ETUDE SUR LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE EN AFRIQUE DE L OUEST

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1 ETUDE SUR LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE EN AFRIQUE DE L OUEST Rapport de synthèse Août

2 Avant- Propos Ces contributions sur «les Dynamiques de consommation alimentaire en Afrique de l Ouest» ont été réalisées par les responsables des directions nationales des statistiques agricoles et des instituts nationaux des statistiques du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, à qui nous adressons nos sincères remerciements. Nous tenons également à remercier «la Fondation Syngenta pour une agriculture durable» et le ReSAKSS pour avoir supporté financièrement cette initiative. Puissent les résultats de cette analyse aider aux prises de décisions pertinentes et appropriées pour le bien être des populations rurales et pour le développement économique et social de la sous-région Ouest-Africaine. Toutes erreurs d interprétation ou de fait dans cette contribution n incombent qu aux auteurs du présent document. 1

3 TABLES DES MATIERES TABLES DES MATIERES... 2 TABLEAUX... 4 FIGURES... 5 RESUME... 6 INTRODUCTION I. PROFIL DE CONSOMMATION DANS LA SOUS-REGION I.1 Structure de la consommation calorifique par groupe de produits I.2 Contribution calorifique des produits de base I.2.1 Cas du riz I.2.2 Cas du maïs I.2.3 Cas du mil/sorgho I.2.4 Cas du blé I.2.5 Cas du manioc et de l igname I.3 Diversité de la diète II. EVOLUTION DE LA STRUCTURE DES DEPENSES ALIMENTAIRES II.1 Part de l alimentation dans les dépenses totales II.2 Mode d acquisition des produits alimentaires II.3 Profil des dépenses alimentaires durant les années II.3.1 Cas des produits de base II.3.2 Cas des autres produits alimentaires (produits animaux, fruits et légumes ) II.3.3 Des dépenses plus diversifiées en milieu urbain II.3.4 Profil des dépenses alimentaires selon le niveau de revenu II.4 Etat des lieux des changements de la structure des dépenses alimentaires II.4.1 Cas du milieu urbain II.4.2 Cas du milieu rural III. DYNAMIQUE DE LA CONSOMMATION REELLE III.1 Evolution de la consommation des produits céréaliers III.1.1 Cas du maїs III.1.2 Cas du riz III.I.3 Cas des produits dérivés du blé III.1.4 Cas du mil/sorgho

4 III.1.5 Synthèse sur l évolution de la consommation céréalière III.2 Evolution de la consommation des racines/tubercules III.3 Evolution de la consommation des produits animaux III.3.1 Cas des produits laitiers III.3.2 Cas du poisson III.4 Cas des viandes IV TENDANCES RECENTES DE L OFFRE DES PRINCIPAUX PRODUITS ET NIVEAU D AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE DANS LA SOUS-REGION IV.1 Aperçu sur les bassins de production de la région de l Afrique de l ouest IV.2 Tendance globale de l offre des principales spéculations de base sur la période IV.3 Tendance récente de la production des principaux produits de base dans la sous-région IV.3.1 Cas du mil IV.3.2 Cas du sorgho IV.3.3 Cas du maïs IV.3.4 Cas du riz IV.3.5 Cas des racines et tubercules IV.3.6 Cas de l arachide IV.3.6 Cas du Niébé/Haricot IV.3.7 Cas du fonio IV.4 Niveau de dépendance de la sous-région aux importations du sucre, des huiles végétales et des produits animaux IV.4.1 Cas du sucre IV.4.2 Cas des huiles végétales IV.4.3 Cas des produits laitiers IV.4.4 Cas des viandes IV.4.5 Cas du poisson V. PERSPECTIVES DE DEMANDE ALIMENTAIRE V.1 Perspectives de demande en milieu rural V.1.1 Sensibilité de la demande des denrées alimentaires de base en milieu rural V.1.2 Sensibilité de la demande des autres produits alimentaires en milieu rural V.2 Perspectives de demande alimentaire en milieu urbain V.2.1 Sensibilité de la demande des denrées alimentaires de base en milieu urbain V.2.2 Sensibilité de la demande des autres produits alimentaires en milieu urbain CONCLUSION

5 BIBLIOGRAPHIE ANNEXES TABLEAUX Tableau 1: Structure de la consommation calorifique par groupe de produits sur la période (en %) Tableau 2: Contribution calorifique des principales céréales sur la période Tableau 3: Part de l alimentation dans les dépenses totales selon Tableau 4: Structures des dépenses en produits de base des ménages les plus pauvres Tableau 5: Evolution de la structure des dépenses en produits de base en milieu urbain Tableau 6: Evolution de la structure des dépenses des autres produits alimentaires en milieu urbain 33 Tableau 7: Evolution de la structure des dépenses en produits de base en milieu rural Tableau 8: Evolution de la structure des dépenses des autres produits alimentaires en milieu rural Tableau 9: Evolution de la consommation céréalière par tête (en Kg) Tableau 10: Evolution de la consommation par tête du maïs (en Kg) Tableau 11: Evolution de la part du maïs dans les céréales (en Kg) Tableau 12: Evolution de la consommation par tête du riz (en Kg) Tableau 13: Evolution de la part du riz dans la consommation céréalière Tableau 14: Evolution du taux de dépendance aux importations Tableau 15: Evolution des dépenses par tête en riz Tableau 16: Evolution de la consommation par tête des produits dérivés du blé (en Kg) Tableau 17: Evolution de la part des produits dérivés du blé dans les céréales Tableau 18: Evolution de la consommation par tête du mil/sorgho (en Kg) Tableau 19: Evolution de la part du mil/sorgho dans les céréales Tableau 20: Evolution de la consommation par tête des racines et tubercules (en Kg) Tableau 21: Evolution des dépenses par tête des produits laitiers Tableau 22: Evolution des dépenses par tête de viande Tableau 23: Evolution de la production du mil Tableau 24: Evolution de la production du sorgho Tableau 25: Evolution de la production du maïs Tableau 26: Evolution de la production du riz Tableau 27: Evolution du taux d autosuffisance en riz Tableau 28: Evolution de la production des racines et tubercules Tableau 29: Evolution de la production de l arachide Tableau 30: Evolution de la production du niébé/haricot Tableau 31: Evolution de la production du fonio Tableau 32: Propensions marginales à consommer des denrées alimentaires de base en milieu rural durant la décennie Tableau 33: Propensions marginales à consommer des autres produits alimentaires en milieu rural durant la décennie Tableau 34: Propension marginale à consommer des denrées alimentaires de base en milieu urbain durant la décennie

6 Tableau 35: Propension marginale à consommer des autres produits alimentaires en milieu urbain durant la décennie FIGURES Figure 1: Part du riz dans la consommation calorifique sur la période Figure 2: Evolution de la part du maïs dans la consommation calorifique Figure 3: Evolution de la part du mil/sorgho dans la consommation calorifique Figure 4: Contribution des glucides dans la consommation calorifique sur la période Figure 5: Contribution des protéines dans la consommation calorifique sur la période Figure 6: Contribution des lipides dans la consommation calorifique sur la période Figure 7: Part de l alimentation dans les dépenses totales durant la décennie Figure 8: Part de l alimentation dans les dépenses totales durant la décennie Figure 8: Mode d acquisition des produits alimentaires au niveau national Figure 9: Mode d acquisition des produits alimentaires en milieu urbain Figure 10: Mode d acquisition des produits alimentaires en milieu rural Figure 11: Profil des dépenses alimentaires durant la décennie Figure 12: Indice de concentration des dépenses alimentaires selon le milieu de résidence Figure 13: Indice de concentration des dépenses alimentaires selon le niveau de revenu Figure 14: Evolution des importations nettes par tête de produits laitiers Figure 15: Evolution des importations nettes par tête de viande de volaille Figure 16: Evolution des importations extra-régionales de viande rouge et abats Figure 17: Taux de dépendance aux importations d huiles alimentaires sur la période Figure 18: Taux de dépendance aux importations des produits laitiers sur la période Figure 19: Taux de dépendance aux importations extra-régionales de viande Figure 20: Taux de dépendance aux importations du poisson sur la période Figure 21: Hausse supplémentaire de la demande alimentaire pour une augmentation du revenu de 100 F en milieu rural Figure 22: Hausse supplémentaire de la demande alimentaire pour une augmentation du revenu de 100 F en milieu urbain

7 RESUME Les hausses spectaculaires des prix des denrées alimentaires sur le marché international en 2007/2008 se sont répercutées de manière brutale sur les marchés alimentaires de l Afrique de l Ouest avec une flambée des prix des denrées de grande consommation importées comme produites localement, quoique dans une moindre mesure pour ces dernières. Afin de guider les décideurs dans la conception de politiques adéquates de sécurité alimentaire, cette étude menée conjointement par ReSAKSS Afrique de l Ouest et MSU/Mali analyse les éléments suivants : (i) la structure de la consommation calorifique au cours de ces dernières années et la diversité de la diète, (ii) la structure des dépenses alimentaires et leur changement dans le temps, (iii) la dynamique de la consommation réelle des différents produits alimentaires, (iv) le niveau de dépendance alimentaire de la sous-région et (v) les préférences alimentaires des populations. Les analyses effectuées à partir des enquêtes sur les ménages ont été désagrégées par milieu de résidence et par niveau de revenu afin de permettre un meilleur ciblage dans la conception des filets de sécurité alimentaire. I. Aperçu sur le profil de consommation alimentaire de la sous-région La consommation alimentaire des pays sahéliens de la région est basée principalement sur les céréales avec une contribution calorifique de 63% en moyenne. Elle est plus diversifiée en Côte d Ivoire et au Togo avec respectivement une contribution moyenne de 31% et 48% pour les céréales et de 33% et 25% pour les racines et tubercules. Les principaux produits de base sont le mil et le sorgho au Burkina Faso et au Niger, le riz 1 en Côte d Ivoire et au Sénégal et le maïs au Togo. Avec une contribution de 10%, il est important de souligner l ancrage du blé dans les habitudes alimentaires des ménages au Sénégal. Le régime alimentaire en termes de consommation en macronutriments (glucides, protéines et lipides) est déséquilibré pour l ensemble des pays. La part des protéines dans la consommation alimentaire oscille entre 9,1% au Togo et 13% au Niger. Les pays sahéliens (Burkina Faso, Niger et Sénégal) ont tous atteint la norme minimale de 11% du fait de leurs ressources animales. Celle des lipides varie entre 18,6% en Côte d Ivoire et au Niger et 24.5% au Sénégal pour une norme comprise entre 30 et 35%. La part des glucides oscille entre 65,1% au Sénégal et 73,2% en Côte d ivoire pour une norme comprise entre 50 et 55%. Cette consommation calorifique est assurée par des dépenses dont le poids dans les ressources des ménages dépasse 50% dans quatre pays (Burkina Faso, Niger, Sénégal et Togo). Durant la décennie 2000, la part des dépenses alimentaires dans le budget oscillait entre 38.6% en Cote d Ivoire et 60.1% au Niger. Il est important de souligner l extrême fragilité des ménages au Burkina Faso, au Niger et au Togo. Les enquêtes réalisées en 2003 au Burkina Faso et en 2005 au Niger montrent que 80% des individus dans ces pays vivent dans des ménages qui consacrent au moins 60% des ressources à l alimentation. Au Togo (en 1 Il est tout à fait possible que le riz occupe la première place au Mali en terme de contribution calorifique vu qu il occupe le premier poste de dépense alimentaire, mais en l absence de bilan alimentaire pour le Mali, il est difficile de conclure. 6

8 2005), c est 60% de la population qui vit dans des foyers qui allouent au moins 60% des dépenses à l alimentation. Ces couches sociales sont particulièrement vulnérables aux tensions sur les prix des biens alimentaires. II. Evolution de la structure des dépenses alimentaires L analyse des dépenses alimentaires au cours de ces dernières années montre que le riz est le premier poste de dépense alimentaire en Côte d Ivoire (18,6% en 2008) au Mali (18,6% en 2006), et au Sénégal (15.2% en 2002). Au Burkina Faso et au Niger, avec un poids respectif de 29,5% (en 2003) et 43% (en 2005), le mil/sorgho occupe le premier poste de dépense alimentaire dans ces pays. Au Togo, c est le maïs qui occupe la première position avec un poids de 10,3% en Il est à noter que les racines et tubercules viennent en deuxième position en Côte d Ivoire et au Togo. Une analyse du profil des dépenses alimentaires par milieu de résidence révèle la prédominance du riz en milieu urbain dans tous les pays. Les dépenses alimentaires des ruraux restent focalisées sur le mil/sorgho au Burkina Faso et au Niger, le maïs, les racines et tubercules au Togo tandis qu en Côte d ivoire, au Mali et au Sénégal, on note une prédominance du riz. Une analyse du profil de dépenses selon le niveau de revenu révèle que 40% de la population la plus pauvre au Mali, au Burkina Faso et au Niger vit dans des ménages qui consacrent respectivement 26%, 43% et 56% des dépenses alimentaires à l achat du mil/sorgho. Les filets de sécurité alimentaire devront cibler le mil et le sorgho au Niger, au Burkina Faso et au Mali en ce sens qu ils représentent respectivement 56, 43.3 et 26.2 % du budget alimentaire de 40% des populations les plus pauvres dans ces pays. Le riz est l alimentation de base des couches les plus pauvres en Côte d Ivoire et au Sénégal et le maïs pour le Togo. Pour cette catégorie de la population, une tension sur les prix du mil/sorgho due à l insuffisance de l offre, risque de la précipiter dans une situation alimentaire difficile. Les filets de sécurité alimentaire dans ces pays devront mettre l accent sur ces céréales locales. En Côte d Ivoire, les ressources destinées à l alimentation des plus pauvres vont majoritairement à l achat du riz (22,1%), au manioc (9,4%) et à l igname (9,2%). Au Sénégal, c est le riz et les produits dérivés du blé qui dominent dans les dépenses alimentaires des plus pauvres. Enfin, avec 17% de coefficient budgétaire, le maïs est le produit le plus consommé par les plus défavorisés au Togo. En termes d évolution 2 de la structure des dépenses alimentaires, on peut noter une percée de «nouveaux produits» au détriment des denrées traditionnellement consommées. La part du riz a augmenté en milieu urbain au Mali (+4points), en Côte d Ivoire (+8 points), a baissé au Sénégal (-3 points) et est resté stable au Burkina Faso. A l exception du Burkina Faso où elle demeure stable, elle a augmenté en milieu rural dans les autres pays (de 2 points au Sénégal à 8,1 points au Mali). Celle du maïs a augmenté au Burkina Faso (+3 points en milieu urbain et +0,6 point en milieu rural) et au Mali (+1 point en milieu urbain et +0,7 point en milieu rural). Les racines et tubercules ont vu leur poids augmenter en milieu urbain de 1,3 points au Mali et 0,4 point au Sénégal (et 0,6 point en milieu rural). Pour ces pays sahéliens à régime 2 Cette analyse a été faite seulement pour le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal du fait de la disponibilité des données 7

9 alimentaire basé sur les céréales, cette hausse de la part des racines et tubercules dans les dépenses alimentaires traduit un effort de diversification de la consommation. En ce qui concerne les denrées traditionnelles, le poids du mil/sorgo a baissé au Burkina Faso (-3,1 points en milieu urbain et -2 points en milieu rural), au Mali (-2 points en milieu urbain et 6 points en milieu rural) et au Sénégal (-7,4 points en milieu rural). En Côte d Ivoire, celles de l igname et du maïs ont baissé respectivement 2,3 et 1,4 points en milieu rural. Les dépenses relatives en produits animaux (viande, poisson, produits laitiers) connaissent une progression au Mali (+3.5%), en Côte d Ivoire (+13.2%), au Sénégal (+13.4%) et au Burkina Faso (+26.4%). La même tendance est observée pour les fruits et légumes (+8% au Sénégal, +21,5% en Cote d Ivoire et +61% au Burkina Faso) avec cependant une baisse au Mali (-40%). A revoir pour le Mali? III. Dynamique de la consommation réelle Le niveau de consommation des produits de base s est amélioré dans la sous région au cours de ces vingt dernières années. Entre les périodes et , la consommation céréalière par tête a progressé de 4% au Togo, 8% au Niger, 11.6% au Burkina Faso, 18.6% au Mali, 20% au Sénégal et 32.8% au Bénin. Cette hausse est imputable à l augmentation de la consommation du riz, du maïs et du blé. Cela veut dire que l augmentation de la consommation alimentaire s est faite au profit de céréales échangeables et pour lesquelles l Afrique de l Ouest est en général très déficitaire et compte sur les importations du marché mondial. Entre le début des années 1990 et la fin des années 2000, la demande de riz par habitant a doublé au Burkina Faso, au Mali et au Niger et a progressé de 80% au Togo. En Côte d Ivoire, elle a évolué de 23% entre la fin des années 1990 et celle des années Au Sénégal, malgré la hausse de la demande du riz en milieu rural, elle a cependant baissé de 5.5% au niveau national du fait de la baisse de la consommation en milieu urbain. Pour le Burkina Faso et le Mali, la progression de la demande du riz par habitant est tirée par une augmentation plus importante de la consommation en milieu rural tandis qu en Côte d ivoire, c est le milieu urbain qui a entrainé l augmentation de la demande. Il convient de souligner que l augmentation de la consommation du riz s est faite à partir des importations massives. Le taux de dépendance aux importations a augmenté dans tous les pays. Au cours de ces dernières années, à l exception du Mali où il était de 24%, il oscillait entre 65% au Togo et 94% au Sénégal. La consommation du maïs connaît une évolution similaire avec une augmentation de la demande par tête de 13% au Togo, 24% au Bénin, 68% au Mali entre les périodes et , 52% au Burkina Faso et 79 3 % au Sénégal entre les périodes et En Côte d Ivoire, elle est restée quasi constante. Au Burkina Faso et au Mali, l augmentation de la demande de maïs par habitant est plus entrainée par le milieu urbain. 3 Si dans les autres pays, la hausse de la consommation du maïs a été favorisée par l augmentation de la production, au Sénégal, elle est plutôt induite par une augmentation des importations sur le marché international. 8

10 La hausse de la demande du riz et du maïs s est faite au détriment du mil/sorgho, dont la consommation a baissé dans une fourchette comprise entre 2.1% au Burkina Faso et 37% au Sénégal. Toutefois, la consommation du mil/sorgho est restée quasi constante au Mali et a augmenté de 12.5% au Niger. L évolution des dépenses consacrées à l achat du mil/sorgho révèle une baisse plus importante de sa demande en milieu rural au Mali et au Sénégal, tandis qu au Burkina Faso, la diminution de la demande est imputable à celle du milieu urbain. A l exception du Bénin et du Niger, la consommation des produits dérivés du blé a augmenté dans les pays de la sous-région. Cette hausse oscille entre 51% au Burkina Faso et 125% au Togo entre les périodes et En Côte d Ivoire, elle a augmenté légèrement de 8% entre la fin des années 1990 et celle des années Cette modification des habitudes alimentaires en faveur du blé serait le fait de l urbanisation et du mode de consommation des urbains qui associent le pain à certains plats. Pour ce qui est des racines et tubercules, les disponibilités par tête ont augmenté au Bénin et en Côte d Ivoire. Toutefois, au Togo on assiste à une substitution des racines et tubercules par les céréales. Dans les pays sahéliens, une tendance à la hausse de la consommation des racines est constatée aussi. Cela résulte des efforts de diversification de la production dans ces pays pour la réduction des risques d insécurité alimentaire. La hausse des importations de poisson congelé à faible prix, a favorisé l augmentation de la consommation du poisson au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d Ivoire malgré la baisse de la production dans ces pays. Les importations nettes par tête ont été multipliées par 4 au Bénin entre 1999 et 2008, par 8 au Burkina Faso entre 1994 et 2008 et par deux en Côte d Ivoire entre 1996 et La hausse continue du prix de la viande et du poisson local a entrainé certainement un report de la demande des ménages vers les poissons congelés importés dont les prix sont à la portée des ménages. L amenuisement des ressources halieutiques au Mali et au Sénégal 4 (les deux plus grands producteurs de poisson de la sousrégion) a induit une baisse de la consommation du poisson dans ces pays. Au Togo, une tendance similaire sur la consommation est observée du fait de la forte baisse des importations et de l insuffisance de la production. Au Sénégal, la baisse de la consommation de poisson est compensée probablement par une hausse de celle de la viande. En effet, entre 1994 et 2002, les dépenses en viande ont évolué de 131% tandis que l inflation a été de 83% pour la même période. La consommation de viande semble diminuer au Mali et en Côte d Ivoire ; l inflation ayant été supérieure à l augmentation des dépenses par tête dans ces pays. Soulignons la hausse des importations extra régionales de la viande de volaille au Bénin et au Togo et de la viande/abats de bœuf en Côte d Ivoire et au Sénégal qui pourraient brider à terme le développement des filières animales de la région. L analyse de l évolution des dépenses combinée à l évolution des prix montre une augmentation de la consommation des produits laitiers en milieu urbain au Burkina Faso, au 4 Il convient de noter que le Sénégal est exportateur net de poisons et fruits de mer 9

11 Mali, au Niger, au Sénégal et en Côte d Ivoire. Cette hausse serait imputable à l augmentation des importations nettes par tête des produits et des efforts de transformation de la production locale constatée au cours de ces dernières années. La faiblesse de la qualité des statistiques sur les productions locales de lait ne permet pas d apprécier l évolution de la consommation en milieu rural. IV. Niveau d autosuffisance alimentaire et évolution récente de l offre des produits de base La sous-région est globalement autosuffisante en céréales locales (mil, sorgho, maïs), en racines et tubercules (manioc, igname, patate douce ) et en fruits et légumes. Les mesures de relance de l offre vivrière pour atténuer la crise de la vie chère et la bonne pluviométrie enregistrée en 2008 ont permis une hausse de la production du maïs dans la sous-région de 28% en 2008 par rapport à la production moyenne de Cette augmentation était de 37% pour le mil/sorgho et 29% pour les racines et tubercules. Cependant, on a observé un fléchissement de la production vivrière en 2009 de -6% pour le maïs, -21% pour le mil/sorgho et -7% pour les racines et tubercules. Malgré les hausses de la production du riz en 2008 (+35% par rapport à ) et en 2009 (+14% par rapport à 2008), la sous-région demeure déficitaire en riz. Il faut préciser que ce déficit est structurel malgré le potentiel de production de la région. A l exception du Mali qui produit en moyenne environ 75% de sa consommation, le taux d autosuffisance en riz oscille entre 15% au Niger et 41% au Togo sur la période Quant au blé, il est entièrement importé dans tous les pays. En ce qui concerne les produits animaux, les pays sahéliens de la région sont autosuffisants en viande et exportent une partie de leur cheptel vers les pays côtiers dont la production en viande est insuffisante. Toutefois, les pays côtiers se ravitaillent en viande/abats et en viande de volaille sur le marché international. La quasi-totalité de la consommation de viande de volaille au Bénin provient des importations extra-régionales. Les importations de viande rouge et abats progressent aussi en Côte d ivoire et au Sénégal. Tous les pays sont déficitaires en poisson à l exception du Sénégal qui couvre entièrement sa consommation. Le taux d autosuffisance en poisson sur la période est de 24% en Côte d Ivoire, 32% au Burkina Faso et 137% au Sénégal. Environ 19% de la consommation des produits laitiers en Cote d Ivoire est couverte par la production locale contre 42% au Sénégal et 92% au Burkina Faso et au Niger. V. Perspectives de demande alimentaire Il existe un important marché pour les filières agro-alimentaires. D une part, la forte croissance démographique dans la région induira naturellement une augmentation de la demande potentielle. D autre part, les analyses montrent que si les perspectives économiques sont meilleures, la demande alimentaire par habitant continuera à croître du fait du faible niveau de satisfaction des besoins nutritionnels de la plupart de la population ouest africaine. En effet, pour une augmentation du revenu par tête de 100 FCFA, les ménages urbains 10

12 consacreront un montant oscillant entre 23 au Mali à 47FCFA au Togo à l achat des biens alimentaires. Pour les ménages urbains, ce montant variera entre 42 en Côte d ivoire à 67 FCFA au Niger. En milieu urbain, la composition par produit de cette demande supplémentaire montre une nette préférence pour le riz, les fruits et légumes et les produits animaux. Environ 15% de cette nouvelle demande est consacré au riz au Burkina Faso, au Niger et au Mali, 8% au Sénégal et en Côte d Ivoire et 5% au Togo. Un taux de 10% sera consacré aux fruits et légumes au Burkina Faso et au Niger, 15% en Côte d Ivoire et au Togo et 13% au Sénégal. La part qui sera consacrée à la viande oscille entre 8% au Togo et 25% au Sénégal. Pour le poisson, elle varie entre 5% au Mali et 11% au Sénégal. La préférence pour les produits laitiers est relativement plus faible avec une part de l augmentation des revenus qui leur sera consacrée variant entre 2% au Burkina Faso et 7% au Mali. A l instar des urbains, les ruraux comptent les produits animaux parmi leurs préférences alimentaires. On note que le mil/sorgho occupe toujours une place prépondérante dans les choix céréaliers des ménages ruraux au Burkina Faso et au Niger avec des propensions marginales à consommer 5 de 24% et de 42% respectivement contre 10% pour le riz. Ce qui veut dire que des efforts particuliers doivent être consentis dans ces pays pour l accroissement et la stabilisation du mil/sorgho. Avec des propensions marginales à consommer de 24%, 16% et 15% respectivement au Mali, au Sénégal et en Côte d Ivoire, le riz est le plus préféré en milieu rural dans ces pays. A la différence du mil/sorgho, le riz est une denrée échangeable sur un marché international très étroit. A ce titre, les producteurs locaux doivent faire face à une concurrence très rude avec le marché international. Par ailleurs, on sait que le développement des productions rizicoles passe nécessairement par des investissements importants aussi bien de la part des pouvoirs publics que des producteurs eux-mêmes. Ces choix dont la rentabilité dépendra, entre autres, de l évolution et de la stabilité des marchés internationaux incarnent le type de décision à prendre dans le long terme dans un contexte d incertitude. Par conséquent, la sécurisation de ces investissements sera une question majeure dans la capacité des pays à faire face à la demande croissante du riz. Dans quelle mesure, les producteurs de la sous-région tireront le meilleur avantage de la hausse continue des prix durant ces dernières années sera une question essentielle. 5 La propension marginale à consommer une denrée alimentaire donne la part de cette denrée dans l augmentation totale des consommations alimentaires. 11

13 INTRODUCTION Les hausses spectaculaires des prix des denrées alimentaires sur le marché international en 2007/2008 se sont répercutées de manière brutale sur les marchés alimentaire de l Afrique de l Ouest 6 avec une flambée des prix des denrées de grande consommation importées comme produites localement, quoique dans une moindre mesure pour ces dernières. En réponse à cette crise, la plupart des pays de la région ont pris des mesures allant de la stabilisation des prix des produits de grande consommation à des mesures visant à augmenter l offre des produits vivriers. C est dans ce cadre que cette étude sur la consommation alimentaire en Afrique de l Ouest, a été initiée conjointement par ReSAKSS WA et MSU/Mali. Elle a pour objectif global de guider les acteurs nationaux et régionaux pour la mise en œuvre de politiques efficaces et cohérentes de sécurité alimentaire. De façon spécifique, l étude doit permettre une meilleure connaissance du profil de consommation alimentaire de la région au cours de ces dernières années et les changements intervenus dans les modes de consommation alimentaire durant les vingt dernières années. Les résultats attendus sont : (i) (ii) (iii) (iv) Comment, à l échelle de la sous région, le profil de consommation a-t-il changé au cours de ces 20 dernières années? le profil de consommation des ruraux, des urbains et des différentes couches sociales pour un meilleur ciblage des plus défavorisés dans la conception des filets de sécurité alimentaire l état de dépendance alimentaire de la sous région les préférences alimentaires des ménages pour une meilleure adéquation entre l offre et la demande. Le présent rapport est la synthèse des études réalisées dans sept pays de la région (Bénin, Burkina Faso, Côte d Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo). Elles ont été réalisées conjointement avec les directions de statistique agricoles et les services chargés d enquête auprès des ménages des instituts nationaux de statistique avec l appui technique des équipes de MSU/Mali et du ReSAKSS. Un atelier méthodologique regroupant les experts des pays 6 La plupart des pays de l Afrique de l Ouest se sont distingués par une dépendance accrue du marché mondial pour l approvisionnement de leurs populations en denrées alimentaire, d où leur vulnérabilité face à des crises de ce genre. 12

14 cités a été réalisé à Bamako du 26 au 28 juin 2010 avant le démarrage de l étude. Par la suite, l équipe régionale a effectué des missions de supervision et d appui technique dans les pays. Les bilans alimentaires, les données de production, du commerce extérieur alimentaire et les enquêtes sur la consommation des ménages ont servi à la réalisation de l étude. Le document est divisé essentiellement en cinq parties. La première partie analyse le profil de consommation alimentaire de la région au cours de ces dernières années à partir des bilans alimentaires. Dans la deuxième partie sera établi le profil des dépenses alimentaires de la sous région ainsi que les modifications qu il a subies entre les décennies 1990 et La dynamique de la consommation effective fera l objet d analyse dans le chapitre 3. La réaction de l offre au cours de ces dernières années ainsi que l état de dépendance alimentaire de la sous-région seront examinés dans le chapitre 4. Enfin, afin de guider l offre des filières agro-alimentaires locales, les préférences des ménages en termes de consommation alimentaire seront revues. I. PROFIL DE CONSOMMATION DANS LA SOUS-REGION Cinq pays sur les sept ayant fait l étude ont réalisé des bilans alimentaires. Ces pays sont le Burkina Faso, la Côte d Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo. En se basant sur les bilans alimentaires, nous établirons leur profil de consommation alimentaire dans cette partie. La structure de la consommation calorifique par groupes de produits et par produit ainsi que la diversité de la diète seront analysées. I.1 Structure de la consommation calorifique par groupe de produits Les bilans alimentaires réalisés au cours de ces dernières années ( ) montrent que l alimentation de base est concentrée sur les céréales dans les pays sahéliens (Burkina Faso, Niger, Sénégal) et plus diversifiée dans les pays côtiers (Côte d Ivoire, Togo). En effet, la contribution des céréales dans la consommation calorifique par personne et par jour était de 65% au Burkina Faso, 63% au Sénégal et au Niger. En Côte d Ivoire, les racines et tubercules et les céréales contribuent approximativement de façon similaire (31,3% et 32,6% respectivement). Au Togo, bien que le poids des céréales soit important dans la consommation alimentaire, celui des racines et tubercules est non négligeable (48,4% pour les céréales et 25% pour les racines et tubercules). Outre ces aliments de base, les légumineuses (haricot sec ou niébé principalement) constituent un complément alimentaire non négligeable au Niger (14%), au Burkina Faso 13

15 (10%) et au Togo (3,7%). En Cote d Ivoire et au Sénégal, leur consommation reste marginale. La consommation des produits lipidiques (huiles alimentaires et produits oléagineux) occupe la deuxième position en terme d apport calorifique dans la plus part des pays. Sa part dans la consommation calorifique oscille entre 8,8% au Niger et 17% au Sénégal. Les fruits et légumes contribuent en moyenne pour 2%, sauf en Côte d Ivoire où leur part atteint 8%. Toutefois, il est important de souligner que les fruits et légumes sont consommés non pas pour les calories mais pour leur apport en vitamines, en minéraux et en fibres. Ces nutriments sont indispensables au bon fonctionnement de l organisme. Le sucre et les édulcorants consommés principalement pour leur apport glucidique, contribue à la consommation énergétique pour 4,6% au Sénégal, 3,8% en Côte d Ivoire, 2,9% au Togo et 2,4% au Burkina Faso. On note que les différentes parts restent en dessous de la norme recommandée de 5 à 10% par les nutritionnistes. Les produits animaux (qui apportent principalement de protéines) sont plus consommés dans les pays sahéliens (du fait de leurs ressources animales) que dans les pays côtiers. Sa part atteint 10% au Niger, 8,2% au Sénégal et seulement de 4,1% au Burkina Faso 7. Elle est de 4,6% en Côte d ivoire et 3,5% au Togo. Tableau 1: Structure de la consommation calorifique par groupe de produits sur la période (en %) Produits Burkina Faso Sénégal Niger Togo Côte d'ivoire Céréales 65,1 63,4 62,9 48,4 31,3 Racines et tubercules 0,3 1,9 1,7 24,9 32,6 Légumineuses 10,1 0,8 14,1 3,7 0,7 Huiles et oléagineux 11,9 17,0 8,8 14,2 13,0 Fruits et légumes 2,1 2,5 2,9 1,2 8,0 Sucre et édulcorants 2,4 4,6 2,9 3,8 Boissons alcoolisées 3,2 0,2 0,0 0,7 2,0 Produits animaux 4,1 8,2 9,5 3,5 4,6 Autres 0,8 1,5 0,0 0,4 4,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 7 Le faible niveau de la consommation de viande au Burkina Faso relativement aux autres pays sahéliens est probablement du à un problème d estimation de la production. 14

16 I.2 Contribution calorifique des produits de base I.2.1 Cas du riz La contribution calorifique du riz dans la consommation alimentaire est plus importante au Sénégal et en Côte d Ivoire. Elle a été de 30% en moyenne au Sénégal et 19% en Côte d Ivoire sur la période Compte tenu de l insuffisance de l offre locale, ces pays sont plus les vulnérables de la région du fait des tensions observées sur le marché international. Au Togo, au Burkina Faso et au Niger, la part du riz dans la consommation calorifique a été en moyenne respectivement de 10%, 8% et 4,8% au cours de ces dernières années. Figure 1: Part du riz dans la consommation calorifique sur la période I.2.2 Cas du maïs Le maïs est une céréale consommée dans la plupart des pays de la région de l Afrique de l Ouest. Elle a fourni 24% du disponible énergétique au Togo, 12% au Burkina Faso, 11% au Sénégal et 6,4% en Côte d Ivoire au cours de la période Au Niger, la demande de maïs reste marginale (0,8%). Toutefois sa consommation progresse dans ce pays. Il est important de noter ici que le taux de contribution calorique en maïs est globalement décroissant pour la Cote d Ivoire sur la période , croissant pour le Sénégal entre 2001 et 2006 (où il passe de 3% en 2001 à 15% en 2005 avant de baisser à 11% en 2006). La hausse de la consommation du maïs au Sénégal est imputable à l accroissement des importations. 15

17 16

18 Figure 2: Evolution de la part du maïs dans la consommation calorifique I.2.3 Cas du mil/sorgho Le mil et le sorgho sont les aliments de base au Niger et au Burkina Faso. Au cours de ces dernières années, les deux produits ont fournis plus de la moitié de la consommation calorifique au Niger (52%). Au Burkina Faso, leurs contributions étaient de 43%. Au Sénégal et au Togo, ils ont apporté respectivement 12% et 10% de l énergie consommée. Ils ne rentrent pas dans les habitudes alimentaires en Côte d Ivoire. Figure 3: Evolution de la part du mil/sorgho dans la consommation calorifique 17

19 I.2.4 Cas du blé Le blé est un produit entièrement importé dans la région du fait du faible potentiel dans la production de cette denrée. La consommation de cette céréale est relativement faible dans la plupart des pays de la sous-région. Elle est surtout consommée en milieu urbain sous forme de pain, de pâtisserie et de pates alimentaires. Toutefois, elle est solidement encrée dans les habitudes alimentaires au Sénégal. Sa part de 10% (en ) dans la consommation énergétique, avoisine celles du mil/sorgho et du maïs. Pour le reste des pays, sa contribution alimentaire représentait 5% en Côte d ivoire et 4,2% au Togo. Au Burkina Faso et au Niger, elle est d environ 1%. Tableau 2: Contribution calorifique des principales céréales sur la période Pays Riz Maïs Mil/sorgho Blé Burkina Faso 8,1 12,1 42,8 0,7 Côte d'ivoire 19,1 6,4 0,8 4,8 Niger 4,8 0,8 51,7 1,1 Sénégal 30,2 11,2 11,9 10,0 Togo 10,3 24,1 10,0 4,2 I.2.5 Cas du manioc et de l igname Ces racines sont cultivées principalement dans les zones humides et semi-humides des pays côtiers. Sur la période , l apport calorifique du manioc représentait 12,3% en Côte d ivoire et 15% au Togo. Dans le groupe des racines et tubercules, le poids du manioc était de 38% en Côte d ivoire et 59% au Togo. Quant à l igname, son apport dans la consommation calorifique tournait autour de 20% en Côte d ivoire et 10% au Togo. L igname est la principale racine en Côte d ivoire (sa part calorifique dans les racines et tubercules est de 60%). La consommation de ces racines est marginale dans les pays sahéliens. Toutefois, ces pays, dans le cadre de leurs programmes de sécurité alimentaire, diversifient de plus en plus leurs productions alimentaires en incluant l igname et le manioc (cas du programme manioc au Sénégal). I.3 Diversité de la diète 18

20 La répartition de l énergie calorifique consommée en macro-nutriments (glucides, lipides et protéines) permet d apprécier l équilibre de la consommation alimentaire. Un régime alimentaire est équilibré si la contribution calorifique des glucides varie entre 50 et 55%, celle des lipides oscillant entre 30 et 35% et enfin celle des protéines se situant entre 11 et 15%. Sur la période récente ( ), nous pouvons constater dans tous les pays une surconsommation de glucides. En effet, la part de l énergie apportée par les glucides dans la consommation varie entre 65% au Sénégal et 73% en Côte d Ivoire, alors que la norme requise est un intervalle de 50 à 55%. Cela s explique par une concentration du régime alimentaire sur les féculents (céréales dans les pays sahéliens et céréales, racines et tubercules dans les pays côtiers). Figure 4: Contribution des glucides dans la consommation calorifique sur la période Pour ce qui est des protéines, leur part contributive varie entre 9,1% au Togo et 13% au Niger. Le Burkina Faso et le Mali avec respectivement une contribution protéinique de 12% et 13%, ont atteint la norme minimale requise de 11%. Hormis ces pays, la consommation de protéines au Sénégal semble être proche de la borne de 10%. On observe une alimentation équilibrée en protéines dans les pays sahéliens et un déséquilibre dans les pays côtiers. La disponibilité des produits animaux dans les premiers explique cette situation. Figure 5: Contribution des protéines dans la consommation calorifique sur la période

21 Enfin, tous les pays de la sous-région ont une diète déséquilibrée en lipides. La part des lipides dans la consommation calorifique est en deca du niveau minimal requis (30% pour le niveau minimal et 35% pour le niveau maximal). Elle est d environ 19% au Niger et en Côte d Ivoire, 20% au Togo et au Burkina Faso et 25% au Sénégal. Du fait de sa forte production d arachide, le Sénégal est le seul pays qui est proche de la norme requise. Figure 6: Contribution des lipides dans la consommation calorifique sur la période Grosso modo, le régime alimentaire des cinq pays de la région que nous avons analysé est caractérisé par une surconsommation de glucides et une sous-consommation de produits lipidiques et protéiniques (à l exception des pays sahéliens). Les politiques alimentaires devront promouvoir la culture des oléagineux (arachide, soja) pour leur apport en lipides, et aussi, elles devront favoriser l amélioration de la productivité de l élevage dans les pays sahéliens pour une hausse de la consommation de produits animaux dans ces pays et une pour une augmentation des exportations vers les pays côtiers a faible potentiel en élevage. II. EVOLUTION DE LA STRUCTURE DES DEPENSES ALIMENTAIRES La partie précédente a permis d établir le profil de consommation calorifique et la diversité de la diète alimentaire dans la sous-région. Toutefois, elle donne une situation d ensemble au 20

22 niveau pays et ne permet pas de cerner le profil alimentaire des différentes couches sociales. La connaissance d un tel profil et son évolution dans le temps pourrait permettre un meilleur ciblage des plus démunis dans la conception des politiques de sécurité alimentaire. Pour ce faire, à partir des enquêtes sur la consommation des ménages, il sera analysé dans cette partie selon le milieu de résidence et le niveau de revenu : (i) la part de l alimentation dans les dépenses totales et, (ii) la structure des dépenses alimentaires. Les enquêtes réalisées dans les décennies quatre vingt dix et deux mille permettront de capter un éventuel changement dans la structure des dépensés alimentaires. II.1 Part de l alimentation dans les dépenses totales Dans la décennie quatre vingt-dix, la part de l alimentation dans les dépenses des ménages se situait entre 42,4% (Côte d Ivoire) et 49,5% (Mali et Burkina Faso), c est un résultat obtenu à partir des quatre enquêtes réalisées au Mali (1989), en Côte d ivoire (1993), au Burkina Faso et au Sénégal (1994). En considérant ces mêmes pays, l intervalle devient 38,6% (Côte d Ivoire en 2008) et 53,6% (Burkina Faso en 2003) après l année Le poids de l alimentation dans les dépenses totales a augmenté de 4 points au Burkina Faso (entre 1994 et 2003) et au Sénégal (entre 1994 et 2002) et a baissé de 4 points en Côte d Ivoire (entre 1993 et 2008) et 6 points au Mali (entre 1989 et 2006). Selon la Loi d Engel, une hausse de la part de l alimentation dans les dépenses traduit une dégradation du niveau de vie des ménages, tandis qu une baisse est imputable à une hausse du revenu. Toutefois, les modifications de méthodologie entre les différentes enquêtes ne permettent pas de tirer de conclusion pertinente sur les changements des coefficients budgétaires de l alimentation. Pour le Niger et le Togo (pays dont une seule enquête réalisée dans les années 2000 était disponible), le poids de l alimentation était respectivement de 60,1% et 51,6%. Les enquêtes ayant fourni ces résultats ont été réalisées en 2005 pour le Niger et 2006 pour le Togo. Une analyse par milieu de résidence montre que les ruraux dans tous les pays consacrent une part plus importante de leurs ressources à l alimentation. Durant la décennie 1990, entre 52,6% (au Mali) et 63,1% (au Sénégal) des dépenses des ruraux sont destinées à l alimentation, tandis qu en milieu urbain, cette part oscillait entre 32,1% en Côte d Ivoire et 44,5% au Mali. L écart entre les parts des milieux rural et urbain était d en moyenne 20 points durant la décennie Il s est réduit durant les années 2000 en Côte d Ivoire (en 21

23 passant de 26,5 à 11,5 points) et au Sénégal (en passant de 27,4 en passant 11,2 points). Il a toutefois progressé de 10 points au Mali et est resté stable au Burkina Faso. En ce qui concerne le Niger et le Togo, les ménages ruraux y consacraient respectivement 63,7% en 2005 et 60,3% en 2006 de leurs ressources aux biens alimentaires. En milieu urbain, le poids de l alimentation y était de 49,4% et 44,6% respectivement. Comme on pouvait s y attendre, du fait de la pauvreté de masse chez les ruraux, ces derniers sont plus vulnérables aux tensions sur les prix alimentaires. Les filets de sécurité alimentaire devront porter plus d attention aux ménages ruraux. Figure 7: Part de l alimentation dans les dépenses totales durant la décennie 1990 Figure 8: Part de l alimentation dans les dépenses totales durant la décennie

24 L analyse des parts budgétaires de l alimentation selon le niveau de vie des ménages confirme encore la loi d Engel. En effet, ces parts décroissent par rapport au niveau de vie des ménages. Il est important de souligner l extrême fragilité des ménages au Burkina Faso et au Niger. Les enquêtes réalisées respectivement en 2003 et en 2005 montrent que 80% des individus dans ces pays vivent dans des ménages qui consacrent au moins 60% des ressources à l alimentation. Au Burkina Faso, les ménages situés dans les deux premiers quintiles (les plus pauvres) utilisent presque 70% de leurs revenus aux dépenses alimentaires. Au Togo, c est 60% de la population qui vit dans des foyers qui allouent au moins 60% des dépenses à l alimentation. Ces couches sociales sont particulièrement vulnérables aux éventuelles tensions sur les prix des biens alimentaires. Tableau 3: Part de l alimentation dans les dépenses totales selon le niveau de revenu Niveau Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Burkina Faso (2003) 69,6% 68,3% 65,4% 60,4% 41,7% Côte d'ivoire (2008) 51,3% 49,8% 46,8% 43,1% 29,9% Mali (2006) 58,3% 59,2% 57,5% 51,6% 31,4% Niger (2005) 60,5% 62,9% 64,7% 63,6% 55,5% Sénégal (2002) 54,8% 53,0% 53,1% 52,8% 47,1% Togo (2006) 65,7% 63,9% 61,2% 55,2% 43,5% II.2 Mode d acquisition des produits alimentaires Les enquêtes réalisées dans les années 2000 montrent qu entre 62% (au Burkina Faso) et 86,7% (au Sénégal) des ressources alimentaires consommées proviennent des achats sur le marché, le reste provenant de l autoconsommation et des dons. Comme on devait s y attendre, les urbains utilisent principalement le canal du marché pour leur approvisionnement alimentaire. La part des achats dans les dépenses alimentaires était d en moyenne 93%. En plus des achats, l autoconsommation est une source non négligeable pour la consommation alimentaire en milieu rural. Sa part oscillait entre 11% au Sénégal et 48% au Burkina Faso. Toutefois, son poids a baissé du fait du développement des marchés en milieu rural et de la diversification des activités agricoles. Entre les décennies 1990 et 2000, la part de l autoconsommation a baissé de 8 points au Burkina Faso et en Côte d Ivoire et de 12 points au Sénégal. Enfin, l analyse du mode d acquisition des biens alimentaires selon le niveau de revenu montre que les ménages les plus pauvres utilisent plus le canal de l autoconsommation pour 23

25 la satisfaction de leurs besoins alimentaires. Ces ménages sont plus tributaires de la production agricole et sont ainsi plus vulnérables aux aléas climatiques. Le renforcement de leurs capacités de production et la promotion des activités non agricoles génératrices de revenu sont indispensables pour l amélioration de la situation alimentaire de ces ménages. 24

26 Figure 9: Mode d acquisition des produits alimentaires au niveau national Figure 10: Mode d acquisition des produits alimentaires en milieu urbain Figure 11: Mode d acquisition des produits alimentaires en milieu rural 25

27 II.3 Profil des dépenses alimentaires durant les années 2000 II.3.1 Cas des produits de base Les enquêtes sur les dépenses des ménages réalisées dans les années 2000 montrent que les produits alimentaires de base (céréales, racines et tubercules, légumineuse) restent le premier poste de dépenses alimentaires dans la plupart des pays. Leur poids dépasse 40% dans quatre des six pays de la sous-région. Il oscille entre 42,5% en Côte d Ivoire et 62,7% au Niger. On note cependant que leur poids est relativement faible au Sénégal et au Togo avec respectivement 27,6% et 35,1%. En milieu rural, la part des produits de base dans les dépenses alimentaires dépasse 50% dans tous les pays à l exception du Sénégal et du Togo. En milieu urbain, hormis au Mali et au Niger où elle atteint respectivement 44,6% et 52,7%, elle reste en dessous de 40% dans les autres pays. L examen des différents produits qui composent les produits de base montre deux groupes de pays. Pour le premier groupe composé du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal, ce sont les dépenses en céréales qui dominent tandis que pour le second groupe composé de la Côte d Ivoire et du Togo, ce sont les céréales et les racines et tubercules qui constituent l essentiel des dépenses en produits de base. Dans le premier groupe, on note la prédominance du mil/sorgho au Burkina Faso et au Niger avec respectivement un poids de 29,5% et 43% (dont 35,5% pour le mil). Le riz et le maïs viennent en deuxième position dans ces pays. Au Mali et au Sénégal, le riz occupe le premier poste de dépense alimentaire avec un poids respectif de 18,6% et 15,2%, suivi du mil pour le Mali (11,8%) et des produits dérivés du blé pour le Sénégal (7,4%). Pour le second groupe composé de pays côtiers à climat majoritairement humide (Côte d Ivoire et Togo), outre les céréales, les racines et tubercules représentent une part non négligeable dans les dépenses alimentaires. En Côte d Ivoire, le riz avec 18,6% est le premier poste de dépense suivi du manioc (8%) et de l igname (6,2%). Au Togo, les dépenses en maïs et en riz occupent respectivement 10,3% et 6,5% dans le budget alimentaire ; le manioc et l igname représentent chacun 5%. Une analyse du profil des dépenses alimentaires par milieu de résidence révèle la prédominance du riz en milieu urbain dans tous les pays. La part du riz dans les dépenses alimentaires est d en moyenne 15% et varie entre 6,5% au Togo et 20,3% au Mali. Le maïs 26

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