L ACCROCHAGE. A chaque fois, les volumes, les surfaces, les dimensions et les possibilités d accrochage et de mise en valeur changent.

Transcription

1 L ACCROCHAGE LE LIEU : Cela peut être des lieux très divers : les classes de l école, la salle de psychomotricité, la salle de cantine, la BCD, une salle de la mairie, une salle polyvalente, des couloirs, un hall, une chapelle A chaque fois, les volumes, les surfaces, les dimensions et les possibilités d accrochage et de mise en valeur changent. Penser aux prises. Où sont-elles? Sont-elles assez nombreuses? (Voir matériel) LES CONTRAINTES DU LIEU : Ce qu il faut retenir c est que c est l exposition qui doit se plier aux contraintes du lieu, utiliser le lieu et établir une harmonie, un équilibre. Si on utilise une pièce où se trouve déjà un décor, il est souhaitable de l enlever pour que l attention du spectateur ne soit pas distraite par un autre intérêt. Il est souhaitable de garder «l esprit du lieu». Qu entend-on par «Esprit du lieu»? Par exemple, dans une chapelle de caractère (rusticité des lieux) il est souhaitable de ne pas y intégrer des grilles métalliques blanches, des panneaux très voyants. Il est nécessaire de s adapter, d utiliser des matériaux plus rustiques (bois ). LA TAILLE DE LA SALLE : Si elle est PETITE : ne pas la surcharger donner le sentiment qu il y a de la place créer des pôles d attraction par des travaux de même thème rassemblés ou des documents à mettre en valeur. Si elle est GRANDE : il n est pas nécessaire de toute l utiliser couper l espace par des panneaux qui rendront les lieux plus intimes et donneront aux spectateurs l impression qu il est bien. On peut construire l exposition sous forme de modules séparés en créant un chemin de visite, limitant des zones et donnant au visiteur d aller plus avant pour découvrir. On peut créer un pôle central autour duquel «tournera l exposition. 1

2 Si le volume est TRES GRAND (chapelle) Utiliser au maximum les possibilités qui sont offertes pour «occuper» «investir» l espace Soit utiliser le centre par des panneaux suspendus qui séparent la salle en deux parties et créent un couloir de circulation. Soit, en fonction des travaux, construire des colonnes qui serviront de panneaux d affichage et permettent de «casser» le volume. Soit, suspendre des bandeaux sur lesquels on affiche les travaux et qui deviennent, panneaux d exposition, mobiles, séparation LE PROBLEME DES PORTES ET DES FENÊTRES : Il est toujours délicat d intégrer des portes et des fenêtres dans une exposition. Ce qu il faut éviter : mettre de chaque côté des travaux qui sont complémentaires laisser des trous visuels. Que la lumière naturelle cause des reflets désagréables. Ce qui peut être fait : utiliser les ouvertures comme des points de rupture entre deux thèmes, deux approches. Utiliser les ouvertures si cela est possible pour mettre en valeur des travaux qui demandent de la transparence, pour installer des mobiles. Utiliser la lumière naturelle pour attirer le regard. L ECLAIRAGE : l utilisation de la lumière artificielle est préférable. Eclairer de bas en haut avec des spots. L éclairage de haut en bas a tendance à écraser. LES TEXTES : Pour les expositions de travaux d enfants, il est souhaitable de préparer des cartouches. Les cartouches : un format identique une écriture identique (choisir la taille des caractères ainsi que la police) penser à une taille assez importante pour que els gens ne soient pas le «nez» sur les cartons pour les lire. Ce travail sera réalisé à l informatique lors d un atelier d écriture. une couleur identique (noire pour le titre une autre couleur pour la technique employée et une autre pour le support utilisé si différents supports) le moins de texte possible et le plus clairement écrit. Il est possible de les entourer d un liseré. 2

3 Pour des travaux demandant plus d explications Si le texte est trop long, dégager l essentiel. Le couper en différentes parties plus lisibles. Il est important que les textes, les cartouches restent le plus sobres possible. L important c est de regarder les travaux des élèves pas de s émerveiller sur le style, la littérature des textes. Ce n est pas le but, sauf pour une exposition à thème littéraire. L ORGANISATION DU LIEU : Les enfants peuvent participer à la préparation de l exposition et donner leur avis sur les agencements possibles. Ils ne pourront pas accrocher, suspendre mais demander leur avis peut être intéressant. LES SUPPORTS : Les possibilités sont nombreuses et s adaptent au lieu : 1. Les panneaux de contre plaqué : Ils peuvent être prévus pour être accrochés ou sur pied. accrochés si des trous ont été prévus les trous prévus pourront être utilisés pour les suspendre si on ne peut utiliser le mur comme support sur pied, ils permettent de définir des espaces modulables. Choix de la couleur des panneaux (des tons neutres pour ne pas heurter le regard et qu ils ne fassent pas contraste avec les travaux des enfants : gris, beige ou blanc cassé) 2. Les grilles avantage : elles sont faciles d utilisation et solides. On y dispose facilement panneaux, cadres et volumes. On peut utiliser le recto et le verso penser que l on voit des deux côtés et veiller à ce que le fond ne nuisse pas à ce que l on veut montrer. On peut relier entre elles plusieurs grilles. On peut créer des chemins mais ATTENTION Ne pas créer des chemins trop étroits qui empêcheraient de faire demi-tour, ne permettraient pas d avoir le recul nécessaire pour admirer des travaux en art plastique Avec les grilles on peut créer des îlots autour desquels le visiteur peut se déplacer. Attention où l on place les travaux. Pas trop bas pour que l on ait pas à se baisser. 3. Les Cimaises 3

4 Dans certaines salles des cimaises sont installées à demeure et c est l idéal. Mais le plus souvent, il n y a rien. Mais on peut faire avec nos moyens. Utilisation des faux plafonds. Pour des dessins ou travaux légers Le long des murs, utiliser la bordure en glissant sous la barre du faux plafond un morceaux de bois auquel on a attaché un fil de cuisine ou une ficelle qu on laisse pendre le log du mur (la plaque du faux plafond bloque le bout de bois et empêche la ficelle de glisser). En mettant côté à côte deux ficelle on peut accrocher des travaux d enfants en utilisant les deux ficelles. On peut mettre plusieurs dessins les uns en dessous des autres. La même technique peut être utilisée au milieu de la pièce pour faire des séparations soit par des mobiles, soit par des panneaux suspendus. Utilisation des murs d une chapelle. Celles-ci ont souvent des SABLIERES (partie de bois qui se trouve entre le mur et la charpente) ou des poutres qui traversent de part en part la nef). Les sablières permettent de fixer des fils de fer ou des ficelles d où l on peut faire descendre fils de pêche, ficelle, fil de fer sur lesquels on placera tableaux et travaux d enfants (vérifier la solidité) Les poutres sont propices à la suspension de bandes de papier qui servent de panneaux d exposition. On peut aussi prévoir des tiges de bois suspendues aux poutres par des ficelles et qui permettent de mettre en place des panneaux comme des grilles mais venant du plafond. Les avantages des Cimaises ou de leurs substituts. Elles donnent des possibilités d indépendance de disposition. (on n est pas tenu à la surface de la grille) Elles permettent de soigner la présentation comme dans «une vraie exposition». Elles donnent des lignes nettes très agréables à l œil On peut varier les hauteurs de présentation, multiplier les lignes en créant plusieurs niveaux de présentation. La présentation Pour des travaux photos ou un ensemble de travaux de même nature la ligne horizontale doit être la plus nette possible et les travaux alignés (l alignement se fait par le bas) Ne pas laisser dépasser bouts de fil ou autre produits du montage. Laisser entre deux cadres ou deux travaux le même espace (20 cm, 10 cm en fonction de la place et du nombre de travaux dont on dispose). Que cet espace soit toujours respecté pour créer une sorte de rythme et que visuellement on soit attiré. Les dispositions sont variées suivant les travaux. (voir ci-dessous) 4

5 Cas 1. Cas 2 Cas 2 Cas 3 4. Les tables : Les tables permettent de meubler le centre d une pièce, les coins qui sont difficiles à utiliser. Elles permettront de créer des «courant s de circulation». Elles sont très utiles pour mettre en évidence des documents, des travaux en volume que l on hésite à accrocher. Les tables ne doivent pas cacher ce qui se trouve aux murs. Prévoir des cartons pour organiser des gradins différents permettant des niveaux de présentation. Prévoir de lester les boîtes avec des cailloux et de les lier ensemble avec du scotch ou de l adhésif. Ne pas oublier de prévoir des rideaux, du tissu de couleurs différentes de préférence uni pour mettre sur les tables. Veiller à ce que la couleur du tissu aille avec les travaux présentés sur les tables. Eviter de surcharger les tables. Penser à mettre à hauteur du regard, il ne faut pas trop se pencher. 5

6 Penser mettre ce qui est petit en hauteur ou trouver un artifice pour qu il soit vu (le mettre sur un fond, le recouvrir d un globe transparent ) 5. Les chevalets : 6. Les totems : Un ou deux chevalets pour mettre en évidence un document, une photo, un travail peuvent être mis en place en début, au milieu ou en fin d exposition. Choisir un lieu stratégique si on veut qu il soit vu. Construction de Totems à partir de boîtes de cartons Ces totems pourront devenir des totems d images, de peintures. Ne pas oublier de les recouvrir de papier de couleur. Veiller à la stabilité de l ensemble. Ces totems pourront être placé à des endroits stratégiques ou pour donner du volume à des endroits où il y a beaucoup de place. Coller ensemble les boîtes pour plus de stabilité et ne pas oublier de les lester. 7. Les murs d images ou de dessins : Des travaux sur un même thème peuvent être regroupés sous forme d un «mur d images» L ensemble permettra de créer une autre œuvre qui aura un impact visuel plus important. 8. L extérieur Il est possible d utiliser l extérieur lorsque cela est possible. Les murs d une chapelle ou d un bâtiment font un splendide mur d accrochage en utilisant le toit comme cimaises. Les arbres aux alentours sont des lieux propices à suspendre. On peut installer des panneaux en enfonçant des piquets dans le sol et accrocher des travaux. 6

7 Idée à retenir L espace entre les documents, les vides et les marges ont autant d importance que les documents eux-mêmes. L œil et le visiteur doivent se promener sans effort et aller de découverte en découverte. Il ne faut pas qu il voie tout, tout de suite. Il faut laisser planer une part de mystère. A la fin de l accrochage, vérifier que rien n est de travers, que les écartements soient respectés ainsi que les marges, que rien n est caché. Le matériel : Marteaux Ciseaux Ficelle de cuisine et plus solide Fil de pêche Fil de fer Clous Tenailles Vis Tournevis Bois (tassots, morceaux de bois) Scotch simple et double face Blue-tack Rideaux, vieux draps, tissu de couleur unie Boîtes de carton Surligneurs Colle Punaises et trombones Plusieurs règles graduées. Crayons de bois Trousse de secours. 7