Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques"

Transcription

1 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques Septembre 2015

2

3 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques Septembre 2015

4

5 Avant-propos Le rapport de conjoncture et de prospective scientifiques de l institut de recherche pour le développement (IRD) est un état des lieux des recherches menées par l institut replacées dans le contexte des grands enjeux de développement des pays du Sud. Il doit aider l institut à élaborer son plan stratégique à l horizon Ce rapport comprend trois parties : 1 la première situe le cadre de la réflexion en rappelant l importance de la recherche, de la formation et de l innovation notamment dans les pays du Sud, et les missions et spécificités de l IRD dans ce contexte, 2 l a deuxième partie passe en revue les principales questions scientifiques par grands champs de recherche dans lesquels travaille l IRD, en décrivant pour chacun les contributions de l institut, leurs forces et leurs limites, et les recommandations pour l avenir, 3 la troisième partie examine les conditions d une recherche à la fois de qualité et adaptée aux priorités en matière de développement en passant en revue les dispositifs existants et en formulant des recommandations pour les rendre plus performants. Ce rapport a été élaboré par le Conseil scientifique (CS) de l institut avec le concours des Commissions scientifiques sectorielles (CSS), des Commissions de gestion de la recherche et de ses applications (CGRA), et des directeurs et membres des unités de recherche. Les première et troisième parties ont été élaborées en s appuyant pour partie sur des avis et recommandations formulés par le Conseil scientifique au cours des trois dernières années. La deuxième partie a été élaborée à partir des travaux de huit groupes thématiques (un par grand champs de recherche) constitués au printemps 2015 avec des membres des différentes instances et unités et des spécialistes extérieurs à l institut. Chaque groupe a rédigé un rapport détaillé bientôt disponible sur le site internet de l IRD ; une synthèse en a été tirée, éventuellement avec des adaptations, formant à chaque fois l un des chapitres de la deuxième partie du présent rapport. Ce rapport a été adopté par le Conseil scientifique de l IRD le 16 septembre Pour le Conseil scientifique, Gilles PISON, président du CS Avant-propos Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 3

6 4 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques

7 Sommaire Introduction 7 Partie 1 : Orientations pour une politique scientifique Une mission originale et actuelle Le périmètre des thématiques de recherche portées par l IRD et sa pertinence La dimension géographique et géopolitique de la politique scientifique de l institut Les liens entre la recherche, la formation et le renforcement des capacités de recherche...19 Partie 2 : Conjoncture et prospective scientifiques par grands domaines de recherche Santé Enveloppes terrestres Milieu et biosphère Biodiversité et ressources Sécurité alimentaire et nutrition Identités, territoires et dynamiques sociales Science des données et des modèles Transition énergétique aux Suds La recherche pour le développement, une recherche pluridisciplinaire et trans-sectorielle...77 Partie 3 : Éléments pour une stratégie Les dispositifs partenariaux dans les Suds L expatriation et les missions de longue durée Le positionnement de l IRD dans le contexte français La dimension européenne Les outils transversaux : observatoires et plateformes L évaluation des personnes et des structures...95 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 5

8 6 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques

9 Introduction Dans un monde en voie de globalisation, l enseignement supérieur, la recherche et l innovation (ESRI) constituent aujourd hui une priorité très forte des pays émergents (et le développement de l ESRI est d ailleurs loin d être étranger à leur émergence), mais aussi, et de plus en plus, des pays dits «intermédiaires» et des «pays les moins avancés» (PMA). L enseignement supérieur et la recherche «à l international» constituent par conséquent pour un pays comme la France un enjeu majeur sur les plans politique, diplomatique et économique autant que scientifique. Pour des raisons historiques, la France s est dotée d institutions spécialisées dans la recherche dite «pour le développement» 1 et a peu à peu constitué un réseau mondial de partenaires et d implantations dans les pays du Sud et dans l outre-mer tropical français. Ces institutions, en particulier l IRD, et ce réseau constituent une originalité et un indéniable atout qu il s agit aujourd hui de faire évoluer et de mieux valoriser, dans un contexte d accélération de la mondialisation et de développement des dispositifs d enseignement supérieur, de recherche et d innovation sur l ensemble de la planète. La pertinence et l actualité de ces outils de recherche pour le développement ont été soulignées dans plusieurs rapports récents émanant des ministères de tutelle de l institut et de la représentation nationale (en particulier, «Une diplomatie scientifique pour la France», rapport du ministère des Affaires étrangères de février 2013 et «Rapport d information du Sénat sur l action extérieure de la France en matière de recherche pour le développement» d octobre 2013). Le rapport d inspection de l IRD (IGAE-IGAENR) de mai 2013 relève pour sa part que «la recherche partenariale avec les Suds n a de légitimité que si elle s inscrit dans une logique d excellence de la recherche. D une certaine façon, ce point de vue est partagé par les partenaires des Suds, qui n hésiteraient pas à s adresser à d autres opérateurs si l évaluation de la qualité de la recherche de l institut venait à se dégrader». Le premier objectif d une politique scientifique pour l institut réside donc dans le maintien de ce niveau d excellence, aujourd hui unanimement reconnu. Le statut d EPST, la qualité des recrutements, l insertion au sein de la communauté scientifique nationale à travers les Unités mixtes de recherche (UMR), les ComUE et les Alliances, la capacité des équipes de l IRD et de leurs partenaires à répondre avec succès à des appels à projets compétitifs (ANR, Europe, ) constituent autant d éléments qui permettent d affirmer qu il n y a pas aujourd hui de risque avéré de dégradation du «niveau d excellence» des recherches menées par l institut. Le présent rapport de conjoncture et de prospective scientifiques de l IRD se donne pour objectif premier de faire un état des lieux des recherches dans les différents champs de la «recherche pour le développement» en les confrontant avec les principaux enjeux liés au développement des pays du Sud 2, de présenter le positionnement dans ces différents champs des recherches conduites par l IRD, avec leurs atouts et leurs limites, de dessiner des priorités scientifiques stratégiques pour les années à venir (partie 2). Au-delà d une approche en termes de thématiques, il inclut une réflexion sur les conditions d une «bonne recherche pour et avec les Suds» et propose une analyse critique des outils et dispositifs de coopération scientifique avec les Suds (partie 3). 1. Sans ignorer les ambiguïtés que le terme de «développement» recèle ni les critiques qu il suscite, sans ignorer non plus que la locution «recherche pour le développement» prête parfois à confusion (en suggérant notamment une recherche très appliquée, voire utilitariste), on utilisera dans la suite de ce rapport les termes de «recherche pour le développement» ou «recherche au service du développement» communément employés, en particulier dans le relevé de conclusions du dernier CICID (Comité interministériel de la coopération internationale et le développement). 2. On trouvera dans le chapitre 6 de la partie 2 une réflexion sur ce que recouvre la catégorie des Suds (p. 56) Introduction Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 7

10 8 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques

11 Partie 1 : Orientations pour une politique scientifique Résumé partie 1 Héritier d une histoire originale, à la croisée de la recherche et de l aide au développement, l IRD a su se forger une identité forte et conquérir sa place dans l espace français de l enseignement supérieur, la recherche et l innovation (ESRI). Aujourd hui, l IRD peut être défini autour de trois idées-forces : 1. l originalité de ses questionnements et de ses approches, avec une priorité accordée à des recherches plurisectorielles et à l approche comparative, 2. la priorité donnée au partenariat, avec un accent sur la formation et le renforcement des capacités de recherche, 3. une attention extrême portée aux modalités de valorisation des connaissances, notamment au service des politiques publiques. De par son caractère «dédié» à la recherche pour le développement, l IRD a un rôle tout particulier à jouer pour sensibiliser les autres acteurs de l ESRI français (voire européen) à cette finalité d une recherche pensée au service du développement des pays du Sud, pour les inciter à s engager dans cette direction, pour contribuer activement à la coordination des actions dans le domaine. Les thématiques de recherche portées par l IRD correspondent très largement aux priorités affichées par les pays du Sud ainsi qu à certaines de celles des pouvoirs publics en France et en Europe et celles des organismes internationaux. Elles correspondent notamment aux thèmes inscrits dans les Objectifs de développement durable. Parmi les priorités de recherche affichées par les pays du Sud, on peut citer : - le changement climatique, ses mécanismes et ses conséquences ; - les ressources en eau pour l agriculture et l accès à l eau potable ; - la biodiversité (continentale et marine), sa préservation, ses usages ; - le développement agricole, la pêche et la sécurité alimentaire ; - la santé de la mère et de l enfant, la santé de la reproduction, la santé publique ; - le développement du numérique ; - les questions énergétiques ; - la lutte contre la pauvreté ; - les questions d identités culturelles et religieuses ; - les migrations ; - l urbanisation. Compte tenu de l expertise scientifique existant aujourd hui au sein de l IRD, des évolutions de compétences peuvent être proposées mais elles doivent rester ciblées sur un nombre restreint de disciplines ou de thématiques pour lesquelles des embryons existent déjà au sein de l institut. Pour les autres domaines non couverts par l institut, celui-ci doit apprendre à mieux jouer, grâce à ses implantations aux Suds et en liaison avec les postes diplomatiques, un rôle d intermédiaire, de «passeur», entre les demandes des Suds et les communautés scientifiques du Nord compétentes. L attention que l IRD doit porter aux pays les moins avancés d Afrique sub-saharienne et aux pays du voisinage Sud et Est de la Méditerranée ne signifie pas que l institut doive restreindre ses recherches à ces seuls pays. L approche scientifique intègre en effet souvent la nécessité de comparaisons et donc d études menées ailleurs, sur d autres continents et dans des pays émergents. Pour l immense majorité des pays du Sud, la formation constitue un impératif d importance au moins égale à celui de la production de connaissances. Cet accent sur la formation et le renforcement des capacités de recherche aux Suds conduit à une double exigence : - la dimension formation doit être intégrée de manière systématique aux projets de recherche, dès leur phase de montage ; - un partenariat fort doit être maintenu ou développé avec les établissements d enseignement supérieur dans les pays du Sud, mais aussi en France (au travers notamment des UMR et des ComUE). Partie 1 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 9

12 1- UNE MISSION ORIGINALE ET ACTUELLE Héritier d une histoire originale, à la croisée de la recherche et de l aide au développement, l IRD a su, au fil du temps, se forger une identité forte et conquérir sa place dans l espace français de l enseignement supérieur et de la recherche. Ce résultat vient notamment de ce que, très tôt, il s est attaché à favoriser le dialogue interdisciplinaire au sein de ses unités de recherche, et a eu l idée de mettre en place des observatoires des milieux et des sociétés qui constituent aujourd hui des sources de données et de connaissances irremplaçables. Au cours des deux dernières décennies, avec le mouvement de globalisation qui n a pas épargné le monde de la recherche, avec les profondes mutations qu ont connues les pays du Sud jusque dans leurs systèmes d éducation et leurs appareils de recherche, l IRD s est trouvé questionné dans ses spécificités et son identité, ce qui l a amené à «se repenser». Aujourd hui, l IRD peut être défini autour de trois idées-forces : l originalité de ses questionnements et de ses approches, avec une priorité accordée aux recherches plurisectorielles et à l approche comparative La «vocation» de l IRD est de mener des recherches dans les différents continents du Sud, en partenariat avec les communautés scientifiques des pays concernés et dans le respect des choix de ses partenaires 1, afin d aider leurs sociétés à être plus à même de répondre aux défis politiques, environnementaux, socio-économiques et techniques auxquels elles sont confrontées dans un contexte de globalisation croissante. Dès lors, les thématiques de recherche de l IRD doivent être problématisées en fonction de ces enjeux et de ce contexte. Elles ne peuvent être que pluri- ou interdisciplinaires, plurisectorielles, combinant les questions qui se posent dans les domaines de l agriculture, de la pêche, de la santé, de l énergie, de l environnement, etc. Les comparaisons faites entre différents contextes environnementaux et humains soumis à de fortes pressions (climatiques, écologiques, sanitaires, socio-économiques, etc.) constituent un moyen privilégié pour comprendre les dynamiques du présent et mieux affronter l avenir. la priorité donnée au partenariat, avec un accent sur la formation et le renforcement des capacités de recherche L adéquation des programmes de recherche aux attentes et besoins des partenaires, et le partage de leurs avancées majeures avec les sociétés concernées, exigent un partenariat «de tout instant», depuis la conception des programmes jusqu à la diffusion des résultats en passant par la réalisation des projets, leur gestion, leur financement et leur évaluation. Dans cette logique, la formation des partenaires et le soutien aux communautés scientifiques des Suds constituent un impératif majeur, indissociable de la production de connaissances ; ils impliquent un partenariat fort avec les établissements d enseignement supérieur, au Nord comme au Sud. 1. D emblée, il faut relever l ambiguïté du terme «partenaire» qui désigne aussi bien le chercheur du Sud avec qui travaille un chercheur de l IRD, le laboratoire de ce même chercheur, l institution abritant ce laboratoire, la tutelle de celle-ci, et finalement le pays-hôte et son gouvernement ; le travail en coopération relève en règle générale d une combinatoire entre ces différents niveaux. 10 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques Partie 1

13 une attention extrême portée aux modalités de valorisation des connaissances, notamment au service des politiques publiques La force de l institut, et ce qui en fait aujourd hui son originalité et sa complémentarité par rapport aux autres acteurs de la recherche et du développement, réside dans l expertise pluridisciplinaire et plurisectorielle qu il a acquise au Sud. Les connaissances qu il a accumulées avec ses partenaires demandent à être pleinement valorisées : ce qui appelle un effort particulier et passe par le maintien et le développement de réseaux scientifiques et d observatoires internationaux dans les différents continents du Sud et par l intégration de ces connaissances au sein de plateformes ou de panels internationaux du type de l IPCC (Intergovernemental Panel on Climate Change) ou de l IPBES (Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services). Ainsi intégrées, les connaissances pourront être mises au service de la définition de politiques publiques, nationales, régionales ou internationales. Une quatrième dimension peut être ajoutée à cette «carte d identité» de l IRD : elle lui est d ailleurs reconnue explicitement dans le décret organique de décembre De par son caractère «dédié» à la recherche pour le développement et fort de son expérience, l IRD a un rôle tout particulier à jouer pour sensibiliser les autres acteurs de l ESRI français (voire européen) à cette finalité d une recherche pensée au service du développement des pays du Sud, pour les inciter à s engager dans cette direction, pour contribuer activement à la coordination des actions dans le domaine. 2- LE PÉRIMÈTRE DES THÉMATIQUES DE RECHERCHE PORTÉES PAR L IRD ET SA PERTINENCE Les thématiques de recherche portées aujourd hui par l IRD et ses partenaires sont multiples : le changement climatique et ses impacts aux échelles régionale et locale ; les ressources en eau ; les aléas et les risques telluriques et hydro-météorologiques ; les atteintes à l environnement et l érosion de la biodiversité ; l innovation variétale («l amélioration des plantes»), le devenir des sols et des agro-écosystèmes tropicaux et la sécurité alimentaire ; les littoraux, les ressources marines et leur gestion ; les migrations, les mobilités et l urbanisation ; les politiques de lutte contre la pauvreté ; l articulation entre politiques publiques et pratiques locales ; les questions de genre ; les maladies à vecteurs, les virus émergents, les questions nutritionnelles et les systèmes de santé. La question qui doit être posée aujourd hui est de savoir si ces thématiques répondent ou non à des défis scientifiques, environnementaux et sociétaux majeurs pour les États, les sociétés et les communautés scientifiques des Suds et du Nord. On peut tenter de répondre à cette question à l aune des priorités de recherche affichées par les pays du Sud eux-mêmes, de la politique de recherche nationale française (SNR), des orientations européennes (Horizon 2020) et des priorités mises en avant par les organismes internationaux et les grandes fondations. Les attentes des pays du Sud La priorité octroyée aujourd hui par l immense majorité des pays du Sud à l enseignement supérieur, la recherche et l innovation se traduit le plus souvent par l affichage de politiques, et donc de priorités, de recherche, à travers les ministères, les conseils ou agences publiques en charge de la recherche, et les ministères «sectoriels» (santé, agriculture, etc.). Les éléments rendus publics par ces ministères, conseils et agences, les documents du ministère français des Affaires étrangères et du développement international, mais aussi les synthèses réalisées par les représentants de l IRD, permettent d avoir une vision d ensemble de ces priorités. Partie 1 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 11

14 a) En ce qui concerne les priorités de recherche, on peut identifier : - des thématiques qui sont systématiquement affichées comme prioritaires par les pays du Sud, indépendamment de leur niveau de développement socio-économique et de l importance de leur appareil de recherche. Ce sont : le changement climatique, ses mécanismes et ses causes (émissions de gaz à effet de serre-ges), ses impacts régionaux / locaux, les questions de mitigation et d adaptation des sociétés ; les ressources en eau pour l agriculture et l accès à l eau potable ; la biodiversité (continentale et marine), sa préservation, ses usages, les biotechnologies associées (notamment en pharmacologie), son appropriation ; la préservation / réhabilitation des écosystèmes face au changement climatique et aux activités humaines ; le développement agricole et agro-pastoral sensu lato, la pêche et la sécurité alimentaire, l innovation variétale («amélioration des plantes cultivées»), les filières, la transformation des productions agricoles et les biotechnologies associées ; les questions de santé publique, avec un quadruple focus : maladies «tropicales», maladies dites «de civilisation», santé de la mère et de l enfant et systèmes de santé ; les Sciences et technologies de l information et de la communication (STIC), avec une gradation allant de la «simple» réduction de la fracture numérique pour certains PMA jusqu à des problématiques «pointues» de recherche pour les pays émergents (Inde, Brésil ) les questions énergétiques, avec d une part une priorité systématiquement accordée aux énergies renouvelables et d autre part une priorité affichée pour le nucléaire, notamment dans les pays émergents (Afrique du Sud, Inde, Brésil ) - des thématiques qui ne sont affichées comme prioritaires que par certains pays du Sud, pour des raisons qui sont liées, soit au contexte «naturel» (géographique, géologique, climatique, ), soit au niveau de développement. Ce sont notamment : les ressources minières et énergétiques fossiles ; les risques telluriques et hydro-météorologiques ; la recherche «technologique» (métallurgie, matériaux, nanotechnologies, biotechnologies, robotique, ) qui est explicitement considérée comme prioritaire par les pays émergents, mais aussi par un nombre croissant de pays à revenus intermédiaires et certains PMA ; les recherches en sciences sociales ne sont officiellement affichées comme prioritaires que par une partie des pays du Sud. Il y a toutefois un biais dans ce domaine, les SHS se trouvant dans un certain nombre de pays en dehors du périmètre d action des ministères ou organismes en charge de la recherche. Dans ce champ, les thématiques le plus souvent placées en priorité sont la lutte contre la pauvreté, les migrations, les identités culturelles et religieuses et l urbanisation. - enfin, une priorité pour la recherche «fondamentale» dans les disciplines de base, mathématiques, physique (y compris astrophysique), chimie, biologie est clairement affichée par les pays émergents (Brésil, Chili, Mexique, Afrique du Sud, Inde ). 12 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques Partie 1

15 b) Par ailleurs, pour l immense majorité des pays du Sud, la formation (initiale et continue) constitue, et de manière de plus en plus prégnante, un impératif d importance au moins égale à celui de la production de connaissances. Cette priorité revêt des formes variées en fonction du niveau de développement. c) Enfin, et là aussi de manière pratiquement systématique, les ministères et organismes publics en charge de la recherche dans les pays du Sud affichent une priorité forte à l innovation, aux liens entre la recherche et le monde de l entreprise et à l utilisation des résultats de la recherche en soutien aux politiques publiques sectorielles. Il convient donc d aborder explicitement la question de la valorisation des résultats de la recherche. Celle-ci peut passer au travers de la gestion de portefeuilles de brevets, mais ne saurait s y réduire. Elle peut être une réponse à la demande d échanges «recherche entreprises» exprimée par les partenaires des Suds (entre autres, au travers de l expérience des incubateurs). Mais elle doit aussi s exprimer à travers le développement de débats «science sociétés civiles», qui peuvent contribuer aux dynamiques de valorisation sociétale des questionnements et des acquis de la recherche. La Stratégie nationale de Recherche (SNR) et les priorités européennes(h2020) Décidée par la loi du 22 juillet 2013 relative à l enseignement supérieur et à la recherche et élaborée en cohérence avec celle de l Union Européenne, la stratégie nationale de recherche (SNR) vise à répondre aux défis scientifiques, technologiques, environnementaux et sociétaux en maintenant une recherche fondamentale de haut niveau (cf. encadré). Elle comprend la valorisation des résultats de la recherche au service de la société. La SNR a vocation à être révisée tous les 5 ans. Le programme-cadre de recherche Horizon 2020 ( ) de l Union européenne est construit autour de trois grandes priorités : l excellence scientifique (4 programmes : European Research Council (ERC), Future and Emergent Technologies (FET), actions Marie Skłodowska-Curie, infrastructures de recherche) la primauté Industrielle (recherche et innovation dans des domaines technologiques clés, instruments financiers en soutien aux investissements privés en recherche et innovation, innovation dans les PME) les défis sociétaux, qui se déclinent en sept grands enjeux (cf. encadré). Le programme-cadre européen pour la recherche ne dispose plus d un volet spécifiquement consacré aux pays du Sud, mais la coopération internationale fait partie des enjeux transversaux de H2020. Cette coopération s inscrit explicitement dans le cadre multilatéral des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et bientôt des objectifs pour le développement durable (ODD). Tous les pays «tiers» des Suds sont éligibles aux actions lancées par l Europe (hormis les BRICS et le Mexique). Partie 1 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 13

16 Les dix défis de la Stratégie nationale de la recherche (SNR) Défi 1 Gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique Défi 2 Une énergie propre, sûre et efficace Défi 3 Stimuler le renouveau industriel Défi 4 Santé et bien-être Défi 5 Sécurité alimentaire et défi démographique Défi 6 Transports et systèmes urbains durables Défi 7 Société de l information et de la communication Défi 8 Sociétés innovantes, intégratives et adaptatives Défi 9 Une ambition spatiale pour l Europe Défi 10 Liberté et sécurité de l Europe, de ses citoyens et de ses résidents Ces défis se déclinent en un certain nombre de «grandes orientations prioritaires» débouchant sur la proposition de 14 programmes d action prioritaires regroupés en quatre grands thèmes : - Données massives (Big Data) Données massives et ingénierie de la connaissance Fiabilité des systèmes complexes Mécanismes de décision Sécurité et cybersécurité des infrastructures - Environnement, Énergie et Développement Durable Système Terre : connaissance, surveillance, prévision Bioéconomie au service des transitions énergétique et écologique Matériaux stratégiques dans une économie durable Transition énergétique pour les territoires - Vie et santé Biologie des systèmes Recherche translationnelle : du laboratoire au patient - Homme et société Espaces urbains rénovés et durables Transports durables Interactions homme-machine Sciences humaines et sociales globales et connectées 14 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques Partie 1

17 Les sept défis sociétaux de l Union européenne (H2020) DS1 - La santé, l évolution démographique et le bien-être ; DS2 - Les défis européens en matière de bioéconomie : la sécurité alimentaire, l agriculture et la foresterie durables, la recherche marine et maritime, la valorisation des ressources aquatiques vivantes, les bioindustries durables DS3 - Les énergies sûres, propres et efficaces ; DS4 - Les transports intelligents, verts et intégrés ; DS5 - La lutte contre le changement climatique, l utilisation efficace des ressources et les matières premières ; DS6 - L Europe dans un monde en évolution : des sociétés ouvertes à tous, innovantes et réflexives ; DS7 - Des sociétés sûres pour protéger la liberté et la sécurité de l Europe et de ses citoyens. Les priorités des organismes internationaux et des grandes fondations L Assemblée générale des Nations Unies vient d adopter en septembre 2015 les 17 futurs Objectifs du développement durable (ODD), qui prendront la suite des 8 Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Ces ODD (cf. encadré) s imposeront à l ensemble de la planète et constitueront autant de priorités sur lesquelles se focaliseront l attention et les financements de la communauté internationale dans les quinze prochaines années. Ces Objectifs transcendent les frontières traditionnelles entre pauvreté (OMD) et développement durable (Rio + 20), en regroupant ces deux enjeux dans un même programme d action globale. Le besoin de cohérence et de synergie entre ces deux logiques appelle au renforcement du rôle de la recherche, et en particulier des recherches interdisciplinaires. Le programme d action reconnait d ailleurs explicitement ce rôle de la science, de la technologie et de l innovation (STI) comme moyen essentiel de sa mise en œuvre. En ce qui concerne les acteurs de la recherche et du développement, le paysage international s est considérablement complexifié au cours des dernières années avec, outre les prescriptions des organisations internationales, une intervention accrue de toutes les parties prenantes (associations et organisations non gouvernementales, Forum régionaux et Initiatives internationales, etc.) pour définir les priorités de la recherche. Dans le domaine de la sécurité alimentaire par exemple, le consortium du CGIAR (Consultative group for international agricultural research) installé à Montpellier depuis 2011 et ses 15 centres internationaux relayés par le GFAR (Global forum on agricutural research) sont devenus des acteurs majeurs de la recherche agronomique internationale via leur capacité à lever des financements auprès des grands bailleurs de fonds institutionnels (Banque mondiale, US-Aid, Union européenne, fondations, etc.) pour financer leurs programmes. Les institutions françaises n y tiennent sans doute pas encore toute la place qui devrait être la leur. Les grandes fondations apparaissent de plus en plus comme des acteurs (bailleurs) importants de la recherche pour le développement, qu il s agisse des grandes fondations américaines (Bill et Melinda Gates, Ford, Rockfeller, MacArthur, Mellon, PEW, Hewlett ou Kellogg) ou européennes (Volkswagen, Caixa, Veolia, etc.). D abord limitées aux secteurs de la santé, de la planification familiale et de l agriculture, elles se sont diversifiées et interviennent Partie 1 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 15

18 aujourd hui dans de nombreux autres champs : environnement, changement climatique, état de droit et paix, conservation du patrimoine Ces fondations interviennent le plus souvent au travers de programmes de longue durée (15 ans) et de grande ampleur. Les moyens économiques qu elles mobilisent comme leurs modalités d intervention sur le terrain leur donnent la capacité d orienter la recherche vers des objectifs (solutions) qui relèvent de leur propre agenda ou convictions. Il convient donc, pour une institution comme l IRD, de structurer ses interactions avec les fondations en co-construisant avec elles les projets scientifiques sur les thèmes que l institut souhaite porter. Les dix-sept Objectifs du développement durable (ODD) 1. Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde 2. Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l agriculture durable 3. Donner aux individus les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à tous les âges 4. Veiller à ce que tous puissent suivre une éducation de qualité dans des conditions d équité et promouvoir les opportunités d apprentissage tout au long de la vie 5. Réaliser l égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles 6. Garantir l accès de tous à des services d approvisionnement en eau et d assainissement et assurer une gestion durable des services en eau 7. Garantir l accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable 8. Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous 9. Mettre en place une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation soutenable qui profite à tous et encourager l innovation 10. Réduire les inégalités entre les pays et en leur sein 11. Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et soutenables 12. Instaurer des modes de consommation et de production soutenables 13. Prendre d urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions 14. Conserver et exploiter de manière soutenable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable 15. Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres et mettre fin à l appauvrissement de la biodiversité 16. Promouvoir l avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer à tous l accès à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes 17. Revitaliser le partenariat mondial au service du développement soutenable et renforcer les moyens de ce partenariat 16 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques Partie 1

19 Premières conclusions sur le périmètre des thématiques de recherche portées par l IRD Le périmètre actuel des thématiques de recherche portées par l IRD correspond sans ambiguïté à des priorités affichées par les pays du Sud. Il est également cohérent avec certaines des priorités de recherche affichées par les pouvoirs publics en France et en Europe, ainsi qu avec les orientations des organismes internationaux. Sur ce dernier aspect, le caractère pluri ou inter-disciplinaire des recherches conduites par l IRD donne à l institut une place privilégiée pour contribuer à la mobilisation des savoirs et des connaissances autour des thèmes inscrits dans les ODD et pour appuyer des politiques publiques visant à les mettre en œuvre. Cependant, certaines des priorités et des besoins de recherche des Suds ne sont pas, ou sont insuffisamment couvertes aujourd hui par l IRD : par exemple les questions d énergie, la recherche «technologique», les maladies de civilisation, etc. Se pose donc la question de savoir si le périmètre actuel mérite d être maintenu tel quel ou s il doit évoluer en intégrant de nouvelles thématiques, en en abandonnant d autres. Comme le relevait l AERES en 2010 : «Alors que la stratégie scientifique plaide en faveur d un renforcement des domaines dans lesquels l IRD est déjà fort, la logique de la co-construction appelle à l adaptation permanente et au développement des thématiques qui correspondent aux besoins des pays du Sud.» (Rapport d évaluation de l institut de recherche pour le développement, AERES, septembre 2010). Compte tenu de l expertise scientifique existant aujourd hui au sein de l institut et de la lenteur du renouvellement des compétences, des évolutions peuvent effectivement être proposées mais elles doivent rester ciblées sur un nombre restreint de disciplines ou de thématiques pour lesquelles des embryons existent déjà au sein de l IRD. Pour les autres domaines non couverts par l institut, celui-ci doit apprendre à mieux jouer, grâce à ses implantations au Sud et en liaison avec les postes diplomatiques, un rôle d intermédiaire, de «passeur» entre les demandes des Suds et les communautés scientifiques du Nord compétentes. On peut s interroger aussi sur la pertinence de maintenir au sein de l institut certaines disciplines peu représentées. En tout état de cause, ce sont les thématiques de recherche, définies en relation avec les Objectifs du développement durable, qui doivent présider au choix des disciplines à développer au sein de l IRD, ce qui pourra conduire à maintenir des disciplines actuellement peu représentées. Plusieurs des disciplines présentes au sein de l institut pourront également être redéfinies dans leur contenu et leur dénomination, compte tenu du renouvellement des approches (agronomie vs agro-écologie). Enfin, grâce à son approche pluridisciplinaire des grands enjeux, il apparaît que l IRD est à même de réaliser des synthèses scientifiques ambitieuses sur des thèmes majeurs pour le développement (par exemple sécurité alimentaire, migration et radicalisation ). Des journaux scientifiques de premier plan (Nature, Science, TREE ) sollicitent ce type de synthèses qui peuvent être largement diffusées et avoir un impact important sur les politiques publiques. Ce positionnement est important pour valoriser un ensemble de travaux qui restent souvent ponctuels, en leur assurant une meilleure diffusion. Ces synthèses globales permettront un positionnement plus stratégique de l IRD sur les thèmes majeurs pour le développement. Partie 1 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 17

20 3- LA DIMENSION GÉOGRAPHIQUE ET GÉOPOLITIQUE DE LA POLITIQUE SCIENTIFIQUE DE L INSTITUT Les choix géographique et géopolitique décidés par les responsables de l institut, établissement public, doivent intégrer les priorités établies par le législateur et les ministres exerçant la tutelle de l établissement. Les décisions et recommandations du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID), notamment celui du 31 juillet 2013, et le «Rapport fixant les orientations de la politique de développement et de solidarité internationale», annexe à l article 2 de la «Loi d orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale» adoptée le 24 juin 2014, doivent aider l IRD à tracer sa «feuille de route» en la matière. Il convient cependant d insister sur le fait que la liste des pays prioritaires établie par le CICID renvoie à un objectif politique d aide au développement, et qu elle ne répond pas en elle-même à des objectifs de recherche scientifique. Les choix géographiques de l institut doivent restés pilotés par les questionnements scientifiques, et non l inverse. L IRD doit sélectionner ses implantations d abord en fonction de leur pertinence par rapport aux questions scientifiques posées et des demandes des partenaires. D autres considérations doivent entrer ensuite en ligne de compte, les priorités de la politique étrangère de la France et l histoire de la présence de l IRD bien entendu, mais aussi l état de la concurrence internationale, les complémentarités à construire avec les autres acteurs français et européens, les forces des partenaires locaux, les opportunités de financement, etc. L attention que l IRD doit porter aux pays les moins avancés d Afrique sub-saharienne et aux pays du voisinage Sud et Est de la Méditerranée ne signifie donc pas que l institut doive restreindre ses recherches à ces seuls pays. L approche scientifique intègre souvent la nécessité de comparaisons et donc d études menées ailleurs, sur d autres continents et dans des pays émergents, Par ailleurs, certaines questions scientifiques intéressant ces pays et leurs populations ne peuvent être traitées avec pertinence que sur des terrains spécifiques situés en dehors de ces deux régions prioritaires. En outre, il est tout à fait essentiel pour l institut de soutenir, chaque fois que le contexte politique le permet et dans le respect des choix de politique de coopération définis par les partenaires, la dimension régionale des projets de recherche (et de formation) et le développement des coopérations Nord-Sud-Sud. Les coopérations avec les pays émergents doivent notamment se situer dans cette optique de politique régionale. On pense notamment aux relations du Brésil avec les pays andino-amazoniens et certains pays d Afrique sub-saharienne, de la Thaïlande avec le Laos et la Birmanie, de la République d Afrique du Sud avec son voisinage anglophone et lusophone, etc. Le soutien aux communautés scientifiques des pays les moins avancés et les pays intermédiaires a tout à gagner des coopérations et des synergies avec les pays émergents. Enfin, une dimension importante, et parfois oubliée (cf. par exemple le rapport IGAE- IGAENR de mai 2013), des recherches menées par l IRD dans les régions intertropicales est celle de l outre-mer tropical français. Les implantations de Nouvelle Calédonie, de la Réunion, de la Caraïbe et de Guyane, outre leur intérêt intrinsèque pour nombre de questions scientifiques majeures (climat, biodiversité, maladies à vecteurs, etc.), constituent des plateformes de coopération régionale qu il conviendrait de mieux utiliser, à l instar du rôle des pays émergents évoqué plus haut. 18 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques Partie 1

21 4- LES LIENS ENTRE LA RECHERCHE, LA FORMATION ET LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE RECHERCHE Pour l immense majorité des pays du Sud, la formation (initiale et continue) constitue un impératif d importance au moins égale à celui de la production de connaissances. Le rapport du MAE de février 2013 cité plus haut («Une diplomatie scientifique pour le France») affirme pour sa part que «dans le cadre de l effort de solidarité en faveur des pays en développement, le renforcement des capacités scientifiques des pays du Sud, notamment la formation de jeunes chercheurs, l autonomisation progressive des équipes locales, leur insertion dans les communautés scientifiques régionale et internationale et les réseaux d expertise, est un axe prioritaire». Cet accent sur la formation et le renforcement des capacités de recherche aux Suds conduit à une triple exigence : - la dimension formation doit être intégrée de manière systématique aux projets de recherche, dès leur phase de montage ; - un partenariat fort doit être maintenu ou développé avec les établissements d enseignement supérieur dans les pays du Sud, mais aussi en France (au travers notamment des UMR et des ComUE) ; - l IRD doit faire vivre la «palette» de ses outils d aide au renforcement des capacités de recherche des pays du Sud, en l adaptant à la diversité des besoins et à l évolution des situations. Dans le domaine de la formation, au-delà des actions d appui aux masters internationaux (souvent à vocation régionale), aux co-diplomations, aux co-tutelles de thèse, actions que l IRD doit continuer à soutenir vigoureusement par des moyens adaptés aux différentes situations (en fonction des moyens de plus en plus importants mis en place par les partenaires des Suds eux-mêmes), deux points méritent une attention plus particulière : - d une part, la formation, stratégique mais trop souvent délaissée, des personnels, ingénieurs et techniciens de soutien à la recherche ; la présence au Sud d ingénieurs et techniciens de l IRD (en affectation ou en mission de longue durée) doit être mise à profit dans ce domaine au même titre que celle des chercheurs ; - d autre part, le développement d outils pédagogiques numériques et par exemple de MOOC (Massive Open Online Course) ou SPOC (Small Private Online Course), en liaison avec les partenaires universitaires du Nord et des Suds et la plateforme France Université Numérique (FUN). Il y a dans ce champ une opportunité exceptionnelle de faire connaître, de valoriser et de transmettre l expertise des équipes de l IRD et de leurs partenaires. Des premiers efforts ont été faits en ce sens (cf. par exemple le lancement tout récent d un MOOC sur la dynamique des rivières aménagées) ; ils correspondent à une priorité des partenaires et méritent donc d être poursuivis et systématisés. Partie 1 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 19

22 Partie 2 : Conjoncture et prospective scientifiques par grands domaines de recherche Résumé partie 2 Répondre aux grands défis auxquels l humanité est confrontée suppose des efforts de recherche, de formation et d innovation dans différents champs parmi lesquels huit concernent plus particulièrement l IRD : 1 : Santé 2 : Observation de la Terre et aléas 3 : Milieu et biosphère 4 : Biodiversité et ressources 5 : Sécurité alimentaire et nutrition 6 : Identités, territoires et dynamiques sociales 7 : Science des données et des modèles 8 : Transition énergétique L examen des principales questions scientifiques et des travaux que l IRD conduit dans chacun de ces champs montre cependant que la recherche pour le développement ne se satisfait pas des découpages thématiques traditionnels et laisse apparaître des thématiques transversales comme : - le changement climatique, ses causes et ses conséquences ; - les vulnérabilités et la résilience des sociétés face aux conflits et aux crises ; - les inégalités sociales, économiques et environnementales ; - la biodiversité, sa préservation et son utilisation comme ressource ; - les politiques publiques et leurs effets ; - la transition énergétique et les Suds ; - le numérique, le «Big Data» et les modélisations auxquelles il convient de rajouter des thématiques concernant des systèmes ou des processus comme : - les littoraux en tant que milieux essentiels pour une grande partie des populations des Suds ; - les grandes villes et l urbanisation des Suds ; - les pollutions et leurs conséquences. L organisation de la recherche, à l IRD comme ailleurs, en laboratoires et départements à caractère disciplinaire constitue une difficulté pour l émergence et le développement d approches transsectorielles. La mise en place d une mission transversale pour l interdisciplinarité et l élaboration de grands programmes mobilisateurs trans-sectoriels, ancrés sur une région ou sur une question transversale permettraient de les favoriser. Ces «grands programmes mobilisateurs» devraient être conçus comme des outils de réflexion et d aide à la programmation stratégique pour l institut et, de façon liée, comme des vecteurs de capitalisation, d intégration et de valorisation des connaissances et des compétences, comme l étaient les «programmes pilotes régionaux» (PPR) à l origine (en 2011). Ces grands programmes devraient donner une visibilité et une lisibilité fortes à la politique scientifique de l institut, et lui permettre d attirer des financements extérieurs pour que toutes les équipes impliquées puissent être en adéquation avec cette politique. Porteuse d une ambition internationale, la réflexion portée par ces grands programmes devrait cependant, le plus souvent, se développer à une échelle régionale afin de répondre à la nécessité de contextualiser les questions de recherche et à celle de s articuler aux préoccupations de ses partenaires des Suds. 20 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques Partie 2

23 Des analyses conduites dans la première partie, il ressort qu aujourd hui, l IRD se trouve confronté à une dizaine de grands défis scientifiques et de développement, qu on peut énumérer rapidement en les illustrant par quelques mots-clefs : - La santé : VIH, tuberculose, paludisme et autres maladies à transmission vectorielle, maladies tropicales négligées, transition épidémiologique (maladies «de civilisation»), santé sexuelle et reproductive, politiques de santé, etc. - Les aléas et les risques : conflits inter- et intra-étatiques, crises économiques, virus émergents, risques telluriques, évènements hydroclimatiques extrêmes, impacts des pollutions sur la santé publique, etc. - Les ressources minérales et énergétiques fossiles ; - La variabilité et le changement climatiques : dynamique des différentes enveloppes (océan, atmosphère, surfaces continentales, cryosphère), cycles biogéochimiques et couplages et flux entre enveloppes, reconstitutions paléoclimatiques, rôle des activités humaines - La biodiversité : inventaires, fonctionnement, usages et préservation, devenir dans le contexte du changement climatique et des impacts croissants des activités humaines sur l environnement - L agriculture et les ressources renouvelables : eau, sols, ressources halieutiques, aquaculture, agriculture durable, désertification, etc. - Les sociétés des Suds dans le contexte de la «globalisation» : développement inégal, gouvernance, rapports de pouvoir et institutions, vulnérabilité et adaptabilité, reconfigurations identitaires, éducation et savoirs, migrations et mobilités - L urbanisation : dans ses dimensions politique, socio-économique, environnementale, sanitaire, énergétique, etc. - Le «Big Data» et la révolution numérique ; - La transition énergétique dans les Suds. Toutes ces questions ont été analysées au travers de 8 angles d approche, 8 champs thématiques, qui constituent autant de chapitres de cette deuxième partie : Ch.1 : Santé Ch.2 : Enveloppes terrestres Ch.3 : Milieu et biosphère Ch.4 : Biodiversité et ressources Ch.5 : Sécurité alimentaire et nutrition Ch.6 : Identités, territoires et dynamiques sociales Ch.7 : Science des données et des modèles Ch.8 : Transition énergétique au Sud Dans chacun de ces champs seront présentés les enjeux de la recherche et un état des lieux des connaissances, le positionnement de l IRD dans le champ concerné, les orientations prioritaires à développer par l institut dans les années à venir. La question des énergies ayant été jusqu ici peu pris en compte par l IRD, le chapitre qui lui est consacrée sera volontairement plus détaillé que les autres. Partie 2 Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques 21

24 Comme il l a déjà été dit, la recherche pour le développement ne se satisfait pas des découpages thématiques traditionnels ; elle privilégie la transversalité et l inter-sectorialité, elle se situe aux interfaces. Cette deuxième partie s achèvera donc par une analyse des thématiques transversales (Ch.9). Chapitre 1 : Santé Les maladies infectieuses et la malnutrition ont traditionnellement constitué un objet de recherche important dans le domaine de la santé à l IRD. Ces thèmes se sont naturellement élargis en particulier grâce à l apport des sciences humaines et sociales (SHS) à des approches plus globales portant entre autres sur la santé sexuelle et reproductive, les politiques de santé, l équité, la vulnérabilité, illustrant les compétences pluridisciplinaires de l institut. Enfin, l identification de populations particulièrement à risque, comme les femmes enceintes et les enfants, a également orienté la structuration des recherches en santé de l institut par la création d équipes ou d unités spécifiquement focalisées sur ces populations à travers des programmes de SHS ou biomédicaux. 1- GRANDS ENJEUX Les maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires, cancers, diabètes et maladies pulmonaires chroniques) étaient responsables en 2012 de 68 % (38 millions) des 56 millions de décès dans le monde. Les trois quarts (28 millions) surviennent dans les pays à bas et moyen revenus (WHO, 2012) 2 du fait de leur importance démographique, mais les maladies non transmissibles représentent seulement 37 % des décès dans les pays à bas revenus et 57 % dans les pays à moyen revenus. Les maladies infectieuses, qui sont toujours la cause de la majorité des décès dans les pays les plus pauvres, restent des priorités pour la santé publique et le développement. De surcroît, certains cancers tels que le cancer du foie ou celui du col de l utérus, dus à des maladies infectieuses (hépatites virales B et C, Human papillomavirus), sont bien identifiés aujourd hui comme des causes majeures de mortalité dans ces pays et relèvent d approches identiques à celles mises en œuvre pour les maladies infectieuses pour leur prévention. Les pays à ressources limitées se trouvent donc confrontés au double fardeau des maladies infectieuses persistantes et de l accroissement rapide du poids des maladies non transmissibles dites «de civilisation». Maladies infectieuses Les défis s articulent entre contrôle/élimination et émergence et varient en fonction des agents infectieux. - Pour les maladies dites de la pauvreté (VIH, tuberculose, paludisme) et certaines maladies tropicales négligées (MTN), l objectif est celui de l élimination ou du contrôle. Ainsi certaines infections comme le VIH soulèvent la problématique de la prise en charge d une infection chronique et donc des questions portant sur les politiques de santé, la couverture médicale, l équité, les populations vulnérables, etc. Cette chronicisation ren Rapport de conjoncture et de prospective scientifiques Partie 2

Plan d orientations stratégiques 2012-2016

Plan d orientations stratégiques 2012-2016 Plan d orientations stratégiques 2012-2016 Agence Française de Développement Établissement public, l Agence Française de Développement (AFD) agit depuis soixante-dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser

Plus en détail

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE 9ÈME RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM La Valette 27 septembre 2012 DECLARATION FINALE page 1 A l invitation de S.E. George Pullicino,

Plus en détail

Bien vivre, dans les limites de notre planète

Bien vivre, dans les limites de notre planète isstock Bien vivre, dans les limites de notre planète 7e PAE le programme d action général de l Union pour l environnement à l horizon 2020 Depuis le milieu des années 70, la politique environnementale

Plus en détail

S engager à agir pour le développement durable dans une période de changement

S engager à agir pour le développement durable dans une période de changement Nations Unies Conseil économique et social Distr. générale 13 avril 2015 Français Original: anglais E/ECE/1471/Rev.1 Commission économique pour l Europe Soixante-sixième session Genève, 14-16 avril 2015

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

Comité stratégique de la démarche Alsace 2030 : des ambitions fortes, une vision partagée

Comité stratégique de la démarche Alsace 2030 : des ambitions fortes, une vision partagée Strasbourg, le 14 novembre 2014. Comité stratégique de la démarche Alsace 2030 : des ambitions fortes, une vision partagée Philippe Richert, Président du Conseil Régional d Alsace, Ancien Ministre, a ouvert

Plus en détail

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Rio de Janeiro (Brésil), 21 octobre 2011 1. À l invitation de l Organisation mondiale de la Santé, nous, Chefs de Gouvernement, Ministres

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Etudes internationales de l Université Paris-Sud Vague E 2015-2019 Campagne d évaluation 2013-2014 Section des Formations et des diplômes

Plus en détail

Augmenter l impact économique de la recherche :

Augmenter l impact économique de la recherche : Augmenter l impact économique de la recherche : 15 mesures pour une nouvelle dynamique de transfert de la recherche publique, levier de croissance et de compétitivité Partout dans le monde, la recherche

Plus en détail

UN PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL POUR LA SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE

UN PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL POUR LA SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE UN PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL POUR LA SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE Le regroupement du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l industrie en un seul établissement apporte les atouts

Plus en détail

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES CRITÈRES DE SÉLECTION DES PROGRAMMES PILOTES NATIONAUX ET RÉGIONAUX AU TITRE DU PROGRAMME D INVESTISSEMENT FORESTIER I. CADRE GÉNÉRAL 1. On s accorde de plus en plus

Plus en détail

Vision transversale et action cohérente pour la protection de l Environnement

Vision transversale et action cohérente pour la protection de l Environnement Agence de Développement Social Vision transversale et action cohérente pour la protection de l Environnement SOMMAIRE 1. vision 2. Mission de l ADS dans le domaine de la Protection de l Environnement,

Plus en détail

Investir dans l action pour le climat, investir dans LIFE

Investir dans l action pour le climat, investir dans LIFE Investir dans l action pour le climat, investir dans LIFE Un aperçu du nouveau sous-programme LIFE Action pour le climat 2014-2020 istock Action pour le climat Qu est-ce que le nouveau sous-programme LIFE

Plus en détail

LES FONDS EUROPÉENS EN NORD-PAS DE CALAIS 2014-2020

LES FONDS EUROPÉENS EN NORD-PAS DE CALAIS 2014-2020 LES FONDS EUROPÉENS EN NORD-PAS DE CALAIS 2014-2020 CONNAÎTRE les programmes européens Pour faire face à la crise et aux grands défis de l Union européenne, ses Etats membres ont adopté en 2010 la Stratégie

Plus en détail

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable Charte de la coopération décentralisée pour le développement durable Mise en œuvre des principes de l Agenda 21 dans les coopérations transfrontalières, européennes et internationales des collectivités

Plus en détail

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde Fiche prolongement 6 Du lien entre environnement et développement au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde 20% de la population mondiale consomme 87 % des ressources

Plus en détail

Promulgue la loi dont la teneur suit : TITRE I

Promulgue la loi dont la teneur suit : TITRE I Loi n 98-11 du 29 Rabie Ethani 1419 correspondant au 22 août 1998 portant loi d Orientation et de Programme à Projection Quinquennale sur la Recherche Scientifique et le Développement Technologique 1998-2002

Plus en détail

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel Organisation des Nations Unies pour le développement industriel Distr. générale 14 octobre 2014 Français Original: anglais Conseil du développement industriel Quarante-deuxième session Vienne, 25-27 novembre

Plus en détail

10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive»

10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive» 10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive» Préambule Si l actuelle majorité peut indéniablement se prévaloir d un très bon bilan,

Plus en détail

Site(s) (lieux où la formation est dispensée, y compris pour les diplômes délocalisés) :

Site(s) (lieux où la formation est dispensée, y compris pour les diplômes délocalisés) : Evaluation des diplômes Masters Vague D Académie : Paris Etablissement déposant : Académie(s) : / Etablissement(s) co-habilité(s) : / Mention : Economie managériale et industrielle Domaine : Economie,

Plus en détail

Afin d intégrer aux mieux les enjeux auxquels le territoire est confronté, les contributions suivantes peuvent également être apportées :

Afin d intégrer aux mieux les enjeux auxquels le territoire est confronté, les contributions suivantes peuvent également être apportées : D A MIXTE D AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DU PAYS DE BRAY Contribution à l élaboration de la stratégie régionale du futur programme opérationnel et du futur programme de développement rural de la Haute-Normandie.

Plus en détail

Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie et de la diversité des jeunes créateurs

Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie et de la diversité des jeunes créateurs Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie MARDI Contact presse Ministère de la Culture et de la Communication Délégation à l information et à

Plus en détail

N O R D - P A S D E C A L A I S

N O R D - P A S D E C A L A I S NORD-PAS DE CALAIS NORD-PAS DE CALAIS Ensemble pour une éco-rénovation responsable de notre habitat Avant-propos Dans une région où le poids du parc de logements anciens publics et privés prédomine, l

Plus en détail

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DIVERSITE CULTURELLE CULTURELLE Adoptée par la 31 e session de la Conférence Générale de l UNESCO PARIS, 2 NOVEMBRE

Plus en détail

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre?

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre? Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre? Note réalisée par l Observatoire Régional de l Intégration et de la Ville (ORIV) septembre 2014 Eléments de contexte

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO)

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) Former des urbanistes Le master Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) s appuie sur

Plus en détail

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD PRÉSENTATION POWER POINT Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD Cheikh FOFANA, Assistant au Secrétaire Exécutif, Secrétariat

Plus en détail

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman 12-14 mai 2014

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman 12-14 mai 2014 Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman 12-14 mai 2014 Déclaration finale de la Réunion mondiale sur l EPT 2014 Accord de Mascate Préambule 1. Nous, ministres, chefs de délégations,

Plus en détail

LES FONDS EUROPÉENS EN PAYS DE LA LOIRE 2014-2020

LES FONDS EUROPÉENS EN PAYS DE LA LOIRE 2014-2020 LES FONDS EUROPÉENS EN PAYS DE LA LOIRE 2014-2020 CONNAÎTRE les programmes européens Pour faire face à la crise et aux grands défis de l Union européenne, ses Etats membres ont adopté en 2010 la Stratégie

Plus en détail

CONSEIL DE COORDIN AT I O N DU PROGRAM M E DE L ONUSID A

CONSEIL DE COORDIN AT I O N DU PROGRAM M E DE L ONUSID A CONSEIL DE COORDIN AT I O N DU PROGRAM M E DE L ONUSID A ONUSIDA/CCP (36)/15.12 Date de publication : 24 juin 2015 TRENTE-SIXIÈME RÉUNION Date : 30 juin - 2 juillet 2015 Lieu : Salle du conseil exécutif,

Plus en détail

Investir, Épargner et Produire durablement :

Investir, Épargner et Produire durablement : Investir, Épargner et Produire durablement : les territoires relèvent le défi Repères pour l action LES CAHIERS DE L OBSERVATOIRE N 7 Investir, Épargner et Produire durablement : les territoires relèvent

Plus en détail

INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU

INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU Forum de l eau de Kyoto Contribution à la session du RIOB «Les progrès réalisés dans le monde dans la gestion intégrée des ressources en eau par bassin» GESTION INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU Par M. Jean-Michel

Plus en détail

DONNER NAISSANCE NE DOIT PAS ÊTRE UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT

DONNER NAISSANCE NE DOIT PAS ÊTRE UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT DONNER NAISSANCE NE DOIT PAS ÊTRE UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT Mise à jour avec rétroinformation technique de décembre 2012 Chaque jour, près de 800 femmes meurent durant la grossesse ou l accouchement

Plus en détail

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC 1. INTRODUCTION 2. ETAT DES LIEUX PLAN 3. PROBLEMATIQUE DE LA DEGRADATION DES TERRES ET DE LA

Plus en détail

Traité de Copenhague nécessaire

Traité de Copenhague nécessaire Traité de Copenhague nécessaire version 1.0 Une proposition des ONG pour un protocole de Copenhague Résumé A4-TraiteResume.indd 1 6/07/09 17:58:38 Une proposition des ONG pour un protocole de Copenhague

Plus en détail

NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA

NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE La Commission Département des Politiques Economiques NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA Février 2005 I INTRODUCTION Le Traité instituant

Plus en détail

Plan d actions ANR 2014 : ou l ANR 2.0

Plan d actions ANR 2014 : ou l ANR 2.0 Plan d actions ANR 2014 : ou l ANR 2.0 Nouvelle configuration des financements de l Agence Nationale de la Recherche CAP ANR Septembre 2013 Plan d actions ANR 2014: Contexte de sa réparation L agenda stratégique

Plus en détail

Investissements d avenir. Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)»

Investissements d avenir. Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)» Investissements d avenir Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)» Appel à projets «Innovation et compétitivité des filières agricoles et agroalimentaires» Volet compétitif «Initiatives

Plus en détail

Groupe de travail 3 : Emploi, formation, compétences

Groupe de travail 3 : Emploi, formation, compétences Groupe de travail 3 : Emploi, formation, compétences Réunion 3 11 décembre 2013 Ivry-sur-Seine Fiche synthèse Réunion 3 Emploi, formation, compétences Groupe animé par Patrick Loire, directeur des relations

Plus en détail

Projet de Loi de programmation sur la Transition énergétique. Tires II, III et IV : propositions de la Conférence des Présidents d Université PROJET

Projet de Loi de programmation sur la Transition énergétique. Tires II, III et IV : propositions de la Conférence des Présidents d Université PROJET Projet de Loi de programmation sur la Transition énergétique Ces propositions sont élaborées à partir du plan commenté du projet de loi en date du 10 décembre 2013 (http://www.developpement durable.gouv.fr/img/pdf/2013

Plus en détail

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Dans son avis de 2012 «L assurance maladie : les options du HCAAM» qui synthétise l ensemble

Plus en détail

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) FACONNER ENSEMBLE L OIT DU FUTUR «Pour tout ce qui a été, merci. Pour tout ce qui sera, oui.» (Dag

Plus en détail

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2010 NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 15 mai 2009 Français Original : anglais Troisième

Plus en détail

Conseil Interrégional des Chambres des Métiers de la GR 2

Conseil Interrégional des Chambres des Métiers de la GR 2 Initiative du CICM Proposition au Sommet de la GR "Green Deal en vue d une politique énergétique et climatique efficiente dans la GR en coopération avec les PME de l artisanat" L Artisanat de la Grande

Plus en détail

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL GB.277/ESP/4 (Add.1) 277 e session Conseil d administration Genève, mars 2000 Commission de l'emploi et de la politique sociale ESP QUATRIÈME QUESTION À L ORDRE DU JOUR

Plus en détail

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris Thème : Commercialiser la campagne : les questions de base posées aux territoires

Plus en détail

Pourquoi la responsabilité sociétale est-elle importante?

Pourquoi la responsabilité sociétale est-elle importante? Découvrir ISO 26000 La présente brochure permet de comprendre les grandes lignes de la Norme internationale d application volontaire, ISO 26000:2010, Lignes directrices relatives à la responsabilité. Elle

Plus en détail

Plan d action de développement durable 2009-2015. Le développement durable, une question de culture

Plan d action de développement durable 2009-2015. Le développement durable, une question de culture Plan d action de développement durable 2009-2015 Le développement durable, une question de culture Révisé en mars 2013 Note importante Le gouvernement du Québec a autorisé le 29 février 2013 par décret

Plus en détail

Volet thématique «Prévention des crises et consolidation de la paix»

Volet thématique «Prévention des crises et consolidation de la paix» Volet thématique «Prévention des crises et consolidation de la paix» Résumé des résultats clés et réalisations Problématique Prévention des crises et consolidation de la paix : les défis Quelque 1,5 milliard

Plus en détail

Date: 20 02 2007 Ref: 071/07/OL. Architecture et durabilité

Date: 20 02 2007 Ref: 071/07/OL. Architecture et durabilité Architecture et Société - TA 3 anglaise Architecture et durabilité Le secteur de la construction joue un rôle clé dans toute politique visant un développement durable pour le 21ème siècle. L environnement

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE

CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE European University Association Association Européenne de l'université Copyright 2008 par l Association Européenne de l Université

Plus en détail

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N 05

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N 05 8 Article 1er. Le présent décret a pour objet de modifier le décret exécutif n 11-19 du 20 Safar 1432 correspondant au 25 janvier 2011, susvisé. Art. 2. La dénomination de la «direction de wilaya de l'industrie,

Plus en détail

LES FONDS EUROPÉENS STRUCTURELS ET D INVESTISSEMENT 2014-2020 EN FRANCE CONNAÎTRE LES FONDS EUROPÉENS STRUCTURELS

LES FONDS EUROPÉENS STRUCTURELS ET D INVESTISSEMENT 2014-2020 EN FRANCE CONNAÎTRE LES FONDS EUROPÉENS STRUCTURELS LES FONDS EUROPÉENS STRUCTURELS ET D INVESTISSEMENT 2014-2020 EN FRANCE CONNAÎTRE les programmes européens LES FONDS EUROPÉENS STRUCTURELS ET D INVESTISSEMENT AU SERVICE DE LA STRATÉGIE EUROPE 2020 Stratégie

Plus en détail

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme,

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme, Documents de synthèse DS 2 20.12.09 IIEDH Observatoire de la diversité et des droits culturels Situation des droits culturels Argumentaire politique www.droitsculturels.org 1. Définition des droits culturels

Plus en détail

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire PROJET D ÉNONCÉ DE VISION STRATÉGIQUE OCTOBRE 2014 TABLE DES MATIÈRES POURQUOI UN ÉNONCÉ DE VISION STRATÉGIQUE?...

Plus en détail

Alliance Globale pour la Résilience AGIR Sahel et Afrique de l Ouest

Alliance Globale pour la Résilience AGIR Sahel et Afrique de l Ouest Alliance Globale pour la Résilience AGIR Sahel et Afrique de l Ouest Guide Méthodologique de Conduite du Dialogue Inclusif Pays «Formulation des Priorités Résilience Pays (PRP-AGIR)» Version Finale (Septembre

Plus en détail

Intervention de M. Assane DIOP Directeur exécutif, Protection sociale Bureau international du Travail, Genève ***

Intervention de M. Assane DIOP Directeur exécutif, Protection sociale Bureau international du Travail, Genève *** Atelier de présentation du Programme Améliorer les capacités institutionnelles pour la gouvernance des migrations de main-d oeuvre en Afrique du Nord et de l Ouest (Bamako, Mali, 3 au 5 mars 2009) Intervention

Plus en détail

Énergie et Mondialisation

Énergie et Mondialisation Énergie et Mondialisation Il est fréquent d affirmer que de nombreuses questions énergétiques ou environnementales ne peuvent être posées correctement qu au niveau mondial. Résolument ancré dans le réseau

Plus en détail

Comité de suivi de la licence et de la licence professionnelle Comité de suivi du cursus master

Comité de suivi de la licence et de la licence professionnelle Comité de suivi du cursus master Comité de suivi de la licence et de la licence professionnelle Comité de suivi du cursus master Tableau de compatibilité entre les mentions de master et les mentions de licence Comité de suivi de la licence

Plus en détail

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF : INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF : Complément au chapitre VII «Valorisation du Patrimoine Régional et Projets Innovants» du cadre d intervention régional sur l habitat et le logement, adopté par délibération

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Management public de l Université de Lorraine Vague C 2013-2017 Campagne d évaluation 2011-2012 Section des Formations et des diplômes

Plus en détail

Square Patriarche et place Jean-Jaurès À PARTIR DE 11 h

Square Patriarche et place Jean-Jaurès À PARTIR DE 11 h Square Patriarche et place Jean-Jaurès À PARTIR DE 11 h Édito En route pour la COP21! Dans six mois, le 30 novembre 2015, le coup d envoi de la 21 e conférence internationale pour le climat sera donné

Plus en détail

Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi

Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi Préambule Le Cameroun a révisé son DSRP i 2003 en lui adressant une direction

Plus en détail

Présentation de la réforme de la PAC 2014-2020

Présentation de la réforme de la PAC 2014-2020 Brief: Les perspectives de la politique agricole N 5 / Décembre 2013 Présentation de la réforme de la PAC 2014-2020 SOMMAIRE 1. INTRODUCTION 2. DÉFIS ET OBJECTIFS 3. BUDGET DE LA PAC 4. ÉVOLUTION DE LA

Plus en détail

Plan stratégique de la recherche 2009-2014 (synthèse)

Plan stratégique de la recherche 2009-2014 (synthèse) Plan stratégique de la recherche 2009-2014 (synthèse) Ce document présente une synthèse du document «Plan stratégique de la recherche et de la création 2009-2014», publié en octobre 2008. Une recherche

Plus en détail

RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement

RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement La recherche à l Université Sainte-Anne L Université Sainte-Anne, par son emplacement géographique,

Plus en détail

ACTED. Bien que les guerres soient officiellement terminées, il persiste des conflits localisés à l Est du territoire.

ACTED. Bien que les guerres soient officiellement terminées, il persiste des conflits localisés à l Est du territoire. Chargé de Logistique RDC Closing date: 04 Sep 2015 I. ACTED ACTED ACTED est une association de solidarité internationale française qui a pour vocation de soutenir les populations vulnérables de par le

Plus en détail

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES MAI 2008 POLITIQUE D EGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. LE CONTEXTE L égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle au développement

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master recherche Histoire des mondes moderne et contemporain

www.u-bordeaux3.fr Master recherche Histoire des mondes moderne et contemporain www.u-bordeaux3.fr Master recherche Histoire des mondes moderne et contemporain Objectif de la formation Ce master propose une formation de haut niveau en histoire moderne et contemporaine. Il a pour objectif

Plus en détail

Charte du tourisme durable

Charte du tourisme durable Annexes Charte du tourisme durable Annexe 1 Les participants de la Conférence mondiale du Tourisme durable, réunis à Lanzarote, îles Canaries, Espagne, les 27 et 28 avril 1995, Conscients que le tourisme

Plus en détail

Nos sociétés du troisième millénaire, leur nature, L enseignement supérieur et l innovation technologique : les enjeux pour Europe LES NOUVEAUX DÉFIS

Nos sociétés du troisième millénaire, leur nature, L enseignement supérieur et l innovation technologique : les enjeux pour Europe LES NOUVEAUX DÉFIS 094-100 Figel 13/10/06 11:15 Page 94 L enseignement supérieur et l innovation technologique : les enjeux pour Europe Le problème fondamental auquel se trouve confrontée l Union européenne en matière d

Plus en détail

[Texte] GLOSSAIRE DU CDT. [Texte]

[Texte] GLOSSAIRE DU CDT. [Texte] GLOSSAIRE DU CDT AGENCE NATIONALE POUR LA RENOVATION URBAINE (ANRU) L agence nationale pour la rénovation urbaine est un établissement public industriel et commercial, créé par l article 10 de la loi d

Plus en détail

CAHIER DES CHARGES DE L APPEL A PROJETS REGIONAL «INNOVATION» SESSION PLENIERE DES 19 ET 20 JUIN 2014

CAHIER DES CHARGES DE L APPEL A PROJETS REGIONAL «INNOVATION» SESSION PLENIERE DES 19 ET 20 JUIN 2014 CAHIER DES CHARGES DE L APPEL A PROJETS REGIONAL «INNOVATION» I.Contexte : Convaincue de l intérêt stratégique de l innovation pour le renforcement de la compétitivité des entreprises, la a lancé un appel

Plus en détail

COALITION FRANCE POUR L EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

COALITION FRANCE POUR L EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE COALITION FRANCE POUR L EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE PROPOSITIONS COMMUNES Mise en œuvre de la rénovation énergétique du parc existant de bâtiments Contact CFEE : Joël VORMUS Tél. : 01 55 86 80 08 joel.vormus@cler.org

Plus en détail

L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN. Le secteur privé

L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN. Le secteur privé L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN Le secteur privé LE SECTEUR PRIVE : UN VECTEUR ESSENTIEL DU DÉVELOPPEMENT Promouvoir une croissance durable et partagée... La croissance économique est un

Plus en détail

Communauté d Universités et Établissements. Stratégie Territoriale et Initiative d Excellence. Université Côte d Azur (UCA) - page 1

Communauté d Universités et Établissements. Stratégie Territoriale et Initiative d Excellence. Université Côte d Azur (UCA) - page 1 Communauté d Universités et Établissements Stratégie Territoriale et Initiative d Excellence Université Côte d Azur (UCA) - page 1 En 2015 le paysage français de l Enseignement supérieur et de la Recherche

Plus en détail

solutions Investir dans des Plan stratégique 2015-2020

solutions Investir dans des Plan stratégique 2015-2020 International Development Research Centre Centre de recherches pour le développement international Investir dans des solutions Plan stratégique 2015-2020 LE MOT DU PRÉSIDENT DU CONSEIL Je suis très fier

Plus en détail

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo Numéro WHH du projet: AF 1519 / COD 1063-07 Numéro KfW du projet : KfW 2007 65 537

Plus en détail

Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser»

Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser» Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser» Odile Quintin Directrice générale de la DG Education et Culture Commission européenne Bruxelles,

Plus en détail

13 ème Forum pharmaceutique international: Problématique de l accès au médicament. CEREMONIE D OUVERTURE Intervention de la Présidente de la CIOPF

13 ème Forum pharmaceutique international: Problématique de l accès au médicament. CEREMONIE D OUVERTURE Intervention de la Présidente de la CIOPF 13 ème Forum pharmaceutique international: Problématique de l accès au médicament N Djamena, 5 juin 2012 CEREMONIE D OUVERTURE Intervention de la Présidente de la CIOPF Excellence, Monsieur le Président

Plus en détail

MASTER (LMD) PARCOURS MICROORGANISMES, HÔTES, ENVIRONNEMENTS (MHE)

MASTER (LMD) PARCOURS MICROORGANISMES, HÔTES, ENVIRONNEMENTS (MHE) MASTER (LMD) PARCOURS MICROORGANISMES, HÔTES, ENVIRONNEMENTS (MHE) RÉSUMÉ DE LA FORMATION Type de diplôme : Master (LMD) Domaine ministériel : Sciences, Technologies, Santé Mention : BIOLOGIE DES PLANTES

Plus en détail

Expert International en Gestion des ressources en eau Coresponsable - Maroc

Expert International en Gestion des ressources en eau Coresponsable - Maroc Agence belge de développement, la CTB mobilise ses ressources et son expertise pour éliminer la pauvreté dans le monde. Contribuant aux efforts de la Communauté internationale, la CTB agit pour une société

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Philosophie, psychanalyse de l Université Paul-Valéry Montpellier 3 Vague E 2015-2019 Campagne d évaluation 2013-2014 Section des Formations

Plus en détail

Qu est-ce que l adaptation au changement climatique?

Qu est-ce que l adaptation au changement climatique? Note de position de CARE sur le changement climatique Qu est-ce que l adaptation au changement climatique? Le changement climatique représente une menace sans précédent pour les populations des pays en

Plus en détail

Site Internet : www.africa-union.org

Site Internet : www.africa-union.org AFRICAN UNION UNION AFRICAINE UNIÃO AFRICANA P.O. Box 3243, Addis-Abeba, ba, ÉTHIOPIE Téléphone : +251-115-517 517 700 ADDIS-ABEBA Site Internet : www.africa-union.org POSITION COMMUNE AFRICAINE SUR LE

Plus en détail

INVESTIR DANS LA DÉMOCRATIE LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD

INVESTIR DANS LA DÉMOCRATIE LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD INVESTIR DANS LA DÉMOCRATIE LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD Programme des Nations Unies pour le développement LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD Les élections

Plus en détail

Comprendre les négociations internationales sur le climat. Contexte, historique et enjeux

Comprendre les négociations internationales sur le climat. Contexte, historique et enjeux Comprendre les négociations internationales sur le climat Contexte, historique et enjeux Chapitre 1 LE CONTEXTE: L URGENCE CLIMATIQUE La planète s est déjà réchauffée de +0,8 C Les impacts Les impacts

Plus en détail

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT The New Climate Economy Report EXECUTIVE SUMMARY La Commission Mondiale sur l Économie et le Climat a été établie pour déterminer s il est possible de parvenir

Plus en détail

la pauvreté 33 ses lutte contre territorial. création.cette n ne doit pas d insertion. 1. UNE Accompagner la Participation travaux sont évidemment

la pauvreté 33 ses lutte contre territorial. création.cette n ne doit pas d insertion. 1. UNE Accompagner la Participation travaux sont évidemment Accompagner la participation des allocataires Par Marion Drouault, responsable de projets à l (Version courte) Participation et RSA : «Accompagner la l participation des allocataires» S appuyant en particulier

Plus en détail

Synthèse du questionnaire en ligne

Synthèse du questionnaire en ligne èmes Rencontres Régionales pour la Biodiversité VENDREDI SEPTEMBRE 0 Université de Caen Basse-Normandie Amphithéâtre Oresme Vers un observatoire régional de la biodiversité en Basse-Normandie Synthèse

Plus en détail

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES L ENVIRONNEMENT EN FRANCE 2 FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES des initiatives locales et des actions de long terme VERS UN RAPPROCHEMENT DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET DE L ENVIRONNEMENT? INTRODUCTION L OBSERVATION

Plus en détail

Panorama d une filière d excellence : les industries et technologies de santé

Panorama d une filière d excellence : les industries et technologies de santé Panorama d une filière d excellence : les industries et technologies de santé D après les données du Contrat d étude prospective des Industries de Santé 2012 les chiffres clés u Près de 200 000 salariés,

Plus en détail

demain Aujourd hui ACDIC A. PRESENTATION DE L ACDIC B. 10 ANS D ACTIONS. Des actes concrets, des effets, des impacts C. DES ACQUIS ET ATOUTS CERTAINS

demain Aujourd hui ACDIC A. PRESENTATION DE L ACDIC B. 10 ANS D ACTIONS. Des actes concrets, des effets, des impacts C. DES ACQUIS ET ATOUTS CERTAINS ACDIC Aujourd hui & demain A. PRESENTATION DE L ACDIC B. 10 ANS D ACTIONS. Des actes concrets, des effets, des impacts C. DES ACQUIS ET ATOUTS CERTAINS D. QUATRE THEMES D ACTIONS PRIORITAIRES E. NOS AMBITIONS

Plus en détail

Prise de position du CCRE sur la proposition de directive relative à l efficacité énergétique

Prise de position du CCRE sur la proposition de directive relative à l efficacité énergétique COUNCIL OF EUROPEAN MUNICIPALITIES AND REGIONS CONSEIL DES COMMUNES ET REGIONS D EUROPE Inscrit au registre des représentants d intérêts de la Commission européenne. Numéro d inscription : 81142561702-61

Plus en détail

LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE Renforcer l'autonomie des populations et la protection de leur environnement le partenariat continu pour apporter un

Plus en détail

Table des matières CID 50... 3 CID 51... 3 CID 52... 4 CID 53... 4 CID 54... 5

Table des matières CID 50... 3 CID 51... 3 CID 52... 4 CID 53... 4 CID 54... 5 Critères des commissions interdisciplinaires du du Comité national mandat 2012-2016 Table des matières CID 50... 3 CID 51... 3 CID 52... 4 CID 53... 4 CID 54... 5 2 CID 50 Gestion de la recherche La CID

Plus en détail

INVESTISSEMENTS D AVENIR

INVESTISSEMENTS D AVENIR INVESTISSEMENTS D AVENIR LABORATOIRES D EXCELLENCE (LABEX) SYNTHESE DU SUIVI 2012 Compte-rendu scientifique Relevé de dépenses Indicateurs Mai 2013 SYNTHESE DU SUIVI D ACTION LABEX (Années 2011 et 2012)

Plus en détail

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER LE DISPOSITIF DE FINANCEMENT EUROPÉEN LEADER AU SERVICE DE L ATTRACTIVITÉ TERRITORIALE LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : Le programme LEADER est un outil au service de la mise en œuvre du projet de territoire

Plus en détail