Les filières productives liées à l économie numérique en Aquitaine

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1 Observatoire des Mutations Economiques octobre 2013 Les filières productives liées à l économie numérique en Aquitaine Rapport présenté par M. Pierre DELFAUD Président de la Section «Veille et Prospective» 1

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3 Les filières productives liées à l économie numérique en Aquitaine Contribution présentée dans le cadre de l Observatoire des Mutations Economiques au nom de la Section «Veille et Prospective» du CESER Aquitaine par Pierre DELFAUD, président de la Section Composition de la Section "Veille et Prospective" Président : Pierre DELFAUD Secrétaire : Philippe DESPUJOLS Vice-présidente : Sandrine RUI Secrétaire adjoint : Gabriel MEYER Conseillers du CESER Aquitaine (21) : Collège 2 BOISSEROLLE Jean-Jacques Union Régionale C.F.T.C. Collège 2 BRET Jacqueline Union Régionale C.G.T./F.O. Collège 1 CISILOTTO Michel Fédération Française du Bâtiment Aquitaine Collège 1 CUERQ Antoine Union Française des Industries Pétrolières/Union des Industries Chimiques Aquitaine/EDF/GDF Collège 3 DAVANT Pierre Société pour l'étude, la Protection et l'aménagement de la Nature dans le Sud Ouest Collège 2 DEBAERE Patrick Union Régionale C.G.C. Collège 3 DELATTRE Nathalie Visite des Malades dans les Établissements Hospitaliers Collège 4 DELFAUD Pierre Personnalité Qualifiée Collège 2 DESPUJOLS Philippe U.N.S.A. Union Nationale des Syndicats Autonomes Collège 2 FERNANDES Marc Union Régionale C.F.D.T. Collège 2 GAMBIER Bernard Comité Régional de Coordination C.G.T. Collège 1 GRACIET Dominique Chambre Régionale d Agriculture Collège 3 HERIAUD Alain Fédération Hospitalière de France-Région Aquitaine Collège 1 JECKO Jean-René 1 Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales, après accord du MEDEF Aquitaine Collège 1 LOUGE Jacques Association Régionale pour le Developpement des Industries Alimentaires d Aquitaine Collège 3 MARTIN Henri Librairies Atlantiques/Fédération Régionale des Exploitants de Cinémas/Cinémas de proximité /ARPEL Collège 3 MARUEJOULS Maguy Union Régionale des Centres d Information sur les Droits des Femmes Collège 1 MEYER Gabriel Union des Industries et Métiers de la Métallurgie Aquitaine Collège 2 REILLER Alain Fédération Syndicale Unitaire - F.S.U. Collège 1 RATEL Yves Chambre Régionale de Commerce et d Industrie de l Aquitaine Collège 3 TESTEMALE Maurice Comité Régional des Associations de Jeunesse et d Éducation Populaire Personnalités extérieures (9): ARQUIZAN Claude Consultant en création/reprise d entreprises AUBERT Jean-Pierre Délégué à l évolution des métiers et de l emploi, SNCF BERGOUIGNAN Christophe Directeur de l Institut d Études Démographiques - Université Bordeaux 4 BOURGEOIS Philippe Chargé de mission, Ministère de l économie, des finances et de l industrie CASTANET Richard Professeur émérite de l Institut Polytechnique de Bordeaux FAUCONNEAU Benoît Chargé de mission INRA Secrétaire exécutif ALLENVI Directeur de Recherche NuMeA MATHIEU Edouard Expert en développement territorial RIBET Alain Journaliste Conseiller Editorial «Objectif Aquitaine» et «La Tribune» RUI Sandrine Maître de Conférence en sociologie - Université Bordeaux 2 Chargée de Mission : Séverine PENAUD-ROUX Assistant : Olivier LOUIS 1 M. Jean-René JECKO a remplacé M. Xavier DOUGNAC représentant la Fédération régionale des travaux publics d Aquitaine à compter du 2 avril

4 Les filières productives liées à l économie numérique en Aquitaine Membres associés, invités réguliers DEMOLIN GRATADOUR Marie DESURMONT Xavier ELBAZE Gérald GARDERES Jean-Michel MEUNIER Catherine NADEAU Elisabeth NIVARD Pascal RIBES Vincent Chef du service Plan Prospective, Conseil régional d'aquitaine Adjoint du SGAR Membre du CESER, représentant de la Chambre régionale de l économie sociale et solidaire Chargé de Mission, DIRECCTE Aquitaine Chargée de mission SGAR, études, prospective et évolution Adjointe au chef de Service, INSEE Chargé de mission SGAR, numérique Directeur de l ADEISO TRAVAUX ET RAPPORTS DE LA SECTION VEILLE ET PROSPECTIVE DU CESER AQUITAINE 2 1/ Saisines du Préfet de Région et du Président du Conseil Régional sous l égide de l Observatoire des Mutations Économiques d Aquitaine «L'aéronautique en Aquitaine à l'horizon de 5 ans : diagnostics et pistes de travail», décembre 2006, 54 pages. «Économie productive, économie résidentielle, économie publique : dynamiques comparées des trois sphères», décembre 2007, 83 pages. o Synthèse «Dynamiques de l emploi et des salaires en Aquitaine, une nouvelle approche par les trois «sphères» : productive, résidentielle, publique», avril 2008, 12 pages. o Actes du Colloque Expression(s) 2008 «Les dynamiques de l emploi et des salaires en Aquitaine : une nouvelle approche par les sphères productive, résidentielle et publique», avril 2008, 52 pages. «Les perspectives ouvertes par l introduction des éco-technologies dans les principales branches industrielles aquitaines à l horizon de 5-10 ans», décembre 2008, 63 pages. «Les capacités de réaction de l économie aquitaine face aux effets de la crise financière», décembre 2009, 86 pages. «Les perspectives de renforcement des filières agroalimentaires par l articulation Agriculture/IAA en Aquitaine», juillet 2011, 96 pages. «Etat des lieux et perspectives à 5-10 ans des filières industrielles liées à la santé en Aquitaine», octobre 2012, 127 pages. 2/ Auto-Saisines de la Section Veille et Prospective «L activité des Aquitains à l horizon de 30 ans», septembre 2007, 96 pages. o Synthèse de la seconde partie du rapport «Six scénarios pour 2037», septembre 2007, 16 pages. «Identités aquitaines à l horizon de 30 ans», novembre 2009, 42 pages. «L eau en Aquitaine à l horizon de 30 ans», décembre 2011, 35 pages. «Les dynamiques territoriales en Aquitaine à l horizon 2025», parution prévue en octobre Ces rapports sont consultables sur le site du CESER Aquitaine : ceser-aquitaine.fr. 4

5 Les filières productives liées à l économie numérique en Aquitaine L OBSERVATOIRE REGIONAL DES MUTATIONS ECONOMIQUES AUPRES DU CESER AQUITAINE Un outil de veille et d'anticipation Donnant suite à une circulaire du Premier ministre du 28 janvier 2004, notifiant aux préfets la création d'un dispositif d anticipation et d accompagnement des mutations économiques, le préfet de Région et le président du Conseil régional d Aquitaine ont décidé de conjuguer leurs efforts dans ce domaine et pris l initiative de solliciter le président du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional d Aquitaine pour mettre en place un Observatoire des Mutations Économiques positionné auprès de l assemblée consultative régionale. Ce positionnement permet de bénéficier de la capacité d'expérience et d'étude du CESER et de valoriser la représentativité socioprofessionnelle liée à la composition même de cette institution de la société civile régionale. L Observatoire Régional des Mutations Economiques d Aquitaine a ainsi été mis en place le 15 mai Depuis lors, cet observatoire est devenu un outil privilégié d'observation concertée et partagée des mutations structurant ou affectant les filières, les secteurs professionnels et les territoires aquitains. La démarche même retenue pour l'élaboration de ses travaux en fait un lieu de sensibilisation et de mobilisation des acteurs publics et privés de l'emploi, de la formation et du développement économique. L Observatoire s articule autour : - d un comité d orientation et de suivi* (COSOMEA) qui définit la feuille de route, reçoit et évalue les travaux ; - d une structure opérationnelle, le CESER Aquitaine et sa Section «Veille et Prospective» qui associe des conseillers du CESER et des experts extérieurs. * Présidents : Préfet de Région Président du Conseil Régional Wilfried GROUNON Directeur délégué du CESER Aquitaine COMITÉ D ORIENTATION ET DE SUIVI (COSOMEA) Composition (39) ETAT (16) CESER (7) COLLECTIVITÉS (16) - Président - Vice-présidents, Présidents de commission (4) - Président de la Section «Veille et Prospective» - Directeur délégué - SGAR - Préfets des 5 départements aquitains - Directeur Banque de France - Directeur INSEE - Recteur d Académie - Déléguée régionale aux Droits des Femmes et à l Égalité - Délégué régional DRRT - Directeur régional DIRECCTE - Directeur régional DREAL - Directeur régional DRAAF - Directeur régional DRFIP - Commissaire au Redressement productif - Vice-présidents du Conseil Régional (6) - Présidents des 5 Conseils Généraux aquitains - Présidents des grandes agglomérations (CUB, BAB, Pau) - Président d Aquitaine Développement Innovation - Président d Aquitaine Cap Métiers 5

6 S O M M A I R E INTRODUCTION 8 I. APPROCHE STATISTIQUE COMPARATIVE DES ACTIVITES PRODUCTIVES DES TIC EN AQUITAINE 11 II. I.1. POIDS GLOBAL DU SECTEUR DE PRODUCTION DES TIC EN AQUITAINE 11 I.2. PART DES DIFFERENTS SOUS-SECTEURS D ACTIVITE EN AQUITAINE 13 I.3. SPECIALISATIONS AQUITAINES COMPAREES 17 LES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS LIEES A L ECONOMIE NUMERIQUE EN AQUITAINE 21 II.1. CONSTRUCTION ET EXPLOITATION D UNE BASE DE DONNEES 21 II.1.1. Construction de la base de données 21 II.1.2. Exploitation de la base de données 22 II Analyse sectorielle 22 II Analyse géographique 25 II.2. II.2.1. EXPLOITATION DES REPONSES AU QUESTIONNAIRE 28 Présentation de l échantillon des reponses 28 II.2.2. II.2.3. Perception des entreprises sur leur activité à court et moyen terme 30 Perception des entreprises sur les atouts et faiblesses de l aquitaine 31 II.2.4. Attentes des entreprises en matiere de soutien public 33 II.3. STRUCTURATION DU SECTEUR EN AQUITAINE 36 II.3.1. L animation régionale du secteur des tic 37 II Le SYRPIN 37 II Aquitaine Europe Communication (AEC) 37 II L ADEISO 41 II Le Pôle Numérique Aquitain 43 II.3.2. Les pôles d accueil spécialisés du numerique 44 II Le campus de Talence-Pessac-Gradignan pôle d ESR pour les TIC 45 II La Technopole d Izarbel à Bidart 50 III. FOCUS SUR 4 GROUPES D ACTIVITES DES STIC EN AQUITAINE 54 III.1. III.1.1. LES STIC LIES A LA PRODUCTION INDUSTRIELLE 54 Activités de fabrication des TIC 54 III.1.2. STIC connexes d autres branches de fabrication industrielle 55 III.2. III.2.1. LES TICS (INFORMATIQUE POUR LA SANTE) 60 Le poids du secteur en Aquitaine 60 III.2.2. Les entreprises du secteur en Aquitaine 60 III.2.3. L organisation du secteur en Aquitaine 62 III.3. III.3.1. LE SECTEUR DES JEUX NUMERIQUES 66 Des entreprises diversifiées 66 III.3.2. Bordeaux Games 67 III.4. LES SERVICES NUMERIQUES AUX ENTREPRISES 70 CONCLUSION 75 ANNEXES 79 ANNEXE 1 : LETTRE DE SAISINE 79 ANNEXE 2 : BIBLIOGRAPHIE 80 ANNEXE 3 : LISTE DES AUDITIONS ET RESPONSABLES PROFESSIONNELS INTERROGES 82 ANNEXE 4 : STATISTIQUES 87 ANNEXE 5 : SIGLES 93 6

7 T a b l e d e s f i c h e s e n t r e p r i s e s Fiche 1 BMS Circuits Bayonne Manufacturing Services Circuits à Mouguerre (64) 56 Fiche 2 I2S Innovative Imaging Solution à Pessac (33) 57 Fiche 3 Thales Avionics Le Haillan (33) 58 Fiche 4 Lectra Cestas (33) 59 Fiche 5 AGFA HealthCare Enterprise Solutions Artigues-près-Bordeaux (33) 64 Fiche 6 SIGEMS Villeneuve-sur-lot (47) 65 Fiche 7 ASOBO Studio - Bordeaux (33) 68 Fiche 8 Groupe ConcoursMania Bordeaux (33) 69 Fiche 9 Aquitem Le Bouscat (33) 72 Fiche 10 ACTUAL Systèmes Mérignac (33) 73 Fiche 11 ADDEO Bordeaux (33) 74 T a b l e d e s f i g u r e s Figure 1 L économie numérique 10 Figure 2 Entreprises de la base de données sur le territoire aquitain 27 Figure 3 Ecosystème du numérique 36 Figure 4 Les TICS : un secteur dynamique dans notre région 1 39 Figure 5 Les TICS : un secteur dynamique dans notre région 2 39 Figure 6 La Cité numérique au cœur d Euratlantique 40 Figure 7 Le schéma d organisation de la Cité numérique 41 Figure 8 Un univers (régional) du numérique en expansion 42 T a b l e d e s g r a p h i q u e s Graphique 1 Nombre d établissements TIC par région 12 Graphique 2 Nombre de salariés TIC région 12 Graphique 3 Effectifs et établissements par groupe d activité TIC en Aquitaine 13 Graphique 4 Effectifs et établissements par activité TIC en Aquitaine 16 Graphique 5 Part des effectifs TIC aquitains dans le total des effectifs nationaux 17 Graphique 6 Télécommunications sans fil part des effectifs nationaux 18 Graphique 7 Edition de jeux vidéo part des effectifs nationaux 18 Graphique 8 Fabrication de supports magnétiques optiques - part des effectifs nationaux 18 Graphique 9 Télécommunications satellites part des effectifs nationaux 18 Graphique 10 Coefficients de spécialisation aquitains 19 Graphique 11 Entreprises de la base de données par groupes d activités 23 Graphique 12 Etablissements du fichier INSEE CLAP par groupes d activités 24 Graphique 13 Entreprises de la base de données par département 25 Graphique 14 Origine géographique des entreprises ayant répondu au questionnaire 28 Graphique 15 Effectifs des entreprises ayant répondu au questionnaire 29 Graphique 16 Ancienneté des entreprises ayant répondu au questionnaire 29 Graphique 17 Perspectives des entreprises ayant répondu au questionnaire 30 T a b l e d e s t a b l e a u x Tableau 1 Secteur de production des TIC dans les régions de France métropolitaine en Tableau 2 Activités du secteur de production des TIC en Aquitaine en Tableau 3 Part des activités du secteur de production des TIC aquitain en 2010 dans le total national 90 Tableau 4 Activités du secteur de production des TIC en France métropolitaine en Tableau 5 Activités du secteur de production des TIC en France de province en

8 LA COMMANDE INTRODUCTION C'est à la suite de la présentation du rapport consacré aux Filières industrielles liées à la santé en Aquitaine, lors de sa séance du 26 novembre 2012, que le COSOMEA (cf. rôle et composition ci-avant) a proposé comme nouveau sujet d'étude à la Section Veille et Prospective du CESER : Les filières productives liées à l'économie du numérique en Aquitaine, saisine confirmée par lettre conjointe du Préfet de Région, Monsieur Michel DELPUECH, et du Président du Conseil Régional, Monsieur Alain ROUSSET en date du 4 janvier 2013 (cf. annexe 1). Il s'agit ainsi du 7 ème rapport de saisine de la Section depuis sa création en mars 2006, et du dernier de la mandature du CESER. LE CHAMP DE L ETUDE L'économie numérique, bien au-delà de la seule référence technologique au passage de l'analogique au numérique 3 (ou Digital en anglais), désigne aujourd'hui l'ensemble des activités qui sont liées directement ou indirectement à cette révolution technique. Ainsi pour rendre compte d une réalité multiple, l'observatoire du Numérique 4 propose de distinguer en quatre cercles concentriques (figure 1) : 1. les secteurs producteurs de Services et Technologies de l'information et de la Communication (STIC) ; 2. la «nouvelle économie» dont l'activité est consécutive à l'émergence des STIC (service en ligne, jeux vidéo, e-commerce, médias et contenus en ligne... auxquels on peut encore ajouter les industries générées ou transformées par l introduction des technologies numériques) ; 3. les secteurs économiques utilisateurs des STIC pour accroître leur productivité, mais dont l'activité préexistait à leur émergence (banque, assurance, transports, distribution, tourisme, administration...) ; 4. le grand public qui utilise les STIC dans ses activités quotidiennes. Les filières productives : le qualificatif «productif» exclut d'emblée le groupe 4 qui relève de l'économie présentielle 5. La notion de filière (activités verticalement complémentaires les unes des autres dans une chaîne de valeur) ne s applique pas au groupe 3 pour des secteurs qui existaient - et existeraient encore sans le recours aux STIC, ces derniers venant seulement se substituer horizontalement à d autres types de biens et de services utilisés dans le processus de production. Le champ de l étude se réduit donc au groupe 1 qui constitue le noyau dur des entreprises du numérique, et au groupe 2 qui recouvre des entreprises qui n existeraient pas ou plus sans le numérique. Si le premier les secteurs producteurs des STIC est 3 Soit de la transmission d'un signal analogique sous forme d'ondes électriques continues (type téléphone ou télévision de première génération) à un signal numérique codé sur la base d un échantillon (le plus fréquemment sous forme binaire par une combinaison de 0 et de 1), ce qui permet entre autre d'économiser des bandes de fréquences. Cf. audition du 21 décembre 2012 du Professeur Richard CASTANET, Membre de la Section, qui a apporté un concours précieux à l élaboration de ce rapport tant au regard de ses compétences universitaires que de son expérience dans l ingénierie des politiques régionales afférentes. 4 Cf. sa revue Synoptic de novembre 2011 et le site 5 Cf. définitions de l INSEE qui distinguent : - Les activités présentielles : mises en œuvre localement pour la production de biens et services visant la satisfaction des besoins des personnes présentes dans la zone, qu elles soient résidentes ou touristes ; - Les activités non-présentielles : déterminées par différence, qui produisent des biens majoritairement consommés loin de la zone et des activités de services tournés principalement vers les entreprises de cette sphère. Cette typologie se substitue au triptyque précédemment utilisé par l INSEE, les activités non-présentielles prenant le relais de la «sphère productive» et les activités présentielles agrégeant les sphères «résidentielle» et «publique» antérieurement distinguées - cf. le rapport de la Section Veille et Prospective de décembre 2007 précité. 8

9 explicitement identifiable dans la statistique publique suivant les nomenclatures retenues par l OCDE au plan international et l INSEE au plan national, le second est plus difficile à cerner et ne sera donc abordé qu au cas par cas dans la deuxième partie du rapport. LA METHODE DE TRAVAIL Conformément aux pratiques habituelles du CESER, la Section Veille et Prospective s est appuyée sur trois démarches complémentaires : La mobilisation des ressources statistiques disponibles (tout particulièrement la base de données CLAP de l'insee) et des publications les plus récentes afférentes (cf. bibliographie en annexe 2) ; Les auditions et visites de terrain organisées collectivement lors des réunions mensuelles de la Section, et les entretiens téléphoniques particuliers conduits auprès d'un petit nombre d'entreprises sélectionnées (cf. annexe 3) ; Les réponses à l'enquête succincte lancée auprès des entreprises industrielles et de services liées à l'économie numérique en Aquitaine, sur la base d'un listing que nous avons pu constituer par croisement de divers fichiers : DIRECCTE, ADEISO, AEC, Syrpin, Bordeaux Games et (cf. annexe 4). REDACTION DU RAPPORT A partir des informations ainsi réunies, le présent rapport a été rédigé sous la responsabilité du Professeur Pierre DELFAUD, Président de la Section Veille et Prospective, avec le concours actif de Séverine PENAUD-ROUX, Chargée de Mission au Cabinet du CESER. Il a fait l objet de validations collectives lors des réunions plénières de la Section, en présence des partenaires associés (cf. listes des membres ci-avant). Olivier LOUIS, assistant, a assuré pour sa part la préparation des réunions et la présentation matérielle du document. Le rapport a été remis au Bureau du CESER le 1 er octobre PLAN DU RAPPORT Il s ordonne en trois parties : 1/ Approche statistique comparative des activités productives des TIC en Aquitaine 1.1 Poids global du secteur de production des TIC en Aquitaine 1.2 Part des différents sous-secteurs d activité en Aquitaine 1.3 Spécialisations aquitaines comparées 2/ Les entreprises et organisations liées à l'économie numérique en Aquitaine 2.1 Construction et exploitation d une base de données 2.2 Exploitation des réponses au questionnaire 2.3 Structuration du secteur en Aquitaine 3/ Focus sur 4 groupes d activité 3.1 Les STIC liés à la production industrielle 3.2 Les TIC Santé 3.3 Le Secteur des jeux numériques 3.4 Les Services numériques aux entreprises Conclusion : Attentes et propositions. 9

10 Figure 1 1 L économie numérique Source : schéma réalisé par les services du CESER à partir de la revue Synoptic de l Observatoire du Numérique et de l audition AEC devant la Section 10

11 I. APPROCHE STATISTIQUE COMPARATIVE DES ACTIVITES PRODUCTIVES DES TIC EN AQUITAINE L analyse statistique qui suit a été réalisée par Séverine Penaud-Roux à partir des données brutes issues de la base CLAP (Connaissance Locale de l Appareil Productif) 2010 transmises par l INSEE Aquitaine, sur le nombre d établissements, les effectifs salariés en fin d année et la masse salariale sur un an pour les 22 régions de France métropolitaine. Le périmètre retenu est celui du secteur de production des TIC tel que défini par l OCDE en (cf. en annexe 4 la liste détaillée des activités concernées et des codes NAF correspondants). Il recouvre l ensemble des établissements, quelle que soit leur taille, relevant du secteur des industries de fabrication et des industries de services de TIC. Il constitue une base d analyse commune à toutes les régions françaises ce qui permet donc de situer l Aquitaine par rapport à ces dernières ou à la moyenne nationale. Les entreprises qui ont une activité relevant de fait du secteur de production des TIC mais qui, pour diverses raisons, ont fait le choix de s inscrire dans un code NAF (Nomenclature d Activités Française) qui n est pas spécifiquement réservé à ce secteur, sont exclues du champ. Ces codes 7 regroupant des activités très diverses, et la proportion des établissements du secteur TIC étant inconnue, il n est pas possible de les retenir pour des comparaisons entre régions au risque de surévaluer (ou au contraire sous-évaluer) le poids des TIC. La plupart de ces entreprises sont toutefois intégrées dans la base de données régionale qui fait l objet de la partie II du présent rapport. I.1. POIDS GLOBAL DU SECTEUR DE PRODUCTION DES TIC EN AQUITAINE (cf. tableaux 1 et 3 en annexe 4) Le secteur des TIC en Aquitaine en 2010, dans son «noyau dur» (cf. cercle 1) compte : établissements ; employant salariés ; pour une masse salariale 8 globale de 732 millions d euros. En pourcentage par rapport aux autres secteurs d activités aquitains les TIC représentent : 1,6% du total des établissements aquitains toutes activités du champ CLAP confondues, part sensiblement égale à la moyenne nationale hors Ile-de-France (1,7%) ; 6 Nous continuerons donc dans ce chapitre de parler des TIC comme l OCDE et non de STIC comme c est le cas en France aujourd hui. 7 Notamment, les codes : B : Ingénierie, études techniques (Gaia converter, ) ; : Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (ConcoursMania, ) ; : Fabrication d'instrumentation scientifique et technique et d'équipements d'aide à la navigation (Delta technologies, ) ; : Intermédiaires spécialisés dans le commerce d'autres produits spécifiques (Immersion, ) ; : Fabrication de machines pour les industries textiles (Lectra, ) ; A : Vente à distance (Cdiscount,...) ; - etc 8 La masse salariale est le cumul des rémunérations brutes des salariés de l'établissement, salaires et primes versés au cours de l'année d'exercice, hors cotisations patronales (définition INSEE - CLAP). 11

12 2% du total des effectifs salariés aquitains toutes activités du champ CLAP confondues, part encore une fois sensiblement égale à la moyenne nationale hors Ilede-France (2,1%) ; 2,6% de la masse salariale totale aquitaine toutes activités du champ CLAP confondues, part cette fois légèrement inférieure à la moyenne nationale hors Ile-de- France (2,9%). Ces proportions témoignent, à l intérieur de l Aquitaine, d une valeur ajoutée du secteur des TIC supérieure à celle des autres secteurs d activité régionaux, 2% des effectifs salariés générant 2,6% de la masse salariale distribuée en contrepartie. Toutefois cette part relative des TIC dans la région reste en-deçà de celle de la France de province 9, ce qui reflète une moindre performance relative du numérique aquitain. En pourcentage, par rapport au niveau national, le secteur TIC aquitain représente : 6,7% des établissements TIC en France de province (4,1% en incluant l Ile-de- France). L Aquitaine est la 3 ème région française de province en nombre d établissements, derrière Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'azur (PACA) ; Graphique 1 2 Nombre d établissements TIC par région Île-de-France Etablissements TIC en 2010 Rhône-Alpes PACA Aquitaine Source : données INSEE Clap 2010 Traitement CESER Aquitaine 6% des effectifs salariés TIC en France de province (3,1% en incluant l Ile-de- France). L Aquitaine est la 7 ème région française de province, loin derrière Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'azur mais également devancée par Pays de la Loire, Midi- Pyrénées, Bretagne et Nord-Pas-de-Calais, régions comptant chacune moins d établissements que l Aquitaine mais, en moyenne, des établissements de plus grande taille (4 salariés par établissement en moyenne en Aquitaine, 5 à 7 pour les régions qui la précèdent). Ceci traduit donc un «émiettement» relativement plus fort des entreprises et établissements du secteur. Graphique 2 3 Nombre de salariés TIC région Île-de-France Effectifs salariés TIC en 2010 Rhône-Alpes PACA Pays de la Loire Midi-Pyrénées Bretagne Nord-Pas-de-Calais Aquitaine Source : données INSEE Clap 2010 Traitement CESER Aquitaine 9 France métropolitaine hors Ile-de-France. 12

13 5,6% de la masse salariale globale TIC en France de province (2,5% en incluant l Ile-de-France). L Aquitaine est également la 7 ème région française de province, précédée, dans le même ordre, par les mêmes six régions que pour les effectifs. Globalement, si les situations sont bien évidemment plus contrastées selon les activités (cf. troisième point de cette première partie), le secteur TIC aquitain, pris dans son ensemble, n est pas un domaine de spécialisation marquée de la région : toutes activités confondues, l Aquitaine représente 7,5% des établissements de France de province contre seulement 6,7% pour le seul secteur TIC et 6,3% des effectifs salariés contre 6% pour le secteur TIC. Ce constat est confirmé par le calcul des coefficients de spécialisation de la région par rapport à la France de province (0,9) que ce soit en termes d établissements, d effectifs ou de masse salariale. I.2. PART DES DIFFERENTS SOUS-SECTEURS D ACTIVITE EN AQUITAINE (cf. tableau 2 en annexe 4) Les salariés et établissements du secteur de production des TIC se répartissent comme suit entre les six groupes d activités définis par l OCDE : Graphique 3 4 Effectifs et établissements par groupe d activité TIC en Aquitaine Effectifs salariés et établissements des six groupes d'activité du secteur de production des TIC - Aquitaine 2010 Programmation, conseils et autres activités rattachées à l'informatique Télécommunications Traitement de données, hébergement et activités connexes Activité de services des TIC Etablissements Salariés Activité de fabrication des TIC Activité de vente des TIC Réparations d'ordinateurs et équipements périphériques Source : données INSEE Clap 2010 Traitement CESER Aquitaine La «Programmation, conseils et autres activités rattachées à l informatique 10» est le groupe d activités de loin le plus représenté, plus encore en nombre d établissements, près des deux tiers du secteur, qu en nombre de salariés, environ 40%. Il est composé d un grand nombre de petites structures (taille moyenne de 3 salariés par établissement). 10 Codes NAF 6201, 6202, 6203 et 6209 (cf. libellé en annexe 4). 13

14 Ce groupe rassemble les quatre activités suivantes (cf. graphique 4 ci-après), présentées dans l ordre du nombre de salariés employés : Conseil et tierce maintenance informatiques (systèmes, logiciels) : 31% des effectifs du secteur TIC aquitain et 27% des établissements, principale activité du secteur TIC régional ; Programmation informatique : 7% seulement des effectifs du secteur TIC aquitain mais 29% des établissements, secteur constitué de très nombreuses petites structures (taille moyenne de 1 salarié par établissement) ; Gestion d'installations informatiques : 1% des effectifs du secteur TIC aquitain, et 4,5% des établissements ; Autres activités informatiques : 0,4% des effectifs du secteur TIC aquitain et 0,6% des établissements. Les «Télécommunications» 11 constituent le 2 ème groupe d activités en termes d effectifs salariés, près d un tiers des effectifs du secteur TIC, mais représentent seulement 6% des établissements, ce qui témoigne de la présence sur le territoire de plus grosses structures de production. Ce groupe est composé de quatre activités liées aux télécommunications : Télécommunications filaires : 24% des effectifs du secteur TIC aquitain mais seulement 3% des établissements, secteur réunissant les structures de plus grande taille (taille moyenne de 33 salariés par établissement) ; Télécommunications sans fil : 6% des effectifs du secteur TIC aquitain et 1% des établissements ; Autres activités de télécommunications : 1% des effectifs du secteur TIC aquitain et 2% des établissements ; Télécommunications par satellite : moins de 1% à la fois des effectifs et des établissements du secteur TIC aquitain, secteur très peu représenté en Aquitaine. Le «Traitement de données, hébergement et activités connexes» et les «Portails Internet» 12 forment le 3 ème groupe d activités, très loin derrière les deux premiers groupes (7% des effectifs et 5% des établissements) : Traitement de données, hébergement et activités connexes : 7% des effectifs du secteur TIC aquitain et 4% des établissements (soit une moyenne de 5 à 6 salariés par établissement) ; Portails Internet : moins de 1% des effectifs et des établissements du secteur TIC aquitain. Les «Activités de services des TIC» 13, 4 ème groupe, rassemblent le secteur de l édition de logiciels et celui des jeux électroniques et occupent une position relativement similaire au groupe précédent : 6% des effectifs et 4% des établissements. Ce groupe est composé des quatre activités suivantes : Edition de logiciels applicatifs : 6% des effectifs du secteur TIC aquitain et 3% des établissements ; Edition de logiciels système et de réseau, Édition de jeux électroniques et Edition de logiciels outils de développement et de langages, respectivement moins de 1 % des effectifs et des établissements du secteur TIC aquitain. 11 Codes NAF 6110, 6120, 6130 et 6190 (cf. libellés en annexe 4). 12 Codes NAF 6311 et 6312 (cf. libellés en annexe 4). 13 Codes NAF 5821, 5829A, 5829B et 5829C (cf. libellés en annexe 4). 14

15 Les «Activités de fabrication des TIC» 14 composent le 5 ème groupe avec, comme le groupe précédent, 6% des effectifs mais seulement 2% des établissements dont la taille moyenne est globalement assez élevée (12 salariés par établissement). Ce groupe réunit six activités de fabrication, seules les deux premières emploient plus de 400 salariés en Aquitaine : Fabrication de cartes électroniques assemblées : 3% des effectifs du secteur TIC aquitain mais moins de 1% des établissements ; Fabrication d équipements de communication : 2% des effectifs du secteur TIC aquitain mais moins de 1% des établissements ; Fabrication d ordinateurs et d équipements périphériques, Fabrication de composants électroniques, Fabrication de supports magnétiques et optiques et Fabrication de produits électroniques grand public : respectivement moins de 1 % des effectifs et des établissements du secteur TIC aquitain. Les «Activités de vente interentreprises des TIC» 15 représentent également 6% des effectifs, et 6% des établissements, répartis de façon assez homogène entre : Commerce de gros d ordinateurs, d équipements informatiques périphériques et de logiciels : 3% des effectifs du secteur TIC aquitain et 3% des établissements ; Commerce de gros d équipements et de composants électroniques et de télécommunications : 3% des effectifs du secteur TIC aquitain et 3% des établissements. La «Réparation d ordinateurs et d équipements de communication» 16 est le dernier groupe d activités en termes d effectifs, 4% du secteur, cependant, constitué de petites unités, ce groupe rassemble près de 14% des établissements : Réparation d ordinateurs et d équipements périphériques : 2% des effectifs du secteur TIC aquitain et 14% des établissements ; Réparation d équipements de communication : 1% des effectifs du secteur TIC aquitain et moins de 1% des établissements. La taille moyenne, moins de 1 salarié par établissement, rend compte de la forte proportion d entrepreneurs non salariés (artisans, auto-entrepreneurs ) dans ce groupe d activités. 14 Codes NAF 2611, 2612, 2620, 2630, 2640 et 2680 (cf. libellés en annexe 4). 15 Codes NAF 4651 et 4652 (cf. libellés en annexe 4). 16 Codes NAF 9511 et 9512 (cf. libellés en annexe 4). 15

16 Graphique 4 5 Effectifs et établissements par activité TIC en Aquitaine Effectifs salariés et établissements des 24 activités du secteur de production des TIC Aquitaine 2010 Conseil et tierce maintenance informatique Télécommunications filaires Traitement de données, hébergement Programmation informatique Télécommunications sans fil Edition de logiciels applicatifs Commerce de gros ordinateurs, équipements info, logiciels Fabrication de cartes électroniques assemblées Commerce de gros composants, équipt électro et télécom Fabrication équipements de communication Réparation ordinateurs et équipements périphériques Réparation équipements de communication Autres activités de télécommunication Autres activités informatiques Fabrication ordinateurs, équipements périphériques Gestion d'installations informatiques Fabrication de composants électroniques Édition de logiciels système et de réseau Édition de jeux électroniques Télécommunications par satellite Portails Internet Edition de logiciels outils de développement et de langages Fabrication de supports magnétiques, optiques Fabrication de produits électroniques grand public Etablissements Salariés Sources : Données INSEE CLAP 2010 Traitement CESER Aquitaine 16

17 I.3. SPECIALISATIONS AQUITAINES COMPAREES Cf. tableau 3 en annexe 4 et cahier statistique présentant pour chacune des 22 régions métropolitaines les parts et coefficients de spécialisation des 24 activités, consultable sur le site internet du CESER. Les comparaisons (proportion et coefficient de spécialisation) sont ici présentées en termes d effectifs salariés, donnée la plus significative à l échelle régionale, et non d établissements. Part des effectifs salariés aquitains des différentes activités du secteur TIC dans le total national hors Ile-de-France: L Aquitaine représente 6,3% des effectifs salariés français (hors IdF) tous secteurs confondus et 6% de ceux travaillant dans le secteur des TIC. Parmi les activités TIC, dix sont au-dessus de ces moyennes : Graphique 5 6 Part des effectifs TIC aquitains dans le total des effectifs nationaux Part des effectifs salariés aquitains dans le total des effectifs salariés de province en 2010 Edition jeux électroniques 16,4% Télécommunications sans fil Fabrication supports magnétiques et optiques 14,5% 14,2% Réparation équipements de communication 10,2% Télécommunications par satellite Télécommunications filaires 7,7% 7,3% Edition logiciels applicatifs 6,8% Conseil et tierce maintenance info 6,7% Traitement de données, hébergement, activités connexes Autres activités informatiques 6,6% 6,3% 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% Source : Données INSEE CLAP 2010 Traitement CESER Aquitaine 17

18 En comparaison avec les autres régions françaises, les domaines dans lesquels l Aquitaine représente plus de 6% des effectifs nationaux (poids moyen du secteur TIC aquitain), et se classe dans les trois premières régions de France de province sont les suivants : Graphique 6 7 Télécommunications sans fil part des effectifs nationaux 15,8% Télécommunications sans fil part dans les effectifs salariés nationaux hors IdF 14,5% 1: Rhône-Alpes 2: Aquitaine Graphique 7 8 Edition de jeux vidéo part des effectifs nationaux 39,2% Edition de jeux video part dans les effectifs salariés nationaux hors IdF 17,7% 16,4% 1: Rhône-Alpes 2: Nord-Pas-de-Calais 3: Aquitaine Graphique 8 9 Fabrication de supports magnétiques optiques - part des effectifs nationaux 41,7% Fabrication de supports magnétiques optiques part dans les effectifs salariés nationaux hors IdF 33,3% 14,2% 1: Basse-Normandie 2: Nord-Pas-de-Calais 3: Aquitaine Graphique 9 10 Télécommunications satellites part des effectifs nationaux 30,4% Télécommunications satellites part dans les effectifs salariés nationaux hors IdF 27,5% 7,7% 1: Centre 2: M idi-pyrénées 3: Aquitaine Source : Données INSEE CLAP 2010 Traitement CESER Aquitaine 18

19 Au-delà de ces 4 domaines, l Aquitaine se positionne en 5 ème et 6 ème place dans les secteurs suivants : 5 ème place: - Télécommunications filaires, 7,3% des effectifs nationaux après Rhône- Alpes (13,2%), Bretagne (11,1%), PACA (10,7%) et Midi-Pyrénées (7,6%) ; - Editions de logiciels applicatifs, 6,8% des effectifs après Rhône-Alpes (21%), Midi-Pyrénées (11,3%), PACA (10,9%) et Pays de la Loire (9,2%). 6 ème place: - Conseils et tierce maintenance systèmes logiciels informatique, 6,7% des effectifs après Rhône-Alpes (22,4%), PACA (14,8%), Pays de la Loire (10,7%), Nord-Pas-de-Calais (9,5) et Midi-Pyrénées (8,9%) ; - Traitement de données, hébergement et activités connexes, 6,6% des effectifs après Rhône-Alpes (15,7%), Nord-Pas-de-Calais (13,5%), Midi- Pyrénées (10,4%), PACA (9,6%) et Centre (8%) ; - Autres activités informatiques, 6,3% des effectifs après Rhône-Alpes (18,7%), Pays de la Loire (15%), Bretagne (14,9%), Midi-Pyrénées (14,1%) et PACA (9%) ; - Tierce maintenance de systèmes et d applications informatiques, 6,3% des effectifs après Pays de la Loire (22,6%), Rhône-Alpes (14,9%), Midi- Pyrénées (14,2%), Nord-Pas-de-Calais (7,8%), et Alsace (7,1%). Coefficients de spécialisations aquitains par activité: Le coefficient de spécialisation calculé est le rapport entre la part de l activité dans le secteur TIC régional et la part de cette même activité dans le secteur TIC national hors Ile-de- France. Il exprime la spécialisation plus ou moins marquée de la région concernée dans cette activité par rapport aux autres activités TIC : - coefficient < 0,9 : sous représentation de l activité concernée ; - coefficient compris entre 0,9 et 1,1 : inscription dans la moyenne nationale ; - coefficient > 1,1 : spécialisation marquée. Au sein du secteur des TIC, les domaines de spécialisations (coefficient >1,1) de l Aquitaine par rapport à la moyenne nationale hors Ile-de-France sont, en termes d effectifs, les suivants : Graphique Coefficients de spécialisation aquitains Les six domaines de spécialisations aquitaines (coefficient de spécialisation >1,1) Edition de jeu vidéo 2,7 Fabrication supports magnétiques et optiques 2,4 Télécommunications sans fil 2,4 Réparation d'équipements de communication 1,7 Télécommunications par satellites 1,3 Télécommunications filaires 1,2 Source : Données INSEE CLAP 2010 Traitement CESER Aquitaine 19

20 Les spécialisations comparées de l Aquitaine ne concernent donc que six sous-secteurs d activité : un sur les TIC proprement dits : édition de jeu vidéo, en seconde position après Limousin (coefficient de spécialisation de 3,1) ; un sur le hardware : fabrication de supports magnétiques et optiques, en troisième position après Basse-Normandie (23,8) et Nord-Pas-de-Calais (7,1); trois sur les télécoms : - Télécommunications sans fil, en première position ; - Télécommunications par satellite, en cinquième position après Centre (6,4), Limousin (4,2), Midi-Pyrénées (3,2) et Bourgogne (1,5) ; - Télécommunications filaires, en douzième position ; un sur la réparation d équipements de communication, en troisième position après Nord-Pas-de-Calais (9,5) et Picardie (6). Inversement, les activités pour lesquelles les coefficients de spécialisation aquitains sont extrêmement bas (coefficient < 0,5) en termes d effectifs sont les suivantes : Fabrication de composants électroniques, de produits électroniques grand public et d ordinateurs et d équipements périphériques (coefficients de spécialisation de 0,1 pour les deux premières et de 0,3 pour la dernière) ; Gestion d'installations informatiques (coefficient de spécialisation de 0,3) ; Édition de logiciels système et de réseau et édition d outils de développement et de langages (coefficients de spécialisation respectivement de 0,3 et 0,4). 20

21 II. LES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS LIEES A L ECONOMIE NUMERIQUE EN AQUITAINE Après l approche macroéconomique - exhaustive mais très agrégée - à partir des données de l INSEE, cette seconde partie doit permettre de se rapprocher du terrain en considérant directement les entreprises. En premier lieu, est présentée la base de données construite par Séverine PENAUD-ROUX puis l exploitation des réponses au questionnaire et enfin les organisations professionnelles et de soutien qui structurent le secteur. II.1. CONSTRUCTION ET EXPLOITATION D UNE BASE DE DONNEES L analyse statistique conduite à partir des données INSEE CLAP en partie I du rapport a permis de situer le secteur TIC aquitain par rapport à celui des autres régions françaises. Un certain nombre d entreprises échappant toutefois au périmètre d étude retenu dans cette première approche du secteur, cette deuxième partie propose une vision plus large de la filière numérique aquitaine avec la constitution d une base de données intégrant les entreprises du numérique repérées, au cas par cas, à partir de différentes sources. II.1.1. CONSTRUCTION DE LA BASE DE DONNEES La base de données des entreprises du secteur productif lié au numérique en Aquitaine présentée ci-dessous a été réalisée par recoupement de différentes fichiers constitués : des listings transmis par les structures suivantes (que nous remercions de leurs concours) : - ADEISO : liste des adhérents (153) et fichier complémentaire (environ 800 entreprises) ; - AEC : liste de 78 entreprises parmi les plus emblématiques de chaque secteur ; - Bordeaux Games : liste des adhérents (22) ; - DIRECCTE : fichier de entreprises ; - SYRPIN : liste des adhérents (46). de l exploitation complémentaire : - des informations sur les entreprises aquitaines publiées par divers médias régionaux (Sud Ouest, lettre électronique Aquiéco de l observatoire des CCI d Aquitaine) ; - de la base de données nationale sur les entreprises (recherche des entreprises de plus de 10 salariés dont le siège social est en Aquitaine et dont le code d activité fait partie de ceux retenus par la définition OCDE du secteur de production des TIC : environ fiches exploitées). Au final, après avoir éliminé, autant que faire se peut, les doublons et les entreprises en cessation d activité, la base de données ainsi recomposée comprend entreprises dont ayant un code NAF appartenant à la liste des activités du secteur de production des TIC défini par l OCDE. 17 Si la base de données, construite de manière empirique, ne prétend pas à l exhaustivité, la différence notable avec le nombre d établissements identifiés dans l analyse statistique menée en partie I (5 209) tient essentiellement à deux raisons : - le champ CLAP intègre l ensemble des établissements quelle que soit leur taille, y compris ceux qui ne comptent aucun salarié, alors que la base de données rassemble pour l essentiel des entreprises de plus de 10 salariés (à l exception de quelques secteurs particuliers comme celui des jeux vidéo) ; - le champ CLAP concerne tous les établissements régionaux tandis que la base de données retient principalement les entreprises ayant leur siège social en Aquitaine. En définitive, le champ de la base de données est donc à la fois plus restreint que celui analysé dans la partie I du rapport pour les raisons évoquées ci-dessus, et plus large dans la mesure où il intègre des entreprises relevant de codes d activités qui ne sont pas spécifiques au numérique. 21

22 II.1.2. EXPLOITATION DE LA BASE DE DONNEES La base de données est analysée d abord sous l angle sectoriel (part des différentes activités du secteur) puis sous l angle géographique (répartition des activités sur le territoire). Les éléments disponibles sur les chiffres d affaires et les effectifs ne peuvent en toute rigueur être agrégés. En effet, ces données ne sont pas disponibles pour tout l échantillon mais seulement pour une partie des entreprises recensées dans le fichier de la DIRECCTE. Elles sont de plus renseignées par les entreprises elles-mêmes, sur le mode déclaratif, et, comme le précise la DIRECCTE, non vérifiables 18. II Analyse sectorielle L analyse sectorielle porte dans un premier temps sur la répartition par sous secteurs des entreprises des secteurs producteurs de l économie numérique (cf. cercle 1 de la figure 1 en Introduction) puis sur celle des 435 entreprises appartenant à des cercles plus larges, en particulier le cercle 2 «Contenu numérique pas d existence sans numérique». Les entreprises de la base de données appartenant aux secteurs producteurs de l économie numérique. 1 er groupe d activités : «Programmation, conseils et autres activités rattachées à l informatique» : entreprises (représentant 48,7% de la base de données) : - Conseil et tierce maintenance informatiques : 598 ; - Programmation informatique : 454 ; - Autres activités informatiques : 46 ; - Gestion d'installations informatiques : ème groupe d activités : «Activités de vente des TIC» avec 191 entreprises de commerce de gros (8,4% de la base de données) dont 116 entreprises d ordinateurs, d équipements informatiques périphériques et de logiciels et 75 d équipements et de composants électroniques et de télécommunications. 3 ème groupe d activités : «Activités de services des TIC» avec 141 entreprises (6,2% de la base de données) dont 130 d éditions de logiciels (applicatifs : 99 ; système et de réseau : 21 ; de développement et de langages : 10) et 11 d éditions de jeux vidéo. 4 ème groupe d activités : «Traitement de données, hébergement et activités connexes» ; «portails Internet» avec 139 entreprises (6,1% de la base de données) dont 117 pour le traitement de données, hébergement et activités connexes et 22 pour les portails Internet. 5 ème groupe d activités : «Réparation d ordinateurs et d équipements de communication» avec 98 entreprises (4,3% de la base de données) dont 93 de spécialisées dans les ordinateurs et équipements périphériques et 5 dans les équipements de communication. 18 A titre indicatif, et en tenant compte de toutes ces réserves, le chiffre d affaires cumulé déclaré par entreprises de la base de données (soit 70% de l échantillon) s élève à K et l effectif total déclaré par 461 entreprises (soit 20% de l échantillon) est de salariés. Il est impossible d extrapoler du fait des différences de taille entre les entreprises qui ont répondu et celles du champ complet. 22

23 6 ème groupe d activités : «Activités de fabrication des TIC» avec 83 entreprises (3,6% de la base de données) : - Fabrication de composants électroniques : 17 ; - Fabrication de cartes électroniques assemblées : 17 ; - Fabrication d ordinateurs et d équipements périphériques : 13 ; - Fabrication d équipements de communication : 28 ; - Fabrication de produits électroniques «grand public» : 7 ; - Fabrication de supports magnétiques et optiques : 1. 7 ème groupe d activités : «Télécommunications» avec 85 entreprises (3,7% de la base de données) - Télécommunications filaires : 22 entreprises ; - Télécommunications sans fil : 13 entreprises ; - Télécommunications par satellite : 2 entreprises ; - Autres activités de télécommunications : 48 entreprises. Graphique Entreprises de la base de données par groupes d activités Répartition des entreprises de la base de données par groupes d'activités Activités de fabrication des TIC 4% Télécommunication s 5% Réparation d ordinateurs et d équipements de communication 5% Traitement de données, hébergement, portails Internet 8% Programmation, conseils et autres activités rattachées à l'informatique 60% Activités de vente des TIC 10% Activités de services des TIC 8% Traitement CESER Aquitaine En revenant au champ INSEE-CLAP qui couvre l ensemble des établissements toutes tailles confondues du secteur TIC définition OCDE, la répartition entre les sept groupes d activités est différente (cf. graphiques 11 précédent et 12 ci-après). 23

24 Graphique Etablissements du fichier INSEE-CLAP par groupes d activités Répartition des établissements du fichier INSEE-CLAP par groupes d'activités Activités de fabrication des TIC 2% Télécommunication s 7% Réparation d ordinateurs et d équipements de communication 14% Programmation, conseils et autres activités rattachées à l'informatique 62% Activités de vente des TIC 6% Traitement de données, hébergement, portails Internet 5% Activités de services des TIC 4% Source : INSEE Clap Traitement CESER Aquitaine En pourcentage, le secteur «Programmation, conseils et autres activités rattachées à l informatique» occupe toujours la première place mais l ordre est ensuite différent. L explication réside dans la différence des champs retenus (établissement/entreprise, taille d entreprise cf. note de bas de page n 17). Ainsi, le secteur de la réparation, par exemple, 2 nd groupe sur la base des données INSEE et 5 ème groupe dans la base de données, est constitué de nombreuses petites unités (1 salarié en moyenne par établissement) comptabilisées de manière exhaustive dans les données CLAP mais peu présentes dans les fichiers d entreprises exploités pour constituer la base de données. Les entreprises de la base de données appartenant à d autres secteurs d activité liés au numérique Au-delà des secteurs producteurs de l économie numérique, 435 entreprises relevant de 25 codes d activité qui ne sont pas exclusivement réservés aux TIC ont également été repérées. Un premier groupe rassemble plus de 80% des entreprises concentrées sur quatre secteurs : Les entreprises spécialisées en «Ingénierie, études techniques» sont relativement présentes dans la base de données (8,7% du nombre total des entreprises). Ce code d activité comprend des sociétés qui offrent des prestations d études et ingénierie dans des domaines très variés. Les 199 entreprises repérées dans la base de données représentent 7% du nombre total d établissements inscrits dans ce code d activité en Aquitaine en 2010 ; Les entreprises spécialisées en «Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion» constituent 2,6% de la base de données. Comme le précédant, ce code d activité rassemble des entreprises intervenant dans des domaines très différents. Si les 60 entreprises identifiées dans la base de données représentent seulement 1% du nombre total d établissements inscrits dans ce code d activité en Aquitaine en 2010, on y trouve de belles réussites régionales (ConcoursMania par exemple) ; 24

25 Les 50 entreprises spécialisées en «Fabrication d'instruments et d appareils de mesure, d essai et de navigation» représentent seulement 2,2% de la base de données mais constituent toutefois 76% des établissements aquitains relevant de ce code ; Les 45 entreprises spécialisées en «Conception d'ensemble et assemblage sur site industriel d'équipements de contrôle des processus industriels» représentent de même seulement 2 % de la base de données mais 68% des établissements aquitains relevant de ce code. Un deuxième groupe de 81 entreprises apparaît beaucoup plus éparpillé entre 21 codes d activités 19 dont certains peuvent avoir un rapport lointain avec l économie numérique. On y trouve en particulier deux entreprises reconnues dans leurs domaines respectifs : Cdiscount, classée en «Vente à distance» et Lectra, classée en «Fabrication de machines pour les industries textiles», code «historique» de la société. II Analyse géographique Répartition des entreprises par département : une très large prépondérance de la Gironde et, dans une moindre mesure, des Pyrénées-Atlantiques 20 : Graphique Entreprises de la base de données par département en Gironde ; 493 en Pyrénées-Atlantiques ; 158 en Dordogne ; 150 dans les Landes ; 122 en Lot-et-Garonne. Lot-et- Garonne 5,3% Pyrénées- Atlantiques 21,6% Dordogne 6,9% Landes 6,6% Gironde 59,6% Traitement CESER Aquitaine 19 Fabrication : «Fabrication d'équipements d'irradiation médicale, d'équipements électro médicaux et électro thérapeutiques» ; «Fabrication de matériels optique et photographique» ; «Fabrication d'autres matériels électriques» ; «Fabrication de machines pour les industries textiles» ; Services (au sens large): «Autres activités de soutien aux entreprises» ; «Activités spécialisées, scientifiques et techniques diverses» ; «Activités des agences de publicité, régie publicitaires» ; «Conseil en relations publiques et communication» ; «Activité spécialisée de design» ; «Production de films institutionnels et publicitaires, pour le cinéma» ; «Édition de revues et périodiques, de journaux, autres activités d'édition», «Installation d'équipements électriques, de matériels électroniques et optiques ou d'autres matériels» ; «Travaux d'installation électrique dans tous locaux» ; «Réparation de matériels électroniques et optiques», «Photocopie, préparation de documents et autres activités spécialisées de soutien de bureau» ; «Recherche-développement en autres sciences physiques et naturelles» ; Commerce : «Intermédiaires spécialisés dans le commerce d'autres produits spécifiques» ; «Vente à distance» ; «Commerce de gros d'autres machines et équipements de bureau» ; Autres : «Activités des sociétés holding» ; «Organisation de jeux de hasard et d'argent». 20 Même si le champ est différent (codes d activités, taille d entreprises), les données INSEE CLAP utilisées dans le chapitre I (approche statistique du secteur) montrent la même concentration des entreprises en Gironde (57,6%) et en Pyrénées-Atlantiques (19,2%). 25

26 Analyse par pôles : dans chaque département, l examen de la localisation par communes des entreprises permet de mettre en évidence des zones de concentrations des activités STIC (cf. carte ci-après). Dordogne : deux pôles principaux et deux pôles secondaires : un pôle principal autour de Périgueux : 50 entreprises dont 26 à Périgueux même, 17 en banlieue immédiate (7 à Boulazac, 6 à Marsac, 3 à Coulounieix- Chamiers) et 7 dispersées dans les communes alentours ; un pôle principal autour de Bergerac : 31 entreprises dont 23 à Bergerac même et 8 dispersées dans les communes voisines ; et deux pôles secondaires autour de Montpon/Mussidan/Menesplet (10 entreprises) et de Sarlat (5 entreprises). Gironde : un pôle principal de très grande taille et un pôle secondaire : un pôle principal dans l agglomération bordelaise, excédant largement le millier d entreprises qui se répartit en trois zones : - Bordeaux même : 371 entreprises ; - Bordeaux rive gauche : 541 pour les communes réunissant plus de 10 entreprises sur leur territoire : Mérignac (196) Eysines (19) St Jean d Illac (13) Pessac (81) Le Haillan (19) Talence (13) Gradignan (41) Le Bouscat (18) Villenave d Ornon (13) Bègles (31) St Médard en Jalles (17) Léognan (11) Cestas (21) Martillac (15) Blanquefort (20) Canéjan (13) - Bordeaux rive droite : 111 pour les communes réunissant plus de 10 entreprises sur leur territoire : Cenon (44) Floirac (19) Lormont (31) Artigues (17) - un pôle secondaire autour du bassin d Arcachon avec 23 entreprises dont 13 à La Teste de Buch et 10 à Arcachon. Landes : quatre pôles relativement équilibrés : - un pôle autour de Dax avec 27 entreprises dont 15 à Dax même et 12 à St Paul les Dax ; - un pôle autour de Mont-de-Marsan avec 24 entreprises dont 14 à Mont de Marsan même et 10 à St Pierre du Mont ; - un pôle sur la côte Sud-Ouest de Capbreton à Tarnos, connexe à celui de Bayonne, avec 22 entreprises ; - un pôle sur la côte Nord-Ouest avec 13 entreprises. Lot-et-Garonne : un pôle principal et deux pôles secondaires : - un pôle principal autour d Agen/Estillac avec 40 entreprises dont 18 à Agen, 11 à Estillac et 11 dans les communes avoisinantes ; - un pôle autour de Villeneuve-sur-Lot avec 15 entreprises dont 13 à Villeneuvesur-Lot même et 2 à Pujols ; - un pôle à Marmande avec 10 entreprises. 26

27 Pyrénées-Atlantiques : deux pôles principaux et un pôle secondaire : - un pôle principal autour de l agglomération bayonnaise avec 222 entreprises dont : Anglet (66) Biarritz (31) communes voisines (13) Bidart (55) St Jean de Luz (13) Bayonne (26) Hendaye (8) - un pôle principal autour de l agglomération paloise avec 152 entreprises dont 91 à Pau même, 16 à Lons, 14 à Serres-Castets et 31 dans les communes à proximité immédiate ; - un pôle secondaire à Orthez avec 10 entreprises. Figure 2 15 Entreprises de la base de données sur le territoire aquitain Répartition des entreprises du numérique sur le territoire aquitain Source : schéma réalisé par les services du CESER Aquitaine 27

28 Cette approche géographique confirme, comme pour toutes les activités de service aux entreprises, la concentration des STIC sur les agglomérations avec, pour l Aquitaine, une hiérarchie très marquée : - l écrasante suprématie de pôle girondin : Bordeaux Bassin d Arcachon (1 200 entreprises environ) ; - la place significative de Bayonne Sud-Ouest des Landes (250 entreprises environ) ; - un pôle palois au 3 ème rang (>150 entreprises) ; - en retrait : Périgueux et Agen Villeneuve (>50) puis Bergerac, Dax et Montde-Marsan (>30). II.2. EXPLOITATION DES REPONSES AU QUESTIONNAIRE Un questionnaire articulé en quatre points (cf. annexe 3) a été adressé à l ensemble des entreprises identifiées dans la base de données. Un premier point vise à situer l entreprise au sein de la filière, un deuxième à évaluer les atouts et faiblesses de la filière TIC aquitaine, un troisième à apprécier les perspectives d évolution de l entreprise et enfin un quatrième à identifier les besoins en matière de soutien public. La synthèse des réponses (80 exploitables sur 84 reçues) est présentée en suivant. II.2.1. PRESENTATION DE L ECHANTILLON DES REPONSES Origine géographique : conformément à la répartition observée dans la base de données, on constate une très large prépondérance de la Gironde (64 %) suivie des Pyrénées-Atlantiques (22%). Graphique Origine géographique des entreprises ayant répondu au questionnaire Origine géographique des entreprises ayant répondu au questionnaire Pyrénées Atlantiques 22% Dordogne 9% Lot-et-Garonne 3% Landes 3% Gironde 64% Traitement CESER Aquitaine 28

29 Taille des entreprises : une forte majorité de TPE (46%) et peu d entreprises de plus de 50 salariés (9%). Graphique Effectifs des entreprises ayant répondu au questionnaire + de 50 salariés 9% Effectifs des entreprises + de 20 à 50 salariés 16% de 5 à 10 salariés 46% 10 à 20 salariés 29% Traitement CESER Aquitaine Ancienneté : des entreprises relativement pérennes. Graphique Ancienneté des entreprises ayant répondu au questionnaire Ancienneté des entreprises + de 20 ans 30% - de 3 ans 17% entre 3 et 10 ans 27% entre 11 et 20 ans 26% Traitement CESER Aquitaine Marchés : près de la moitié des entreprises interrogées (45%) sont positionnées sur des marchés extranationaux (USA, Europe, Maghreb). Les secteurs clients sont très variés : collectivités locales et établissements publics, PME et grands groupes spécialisés (aéronautique) ou tous secteurs, commerces 29

30 II.2.2. PERCEPTION DES ENTREPRISES SUR LEUR ACTIVITE A COURT ET MOYEN TERME Q : votre regard sur les perspectives de votre entreprise à court et moyen terme Graphique Perspectives des entreprises ayant répondu au questionnaire Perspectives de l'entreprise à court et moyen terme Sans réponse 6% Bonnes 59% Près de 60% des entreprises interrogées envisagent avec confiance l avenir de leur entreprise. Incertaines 35% Traitement CESER Aquitaine Les entreprises manifestant une certaine confiance dans les perspectives à venir anticipent à court ou moyen terme des opportunités de croissance liées : - à l activité de leurs marchés clients (cités : aéronautique, tourisme) ; - à la diffusion de l outil l'informatique à tous les secteurs de l économie, «véritable révolution industrielle» de laquelle se dégagera d'ici 5 à 10 ans un énorme marché, quand tous les acteurs et les foyers seront raccordés à la fibre ; - au développement de nouveaux usages et nouvelles activités: e-commerce (achat en ligne ou marketplace, à la veille d'un développement de masse sur l'ensemble du tissu des PME/PMI et commerçants traditionnels), e-santé, e-formation, développement du livre numérique. Les perspectives de développement de l industrie du jeu vidéo sont très positives : nouvelles générations de consoles annoncées par les constructeurs, et très fort potentiel du marché de la «gamification» (utilisation de la logique et de la mécanique des jeux utilisée par de très nombreux secteurs pour des applications très diverses, santé, éducation, environnement, RH et comme outil stratégique au service des marques et de leurs objectifs marketing et commerciaux). Si les opportunités de marché sont importantes, une majorité de ces entreprises estime qu elles nécessiteront de leur part un effort d adaptation et d innovation (développement de nouveaux produits, de nouvelles techniques, diversification ou recentrage de leur offre ) qu elles ont déjà anticipé et pour lequel elles ont réalisé, ou prévoient de réaliser, des investissements. Un certain nombre d entre elles cite également la nécessité de faire connaître leurs produits ou services et d augmenter leur visibilité au niveau national et international (en particulier dans le domaine du jeu et de la «gamification»). 30

31 A l inverse, 35% des entreprises interrogées expriment de nombreuses incertitudes quant à leurs perspectives à court ou moyen terme. Ces incertitudes sont en particulier dues : - à l absence de visibilité sur certains marchés dont l activité est liée à des décisions politiques (e-santé, e-éducation) ou à celle de secteur en difficulté (construction) ; - aux mutations du marché et aux modifications de la demande rendant nécessaire de lourds investissements pour s adapter, difficilement supportables dans un contexte d incertitudes ; - à la concurrence vive sur certains segments de marché (agences web, sous traitance électronique) ; - au contexte global de crise, conduisant les clients à réduire les budgets alloués à certains services informatiques ; - à la faible sensibilisation du tissu local au numérique ; - aux difficultés rencontrées pour lever des fonds après la phase de R&D pour l'industrialisation et le marketing ; - aux problèmes persistants d'accès internet. II.2.3. PERCEPTION DES ENTREPRISES SUR LES ATOUTS ET FAIBLESSES DE L AQUITAINE Q : votre regard sur le positionnement de l Aquitaine dans votre secteur d activité Sur l environnement général aquitain : Les aménités de l'aquitaine, dont la qualité de la vie qui permet d attirer les jeunes talents, sont citées par plusieurs entreprises ainsi que, plus ponctuellement, la compétitivité en matière de coûts d'implantations. L importance des réseaux, au sens large, dans la région est également soulignée. En Pyrénées-Atlantiques et en Gironde, un petit nombre d entreprises évoque la qualité de leur réseau de partenaires et prestataires, dynamiques et compétents, et une bonne synergie avec les entreprises de leur secteur. A contrario, quelques entreprises regrettent la frilosité des acteurs locaux, dont les collectivités, plus attentistes, moins dynamiques et moins tournées vers l'avenir que dans d autres régions (région parisienne mais également l Est de la France et la Bretagne), en particulier hors des centres urbains. Enfin, notamment parmi les entreprises qui exportent, les possibilités de transport aérien vers l'étranger sont jugées insuffisantes (peu de lignes directes depuis Bordeaux). Sur la filière numérique en Aquitaine : Sur le secteur dans son ensemble, les avis sont plutôt positifs même si certaines entreprises, essentiellement situées hors Gironde et spécialisées dans le domaine du conseil en systèmes et logiciels informatiques, ont une appréciation plus réservée. Les commentaires positifs évoquent notamment «une région en avance dans le numérique», avec «un secteur bien représenté et dynamique et disposant d'un important gisement d'emploi et de productivité», «une région bien dotée par rapport à d'autres régions en structures informatiques de tous types, dynamique avec de très nombreuses entreprises/pme innovantes dans le secteur du numérique». A contrario, sont également mentionnées la «fragilité», la «position en retrait» ou la «relative faiblesse de l activité» de la filière numérique aquitaine peu compétitive comparée à d autres régions françaises parmi lesquelles sont citées Ile-de-France, Rhône- Alpes et PACA 21 (Sophia Antipolis). Quelques commentaires indiquent que la crise aurait 21 Ce qui est par ailleurs corroboré par l analyse statistique réalisée à partir des données INSEE sur les «activités du secteur de production des TIC définition OCDE» : ces trois régions arrivent en tête de classement des régions en nombre d établissements, de salariés et en montant des rémunérations brutes (cf. tableau 1 annexe 4). 31

32 profité aux groupes et grandes structures nationales au détriment des TPE et PME régionales. Le fait que le réseau de sous traitants régionaux soit essentiellement constitué de PME qui ont du mal à se développer et à atteindre une taille significative type ETI est également signalé comme un risque à moyen terme pour les donneurs d ordre. Enfin, en particulier dans le secteur des jeux vidéo le «manque de rayonnement international de Bordeaux et le peu d'initiatives pour communiquer sur les atouts liés à la présence d entreprises innovantes» apparaît comme une lacune importante. La ville aurait notamment reculé entre 2011 et dans le top 100 des villes innovantes de la 41 ème à la 54 ème place 22 ce qui rendrait difficile d'attirer des clients et des jeunes talents indispensables pour compléter les équipes et les maintenir toujours à la pointe de l innovation. Concernant les différentes activités de la filière, les réponses au questionnaire font apparaître que l Aquitaine «a de réels atouts sur le secteur de marketing numérique (secteur de niche)» ainsi que dans le domaine du jeu vidéo, «en pleine explosion autour de Bordeaux» et «possédant toutes les compétences pour réussir au niveau national et européen, notamment en matière de gamification». Le positionnement de la région sur le secteur des TICS est «largement reconnu grâce notamment au cluster TIC Santé et aux contributions de l'agence ADI» et l Aquitaine apparaît comme une «région leader dans les systèmes d'information hospitaliers». La filière du logiciel libre est désormais structurée grâce à l action du pôle Aquinetic 23. En matière d e-commerce, «l'aquitaine a des atouts pour être leader dans le e- commerce», avec en particulier la présence du plus gros acteur français (Cdiscount), même si les start-up ont beaucoup plus de difficulté à se développer, mais également de prestataires de qualité (Transport, Web Agency ), d instituts de formation performants (Bordeaux 4, ESCEN, Ecole Digitale, BEM ) et «la proximité du marché Espagnol (en retard sur le e-commerce)». Les avis sont plus partagés sur le secteur électronique numérique, considéré en Gironde comme «bien présent avec de vraies compétences et expertises et des entreprises pérennes mais très diversifié et comptant essentiellement des entreprises de petite taille, ce qui contribue donc à le rendre faiblement visible» et en Pyrénées-Atlantiques comme «peu représenté en Aquitaine, notamment en ce qui concerne la sous traitance, et donc peu reconnu au niveau national et international». De la même façon, dans le domaine de l e-formation, les avis sont partagés. Pour certains, «l Aquitaine est très bien positionnée avec de nombreuses entreprises dans le domaine des TIC (matériels et contenus)». D autres relèvent que si l accessibilité accrue aux outils et aux méthodes et une offre en profils issus des nombreuses formations supérieures ont favorisé l apparition en Aquitaine de nouveaux acteurs dans le domaine de l e-formation, les collaborations entre ces différents nouveaux acteurs sont relativement faibles. L Aquitaine n est pas un territoire de consommation pour les entreprises du secteur et les centres de décisions se sont éloignés. La modernisation des processus en intégrant les technologies dans l acte d apprendre permet d envisager un marché important mais il est cependant assuré qu il sera en majorité capté par des offreurs non aquitains (étrangers, franciliens). Concernant les produits ou services numériques destinés aux entreprises (conseils et ingénierie informatiques, agence web, logiciels..), le regard porté est différent selon le marché client. Les entreprises travaillant essentiellement pour le secteur aéronautique estiment leur marché dynamique même si l Aquitaine reste moins attractive que Midi- Pyrénées dans ce domaine. Les autres souvent positionnées sur un marché essentiellement local notent un «manque de sensibilisation pratique des acteurs au numérique», un «manque de dynamisme et des clients attentistes, peu sensibles aux nouvelles technologies» et «un marché assez réduit avec un tissu industriel restreint». Enfin, concernant la saisie de données et la numérisation «l Aquitaine compte très peu de sociétés de plus de 10 salariés travaillant dans ce secteur. Ces sociétés ont un marché 22 Source : Innovtion TM cities indexes sur 32

33 essentiellement local (à l exception de niches très spécifiques comme celle du livre), les marchés nationaux ou à forts volumes sont traités par les grands groupes». Sur les réseaux de transmission de données (techniques et infrastructures) : Un grand nombre d entreprises situées hors des grands centres urbains déplore «la qualité des infrastructures liées à la technologie et le peu de très haut débit en Aquitaine», «les problèmes d'accès internet qui freinent le développement pourrait conduire à une délocalisation de l entreprise», «la faible couverture du territoire en haut débit» Très ponctuellement, l absence d'action pour développer un GIX/NAP 24 porté par les acteurs locaux est également mentionnée ainsi que, d un point de vue cette fois positif, «le choix du Conseil Général de la Gironde de la technologie Wimax est un réel avantage». Sur le recrutement et la formation : Si la question n était pas expressément posée, une douzaine d entreprises mentionne la qualité des formations dispensées en Aquitaine et le potentiel de recrutement de jeunes diplômés à leur disposition (ENSEIRB, collaboration Syrpin/Bordeaux 1 et Bordeaux 4 / Conseil Régional pour la mise en place d'une Licence Professionnelle Chargé d Affaires en Informatique, ESCEN, Ecole Digitale). Sur l action publique : Sur l ensemble des réponses, un tiers des entreprises aborde spontanément la question des soutiens publics dans cette rubrique consacrée au positionnement de leur filière en Aquitaine. La plupart d entre elles ont un regard positif sur les actions menées et les dispositifs existants, en matière d accompagnement, d investissements, de R&D et d innovation. Sont notamment cités : le Conseil Régional, les universités dont le LABRI, Bordeaux Unitec, le Cluster TIC Santé, ADI, Oséo 25, fonds Aqui-Invest. Dans le domaine de l e-éducation, le dynamisme du Rectorat en matière d équipements pédagogiques est également relevé. Certaines entreprises situées en Pyrénées-Atlantiques remarquent toutefois que «Bordeaux et la CUB phagocytent les moyens de développement du secteur de l'économie numérique, les aides et opportunités étant essentiellement saisies par un lobbying d entreprises bordelaises au détriment des petites entreprises innovantes hors Bordeaux». II.2.4. ATTENTES DES ENTREPRISES EN MATIERE DE SOUTIEN PUBLIC Q : vos attentes et besoins en particulier en matière de soutiens publics Les attentes exprimées dans le questionnaire ont été regroupées par grands thèmes présentés dans l ordre de fréquence des réponses. Certaines attentes sont plus particulièrement spécifiques au secteur (accès haut débit), d autres sont plus classiques mais reviennent beaucoup plus fréquemment que dans d autres secteurs (Innovation, R&D, export). Pérenniser et élargir les actions de soutien en matière de R&D et innovation La R&D et l innovation sont des thèmes qui reviennent de manière récurrente dans les préoccupations des entreprises interrogées. Au-delà des dispositifs existants, jugés la plupart du temps efficaces, elles attendent des pouvoirs publics à la fois une pérennisation et un élargissement de ces soutiens, notamment pour développer des acteurs d un niveau concurrentiel international. Le CIR (Crédit Impôt Recherche) est reconnu comme un dispositif clé pour investir en R&D mais qui devrait être encore plus incitatif : augmentation de l'assiette aux activités d'industrialisation et innovation organisationnelle, raccourcissement du délai d'encaissement. Par ailleurs, les PME notent que les si les cabinets de conseil qui proposent un accompagnement pour monter les dossiers CIR sont nombreux, ils ne sont pas toujours compétents exposant parfois leur clients à des redressements fiscaux qui peuvent être importants et préjudiciables à leur activité. Il apparaît nécessaire d aider les PME à sécuriser 24 Un GIX/NAP est un point d'échange pour les opérateurs réseau et une plateforme de marché qui favorise l'essaimage, la baisse des prix, des services autour du réseau, la qualité et la variété des services, la concurrence, tout ceci pour développer un internet local de qualité pour favoriser la filière locale. 25 Bpifrance depuis le 12/07/

34 leur CIR par exemple par la mise en place de structures publiques les accompagnant pour monter leur dossier. Continuer à encourager l export Au-delà de l accompagnement financier pour un développement de l'activité à l'étranger, ou technique pour participer aux appels d'offre internationaux, parfois trop complexes pour une PME, un grand nombre d entreprises évoquent la mise en place d actions permettant de rendre plus visibles les entreprises régionales, leurs compétences et savoir faire et de les mettre en valeur : représenter l'aquitaine en matière de numérique sur les principaux salons à vocation européenne, nationaux ou internationaux ; accentuer la visibilité des studios jeux vidéo (presse, relais média, relais grand public, espace de communication physique gratuit sur le territoire) ; organiser des rencontres et tables rondes avec un rayonnement plus large que les frontières régionales. Développer l accès haut et très haut débit L accès au haut débit ou très haut débit est une problématique récurrente, et très pénalisante pour l activité d un grand nombre d entreprises situées hors du pôle bordelais. Une voie d action pourrait être d investir dans le développement d infrastructures numériques publiques (cf. succès à Lyon, St Etienne, Grenoble, Toulouse : association pour garantir la neutralité du réseau et son développement portée par les acteurs locaux au même titre que l'aménagement du territoire). Accompagner les entreprises dans leurs démarches de levée de fonds auprès du système bancaire Les entreprises faisant face à des baisses d'activité, les start-up ou celles passant de la phase R&D à celle de l'industrialisation et du marketing sont parfois confrontées à des difficultés d accès au crédit bancaire et demandent à être accompagnées. L expérimentation de dispositifs facilitant le développement des fonds propres des TPE/PME est également évoquée, comme la création d un produit d investissement en capital-risque, permettant aux entreprises d ouvrir leur capital par des opérations standards dans lesquelles les conditions seraient universelles, et dans lesquelles les fonds pourraient investir aux côtés d investisseurs particuliers directs. Faire connaître les dispositifs existants, accompagner les PME et TPE dans le montage des dossiers Comme dans beaucoup de secteurs, la méconnaissance, surtout pour les TPE et PME, des soutiens et outils existants, nombreux mais sous exploités, est une problématique récurrente. La complexité des dossiers à monter, surtout pour les TPE/PME, ainsi que l inadéquation, parfois, avec les problématiques spécifiques du secteur, sont également évoquées. La mise en place un guichet unique pour les appels d'offres en matière de numérique est une solution citée. Développer, structurer les réseaux Les entreprises interrogées mentionnent souvent l importance du partage d'information et le rôle des réseaux, spécialisés ou non, (SYRPIN, ADEISO, club AGREGATOR au niveau national,..), des séminaires, salons, etc. dans ce domaine. Elles suggèrent plusieurs pistes : - Poursuivre le soutien aux associations régionales structurantes, telles l ADEISO. La région Aquitaine est grande et les compétences de la filière numérique sont dispersées. La région doit permettre à la filière de se structurer tout en conservant ces avantages et une qualité de vie «sud-ouest» ; - Créer une bibliothèque sur les métiers du numérique (livres, documents, études) en libre partage ; - Développer tous les outils nécessaires au développement collaboratif : réseaux haut débit, connexion à la fibre des zones d activités, développer les moyens de vidéoconférence, développer les lieux de télétravail ; - Soutenir les synergies entre détenteurs de connaissance et opérateurs de valorisation pour favoriser des chaînes éditoriales complètes ; 34

35 - Aider à la création / développement d un «Accélérateur de e-commerçants» sur Bordeaux puis sur les autres départements ; - Encourager la création de pôles de compétences e-business autour des zones rurales (mise à disposition de locaux à loyer peu élevés) ; - Créer une pépinière sur Cadillac ; - Créer une structure (pôle de compétitivité ou équivalent) associant les professionnels du numérique et de la grande distribution ; - Favoriser la mise en relation pour la prospection de nouveaux clients ; - Développer des espaces de promotion et d'échange entre professionnels du secteur ; - Mieux intégrer les nouveaux arrivants dans les réseaux et circuits d'interventions ; - Soutenir la mise en place de structures techniques et technologiques utilisables par les TPE et PME du secteur (permettrait de baisser les investissements peu productifs, de bénéficier de compétences difficile d'accès et donc de continuer à innover). Favoriser les entreprises régionales dans les marchés publics A l instar d autres secteurs, les entreprises, en particulier les TPE/PME, estiment ne pas avoir suffisamment accès aux marchés publics. Elles souhaitent que les procédures d'appel d'offre soient simplifiées, les marchés découpés en lots plus facilement accessibles et évoquent l instauration d un "small business act" pour soutenir, à compétences équivalentes, les TPE et PME locales dans les marchés publics locaux. L exemple des marchés publics de saisie, dans lesquels ce sont souvent des sociétés offshore - Madagascar, Maroc - qui sont retenues alors que des opérateurs existent en Aquitaine est cité. Plus généralement, des TPE/PME regrettent que les collectivités régionales passent par la centrale d achat nationale UGAP pour leurs achats de matériels et prestations informatiques. Enfin, certaines souhaitent que les grandes entreprises et groupes soient «incités» à favoriser les fournisseurs et soustraitants régionaux. Formation initiale et continue En matière de formation, certaines entreprises sollicitent des aides pour former régulièrement leurs salariés aux nouvelles technologies ou, à l autre bout de la chaîne, concernant leurs clients, demandent que soient organisées des actions de sensibilisation et de formation fréquentes et de courte durée pour les dirigeants d'entreprises (TPE/PME et commerçants traditionnels). Plus largement, d autres souhaitent que soient développées les formations et bourses de recherche dans le domaine du numérique, notamment celui des métiers du jeu vidéo, et que soient favorisées les relations entreprises/universités. Recrutement La mise en place d une plateforme d'offre et de cv pour les métiers dédiés au numérique en Aquitaine ou d'une cellule régionale spécialisée en recrutement IT sont ici évoquées ainsi que la mobilisation de soutiens financiers au recrutement de jeunes talents (difficiles à attirer hors Bordeaux, à moins de proposer des rémunérations très attractives). Autres - Améliorer les infrastructures de transport (notamment en Pays Basque) et d accueil (aéroport, facilité d accès et fréquence de ligne, trains, hôtels, taxis ) et les évènements à caractère international qui sont parfois en dessous de ce que les clients attendent ; - Développer l'offre d'immobilier flexible et mettre à disposition des bureaux à coût très réduits pour les nouvelles start-up à projets validés par comité d'experts et à fort potentiel ; - Dans les projets numériques des écoles, collèges, lycées, bibliothèque, le budget est en général essentiellement consacré aux matériels (souvent fabriqués hors de France) 35

36 tandis que les volets contenus et formations sont la plupart du temps peu dotés, voire oubliés, alors que de nombreuses TPE et PME régionales pourraient répondre à ces marchés ; - Rendre plus lisible et clarifier l implication claire des collectivités locales (Conseils Généraux et Conseil Régional) concernant les budgets alloués aux équipements numériques (matériel + logiciels) dans les lycées et collèges. II.3. STRUCTURATION DU SECTEUR EN AQUITAINE Le secteur des STIC, très émietté comme on l a vu précédemment, n a pas d organisation représentative «officielle», même si la mise en place (sur le modèle québécois) d une Alliance Numérique Aquitaine en juillet 2011, instance informelle de concertation - à l initiative du projet de «Pôle Numérique Aquitain» - constitue une amorce de Gouvernance intégrée. En Aquitaine, de nombreuses initiatives visent en effet à assurer des coordinations ou représentations même partielles ou à fédérer des initiatives voisines. La planche cijointe (figure 3), intitulée «Ecosystème du numérique» (aquitain) présentée à la fois par AEC et l ADEISO en constitue une bonne synthèse. A la suite des auditions menées par la Section Veille et Prospective, nous avons choisi de détailler six structures, regroupées suivant deux logiques : l animation régionale d une part et les pôles d accueil d autre part. Figure 3 20 Ecosystème du numérique Source : ADEISO Traitement CESER Aquitaine Ce schéma présente la situation en Depuis lors, des évolutions sont intervenues. On peut citer notamment parmi les clusters régionaux la création de Robotics. 36

37 II.3.1. L ANIMATION REGIONALE DU SECTEUR DES TIC Deux associations émergent nettement dans le paysage numérique aquitain : l une à vocation publique, AEC, l autre en organisation professionnelle privée l ADEISO. On y ajoutera au préalable, à titre d exemple de clubs d entreprises, le SYRPIN, et on terminera cette section par un point d étape sur la mise en place du Pôle Numérique Aquitain. II Le SYRPIN Parmi les associations d entrepreneurs, le Syndicat Régional des Entreprises de l Informatique et du Numérique (en Aquitaine), est le plus ancien dans la région. Créé dès 1967, il est alors un groupement d acheteurs (papier, cartes perforées, etc ) pour ses membres, et non un «syndicat» au sens propre du terme. Il a évolué depuis lors comme un «club d entreprises» d une cinquantaine de membres, dont une trentaine participe régulièrement aux 3 à 4 réunions plénières annuelles, consacrées à l informationformation (avec intervention d experts extérieurs), relayées par des ateliers et commissions thématiques. Si toutes les entreprises adhérentes sont des PME indépendantes du numérique, elles reflètent à l image du secteur dans son ensemble une grande variété de métiers : éditeurs de logiciels, grossistes, sociétés de conseil, centres de formation, imprimeries numériques, agences web, infogérance, négoce de matériel Les enjeux considérés comme essentiels par l association concernent plus particulièrement les thématiques suivantes : - Recrutement, formation et fidélisation du personnel 26 ; - Recherche et innovation ; - Diffusion des nouveaux usages (Cloud, Mobilité, Big Data, Décisionnel ) ; - Maintien d activités de proximité (pour les TPE notamment). Les actions extérieures du SYRPIN se concentrent ainsi prioritairement sur le recrutement et les besoins de formations. On peut citer à cet égard : - L initiative de création depuis 2007 d un Diplôme d Université «Chargé d affaires en informatique» avec le Département Tech de Co de l Université Bordeaux 4 (en partenariat avec le Département Informatique de l IUT Bordeaux 1 et le Département Service Réseaux et Communication de l IUT Bordeaux 3), devenu une licence pro. en alternance, avec un nouvel intitulé : «Commercialisation de Solutions Informatiques, Numériques et WEB» en 2013 ; - La présence d un stand d information des futurs étudiants au salon Aquitec ; - La réalisation, en 2012, d une enquête auprès de 63 PME du numérique (représentant salariés) : «Compétences numériques 2020», pour préciser les profils recherchés notamment pour les métiers du développement numérique, du Web Business et de la sécurité des systèmes et réseaux. Le SYRPIN est en outre un membre actif des réseaux régionaux de collaboration présentés ci-après. II Aquitaine Europe Communication (AEC) Créée en 1994 dans le sillage de l Université d été de la Communication (organisée par le CREPAC d Aquitaine, représentation régionale des cinq fédérations départementales de la Ligue de l Enseignement et de l Education Permanente) AEC a d abord été une agence du Conseil Régional soutenue par la Commission européenne (d où son nom). Elle se présente aujourd hui comme «l Agence des initiatives numériques en 26 Pour éviter aux PME -autant que faire se peut d être «pillées» de leurs collaborateurs, une fois bien formés, par les grands groupes. 37

38 Aquitaine», laboratoire d idées au service du territoire aquitain 27. Pour ne pas entrer en concurrence avec les sociétés privées de conseil informatique (les SSII au premier rang), elle n intervient pas directement auprès des entreprises installées mais des collectivités locales, des groupements professionnels, de porteurs de projet et du «grand public». Outre ses missions d étude et de formation, elle a mis en place à Bacalan une structure d accueil pour accompagner les porteurs de projets : «l Auberge numérique». Cette dernière, offrant des services communs, se présente comme un mini-incubateur, d où sont issues déjà plusieurs entreprises créées par de jeunes diplômés bordelais. AEC a conduit et publié annuellement jusqu en 2012 un «Diagnostic de l Aquitaine numérique» et elle est missionnée pour préfigurer le fonctionnement et le programme d animation de la future «Cité Numérique» (projet présenté ci-après), porté par la CUB avec le soutien des autres collectivités. Sa vision de l économie numérique en Aquitaine, partagée avec l ADEISO, est très explicite (cf. sur le site du CESER l audition d AEC devant la Section en date du 25 janvier 2013). Elle présente, à partir de ses estimations, sa propre appréciation du poids du numérique en Aquitaine (2010) : établissements de production (dont dans les services informatiques, 330 dans les services de télécoms, une cinquantaine de centres d appels et une centaine dans la fabrication de matériels TIC, employant salariés au total, soit le 3 ème rang en France pour le software et le 5 ème pour le hardware) ; - 75 % d entreprises de moins de 10 salariés ; - 81 % des emplois concentrés en Gironde et 12% dans les Pyrénées-Atlantiques. Ces chiffres, sur un champ non précisé, sont du même ordre de grandeur s agissant des effectifs salariés (bien que portant sur un nombre d établissements de moitié plus faible, car une large part d entre eux n occupe aucun salarié), par rapport aux totaux exhaustifs présentés en première partie du rapport concernant le noyau central des activités numériques. Le positionnement relatif avancé par AEC pour l Aquitaine en référence à la France métropolitaine reste du même ordre que le nôtre en nombre d établissements (4 ème rang régional), mais non en effectifs salariés qui dans notre analyse menée à partir des données statistiques CLAP de l INSEE situent l Aquitaine au 8 ème rang seulement. Cet écart est lié aux choix différents qui ont été faits dans les deux approches en matière de périmètre d étude (codes d activités retenus, seuil de taille d entreprises). Si nous connaissons le champ INSEE CLAP (24 codes d activités détaillés en annexe 4, établissements de toute taille y compris 0 salarié), nous n avons pas ces précisions pour les chiffres présentés par AEC et ADEISO. Dans le détail, AEC a élaboré (toujours avec l ADEISO) une typologie synthétique des principales composantes (cf. figures 4 et 5) 27 Son conseil d'administration comprend d une part des acteurs publics : représentant du CRA, du département de la Gironde, de la CUB, de l Université, du CRDP, de France Télévision et d anciens hauts fonctionnaires de la Commission Européenne et d autre part de grands groupes : Sud-Ouest, Lyonnaise des Eaux, ERDF, IBM, SFR, France-Télécom, La Poste, auxquels s ajoutent la CCIR d Aquitaine et la CCI de Bordeaux, l ADEISO et au titre des personnalités qualifiées : Alain RICROS (société I2S) qui assure actuellement la présidence d AEC. 38

39 Figure 4 21 Les TICS : un secteur dynamique dans notre région 1 Un secteur dynamique dans notre Région 1 APPLICATIONS MOBILES BETOMORROW MOBILES REPUBLIC NEOMADE SNAPP' WIDMEE WOPATA HEBERGEMENT / DATACENTER AQUITAINE VALLEYGRANDS (CIS, ORSUD VALLEY ) ASP64 CHEOPS TECHNOLOGY INFORMATIQUE INDUSTRIELLE / EMBARQUEE 2 MORO ALTEP ENGINEERING INTERNATIONAL DASSAULT SYSTEMS EUKREA ELECTROMATIQUE ISIS - MPP LECTRA THALES A PUISSANCE 3 ENSEIGNEMENT/RECHERCHE INFORMATIQUE/AUTOMATISME ENSAM ENSC (Cognitique) ENSEIRB ESTIA (Informatique industrielle) UNIV. BX IV (Licence e-commerce) INRIA PHOTONIQUE / OPTIQUE /LASER AMPLITUDE SYSTEME PHOTONIS JEU VIDEO ASOBO STUDIO CONCOURSMANIA AESIA SHIRO SHINYPIX IMAGERIE/ PLATEFORME VIDEO / GED / NUMERISATION AXYZ CLUSTER 'POLYNUM DOCUMENT IMAGE SOLUTIO (DIS) I2S IMMERSION LIBCAST SAS ORSUD VALLEY PRIMOBOX SIG IMAGE TECHNIQUES EFFECTS V4X SANTE / MACHINE TO MACHINE AGFA HEALTHCARE ENTREPRISE SOLUTIONS E-DEVICE TELECOM DESIGN NAVIGATION / LOC. SATELLITE TRANSPORT INTELLIGENT CLUSTER "TOPOS AQUITAINE" MAXSEA MT3 GMT EDITION ROBOTIQUE / DRONE AERODRONE ROBOSOFT Source : audition d AEC Traitement CESER Aquitaine Figure 5 22 Les TICS : un secteur dynamique dans notre région 2 Un secteur dynamique dans notre Région 2 WEB SERVICES EDUCATION ADDEO ALGOOB EDUMEDIA STANTUM ALIENOR AT INTERNET (XITI) DOLIST SYSTONIC TEMESIS WEBSITEBURO TRAITEMENT / VALORISATION DE LA DONNÉE AT INTERNET CARTEGIE CHEOPS TECHNOLOGY E-TOPIA EXCELERATE SYSTEMS EZAKUS SODAD SYSTONIC TEMESIS WEBREPORT E-COMMERCE CA LOGISTICS CDISCOUNT CGIN MAXI COFFEE MILLESIMA (WINE & CO) MOLLAT Source : audition d AEC Traitement CESER Aquitaine 39

40 Le projet de cité numérique, dont elle contribue à la conception, est présenté sous quatre angles : - un lieu d innovation ; - un lieu d expérimentation ; - un lieu de formation/d acculturation ; - un lieu de rencontres et d échanges. Concrètement le projet porté par la CUB devrait trouver sa place d ici 2016 au cœur d Euratlantique dans l ancien bâtiment du tri postal, en lisière du quartier Belcier de Bordeaux-Bègles (cf. figure 6). Le schéma d organisation (figure 7), est déjà très avancé. Le protocole partenarial passé entre l EPA Bordeaux Euratlantique, la CUB, le Conseil Régional d Aquitaine et la Ville de Bègles prévoit une opération dont le coût global est estimé à 35 M, avec une implication dont le niveau reste à définir de la CDC dans l investissement global. Le programme s articule autour d une partie publique sur m 2 : l Agora numérique, une école numérique, un bloc technologique, un centre d innovation numérique, un musée de «la Création franche», des espaces communs et une partie privée de prés de m 2 (plus un foncier résiduel de m 2 ) pour des implantations d entreprises et de services marchands en vente ou en location. Ce projet constituera un élément essentiel du futur dossier de candidature au plan national en vue de la labellisation «Quartiers Numériques» (mesure n 6 de la feuille de route gouvernementale). L Aquitaine et sa métropole disposeraient ainsi d une première vitrine de l économie numérique à l échelle régionale. Figure 6 23 La Cité numérique au cœur d Euratlantique La Cité numérique au cœur d Euratlantique Source : Etablissement Public d Aménagement Bordeaux-Euratlantique 40

41 Figure 7 24 Le schéma d organisation de la Cité numérique Le schéma d organisation de la Cité numérique Source : Communauté Urbaine de Bordeaux II L ADEISO L Association pour le Développement de l Electronique et de l Informatique dans le Sud-Ouest 28 a été créée, en 1981, comme un regroupement professionnel des principales entreprises du secteur en Aquitaine (160 membres aujourd hui, représentant emplois), avec le soutien de la Chambre du Commerce et de l Industrie de Bordeaux (qui l héberge dans ses locaux de la place de la Bourse) et du Conseil régional d Aquitaine. Ses objectifs affichés sont de : - Favoriser le développement des affaires et la croissance des entreprises ; - Accompagner les entrepreneurs dans leur activité ; - Œuvrer pour le déploiement d un écosystème favorable à l Aquitaine. Elle présente son champ d action professionnel suivant la figure 8 ci-après, reprise du Rapport TIC Aquitaine 2010 de la CCIB : 28 Qui se présente aujourd hui comme le regroupement des «Industriels du Numérique». 41

42 Figure 8 25 Un univers (régional) du numérique en expansion Source : Audition ADEISO Elle répertorie, sur l Aquitaine, un foisonnement d initiatives collectives ou institutionnelles : 42 Des Agences et Clusters Régionaux : - AEC et la promotion des usages numériques ; - ADI et les PME innovantes ; - Différents clusters (Drones, géo localisation, e-santé ). De multiples clubs d entreprises : - ADEISO, PEBA, Bordeaux Games, Les diverses initiatives des collectivités locales : - Bordeaux Cité Digitale, Pau Cité Multimédia, Cité Numérique, Alpi Des espaces de créativité dans le numérique : - Auberge numérique (AEC), Creative Tuesday (Bordeaux Games), Barcamp (Bordeaux), Node (Bordeaux). Des regroupements informels dans le mobile, dans la 3D et la valorisation numérique du patrimoine. L ADEISO a établi, début 2011 dans le prolongement du rapport BRUHAT (cf. Bibliographie), un diagnostic qui relève, d abord, les «insuffisances» régionales du numérique en Aquitaine : 1. Un manque de visibilité depuis l étranger et même depuis Paris car les entreprises sont trop dispersées ; 2. Une croissance de taille qui plafonne en raison d une insuffisance de formation des dirigeants, d une incapacité à s internationaliser, d un manque flagrant de

43 financement et du peu de concertation sur des marchés connexes (exemple : médical/santé) ; 3. Les investissements publics très conséquents sur les usages dans la région n ont que très peu d impacts en amont sur la production de biens et services numériques ; 4. Une croissance plus lente des entreprises aquitaines par rapport à d autres régions du fait, entre autre, de la lenteur et lourdeur des montages coopératifs et du peu d implication des enseignants-chercheurs en direction des PMI ; 5. Pas assez de capitalisation des réussites isolées pour favoriser l éclosion d un écosystème de croissance ; 6. Les potentialités régionales de développement du numérique sont avérées, mais les modèles économiques ne sont pas suffisamment étudiés pour être développés ; 7. Des opportunités de financement européen sont perdues faute d une organisation efficace dédiée. Ce diagnostic met également en évidence des axes stratégiques de développement du numérique en Aquitaine. Ces axes, présentés en suivant, ont été repris et adoptés par l Alliance Numérique Aquitaine créée en juillet 2011 à l initiative de l ADEISO et avec l ensemble des clusters et associations numériques de l Aquitaine : 1. Systèmes énergétiques du futur : - Efficience et sobriété énergétiques des systèmes électronique et numérique ; - Maîtrise de procédés d industrialisation des systèmes électroniques dédiés à la gestion de l énergie ; - Systèmes de gestion intelligente de l énergie (y compris embarqués) ; - Interopérabilité des systèmes. 2. Santé, autonomie, bien-être : - Imagerie ; - Outils, scénario et simulation au service du diagnostic et des thérapies ; - Aide à la décision médicale ; - Dispositifs de surveillance et de rééducation ; - E-Santé ; - Equipements médicaux ; - Dispositifs invasifs et implantés (capteurs et micro-robots). 3. Patrimoine et connaissance : - Valorisation du patrimoine culturel (visible ou audible) ; - E-tourisme, oenotourisme ; - Dispositifs de diffusion des connaissances ; - Développement des compétences et sécurisation des parcours ; - Nouveaux outils pour l éducation et le handicap ; - Contenus e-éducatifs. 4. Nouveaux usages numériques : - E-citoyenneté, démocratie numérique, territoire digital, smart-city (gestion de l eau, des transports, énergie...) ; - M-CRM : Gestion de la relation internautes-mobiles ; - Mobilité ambiante : Systèmes d objets communicants et leurs interfaces avec les terminaux mobiles numériques ; - Jeux vidéo / Gamification. Ces orientations se retrouvent aujourd hui dans le projet de création, en 2014, d un pôle numérique aquitain. II Le Pôle Numérique Aquitain (PNA) Issu d une réflexion initiée par l ADEISO et élargie à l Alliance Numérique, ce projet est porté aujourd hui par les groupements professionnels du numérique : ADEISO, TIC Santé, 43

44 TOPOS Aquitaine, SYRPIN, Aquinetic 29, ProLibre, Bordeaux Games, Aquinum, ecom33, CLUSIR ; les centres de recherche et d enseignement supérieur : Université de Bordeaux, UPPA, IPB, INRIA, ESTIA ; et de nombreux autres partenaires associés de la filière. Il a le soutien de «pilotes» institutionnels : CRA, CUB, CCIB, AEC. ADI (l agence régionale Aquitaine Développement Innovation) en est la cheville ouvrière aux côtés de l ADEISO qui envisage de se fondre dans ce nouveau pôle. L ambition est de réunir les forces régionales au sein de l équivalent d un pôle de compétitivité sur le numérique en Aquitaine, afin de dynamiser la croissance et l emploi de ce secteur. Le choix a été fait de s adosser au pôle francilien Cap Digital, première étape d une connexion aux centres névralgiques mondiaux du numérique (Silicon Valley, Israël, Québec ). La structuration du PNA (dont la dénomination et le logo restent à arrêter) devrait se faire autour de «Communautés thématiques». Onze thèmes de travail prioritaires sont déjà déclinés dans l avant-projet présenté en juillet 2013, qui devraient aboutir à la définition de DAS (Domaines d Action Stratégiques) comme c est la pratique dans les pôles de compétitivité :. Valorisation du patrimoine et e-tourisme. Ville agile et mobilité intelligente. E-commerce. Innovation pédagogique. Santé, bien-être, autonomie. Usage innovant des données. Représentation des données. Design ludique. Electronique et optoélectronique. Logiciel libre. Sécurité et confiance numérique L action du pôle pourra être appuyée par la plateforme de transfert technologique CATIE (présentée ci-après) sur le campus universitaire de Talence-Pessac-Gradignan, et par l aménagement (emblématique) de la Cité Numérique portée par la CUB dans le cadre du programme Bordeaux-Euratlantique. II.3.2. LES POLES D ACCUEIL SPECIALISES DU NUMERIQUE Deux sites, d importance très inégale, sont déjà reconnus pour le développement du numérique en Aquitaine : le premier sur le campus universitaire de Talence-Pessac- Gradignan (33), le second sur la technopole Izarbel à Bidart (64). D autres lieux ont été dédiés à l accueil d activités numériques, à l initiative première des collectivités territoriales, tant à Bordeaux (le «Node» dans le quartier Saint Pierre, animé par l association professionnelle Aquinum, les «Bassins à flot digitaux» pour loger à Bacalan des écoles et entreprises du numérique), à Bègles avec le projet de Cité numérique présenté plus haut, à Dax (pépinière Pulseo sur laquelle sont regroupées un nombre significatif d entreprises du numérique à l exemple d HELILEO, membre de TOPOS Aquitaine, grappe d entreprises labélisée et spécialisée dans les domaines de l aide à la navigation et de la géolocalisation), à Pau avec la création de la pépinière TIC dans un partenariat entre la Technopole Hélioparc et la Communauté d agglomération, à Périgueux (Cré@vallée)... mais il ne nous a pas été matériellement possible de détailler ces réalisations. 29 Association dont l objectif est l émergence, le portage, la reconnaissance, la promotion et le développement d un pôle régional de compétences scientifiques, techniques et industrielles pour l innovation ouverte et libre ainsi que pour les technologies libres. Elle a l ambition de réunir des membres acteurs ou intéressés par le logiciel libre : entreprises, laboratoires, établissements d enseignement supérieur, associations et collectivités locales. 44

45 II Le campus de Talence-Pessac-Gradignan pôle d ESR pour les TIC 30 L Aquitaine dispose de plusieurs établissements d Enseignement Supérieur et de Recherche (ESR) dans le domaine des TIC. Les plus importants sont concentrés sur le campus de Talence-Pessac-Gradignan. La formation Plusieurs formations sont disponibles menant à des diplômes Bac +2 (ex DUT), Licence générale ou professionnelle, Master, Ingénieur. Ces diplômes peuvent être obtenus par la voie générale ou celle de la formation continue et certains par celle de l apprentissage. L Université Bordeaux 1 propose des cursus dans le domaine des TIC : informatique et électronique. L IUT de cette université a deux départements qui nous intéressent, celui d Informatique et celui de Génie Electrique et Informatique Industrielle (GEII). Chaque département compte environ 250 étudiants, avec un cycle de 2 ans pour obtenir le DUT et la possibilité de poursuivre à l intérieur de l IUT dans une licence professionnelle (par exemple : Assistant chef de projet, Développeur Web et Images numériques). La très grande majorité des élèves poursuit ses études après leur DUT. L université Bordeaux 1 propose des cycles de formation licence-master et doctorat aussi bien en informatique qu en électronique. Le terme «électronique» doit être vu au sens large, en effet il inclut l automatique, la productique et le traitement du signal et de l image. L informatique dépend de l UFR de Mathématiques et Informatique et 2 Masters sont offerts, celui d Informatique générale, l autre, Master Miage, assurant une formation transversale Informatique/Gestion en partenariat avec l université Bordeaux 4. L électronique, au sens large, dépend de l UFR de Physique et du département EEA (Electronique Electrotechnique Automatique). Le Master délivré est «Electronique, Electrotechnique, Productique, Signal et Image (EAPS)». Environ 800 étudiants sont inscrits dans le cycle Licence-Master de ces disciplines. La seconde année des Masters est une spécialisation. Celles-ci sont nombreuses : Electronique, Automatique, Productique, Traitement des signaux et des images, Algorithmes et méthodes formelles, Cryptologie et sécurité informatique, Génie logiciel, Image-son-vidéo, Réseaux systèmes et mobilité. Ces Masters permettent un bon taux d insertion, comme l attestent les résultats publiés, 3 ans après la sortie des diplômés, sur le site internet de l université. L école d ingénieur ENSEIRB-MATMECA (Ecole Nationale Supérieure d Electronique, Informatique, Télécommunications, Mathématique et Mécanique de Bordeaux), école interne à l Institut Polytechnique de Bordeaux (IPB) est l école aquitaine la plus importante et la plus réputée dans le domaine des TIC. Quelques chiffres clés la concernant : plus de élèves, 124 enseignants ou enseignants chercheurs permanents, 110 intervenants extérieurs, m 2 de locaux dont m 2 en cours d achèvement. Elle dispose de 6 filières : Electronique, Informatique, Télécommunications, Mathématique et mécanique, Réseaux et systèmes d information, Systèmes électroniques embarqués, les deux dernières étant suivies en apprentissage. Sur ces 6 filières, 5 sont au cœur des TIC. La scolarité est sur 3 années, la dernière permettant d avoir une spécialisation, entre 3 à 4 par filière, soit au total 17 spécialisations : circuits et systèmes intégrés, traitement de l image et du son, génie logiciel, robotique et apprentissage, réseaux et systèmes embarqués communicants L école a une très bonne notoriété, apparaît à un très bon niveau de divers classements (par exemple classée A, par le groupe L Etudiant), recrute très majoritairement (75%) sur les concours aux Grandes Ecoles. L insertion des ingénieurs de l Enseirb- Matmeca est forte, plus de 80% sont en activité 3 mois après leur sortie de l école. Elle a des contacts profonds avec le monde économique (stages, intervenants professionnels, présence d industriels dans divers conseils). Une autre école de l IPB, mérite aussi d être citée, c est l ENSC (Ecole Nationale Supérieure de Cognitique) ; école assez récente à double compétence originale STIC/SHS. Elle forme des ingénieurs en cognitique et ingénierie humaine, de 40 à 50 élèves sont formés par an, ce qui constitue un «stock» de 120 à 150 élèves dans l école. C est la seule école 30 Cette partie a été rédigée avec le concours avisé de Richard Castanet, membre de la Section. 45

46 d ingénieurs en France. Elle dispose depuis peu d une chaire industrielle. Elle vient d emménager en septembre 2013 dans un nouveau bâtiment de m 2. L ENSC a des liens privilégiés avec les entreprises de l aéronautique. D autres formations d ingénieur existent dans l agglomération bordelaise. Le CESI (Centre d Etudes Supérieures Industrielles), structure nationale, avec un centre régional à Pau et à Bordeaux, et sa filiale CESI EXIA, Ecole Supérieure d Informatique, offre un parcours en 5 ans et possibilité d entrer en milieu de cursus selon son diplôme initial. Cette école est orientée en formation par alternance, formation continue avec possibilité d apprentissage. D autres écoles privées sont implantées à Bordeaux, certaines depuis de longues années, Epitech, Sup Info, Epsi, Ingésup, sur un parcours en 5 ans, mais ces écoles ne sont pas accréditées par la CTI (Commission des Titres d Ingénieur). Dans le sud de l Aquitaine, l Université de Pau et Pays de l Adour (UPPA) est implantée sur 3 sites, Pau, Bayonne et Mont-de-Marsan et propose une licence et master GEII (Département physique, mention sciences de l ingénieur, spécialité Génie Electrique et Informatique Industrielle), un master d informatique. Les DUT sont diversifiés, celui d Anglet avec de l informatique et une licence professionnelle Systèmes informatiques et logiciels, spécialité communication multimédia, celui de Pau en Statistique, Informatique Décisionnelle et enfin celui de Mont-de-Marsan en Réseaux et Télécommunications. L ESTIA, Ecole Supérieure des Technologies Avancées, école consulaire, implantée à Bidart, avec près de 600 étudiants et 50 enseignants permanents, est l école la plus importante du sud aquitain. Elle forme des ingénieurs généralistes à dominante TIC. Elle a l originalité d offrir un enseignement trilingue et permet d obtenir un double diplôme soit avec une université anglaise soit une université espagnole. Une autre école privée est implantée récemment à Pau, l EISTI (Ecole d Ingénieurs Génie Informatique Génie Mathématique), antenne de l école parisienne basée à Cergy. La recherche 31 Deux laboratoires, le LaBRI et IMS, et le centre Bordeaux Sud-Ouest de l INRIA concentrent la presque totalité de la recherche dans le domaine des TIC. Ces entités sont toutes liées activement aux pôles de compétitivité, en particulier Aerospace Valley et dans plusieurs clusters. Bordeaux ayant été sélectionné dans «l initiative d excellence» nationale (Idex), les laboratoires bénéficient de la dynamique de l Idex de Bordeaux et en particulier des Labex CPU et Amadeus, et de plusieurs Equipex. Il faut noter que pour le classement de Shanghai 2013, l université de Bordeaux s'est présentée en regroupant l'ensemble des établissements du site pour le domaine des TIC: les 4 universités, l'ipb et l'inria. L'année précédente, les établissements de Bordeaux s étaient présentés de façon séparée et aucune thématique ou sujet n'avait été classé. En 2013, l'université de Bordeaux est retenue pour le sujet "informatique», première université de France classée entre le 76 ème et le 100 ème rang. De même, pour le domaine "ingénierie et informatique" qui inclut les TIC, elle est classée, première université française, ex aequo avec Paris 6, entre le 51 ème et le 75 ème rang. Le LaBRI Laboratoire Bordelais de Recherche en Informatique, a plus de 25 ans d existence. Il regroupe quasiment tous les chercheurs et enseignants chercheurs du campus. C est un choix délibéré de la communauté des informaticiens d avoir voulu rassembler toutes ses forces (université Bordeaux 1 et Victor Segalen, IPB/Enseirb-Matmeca), dans un seul laboratoire. C est une UMR (Unité Mixte de Recherche) n 5800 du CNRS. Elle a donc comme tutelles les établissements cités ci-dessus. Partenaire de l INRIA depuis 2002, elle partage des équipes et des enseignants chercheurs et des chercheurs. Quelques chiffres : près de 330 membres, 150 enseignants chercheurs ou chercheurs (105 enseignants chercheurs, 40 chercheurs CNRS ou INRIA), 130 doctorants, 22 personnels administratifs ou techniques. Le LaBRI a une très bonne notoriété aussi bien au niveau national qu international. De ce fait il attire de très bons chercheurs de toute la France et de l étranger. Plusieurs de ses chercheurs sont médaille d argent ou de bronze du CNRS ou membres de l IUF (Institut Universitaire de France). 31 Cf. les auditions du 28 mai 2013, à l Enseirb -Matmeca. 46

47 Le LaBRI est structuré en 6 équipes : 2 en informatique théorique, Combinatoirealgorithmique et Méthodes formelles et 4 mixant recherche fondamentale et recherche appliquée, Image et son ; Langages, systèmes et réseaux ; Modèles et algorithmes pour la bioinformatique et la visualisation ; Supports et algorithmes pour les applications numériques hautes performances. Du fait du caractère transversal de l informatique, le LaBRI collabore avec de nombreuses équipes d autres disciplines : mathématique, physique, médecine, archéologie, création musicale, électronique, (CUB) Le budget de fonctionnement et d investissement du LaBRI, hors salaires des fonctionnaires, est de l ordre de récurrent venant des tutelles université Bordeaux 1, IPB/Enseirb- Matmeca, CNRS, et de 1 à 1,5 millions d euros de contrats ANR (Agence Nationale de la Recherche), contrats européens et internationaux, contrats industriels. Le LaBRI est le creuset régulier de quelques start-up (exemples récents Simbals dans le domaine musical, Rhoban dans le domaine robotique). Il dispose d une cellule de transfert et de valorisation, LaBRI-Transfert. Les collaborations sont nombreuses ; dans le domaine aéronautique (Thales, EADS, Dassault Saint Cloud, Fly-n-Sense, Airbus), avec des SSII (Sogeti, Akka, Sopra), dans le domaine des jeux et du multimédia (I2S, Betomorrow, SIG Image, Tomadour), dans le Big Data (AT Internet, 2Moro). La dernière journée porte ouverte a attirée plus de 60 entreprises. Il faut noter particulièrement les collaborations à grande échelle avec AT Internet pour le Big data et avec Sogeti, filiale de Capgemini, dans le domaine du «cloud» et des outils de communication, favorisant ainsi une montée en compétences forte grâce à cette collaboration entreprises/labri. Il est clair que l économie numérique diffuse dans tous les domaines. L Aquitaine possède beaucoup de SSII qui viennent en appui des entreprises, en particulier les grandes. Quelques entreprises tournées vers l Internet (Cdiscount, AT Internet ) sont dans une progression forte. Quelques mots clés et nouveaux paradigmes : Cloud, Serious games, Multimédia, Big Data. IMS, «Laboratoire de l intégration, du Matériau au Système», est un peu plus ancien que le LaBRI. Il a lui aussi pris le parti de rassembler tous les enseignants chercheurs et chercheurs dans les domaines de l électronique, l automatique, la productique, le traitement du signal et de l image. Il a donc comme tutelles le CNRS (UMR n 5218), l université Bordeaux 1 et l IPB. Quelques chiffres : près de 400 personnes, dont 160 doctorants, 70 personnels administratifs et techniques, 140 enseignants chercheurs ou chercheurs. Les deux tutelles les plus importantes, en nombre de personnes, sont l université Bordeaux 1 et l IPB. L IMS est structuré en 4 pôles (les systèmes et leurs interactions, du système au système de systèmes, du composant au système, du matériau au composant). L ensemble de ces pôles se subdivise en 11 groupes et 28 équipes. Les activités de recherche sont ciblées sur : - la mise en forme et modélisation de matériaux pour l élaboration de composants et microsystèmes ; - la modélisation, l intégration, et l analyse de fiabilité des composants, circuits et assemblages ; - l'identification, le diagnostic, la commande, le traitement du signal et des images ; - la conduite des processus complexes et hétérogènes, l ingénierie humaine, en lien avec l école ENSC, et les interactions avec le domaine du «vivant» en lien avec les laboratoires de l université Bordeaux Segalen. Ces deux derniers thèmes de recherche sont novateurs, l un dans le cadre de l équipe Cognitique et Ingénierie Humaine (CIH) de l IMS avec de fortes collaborations avec les entreprises de l aéronautique, l autre dans les connexions neurones-circuits électroniques ou électronique-cellules vivantes. Les points forts d IMS sont l électronique organique, la conception de circuits et fiabilité, l automatique et la bioélectronique. Un autre point fort d IMS est la construction de plateformes technologiques : Electronique organique, TAMIS (silicium), Centrale caractérisation, Centrale du vivant, utilisées soit en interne soit dans le cadre de collaborations nationales, internationales ou industrielles. L IMS est un des 3 laboratoires de recherche du campus les plus impliqués dans une recherche partenariale avec des entreprises. Quelques éléments concrets : plus de 5 M de contrats (industrie : 1,5 ; ANR : 1,3 ; Europe : 2,2), 4 Laboratoires communs : STmicroelectronics (circuits radiofréquences, circuits ultra-rapides, technologies d intégration), Thales (humain augmenté), PSA et Bosch (contrôle, gestion et stockage de l énergie), Total (imagerie 47

48 sismique). Création de 9 start-up depuis 2002 dont 7 depuis 2008 (60 emplois en Région Aquitaine), 10 brevets par an. Le laboratoire dispose aussi de deux cellules de transfert technologiques, AA2M et Eurelnet, qui facilitent les relations avec les entreprises. L INRIA est un EPST (Etablissement Public à caractère Scientifique et Technologique), comme le CNRS, l INRA ou l INSERM. A la différence du CNRS et de l INSERM, l INRIA concentre ses activités dans des centres régionaux. Partant de 5 centres avant les années 2000, Grenoble, Nancy, Rennes, Rocquencourt (région parisienne), Sophia-Antipolis (Côte d Azur), 3 nouveaux centres ont été créés il y a moins de 10 ans, Bordeaux Sud Ouest, Lille et Saclay. Les recherches sont concentrées dans 5 domaines principaux : calcul et simulation ; algorithmique, programmation, logiciels et architectures ; réseaux, systèmes et services, calcul distribué ; perception, cognition, interaction ; STIC pour l environnement et la vie. L organisation de la recherche à l INRIA est basée sur une équipe nationale de direction de la recherche et un ensemble d équipes projets. Chacune d entre elles a un responsable, un thème et un programme de recherche précis, une autonomie, une durée de vie limitée et son contrôle est exercé par une évaluation annuelle rigoureuse. Le transfert et la collaboration industrielle font partie des obligations des équipes-projets. Le centre de Bordeaux Sud Ouest compte 21 équipes, la majorité sur Bordeaux et 2 sur Pau, composées au total de 247 scientifiques (120 chercheurs ou enseignants chercheurs, 29 ingénieurs, 98 doctorants, 20 post-doctorants) ; des services administratifs et techniques, de 59 personnes, permettent d offrir des services de soutien et services support. Ces équipes sont sur 3 domaines, les mathématiques, l informatique et plus récemment la robotique. L activité et la constitution des équipes INRIA sont étroitement mêlées au LaBRI et à l IMB (Institut Mathématique de Bordeaux). En effet une équipe peut être composée de personnes de l INRIA, mais aussi de l université Bordeaux 1 ou de l IPB/Enseirb-Matmeca et plus rarement du CNRS. Les équipes en informatique sont concentrées sur le campus de Talence. PHOENIX, CEPAGE (calcul distribué), HIEPACS (calcul haute performance), RUNTIME (supports exécutifs parallèles), MANAO (rendu d image réaliste), POTIOC (image et interaction 3D), FLOWERS (robotique et cognition), MAGNOME (modèles et algorithmes pour le génome), MNESYNE (Neuroscience). Les autres équipes sont du domaine des mathématiques appliquées, sur une compétence en modélisation et simulation avec l utilisation bien sûr de calculs informatiques. L INRIA de façon générale, est un acteur du transfert, comme l attestent certains chiffres pour l Aquitaine : 1 start-up créée, 2 en cours, plus de 20 dépôts de logiciels, diffusion de logiciels, participation à de très nombreux projets nationaux, européens et internationaux, collaboration avec un grand nombre d entreprises, comme par exemple le CEA-CESTA, EADS Astrium ou TOTAL/DIP avec lesquelles des conventions ont été signées. L arrivée de l INRIA en Aquitaine est clairement un atout pour le développement des TIC et l attractivité de la région dans ce domaine. La construction en 2012 d un bâtiment important en propre contribue à la visibilité de l INRIA et lui permet de développer ses actions. En Aquitaine Sud, l UPPA possède un laboratoire de recherche en informatique, le LIUPPA (Laboratoire d Informatique de l UPPA) avec 30 permanents répartis sur 3 sites Pau, Bayonne (IUT), Mont-de-Marsan (IUT) pour au total environ 60 personnes est une équipe d accueil (EA n 3000). Deux groupes de recherche ont été constituées au sein de cette équipe : Movies (modélisation, visualisation, exécution et simulation) et T2I (Traitement des informations spatiales, temporelles, et thématiques pour l adaptation de l interaction au contexte et à l utilisateur). A noter que depuis une quarantaine d années l UPPA et le groupe Total (par l intermédiaire de son implication locale, le centre Jean Féger) ont signé et régulièrement renouvelé des accords de coopération dans de nombreux domaines qui ont permis des synergies, en particulier dans le domaine des TIC et de l imagerie numérique. L ESTIA développe une recherche appliquée en collaboration avec les laboratoires bordelais et ceux de Navarre et d Euskadi. Elle est au cœur de la Technopole d Izarbel présentée en suivant. 48

49 Le Soutien à l innovation Deux structures sont ici présentées : le CATIE, Centre Aquitain des Technologies de l Information et Electroniques, et ATS, Aquitaine Science Transfert. Le CATIE (Centre Aquitain des Technologies de l Information et Electroniques), avec le soutien majeur du Conseil Régional d Aquitaine (CRA), est un centre de recherche technologique catalyseur d innovations, qui doit : - aider les PME et ETI du territoire à accélérer le développement de leurs produits et services innovants afin qu elles arrivent plus vite sur des marchés avec de forts avantages concurrentiels, - développer un facteur d attractivité du territoire qui permettra d attirer de nouveaux acteurs industriels en région et également de favoriser l inter-clustering, les technologies du numérique étant diffusantes dans tous les domaines. Son positionnement thématique est défini à partir des besoins technologiques associés aux familles de marchés visés par les industriels aquitains : - Santé, autonomie, bien être, - Systèmes énergétiques du futur, - Valorisation du patrimoine et de la connaissance, tourisme, - Usages innovants des données, - Ville agile et mobilité intelligente, - Aéronautique (Cockpits, drones ) Le CATIE est un outil au service de la filière TIC, vecteur de mutualisation et de capitalisation de ressources technologiques (équipes d ingénieurs pérennes, équipements), avec un positionnement entre le monde académique et la R&D appliquée des entreprises pour lesquelles il représente un soutien à leur développement avec une démarche de type «market pull». Par sa proximité avec la filière, le CATIE a un rôle d anticipation des besoins des entreprises et doit disposer d un niveau d expertise et d un savoir-faire d ingénieur permettant le développement de briques technologiques innovantes. Les acteurs partenaires du monde académique contribueront aussi à cette expertise. Le centre a naturellement sa propre stratégie, mais prend en compte celles des partenaires amont : le monde académique, et aval, le monde industriel, de la filière TIC mais également des autres filières aquitaines utilisant les technologies du numérique pour les besoins de leurs applications. Deux démarches principales sont possibles : - Un industriel est initiateur de l action. Il devient client du CATIE où il peut trouver par exemple des expertises au meilleur niveau et complémentaires aux siennes, ou bien une brique technologique générique non disponible sur le marché à intégrer dans son produit via quelques travaux de développement. Le CATIE apporte son expertise, ainsi qu un relais vers le monde académique. De plus le CATIE peut assurer un accompagnement de l industriel auprès de ses clients. - Le CATIE est initiateur dans la conception de briques technologiques, avec la capacité de comprendre les problématiques industrielles, de trouver les compétences nécessaires, même de multi compétences dont certaines dans d autres thématiques issues de centres tels qu ALPhANOV (optique-lasers) par exemple. Le CATIE peut également s insérer dans une dynamique collaborative avec des partenaires industriels. Le centre devrait être créé d ici la fin A terme, cette structure indépendante de gouvernance partagée Entreprises / Etablissements de recherche / Région Aquitaine, pourrait compter dans 10 ans une centaine de personnes pour un chiffre d'affaires de 15 M. Aquitaine Science Transfert 32 est la Société d Accélération du Transfert de Technologies de la région Aquitaine (SATT Aquitaine). Créée en juillet 2012 dans le cadre du Programme des Investissements d Avenir, elle a pour objectifs la valorisation de la 32 Cf. site ast-innovations.com 49

50 recherche académique et l amélioration du processus de transfert de technologies vers les entreprises, dans tous les domaines y compris le numérique. Ses fondateurs sont le Pôle de Recherche et d'enseignement Supérieur (PRES) «Université de Bordeaux», l Université de Pau et des Pays de l Adour (UPPA), le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) pour le compte de l Etat. Aquitaine Science Transfert est l interlocuteur des chercheurs pour la protection, la maturation et la valorisation de leurs résultats de recherche. Elle les aide à déclarer leurs inventions et à définir une stratégie de protection et de valorisation. Pour certains projets, elle investit dans la maturation technico-économique pour finaliser l invention et réaliser un transfert sur les marchés à courte ou moyenne échéance. Aquitaine Science Transfert est aussi l interlocuteur des entreprises qu elle accompagne pour répondre efficacement à leurs besoins de développement de solutions innovantes. Elle les aide à trouver les compétences scientifiques nécessaires au développement de leurs nouveaux produits, services ou savoir-faire. Ainsi elle participe à augmenter la compétitivité des entreprises françaises et favorise la création d emplois et de richesse en région. Aquitaine Science Transfert valorise aujourd hui un territoire d excellence en matière de recherche et d innovations comprenant chercheurs, doctorants, 136 laboratoires, 18 plateformes de technologies et 24 cellules de transfert. Aquitaine Science Transfert gère un portefeuille de plus de 90 familles de titres et plus de 500 contrats de recherche partenariale par an. Aquitaine Science Transfert intervient à toutes les étapes du transfert technologique : la détection et la protection des inventions, la gestion et l investissement dans les phases de maturation (technique, propriété intellectuelle, juridique, commerciale) et la valorisation des innovations au travers de la négociation de licences ou la préparation à la création de start-up innovantes. Dotée d une capacité d investissement importante pour les phases de maturation technique, propriété intellectuelle, juridique et commerciale, Aquitaine Science Transfert investira sur les trois prochaines années environ 10 millions d euros répartis sur environ 80 projets, dont une part notable sur le numérique. II La Technopole d Izarbel à Bidart Après celui de l agglomération bordelaise, le deuxième pôle de concentration d entreprises spécialisées dans les technologies numériques en Aquitaine se situe sur le littoral basque, autour de la Communauté d Agglomération Côte basque Adour, notamment sur les communes d Anglet et de Bidart (cf. II.1.2.2). Concernant cette dernière, la majorité des entreprises est implantée sur le site de la Technopole Izarbel Côte basque, zone d activité tout particulièrement spécialisée dans les technologies numériques 33 qui accueille près de 100 entreprises et plus de salariés. La Technopole, dont le projet émerge dès le milieu des années 80 sous l impulsion des politiques locaux, est implantée sur un terrain d environ quinze hectares sur la commune de Bidart. La gestion du site global, composé d une quinzaine de bâtiments qui hébergent non seulement les entreprises et les services qui leur sont proposés mais également l Ecole Supérieure des Technologies Industrielles Avancées (ESTIA) depuis 1995 et des laboratoires de recherche, est assurée depuis le 1 er janvier par la Communauté d Agglomération Côte basque Adour. Le campus ESTIA, établissement de la Chambre de Commerce et d'industrie Bayonne Pays Basque, regroupe et anime plus particulièrement trois départements complémentaires : ESTIA-Formation, ESTIA-Recherche et ESTIA- Entreprendre 35. L objectif de cette organisation est de constituer un écosystème favorisant les synergies entre les différents acteurs : étudiants, chercheurs et entreprises pôles : nouveaux systèmes industriels ; industries du logiciels ; réseaux énergétiques ; ingénierie océanique et écosystèmes marins. 34 Date d intégration de la commune de Bidart, mais aussi du Boucau, au sein de la Communauté d agglomération du BAB, devenue ainsi Agglomération Côte basque Adour. La gestion et l animation de la Technopole étaient précédemment exercées par un Syndicat Mixte associant la Communauté d agglomération du BAB et la commune de Bidart. 35 Cf. auditions du 26 avril 2013, sur le site internet du CESER 50

51 ESTIA-Formation et ESTIA-Recherche L'ESTIA est habilitée par la Commission du titre d'ingénieur et membre de la Conférence des Grandes Ecoles. En complément de la formation initiale d ingénieur en 3 ans, qui peut être suivie sous statut étudiant ou apprenti, l école propose également des formations spécialisées accessibles en formation continue diplômante (Master) ou en modules de courte durée. La formation initiale d ingénieurs, ouverte aux titulaires d un diplôme Bac +2 est organisée autour d un socle commun de compétences pluridisciplinaires et multi-technologiques à la fois en génie mécanique, génie électrique et informatique. Ce socle commun est complété par trois voies de spécialisations : - Conception numérique et Innovation ; - Electronique, Génie électrique et Systèmes embarqués ; - Stratégie, Organisation industrielle. En 2012, l ESTIA accueillait 553 étudiants en formation initiale et continue diplômante, dont 167 sous statut apprenti. Le recrutement, favorisé par les bons résultats de l ESTIA dans les différents classements des écoles d ingénieur 36, s effectue largement au-delà de la région (2/3 des étudiants hors Aquitaine) même si plus de la moitié des élèves diplômés resteront dans le sud-ouest (Aquitaine et Midi Pyrénées) à la sortie de l école. Au total, 130 diplômes d ingénieurs ont été délivrés en 2012, tandis que 38 élèves obtenaient un Master, 13 un Mastère et 6 un Doctorat. Le pôle de recherche en sciences de l ingénieur rassemble une cinquantaine d enseignantschercheurs et chercheurs invités et une quinzaine de doctorants travaillant dans le domaine des Sciences de l Ingénieur (mécanique, EEA, informatique, robotique) et en SHS (gestion, ergonomie, créativité, usages, compétences). Le pôle de recherche anime plusieurs communautés scientifiques notamment au travers de colloques scientifiques et workshops, dont ZErGO IA dans le domaine des interactions hommes machines, des facteurs humains dans l innovation et la compétitivité. ESTIA-Recherche est engagée sur des travaux de coopération avec d autres centres de recherche et de technologie. A titre d exemple, en 2013, le programme TRANSTIC sélectionné par l Union européenne et mené avec les clusters d entreprises du numérique d Euskadi et de Navarre sur l économie numérique, l évolution des usages, des organisations et des compétences en TIC. ESTIA-Entreprendre : Créée en 1999, ESTIA-Entreprendre pilote et anime sur la Technopole un incubateur, une pépinière d entreprises innovantes dans le domaine des technologies numériques et un hôtel d entreprises. L objectif est d accompagner les entrepreneurs dans leurs différentes phases de développement et de favoriser leur insertion dans l économie : - L incubateur est destiné aux porteurs de projets souhaitant créer une entreprise. Ce service offre un hébergement, un tutorat et une formation sur 12 mois ainsi qu un accompagnement dans la réalisation d une étude de faisabilité du projet et d un Business plan. Une quinzaine de projets par an sont ainsi suivis ; - La pépinière s adresse à de jeunes entreprises ayant besoin d un environnement adapté pour se développer. Hébergées dans le cadre d un bail précaire de 23 mois, les entreprises ont accès à des ressources mutualisées, bénéficient d un accompagnement et d une aide au développement. Une trentaine d entreprises sont ainsi accueillies entre Izarbel et Olatu Leku 37. Le taux de survie à 5 ans pour les entreprises issues de la pépinière est de 77% ; - L hôtel d entreprises est ouvert aux entreprises matures, issues de la pépinière ou de haute technologie ayant des synergies avec les entreprises existantes, à la recherche de locaux. Le bail proposé est cette fois de longue durée. 36 A titre d exemple, l ESTIA est classée 3 ème du groupe B par le magazine L Etudiant. 37 Zone d activité située à Anglet, dédiée aux industries de la glisse et gérée également par ESTIA-Entreprendre. 51

52 Les entreprises accueillies par ESTIA-Entreprendre ont non seulement accès à différents services et matériels mutualisés, dont le réseau IZANET Haut débit, mais également aux compétences et ressources d ESTIA-Formation et d ESTIA-Recherche. Les étudiants en formation peuvent ainsi être mobilisés selon les besoins des entreprises pour des stages ou des projets 38. Trois plateformes techniques développées par l ESTIA offrent par ailleurs aux entreprises la possibilité de créer des prototypes, de tester des produits et de les qualifier avant la commercialisation : - PEPSS : Plateforme d Evaluation, Prototypage et Tests d usage. Inaugurée en octobre 2010 et fruit de la collaboration entre des chercheurs de l ESTIA et de l Université Paris Descartes, cette plateforme située sur la Technopole est ouverte aux créateurs, concepteurs, marketers, designers, etc et permet d évaluer des concepts innovants ; - EneR-GEA : Génie Electrique et Automatique aux services des Energies Renouvelables. Cette plateforme développée en partenariat avec des laboratoires français et espagnols est un système d'énergie hybride permettant de tester des produits (convertisseur électronique, batterie, panneau photovoltaïque, ), de vérifier des résultats de simulation ou de mettre au point de nouvelles stratégies de commande ; - Compositadour : Inaugurée en fin d année 2010, cette plateforme technique spécialisée dans les procédés robotisés de mise en œuvre des matériaux composites rassemble des industriels, des collectivités ainsi que des organismes de formation 39. Elle propose des prestations de formation, de recherche appliquée ou de développement technologique. Depuis sa création en 1999, ESTIA-Entreprendre a fait émerger plus de 80 entreprises accompagnées jusqu à leur éclosion, créant au total plus de 800 emplois. Parmi elles, beaucoup de petites entreprises qui se sont développées sur des niches et rayonnent aujourd hui au-delà de l Aquitaine mais aussi des entreprises de taille significative. En 2012, 9 nouvelles entreprises ont été créées, tandis que 9 entreprises s installaient en pépinière, portant ainsi leur nombre à 17. Sur la centaine d entreprises présentes aujourd hui sur la Technopole, plus de la moitié ont été accompagnées par ESTIA-Entreprendre 40. A titre d illustration, l encadré ci-après présente un échantillon de six entreprises du site, de taille, ancienneté et domaine de spécialisation très variés. 38 En 2012, 12 entreprises ont accueilli au moins un stagiaire - 9 entreprises ont soumis un projet pédagogique. 39 Dassault Aviation, Daher Socata, EADS Composites d'aquitaine ; Conseil Général 64, Conseil Régional d'aquitaine, Communauté d'agglomération Côte Basque Adour ; ESTIA, AFPI, lycée Jean Taris. 40 Quelques références d entreprises qui ont été accompagnées par ESTIA-Entreprendre : Editeurs logiciels spécialisés : Alaloop ; Algo Tech ; ASP64 ; Document Image Solution ; EXEO Solutions ; Neomades ; Seldon Finance ; SIG Image ; SolidPepper ; Wanao. SSII - TIC: CoreXPert; iklax Media; Novaldi; Phillips Internet Consulting; Axiome Solution; Exakis; DEV 1.0; PixFirst... Energie - Environnement : Geociam ; Init Environnement ; META IT ; ECDC ; Bio-Habitat.Concept / egreen... Electronique, robotique, systèmes embarqués : Remote-Concept ; Pragma Industrie ; Meteo Omnium ; Aerodrones ; AGUILA Technologie ; Magsys ; Skignaletics ; OpenWays ; Abeon... Ingénierie du sport : Sport Contrôle ; IntellySurf ; Notox ; Regigolf ; GreenFix... 52

53 Focus sur six entreprises de la Technopole 41 : - SIG Image : créée en 1993 à Villefranque et installée à Izarbel en 1996, SIG Image est une des plus anciennes entreprise de la Technopole. Dans les locaux qu elle a fait construire en 2007 et partage avec l entreprise Seldon Finance, elle emploie une trentaine de personnes. Editeur de logiciels spécialisés dans les réseaux, SIG et cartographie, elle compte environ clients dont 80% sont des entreprises, PME et groupes, et 20% des collectivités. - Exakis : créée en 2001 dans la pépinière et spécialisée dans l intégration de solutions pour l'entreprise basée sur la plateforme Microsoft, l entreprise dispose aujourd hui d un bâtiment de 1 200m 2 sur le site de la Technopole. Elle emploie environ 300 personnes réparties entre le siège de Bidart, 6 agences en France et 2 en Suisse développées pour être en proximité avec ses clients. Positionnée sur un marché très concurrentiel, ses clients sont des grandes entreprises privées (Sanofi, etc) ou publiques et des collectivités. - Novaldi : créée en 2001 à Izarbel et spécialisée dans la création de sites et portails web pour le compte de collectivités et d entreprises ainsi que dans le développement d applications spécifiques on-line ou non (gestion de base de données, gestion logistique, interfaces personnalisées,, etc..), l entreprise emploie 9 personnes. - 2Moro Solutions : créée en 2004 pour répondre dans un premier temps aux besoins de Turbomeca, la société est spécialisée dans la conception de logiciels dédiés au secteur de l aéronautique. Employant une trentaine de personnes, ses clients sont des constructeurs et des équipementiers (Airbus, Eurocopter, Daher-Socata, Helisur, LC Busre, MTR, Snecma, Turbomeca). Depuis environ 2 ans, la société développe son marché à l international, en particulier vers le Pérou (groupe Helinka comprenant 5 compagnies d exploitation d hélicoptères, Peruvian Airlines et Helisur, exploitant d hélicoptères). - Iklax Média: créée en 2008, après un passage de son fondateur par l incubateur de la Technopole, la société est le spécialiste de la conception de produits et services basés sur son format audio numérique iklax (applications pour iphone, solution e-commerce multiplateforme pour la vente de musique,..). Par le biais de l agence Apps&Co, l équipe de 4 salariés propose également le développement d applications et sites mobiles. - Alaloop : créée en 2008 par transformation d une société de consultants basée initialement à Paris, l entreprise est positionnée sur un marché de niche : le contrôle des performances IT pour le compte de grandes entreprises et très grands groupes (Carrefour, LVMH, Veolia...) situés hors Aquitaine (à l exception de Ceva Santé Animale). Elle emploie 16 personnes. A court et moyen terme, l objectif poursuivi par l ensemble des acteurs de la Technopole est de poursuivre le développement du site. Les assises d Izarbel qui se sont tenues en 2012 ont souligné en ce sens trois projets prioritaires pour 2020 : - Doublement d Izarbel ; - Renforcement de l ESTIA (objectifs 2016 : 200 ingénieurs par an, 50 Masters et 12 doctorants ; 70 chercheurs dont 15 HDR) avec le soutien de la Fondation d entreprises ESTIA 42 dont la mission est en particulier d orienter, développer, internationaliser et évaluer les activités de l' ESTIA ; - Création d une plateforme d incubation et de développement de petites entreprises innovantes d ambition nationale. A l horizon 2016, ESTIA-Entreprendre souhaite accroître le nombre d entreprises accueillies sur la Technopole pour le porter à 150 entreprises (1 800 salariés). 41 Panel d entreprises rencontrées lors de l audition ESTIA-Entreprendre et Campus ESTIA du 26 avril 2013 sur le site de la Technopole à Bidart. 42 Fondation créée en 2007 par 11 entreprises et rassemblant aujourd'hui 16 entreprises engagées financièrement et moralement sur plusieurs années. 53

54 III. FOCUS SUR 4 GROUPES D ACTIVITES DES STIC EN AQUITAINE Etant donnée l extrême diversité du secteur, il n est pas possible, dans le temps imparti et compte tenu des moyens d investigation dont dispose la Section, de présenter une typologie exhaustive des activités productives liées au numérique en Aquitaine. Toutefois, au regard de leur importance relative dans la région, nous avons retenu quatre sous secteurs pour une analyse plus approfondie : les STIC liés à la production industrielle stricto-sensu pour lesquelles perdure un héritage régional significatif ; les TICS (Technologies de l Information et de la Communication pour la Santé) domaine de spécialisation de l Aquitaine, en nous appuyant sur notre précédant rapport de saisine : Etat des lieux et perspectives à 5-10 ans des filières industrielles liées à la santé d octobre 2012 ; le secteur des Jeux Numériques pour lesquels l Aquitaine a déjà acquis une notoriété certaine ; les SSII (Sociétés de Services en Ingénierie Informatique) renommées aujourd hui : Entreprises de Service du Numérique, pour une approche synthétique du cœur des STIC adressés aux entreprises. Dans chaque groupe, des fiches-témoins d entreprises auditionnées par la Section fourniront des illustrations concrètes, à titre d exemple. III.1. LES STIC LIES A LA PRODUCTION INDUSTRIELLE Dans la relation du numérique à la production industrielle on peut distinguer deux groupes d entreprises : les «Activités de fabrication des TIC» (reprenant la terminologie de l OCDE, utilisée en 1ère partie du rapport) qui figurent dans le noyau central de l économie numérique (cf. Figure 1) et les STIC connexes de nouvelles formes de production industrielle qui se situent dans le cercle 2 («entreprises qui n existeraient pas - ou plus sans le numérique»). Les premières sont directement identifiables par leur code NAF 43 : 26 (-11, -12, -20, , -80), les secondes sont dispersées, au cas par cas, au sein d autres branches de fabrication industrielle. III.1.1. Activités de fabrication des TIC Comme on l a vu en 1 ère partie, la base de données CLAP de l INSEE recensait, en 2010, 104 entreprises sous cette rubrique, en large majorité dans les fabrications de cartes électroniques assemblées et d équipements de communication, comptant salariés au total, soit une proportion relativement faible tant de l emploi salarié dans l ensemble des TIC en Aquitaine (6% des effectifs régionaux), qu en part des effectifs nationaux équivalents (1,6 % des effectifs de France métropolitaine et 2,2 % des effectifs de France de province), ce qui reflète - une fois encore - la sous-industrialisation relative de l Aquitaine. A partir des années 60 ce secteur, au regard de l emploi salarié de la branche industrielle dénommée à l époque «Construction électrique et électronique» par l INSEE, a connu en Aquitaine, comme dans la plupart des régions métropolitaines, une croissance spectaculaire : emplois directs dès 1970, en 1980, en 1990, avant de plafonner sur les années 90 et de régresser fortement ensuite sous le double effet de l externalisation (sous- 43 Pour autant que ces derniers correspondent bien encore à l activité initialement déclarée à l enregistrement de l entreprise (cf. libellés en annexe 4). 54

55 traitance vers d autres branches d activité) et de la délocalisation des fabrications en grande série vers les pays low cost, Ainsi des majors du secteur se sont d abord implantés en Aquitaine, à l exemple d IBM, relayé par Solectron à Canéjan (qui comptera jusqu à salariés avec l arrivée de la téléphonie mobile), de Siemens à Lormont, de Sony à Pontonxsur-Adour et Bayonne, de Pioneer à Cestas avant de quitter la région par abandon de l activité ou sa délocalisation. De cette époque subsiste toujours, au prix du repliement en sous-traitance sur des productions spécialisées en petites séries, des établissements de main d œuvre tels BMS Circuits à Bayonne- Mouguerre (cf. Fiche d entreprise n 1 ci-après), de Cofidur à Périgueux- Boulazac (après la reconversion de l ex Compagnie des Signaux de la fabrication des terminaux de la Française des jeux vers la sous-traitance électronique pour le groupe Thales), de FEED Fabrication Electronique de Dordogne à Ste Alvère (toujours pour la fabrication de cartes électroniques destinées aux secteurs aéronautique et ferroviaire) S y ajoutent toutefois quelques créations plus récentes à l instar d Innovelec Industrie (année 2000) à Boulazac (24) et Boé (47). Toutes ces entreprises ont en commun de rester des PME, implantées dans des bassins d emploi disposant d une main d œuvre accessible, ce qui ne les empêche pas de sous-traiter, à leur tour, quelques fabrications à faible valeur ajoutée vers les pays du Maghreb. Une mention complémentaire doit être faite pour l entreprise I2S à Pessac (cf. Fiche d entreprise n 2 ci-après) qui a «migré» du code NAF 2670 (matériel optique et photographique) vers le code 2620 (fabrication d ordinateurs et d équipement périphériques), traduisant la montée des processus de numérisation. Ses dirigeants jouent un rôle particulièrement actif dans la région, au sein de structures de soutien telles que l AEC et l ADEISO, présentées plus haut. III.1.2. STIC connexes d autres branches de fabrication industrielle En Aquitaine, plusieurs groupes d activité sont à relever, en illustration de l émergence décisive du numérique. Il s agit tout d abord du complexe ASD pour lequel œuvre un nombre significatif d entreprises régionales développant des solutions numériques, en particulier pour l électronique embarquée. Elles se retrouvent en large part sous le code 2651A : Fabrication d équipements d aide à la navigation, ce qui inclut le maritime, le routier et le ferroviaire à côté de l aérien. Il en existe de toutes tailles, de la TPE artisanale aux PME (2MoRO à Bidart, Eukréa à Pessac ) et ETI (à l exemple de TELERAD avec sa centaine de salariés à Anglet), succursales (Isis Mpp pour NEXEYA Systems à Mérignac) jusqu aux grands groupes : DASSAULT Systems dont le siège est à Vélizy-Villacoublay en Ile-de-France avec une antenne à Colomiers (31) pour le Sud Ouest, et surtout en Aquitaine les établissements girondins du groupe Thales en voie de regroupement sur Mérignac (cf. Fiche entreprise n 3 ci-après). On trouve également des fabricants d instrumentation scientifique et technique qui intègrent de plus en plus les TIC, à l exemple de KIMO à Montpon (24) ou de A Puissance 3 à Saucats (33) ; des fabricants de matériels optiques et photographiques : I2S antérieurement, AMPLITUDE Systèmes (lasers) à Pessac, récemment implantée depuis l Ilede-France ; un fabricant de machines pour les industries textiles : LECTRA à Cestas, illustration emblématique de la montée du numérique dans l industrie (cf. Fiche d entreprise n 4 ci-après ) 55

56 Fiches des entreprises du secteur des STIC liés à la production industrielle auditionnées Fiche 1 BMS Circuits Bayonne Manufacturing Services Circuits à Mouguerre (64) Fiche entreprise : BMS Circuits (Bayonne Manufacturing Services Circuits) - Mouguerre (64) Code NAF : 2630 Fabrication d équipements de communication Implanté dès 1975 sur la zone industrielle de Mougerre, dans l agglomération bayonnaise, au sein du groupe SAT (Société Anonyme des Télécommunications), par choix des «aménités» de la Côte Basque, l établissement a successivement appartenu aux groupes SAGEM puis SAGEMCOM, avant d être repris en 2012 sous son nom actuel par le Fonds d Investissement AIAC (American Industrial Acquisition Corporation). En restant positionnée sur la sous-traitance de production électronique, la société BMS Circuits s est réorientée de fabrications de grandes séries (décodeurs, modems, etc ) désormais délocalisées vers des pays low cost, sur des productions plus spécifiques en petites séries à partir de son cœur de métier : les cartes électroniques, déclinées en diverses applications telles la géo-localisation routière ou ferroviaire (Coyote, Sierra Wirless, ), la transmission d informations sur des lignes à haute tension «intelligentes» (Alsthom ), la domotique. Sur des marchés étroits, essentiellement nationaux, et fortement soumis à une concurrence franco/française (depuis Rhône-Alpes mais aussi Bretagne et Pays de Loire) la visibilité est faible, les contrats de fabrication en sous-traitance étant à très court terme. Les espoirs sont mis, en autres, actuellement sur des produits de seconde monte pour le marché automobile. Toutefois les effectifs salariés poursuivent leur érosion, par non-remplacement de départs à la retraite, sur une pyramide des âges du personnel plutôt âgée. Les effectifs sont de l ordre de 260 aujourd hui, dont une centaine d opérateurs ouvriers travaillant en 2x8 (voir 3x8 si besoin), sur quatre lignes de production de circuits imprimés, montés sur les différents types de produits. Leur recrutement se fait sur le bassin d emploi local, pour la plus large part en intérim. Les techniciens viennent de BTS ou DUT en électronique, électrotechnique, conduite de machines automatiques ; une quarantaine de personnes travaille sur les moyens de test dont quelques uns en développement. Les relations avec des entreprises régionales sont pratiquement nulles, les marchés étant au nord et à l est de la France, d où un positionnement excentré du site bayonnais, jugé lointain par les donneurs d ordres. BMS Circuits participe aux réunions de l ADEISO où les informations et les contacts sont juges utiles, et de l UIMM car la convention collective de l établissement relève de la métallurgie. Les préoccupations actuelles concernent, à la fois, la trésorerie et les investissements nécessaires pour le renouvellement du matériel, face à la double difficulté de l éparpillement des interlocuteurs et de «l effet de seuil» qui ferme l accès à certains types de soutiens pour les entreprises de plus de 250 salariés, même si elles restent des PME. Entretien avec M. Thomas COCQUEMPOT, Directeur des Opérations - mardi 11 juin

57 Fiche 2 I2S Innovative Imaging Solution à Pessac (33) Fiche entreprise : i2s (Innovative Imaging Solutions) Pessac (33) Code NAF : 2620 Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques La société dont le siège social se situe à Pessac (33) a été créée en 1979 par deux ingénieurs de l Aérospatiale, Jean Louis Blouin et Alain Ricros. Introduite en bourse en 2007, et très fortement capitalisée, elle emploie aujourd hui environ 70 personnes sur le site de Pessac et 15 à Victor (près de Rochester, au nord de l Etat de New York, USA). Spécialisée initialement dans les systèmes de vision numérique, automates de capture et traitement de l image, l entreprise développe également depuis le début des années 90 des solutions de numérisation et de valorisation du patrimoine numérique, culturel, administratif et industriel. Ainsi, le groupe i2s s organise autour de trois divisions : - i2s Vision : distribution de composants de vision industrielle et services. Cette division réalise près de la moitié de l'activité du groupe (5 à 6 millions de CA) sur un marché essentiellement national sur lequel elle occupe une position de leader. Les clients sont de grands industriels équipementiers exportateurs ainsi que des centres de recherches technologiques privés ou publics (Thales, Lectra Systèmes, le CEA ) ; - i2s OEM Devices : conception et fabrication de systèmes de vision numérique dédiés, pour de grands équipementiers du biomédical, de l'industrie, du sport et des «clean technologies» ; Bio Mérieux, Schlumberger, Omega - avec qui la société a mis au point la première photo finish couleur aux JO d'atlanta, First Solar, font partie des clients du groupe. Cette activité génère environ 2 millions de CA et connaît un développement prometteur ; - i2s DigiBook : conception, fabrication et commercialisation de scanners haute résolution d ouvrages culturels, administratifs et industriels ; de logiciels de traitements d image ; de solutions de création de bibliothèques en ligne ; de développement des services liés à ces activités. i2s DigiBook est leader mondial sur ce marché et réalise 90 % de ses ventes à l étranger (près de 80 pays couverts, 6 à 7 millions de CA). Afin de renforcer cette position et d élargir sa gamme de produits et logiciels associés, le groupe a pris le contrôle en 2009 de la start-up bordelaise Amanager, spécialisée dans les applications online de production de contenus multimédias, et a acquis (à 65%) en 2011 l américain Kirtas Technologies, leader mondial des scanners automatiques de livres. A l origine ou associé à de nombreuses innovations technologiques depuis sa création, le groupe est très actif en matière de R & D. Dans ce cadre, il participe activement à Polinum (Plateforme Opérationnelle pour le LIvre NUMérique), plateforme collaborative de recherche et développement pour la numérisation et la valorisation des fonds patrimoniaux, industriels et informationnels qui regroupe un consortium de 8 partenaires français, privés et publics, financés en partie par l Europe et la région Aquitaine. Audition de M. Alain RICROS, co-fondateur d i2s (Président d AEC) Vendredi 25 janvier

58 Fiche 3 Thales Avionics Le Haillan (33) Fiche entreprise : Thales Avionics Le Haillan (33) Code NAF : 2651A Fabrication d'équipements d'aide à la navigation Il y a près de 40 ans en Aquitaine, sur le site du Haillan, le groupe Thomson-CSF a implanté une activité majeure de sa Division «Avionique Générale». Cette unité est devenue plus tard Sextant Avionique et depuis le tout début des années 2000 Thales Avionics. L usine du Haillan au fil de ces changements de noms a toujours développé une forte compétence dans l avionique civile et militaire et fait des systèmes de visualisation et de l interface Hommes- Systèmes sa spécialité reconnue. Aujourd hui c est une des entités de la Division Avionique du Groupe Thales. Cette division forte de près de collaborateurs conçoit, développe et produit des systèmes et équipements pour les fonctions de commande et de gestion du vol, la navigation les communications et la surveillance. Ces activités de la Division Avionique font du Groupe Thales dans ce domaine le N 3 mondial derrière les américains Honeywell et Rockwell Collins et le leader européen de l avionique de vol. Dans la gamme très étendue proposée par la Division Avionique de Thales à ses partenaires civils et militaires c est au site du Haillan que revient l objectif de développer la plus grande partie du cockpit des aéronefs, avions, ou hélicoptères et les interfaces Hommes-Systèmes associées. C est ainsi par exemple que les systèmes de visualisations de tous les Airbus, ceux de l avion de combat Rafale, de l avion de transport A400M et des hélicoptères Tigre et NH90 de même que le Viseur de Casque Topwol (référence mondiale de ce type de produit) sortent de l usine du Haillan. Avec Airbus, ATR, Bombardier, Dassault, Eurocopter, Sikorski, Sukhoi, entre autres, la liste est longue des avionneurs mondiaux pour lesquels, à travers ses produits, le site Thales Avionics du Haillan est partenaire de rang 1. Derrière ces produits, la part du logiciel et du système n a cessé de progresser. Si l on parle souvent aujourd hui de l avion plus électrique, on pourrait tout aussi bien dire que l avion des dix prochaines années sera de plus en plus «numérique». Pour maitriser la complexité des systèmes intelligents de demain, offrir plus d interactivité aux pilotes et garantir, malgré l augmentation du trafic aérien, toujours plus de sécurité, les maîtres mots dans la conception des systèmes seront de plus en plus : - importances du traitement des données ; - puissance de calcul ; - maitrise de la complexité des logiciels embarqués. Ce sont des thématiques proches de celles de tous les utilisateurs du monde de plus en plus numérique qui nous entoure. Thales Avionics restera donc l un des acteurs majeurs de l économie liée au numérique avec l obligation, compte tenu de ses activités aéronautiques, de se maintenir au meilleur niveau dans sa maîtrise des logiciels et des systèmes pour assurer la sûreté de fonctionnement requise par ses produits et la sécurité des vols. On voit bien que le «numérique» qui n a cessé de se développer en volume et complexité restera chez Thales Avionics un domaine prioritaire au cœur de ses produits et de ses systèmes. Cela concernera directement le site du Haillan car le cockpit et l amélioration de l interface pilotes/systèmes restent des enjeux majeurs de l avion du futur. Pour ce qui est de l autre établissement de Thales en Aquitaine, il est avec collaborateurs sur le site de Pessac aussi important que celui du Haillan. Il appartient à la Division Défense du groupe avec des activités dans les domaines radars, systèmes de mission et plus récemment systèmes de drones. Tout ce qui a été dit sur l importance et l apport du numérique sur les produits du Haillan s applique également à ceux de Pessac. A noter l annonce cette année de la construction d un nouvel établissement qui regroupera ces deux entités. Au-delà de l impact fort sur l image et la visibilité du groupe Thales en Aquitaine, le rapprochement des équipes sera également très positif dans les cœurs de métiers de Thales dont le numérique fait bien évidemment partie. 58 Entretien avec M. Jean-René JECKO, Directeur du Développement industriel régional de Thales Avionics Membre de la Section Veille et Prospective - mercredi 28 août 2013

59 Fiche 4 Lectra Cestas (33) Fiche entreprise : LECTRA - Cestas (33) Code NAF : 2894 Fabrication de machines pour les industries textile L entreprise est tout à fait emblématique de l introduction du numérique dans l industrie. Créée dès 1973 à Bordeaux par Jean et Bernard Etcheparre, elle met au point une machine de découpe de vêtement d après un patron en carton (d où le choix de son code NAF). En 1976 les premiers systèmes de Conception Assistée par Ordinateur (CAO) sont commercialisés. Après un déménagement à Cestas en 1984 et une progression exponentielle (plus de employés pour le groupe en 1989), une crise financière sévère conduit André et Daniel Harari à prendre le contrôle et la direction de la société en En 2000, Lectra devient le numéro 1 mondial dans son secteur (dépassant son concurrent américain Gerber Technology). L entreprise s oriente dès lors de plus en plus vers des solutions logicielles amont et aval pour proposer une offre globale couvrant, à flux tendus, l ensemble du cycle de vie du produit : de la conception des collections, jusqu à leur mise sur le marché, en passant par la fabrication et la logistique. Lectra adresse aujourd hui toutes les industries utilisatrices des matériaux souples (textiles, cuir, composites ) : la mode, l automobile, l ameublement et autres industries (aéronautique, nautique ) Le groupe emploie personnes réparties dans 31 filiales et couvre le monde entier. Le «campus technologique» de Cestas rassemble environ 600 personnes, autour du développement logiciel, de la conception, du développement et de la fabrication de machines, de la logistique, du marketing, du commercial, et des finances Le chiffre d affaires se répartit en trois tiers : les machines de découpe, l édition de logiciels, les services de conseil et de maintenance. Les recrutements se font auprès des écoles d ingénieurs et en collaboration étroite avec les universités et autres établissements de formation aquitains. S il y a peu de relations commerciales avec d autres entreprises régionales (les marchés sont principalement aujourd hui dans les pays émergents), un réseau actif de sous-traitance s est créé localement, tant pour le hardware que pour le software. Très sensible à la conjoncture sur les différents continents, l entreprise s appuie sur des relais financiers et des aides compensatoires (du type crédit d impôt recherche). En découle son engagement très actif dans le tout nouveau Club régional des ETI, qui demande notamment que ces dispositifs soient plus adaptés au réel besoin des ETI. Entretien avec Mme Laurence JACQUOT, Directeur Industriel et R&D (Vice-présidente du Club des ETI d Aquitaine) - jeudi 13 juin

60 III.2. LES TICS (INFORMATIQUE POUR LA SANTE) L industrie des TICS est particulièrement développée en Aquitaine, qui accueille nombre de PME positionnées sur des segments de marché spécifiques, mais aussi plusieurs grands groupes qui ont choisi la région comme base d implantation pour aborder le marché national et parfois même l international. Le marché régional des TICS est, pour sa part, prometteur puisque la généralisation de la télésanté se réalise plus rapidement en Aquitaine que dans d autres régions françaises. Cela conforte la vision stratégique adoptée par les institutions régionales concernées. En effet, l ARS (Agence Régionale de Santé) consacre un volet «PRT» (Programme Régional de Télémédecine) au sein de son document cadre, le PRS (Plan Régional de Santé). Sa maîtrise d ouvrage incombe au GCS (Groupement de Coopération Sanitaire) TéléSanté Aquitaine (TSA), qui assure la phase opérationnelle du PRT. La présence de TSA permet d accélérer le déploiement de la télémédecine, comme l illustre les avancées du déploiement du dossier médical personnalisé en Aquitaine. III.2.1. Le poids du secteur en Aquitaine Le poids du secteur des TICS n est pas directement mesurable en se basant sur les données fournies par l INSEE. L estimation à partir des codes NAF proposée en 1ère partie du rapport ne distingue pas explicitement l informatique de santé. Les entreprises relevant de cette dernière s inscrivent principalement sous les codes NAF : 5829C : Edition de logiciels applicatifs ; 6201Z : Programmation informatique ; 6202A : Conseil systèmes logiciels informatiques ; 6202B : Tierce maintenance systèmes et applications informatiques. «Edition de logiciels applicatifs» inclut le segment de l édition de logiciels pour les professionnels de santé dans une proportion significative. En revanche, le code «Programmation informatique» regroupe un ensemble d activités beaucoup plus hétérogènes, qui dépasse largement le seul secteur de la santé, comme les deux codes suivants (conseil et tierce maintenance). Il n est donc pas permis d apprécier précisément le poids relatif des TICS au sein des filières du numérique en Aquitaine, encore moins de se livrer à des comparaisons interrégionales sur cette base, sous peine d avancer des conclusions peu fondées et hasardeuses 44. III.2.2. Les entreprises du secteur en Aquitaine Il est toutefois possible, à partir d une connaissance directe du terrain, de classer les entreprises recensées en cinq catégories, en fonction du marché ciblé et de l activité principale exercée : Le segment hospitalier public : o AGFA Healthcare (fiche entreprise n 5) o Mc Kesson France o Intersystems o Octime o E-Novation o Mo3s o Malta Informatique (EHPAD) 44 Cf. notre rapport précité d octobre 2012, p78. 60

61 Le segment hospitalier privé : o SIGEMS (fiche entreprise n 6) o QSP Systems o Medisys o KI-LAB o Medialog Santé o E-maging (radiologie imagerie) o Penaranda informatique (radiologie imagerie) o E-Sens o Waresys o Web100T Le segment ambulatoire : o AGDF Cégédim o Imagine Editions / Hello Doc Le segment de l e-santé (soins à domicile) : o edevice o Telecom Design o Robosoft o Domicalis o Lincor Solutions Les autres services aux entreprises : o Cap Gémini informatiques (intégrateur) o Thales (intégrateur) o Steria (intégrateur) o SQLi o Addeo (E-Learning) o Algo Tech / ASP GMAO o Implanet o Maya Business Solutions Santé o CIS Aquitaine Valley (logiciel de gestion pour l industrie pharmaceutique) o Clinsight (logiciel de gestion pour les essais cliniques) o Cosilog (conseil, intégration des SIH et marketing pour les entreprises du secteur) o LEH (Les Etudes Hospitalières : cabinet de conseil) o REVeSS (études et évaluations pour les entreprises et les collectivités) o Sodad (études statistiques) o Insight (conseil, études) o Radhius (conseil, études) o ADE Conseil Santé o My SIH o AXS Ingénierie (logiciel de modélisation en 3D du rachis ). A noter que l entreprise Siemens Health Services, ancien leader du secteur, autrefois présent en Aquitaine, a été racheté en 2011 par le groupe américain Intersystems qui a conservé l établissement de Siemens Health Services à Bidart (Pyrénées-Atlantiques). L activité concernant le secteur hospitalier privé a ensuite été revendue à Web100T (Mérignac, Gironde), Intersystems étant plutôt positionné sur le segment hospitalier public. L arrivée du groupe américain a permis de renforcer le positionnement du régional sur ce segment, principal marché en termes de chiffre d affaires pour le secteur des TICS. En effet, l Aquitaine accueille déjà deux grandes entreprises du segment hospitalier public : AGFA Healthcare (à Artigues-Près-Bordeaux) et Mc Kesson (à Gradignan), qui ont choisi d implanter leur siège pour la France dans la région bordelaise. La disparition de Siemens Health Services a également favorisé le développement d autres entreprises du marché hospitalier privé. Ainsi, l Aquitaine accueille aujourd hui, en Lot-et- 61

62 Garonne, les deux principaux leaders de ce segment, à savoir QSP Systems (à Colayrac- Saint-Cirq) et SIGEMS (à Villeneuve-sur-Lot) qui regroupent à eux deux environ la moitié des parts de marché françaises. La région bénéficie aussi d une forte présence sur le segment ambulatoire, avec AGDF Cégédim (à Mérignac) et Imagine Editions (à Soulac-sur-Mer), qui se partagent la moitié du marché de l informatisation des cabinets médicaux français. De surcroît, la présence de trois hébergeurs de données agréés constitue un autre atout important pour la région. En effet, la procédure d agrément des hébergeurs de données de santé à caractère personnel permet de garantir la sécurité de ces données lorsqu elles sont hébergées par un organisme distinct du professionnel ou de l établissement de santé du patient. Elle s apparente ainsi à une labellisation certifiant la qualité de la sécurisation informatique, et non pas à une autorisation spécifique d hébergement de données de santé. Le statut d hébergeur agréé octroie ainsi un avantage commercial important aux entreprises qui l obtiennent. En France, ces entreprises sont fédérées autour de l AFHADS (Association Française des Hébergeurs Agrées de Données de Santé). Les hébergeurs certifiés présents en Aquitaine couvrent les principaux segments de marché du secteur : SIGEMS pour le segment hospitalier privé, CIS Valley pour le public, et AGDF Cegedim pour l ambulatoire. La concentration de ces implantations, bien qu elle ne découle pas d une histoire commune aux entreprises du secteur, conduit certains responsables régionaux à parler d une véritable «Aquitaine Valley». Au-delà du «hasard» qui a pu guider telle ou telle implantation dans un domaine nouveau d activité (les applications informatiques) sur un marché français (et mondial) en pleine expansion, on a pu repérer quelques causalités plausibles : les effets (lointains) de la politique de décentralisation industrielle des années 60/70/80 qui ont rendu l Aquitaine éligible aux différentes primes versées par l Etat dans le cadre de la politique nationale d aménagement du territoire ; la montée en puissance du phénomène métropolitain autour de Bordeaux, grâce à la concentration des investissements publics : universités, écoles, hôpitaux sur les «métropoles régionales d équilibre» ; les aménités (attraits) de l Aquitaine : en Gironde d abord, mais aussi sur la Côte Basque et les vallées du Lot-et-Garonne. III.2.3. L organisation du secteur en Aquitaine Les regroupements professionnels Les acteurs ont rapidement pris conscience des bénéfices qu ils retireraient de la mise en réseau de leurs compétences. C est ainsi que, sous l impulsion initiale du CRA, de l Université Bordeaux Segalen, de l INRIA et des deux «majors» régionaux AGFA Healthcare et McKesson, nombre d entre eux se sont regroupés au sein du pôle TIC Santé qui a par la suite donné lieu à la création du Cluster TIC Santé aquitain en avril Il a pour objectif principal de favoriser la structuration de la filière, à la recherche d un modèle économique pour le secteur. Le cluster vise également à développer l image du potentiel aquitain afin de faciliter l exportation de ses compétences. Il fédère une grande majorité des entreprises du secteur. Les groupements publics pour la formation S il existe des formations généralistes dans le domaine des STIC en Aquitaine (IPB, Université de Bordeaux avec les cursus de l ENSEIRB ainsi que l ISIC pour l Université Bordeaux 3), le Cluster TIC Santé a permis de repérer une lacune importante commune à l Aquitaine et aux autres régions françaises : l insuffisance de formation spécifiquement dédiée au TICS obligeant les entreprises à former en interne leurs salariés. 62

63 Or, le secteur requiert des compétences à la fois techniques, médicales voire commerciales. Cette polyvalence tant recherchée par les industriels du secteur n existe pas en France, où les différents parcours d études sont en général très cloisonnés, bien que l on note une certaine amélioration dans ce domaine. Le Cluster TIC Santé a ainsi plaidé en faveur d une formation transversale qui a débouché sur la création de la spécialité «SIGS» (Systèmes d Information de Gestion de Santé) au sein de la formation MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises) grâce à une collaboration étroite entre les Universités Bordeaux 1, 2 et 4. L originalité de cette formation réside dans l étroite collaboration avec les entreprises du secteur, puisqu environ 40 % des intervenants du Master sont des industriels. Parallèlement, une autre formation dédiée a été créée au sein du Master «Santé Publique» de l ISPED (Institut de Santé Publique, d Epidémiologie et de Développement) pour la rentrée 2012 avec une spécialisation en Master 2 «Informatique médicale». D autres organismes pourraient contribuer à l élargissement de cette offre de formations à l exemple de l ESTIA (Ecole Supérieure des Technologies Industrielles Avancées) à Bidart (Pyrénées Atlantiques), qui forme des ingénieurs polyvalents sur des thématiques inhérentes au secteur des TICS (interopérabilité ), ou de l ensemble ENSEIRB- Matmeca à Talence (Bordeaux 1). Les projets coopératifs Des actions collaboratives ont déjà vu le jour avec le soutien du CRA : - le projet AGILIS, démarré en 2010, qui expérimente la mise en place d une tablette tactile placée à côté du lit des patients. Cette nouvelle technologie regroupe le téléphone et la télévision en un seul équipement, mais surtout elle permet aux personnels soignant d accéder au dossier médical du patient directement depuis sa chambre. La mise en place d une plateforme interopérable, qui permettra l accès aux dossiers médicaux quelle que soit la localisation des professionnels de santé, est un défi complexe qui a nécessité l association de plusieurs compétences internes et externes à l Aquitaine. C est pourquoi ce projet associe à la fois AGFA Healthcare, Mc Kesson France, AGDF Cégédim, Imagine Editions (Hellodoc), Mo3s, Web100T, ainsi que les trois hébergeurs de données aquitains agréées : CIS Valley, AGDF Cegedim et SIGEMS. Enfin, AGILIS a également dû faire appel à une société irlandaise spécialisée dans la production de tablettes tactiles : Lincor Solutions. Suite à cette coopération, l entreprise a décidé d ouvrir un établissement en Aquitaine, car elle utilise une technologie de dalle tactile de la société bordelaise STANTUM ; - le projet Territoires Santé Numériques (TSN) qui associe le GCS Télésanté Aquitaine avec AGDF Cégédim, AGFA Healthcare, Mc Kesson France et Imagine Editions. TSN vise à mettre en place un «Espace Santé Numérique» afin de favoriser l accès en temps réel aux connaissances médicales ainsi qu aux éventuelles évolutions de l offre de soins ; - Le Cluster TIC Santé assure pour sa part la promotion de l image régionale du secteur à l occasion du «Connectathon», manifestation annuelle visant à développer l interopérabilité internationale des systèmes de santé grâce aux normes produites par l organisation internationale IHE (Integrating the Healthcare Entreprise). 63

64 Fiches des entreprises du secteur des TICS auditionnées Fiche 5 AGFA HealthCare Enterprise Solutions Artigues-près-Bordeaux (33) Fiche entreprise : AGFA HealthCare Enterprise Solutions Artigues-près-Bordeaux (33) Code NAF : 6202B Tierce maintenance systèmes et applications informatiques Le groupe belge AGFA - GEVAERT, créé en 1867, est organisé en trois grandes divisions, dont une division santé. AGFA HealthCare est une entreprise dédiée aux soins de santé qui reposent sur deux activités, l une consacrée à l imagerie médicale, l autre à l informatique de santé. La filiale française d AGFA HealthCare est implantée dans l agglomération bordelaise. Dans les années 60, l entreprise d éditions spécialisées Kalamazoo a déplacé, depuis la région parisienne, son siège social à Artigues-près-Bordeaux grâce à la prime de décentralisation industrielle alors en vigueur. Rachetée par la société Symphonie, elle devient en 2003 Symphonie Online, leader du marché français. En 2005, AGFA HealthCare acquiert cette entreprise et en 2007 réunit l ensemble de ses activités et implante son siège social à Artigues-près-Bordeaux. AGFA HealthCare France possède deux sites principaux, l un à Ivry-sur-Seine, l autre en région bordelaise. Le site d Artigues-près-Bordeaux emploie 220 des 450 salariés français. Dans le domaine des solutions informatiques pour la santé, AGFA HealthCare est un éditeur de logiciels hospitaliers et d imagerie médicale. La société présente une gamme de solutions intégrées pour couvrir les besoins des établissements de santé : système d information de santé pour gérer l ensemble des processus administratifs et médicaux, solutions transversales de diagnostic, de consultation et de stockage d images radiologiques (PACS), solutions départementales adaptées aux spécialités médicales (Radiologie, Mammographie, Orthopédie, Cardiologie, Biologie). AGFA HealthCare développe également des équipements d imagerie médicale et des produits de contraste pour l imagerie. Artigues-près-Bordeaux héberge l un des principaux sites de R&D européens d AGFA HealthCare en informatique de santé et emploie aussi bien des ingénieurs en informatique travaillant sur des projets purement techniques, que des ingénieurs ayant une double compétence informatique et «métier», ce qui permet une meilleure appréhension des usages. Bon nombre de professionnels de santé (médecins, pharmaciens, infirmiers, ) sont également présents dans les équipes afin de garantir la meilleure adaptation des produits développés. Les solutions développées par AGFA HealthCare inter-opèrent notamment avec le Dossier Médical Personnalisé (DMP). AGFA HealthCare est fortement investi dans le Cluster TIC Santé Aquitain, qui regroupe des acteurs majeurs des trois collèges, industriels, universitaires, et établissements de santé, pour des actions permettant le développement des compétences (Formation, R&D), des collaborations et des partenariats sur des projets collaboratifs. Avec le soutien du Conseil Régional d Aquitaine, AGFA HealthCare a fait du site d Artigues-près-Bordeaux, l un des sites de R&D majeurs du groupe. En termes de produits, AGFA HealthCare est en Innovation Continue : - le Cloud Computing pour la mise en place d un système de location de ses solutions logicielles avec paiement à l usage ; - le concept d utilisabilité et de mobilité, afin de rendre l utilisation des TICS mobiles et accessibles au plus grand nombre d usagers (ex : Prescription médicamenteuse en tout lieu de soins). Audition de M. Lân GUICHOT, Responsable Business Development, le 29 juin

65 Fiche 6 SIGEMS Villeneuve-sur-lot (47) Fiche entreprise : SIGEMS Villeneuve-sur-lot (47) Code NAF : 6201 Programme informatique SIGEMS est une PME localisée à Villeneuve-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne. L entreprise fondée en 1981 proposait initialement des services en informatique de gestion aux entreprises de la région. A la fin des années 80, SIGEMS est sollicitée par une clinique toulousaine pour lui fournir un logiciel de gestion. Son PDG identifie des besoins spécifiques au secteur de la santé et choisit de s orienter sur ce marché. Ce choix est conforté par la mise en place par le ministère de la Santé du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d Information) en SIGEMS produit actuellement des solutions informatiques spécifiques aux établissements de santé et en particulier aux cliniques privées, marché sur lequel elle s est largement imposée au niveau national. Elle propose des solutions complètes allant de la gestion médico-administrative d un dossier Patient avec la planification des lits, des blocs, du personnel, à la tarification et l hébergement de données. L entreprise emploie 45 salariés sur son site, dont 13 sont dédiés à la R&D. Elle accorde une grande importance à la relation avec le client, et donc à la proximité et à la réactivité après l installation de ses solutions. Depuis 2003, l entreprise s est également tournée vers l hébergement de données et s oriente vers le Cloud (fourniture en libre-service de solutions logicielles), solution d avenir dans laquelle elle investit des sommes très significatives. La stratégie de développement interne via la prise de parts de marché reste donc sa ligne de conduite. A plus long terme, SIGEMS vise véritablement à couvrir l ensemble de la chaîne de production pour offrir des solutions clés en main à ses clients le cas échéant en sous-traitance spécialisée «santé» pour de grands groupes du service informatique multicartes - et pouvoir leur assurer le meilleur service possible. Le PDG de l entreprise s investit dans le cluster TIC Santé ; il perçoit en effet la concentration d acteurs de l informatique de santé dans la région de façon très positive, puisqu elle lui permet d être au plus près de l information et de l innovation dans le secteur. Audition de Monsieur Jean-Claude FOURES, Président Directeur Général, le 30 mars

66 III.3. LE SECTEUR DES JEUX NUMERIQUES Rien ne prédisposait, a priori, Bordeaux et l Aquitaine à devenir un territoire de spécialisation pour la production de jeux numériques, si ce n est peut-être la présence, au début des années 70, d un groupe d amateurs passionnés de bandes dessinées, associés à la création du festival d Angoulême qui a donné naissance au Centre national de la bande dessinée et de l image que l on connaît aujourd hui dans cette ville, bientôt à moins de 20 minutes en TGV de la métropole d Aquitaine. C est la success story de l entreprise Kalisto, créée en 1990 par le jeune arcachonnais Nicolas GAUME, cotée en bourse dix ans plus tard et comptant alors plus de 250 collaborateurs, qui a été le point de départ du développement de cette filière sur Bordeaux. Nonobstant la crise financière brutale qu elle a subie dès 2000, amenant une liquidation de l entreprise en 2002, l élan était donné et le secteur des jeux numériques a continué de s affirmer sur les bords de la Garonne, de la gare Saint-Jean aux bassins à flots («la ligne C du tramway»), tant par essaimage à partir «des anciens de Kalisto» que par attraction de jeunes talents venus de l extérieur. Si d autres entreprises, à des échelles plus modestes, ont connu depuis lors les mêmes vicissitudes (In-Fusio de 1998 à 2012, Faeria -Studio de 2007 à 2013 ), le tissu productif n a pas cessé de se renouveler et de se diversifier à Bordeaux, constituant un «cluster spontané» des jeux numériques sous l égide du Club d entreprises Bordeaux Games. III.3.1. Des entreprises diversifiées Le jeu vidéo est, d après son syndicat national (le SNJV), le 1 er «bien culturel» en France : 3 Md d euros de CA en 2012 (après 2,7 en 2011), contre 0,6 pour la musique, 1,2 pour la vidéo, 1,3 pour le cinéma. Il générerait emplois direct dans la production (et dans la distribution). Les supports sont différenciés : consoles numériques, TV connectée, web (internet), téléphones portables et tablettes numériques, de même que les contenus : jeux au sens proprement ludique du terme, ou outils de simulation, d entraînement et d apprentissages («gamification»). S y ajoutent les jeux en ligne qui, sans avoir nécessairement de support image, permettent à des joueurs de s affronter ou de participer à des compétitions et des concours. En Aquitaine, c est-à-dire en quasi-totalité dans l agglomération bordelaise, toutes les spécialités sont représentées, le plus souvent par des petites ou très petites entreprises, parfois sous forme de SCOP, voire unipersonnelles. Aucune aujourd hui n excède les 100 salariés. Quelques-unes sont des PME de belle taille : ASOBO-studio spécialisée sur les jeux sur consoles (cf. fiche d entreprise n 7 ci-après), ConcoursMania un des leaders du jeuconcours promotionnel en ligne (cf. fiche n 8), Be Tomorrow (une trentaine de salariés) pour les jeux en application mobiles, sur le web ou la TV connectée. Parmi les entreprises de plus de 10 salariés ou associés on peut encore mentionner AESIA (jeux et gamification), Motion Twin (jeux communautaires pour le web), Tikimove (application «ma tirelire du Crédit Agricole»), et dans des créations récentes : Infernal Brothers (jeux sur toutes plateformes), Atlantic Training (applications pour pilotage d avions) dans la catégorie des «serious games», domaine vers lequel s oriente aussi une entreprise de e-learning telle que ADDEO (cf. fiche n 10). Même s il existe désormais un code NAF spécifique Edition de jeux électroniques, la plupart des entreprises citées se sont inscrites sous des codes plus généralistes, tels : Programmation informatique, Autres activités informatiques ou Conseil pour les affaires et la gestion. Il n y a donc encore que 10 entreprises, déclarant 38 salariés (en 2010) qui sont recensées en Aquitaine sous ce code (5821), comme on l a vu en 1 ère partie. Ces dernières toutefois représentent un peu plus de 16% des effectifs salariés équivalents en France de province, au 3 ème rang des régions françaises derrière (Ile-de-France), Rhône-Alpes (39%) et Nord- Pas de Calais (18%), ce qui donne à l Aquitaine son plus fort coefficient de spécialisation au sein des activités numériques (2,7). 66

67 III.3.2. Bordeaux Games Cette association, créée depuis septembre 2007, regroupe les acteurs de l industrie des jeux vidéos en Aquitaine soit : 22 sociétés et 250 emploi environ. Ses missions sont de structurer, développer et représenter le secteur, tant au plan local (Bordeaux essentiellement), régional, national et international (plus difficilement). Ses actions concernent (outre un réseautage des membres entre eux) : - Le soutien au recrutement : mettre en avant des arguments communs et cohérents sur l attractivité des offres de candidature ; - La mutualisation des moyens commerciaux : répondre en synergie à des appels d offres ou se déplacer à frais optimisés pour des salons ; - Le montage des dossiers : par rapport aux soutiens publics (aides et subventions, moyens fiscaux, etc.) ; - L animation de la filière : mener des réflexions et animer des groupes de travail autour des nouveaux enjeux des sociétés, identifier les opportunités pour l association et ses membres. Elle participe ainsi à la plupart des structures collaboratives régionales présentées dans la 2 ème partie du rapport. Le jeu électronique reste une niche dans le champ de l édition numérique, mais sa notoriété «grand public» en fait un vecteur d attractivité fort pour Bordeaux et l Aquitaine. 67

68 Fiches des entreprises du secteur des jeux numériques auditionnées Fiche 7 ASOBO Studio - Bordeaux (33) Fiche entreprise: ASOBO Studio Bordeaux (33) Code NAF : 6209 Autres activités informatiques La société, établie sur le Parvis des Chartrons à Bordeaux, a été fondée en 2002 par douze anciens de Kalisto (après la liquidation judiciaire de cette dernière) pour poursuivre le développement de jeux sur console numérique. Dix ans après, la réussite est au rendez-vous puisque ASOBO Studio compte aujourd hui plus de 80 collaborateurs, réalisant 95% de son chiffre d affaires à l international. Après cinq années nécessaires pour se faire connaitre et reconnaître par les grands éditeurs du secteur qui préfinancent les productions, en 2007, l adaptation du dessin animé Ratatouille en jeu vidéo a été un véritable blockbuster, suivie d une collaboration renouvelée avec Disney- Pixar et de nouveaux succès tels que le jeu de course avant-gardiste Fuel, l adaptation de Toys Story 3 ou encore Kinect Heros A très court terme l ambition de la société est de tirer parti de la nouvelle génération de consoles annoncée pour la fin 2013 au salon de Los Angeles, par Microsoft et Sony. La stratégie d ASOBO Studio est de rester positionnée sur des jeux haut de gamme, pour joueurs expérimentés et donc exigeants à même de juger des innovations et de payer le prix qui en découle. La condition première de la réussite est de pouvoir attirer à Bordeaux des jeunes talents (tous diplômés d écoles, mais d horizons géographiques très divers) en concurrence avec Paris, Montpellier, Lyon ou même Annecy et Valenciennes (réputée en formation) sans parler de l international pour lequel, au-delà de la référence californienne, Montréal apparait comme le modèle à suivre. Pour ce faire, c est un climat créatif qu il faut savoir encourager (y compris via la dynamisation des sites internet institutionnels régionaux!) en sortant du localisme de la seule fédération des forces «bordelo-bordelaises» et en se lançant résolument dans des réseaux internationaux. Plus prosaïquement, outre le renforcement de l appareil de formation en s appuyant sur le pôle d Angoulême la simplification des aides et des circuits de financement reste une priorité (avec le tandem Oséo/BPI, plus la Région), tandis que l amélioration des infrastructures d accueil à Bordeaux : aéroport et sa desserte, taxis, hôtels est toujours une nécessité évidente. Pour ce type d entreprise, il existe en outre une autre contrainte majeure : celle de la capacité d accueil en logements et de facilitation des procédures d intégration (Sécurité Sociale entre autres ) pour de jeunes collaborateurs venus de l extérieur, vis-à-vis desquels l attractivité retrouvée des bords de la Garonne ne suffit pas pour les retenir durablement. Entretien avec Mme Aurélie BELZANNE, Public Relations Manager - jeudi 13 juin

69 Fiche 8 Groupe ConcoursMania Bordeaux (33) Fiche entreprise : Groupe ConcoursMania Bordeaux (33) Code NAF : 7022 Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion Le Groupe ConcoursMania, dont le siège social est situé à Bordeaux, est aujourd hui un des leaders européens du jeu marketing en ligne. L activité du groupe a débuté en 1995 avec la création et l édition, en format papier, de «La Revue des Jeux», premier magazine en France recensant et fournissant les réponses aux jeux concours proposés dans les médias, réalisée par Julien Parrou, alors étudiant en Droit à Bordeaux. Après avoir lancé en 1998 un portail de jeux-concours web «Concours.fr» destiné au grand public, et progressivement approfondi son savoir faire dans le domaine des jeux et des techniques marketing, ConcoursMania, anticipant le fait que les marques allaient communiquer de plus en plus par le jeu et Internet, développe dès 2000 une nouvelle activité complémentaire : la création de jeux promotionnels clés en main pour le compte de clients souhaitant étendre leur audience et visibilité. Concrètement, l activité de ConcoursMania consiste à mettre en place des opérations de jeux promotionnels gratuits, soit sur ses propres sites, soit au travers d opérations réalisées pour le compte de ses clients, qui permettent d instaurer une relation entre les marques et les consommateurs. Dans ces espaces dédiés au jeu, les internautes viennent en effet spontanément et répondent volontairement aux questions des annonceurs. Les informations obtenues permettent de conquérir des prospects, de fidéliser des clients, ou encore de qualifier des bases de données: coordonnées, composition du foyer, niveau de revenu, intentions d'achat. ConcoursMania édite aujourd hui en compte propre une trentaine de sites de jeux grand public destinés à une clientèle d'internautes ou de téléphonie mobile aux profils variés et qui ne cesse de croître (plus de 15 millions de visiteurs uniques en 2012). Dans son activité de prestataire de jeux marketing, le groupe compte désormais parmi ses clients près de 500 marques couvant un large panel d activité : Sephora, Lufthansa, Voyages SNCF, STUDIOCANAL, Toy r Us, Roquefort Société, NRJ, Toyota, Publicis Groupe France Télévisions, Son marché reste aujourd hui essentiellement national (80%) mais le groupe se déploie depuis 2012 en Europe et en Amérique du Sud et développe des partenariats en ce sens avec des sociétés à l étranger (Daishinsha, groupe japonais de services marketing et prestations de conseil, agence de communication Grey Europe, Moyen-Orient, Afrique). Coté en bourse depuis mai 2011, ce qui lui a permis de réaliser une levée de fonds de plus de 10 millions d euro, le groupe mène depuis 2009 une stratégie de développement par croissance externe qui lui permet d élargir son offre et ses domaines de compétences : Toilokdo (jeux gratuits), Flibus (casual gaming), et Cashpot (loterie gratuite) en 2009 ; Jeux.com (casual gaming) et Actiplay (jeux 2D et 3D) en 2011 ; Telaxo, (éditeur français dans le top 10 mondial des éditeurs de jeux sur Facebook en termes d'audience) en En 2012, ConcoursMania employait 90 salariés, à Bordeaux et dans son agence de Montpellier, et réalisait un peu plus de 15 millions d'euros de chiffre d'affaires, en croissance régulière (4,8 millions en 2009 ; +20% au 1 er semestre 2013). Compte tenu de son potentiel de croissance, Julien Parrou envisage avec sérénité l avenir du groupe et prévoit de nouveaux recrutements ainsi que des investissements pour accroitre ses capacités d innovation Le Dirigeant s investit en parallèle dans le tissu économique local, en particulier dans le cadre de l'association «Bordeaux Entrepreneurs» qu il préside et dont l objet est de faciliter et d accélérer la création d entreprises à Bordeaux notamment en favorisant les levées de fonds pour les jeunes start-up. Entretien avec M. Julien PARROU, Président - jeudi 20 juin

70 III.4. LES SERVICES NUMERIQUES AUX ENTREPRISES Depuis avril 2013, Syntec Numérique - chambre patronale du secteur - a proposé d utiliser désormais l appellation (ESN) à la place de SSII (Société de Service en Ingénierie Informatique, décliné plus récemment en : Société de Service en Informatique et Ingénierie), sigle qui avait déjà succédé à celui de SSCI (Société de Service et de Conseil en Informatique) utilisé jusqu aux années 80. Cette évolution traduit l élargissement du champ d intervention des entreprises afférentes : des études et conseil en amont et de la programmation informatique à la mise en œuvre d une architecture informatique opérationnelle, d un contrôle qualité, de la maintenance et d autres fonctions externalisées en «infogérance» (OutSourcing en anglais) telles, de plus en plus aujourd hui, le stockage et le traitement de données à distance (Cloud computing), la prise en charge de données de masse (Big Data) etc. Comme on l a vu en 1 ère partie, l essentiel des entreprises correspondantes recensées par l Insee en Aquitaine se concentre sur les codes NAF : (A et B) Conseil en systèmes et logiciels informatiques / Tierce maintenance de systèmes et applications informatiques, plus de entreprises et de salariés (en 2010) ; Traitement de données, hébergement et activités connexes, 235 entreprises et salariés ; Programmation informatique entreprises et salariés ; (A, B, C) Edition de logiciels 230 entreprises et salariés ; soit un total approchant les salariés. Dans cet ensemble, dominé par la présence d une très grande proportion de TPE indépendantes, quelques entreprises ou établissements de taille significative émergent : - les agences régionales des majors du secteur, géographiquement concentrées sur Bordeaux, Bayonne et Pau (Akka Technologies, Alten, Altran, Atos-Origin, Cap Gemini, GFI Informatique, IBM Global Services, Logica, Orange Business Service, Sogeti, Sopra, Steria, ) ou encore, de taille plus modeste, la SSII Exakis qui a choisi d implanter son siège à Bidart, intégrée depuis 2012 dans le groupe Magellan ; - des entreprises régionales, avec au 1 er rang Cheops Technologie dont le siège est à Canéjan (33), en pleine expansion aujourd hui (360 salariés avant l acquisition, en août 2013, de l entreprise lyonnaise Océalis qui en compte 70) ; le groupe Aquitaine Valley (CIS + ORSUD) filiale de la Caisse d épargne Aquitaine Poitou-Charentes et d Expanso, implantée à Bruges (33), et qui regroupe désormais 180 collaborateurs ; Aquitem + Alienor.net au Bouscat (33) qui dépasse les 100 salariés ; ou encore, de taille plus modeste, Adour Gestion Informatique à St Pierre-du-Mont (40) et le cloud d ASP 64 à Bassussary (64), pour citer quelques exemples hors agglomération bordelaise. Si toutes ces ESN ont en commun la prestation de services aux entreprises (et le cas échéant aux administrations et collectivités publiques), leurs spécialisations sont très variées. En complément, nous avons choisi de mentionner deux domaines d activités où existent déjà des synergies entre entreprises locales. - Celui de l e-commerce et e-marketing en premier lieu. Au-delà des associations de commerçants (type ecom33, ou ecom64 en cours de création), la présence de Cdiscount, Dolist, AT Internet, Aquitem et Actual Systèmes (cf. fiches d entreprise n 9 et 10) donne une visibilité certaine à l Aquitaine, bien placée 70

71 également dans l e-tourisme et la valorisation patrimoniale (logiciels et usages) 45 à l exemple de la société AXYZ à Bordeaux ou encore de LAbXXI à Pau ; - Celui du e-learning avec ADDEO (cf. fiche d entreprise n 11), edumedia, Stantum dans l amorce d un cluster e-éducation à Bordeaux, avec le soutien des appels d offres de l Education Nationale (Rectorat) et des collectivités locales impliquées. 45 Cf. le Diagnostic de l Aquitaine numérique 2012 de l AEC. 71

72 Fiche 9 Aquitem Le Bouscat (33) Fiches des entreprises de services du numérique auditionnées Fiche entreprise : Aquitem Le Bouscat (33) Code NAF : 6201 Programmation informatique Aquitem, créée en 1987 au Bouscat par Philippe et Agnès PASSAULT, emploie aujourd hui un peu plus d une centaine de salariés, tous basés au Bouscat. L entreprise travaille pour le compte d enseignes françaises de distribution de détail et de leurs filiales sur 14 pays (Europe et Maghreb) et réalise un chiffre d affaires d environ 10 M (2012). Aujourd hui un des leaders en Europe de la gestion externalisée de programmes de fidélisation et gestion clients, avec 20 millions de comptes clients gérés et sites internet hébergés, la société a démarré son activité en proposant un logiciel de gestion spécialement conçu pour les parfumeries (Pastel : Parfumerie Stocks Encaissement Logiciel). En équipant de grandes chaînes de parfumeries ou de parfumeurs franchisés comme Marionnaud, Beauty Succes, Aquitem devient rapidement leader national sur ce marché qui va progressivement se structurer. La société élargit en suivant son marché en adaptant son logiciel à d autres secteurs et complète ainsi sa gamme de solutions de gestion avec Proshop, un logiciel de gestion de boutique de mode et Tooltime, logiciel destiné à la gestion des temps de travail. En 1998, Aquitem crée une division «ZeFid' by Aquitem» spécialisée dans la conception et la gestion des programmes de fidélité des grandes enseignes. Cette plateforme globale accompagne les entreprises dans les choix marketing et techniques préalables à la mise en place de leur programme de fidélité, dans la prise en charge de l'exploitation du programme et dans l animation du plan marketing direct. Zefid' a été choisie par plus d'une trentaine d'enseignes de distribution de détail pour la gestion complète de leur programme fidélité clients (Franck Provost, Gamm Vert, La Mie Câline, La Trocante...). En 1999, Aquitem rachète, à la fois pour ses compétences et ses infrastructures numériques, la société Alienor.net, spécialisée dans l hébergement de données. Filiale à 100% d Aquitem, Alienor.net est aujourd hui un des plus importants hébergeurs aquitains avec plus de sites hébergés sur plus de 300 serveurs. Au-delà de cette activité, la société, qui emploie une trentaine de salariés, propose également aujourd hui des services de développement de sites internet, de webmarketing (animation de sites ) et de développement d applications mobiles sur smartphone. Ses clients sont des collectivités, essentiellement régionales, des sites de e-commerce régionaux ou nationaux, et Aquitem dans son activité d hébergement de données. En 2012, Aquitem décline son expérience des programmes de fidélité grandes enseignes pour les commerçants indépendants (boutiques, salons, points de vente...), en créant MaCarteFid', solution 100% web. La croissance d Aquitem a été accompagnée d'efforts importants en R&D pour développer son offre et la palette d outils proposés à ses clients soutenus par Oséo, le Conseil Régional d Aquitaine et le FEDER dans le cadre du programme de compétitivité régionale et emploi en Aquitaine. Depuis quelques années, avec en particulier la création d un observatoire de la fidélité et de la fidélisation clientèle en partenariat avec l IAE, Aquitem réalise par ailleurs une veille continue sur son secteur. Audition de Mme Agnès PASSAULT, Présidente Groupe Aquitem - Vendredi 22 février

73 Fiche 10 ACTUAL Systèmes Mérignac (33) Fiche entreprise: ACTUAL Systèmes Mérignac (33) Code NAF : 4651 Commerce de gros ordinateurs, équipements informatiques périphériques et de logiciels Le groupe ACTUAL Systèmes, dont le siège social se situe à Mérignac (33) et qui dispose d une agence à Nantes, emploie aujourd hui 22 salariés et réalise un chiffre d affaires de 18,7 millions d euros (2012). L entreprise, créée en 1992 pour répondre aux besoins des TPE et PME aquitaines en matière d équipement informatique était à l origine un grossiste logisticien régional fonctionnant sur le modèle de la distribution indirecte. En 2007, Alain CADOT, Breton d origine ayant acquis une large expérience professionnelle à la fois dans le domaine technique informatique et commercial chez Jouve Imprimerie, UPS puis Vecteur Plus, et suivi une formation complémentaire à l ESSEC, reprend en LBO l entreprise, en perte de croissance. Il restructure et diversifie les activités de la société qui propose alors une gamme de services largement au-delà de la seule fourniture de matériel informatique (conseils, délégation auprès des clients finaux, ) et en lui donnant aussi une dimension nationale. En 2010, ACTUAL Systèmes effectue une opération de croissance externe par apport partiel d actifs de la BU Informatique Professionnelle de la SCOP Disposelec, plateforme d approvisionnement de biens d équipements domestiques et professionnels. En 2008, elle noue également des partenariats avec d autres sociétés comme Vecteur Plus, entreprise nantaise spécialisée en veille commerciale, afin que ses clients bénéficient des services de veille commerciale sur les marchés publics de ce dernier, ou l'éditeur de logiciels de géolocalisation Cyndrome qui permet aux revendeurs de visualiser sur une carte leur niveau d'implantation. En 2012, ACTUAL Systèmes crée une filiale, CProDirect, employant six personnes dont trois développeurs, pour gérer la plateforme de services dématérialisés qu elle a mis en place avec une levée de fonds de 1,1 million d euros. Le groupe met ainsi à disposition de ses clients revendeurs de matériel (petites SSII) un site en marque blanche associant du cloud, de la location courte durée, de la veille commerciale, du courrier recommandé en ligne de La Poste, l envoi de SMS, la sauvegarde externalisées, du ing, etc, (40 flux intégrés sont ainsi planifiés à moyen terme), afin de les accompagner également sur la vente de produits immatériels en paiement à l usage. Cette plateforme a été conçue pour être traduite en plusieurs langues et ainsi utilisée par des clients extra nationaux. A ce titre des démarches ont été entamées auprès de UBI France New York et San Francisco pour sonder le terrain. En 2013, afin d élargir son champs de compétence, ACTUAL Systèmes lance Virtuozo, marque déposée du groupe. Agence web & communication spécialisée dans la conception, la réalisation et le suivi de projets dans le domaine informatique (sites internet, ing) cette société située à Mérignac dans les locaux du groupe, emploie 4 salariés. 2 contrats importants ont été signés : l un avec un groupement, le SIST, de 80 entreprises françaises spécialisées dans la prise de RDV au téléphone et l autre avec THOMSON LIGHTING France. Depuis 2007, le repositionnement de la société et le développement de nouveaux services, ont permis au groupe d enregistrer une très forte croissance de son activité (près de 200%). La clientèle, initialement constituée de TPE et PME de proximité (80% Bordeaux et alentours), est aujourd hui nationale (dont 35% dans le Sud-Ouest). Entretien avec M. Alain CADOT, Président - jeudi 20 juin

74 Fiche 11 ADDEO Bordeaux (33) Fiche entreprise: ADDEO Bordeaux (33) Code NAF : Programmation informatique ADDEO, spécialisée dans la production de solutions numériques pour le développement des compétences - logiciels de e-learning, ingénierie de la formation ouverte et à distance, production de contenus pédagogiques - a été créée en 1989 à Bordeaux par Jacques PEYRONDET à l issue de ses études à l Université Bordeaux 1. Elle emploie aujourd hui une quinzaine de salariés alliant des compétences à la fois en technologies numériques et en sciences humaines. A partir de 1989, ADDEO conçoit des ressources multimédias de formation sur disque dur et disquette puis sur cédérom et étend progressivement son intervention à l ensemble des solutions impliquant le numérique au service des apprentissages, de la capitalisation des savoirs et de l évaluation des compétences. Aujourd hui, ADDEO déploie la palette des solutions innovantes pour apprendre et s orienter tout au long de la vie : social e-learning, serious games, simulateurs, communautés de pratique, e-portfolio, gestion des parcours professionnels et regroupe des professionnels de diverses origines : ergonomie, sciences cognitives, ingénierie pédagogique, psychologie, infographie et évidemment informatique et réseaux. Pionnière du e-learning et seule société aquitaine spécialisée dans son domaine pendant 20 ans, son marché, composé de groupes et grandes entreprises (TOTAL, Groupe Eiffage, EADS, Leroy Merlin...), d opérateurs de formation, de collectivités (CUB, Conseil Régional d Aquitaine..), de syndicats, est essentiellement national, dont seulement 10% en Aquitaine. Les secteurs d activité concernés sont variés ainsi que les solutions proposées par ADDEO : simulateur de formation pour la centrale nucléaire de Creys-Malville en Isère, CD Rom «Atouts mixité» destiné aux entreprises de plus de 50 salariés à l'initiative de la Délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité et du Conseil Régional d'aquitaine, plateforme «Academynet» de gestion de la formation individualisée à distance dans 10 académies, «Banque numérique du savoir métier» pour le groupe Vinci Construction, plateforme de gestion et d évaluation des compétences «Adequaskill Manager» pour le groupe Eiffage Construction, simulateurs pour l apprentissage de progiciels pour le groupe La Poste, la Banque de France ou France Telecom, solution de formation à la lutte contre le harcèlement moral pour la Banque de France, etc. La société a en 2013 intégré une activité éditoriale qui représente 50% de son CA avec Wataycan, une plateforme de gestion personnelle de e-portfolio de compétences tout au long de la vie, récemment retenue notamment par la Région Lorraine. ADDEO a également développé une activité sur le champ de la sécurité et de la santé au travail, et assure notamment la transformation numérique des services de santé au travail. Entretien avec M. Jacques PEYRONDET, Président d ADDEO - jeudi 27 juin 2013 (Président d ADEISO depuis juin 2013) 74

75 CONCLUSION Conformément aux pratiques récurrentes de la Section Veille et Prospective du CESER d Aquitaine, ce 7 ème rapport de saisine sous l égide du COSOMEA se conclut en deux temps : une brève synthèse de l état des lieux sur les filières productives liées au numérique en Aquitaine ; des pistes de travail et voies d action proposées par les membres de la Section, dans toute leur diversité, au regard des attentes exprimées par les acteurs de terrain interrogés ou consultés, tout au long des dix mois de cette étude. ETAT DES LIEUX Il faut rappeler tout d abord que le sujet proposé ne concerne pas les usages du numérique et les changements profonds qu ils ont provoqués dans la vie des ménages, la conduite des entreprises, le fonctionnement des administrations. La commande concerne l apport économique de la production de biens et de services afférents, à l échelle régionale, appréciable en termes de valeur ajoutée, d emploi et de revenus versés en contrepartie, d où la mention : «les filières productives» dans le titre du rapport. L hétérogénéité et le caractère émergent des secteurs concernés peuvent conduire à des imprécisions ou à des erreurs dans l appréciation de leur importance quantitative. C est pourquoi il nous est apparu nécessaire de justifier d abord, aussi précisément que possible, les périmètres définis dans ce rapport et leur mesure. Poids du secteur de production numérique stricto sensu Quelles que soient ses limites, la seule mesure rigoureuse qui permette des comparaisons intersectorielles et interrégionales, passe par l utilisation des codes d activités (NAF aujourd hui) sous lesquels les entreprises choisissent de s inscrire à leur création, ou lorsqu elles déclarent changer de spécialité professionnelle. L OCDE à l échelle internationale et l INSEE en France, ont ainsi pu établir un périmètre précis de la «production des TIC», cette dernière expression étant remplacée désormais par celle de «numérique». Sur cette base, à partir des déclarations sociales obligatoires effectuées par les entreprises correspondantes, le «noyau dur» de la production du numérique, pour l année de référence 2010 (la plus récente disponible dans la base de données CLAP de l INSEE au moment de la rédaction du rapport), donne pour l Aquitaine : établissements (de toutes tailles, dont plus de la moitié n emploie aucun salarié), salariés pour une masse salariale globale sur l année de 732 millions d euros. Cela représente : - à l intérieur de l Aquitaine, 1,6% du total des établissements du champ CLAP, 2% des effectifs salariés et 2,6% de la masse salariale, ce qui témoigne d une valeur ajoutée du secteur des TIC supérieure à la moyenne des autres branches de production régionale ; - dans des comparaisons interrégionales, 4,1% des établissements de production des TIC de la France métropolitaine, 3,1% des salariés et 2,5% de la masse salariale correspondante, ce qui reflète une structure productive plus atomisée et un apport économique plus faible en Aquitaine ; cette dernière est ainsi positionnée au 4 ème rang des régions françaises en nombre d établissements du fait d une bonne attractivité (derrière Ile-de-France, Rhône-Alpes, et PACA), mais seulement au 8 ème rang en termes d emploi et de rémunérations (derrière les quatre précédentes, et aussi Pays de la Loire, Midi-Pyrénées et Nord-Pas de Calais). 75

76 Extension du champ pris en compte De nombreuses autres entreprises figurant sous d autres codes plus généralistes (tels : Conseil pour les affaires et conseil de gestion, ou encore : Ingénierie, études techniques ) relèvent en fait du «noyau dur» précédent. S y ajoutent les entreprises de production de biens et de services de nature très diverse qui «n existeraient plus, ou pas, sans le numérique» suivant l expression de l Observatoire (national) du numérique, à l exemple en Aquitaine de Lectra (Fabrication de machines pour les industries textiles), Thales Avionics (Fabrication d équipements d aide à la navigation) ou Cdiscount (Vente à distance) C est donc à une recension, au cas par cas, que l on peut se livrer, comme le font les organisations de type fédératif des filières de production liées au numérique. Nous avons ainsi constitué notre propre base de données, par agrégation des listings de tous nos partenaires régionaux et des établissements aquitains référencés sur le site national pour servir de base à l enquête de terrain que nous avons lancée. En ne retenant, pour l essentiel, que les établissements de plus de 10 salariés on arrive à un total de entreprises en Aquitaine, dont relevant du champ précédent et 436 (19%) déclarées sous d autres codes NAF. Sur cette base, empirique et subjective, aucune agrégation de chiffres d affaires ou d effectifs employés ne peut être réalisée, faute de données exhaustives et homogènes, ni de comparaisons intersectorielles et encore moins interrégionales par conséquent. Toutefois, les adresses postales des entreprises et établissements répertoriés permettent d avoir une bonne image de leur localisation sur le territoire régional. C est ainsi qu apparaît l écrasante domination du pôle bordelais : environ entreprises rattachées à la production numérique (dont 371 sur la commune de Bordeaux, 541 sur les principales communes de la rive gauche et 111 pour celles de la rive droite) ; deux pôles secondaires au sein des Pays de l Adour : dans l agglomération Bayonne-sud de Landes en premier lieu (environ 250 entreprises, principalement sur Anglet-Bidart-Biarritz) et 150 dans l agglomération paloise (en majorité sur la ville centre) ; plus en retrait se positionnent Périgueux et Agen avec une cinquantaine d entreprises chacune, puis Bergerac, Dax et Mont-de-Marsan, autour d une trentaine. Structuration du secteur Sur des marchés globalement en forte expansion, mais en constant renouvellement, le paysage de la production numérique en Aquitaine est très mouvant. Par activité, domine d abord, tant en nombre d entreprises que d effectifs, le groupe généraliste des sociétés de conseil, de programmation, de traitement et d hébergement de données, antérieurement désignées sous le sigle SSII et dénommées désormais «Entreprises de Service du Numérique» (ESN) par la chambre patronale correspondante (Syntec Numérique). Cependant leur place relative apparaît faible en Aquitaine par référence aux autres régions métropolitaines. Ces ESN recouvrent à la fois les agences des grands groupes, quelques ETI de belle taille, et beaucoup de PME-TPE (y compris unipersonnelles). En leur sein se détache le sous-groupe des STIC-Santé, spécialisation reconnue de l Aquitaine (plus dans la gestion hospitalière que dans la télémédecine) comme il ressort de notre rapport de saisine antérieur sur les industries de la santé. S y ajoutent des domaines plus spécifiques que l on peut toujours qualifier «d activités de niche», tels ceux des jeux numériques, de la géolocalisation satellitaire, de l eéducation et à des échelles plus larges et diversifiées l e-tourisme et l e-commerce. 76 Il ne faut pas oublier cependant les fabricants de matériels et composants des TIC qui ont occupé une place notable dans la région, même si leurs effectifs ont considérablement baissé en Aquitaine depuis vingt-cinq ans. S y sont ajoutées l informatique industrielle et les productions numériques connexes. A l image de l émiettement du secteur, de nombreux regroupements ou structures de soutien ont vu le jour dans la région, avec une pérennité et une vitalité très variable. C est ainsi qu ont pu apparaître plusieurs clubs d entrepreneurs à l échelle de l Aquitaine ou de certains de ses territoires, et une seule véritable association professionnelle : l ADEISO soutenue par la CCI de Bordeaux et le Conseil régional. Plusieurs regroupements

77 complémentaires ont pu être institués et labellisés, tels le «Cluster» TIC-Santé ou la «Grappe d entreprises d excellence» TOPOS concernant les systèmes de navigation et de géolocalisation par satellites. Les accompagnateurs institutionnels les plus marquants sont AEC (spécifique au numérique) et ADI (généraliste), tous deux émanant de la Région. Enfin plusieurs sites géographiques ont été spécialisés dans l accueil d activités du numérique : le campus universitaire de Talence-Pessac-Gradignan et ses périphéries, ainsi que la technopole ESTIA - Izarbel à Bidart, sur le triptyque : formation - recherche transfert d innovation ; les quais de la Garonne de Bègles à Bacalan et des zones d activités dédiées à Pau, Dax, Périgueux pour l hébergement d entreprises du numérique. PISTES DE REFLEXION ET DE TRAVAIL Trois axes ont retenu l attention des membres transversales, soutiens sectoriels. de la Section : gouvernance, actions Gouvernance Plus que pour tout autre secteur économique de l Aquitaine, cette orientation est stratégique compte tenu de l émiettement des activités de production numérique, à la fois, pour que les entreprises régionales disposent d un référentiel commun et pour que les pouvoirs publics puissent négocier et s appuyer sur des interlocuteurs explicitement identifiés, regroupés par familles professionnelles. Ainsi, il en résultera une meilleure visibilité à l extérieur (autres régions françaises et à l international) du potentiel numérique aquitain. Parmi les solutions possibles, la Région s oriente aujourd hui vers la mise en place d un véritable Pôle de Compétitivité 46, adossé à Cap Digital. Ce choix est adapté face aux enjeux technologiques déterminants du secteur numérique. Deux conditions de réussite paraissent essentielles pour la Section : l implication forte d entreprises régionales reconnues du numérique en sus des volets formation recherche innovation ; une structuration à l échelle aquitaine qui, sans freiner la dynamique bordelaise, moteur incontesté, donne leur place aux autres initiatives sur le territoire régional en s appuyant sur les structures locales déjà organisées. Actions transversales Comme il ressort de l exploitation de l enquête auprès des entreprises de la région, les attentes sont récurrentes dans un contexte aquitain plutôt favorablement perçu (du moins par les professionnels qui ont pris le temps de nous répondre). Les unes ne sont pas spécifiques aux activités du numérique : meilleure connaissance des dispositifs d aides publiques et de financements existants ; assistance au montage de dossiers par des instances compétentes agréées ; mobilisation de fonds propres pour les entreprises en développement ; promotion à l export et plus forte affirmation de l Aquitaine (et de son image) dans la communication internationale ; amélioration des conditions d accueil de «talents venus d ailleurs» au-delà des seules aménités régionales ; plus forte implication des enseignants chercheurs dans la vie des entreprises et vice-versa pour ces dernières dans la vie des labos, en multipliant les conventions de partenariat Les autres sont spécifiques au numérique : en tout premier rang, remédier à l insuffisance des réseaux de connexions haut et très haut débit sur de larges parties du territoire régional encore pénalisés par des difficultés d accès à Internet, y compris dans certains quartiers parmi les plus denses et qui sont a priori déjà desservis ; adaptation de filières de formation spécifiques (initiales et continues) pour les nouveaux métiers du numérique (Big Data et autres, cf. enquête du Syrpin 2012) ; sensibilisation des TPE aux enjeux des technologies, et des jeunes aux usages (y compris aux risques d addiction) du numérique ; mutualisation de la présence sur les salons internationaux spécialisés ; optimisation des 46 Le sixième en Aquitaine aux côtés de : Aerospace Valley, Route des lasers, Xylofutur, Avenia, AgriMip Sud- Ouest (Aquitaine et Midi-Pyrénées). 77

78 dispositions du code des Marchés Publics en faveur des entreprises locales en mettant en évidence, dans le service numérique, les avantages de la proximité et de l individualisation de la relation professionnelle ; transferts d innovations constamment renouvelés dans un paysage fortement évolutif ce qui contribue à légitimer le projet du CATIE. Soutiens sectoriels Aux domaines d activités spécifiques de l Aquitaine déjà identifiés et qui méritent toujours d être soutenus : TIC-Santé, jeux numériques, géolocalisation, e-éducation s ajoutent aujourd hui trois nouvelles opportunités. Celle du traitement, stockage et exploitation des données de masse (Big Data), pour positionner l Aquitaine - déjà attractive pour les entreprises du numérique de par ses aménités et son accessibilité - sur ces marchés majeurs et en pleine expansion, en priorisant les aides régionales à cette fin, tant en ce qui concerne les filières de formation, les programmes de recherche, les appels à projets, les concours à la création et à l implantation de nouvelles entreprises, les aides au recrutement Celle du e-commerce, e-marketing et plus généralement de «la relation client» (avec le concours de l Institut national du même nom) en jouant sur la présence dans la région d entreprises bien positionnées sur ces domaines, tout particulièrement Cdiscount leader national de la vente en ligne. Celle de la valorisation, matérielle et immatérielle, du patrimoine sous tous ses aspects qui, en Aquitaine, a déjà fait l objet de programmes remarqués en amont (BNSA, muséographie, Lascaux etc.) mobilisant de nombreuses compétences numériques, mais qui n est pas reliée à une exploitation économique en aval par les professionnels de la diffusion culturelle et du tourisme patrimonial, ce qui passe par des projets transversaux entre les différents métiers concernés. Ces pistes sont à préciser, dans les meilleurs délais, à la période charnière entres programmes septennaux européens, auxquels s ajoutent les nouvelles orientations gouvernementales («feuille de route») sur les soutiens à l économie numérique, à la recherche et à l industrie dans les régions françaises

79 ANNEXES ANNEXE 1 : LETTRE DE SAISINE 79

80 ANNEXE 2 : BIBLIOGRAPHIE Travaux du CESE et des CESER «Décision modificative relative aux modes d intervention de la Région Aquitaine en matière de développement du très haut débit», avis du CESER Aquitaine sur le rapport du Conseil régional d Aquitaine, décembre «Le numérique : une révolution?», rapport du CESE de Lorraine, décembre «Le numérique», rapport du CESER d Auvergne, avril «Musiques actuelles, arts numériques, le secteur culturel en mouvement. Quels leviers pour les accompagner?», rapport du CESER de Poitou-Charentes, juin 2009 «Conditions pour le développement» numérique des territoires», rapport du CESE, février «Le document numérique en Basse-Normandie», rapport du CESER Basse Normandie, avril «Pour une Franche-Comté numérique à très haut débit», rapport du CESER de Franche-Comté, juin «TIC : un enjeu pour la Franche-Comté», CESER de Franche-Comté, juin Rapports et documents généraux (hors Aquitaine) «Le jeu vidéo en France en 2012 : éléments clés», livre blanc du SNJV Syndicat national du jeu vidéo, décembre «Rapport d activité 2012», de la FIEEC Fédération des industries électriques, électroniques et de communication, novembre «Le temps de l action », rapport de la FIEEC Fédération des industries électriques, électroniques er de communication, juillet «20 propositions pour réindustrialiser la France grâce au numérique», faites par l AFDEL Association Française des Éditeurs de Logiciels et Solutions Internet, juin «Gestion des actifs immatériels, croissance et compétitivité dans les industries culturelles et créatives», étude du PIPAME Pôle interministériel de prospective et d anticipation des mutations économiques, mars «France numérique : bilan et perspectives», rapport du Premier ministre et du Ministère de l Économie, des Finances et de l Industrie, novembre «Le temps de l ambition », rapport de la FIEEC Fédération des industries électriques, électroniques er de communication, novembre «Le jeu vidéo en France en 2011 : éléments clés», livre blanc du SNJV Syndicat national du jeu vidéo, novembre «Technologies clés 2015 : Technologies de l information et de la communication», rapport du Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, mars «Indicateurs fondamentaux de TIC, 2010», publication de l ITU / UIT Institution spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l information et de la communication, janvier «France numérique 2012, Plan de développement de l économie numérique», rapport du Premier ministre et du Secrétariat d'etat à la prospective, à l'évaluation des politiques publiques et au développement de l'économie numérique, octobre

81 Rapports et documents spécifiques à l Aquitaine «Compétences numériques 2020 Enquête auprès des PME du secteur numérique de la Région», restitution de l enquête faite par le Syrpin Syndicat régional des professionnels de l informatique et du numérique, décembre «Diagnostic 2012 de l Aquitaine numérique» de l AEC Aquitaine Europe Communication, décembre «Bilan 2012 et perspectives 2013», du Comité régional Aquitaine du Syntec Numérique syndicat professionnel de l écosystème numérique français, novembre «L Aquitaine innovante : les filières et entreprises d avenir de votre région», magazine régional d information «Objectif Aquitaine», octobre «Plan stratégique pour développer les filières électroniques, TIC et numériques en Aquitaine», du Cabinet de Consultants Thierry BRUHAT, avril «Rapport d analyse : compétences et organisation des STIC en Aquitaine», publié par la Chambre de Commerce et d Industrie de Bordeaux, avril «Tendance TIC 2010», rapport éditée par la Chambre de Commerce et d Industrie de Bordeaux, «Focus informatique : l expertise informatique en Aquitaine», étude de l ADEISO Association pour le développement de l électronique et de l informatique dans le Sud-Ouest, restituée à la Chambre de Commerce et d Industrie de Bordeaux le 23 juin «Les technologies de l information et de la communication», publication «le quatre pages» n 92 de l INSEE Aquitaine, de février «L Aquitaine : terre d excellence du Logiciel libre», plaquette d information du Pole Aquinetic Association pour l innovation des Logiciels libre en Aquitaine. Articles de presse Sites Internet «Trois familles de métiers en tension», article de David MOREL, publié dans APS Aquitaine presse service du 7 décembre «L économie numérique ou le numérique dans l économie», dossier de la revue Synoptic observatoire du numérique, décembre «la France du numérique : tout le potentiel digital de nos régions», article de Aurélie BARBAUX, publié dans L Usine Nouvelle n 3306, novembre «Lasers et e-jeux primés», article de Michel MONTEIL, publié dans le journal régional Sud-Ouest du 28 novembre «Portable ne rime plus avec jetable», article de Xavier DORSEMAINE, publié dans le journal régional Sud-Ouest du 28 novembre «L économie numérique ou le numérique dans l économie», dossier de la revue Synoptic observatoire du numérique, novembre

82 ANNEXE 3 : LISTE DES AUDITIONS ET RESPONSABLES PROFESSIONNELS INTERROGES REMERCIEMENTS Nous remercions tous les partenaires qui ont accepté de répondre aux questions de la Section Veille et Prospective du CESER, que ce soit à l occasion des auditions, dans le cadre d entretiens ou à partir du questionnaire. Nous remercions également Madame Michèle CHARPENTIER, INSEE Aquitaine, qui nous a transmis les fichiers de données brutes exploitées en partie I du rapport ainsi que Monsieur Thierry ROUBY du SYRPIN pour son aide apportée à notre enquête. Auditions et visites 30 mars 2012 Monsieur Jean-Claude FOURES Président directeur Général SIGEMS 29 juin 2012 Monsieur Lân GUICHOT Responsable Business Development AGFA Healthcare 21 décembre 2012 Monsieur Richard CASTANET Membre de la Section, Professeur Emérite de l institut Polytechnique de Bordeaux CESER Aquitaine Monsieur Jean-Louis BLOUIN Président (jusqu en juin 2013) ADEISO Monsieur Vincent RIBES Directeur ADEISO 25 janvier 2013 Monsieur Alain RICROS Président AEC i2s Monsieur Jean-François LAPLUME Directeur Général AEC 82

83 22 février 2013 Madame Agnès PASSAULT Présidente du groupe Aquitem Vice-présidente du SYRPIN Monsieur Marc BAGUR Senior Consultant Freelance Bordeaux Games 26 avril 2013 Monsieur Jean-Roch GUIRESSE Directeur Campus Estia Monsieur Patxi ELISSALDE Directeur Estia Entreprendre 28 juin 2013 (Talence) Monsieur Claude PELLET Directeur IMS Bordeaux - Laboratoire de l'intégration du Matériau au Système Monsieur Pascal WEIL Directeur LaBRI - Laboratoire Bordelais de Recherche en Informatique Monsieur Jean ROMAN Directeur INRIA - Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique Entretiens particuliers 11 juin 2013 Monsieur Thomas COCQUEMPOT Directeur des Opérations BMS CIRCUITS 13 juin 2013 Madame Laurence JACQUOT Directeur Industriel et R&D LECTRA Madame Aurélie BELZANNE Public Relations Manager ASOBO STUDIO Monsieur Fabien LALANNE Senior Network Manager KREAPIXEL NETWORK 83

84 20 juin 2013 Monsieur Julien PARROU Président Directeur Général CONCOURSMANIA Monsieur Alain CADOT Président ACTUAL SYSTEMES 27 juin 2013 Monsieur Jacques PEYRONDET Président ADDEO Président ADEISO depuis juin aout 2013 Monsieur Jean-René JECKO Directeur du développement industriel régional de Thales Avionics Membre de la Section Veille & Prospective 3 septembre 2013 Monsieur Vincent BOST Directeur Direction du Développement Industriel Conseil régional d Aquitaine Monsieur Olivier GIREL Chargé de mission - Service Plan Prospective Direction du Développement Industriel Conseil régional d Aquitaine 13 septembre 2013 Monsieur Eric CULNAËRT Chef de Projet Technologies Numériques ADI - Aquitaine Développement Innovation 84

85 Réponses au questionnaire 2MORO SOLUTIONS Bidart 64 A PUISSANCE 3 Saucats 33 ACAO Aire-sur-l'Adour 40 ACIP (Assistance Conseil Informatique Professionnelle) Mont de Marsan 40 ACTUAL SYSTEMES Mérignac 33 ACUTE Bordeaux 33 ADDEO Bordeaux 33 AESIA Bordeaux 33 AG Carto Bayonne 64 AGC DU PERIGORD (Cerfrance Dordogne) Sainte-Foy-la-Grande 24 AKEMA Cestas 33 ALIENOR.NET Bruges 33 APRIAS Mérignac 33 AQUITAINE RESEAU Bordeaux 33 AQUITEM Le Bouscat 33 ARKHENUM Bordeaux 33 ASOBO STUDIO Bordeaux 33 ATALOGIC Coulounieix-Chamiers 24 ATI Bayonne 64 ATLANTIC TRAINING Mérignac 33 BATAILLON FRERES SARL Sarlat-la-Caneda 24 BELHARRA Bassussarry 64 BMS CIRCUITS Mouguerre 64 BOB EL WEB Bordeaux 33 CA LOGISTIQUES Gradignan 33 CAPGEMINI Bayonne 64 CIETECH Mérignac 33 CLAIRITEC Mérignac 33 CMF Sarl Tonneins 47 CMR FRANCE ANNONCES (cmarecherhce.fr) Le Passage 47 COBASUR Saint Jean de Luz 64 CONCOURSMANIA Bordeaux 33 DIGINOT Bazas 33 DORDELEC Port Sainte-Foy-et-Ponchapt 33 DUFFAU Etablissements Langon 33 EBEN - RI2T Bègles 33 EDUMEDIA Bordeaux 33 EKIS FRANCE Mérignac 33 EVOTYS Audaux 64 FOOTBASE Gujan-Mestras 33 G 10 INFORMATIQUE Bruges 33 GEOATLAS Hendaye 64 GERELEC Saint Loubes 33 GLOBAL RESEAUX Pessac 33 GOLF AND BREAKFAST Bordeaux 33 GOODNESS Bidart 64 HELIANTHIS ARKECHENE Martillac 33 IFTS Foulayronnes 47 INFLEXSYS Mérignac 33 INGECOBAT Anglet 64 INGESUP Bordeaux 33 IRCF (Informatique Réseaux Communication Formation) Marsac-sur-l'Isle 24 KI LAB Mérignac 33 KREAPIXEL NETWORK Saint-Sauveur 24 LECTRA Cestas 33 LESPRIXDUCOIN.COM Pessac 33 LGTEL-ANDIS Estillac 47 MARITIME SYSTEMS Bayonne 64 MD SERVICE Parempuyre 33 NETSYNERGIE Saint-Géraud-de-Corps 24 NOVALDI Bidart 64 85

86 OPENFLYERS Blanquefort 33 OVERLINE SYSTEMS Andernos-les-Bains 33 PASSERELLES Bordeaux 33 Philipps internet consulting Bidart 64 RI2T Bègles 33 ROBOSOFT Bidart 64 RYXEO Pessac 33 SAVIN LOCAL PROJECT SAS Bordeaux 33 SHIRO GAMES Bordeaux 33 SOCRA Marsac-sur-l'Isle 24 SQUARE ACHAT SAS Serres-Castet 64 STCI Mérignac 33 STONERIDGE ELECTRONICS LIMITED Bayonne 64 STYLE INFORMATIQUE Bordeaux 33 SYRADE Bordeaux 33 SYSTONIC Pessac 33 TECHNIQUES EFFECTS Uzein 64 TEMESIS Cenon 33 THEOPHILE & MARTIN Périgueux 24 WATSOFT Pessac 33 WEB100T Mérignac 33 Questionnaire résumé 86

87 ANNEXE 4 : STATISTIQUES DÉFINITION DU SECTEUR DE PRODUCTION DES TIC (OCDE 2007) Le principe général suivant (définition) est utilisé pour identifier les activités économiques (branches) liées aux TIC : «La production (biens et services) d une branche d activité candidate doit être essentiellement conçue pour assurer ou permettre les fonctions de traitement et de communication de l information par des moyens électroniques, dont notamment sa transmission et son affichage». La liste des branches d activité du secteur des TIC (et des codes NAF correspondants) répondant à cette définition fait l objet du tableau ci-après : Activités de fabrication des TIC 2611 Fabrication de composants électroniques 2612 Fabrication de cartes électroniques assemblées 2620 Fabrication d ordinateurs et d équipements périphériques 2630 Fabrication d équipements de communication 2640 Fabrication de produits électroniques grand public 2680 Fabrication de supports magnétiques et optiques Activités de vente des TIC 4651 Commerce de gros d ordinateurs, d équipements informatiques périphériques et de logiciels 4652 Commerce de gros d équipements et de composants électroniques et de télécommunications Activités de services des TIC 5821 Edition de jeux électroniques 5829A Edition de logiciels système et de réseau 5829B Edition de logiciels outils de développement et de langages 5829C Edition de logiciels applicatifs Télécommunications 6110 Télécommunications filaires 6120 Télécommunications sans fil 6130 Télécommunications par satellite 6190 Autres activités de télécommunications Programmation informatique, conseil en informatique et autres activités rattachées à l informatique 6201 Programmation informatique 6202 Conseil et tierce maintenance informatiques (systèmes et logiciels) 6203 Gestion d'installations informatiques 6209 Autres activités informatiques Traitement de données, hébergement et activités connexes ; portails Internet 6311 Traitement de données, hébergement et activités connexes 6312 Portails Internet Réparation d ordinateurs et d équipements de communication 9511 Réparation d ordinateurs et d équipements périphériques 9512 Réparation d équipements de communication 87

88 Tableau 1 12 Secteur de production des TIC dans les régions de France métropolitaine en

89 Tableau 2 13 Activités du secteur de production des TIC en Aquitaine en

90 Tableau 3 14 Part de chacune des activités du secteur de production des TIC aquitain en 2010 dans le total national 90

91 Tableau 4 15 Activités du secteur de production des TIC en France métropolitaine en

92 Tableau 5 16 Activités du secteur de production des TIC en France de province en

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