Gestion intégrée de l eau et interactions entre sciences et action publique
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- Martin Clermont
- il y a 8 ans
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1 Gilles PINAY Président du CRESEB Gestion intégrée de l eau et interactions entre sciences et action publique Retours d expériences Contact : Laurent Grimault laurent.grimault@region-bretagne.fr
2 La place de la science dans la gestion de l eau* Gestion intégrée de l eau : terrain fécond pour la co-construction car nécessaire conjugaison avec les dimensions économiques et sociales Les acteurs de la gestion intégrée de l eau composent avec 2 dimensions : 1/ Gestion efficace de la ressource : obligation de résultats connaissances scientifiques validées 2/ Gouvernance territoriale basée sur concertation connaissances se construisent dans l action * Nadine Souchard, sociologue au Collège Coopératif en Bretagne, 2013, Les coopérations acteurs chercheurs à l épreuve de la gestion intégrée de l eau en Bretagne
3 Etude CCB - La place des scientifiques dans les CLE Concernant les interfaces entre science et politiques publiques relations sont compliquées > Travaux irriguent la réflexion mais subissent souvent un travail de synthèse qui limite la dynamique de construction et de réflexion scientifique «boîte noire» > L expérience d une participation des scientifiques aux débats des CLE est souvent source de difficultés et de désillusion pour le scientifique (désillusion dans la capacité à peser sur le débat public) et pour les acteurs de la CLE > Ce qui est en jeu du côté de la CLE : l accès à des sources de connaissances mais dans leur diversité le débat et la décision publique ne sont pas uniquement basés sur la connaissance scientifique (enjeux socio-économiques et politiques) * Nadine Souchard, sociologue au Collège Coopératif en Bretagne, 2013, Les coopérations acteurs chercheurs à l épreuve de la gestion intégrée de l eau en Bretagne
4 Le Creseb, un Groupement d Intérêt Scientifique > Partage de connaissances > Structuration de coopérations acteurs GIE acteurs scientifiques
5 Nos missions * Principe 1 -> point de départ : remontée des besoins des territoires Recueil et analyse des besoins Analyse croisée Des transferts à réaliser dès à présent Concertation scientifiques - acteurs État des lieux des connaissances scientifiques existantes Des connaissances et outils à replacer dans le contexte breton Des besoins d outils nouveaux * Principe 2 -> coconstruction scientifiques acteurs Tout acteur est détenteur de savoirs étude Nadine Souchard CCB Aiguillage vers des outils existants Documents biblio Articles d actualité Internet Cahiers des charges de formation => Mise en place d espaces collaboratifs => transferts «directs» Guide d utilisation Cahier des charges / outils
6 Par rapport ce constat, les actions du Creseb Comment le Creseb se ressaisit de ces constats dans ses actions? Dépasser la notion de «science vérité» - Le rôle d expertise Certains types de transferts descendants non pertinents Enjeu à travailler sur de meilleures coopérations acteurs-chercheurs. 1/ Mise en débat permet de cheminer vers la prise de décision / Appropriation des connaissances passe par la mise en débat organisation de journées d échange avec présentations alternées de résultats scientifiques et d études conduites sur des territoires Développer une pédagogie autour du doute et de l incertitude : «il faut que cette pédagogie incite les décideurs à être encore plus actifs dans la concertation pour prendre des décisions, qui ne peuvent qu en partie être alimentées par des connaissances ou outils scientifiques» 2/ Tout acteur est détenteur de savoirs projet collaboratif L expérimentation sur des territoires est une forme de collaboration qui peut permettre une meilleure appropriation des connaissances
7 Les questions prioritaires abordées dans le cadre du Creseb 1 Contaminations bactériologiques et virales des eaux littorales 2 Morphologie des cours d eau et inondations 3 Fuites d azote, pratiques agricoles et structures de paysage 4 Approche socio-économique du changement en agriculture / projet collaboratif 5 Cours d eau et Débit Minimum Biologique / projet collaboratif + d infos :
8 DEBIT MINIMUM BIOLOGIQUE Origines des travaux Demande initiale de la CLE Elle Isole Laïta Etiages sévères en période sèche Eau superficielle fortement sollicitée (70% des prélèvements) Enjeu piscicole majeur sur le BV : rivière à Saumon Réflexion globale sur la ressource en eau du bassin Satisfaction des usages et des besoins «biologiques» Analyse de toutes les solutions alternatives à la construction d un barrage Une étude DMB réalisée avec des résultats surprenants D autres territoires intéressés Rance, Vilaine, Odet, Léguer, Aulne, Elorn
9 DEBIT MINIMUM BIOLOGIQUE Origines des travaux Des questions fondamentales à se poser : mais au fond, qu est ce que c est un DMB? A quoi ca sert? Des besoins de clarification du cadre d utilisation des outils associés (méthodes microhabitats) : 1- Approche ouvrage 2- Approche à l échelle d un bassin complet L Isole Sur le 1er point : des éléments immédiatement transférables BD et fiches de synthèse disponibles sur le site Internet du Creseb Sur le 2ème point : des éléments à formaliser / contexte breton pour définir une METHODOLOGIE GLOBALE mise en place d un projet collaboratif sur territoire pilote de l Ellé Isole Laïta et avec : - Philippe BARAN, pôle Onema Irstea IMT > méthode - Laurent Longuevergne, Université de Rennes 1 > hydrogéologie - Dominique Ombredane, Agrocampus Ouest > biologie - Simon Dufour et Nadia Dupont, Université Rennes 2 > hydrogéomorphologie 9
10 Un guide breton en cours d élaboration Pour définir des scénarios de gestion basés sur l équilibre possible entre ressource et usages et évaluer les impacts de ces scénarios vis-à-vis de l environnement. Une démarche : - structurée par étape - avec arbre de décision opérationnel - co-construite - itérative LES PROBLEMES DES SOLUTIONS POUR LES RESOUDRE (SCENARIOS DE GESTION) LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX LIES A CES SOLUTIONS LES MESURES DE GESTION PRISES Qui a vocation à être testée sur d autres territoires bretons pour l améliorer Déclinaison du guide avec l Onema au niveau national
11 DMB Retours d expérience 1 replacer les outils / modèles dans une démarche globale : - compréhension et diagnostic de l état actuel - définition de scénarios de gestion de débit (prospective) - évaluation des impacts des scénarios sur la biologie 2 combiner réflexion à l échelle du bassin (ressource disponible, cycle hydrogéologique ) et vérification des impacts sur les habitats piscicoles sur quelques tronçons représentatifs du bassin 3 ne pas croire que le modèle va donner une «valeur magique» de débit qui peut être «appliquée» sur le cours d eau Modèle = outil d aide à la décision > besoin de pédagogie / question de l incertitude 4 lier approche technique et approche socio-économique (comment envisager des scénarios, hiérarchiser des actions, mesurer leur acceptabilité sur les plans sociologiques et économiques) + concertation avec les acteurs / usages sur le territoire
12 Les collaborations acteurs chercheurs retours d expérience Points positifs : Accès à des territoires d expérimentation Identification de nouvelles questions de recherche à partir de questions de terrain Travaux pluridisciplinaires sources de collaborations futures Echanges riches et au fil de l eau entre les acteurs et les scientifiques / pas de regard «surplombant» de la science ou d experts Ex. sur DMB : Test sur Elle Isole Laïta avec des réponses pour la CLE Des éléments méthodologiques mobilisables par d autres territoires Identification de sujets : - Les préférences d habitat des espèces de poisson en Bretagne - La reconstitution des cycles hydrogéologiques des cours d eau en Bretagne Futures collaborations entre les chercheurs (projet ANR) Limites : Temps long (mais nécessaire) Données Projet pluridisciplinaire vs transdisciplinaire lien aux sciences sociales à améliorer
13 Le Creseb, force de proposition Identification / remontée de besoins de recherche Amélioration de ce rôle dans le cadre de la nouvelle gouvernance régionale de l eau en cours de construction (volet études régionales et financements partagés CRB, CG, AELB).
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