux classes (une classe de CE2 et une classe de CM1) : «Les élèves tourneront dans trois ateliers, deux à trois semaines dans chaque atelier». Ailleurs, les décloisonnements ont pour but de prendre en compte la 33

4 diversité des élèves ou de permettre à ces derniers d échanger avec leurs camarades d'autres classes. Ainsi, les décloisonnements peuvent-ils donner lieu à des groupes d effectifs très différents : «en décloisonnant les trois classes concernées ( ) il a été possible de répartir les élèves en trois groupes de 10 et un groupe de 40» (LY3). Le regroupement d élèves de classes différentes peut aussi être l occasion d échanges de services qui permettent une meilleure utilisation des compétences des enseignants : à VE1, «le maître surnuméraire dirige une chorale composée de trois classes. Pendant ce temps, les enseignants des classes libérées vont se charger de groupes dans d autres classes. Ainsi, l enseignante du CP accueille les élèves de CE1/CE2 pour une séance de découverte du monde» (VE1). (+OR3) D) Les ateliers CR1c, CR2c, CR6, CR11a, CR11b, GR3, NIC, OR1, OR2, OR3 Les descriptions font souvent état d ateliers, surtout en français / maîtrise du langage, sans que ce terme soit précisément défini, " Ateliers langage", "ateliers lecture", "informatique" (CR1c, CR2c) On notera que les équipes soulignent qu'en dépit de leur diversité, les différents modes d intervention ont souvent les mêmes objectifs : réduire le nombre d élèves par adulte, réduire l homogénéité des classes ou au contraire s en servir, faire se confronter des groupes d élèves pour qu ils échangent sur leurs façons de faire ou qu ils exposent leurs réalisations, utiliser des méthodes différentes avec des objectifs communs, avoir un double regard sur les élèves, pratiquer des pédagogies différenciées De plus, il est rare que les écoles ne pratiquent qu une seule forme d organisation pédagogique. C'est, en effet, surtout leur diversification qui est féconde par l alternance de moments de travail collectif, et d autres plus individualisés, d'implication de petits groupes et de groupes plus importants, d'approche pédagogique d'un type puis d'un autre : «Un des points forts du dispositif est de faire vivre aux enfants des structures de fonctionnement diversifiées. Ceci joue un rôle positif dans le soutien des enfants en difficulté, en particulier ceux qui ont des problèmes affectifs (OR1)». Toutes ces formes d organisation seraient peut-être possibles sans la présence du maître surnuméraire, mais il est dit que «le dispositif permet la mise en œuvre d actions qui ne resteraient qu au stade des intentions, sans concrétisations véritables (travail en atelier, décloisonnements, échange de services ) souvent par manque de temps, ou à cause d effectifs d élèves trop importants (OR2)». Outre leurs effets spécifiques, ces organisations pédagogiques recourant au maître surnuméraire ont en commun de permettre, par la diminution du nombre d enfants par adulte, une attention plus soutenue du maître pour chaque élève et une pédagogie plus active ou différenciée (sans pour autant l entraîner automatiquement). Certaines écoles le précisent explicitement tandis que pour d'autres, l idée semble implicitement contenue dans la description de l activité. Le fait d avoir moins d élèves par adulte peut être déjà considéré en lui-même comme une modification des pratiques, comme à GR3 où «le but est de travailler autrement, par demi-classe, pour que tous les enfants s expriment», ou à OR3 où l on considère qu «une prise en compte de la parole des élèves peut être utilisée comme un véritable instrument pédagogique». Enfin, les apports du maître surnuméraire semblent toucher au fonctionnement même de l école : par les possibilités nouvelles que laisse entrevoir sa présence, il incite, d'une certaine manière, les équipes à renouveler leur questionnement : «Comment améliorer globalement le fonctionnement pédagogique de l école et consacrer plus de temps à ceux qui en ont le plus besoin? (OR1)». Lorsque le maître surnuméraire prend en charge des disciplines ou des pratiques éducatives qui ne le sont pas par les enseignants titulaires (anglais, sciences et technique, éducation à la citoyenneté, chorale ), son autonomie est presque toujours totale. Dans la plupart des autres cas, lorsque le maître surnuméraire travaille sur les mêmes disciplines que le maître de la classe, ils collaborent plus ou moins étroitement entre eux. Le maître surnuméraire doit répondre aux besoins des enseignants : à CR4, «le maître surnuméraire collabore avec sept autres maîtres. Il s adapte aux demandes et aux attentes de chacun d eux. Des réunions bimensuelles sont faites par niveau de classe, et permettent d établir des progressions et d harmoniser les pratiques de l équipe au sein du cycle 2. Il a essentiellement un rôle de coordinateur» ; «Les activités (français, mathématiques) proposées par le maître surnuméraire doivent renforcer les notions déjà abordées par le maître de la classe». Son rôle peut aussi souvent consister à faire émerger les besoins des enseignants en organisant des réunions: «son rôle est alors de développer la liaison inter-cycle en permettant une continuité dans les enseignements», ou à 34

5 développer le travail en équipe au sein d un même niveau pour harmoniser les programmations (+ AM1, GR5, NA3 ). Il peut, et c est souvent le cas, «proposer lui-même des thèmes pour le travail en ateliers décloisonnés ou pour la co-intervention (CR6)» ; ou «inscrire son action dans le cadre de l accompagnement et l enrichissement du projet de classe. Ses initiatives propres ont, dans ce cas, des implications sur les contenus des projets de classe (CR7)». Parfois encore, la préparation des séances se fait en commun : «les interventions de ce collègue (le maître surnuméraire) sont préparées chaque semaine hors du temps scolaire avec l enseignant titulaire de la classe, après une rapide évaluation de la séance précédente, car le plus souvent, les enseignants interviennent à deux dans la même classe ( ). Ces observations font par la suite l objet d échanges, et permettent de confronter les points de vue de chacun (OR3)». A CR4 : " les maîtres échangent et recherchent tout matériel et toute documentation pédagogique afin d affiner au mieux leur préparation. Lorsque les enseignants travaillent en co-animation, contenus et modalités d apprentissage sont décidés en commun". Dans le cas des dédoublements, décloisonnements, ateliers, si les contenus sont souvent élaborés en commun (ils peuvent être semblables ou différents, porter ou non sur un même champ disciplinaire, et le cas échéant, contenir ou non le même niveau d exigence), le maître surnuméraire et le maître de la classe gardent leur propres méthodes et approches, ainsi à CR2a : «le maître surnuméraire s intègre dans un travail et un projet collectif. Toutefois, dans le cadre des propositions de l équipe pédagogique, son autonomie est totale ( ). Si les objectifs sont fixés en commun, son intervention est souple dans la mesure où il est entièrement libre de ses méthodes et de ses outils de travail (Français, projets)». A OR6 (français, mathématiques), «le maître surnuméraire est autonome dans l organisation du travail des groupes réguliers et des prises en charge individuelles (contenu, forme, support, trace écrite, évaluation). Pour les groupes réguliers avec entrée-sortie, des besoins ont été définis et des échanges se font avec les maîtres concernés». Il peut arriver que les enseignants titulaires des classes collaborent à un projet conçu par le maître surnuméraire : à CR11b, le maître surnuméraire, qui a répondu au questionnaire, déclare : «une fois que nous avons décidé avec les maîtres des classes ce sur quoi nous allons travailler, j organise les ateliers. Les maîtres se calquent sur mon travail, je leur fournis les activités. De cette manière, je gère les progressions, les ateliers (Math)». Enfin, si le travail d équipe s avère toujours fructueux, il n est pas toujours chose aisée de choisir des modalités communes d'enseignement : «l amélioration du travail d équipe a conduit à un véritable apprentissage de la lecture sur le CP/CE1 grâce à une harmonisation des programmations ( ). Mais la difficulté est de partager une méthode en lecture (GR1)». Les disciplines enseignées C est souvent à la suite de résultats jugés faibles aux évaluations nationales ou du constat que les élèves n ont pas les compétences requises dans le domaine, que l on décide de confier au maître surnuméraire des activités de français / maîtrise de la langue. Mais il intervient aussi en mathématiques, sciences et techniques et pour l éducation à la citoyenneté. A) Le français / maîtrise de la langue : AM1 : Amélioration de la maîtrise du langage écrit et de la compréhension par la production d écrits BE5 : Accompagnement dans les apprentissages de la lecture et dans les compétences en maîtrise de la langue CR1c : Maîtrise de la langue orale et travail sur le comportement CR2c : Prise en charge d ateliers CR3 : Animation d ateliers langage et écriture CR4 : Amélioration des compétences dans la maîtrise de la langue (oral, écrit, lecture) CR5 : Production d écrits CR6 : Projet «lire autrement» a pour but d amener les enfants à saisir le sens d un texte autant dans l explicite que dans l implicite» CR8 : Amélioration de la maîtrise de la langue CR10b: Amélioration de la compréhension de la lecture et du statut de l écrit dans tous les domaines GR1 : Amélioration du niveau de maîtrise de la langue orale en favorisant la relation maître-élève LIL4 : Amélioration des compétences de communication orale, écrite NIC : Projets divers (cuisine théâtre, arts plastiques, reportage photos ) 35

6 OR1 : Pratique de l anglais au CE2 et au CM2 OR2 : Développement de la motivation à lire et à découvrir les différentes fonctions de l écrit OR3 : Défi lecture, production d écrits longs (romans, contes..) RE5 : Développement de la maîtrise de langue orale et écrite avec ouverture sur les langues étrangères RO2 : amélioration de la communication orale et écrite, aide à la recherche et au développement de la créativité STR1 : Prise en charge d un enseignement : lecture, expression écrite, maîtrise du langage STR2 : acquisition de compétences en lecture, écriture, expression orale VE7 : anglais au C3, production d écrits et activités de lecture au C2 VE3 : décloisonnements en groupes de besoin en lecture au CP, ateliers d écriture au C2, ateliers d écriture et de langage au C3 VE4b : prise en charge d un enseignement : maîtrise de la langue Il arrive fréquemment que les activités citées ne soient pas décrites : «production d écrits et activités de lecture au C2 (VE7)» ou «ateliers langage et écriture et ateliers vocabulaire (CR3)», ou encore, qu elles le soient simplement à travers l organisation pédagogique qui la soutient : «décloisonnements en groupes de besoin en lecture au CP, ateliers d écriture au C2 (VE3)». Lorsqu elles sont décrites, certaines activités prises en charge par le maître surnuméraire semblent assez proches de celles que pratique habituellement le maître de la classe. L apport principal du maître supplémentaire réside alors dans l organisation pédagogique et le petit nombre d enfants par adulte qui résulte de sa présence. A OR2, le maître surnuméraire «approfondit un contenu en binôme avec la maîtresse ( ) ou prend en charge un enseignement (lecture, expression écrite, maîtrise du langage )». A STR1, «le maître surnuméraire traite d une notion identique à celle étudiée en classe avec le reste des élèves, mais de façon allégée». Le maître surnuméraire de CR2 vise au contraire l approfondissement des acquis en lecture en CE1 : il fait lire des albums aux élèves, pose des questions de compréhension et leur fait écrire des histoires courtes, fait aussi «un travail sur l oralisation d un texte». Le même enseignant organise un atelier lecture soit avec les élèves en difficulté, soit avec les bons lecteurs (groupes de niveaux) ou encore des décloisonnements par groupes de niveaux. A CR6, le projet "lire autrement", a pour objectif «d amener les enfants à saisir le sens d un texte autant dans l explicite que dans l implicite». Pour cela, le maître surnuméraire prend les élèves de CM1 une fois par semaine en demi-groupes et essaye de diversifier les entrées de lecture afin de faire émerger les procédures mentales utilisées pour s approprier un texte. Le maître surnuméraire de LIL4 organise, pour les élèves de grande section ayant obtenu les meilleurs résultats à l entraînement, un atelier de conscience phonologique qui regroupe 6 à 8 élèves afin de leur faire acquérir une habileté phonologique suffisante pour optimiser leurs capacités d apprentissage de la lecture. Enfin, à CR6, le maître surnuméraire apprend aux élèves de CE2 à utiliser un dictionnaire. La présence du maître surnuméraire peut aussi être l occasion de réaliser des activités décrites comme «différentes», plus ludiques, ou qui développent davantage le plaisir ou le désir de lire et d écrire : à LIL4, «on utilise la présence du maître surnuméraire pour pratiquer des activités différentes ou pour mettre en place des démarches pédagogiques qui apportent du sens et de la méthode afin d améliorer les compétences de communication orale et écrite ( ). Les activités visant la maîtrise de la langue orale et écrite s accompagnent souvent d un travail sur le comportement des élèves, notamment sur leurs capacités d expression, de communication et de relation (LI4)». Pour améliorer les compétences en lecture des élèves, le maître surnuméraire de CR6 organise un "défi lecture" entre les CM1 : il s agit d apprendre aux élèves à poser des questions de niveaux différents (la réponse se trouve dans le texte ou fait appel à d autres connaissances ). Il faut aller vers le sens implicite d un écrit littéraire. L évaluation finale est le " défi Lecture ". Ses élèves participent également au " rallye-lecture ", ou au concours " Les pt its intrépides " (travail sur le résumé, les titres les couvertures de romans) (+OR3). A STR1, en accord avec le maître de la classe, le maître surnuméraire fait étudier «un thème indépendamment du reste de la classe, comme un roman entier, sur des cycles de 6 semaines». A VE3 ou OR2, on insiste sur la «lecture-plaisir, lecture-découverte personnelle et partagée (VE3)» ou sur «l envie de lire de découvrir les différentes fonctions de l écrit (OR2)», tout en ayant des objectifs plus traditionnels : «comprendre les consignes de manière autonome, savoir relever des indices, découvrir et élargir des champs lexicaux» A CR4 en CE1, pendant que le maître surnuméraire prend en charge, pour des séances de langage, des groupes de 4 ou 5 élèves le plus souvent non francophones, le maître de la classe fait des jeux de lecture avec le reste de la classe. Quant à la production d écrits, certaines activités décrites semblent, là encore, originales : à CR3, le maître surnuméraire et le maître en titre, qui co-animent la classe, visent à faire écrire, grâce à des 36

7 images, des contes aux plus jeunes et des contes plus élaborés, aux élèves du cycle 3 (+ OR3). A LI4, lors de l atelier production d écrits, les élèves de CP écrivent des comptines puis les lisent au reste de la classe et aux élèves de grande section. A CR10 «un travail sur les contes populaires et traditionnels permet de lier l apprentissage des différents outils de la langue en CM1». A CR4, le CP est divisé en deux groupes : le maître surnuméraire utilise le jeu des "cadavres exquis" pour mettre en place un travail sur la structuration de la phrase, pendant que le maître de la classe travaille sur la production d écrits à partir d une démarche scientifique. Au même niveau, le co-enseignement permet à un maître d'être aidé par le maître surnuméraire dans son projet de rendre les élèves plus autonomes dans la production d écrits. A CR10b, le maître surnuméraire oriente ses efforts sur l'écrit dans sa dimension transdisciplinaire (éducation littéraire et humaine, et sciences expérimentales et technologiques dans un second temps). Il travaille essentiellement au cycle 3 par co-animation, et collabore avec les 6 enseignants du cycle. Le maître surnuméraire de RO2 met en scène les histoires écrites par les enfants, réalise un album d histoires en photos. Dans ce dernier cas, l activité est validée par l'atteinte de l'objectif : la création de l album. A VE3, le maître surnuméraire incite les élèves à dire des textes, à exposer leurs trouvailles, à se dire et écouter. A CR2, l atelier langage se fait dès la grande section et le CP : «Comment aider l enfant à construire sa syntaxe? Comment l aider à enrichir son vocabulaire dans le but de favoriser la communication?» L amélioration des compétences en lecture, écriture ou expression orale est aussi recherchée à travers des activités très diverses : à NIC, en maternelle, le maître surnuméraire a mis en place une action, qui vise à une meilleure maîtrise de la langue et s adresse à des élèves ayant des difficultés passagères ou à ceux dont le rythme d apprentissage est lent (beaucoup de primo arrivants dans l école). Il propose des activités diverses sous forme de projets (cuisine, théâtre, arts plastiques, reportage photos ) en groupes restreints (5 enfants) hors de la classe. Ces activités sont riches en échanges verbaux. Le groupe rejoint ensuite la classe pour relater ce qui a été dit, ce qui contribue à nouveau à la construction du langage. Le groupe est ici constitué en fonction du projet et choisi de façon aléatoire ou non,: «les ateliers se sont révélés très riches en situations de communication. On peut souligner le caractère particulièrement exceptionnel de ces activités rendues possibles par la présence d un enseignant pour 5 enfants». A CR10b, il s agit d améliorer la compréhension de la lecture et le statut de l écrit dans tous les domaines. Des élèves ont participé en CE2 à un travail de recherche et de production en histoire et en géographie dans le cadre d une correspondance avec des élèves de la banlieue de La Rochelle, et en CM2, à un projet d une année, mené sur l Union Européenne dans toutes les disciplines (production d écrits, exposé oral, exposition ). En CM1, le maître surnuméraire a fait travailler les élèves sur des contes populaires traditionnels. Les résultats semblent être notables : «tous les élèves du cycle 3 produisent individuellement un texte (de fiction, résumé historique ou géographique ), ce qui n était pas le cas avant.» A CR2 en CM2, il existe un projet BD (thème : l ours) sur l année, inscrit dans un projet REP. Le maître surnuméraire travaille avec un tiers des élèves, puis avec toute la classe avec un aide éducateur pour la réalisation de la fresque. A la fin de l'année, la BD est présentée au collège. Avec une deuxième classe de CM2, le maître surnuméraire réalise un PAC, une fresque murale et travaille autour d un art particulier : «les azulejos». On pourrait aussi citer les projets BCD, journal d école ou théâtre décrits dans la partie I.B qui ont pour but d utiliser des détours pédagogiques pour parvenir au même objectif d une plus grande maîtrise de la langue orale et écrite. Enfin, le maître surnuméraire enseigne parfois l anglais. A VE7, il prend les élèves du cycle 3 par demi-classe et chaque groupe bénéficie de deux séances de ¾ d heures d anglais : «Il y a un véritable engouement à faire de l anglais comme les grands». Pendant ce temps, le maître de la classe peut travailler avec l autre demi-groupe et organiser les programmes personnalisés d aide et de progrès (PPAP) et les aides aux élèves en difficulté. A OR1, c'est devant des élèves de CE2 et de CM2, que le maître surnuméraire intervient en anglais. B) Les mathématiques AM1 : Promotion des apprentissages mathématiques CR4 : Manipulation et jeux mathématiques en petits groupes CR11b : centration sur les difficultés en mathématiques des élèves du cycle 3 GR3 : Acquisition de compétences en mathématiques à travers des situations de recherche GR6 : Prise en charge de la géométrie en CM1 CM2 (11 élèves) VE7 : Amélioration des apprentissages et acquisition des compétences visées en mathématiques 37

8 CR7 : Jeux mathématiques LIL4 : Mise en œuvre de démarches pédagogiques qui donnent du sens aux apprentissages et permettent d'améliorer les méthodes. La plupart du temps, le maître surnuméraire enseigne plusieurs disciplines dont les mathématiques, mais il est parfois décidé «de se centrer sur les difficultés en math (CR11)». Les évaluations nationales permettent de faire le constat des difficultés en ce domaine et de choisir d orienter les efforts du maître surnuméraire sur cet enseignement, ce qui est souligné tant à CR11 où " les évaluations CE2 ont fait apparaître des difficultés importantes", qu'à VE3. Selon les descriptions qui en sont faites, il semble que la présence du maître surnuméraire soit souvent l occasion de faire des mathématiques, une activité ludique. Ainsi à CR4, il fait faire à ses élèves de grande section et de CP des manipulations et des jeux mathématiques en petits groupes. Les activités proposées doivent renforcer les notions déjà abordées en classe (+CR7). A CR11, «la maîtresse supplémentaire affiche une énigme. Les élèves sont amenés, lorsqu ils ont fini leur travail, à essayer de la résoudre. Les solutions sont affichées la semaine suivante». Les écoles font parfois appel à des projets plus vastes (projet de circonscription ) : à CR11, le maître surnuméraire s occupe du rallye "défi-mathématiques" et du concours kangourou. A LIL4 en en grande section, le maître surnuméraire cherche à mettre en œuvre une procédure numérique par le jeu, et à aider les élèves à se situer et se repérer dans l espace à l aide de jeux géométriques. Ailleurs, sans que l activité soit nécessairement plus ludique, des «pédagogies actives» sont mises en oeuvre : à AM1, le maître surnuméraire cherche à «développer l apprentissage de la géométrie et des activités numériques dans le cadre de situations-problèmes (AM1)», c'est également le cas à GR3 où, dans toutes les classes du cycle 3, le maître surnuméraire vise à développer, chez ses élèves, une forme d'autonomie intellectuelle par des «des stratégies de recherche». A VE3, le maître cherche, par des pratiques pédagogiques différenciées à ce que «les élèves prennent en compte leur cheminement dans l erreur et évaluent leurs progrès, leurs acquis.» Ces activités, développées grâce à la présence du maître surnuméraire, induisent des organisations pédagogiques spécifiques : à CR4 en grande section, tous les élèves de la classe sont sollicités par groupes de 4. Au CP, c est le co-enseignement qui est pratiqué, avec une classe divisée en groupes homogènes, et en CE1, deux demi-groupes travaillent dans des lieux différents, par regroupements hétérogènes ou par niveaux. C) Les sciences et la technologie La présence du maître surnuméraire permet le développement de l enseignement de technologie/sciences dans 7 écoles et des Technologies de l Information et de la Communication (TIC) dans 9 écoles de l'expérimentation (en grande section, comme aux cycles II et III), soit parce que le maître surnuméraire a les compétences nécessaires (LY3), soit parce que les décloisonnements, co-animation, petits groupes deviennent possibles. a) la technologie : CR1b : techno + activités qui ne sont possibles qu en nombre réduit (théâtre ) CR2c : atelier informatique en CE1 une fois par semaine CR5 : atelier informatique pour taper les articles qui paraîtront dans le journal de l école CR6 : pratique d'ateliers décloisonnés en technologie aux cycles 2 et 3 par le maître surnuméraire OT2 : recours à la technologie pour approfondir un contenu en grande section et CP RO2 : découverte d "appareils technologiques". A CR1b, presque la moitié de l emploi du temps du maître surnuméraire est consacrée à l enseignement de la technologie avec des élèves de plusieurs classes. Dans cette école, beaucoup d enfants sont en difficulté (PPAP ), et cette activité n est possible que devant un effectif réduit d'élèves: «Le travail en demi-groupes permet de mettre en place des règles de vie communes (enfants davantage à l aise pour s exprimer)». A CR6, le maître surnuméraire pratique des ateliers décloisonnés en technologie aux cycles 2 et 3, et l activité technologique est présentée à travers l atelier vélo au CM2. A RO2 cette discipline passe par la découverte d appareils photos numériques, du scanner, de logiciels informatiques ), par le quart des élèves de la classe, pendant 2 heures toutes les deux semaines. A OT2, la technologie se fait en CP (approfondissement d un contenu) et en grande section. 38

9 b) les sciences : AM2 : travail en sciences : astronomie GR3 : organisation par le maître surnuméraire des «jeux sur les yeux (illusions d optique, construction d une chambre noire )» OR2 : recours au dispositif «la main à la pâte» OR3 : pratiquer par le maître surnuméraire de l expérimentation en sciences avec l ensemble des élèves du cycle 3 OR4 : pratique du co-enseignement pour mettre en œuvre des situations de recherches et de découvertes TOU : organisation par le maître surnuméraire "de coins d expérience" VE1 : appui sur l'enseignement des sciences et de la technologie pour aborder les difficultés des élèves RO2 : manipulations découvertes, internet 2 heures toutes les deux semaines avec un quart de classe. OR3 : projets de classe fondé sur la résolution de problèmes et l'expérimentation en science. L enseignement des sciences, notamment l expérimentation, est souvent présenté comme «un support pédagogique stimulant (VE1)» destiné à susciter la motivation des élèves. A GR3 le maître surnuméraire organise des «jeux sur les yeux (illusions d optique, construction d une chambre noire )», sur l air (expériences, construction d un parachute ), et sur l eau (mélanges, transvasements ). A OR2, une grande partie des séquences repose sur le dispositif «la main à la pâte». A AM2, ainsi qu'à RO2 et OR3, le maître surnuméraire organise le travail en sciences autour d'activités en astronomie. Une organisation pédagogique adaptée est souvent considérée comme une condition importante à la mise en place d un tel enseignement : sont explicitement cités le co-enseignement, «la présence de deux enseignants lors de la mise en place des expériences, pour être à l écoute des élèves, relever leurs hypothèses, les aider à élaborer leurs expériences et réaliser leurs traces écrites est un atout important.» (OR3, qui fait pratiquer l expérimentation en sciences à l ensemble des élèves du cycle 3) ; «le co-enseignement permet la mise en œuvre de situations de recherches et de découvertes» (OR4), et le décloisonnement : «le décloisonnement sciences en CE2 a permis des jeux sur les yeux» (GR3). L enseignement des sciences est aussi lié à la pédagogie de projet : «l équipe a choisi de s appuyer sur l enseignement des sciences et de la technologie pour aborder les difficultés des élèves. Ce support pédagogique motivant (initier à la démarche scientifique, utiliser et produire des écrits à caractère scientifique en rapport avec les expérimentations menées), doit permettre d améliorer la maîtrise de la langue orale et écrite grâce à la présence du maître surnuméraire dans la classe (VE1)» ; «Le maître surnuméraire organise des coins d expérience qu on ne peut mettre en place dans les classes trop exiguës, et qui sont ainsi observées et discutées par l ensemble des élèves de l école. Les élèves s intéressent ainsi aux projets des autres classes.(tou)». Il est à noter qu à OR2, ce sont les moyenne et grande sections de maternelle qui font des sciences, par groupes de 15 élèves. c) les Technologies de l Information et de la Communication (TIC) : AM1 : développement de l outil informatique CR2c: atelier informatique en CE1 une fois par semaine CR5 : atelier informatique pour taper les articles qui paraîtront dans le journal de l école GR7 : ponctuellement familiarisation avec les outils informatiques de la classe OR1 : prise en charge en classe d un groupe d enfants en informatique OR2 : CM1/CM2 mise en réseau des classes du C3, connexion internet OR3 : Création d un site internet ; OR4 : CE1 et CE2 informatique. Traitement de textes (works) et logiciels (word, publisher ) pour RO2 : internet : recherche documentaire, visite de sites d écoles francophones, correspondances LY3 : usage de l ordinateur en tant qu'outil de médiation avec des élèves éprouvant des difficultés à établir des relations confiantes avec les adultes. RE1 : création du site internet de l école avec une classe de CM2. 39

10 L apprentissage de l'usage des TIC est souvent au service d un autre projet. Ce dernier peut consister à réaliser le journal de l école, c est le cas à OR4 en CE1 et CE2 où l on pratique, par petits groupes, le traitement de textes et l utilisation des logiciels (word, publisher ) pour en réaliser la maquette, en collaboration avec une aide éducatrice, et à CR5 où les élèves tapent les futurs articles. L'ordinateur peut également être utilisé pour la recherche documentaire (RO2, AM1) ou l envoi d s, ou «des visites de sites d écoles francophones, et pour permettre aux élèves d avoir une correspondance avec des écoliers étrangers (Allemagne, Burkina-Faso ) (RO2)» (+ AM1, CR10b). L'usage des TIC est parfois l occasion d un travail de remise en confiance : «La connaissance pointue, par le maître surnuméraire, des difficultés des élèves a rendu possible une aide ciblée aux élèves des trois classes du cycle 2, éprouvant des difficultés à établir des relations confiantes avec les adultes, grâce à la médiation de l ordinateur. Ce travail s est fait lors d ateliers informatiques intégrant le multimédia et le réseau internet.ly3.» Sans projet particulier décrit, GR7 pratique ponctuellement une familiarisation des élèves avec les outils informatiques de la classe (OR1, CR6, CR2) pendant que le maître de la classe dirige une autre activité (l autre moitié de classe est prise la semaine suivante). A OR1 et OR2 le maître surnuméraire travaille avec les élèves dans la perspective de l acquisition des compétences évaluées par le Brevet Informatique et Internet (B2I). Il arrive souvent qu en plus de l atelier informatique, le maître surnuméraire (appelé à LY3 "maître ressource en informatique") assure la mise à jour du site internet de l école, la gestion informatique de la BCD, la mise en réseau ou l informatisation des classes, l élaboration d un CDROM (LY3, OR3, RE1). D) L éducation à la citoyenneté : CR10b, CR10a, VE7, VE6, GR5, CR11a, CR2, GR2, NIC, RE1 Dans six écoles étudiées, le maître surnuméraire organise le conseil des délégués de classes ou le conseil d élèves. A CR10b, ce conseil a lieu une fois par mois. Le maître surnuméraire s occupe généralement de «l élection des responsables, des réunions, de l ordre du jour (CR10a)». A VE6, «il prend aussi les contacts nécessaires avec les différents partenaires, en particulier les services municipaux concernés, et assure la gestion de la coopérative de l école dans laquelle est impliqué le conseil des délégués». A VE7, le maître surnuméraire est responsable de l action «comité des délégués de l école». Cette action est essentielle dans le cadre du projet d école et toutes les classes y participent. Sa finalité est la constitution de conseils municipaux d enfants. A GR5, un conseil d enfants est élu pour un an et a pour objectif l amélioration des conditions de vie au sein de l'école et intervient sur les questions de sécurité (violence, routière ), de cadre de vie, de gestion de la BCD. Dans l école CR11a, le maître surnuméraire est chargé d établir et de faire respecter une charte de vie, dont neuf slogans ont été choisis parmi les propositions des élèves derniers, qui ont rédigé la charte (travail collectif). Le maître surnuméraire est chargé de l application de cette charte au quotidien. A CR2b, le maître surnuméraire travaille aussi au rappel des règles de vie à l'école. Cinq écoles déclarent développer des thèmes relatifs à la citoyenneté. GR5, GR2 et CR2b participent à la semaine d éducation contre le racisme. A GR5, le maître surnuméraire organise des expositions, présente des affiches et des livres, fait appel à des intervenants extérieurs. Ce travail se fait en partenariat avec les structures de quartier. La présence du maître surnuméraire permet à CR11 de proposer l écriture d un scénario et la réalisation d un film sur les droits de l enfant et de participer à la "Journée des droits de l enfant". A CR2b élèves et enseignants sont sensibilisés à la "Journée mondiale du refus de la misère" ou la "Journée mondiale de lutte contre le SIDA " grâce à l'action du maître surnuméraire. Les effets sur les élèves : A) une amélioration des acquis scolaires : Certains critères d évaluation peuvent être objectivés par des outils spécifiques. C est le cas pour l acquisition de connaissances et de compétences disciplinaires. a) les évaluations nationales : 40

11 Les évaluations nationales de CE2 et de 6 ème sont les outils les plus utilisés par les écoles (AM1, CR2c, CR4, CR10a, CR10b, CR11a, GR2, GR3, LIL4 ) : «Le principal indicateur est l analyse des résultats aux évaluations nationales. Chaque année, elle permettent un réajustement des objectifs (CR4)». Les évaluations nationales permettant d'identifier des difficultés des élèves, les maîtres surnuméraires sont fréquemment chargés de traiter les points défaillants. Par exemple, à CR6 : «les évaluations CE2 ont fait apparaître que les items portant sur la lecture d une page de dictionnaire ne sont pas réussies pour une grand majorité d enfants (CR6)». Dès lors, le maître surnuméraire centre son activité sur ce point et l évaluation consiste en «la reprise des items d années antérieures». A CR10b, les élèves ont retravaillé avec le maître surnuméraire et repassé, en fin d année, les items de l'évaluation nationale de CE2 pour lesquels ils avaient obtenu moins de 50 % de réussite. Les scores se sont révélés nettement meilleurs lors de la seconde passation. b) les autres types d évaluation : Grâce à la présence du maître surnuméraire, GR2 peut organiser des évaluations trimestrielles. En «conscience phonologique», LIL4 effectue en début et en fin d année les tests des éditions La Cigale, et en langage et en lecture, les tests EACE effectués par le RASED. A NA3, on précise qu'il s agit d améliorer la continuité des apprentissages par un accord sur les démarches et par la conception d outils de suivi intra et inter cycles. La production de textes par les élèves est interprétée comme un signe de progression : «Tous les élèves du cycle 3 produisent individuellement un texte (de fiction, résumé historique, ou géographique ), ce qui n était pas le cas avant (CR10b)» ; «création effective de textes et d albums». Si de nombreuses écoles déclarent qu elles n ont pas mis en place de dispositif particulier d évaluation, les enseignants sont tout de même nombreux à signaler l'amélioration du niveau des élèves au sein de la classe : «amélioration des compétences en géométrie, évolution de la qualité des productions d écrits (AM1)» ; «meilleure maîtrise dans l utilisation du dictionnaire (CR10a)» ; A NIC, «en élémentaire, l action a montré son efficacité depuis sa création en permettant d éviter des redoublements, la remise à niveau de certains élèves dans une discipline (la lecture), grâce à un enseignement adapté au rythme d apprentissage de certains élèves et à une plus grande disponibilité du Maître». A GR1, «il n y a pas eu de redoublement en CP cette année car l amélioration du travail d équipe a conduit à un véritable apprentissage de la lecture sur le CP/CE1 (harmonisation des programmations». Les résultats aux évaluations sont jugés plus crédibles quand le maître surnuméraire intervient. Presque tous les documents remontés des écoles font état d'une écoute plus attentive et d'une meilleure connaissance des élèves du fait de la diminution du nombre d'élèves par adulte. De plus, le maître surnuméraire porte sur l élève un autre regard, qu il peut croiser avec ceux de ses collègues : «deux regards d adultes sur l enfant permettent un jugement plus serein (GR1)». C est encore plus vrai «quand un réel travail d équipe et une continuité entre les cycles se sont mis en place», et lorsque le maître supplémentaire assure le lien entre les différents membres de l'équipe pédagogique, ce qui est souvent le cas (nombreuses sont les écoles qui font part de la richesse des échanges entre adultes depuis son arrivée) : «Il participe à l analyse des difficultés des élèves en croisant les regards des différents intervenants» ; «Notamment lors des temps de concertation, il apporte un regard et une analyse utiles à la réflexion collective (complémentaire de celles des directrices et membres du RASED)». Dans ce concert de satisfaction des enseignants quant aux progrès réalisés par les élèves du fait de la présence du maître supplémentaire, les échos parvenus de GR3 font exception : «les résultats sont encore mitigés : cela s explique par le fait que travailler autrement demande une mise en place dès le CP, ce qui n est pas encore le cas». B) Une amélioration du comportement des élèves : a) l autonomie : L élève est décrit comme étant moins passif et devenant acteur de son apprentissage. Il développe autonomie et implication personnelle : «Il ne peut échapper au regard de l adulte, ce qui le contraint à participer» ; il est incité «à la recherche et développer la créativité». «Il est plus enclin à prendre la 41

12 parole». «C est l occasion pour l enfant de formuler de façon exacte ce qu il n a pas compris (RO2)» ; «Les moments de travail individualisés sont très importants pour permettre à chacun de travailler à son niveau, de combler ses manques (OR1)» ; Il améliore aussi ses démarches de travail et ses méthodes : «Le dispositif vise à conduire les élèves à agir de façon efficace par rapport à une consigne en la comprenant correctement, tout en sachant demander des explications lorsque cela est nécessaire ; et à être actif dans son travail, mais aussi critique par rapport à sa prestation. (LY3)» ; b) la confiance : L élève développe une plus grande confiance en lui du fait de l'attention plus soutenue que lui porte le maître "pour les plus jeunes, le fait de travailler en groupes restreints est sécurisant" et des démarches plus individualisées qui lui sont proposées : «il a la satisfaction de réussir là où habituellement, il échoue (les exercices étant plus adaptés, il obtient de meilleurs résultats» (STR1) «les élèves peuvent plus souvent connaître des moments de réussite, ils se sentent davantage pris en considération et écoutés». «L augmentation des temps de manipulation et d expression redonne confiance aux plus faibles (GR1)». C) la motivation : L élève est plus motivé : à CR4 «la manipulation et les jeux mathématiques en petits groupes permettent davantage de motivation des élèves. Ils se sentent mieux écoutés, encouragés et valorisés. L apprentissage par les jeux améliore les acquisitions et développe les capacités de réinvestissement». Ces démarches nouvelles permettent de «donner du sens aux apprentissages» (VE1). d) la socialisation : L élève modifie aussi son comportement au sein du groupe : «l élève écoute plus ses camarades, relations plus positives avec les autres élèves et avec le maître, moins d agressivité». «Les élèves, en fréquentant plus d intervenants, s intègrent mieux au collège (VE7)» ; «les confidences spontanées ne sont plus rares». * * * 42

13 2) Prise en charge de projets particuliers Dans une trentaine d écoles, les maîtres surnuméraires sont responsables de la conduite de projets concernant la BCD, la tenue d un journal d école, le théâtre et jeux dramatiques, la chorale et autres projets culturels. Ils peuvent aussi proposer des activités hors temps de classe. Les activités autour de la BCD (GR5, GR2, GR3, GR7, VE4, CR10a, CR7, STR2, OR5b, RE1, RE2, OR5a) Le maître surnuméraire est parfois exclusivement mobilisé sur des activités autour de la BCD (GR5, GR2, GR3, OR5b, OR5a), ou bien, il ne peut s'agir, pour lui, que d'activités parmi d autres. S'il arrive que les élèves des petites et moyennes sections utilisent la BCD (OR5b, GR5, RE1, OR5a), cette activité est surtout importante dans les classes du cycle 2 et 3. Il semble que là où le maître surnuméraire intervient en BCD, les élèves ont un «accès à la culture très souvent limité, et rares sont ceux qui fréquentent les lieux de culture (RE1)». CR7 : Production d écrits et animations en BCD au CP et CE1 GR3 : Impulsion par le maître surnuméraire d'actions autour de la lecture AM1 : Contribution au développement des projets de lecture et d écriture et encouragement à l utilisation de la BCD CR10a : Amélioration de la compréhension en lecture ; valorisation du statut de l écrit dans tous les domaines GR3 : Amélioration des apprentissages en lecture et écriture ; développement du goût de lire et de l'accès à la culture littéraire à travers des situations de recherche. Les activités conduites par le maître surnuméraire en BCD sont multiples. Sa fonction principale dans ce domaine est «d impulser des actions autour de la lecture (GR3)». L expérience décrite par GR5 paraît particulièrement riche : le maître surnuméraire intervient, le plus souvent, devant des élèves de différentes classes d un même cycle : il leur lit des contes, pour développer leur capacité d écoute, de concentration et d'imagination : «Ces animations sont très prisées. De semaine en semaine, les contes s inscrivent dans un réseau culturel, repris en classe de différentes manières». Il peut aussi présenter des livres aux enfants (en les faisant travailler sur le vocabulaire par exemple), ou proposer à deux élèves de l école d en présenter eux-mêmes aux plus petits ou à d autres classes. Son travail s articule autour d animations traditionnelles en BCD, de participation à des projets de classe, de cycles, d école, et de quartier. A STR2, tous les élèves du cycle 3 fréquentent la BCD par demi-classe : «Le maître surnuméraire prend en charge des activités de lecture et d écriture à partir d un livre entier, album, roman ou documentaire, ( )accompagne l enfant dans son apprentissage de la lecture du CP au CM2. Le maître surnuméraire anime des ateliers qui permettent aux élèves de comprendre les albums, puis les textes plus littéraires ( ). Il cherche à lutter contre les erreurs d interprétation, travail qui ne peut être conduit en grand groupe, mais pas à pas avec chaque élève, afin de comprendre l implicite, et à ce que les élèves, en fréquentant les livres régulièrement, s approprient une culture ( ). Cette approche a permis de modifier progressivement les pratiques de lecture dans les classes. Le goût pour la lecture se traduit par un grand nombre de romans lus (8 à 20 romans par an au cycle 3)». A GR7, en plus des activités traditionnelles menées autour des livres (lecture, travail à l oral et production d écrits ), le maître surnuméraire fait participer les élèves à des projets spécifiques, liés à la BCD : projet " recevoir un auteur " inscrit dans le projet d'école ou encore, participation à la "Semaine de la presse ". A CR10a, le maître surnuméraire travaille avec les élèves, à travers des activités de lecture, d écriture, d expression écrite autour d un livre, sur des compétences transversales, selon les classes et les niveaux. Au delà de l objectif principal de ces activités, qui est toujours «l amélioration des compétences en lecture et en écriture (GR3)», le maître surnuméraire recherche très souvent à «valoriser la lecture et à motiver les élèves à cela ( ), à développer chez l enfant le plaisir de lire, de dire et d écrire» (GR2)», ou à «favoriser une fréquentation régulière de la BCD» (GR7). On insiste souvent sur la lecture comme un vecteur de communication, un moyen d échanger des idées et des émotions, comme à GR5 où des enfants présentent eux-mêmes des livres aux plus petits, ou à GR2 lorsque 43

14 l atelier "lecture en moyenne section" est doublé d un atelier "d échanges grande section /CP". Il s agit ici de travailler autrement pour «donner du sens aux apprentissages». A GR3, un des objectifs principaux du dispositif est de «mettre la BCD au centre de l école comme lieu d échanges», et à GR5, le journal d école est décrit comme «une activité qui recentre là encore la BCD dans l école (GR5)». L'intervention d'un maître surnuméraire en BCD peut aussi être l occasion de renforcer des liens avec les structures culturelles municipales (dont la bibliothèque municipale) (GR2)» (+ GR5), ou encore de «resserrer les liens entre l école et la famille (RE1)» : ainsi, «de nombreux parents (deux tiers d entre eux) accompagnent leur enfant à l activité bibliothèque et passent du temps à lire des histoires (OR5b)». Une autre fonction importante du maître surnuméraire est d initier les élèves à la recherche documentaire (à STR2, GR3, VE4, GR5, OR5a). C est à GR3 «un axe important du projet d école, en vue de la préparation à l utilisation du CDI au collège». Il s agit pour les plus grands de comprendre le système de rangement de la BCD, de manipuler le fonds d ouvrages, et de s initier à la fiche de lecture, et pour les plus petits, de s approprier les lieux : «découvrir les caractéristiques de la BCD, s en approprier les règles, manipuler et connaître l objet-livre (GR3)». A STR2, «l élève apprend à se repérer de façon autonome dans la BCD». L'utilisation de la BCD en accès libre (GR3, GR2, OR5a) est parfois visée. «Un accent tout particulier est mis sur l amélioration du comportement (GR3)». La BCD est l occasion de développer le sens des responsabilités, par «la prise en charge de la BCD par les grandes classes (GR3)» ou la «gestion du fonds documentaire (GR5)», ainsi que le «respect du livre, du matériel (VE4)». Le maître surnuméraire organise aussi des activités hors temps de classe. A GR2, il participe à la fête du livre en ville, à des expositions-ventes de livres (STR2, OR5b). Il peut aussi organiser des séances de lectures de contes en langue étrangère et des rencontres inter-générations. A CR10a, le maître surnuméraire participe à un comité de lecture adulte, ainsi qu aux réunions de «Livres aux trésor» comité de lecture pour la sélection des œuvres de littérature de jeunesse. Les relations qu'entretiennent le maître surnuméraire et le maître de la classe sont variables suivant les écoles et surtout suivant les activités pratiquées en BCD. Lorsque ces dernières sont en rapport avec le programme de la classe, les deux maîtres collaborent étroitement. C est le cas à GR3 où le maître surnuméraire intervient toute l année devant des demi-groupes d'élèves et propose des activités en liaison avec le projet d école et le programme de la classe ; le but est de travailler autrement : «La BCD a totalement été intégrée dans les projets de classes. La maîtresse BCD est considérée par tous comme une enseignante à part entière et non comme une simple intervenante. Des réunions de synthèse ont lieu régulièrement entre maître de la classe et maître surnuméraire (GR3).» A OR5b, le maître surnuméraire «intervient en co-enseignement avec le maître de la classe, seul face à un petit groupe, ou en demi classe». Au contraire, à CR10a, le maître surnuméraire, qui «travaille sur des compétences transversales autour de nombreux domaines selon les classes et les niveaux», a des objectifs qui lui sont propres et travaille en autonomie par rapport au reste de l équipe. Ces séances de 30 ou 45 minutes par demigroupes, une fois par semaine, sont appelées : «la classe d enrichissement scolaire». Parfois, comme à STR2, l autonomie et la collaboration co-coexistent : «le maître surnuméraire permet une aide régulière en matière de lecture, écriture et expression orale, en accord avec le projet de classe, ou selon une progression établie par lui-même ( ). Il propose des activités à partir du support "littérature jeunesse", coordonne les séquences de lecture scolaires et privées, propose au maître de la classe des supports différenciés selon le niveau des enfants.» Les groupes d élèves dont se charge le maître surnuméraire ont souvent des configurations différentes selon l activité proposée : demi-classes homogènes, hétérogènes, décloisonnements, groupes de niveau, (GR7, GR2, STR2), petits groupes homogènes de six enfants en BCD (GR2 )... «Pendant ce temps, le maître de la classe peut pratiquer avec l autre moitié de la classe des activités plus faciles à gérer et plus rentables avec de petits effectifs (GR7)». Ce sont les résultats aux évaluations nationales, qui sont les indicateurs les plus fréquemment cités pour apprécier les effets sur les élèves, de ces actions liées à la BCD. Il en est ainsi, à GR3 et à GR2, où les résultats aux épreuves de l'évaluation nationale de CE2 sont jugés «stables par rapport à 44

15 la moyenne nationale en français pour les deux premières années». D'après les descriptions transmises par les écoles, les activités autour de la BCD ont les mêmes objectifs principaux (l amélioration des compétences en lecture et en écriture) que les séquences plus traditionnelles sur la maîtrise de la langue, mais elles sont mises en œuvre dans le cadre d'une "pédagogie du détour": «la BCD est totalement intégrée dans les projets de classe, et la maîtresse surnuméraire qui en est chargée est considérée comme une enseignante à part entière et non comme une intervenante. (GR3)». La fréquence d utilisation de la BCD ou de la bibliothèque municipale, le nombre moyen de livres empruntés dans l année par élève sont aussi très souvent cités comme indicateurs pertinents pour apprécier la réussite de l action : «Utiliser la bibliothèque est devenue une démarche naturelle (OR5b)». Enfin, les écoles sont toutes attentives aux progrès des élèves en lecture, en termes de motivation, plaisir de lire «ils relisent souvent avec plaisir leurs histoires (RE2», ou développement de leur autonomie : «Le suivi-lecture est très apprécié car vécu comme un vrai moment de lecture où l enfant doit montrer ce qu il sait faire. L adulte est alors tout à fait à son écoute (OR5b)» ; «Le travail de lecture-plaisir, sans notes, lire un livre entier en BCD, permet de dédramatiser l acte de lire pour les élèves en difficulté (RE2)». La fabrication d'un journal d école (OR4, CR11a, OR3, GR5, CR10b ; GR3, RE1) (ou de REP comme à CR11a), est une activité qui permet aux élèves de travailler dans de nombreux domaines. Certaines écoles décrivent le travail des élèves et du maître surnuméraire au sein d'un comité de rédactionenfants. A CR11a, c est le maître surnuméraire qui l organise et l anime hors classe. Dans certaines écoles, ce dernier propose aux élèves de faire de la recherche documentaire en BCD (GR5), puis les fait écrire. A CR11a, le maître surnuméraire anime des ateliers «d écriture vraie», ainsi que des ateliers-presse en grande section et au cycle 3. Il désire y «développer le besoin et le plaisir d écrire (CR11a)». Les textes peuvent être historiques, documentaires, de fiction, des comptines. A GR5, «le contenu est travaillé dans chaque classe, puis le comité de rédaction fait ses choix.». RE1 signale la création d une page pour les parents de l école. Après avoir écrit, les élèves font du traitement de texte et d une façon générale, ont recours à la production assistée par ordinateur. Ainsi, à CR10b, le maître surnuméraire prend une partie des CM2 et réalise, en salle informatique, avec les élèves et en co-animation avec l aide éducateur, les maquettes du journal. On souligne, à GR5, la "grande qualité dans la forme aussi bien que dans le contenu", et l'acquisition de "compétences remarquables en traitement de textes et PAO". De semblables remarques émanent de OR4 et de OR3. Pour ce type d'activités, un travail sans les élèves est souvent requis du maître surnuméraire : recherche de documentation, mise en page ou préparation des comités de rédaction. Deux journaux vidéo ont été réalisés par le maître surnuméraire de GR3 dans l année en collaboration avec l aide éducatrice : il s est agi pour les élèves, de visionner des journaux télévisés d un même jour, de les analyser, de réaliser des reportages (choix des sujets, des présentateurs et du logo, préparation des questions à poser pour les interviews, écriture des lancements et transitions, réalisation du film avec montage et visionnage). Le théâtre et les jeux dramatiques (CR2a, CR7, RO2, NIC, CR6, LIL4, CR1c, RE2) peuvent s'envisager hors temps scolaire (CR6, NIC), mais sont, en général, plutôt inscrits dans l emploi du temps des élèves comme des projets destinés à faire pratiquer le théâtre aux élèves, à leur apprendre à l apprécier, mais aussi à «améliorer les compétences en communication orale et écrite (LIL4)». A CR1c, «l objectif du dispositif, lié au projet d école est la maîtrise de la langue orale et écrite et un travail sur le comportement des élèves. Le maître surnuméraire prend en charge des groupes d élèves (notamment les 10 élèves primo arrivants du cycle 3) en ateliers, et ponctuellement en «doublette» dans la classe avec le maître de la classe. L intervention du maître surnuméraire se fait uniquement sur le mode d un projet, et des activités diverses sont organisées : théâtre, jeux dramatiques (CR1c)». A RO2, le maître surnuméraire travaille sur des activités telles que la création et la réalisation de pièces, avec la moitié de la classe, pendant que le maître de la classe prend l autre moitié pour des activités de soutien. A LIL4, en CM1, l atelier, intitulé «atelier de production d oral et d écrit», a lieu deux fois par semaine par décloisonnement d'une classe hétérogène. Le projet est mené en partenariat avec une compagnie théâtrale. Le maître surnuméraire prépare les élèves à la compréhension des spectacles, organise des rencontres et des échanges écrits avec les artistes. Les élèves font «un travail sur les émotions», écrivent des saynètes et présentent un spectacle aux parents et aux autres élèves. 45

16 A CR7, la prise en charge par le maître surnuméraire, d'un atelier théâtre, qui accueille des élèves de CM1 et CM2, a permis à certains enseignants de l'école de participer à un stage de formation continue relatif à la pédagogie de projet. A CR2, tous les élèves d une classe de CM1 sont concernés par le projet théâtre assuré par le maître surnuméraire, l aide éducateur et le maître de la classe. Ce travail se fait autour de la lecture de pièces, de l analyse du type d écrits, ou de l écriture théâtrale (dialogues, saynètes). Enfin, à CR6, le projet théâtre, hors du temps scolaire, donne lieu à des "ateliers théâtraux " de productions de sketches et de saynètes. La chorale et les projets culturels (VE1, AM2, VE6, NA3, RE1 ) Le maître surnuméraire s'occupe directement d un atelier comme à VE1 où il dirige une chorale composée de trois classes ou coordonne des projets. C est le cas à AM2 où le projet d école a pour axes la musique, le chant, la pratique chorale et la mise en place d actions culturelles périscolaires. Le maître surnuméraire rédige le projet PAC, travaille avec l intervenante pour la musique et prend en charge l activité chorale lors des temps de regroupements. A VE6, «le maître surnuméraire intervient auprès des classes pour tout projet culturel : il se charge de la recherche d intervenants, des contacts, de la mise en forme des projets, comme ce fut le cas, par exemple pour le projet Chantons l Europe, réalisé dans le cadre de la ZEP. Il aide à la finalisation de l atelier théâtre, musique, dans le cadre de spectacles de fin d année, en lien avec les partenaires locaux. Il a participé à l élaboration des projets des classes PAC ( ). Il continue d animer des ateliers d art plastique en lien avec les projets de circonscription dans ce domaine.» A NA3, le maître surnuméraire est responsable de l'organisation du chant choral et de la danse pour quelques classes. A RE1, le maître surnuméraire travaille avec le «maître de chorale» et les autres enseignants pour reprendre et exploiter les chants étudiés : recherche autour des thèmes abordés, sur les auteurs et interprètes, mise en réseau avec d autres œuvres Des activités hors temps de classe (activités culturelles, physiques, aide aux devoirs.) sont aussi souvent assurées par un maître surnuméraire. Pour ce faire, les écoles mettent parfois en place une organisation particulière du temps scolaire de l enfant (OR3). * * * Il en va des projets comme des disciplines ou des organisations pédagogiques, le maître surnuméraire apporte à chacun d eux des éléments singuliers, qui dépendent de ses compétences personnelles, de la situation à laquelle il est confrontée dans l école et des élèves qu'il a en face de lui. Finalement, il existe autant de types d activités menées à la BCD, qu il y a de maîtres surnuméraires qui en ont la charge. Ces projets ont, néanmoins, un dénominateur commun, qui est un niveau élevé d exigence. Globalement pourtant, les objectifs assignés à ces activités sont les mêmes que ceux recherchés en séquences plus traditionnelles d'enseignement et les effets sur les élèves en sont appréciés par les résultats obtenus aux évaluations nationales. 46

17 3) Prise en charge de besoins identifiés de l élève Dans pratiquement toutes les écoles utilisant la présence d'un maître surnuméraire, ce dernier est amené, à un moment ou à un autre, à participer à la prise en charge des besoins identifiés des élèves, notamment de ceux qui sont en difficulté. Cependant, n'ont été retenues ici, sauf rares exceptions, que les seules écoles qui en font un objectif affiché et en décrivent précisément les modalités de mise en œuvre. Une trentaine d écoles ou réseaux souscrivent à l objectif de prendre en charge les besoins repérés des élèves. Il s agit essentiellement d écoles classées en ZEP (24 en ZEP, 1 ex-zep à GR7, 2 en milieu rural), confrontées à un environnement défavorisé, parfois à la violence (LIL3), où le taux d élèves d origine étrangère culmine (CR10b ; GR3 ; GR6 avec de nombreux élèves d origine turque ; LY2 ; NIC avec des élèves d'origine tzigane ). Seize écoles ou réseaux (soit la moitié de ceux concernés par l'expérimentation) comportent des classes spéciales, classes d initiation (CLIN) ou classes d intégration scolaire (CLIS). Les besoins identifiés des élèves : Dans ces écoles, la difficulté scolaire génère l essentiel des besoins identifiés de l élève et est souvent révélée par la confrontation des résultats des élèves de l'école aux taux moyens de réussite aux évaluations nationales de CE2 et parfois de 6 ème (AM1 ; CR1a ;CR6 ; CR8 ; CR9 ; GR6 ; NA3 ; OR4 J. Macé ; RO2 ; VE1 ). Les lacunes dans le maniement de la langue sont particulièrement soulignées : pour CR2d, «bien des élèves en cycle 3 sont en situation "d insécurité linguistique "». GR7 émet le constat de «grandes difficultés à entrer dans la langue écrite, liées au manque de fréquentation avec la culture française, que les élèves soient d origine étrangère ou non». Il arrive aussi que la prise en charge spécifique de la difficulté scolaire soit ancrée dans le mode de fonctionnement de l équipe pédagogique depuis plusieurs années (VE7). Dans ce cas, la présence du maître surnuméraire renforce un dispositif pré-existant (OR1). Dans de nombreuses écoles, le maître surnuméraire intervient aussi dans le cadre de «programmes personnalisés d aide et de progrès» (PPAP) : AM1/AM2 ; CR2b ; CR8 ; LIL4 ; NA3 ; OR4 ; OR6, TOU En dehors ou en plus de la difficulté scolaire elle-même, d autres besoins sont identifiés : OR1 surveille de près les élèves ayant des «problèmes affectifs», à CR10 on insiste sur le CE2 où «les élèves sont " fragiles psychologiquement "», et des écoles comme GR1 et GR6 prennent aussi en considération les besoins des élèves les plus performants. OR4a signale l existence d un dispositif «enfants du voyage». La présence d élèves nouveaux ou primo-arrivants (NIC ; OR6), le «décrochage» de certains élèves au CP peut susciter, de manière ponctuelle en cours d année, une intervention du maître surnuméraire ciblée sur des besoins spécifiques (GR6, OR4b). Les personnels collaborant avec le maître surnuméraire : Dans la plupart des écoles utilisant le maître surnuméraire pour prendre en charge les élèves en difficulté, l accent est mis sur l existence ou la nécessité d un travail en équipe avec les maîtres de classe, sur sa collaboration avec d'autres personnels, c'est le cas à GR2, LIL3, à NA3, où " des prises en charge sont aussi faites avec les aides-éducateurs", sur sa participation aux conseils de cycles et aux " synthèses". Souvent l école bénéficie de l appui d un "Réseau d aides spécialisées aux élèves en difficulté" (RASED) : (CR9 ; CR11 ; GR2 ; GR5), dont les membres (psychologue, rééducateur ) peuvent être impliqués pour travailler étroitement en équipe avec le maître surnuméraire, comme à OR6. Bien entendu, dans le cas des écoles en REP, le maître surnuméraire collabore avec le coordonnateur (LIL3) ou participe aux travaux de groupes avec les autres maîtres, par exemple avec ceux faisant partie du contrat de réussite des ZEP (OR4). Enfin, l accompagnement du maître surnuméraire par l IEN ou l équipe de circonscription est confirmé par de nombreuses écoles (CR2e, LIL3, STR1, TOU, VE1, VE4b ), CR5 restant d ailleurs «en attente» de cet accompagnement. Certaines écoles seraient prêtes à rencontrer d autres maîtres surnuméraires (CR2b), «pour confronter et enrichir nos projets» (CR10b). 47

18 L autonomie du maître surnuméraire : Les maîtres surnuméraires participant à la prise en charge des élèves en difficulté ont, parfois, une autonomie reconnue au sein de l équipe pédagogique, notamment pour l organisation du travail et la gestion des moments de prise en charge des élèves (CR5 ; LIL3 ; LIL4 ; OR6). Ce n'est cependant pas toujours le cas, ainsi à GR1 «il n est pas plus ou moins autonome que chacun de ses autres collègues du cycle 2» ; il doit «rester en concertation permanente avec l équipe pédagogique» (VE4b), toujours travailler «en harmonisation» avec les maîtres des classes concernées (CR9) ou «s adapter au style pédagogique du maître» (NA3). Assez souvent l autonomie du maître surnuméraire est modulée en fonction des circonstances ; il peut, par exemple, être conduit à travailler au cours de l année en binôme ou trinôme, en autonomie et complète initiative, ou en travail imposé fortement induit par les collègues (GR6). Ses interventions peuvent être définies lors de réunions de synthèse, à partir du signalement fait par le maître de la classe (OR4b). La dénomination des maîtres surnuméraires La façon dont le maître surnuméraire est désigné au sein de l équipe, traduit la diversité des perceptions concernant les maîtres surnuméraires : pas de dénomination particulière à GR1, «maître coordinateur» à CR10, il est directement sous l autorité de l IEN chargé de la circonscription à AM1, il est «maître supplémentaire» à CR5, CR6, OR4b, «maître soutien» à CR2b, NIC2 et OR6, «chargé de soutien» à STR1, «animateur soutien» à NIC1, «animateur soutien ZEP» à GR6 et VE6, «maître animateur» à RO2, «maître REP» à LIL3. Il est considéré comme «impulseur et régulateur» à NA3. Dans quelques rares cas, la difficulté à fixer une dénomination traduit l actuelle évolution de la fonction du maître surnuméraire sur le terrain : à OR4a, le constat des limites du travail du «maître de soutien» incite à préférer la dénomination de «maître supplémentaire» ; à OR6, le «poste de soutien» s apparente davantage à un «poste d accompagnement au projet d école». Signe de l'importance qui peut être accordée à la fonction, des maîtres surnuméraires disposent d une salle de classe, à CR2b, CR5 ; à CR6, «salle de classe pour les ateliers décloisonnés», comme à CR8, à GR6 et LIL3, «local propre» à LIL4, OR1, OR6 et VE7, «classe de soutien» à STR1. A NA3, le maître surnuméraire a une salle mais «intervient dans des espaces spécifiques (salle de musique, BCD, salle informatique)», mais à CR2d, le maître de la classe intervient auprès de groupes d élèves en difficulté «dans la classe du maître surnuméraire». Les modes d intervention du maître surnuméraire : Les dispositifs utilisant un maître surnuméraire pour traiter la difficulté scolaire font appel à des modalités pédagogiques diverses et non exclusives, décrites en des termes qui ne permettent pas toujours d avoir une idée précise de l organisation mise en place. Selon la part croissante assurée simultanément par le maître de la classe dans la prise en charge des élèves en difficulté, après leur repérage, quatre modes d intervention du maître surnuméraire se dégagent : A) Le maître surnuméraire assure seul la prise en charge de la difficulté scolaire, auprès de groupes d élèves en effectif réduit Dans ces écoles qui comportent sans exception des classes spéciales, et où le dispositif d utilisation du maître surnuméraire est relativement ancien (entre 1982 et 1997), la prise en charge des élèves en difficulté semble incomber au maître surnuméraire seul. Elle prend des formes ou appellations diverses qui toutes recouvrent le fait que le public concerné est un groupe d élèves en effectif réduit : «travail de soutien», «atelier de soutien», «remise à niveau», «travail en petit groupe», etc. Le maître surnuméraire peut assurer parallèlement d autres fonctions, mais qui ne concernent pas la difficulté scolaire. - GR6 : soutien scolaire de langage auprès des primo-arrivants, de lecture auprès des élèves de CP en difficulté (mais aussi prise en charge des meilleurs élèves selon le choix fait avec les enseignants concernés du cycle 2 et du cycle 3); - GR7 : «coup de pouce» ponctuel pour un groupe d élèves autre que celui suivi par le RASED et établi en fonction des difficultés rencontrées ; suivi des premiers pas des élèves primo-arrivants - NIC2 : ateliers en petits groupes d élèves riches en situations de communication au cycle 1 et 2 (PS à GS) ; remises à niveau en lecture ou pour une notion particulière en groupe restreint d élèves au cycle 2 et 3. - STR1 : la plupart du temps prise en charge du soutien scolaire et pour les CE2 en difficulté, 48

19 prise en charge d un enseignement (français et résolution de problèmes) ; le maître surnuméraire intervient toujours seul dans sa propre salle. - VE6 : réunion de synthèse hebdomadaire et prise en charge d ateliers de soutien d élèves en difficulté dans le cadre de décloisonnements entre classes d un même niveau. Dans les écoles où le maître surnuméraire est seul face aux élèves en difficulté, la marge d autonomie dont il dispose est parfois très réduite, inexistante à GR1, ou fortement cadrée dans les autres écoles, qui toutes mettent l accent sur un travail d'équipe entre le maître surnuméraire et les autres. La description des activités du maître surnuméraire dans les écoles d'une académie laisse entendre qu il n assure que du soutien scolaire pour élèves en difficulté et qu il le fait seul, tandis que le maître de la classe s occupe des autres élèves. Ainsi, le soutien régulier en lecture mené par tel maître surnuméraire avec 10 élèves de CE1 en difficulté, permet aux deux maîtres de classe concernés de conduire parallèlement un travail différencié avec leurs groupes. Le mode de regroupement des élèves varie en fonction des cycles, par exemple au CP et au cycle 3, les élèves sont issus de différentes classes, tandis qu au CE1 le regroupement se fait par classe. Selon les cas, la prise en charge des groupes de soutien est régulière sur l année ou ponctuelle. C'est ainsi qu'à l'école GR7, le poste de maître surnuméraire est occupé par la directrice de l école pendant son temps de service face aux élèves, son intervention est donc «ponctuelle». A STR1, on constate une réelle incidence du travail en petits groupes sur les résultats des élèves. Ils viennent volontiers dans la classe de soutien, appréciant de se retrouver en petits effectifs. Nombreux sont ceux dont les frères et soeurs sont passés par là : il existe un grand rapport de confiance. A noter que l équipe pédagogique est attentive à ne pas faire de la salle de soutien «un lieu uniquement réservé aux élèves en difficulté, comme c était le cas au départ». Une évolution notoire, qui semble se décider actuellement à la suite d un conseil de cycle, se traduit dans le postulat suivant : «Nul autre que l enseignant de la classe est le plus indiqué pour cerner précisément les difficultés de tel ou tel élève. Par conséquent ( ), dans certains cas, par exemple pour les groupes de niveau en problèmes du CE2, l enseignant garderait les élèves les plus en difficulté et (que) le maître surnuméraire prendrait le groupe le plus fort, afin de le faire avancer de manière performante». Il est précisé que «ce mode de fonctionnement est satisfaisant pour tous et permet au maître surnuméraire aussi de se ressourcer et de ne pas être perpétuellement en contact avec le même type d enfants. La nécessaire concertation qu impose cette structure évite à l enseignant son isolement devant le questionnement qu il peut avoir face à un enfant». Une réflexion similaire est également engagée à NIC2 où il est envisagé de modifier, à la rentrée prochaine, le fonctionnement du poste du maître surnuméraire qui ne se consacrerait plus uniquement aux élèves en difficulté. Le matin il prendrait en charge une classe entière ou la moitié d'une classe, l après-midi les pôles essentiels seraient maintenus (élèves en grande difficulté, nouveaux arrivants). A VE6, le temps d intervention du maître surnuméraire autour de la difficulté scolaire est défini sur l année, certaines de ses tâches pouvant l être en fonction des besoins et demandes exprimées par les enseignants. Parallèlement à ces activités, il intervient dans le domaine des arts plastiques et s occupe des relations avec les partenaires institutionnels. Bien que jugé satisfaisant par l équipe, le fonctionnement de ce poste est aussi «amené à évoluer» : «la diversité de la nature des tâches et des interventions du maître surnuméraire appelle de l avis de tous» que ce fonctionnement «soit redéfini, précisé et surtout recentré autour d une activité». On constate donc que là où le maître surnuméraire ne s occupe que du soutien scolaire des élèves en difficulté, on envisage (sauf à GR7 ) une redéfinition de ses tâches, et ceci même s il est dit par ailleurs que l'organisation actuelle donne satisfaction. B) Le maître surnuméraire assure seul et aussi avec le maître de la classe la prise en charge des élèves en difficulté Ce type de prise en charge des élèves en difficulté, notamment au cycle 2 dès le CP et le cycle 3, est le plus répandu. Le maître surnuméraire intervient seul auprès d élèves en groupes restreints mais aussi, dans d autres circonstances, en présence d un maître de classe, auprès d élèves d une même classe ou issus de plusieurs classes regroupées. - AM1 et AM2 : participation à l aide aux élèves en difficulté auprès d un groupe d élèves tandis que le maître de la classe prend en charge le reste de la classe (même sujet ou autre sujet) 49

20 - CR1a : intervention du maître surnuméraire seul ou en supplément ponctuel dans une classe partagée en deux avec un maître de la classe (cycle 2 et 3) - CR5 : soutien scolaire (cycle 2 et 3) en atelier de lecture ; il est indiqué que la prise en charge des groupes a lieu «dans la classe en partenariat avec le maître de la classe ou dans une classe réservée aux activités du maître surnuméraire» - CR8 : au cycle 3, prise en charge régulière d un groupe d élèves scindé en deux en fonction de leurs résultats aux évaluations nationales. Intervention dans la classe avec le maître, ou dans la classe du maître surnuméraire, ou dans la BC, ou en salle informatique (présence du maître de la classe non précisée pour ces trois derniers lieux) - CR11b : ponctuellement, des élèves de CM2 en difficulté sont pris en dehors du groupe-classe, indifféremment par le maître de la classe ou par le maître surnuméraire - GR1 : fonctionnement du maître surnuméraire et de trois maîtres de classes différent selon les activités et les groupes, tantôt travail de soutien, tantôt travail en petits groupes, tantôt en faisant appel à la spécificité de chacun - LIL4 : soutien en lecture régulier au CP et renfort ponctuel en activité graphisme pour un élève primo-arrivant ; animation conjointe d un atelier de conscience phonologique en GS et d un groupe de soutien en lecture au CE1, où les rôles conjoints du maître surnuméraire et celui du maître de la classe semblent clairement définis et répartis ; décloisonnement, prise en charge d un groupe d élèves de différentes classes de cycle 3 - NA3 : modes d intervention très diversifiés ; soutien pour les élèves (en difficulté) en CE2 en groupes de besoin, mais aussi prise en charge de certains enseignements par niveaux de classe, par classe entière, ateliers en co-animation, co-animation en études dirigées, prise en charge individuelle (PPAP) - NIC1 : fonctionnement en doublette sur les classes et prise en charge de groupes en difficulté (cycle 2 et 3) - OR4 : double prise en charge des difficultés des élèves : groupes de soutien en ateliers différenciés de lecture en CE2 et de mathématiques en CE1 et CM2 et groupes de soutien intégrés à la classe, dans laquelle le maître de la classe et le maître surnuméraire se partagent les tâches - OR6 : soutien scolaire et renforcement en lecture, orthographe, mathématiques (cycle 2 et 3) et aide individualisée, en particulier pour primo-arrivants : intervention du maître surnuméraire la plupart du temps seul avec un groupe d élèves et en renfort régulier, soit en autonomie, soit avec le maître de la classe en classe entière. - TOU : repérage et suivi des élèves en grande difficulté avec l équipe du RASED interventions du maître surnuméraire devant les élèves seul face à un groupe, en co- animation (cycle 2 et 3). - VE3 : regroupements d élèves, ateliers spécifiques pour améliorer des compétences déficitaires (cycle 3) mais aussi aide individualisée au cours de l année dans la classe (avec le maître de classe) - VE4b : aide individualisée aux élèves dans la classe (deux maîtres pour une classe) et animation d ateliers (groupe de besoin sur les deux classes). Pour AM1 et AM2 en particulier, la description ne permet pas vraiment de déterminer sous quelle forme s exerce la prise en charge des élèves en difficulté qui ne concernerait que ceux des cycles 2 et 3. Sans doute n est-elle pas univoque, d autant que les modes d intervention du maître surnuméraire sont multiples : prise en charge d un enseignement, intervention commune avec le maître de la classe, animation d ateliers (avec ou hors la présence du maître de la classe), enfin intervention auprès d un groupe d élèves, le maître de la classe prenant en charge le reste de la classe (sur un même sujet ou sur un autre). Les regroupements d élèves peuvent se faire dans la même classe ou lors de décloisonnements, en fonction de leur degré de maîtrise des compétences considérées (en cas de soutien scolaire), de leur nombre ou de leurs affinités. GR1 présente une organisation structurée en fonction des classes. Ainsi le lundi en CE1, le maître supplémentaire prend en charge 6 ou 7 élèves de niveau faible en expression écrite, tandis que le maître de la classe s occupe des élèves restants sur le même sujet ; le vendredi, les deux maîtres prennent chacun en charge une demi classe (hétérogène) de CP en technologie, le maître de la classe faisant de la remédiation, sur le même thème ; le samedi, les deux maîtres s occupent, dans la même classe, de remédiation d élèves de CE1-CE2. Ce mode d organisation est cependant en évolution : par rapport au bilan , la réflexion est engagée. L'effort doit porter, dans l'avenir; sur le travail en petits groupes, notamment en expression écrite et en lecture où, pour ces deux activités, les enfants des deux classes de CE seront regroupés puis partagés en trois groupes de 50

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