SES, Première, R. Pradeau, Chapitre 1 : Les grandes questions que se posent les économistes. Raphaël Pradeau, Académie de Nice

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1 Problématiques : SES, Première, R. Pradeau, Chapitre 1 : Les grandes questions que se posent les économistes Raphaël Pradeau, Académie de Nice I/ Qu'est-ce qui détermine les choix économiques des agents? Par quoi sont-ils contraints? Qu'est-ce que les agents économiques cherchent à travers ces choix? Les préférences des agents économiques sont-elles identiques? A quoi servent les modèles économiques? Quel est l'intérêt d'une représentation graphique des contraintes et des possibilités de choix qui s'offrent aux agents économiques? II/ Pourquoi personne ne vit-il en autarcie, en produisant tout ce qu'il consomme? En quoi est-il préférable d'échanger? Tout le monde gagne-t-il à échanger? III/ Comment distinguer ce qui relève de la production de ce qui n'en relève pas? Une activité illégale ou réalisée dans le cadre familial est-elle de la production? Que produit-on? Toute production est-elle matérielle? Toute production est-elle vendue? Comment mesurer la valeur de la production d'une entreprise ou d'un pays? IV/ De quoi a-t-on besoin pour produire? Comment déterminer la manière de produire et quelle quantité produire? Quelle quantité permet-elle de maximiser le profit de l'entreprise? V/ Comment les richesses produites sont-elles réparties entre les différents agents économiques? Comment l'etat intervient-il dans la répartition des revenus? VI/ Comment analyser une économie dans son ensemble? Quelles sont les différentes utilisations possibles de la production? Les richesses produites correspondent-elles aux richesses utilisées? Plan : I/ Dans un monde aux ressources limitées, comment faire des choix? A/ La science économique étudie les choix opérés par les individus dans un contexte de rareté B/ Les économistes simplifient la réalité pour l'analyser II/ Pourquoi acheter à d'autres ce que l'on pourrait faire soi-même? A/ Les gains à l'échange B/ Pourquoi y-a-t-il gain à l'échange? III/ Que produit-on et comment le mesure-t-on? A/ Qu'est-ce que la production? B/ Que produit-on? C/ Comment mesurer la production? De la valeur ajoutée au PIB IV/ Comment l'entreprise produit-elle? A/ De quoi a-t-on besoin pour produire? B/ Quelle quantité produire? V/ Comment répartir les revenus et la richesse? A/ La répartition primaire des revenus B/ La répartition secondaire des revenus VI/ Quels sont les grands équilibres macroéconomiques? A/ Qu'est-ce que la macroéconomie? B/ Quelles utilisations possibles de la production? C/ L'équilibre emplois-ressources

2 Notions : Partie Notions au programme Notions complémentaires I/ Utilité, contrainte budgétaire, prix relatif II/ Echange marchand, spécialisation, gain à l'échange III/ Production marchande, production non marchande, valeur ajoutée IV/ facteurs de production, coûts (total, moyen et marginal), recettes (totale, moyenne, marginale), productivité, loi des rendements décroissants Science économique, rareté, contrainte temporaire, coût d'opportunité, utilité marginale / utilité totale, modèle économique Division du travail Production, biens / services, marché, chiffre d'affaires, consommation intermédiaire, Produit Intérieur Brut Capital / travail, facteurs de production complémentaires / substituables, coûts fixes / coûts variables, maximisation du profit V/ Salaire, profit, revenus de transfert Salaire brut / salaire net, patrimoine, flux /stock, revenus mixtes, prélèvements obligatoires, cotisations sociales / impôts, redistribution, revenu disponible VI/ Equilibre emplois / ressources Agrégat, macroéconomie / microéconomie, consommation, consommation finale, investissement (FBCF), exportations / importations, variation de stocks I/ Dans un monde aux ressources limitées, comment faire des choix? Durée : maximum 4h A/ La science économique étudie les choix opérés par les individus dans un contexte de rareté 1h30 Document 1 : Des choix sous contrainte Tout le monde souhaiterait avoir une belle maison, située dans un bel endroit (avec une aide ménagère à domicile), deux ou trois voitures de luxe, et des vacances fréquentes dans des hôtels de charme. Mais même dans un pays riche [...], peu de familles peuvent s'offrir tout cela. Elles doivent donc faire des choix : aller à Disney World cette année ou s'acheter une voiture de meilleure qualité, se contenter d'un petit jardin ou accepter un trajet plus long pour aller au travail et vivre là où l'espace est moins cher. Un revenu limité n'est pas la seule chose qui empêche les gens d'avoir tout ce qu'ils désirent. Le temps est également limité : il n'y a que 24 heures dans une journée. Et dans la mesure où notre temps est limité, choisir de consacrer du temps à une activité signifie également ne pas consacrer du temps à une autre activité : passer du temps à réviser pour un examen signifie renoncer à aller au cinéma. Beaucoup de personnes sont à ce point contraintes par le nombre d'heures dans une journée qu'elles sont prêtes à échanger de l'argent contre du temps. Par exemple, les épiceries de quartier pratiquent des prix plus élevés qu'un supermarché traditionnel. Mais elles rendent service aux clients pressés par

3 le temps qui préfèrent payer davantage plutôt que de se déplacer jusqu'au supermarché. Pourquoi les individus doivent-ils faire des choix? La raison ultime est que les ressources sont rares. [...] Une ressource est rare quand la quantité disponible n'est pas suffisante pour satisfaire tous les usages productifs. Il existe de nombreuses ressources rares, parmi lesquelles les ressources naturelles. [...] Et dans une économie mondiale en croissance [...], même l'air pur et l'eau salubre sont devenus des ressources rares. Paul Krugman, Robin Wells, Microéconomie, De Boeck, Q1 : Seriez-vous prêts à payer pour respirer l'air que vous respirez aujourd'hui? Pourquoi? Nous ne sommes pas prêts à payer pour respirer de l'air, car il est disponible en abondance, il n'est pas rare. Si demain l'air était irrespirable, seriez-vous prêts à payer pour de l'air pur? Oui, car il serait devenu rare. C'est d'ailleurs déjà le cas dans certaines villes très polluées (ex Japon), des entreprises proposent des cabines d'air pur payantes car l'air pur est devenu rare. Rareté : caractéristique de ce qui n'existe pas en quantité illimitée pour satisfaire les besoins humains. (La rareté est un phénomène général et absolu à la différence de la pénurie qui est limitée dans le temps). La rareté est considérée comme l'objet d'étude de la science économique. La science économique peut-être définie comme l'étude de la façon dont les sociétés utilisent des ressources rares pour produire des biens et les répartir entre les individus. D'où les questions posées par les économistes (cf intro) : - Que produire? En quelle quantité? - Comment produire? - Pour quoi produire? Comment répartir les richesses produites? Q2 : Quelles sont les contraintes qui limitent les possibilités de choix des individus? Les individus sont confrontés à une contrainte budgétaire : les dépenses des individus sont limitées par leurs ressources actuelles et futures. Mais aussi une contrainte temporelle : certains choix sont contraints par un manque de temps. Un milliardaire peut estimer que ses choix sont limités non par l'argent mais par le temps. Dans le cas d'un chômeur, en revanche, ses choix seront limités par le manque d'argent et non par le temps. Remarque : si les ressources étaient illimitées, elles n'auraient pas de prix. Q3 : Pourquoi certains individus préfèrent-ils faire leur course dans une épicerie de quartier? Ces individus préfèrent payer un peu plus cher les produits consommés plutôt que de perdre du temps à se déplacer jusqu'au supermarché, qui pratique des prix moins élevés. Ils ont fait un arbitrage entre l'argent et le temps en faveur de ce dernier. Q4 : Montrez que les choix supposent toujours un renoncement à autre chose. Puisque les ressources sont rares et que les besoins/envies sont illimités, on ne peut pas tout obtenir à la fois ; il faut donc faire des choix, c'est-à-dire renoncer à quelque chose pour obtenir autre chose : toute décision implique un sacrifice, un manque à gagner. On parle de coût d'opportunité : ce à quoi l'on renonce pour obtenir une chose. Exemples à l'oral :

4 - Vous avez un devoir à faire pendant les vacances, à quoi renoncerez-vous en le travaillant? Le coût d'opportunité représente ici les loisirs. - Vous devez choisir entre un bac + 2 et un bac + 5, quel est le coût d'opportunité du second choix? (coût des études mais aussi renoncement au salaire pendant ces trois ans). Voir le doc 5 et 6 p On vous donne 100 euros à Noël, préférez-vous les dépenser tout de suite ou bien les épargner pour vous acheter un scooter/voiture? L'épargne est ce qui n'est pas consommé au cours d'une période donnée : son coût d'opportunité est la non consommation immédiate. - L'OGC Nice dispose de 10 millions d'euros pour recruter au mercato. Va-t-il acheter un avantcentre à 10 millions d'euros? Non car sinon ils ne pourront pas changer leur défense trouée. On voit que dans le cas du PSG cet été, les ressources étant quasi illimitées, la contrainte budgétaire était moins forte et ont pu recruter à tous les postes quasiment. Mais sur quoi va reposer le choix entre consommation et épargne? Sur la satisfaction obtenue par les agents économiques. L'économiste raisonne en termes d'utilité : satisfaction qu'un agent économique retire de la consommation d'un bien. Mais de quoi dépend l'utilité? - L'utilité dépend des goûts subjectifs des individus (par exemple, à prix équivalent certains préfèreront de la Volvic et d'autres de l'evian), - mais aussi du contexte (par exemple, préférez-vous un verre d'eau ou un diamant? La réponse ne sera pas la même si vous êtes au milieu du désert. Enfin elle varie selon la quantité consommée. Document 2 : L'utilité varie selon la quantité Comment évolue le niveau de satisfaction de l'individu quand il consomme une quantité croissante d'un bien? Il est raisonnable de penser qu'il dépend de l'intensité du besoin que le consommateur cherche à satisfaire : le plaisir est proportionnel au manque éprouvé avant la consommation. L'analyse microéconomique retient alors une hypothèse simple : l'intensité d'un besoin est décroissante au fur et à mesure que la quantité consommée augmente. Si un individu a soif, il a moins soif à partir du deuxième verre, encore moins à partir du troisième verre, etc. Si l'intensité du besoin décroît avec la quantité consommée, la satisfaction éprouvée pour chaque unité supplémentaire est moins importante que pour la précédente. Le troisième verre d'eau procure moins de plaisir que le deuxième, et encore moins que le premier. Attention! Cela ne signifie pas que la satisfaction globale diminue. Si l'individu continue à boire, c'est qu'il éprouve encore du plaisir à le faire. L'utilité totale continue donc à augmenter, mais de moins en moins vite. Autrement dit, l'utilité marginale diminue [...]. Toutefois, un individu rationnel ne devrait pas poursuivre sa consommation au-delà du point de saturation du besoin. On fait donc l'hypothèse que l'utilité marginale est normalement décroissante, mais toujours positive. Jacques Généreux, Economie politique : microéconomie, Hachette, Q1 : Qu'est-ce que l'utilité marginale? Distinguez-là de l'utilité totale. L'utilité totale désigne la satisfaction procurée par une certaine quantité de biens (par 500g de fraises, une tablette de chocolat). L'utilité marginale désigne la satisfaction supplémentaire apportée par la consommation d'une

5 unité supplémentaire d'un bien (par exemple une fraise supplémentaire, un carreau de chocolat supplémentaire). Les économistes néoclassiques utilisent fréquemment la notion de raisonnement marginaliste (ou raisonnement à la marge) : méthode d'analyse économique basée sur la mesure de l'influence d'un changement très faible (ou infinitésimal) d'une variable sur la situation d'un agent (ex du grain de riz). Q2 : Reformulez et expliquez la phrase soulignée. Au fur et à mesure que la quantité consommée augmente la satisfaction diminue, car on se rapproche d'un niveau de satiété (= saturation). Au bout d'un certain temps, la satisfaction procurée par une unité supplémentaire du bien consommé devient nulle. Exemple : dans un buffet à volonté, au bout d'un certain nombre de plats, même le dessert le plus appétissant vous dégoûtera. Lire doc 8 p. 18. Les économistes considèrent généralement que l'utilité marginale est décroissante avec les quantités consommées. Mais il existe des cas particuliers pour lesquels l'utilité marginale peut être croissante : ex : l'addiction à certaines drogues. Dans la réalité, un agent économique est confronté à une infinité de choix possibles. Comment en rendre compte? Les économistes ont recours à la modélisation, qui leur permet de simplifier la réalité. B/ Les économistes simplifient la réalité pour l'analyser 1h30-2h Les économistes (néoclassiques) raisonnent à partir de plusieurs hypothèses : - les individus sont rationnels, c'est-à-dire qu'ils cherchent les moyens les plus cohérents en vue d'atteindre des objectifs et qu ils disposent d une information parfaite sur les différents moyens disponibles - les individus doivent choisir entre deux biens (pour simplifier la réalité) - ils cherchent à maximiser leur satisfaction, c'est-à-dire à atteindre le degré de satisfaction le plus élevé possible, mais ils sont limités dans leurs choix par une contrainte budgétaire : il s'agit de choisir parmi l'ensemble des paniers de biens accessibles pour des prix et un revenu donné. Ainsi, ils cherchent à réaliser une maximisation sous contrainte, c'est-à-dire à maximiser leur satisfaction tout en minimisant leurs coûts. Remarque : Ce modèle n est pas toute la théorie néoclassique, mais seulement la version de base (la plus simple) de cette théorie qui a été ensuite complexifiée. Document 3 : doc 3 p. 16 Q1 : Pourquoi Totor ne peut-il consommer plus d'un bien qu'en consommant moins de l'autre? En raison de la contrainte budgétaire. La consommation d'un bien entraîne un coût d'opportunité : la diminution de la consommation de l'autre bien. Voir question 4 doc 1. Q2 : Si Totor va trois fois au cinéma, peut-il acheter 6 DVD? Non car cela excède son budget maximum. On voit que la contrainte budgétaire limite les possibilités de choix.

6 Q3 : Si Totor achète 4 DVD, combien de fois pourra-t-il aller au cinéma. 40 euros - (4*4) = 24 euros restants. 24/8= 3 séances de cinéma. Q4 : Retrouvez ce résultat sur le graphique "Possibilités de consommation de Totor". En expliquant ce que représente la droite rouge, justifiez le titre du graphique. La droite rouge constitue la contrainte budgétaire, on l'appelle aussi droite de budget. Les combinaisons de biens représentées par la droite (10 DVD et 0 séances de cinéma, 8 DVD et 1 séance de cinéma, et ainsi de suite...) constituent celles qui consomment l'intégralité du budget disponible. La surface qui se situe en dessous de la droite indique l'ensemble des combinaisons possibles de DVD et de séances de Cinéma que Totor peut acheter avec le revenu dont il dispose. Q5 : Que se passe-t-il graphiquement si l'argent de poche hebdomadaire de Totor augmente? La droite de budget se déplace vers le haut. Totor pourra consommer davantage de combinaisons de biens. Au tableau : représenter le déplacement de la droite de budget vers le haut, sans modification de la pente, suite à une hausse du budget. Q6 : A l'aide du tableau, calculez l'utilité marginale de la consommation de DVD lorsque Totor passe de 0 à 2 DVD, puis lorsqu'il passe de 2 à 4 DVD, et de 8 à 10 DVD. Que constatezvous? Remarque : on considère que le tableau évalue l'utilité procurée par la consommation de DVD et de séances de cinéma (cette mesure de l'utilité est théorique et n'a pas d'unité). L'utilité marginale de Totor lorsqu'il passe de 0 à 2 DVD est de 16 (16 0 = 16) L'utilité marginale de Totor lorsqu'il passe de 2 à 4 DVD est de 11 (27 16 = 11) On peut multiplier les exemples : l'utilité marginale de Totor lorsqu'il passe de 8 à 10 DVD est de 4 (50 46 = 4) On constate que l'utilité marginale des DVD est décroissante lorsque la quantité consommée augmente. Q7 : Si Totor souhaite maximiser son utilité totale, quel panier de consommation choisira-t-il? Le panier C avec 2 séances de cinéma et 6 DVD permet de maximiser l'utilité totale de Totor avec 63. Document 4 : doc 4 p. 16 Q1 : Qu'est-ce qu'un prix relatif? Calculez le prix relatif d'un DVD avant (doc 3), puis après la hausse. Prix relatif : prix d'une unité de bien exprimé en unité d'un autre bien. C'est donc le rapport entre les prix de deux biens. Avant : 2 DVD pour 1 séance de cinéma (8/4 = 2/1) Après l'augmentation du prix du DVD de 4 à 6 euros, 4 DVD pour 3 cinéma (8/6 = 4/3). Q2 : Comment la hausse du prix du DVD affecte-t-elle les quantités de DVD et de séances de cinéma que Totor peut acheter? Comment évolue l'utilité de Totor? Méthode : le prix du cinéma n'a pas changé, on peut calculer combien il reste pour les DVD et diviser par 6, puis reporter l'utilité pour chaque quantité de DVD en fonction du doc 3.

7 Panier de consommation Séances de cinéma Utilité du cinéma DVD Utilité des DVD Utilité totale A B C D E F Suite à la modification des prix relatifs, Totor peut consommer de moins grandes quantités donc son utilité totale baisse. Q3 : Représentez graphiquement la nouvelle droite de budget. Que constatez-vous? La droite de budget voit sa pente modifier, ici la pente est moins forte (représenter la droite au tableau). Q4 : Que se passerait-il graphiquement si le prix du DVD passait à 3 euros? Si le prix du DVD augmente ou diminue, cela modifie les prix relatifs, donc la pente de la droite de budget serait modifiée : si le prix du DVD passe à 3 euros, la pente serait plus forte. Il serait possible d'acheter plus de DVD et/ou de séances de cinéma, donc l'utilité totale augmenterait. Conclusion : la définition et l'intérêt des modèles en économie 1/2 h En économie, un modèle est une construction théorique, une représentation simplifiée de la réalité. La réalité étant très complexe, l'économiste doit la simplifier pour en faciliter la compréhension. Mais les consommateurs raisonnent-ils vraiment ainsi? Les gens ne tracent pas de droite de budget quand ils font leurs achats, mais ils savent qu'ils sont contraints financièrement et cherchent implicitement à maximiser leur satisfaction. Ce qui importe c'est ce que le modèle permet de comprendre, notamment lorsqu'on le confronte à la réalité. En matière de consommation, il permet de comprendre les choix des consommateurs, de prévoir l'impact des variations de revenus, de prix, de fiscalité, etc... II/ Pourquoi acheter à d'autres ce que l'on pourrait faire soi-même? Durée : maximum 3h A/ Les gains à l'échange 1h - 1h30 Sensibilisation à partir d'un paradoxe : pourquoi consomme-t-on des plats préparés alors qu'ils sont plus chers que des plats maison? Document 5 : Comment choisir entre plats maison et plats tout prêts?

8 Q1 : Faites une phrase pour exprimer la signification des données de la ligne "sandwich". Remarque : pas de date Selon un sandwich préparé à la maison coûte 2 euros, alors qu'un sandwich tout prêt coûte 50 % plus cher, soit 3 euros. Prix relatif = 1,5 (3/2) : un sandwich tout prêt coûte 1,5 fois plus cher qu'un sandwich préparé à la maison Q2 : Combien coûte un sandwich préparé? Un sandwich préparé coûte 3 euros = 2 + (2 x 50 / 100). Q3 : Revient-il plus cher de préparer soi-même ses plats ou de les acheter "tout prêts"? Quelque soit le plat, il revient moins cher de le préparer soi-même que de l'acheter tout prêt. Q4 : Selon vous, pourquoi consomme-t-on des plats préparés? Pourquoi consomme-t-on des plats préparés alors qu'ils sont plus chers? Sont-ils meilleurs? Non. Ils permettent en revanche un gain de temps : le temps que je ne passe pas à préparer le sandwich, je le passe à travailler et je peux ainsi acheter des sandwichs. Je peux aussi le passer à me reposer, voir des amis..., ce que je considère plus reposant/utile/intéressant/enrichissant que de préparer à manger. On retrouve la notion de coût d'opportunité : je renonce à manger des plats maison pour pouvoir aller au cinéma par exemple, car préparer des plats moi-même prend du temps. Alors, pourquoi acheter à d'autres ce que l'on peut faire soi-même? Document 6 : Cristiano Ronaldo doit-il tondre sa pelouse lui-même? Cristiano Ronaldo, l'attaquant vedette du Real Madrid, est un des footballeurs les plus talentueux au monde. Il est probablement également doué dans d'autres activités. Par exemple, imaginons qu'il puisse tondre son gazon plus vite que n'importe qui au monde. Doit-il pour autant le faire soi-même?

9 Disons que Ronaldo puisse tondre sa pelouse en deux heures. Durant ces deux heures, il pourrait tourner une publicité et gagner euros. Diego, son voisin, peut tondre la pelouse en quatre heures. Durant ces quatre heures, il pourrait travailler au bar à tapas du coin et gagner 40 euros. Les gains à l'échange dans cet exemple sont énormes : plutôt que de tondre sa pelouse, Ronaldo devrait tourner la publicité et employer Diego pour tondre le gazon. Tant que Ronaldo paye Diego plus de 40 euros et moins de euros, les deux y gagnent. R. Pradeau, à partir de Gregory N. Mankiw et Mark P. Taylor, Principes de l'économie, De Boeck Université, 2010 Q1 : Si Ronaldo rémunère Diego 60 euros pour tondre sa pelouse, quel est le gain à échanger pour Ronaldo? Pour Diego? Ronaldo verse 60 euros à Diego mais peut gagner euros grâce à la pub, il a donc un gain à l'échange de 9940 euros. Diego gagne 60 euros au lieu de 40, il a donc un gain à l'échange de 20 euros. Gain à l'échange : ce que l'on gagne à échanger plutôt que de faire soi-même quelque chose. Q2 : Dans ce cas, les gains à l'échange sont-ils identiques pour Ronaldo et Diego? Ici, le gain à l'échange est plus important pour Ronaldo que pour Diego. Même si tout le monde gagne à échanger, le gain à l échange peut toutefois ne pas être identique pour l un et l autre, son partage pouvant s effectuer de manière plus ou moins égalitaire. A l'oral : autre exemple célèbre, développé par l'économiste Paul Samuelson. Supposons qu une brillante avocate envisage de recruter un secrétaire pour dactylographier son courrier. Elle auditionne des secrétaires dans la journée, chacun subissant un test de dactylographie. Mais elle réalise que ceux-ci sont moins performants dans ce domaine qu'ellemême. Comme l avocate est incomparablement plus performante qu un dactylo sur le plan du droit relativement à son écart de performance en matière de dactylo, elle a intérêt à embaucher n importe lequel de ces secrétaires si cela lui permet de se consacrer à son domaine d excellence, en l occurrence le droit. En effet, elle va payer un secrétaire moins cher que ce qu'elle va gagner en faisant son travail d'avocate dans le même temps. Parallèlement, un secrétaire trouve un emploi et l échange est donc bénéfique pour les deux. B/ Pourquoi y-a-t-il gain à l'échange? 1h - 1h30 Comment expliquer qu'on ait intérêt à acheter à d'autres ce qu'on peut faire soi-même? On va partir d'un exemple célèbre dans l'histoire de la pensée économique, la manufacture d'épingles étudiée par Adam Smith, considéré comme le premier économiste moderne. Document 7 : doc. 6 p 22 Q1 : Que signifie se spécialiser? Spécialisation : pour un individu, une entreprise ou un pays, fait de se spécialiser (se concentrer) dans une ou quelques activités, et donc d'abandonner les autres activités. Q2 : Par combien l'efficacité de la production a-t-elle été multipliée grâce à la spécialisation? Un ouvrier seul produit 20 épingles par jour, avec la spécialisation il en produit 4800, donc

10 l'efficacité de la production a été multipliée par 240 : / 20. Remarque : les économistes nomment l'efficacité de la production la productivité. Q3 : Pourquoi l'efficacité de la production a-t-elle augmenté? La forte augmentation de l'efficacité de la production s explique par la spécialisation de chaque ouvrier dans une tâche. Smith explique dans ce livre que chaque ouvrier, en se spécialisant, apprend plus vite son métier, devient de plus en plus habile, et ne perd plus de temps à changer d outil ou à se déplacer dans l usine. Q4 : Que fait-on du surplus de production? Un ouvrier va-t-il consommer 4800 épingles par jours? Non, l'augmentation de l'efficacité de la production va donc conduire à l'échange, car le surplus de production peut-être échangé, chacun se spécialise dans ce qu'il fait le mieux et échange avec les autres ce qu'il ne consomme pas. La spécialisation rend nécessaire «l échange du surplus de ce produit qui excède sa consommation, contre un pareil surplus du travail des autres» (Smith). Ainsi, la spécialisation permet à chacun de consommer plus de biens et de services que s'il produisait tout lui-même. En se spécialisant, on augmente l'efficacité de la production, donc la quantité de biens et services qu'on peut consommer. Q5 : Expliquez le passage souligné. L'augmentation de l'efficacité de la production a incité les entreprises à diviser le travail. Division du travail : spécialisation de chaque individu dans l activité productive ; la division du travail, au sein de l entreprise, consiste à attribuer à chaque travailleur une tâche spécifique ; au sein de la société, elle consiste à se spécialiser en métiers. La division du travail implique une multiplication des échanges marchands, puisque chacun ne produit pas tout ce qu'il consomme. Il y a échange marchand lorsque l échange porte sur des biens et services marchands, c est-àdire des biens qui sont vendus à un prix significatif (par convention, pour l INSEE, des biens vendus à un prix au moins égal à 50% des coûts de production). Nous reviendrons sur cette notion de production marchande et la distinguerons de la notion de production non marchande dans la prochaine partie ("Que produit-on et comment le mesure-ton?") ; nous préciserons la notion de marché dans un futur chapitre ("La coordination par le marché"). Schéma récapitulatif : DT > spécialisation > hausse productivité > surplus de production > hausse des échanges marchands > hausse de la quantité de biens et services consommés Ainsi, un individu brillant pourrait devenir à la fois médecin et pilote de ligne. Mais il a intérêt à se spécialiser et s'il devient médecin, il sera assuré de trouver un vol avec un pilote, qui se sera lui-même spécialisé et ira chez le médecin quand il est malade (lire doc. 7 p. 23 Magnard). En élargissant, on peut montrer les avantages de l'échange international. Partons d'un exemple : pourquoi acheter des Audi et des Mercedes à l'allemagne, des Fiat et des Ferrari à l'italie alors qu'on sait produire des voitures de qualité en France?

11 Les échanges internationaux se concentrent entre les pays de la Triade (Amérique du Nord Europe - Asie), qui s'échangent des produits similaires, par exemple des voitures. Quel intérêt? Ce commerce porte sur des produits certes similaires mais différenciés : les produits échangés peuvent être de qualité différente (exemple : voitures haut de gamme Mercedes / bas ou moyen de gamme Citroen) ou de qualité identique (Fiat Panda / Renault Twingo), mais dans tous les cas les produits seront différenciables par leurs caractéristiques, leurs marques... En échangeant, on augmente le choix, donc la satisfaction du consommateur. Un seul producteur de voitures ne pourrait pas produire tous les modèles ; en échangeant avec l'allemagne, le choix du consommateur français est plus important, et idem pour le consommateur allemand. Nous reviendrons sur les démonstrations de s avantages de l'échange international en Terminale. Lire doc 5 p. 21 : multiples exemples montrant que le consommateur a plus de satisfaction quand il a plus de choix, pour choisir des fruits et légumes, du café, des chaussures... Remarque : de la même manière que Diego ne gagnait pas autant que Ronaldo à lui tondre sa pelouse, tous les pays ne profitent pas de la même manière de leur participation à l'échange international. III/ Que produit-on et comment le mesure-t-on? Durée : maximum 4h Remarques : - La question "comment produit-on" et la notion de facteurs de production sera traitée dans la 2e partie ("La production de l'entreprise" : 1. "Comment l'entreprise produit-elle?). on donnera donc pour le moment une définition simplifiée de la production sans faire référence à la combinaison des facteurs de production - De même, la définition du marché donnée ici devra être approfondie dans la 3e partie ("La coordination par le marché" : 1. "Qu'est-ce qu'un marché?") - ceux qui ont suivi l'option SES en Seconde sont déjà familiarisés avec ces notions, il s'agit essentiellement d'un rappel. A/ Qu'est-ce que la production? 1h Comment distinguer ce qui relève de la production de ce qui n'en relève pas? On va essayer de trouver quels critères permettent de distinguer ce qui relève de la production de ce qui n'en relève pas. Document 8 : Peut-on dire que ces activités relèvent de la production ou non? Pourquoi? 1/ Un cuisinier qui travaille dans un restaurant. x Production Non production

12 2/ Un cuisinier qui, chez lui, prépare un plat pour sa famille. x 3/ Une femme de ménage qui travaille au noir dans un cabinet médical. x 4/ Une femme de ménage qui a un travail déclaré dans un cabinet médical. 5/ Une femme de ménage qui fait le ménage chez elle. x 6/ Un enseignant qui donne des cours de SES dans un lycée. x 7/ Un enseignant qui donne bénévolement des cours de SES aux enfants de ses amis. 8/ Un enseignant qui donne des cours de SES «au noir». x Synthèse : Contradiction : tout le monde dans la classe n a pas la même définition de la production. C est pour cela qu il y a besoin d une définition conventionnelle, c est-à-dire qui soit acceptée par tous. Il a donc fallu choisir les critères pour cette définition. - Un de ces critères est le fait qu il faut différencier ce qui se fait dans la sphère privée (à la maison, chez des amis : ex : ici, le cuisinier qui fait à manger quand il rentre chez lui) de ce qui fait l objet d un échange entre individus reconnu officiellement (ex : quand je fais cours ici, je suis payé par l Etat pour le faire, alors que si je donne un cours au fils d un ami, personne ne sera au courant officiellement). - Un autre critère est qu il faut distinguer les activités légales (ce qui se fait dans le cadre du travail déclaré par exemple au bureau, sur des chantiers, dans cette salle de classe ) des activités illégales (ex : le travail au noir, c est-à-dire non déclaré. Si je fais payer l ami pour donner des cours à son fils, ça ne sera pas non plus considéré comme de la production si ce n est pas déclaré). On voit donc que la production fait l objet d une reconnaissance officielle (contrairement au travail au noir) et qu elle est soumise à certaines règles (comme l existence d un contrat de travail). On peut résumer ces différents critères par l expression «activité socialement organisée». Donc, une même activité (ex : donner un cours de SES) peut être considérée ou non comme de la production selon le cadre où elle est effectuée. Ceci implique que toute création de richesse ne correspond pas forcément à une production. Par rapport à la définition provisoire que nous avions retenue de la production (activité qui conduit à la création de richesses), on voit qu il y a des activités qui objectivement créent de la richesse mais qui ne sont pas comptabilisées dans la production : les activités domestiques (bricolage, jardinage dans le cadre privé) et les activités illégales (travail au noir, trafics ) notamment. x x Application à l'oral : Peut-on dire que ces activités relèvent de la production ou non? Pourquoi? Production Non production 1/ Un plombier qui répare une fuite d eau chez ses parents. x 2/ Un plombier qui répare une fuite d eau chez un client. x

13 3/ Un agriculteur qui cultive des tomates et les vend sur le marché. x 4/ Un retraité qui fait pousser des tomates dans son jardin et les mange. x 5/ Un chauffeur de taxi qui amène un client à la gare. x 6/ Mes parents qui m amènent en voiture à la gare. x 7/ Un docteur qui réalise une consultation médicale à l hôpital. x 8/ Un docteur qui réalise une consultation médicale à domicile. x Il est donc maintenant possible de définir précisément ce qu est la production. A l'oral : définition provisoire de la production : la production est une activité socialement organisée : elle fait l objet d une reconnaissance officielle et elle est soumise à certaines règles. Mais... B/ Que produit-on? 1h30 Les produits sont le résultat de l activité de production. Ils comprennent les biens et les services. 1) Les biens et les services Comment distinguer les biens des services? Document 9 : 1. Un DVD x 2. La projection d un film dans un cinéma x 3. Un bus x 4. Un trajet Valdeblore- Nice en bus x 5. Une pièce de théâtre x 6. Un livre de théâtre x Q : Ces produits sont-ils des biens ou des services? Bien Service Synthèse : Critères pour distinguer un bien d un service? - bien matériel (objet : tomate) / service immatériel (qui n entraîne pas la fabrication d objets : ce cours). Donc il peut n'y avoir rien de physique, de matériel, mais ce sera quand même de la production = services. - bien peut être stocké (une caisse de tomates se garde quelque jours) / service ne peut pas être stocké (quand je sors du restaurant, il n'en reste rien)

14 Bien (b): produit matériel qui résulte de l activité de production. Un bien peut être stocké. Service (s) : produit immatériel qui résulte de l activité de production. Un service ne peut pas être stocké, cad la production et la consommation d un service se font en même temps. Application à l'oral : Les produits suivants sont-ils des biens ou des services? Un CD des Massilia Sound System Un concert des Massilia Sound System Une consultation médicale Une garde d'enfants Un livre de SES Un cours de SES Bien x x Service x x x x Avant de continuer, il faut faire une distinction importante. Tous les biens et services sont ils payants? Non, cf. ce cours de SES, vous ne payez pas pour le recevoir. Et pourtant 1) cela rentre bien dans notre définition de la production et 2) ça a un coût, je suis payé pour être ici. 2) Production marchande et production non marchande Comment distinguer production marchande et production non marchande? Production marchande : production destinée à être vendue sur un marché, à un prix couvrant plus de la moitié des coûts de production. Production non marchande : production fournie à la collectivité gratuitement ou quasigratuitement (à un prix < 50% des coûts de production). Marché : lieu de rencontre entre une offre et une demande qui aboutit à la formation d un prix. Remarque : première définition, que l'on complètera dans le chapitre sur le marché. A l'oral : Il existe deux types de production, une production destinée à être vendue et une production fournie à la collectivité à titre gratuit ou quasi gratuit. Document 10 : Marchands Non marchands Biens Jean, tomate... x Services Consultation médicale, concert Cours de SES, intervention de police Q : Cherchez un exemple pour chaque type de production.

15 Une consultation médicale, un envoi par poste ou un coup de téléphone sont des services marchands ; il s agit bien de services qui sont fournis en échange d une certaine somme d argent couvrant à peu près leurs coûts de production. En revanche l enseignant dans un lycée, le service rendu par un agent de police qui règle la circulation sont des services non marchands : aucun prix n est facturé au client. La plupart des biens et une partie des services se vendent, sont échangés sur un marché contre un prix : on les dit marchands. Les autres sont fournis gratuitement : on les dit non marchands. Par convention, tous les biens sont considérés comme marchands. En revanche, les services sont soit marchands s'ils se vendent sur un marché en échange d une certaine somme d argent équivalente à son prix, soit non marchands s'ils sont fournis gratuitement ou quasi gratuitement. Conclusion : - production marchande = biens + services marchands - production non marchande = services non marchands Attention : les services non marchands ne sont pas gratuits : ils ont un coût (je suis payé pour vous faire cours) et ils doivent donc être financés par un autre moyen que par le paiement direct de ce service. Concrètement, ces services sont payés par la collectivité, cad par l impôt, par les cotisations sociales ou par des subventions. Il ne faut donc pas confondre non marchand et gratuit, même si la production non marchande est (quasi)gratuite pour celui qui en bénéficie, elle a un coût pour la collectivité. Mais au fait, qui produit? Rappel pour les élèves de SES en seconde. La production marchande est réalisée principalement par les entreprises, que l'on définira dans la partie suivante ; la production non marchande est réalisée principalement par les administrations et les associations (ou administrations privées, car elles réalisent le même type de production mais n'appartiennent pas à l'etat). Nous préciserons les définitions de ces notions au cours de l'année. Transition : Pour compléter notre représentation du fonctionnement de l économie, il faut mesurer l activité économique, la chiffrer. Pour cela, il faut des indicateurs. C/ Comment mesurer la production? De la valeur ajoutée au PIB 1h Document 11 : doc 6 p. 29 Q1 : Qu'est-ce qu'une consommation intermédiaire? Dans ce texte, quelles sont les consommations intermédiaires? Consommation intermédiaire : valeur des biens et services détruits ou transformés pendant le processus de production. Ici, les planches ont été fabriquées par une entreprise qui les vend à une autre ; celle-ci va utiliser ces planches pour produire des meubles, elle ne pourra donc réutiliser ces planches, c'est pourquoi on dit qu'elles sont transformées pendant le processus de production : les planches représentent les CI de cette 2e entreprise. Q2 : Qu'est-ce que la valeur ajoutée? Comment la mesure-t-on? La valeur ajoutée est une notion permettant de mesurer la contribution réelle des unités de

16 production à la création de richesses. Elle se mesure par la différence entre la valeur de la production et la valeur des consommations intermédiaires que les producteurs ont utilisées pour produire. Calcul de la valeur ajoutée = chiffre d'affaires (quantités produites x prix de vente) valeur des consommations intermédiaires. Q3 : Pourquoi, pour mesurer la valeur ajoutée, est-il nécessaire de retrancher les consommations intermédiaires? Quand on cherche à mesurer ce qu a réellement créé une organisation productive par son activité, il faut prendre en considération les biens et services achetés à d autres entreprises, qui sont certes intégrés à sa production mais n ont pas été produits par elle (les consommations intermédiaires). Le chiffre d'affaires d'une entreprise intègre les consommations intermédiaires. Mais si on additionne les CA des différentes entreprises, on comptera plusieurs fois les CI, car ces CI sont comptabilisées dans la production d'autres entreprises. La valeur ajoutée permet donc de mesurer la contribution réelle de chaque unité de production à la création de richesse (monétaire), en évitant de comptabiliser plusieurs fois la même production. Les biens et services produits ayant une valeur supérieure à la valeur des consommations intermédiaires (valeur mesurée aux prix du marché), on dit que l activité de production a conduit à «ajouter de la valeur» aux biens et services utilisés pour produire. La «valeur ajoutée» correspond ainsi à la richesse créée par une organisation productive. Question : cette méthode de mesure de la production peut-elle s'appliquer aux productions non marchandes? Non, pourquoi? La production non marchande n'est pas vendue ou l'est à un prix non significatif, il est donc absurde de mesurer le chiffre d'affaires des administrations. Par convention, on mesure ce qu'elles coûtent : la valeur de la production non marchande est égale à son coût de production (si on veut mesurer la production réalisée dans ce cours, il faut donc prendre en compte mon salaire, l'entretien de la salle, les feutres...) Cette interrogation permet de sensibiliser au fait que toute mesure résulte de conventions : la mesure de la valeur produite (comme celle du chômage par exemple) ne va pas de soi ; elle est dépendante des conventions sur lesquelles elle repose. Question : Comment s'appelle l'indicateur qui permet de mesurer la production d'un pays? L'indicateur utilisé pour calculer la production d'un pays comme la France est le PIB = Produit Intérieur Brut. A l'oral : comment est-calculé le PIB? Le PIB se calcule en faisant la somme des valeurs ajoutées. Le Produit Intérieur Brut (PIB) mesure la valeur de la production d'un pays au cours d'une année. Il se mesure en faisant la somme des valeurs ajoutées des différentes unités de production d'une économie nationale. Remarque : Quand le PIB augmente d'une année à l'autre, on parle de croissance économique.

17 A/ De quoi a-t-on besoin pour produire? 2h IV/ Comment l'entreprise produit-elle? Durée : 5 h maxi Reprenons la définition de la production : activité socialement organisée qui combine des facteurs de production pour produire des biens et services. Que peuvent être alors les facteurs de production? 1) Les facteurs de production Activité à l'oral : Prenons l exemple d'un snack proposant des kebabs. De quoi a-t-on besoin pour produire des kebabs? Réponse : Pain, viande, travailleurs, local, tables, friteuse... Certains biens et services sont détruits ou transformés dans le processus de production, comment les appelle-t-on? (rappel chapitre 1) = Consommations intermédiaires, ici pain, viande... Toutes les autres ressources nécessaires à la production constituent les facteurs de production. On les regroupe généralement en 2 catégories : le travail et le capital. - Les facteurs de production sont les moyens mis en œuvres dans le processus de production. On distingue deux facteurs : le capital et le travail. - Le travail est l ensemble des activités humaines qui contribuent à la production. - Le capital est l'ensemble des moyens de production. Le capital (fixe) représente des biens qui sont utilisés dans le processus de production mais qui ne sont pas détruits. A la différence des consommations intermédiaires, on peut les réutiliser pendant plus d'un an. Dans le chapitre 1, on a présenté la notion d'investissement : l'investissement est un flux qui alimente le stock de capital. Application : Document 12 Remplir le tableau suivant avec des exemples. Camion pizza Ce cours de SES Supermarché Consommations intermédiaires Electricité, ingrédients Feutres, électricité, papier Sacs plastiques, cartons Capital fixe Four, camion Ordinateur, tableau, Caisses, caddies, chaises panneaux lumineux Travail Pizzaiolo Professeur Caissier Transition : Pour produire, l entreprise combine donc des facteurs de production : le travail et le capital. Elle doit donc choisir les quantités de chaque facteur qu elle utilise dans le but d atteindre un certain niveau de production. On parle alors de combinaison productive. 2) La combinaison des facteurs de production

18 Document 13 : La combinaison productive Sans travail de l homme le produit n existerait pas. Mais sans outil le travail de l homme est moins efficace. Quel que soit le bien ou le service fabriqué, sa production nécessite de combiner travail et capital. Ce couple s appelle la combinaison productive. Lorsqu une entreprise de transport routier décide d augmenter sa flotte de camions, elle doit embaucher autant de chauffeurs supplémentaires. Dans ce cas les facteurs de production travail et capital sont complémentaires. La combinaison productive est rigide. Le rapport entre la quantité de travail et de capital utilisées reste constant quand la production augmente. Mais lorsque la RATP inaugure à Paris, une ligne automatisée sans conducteur, Météor, la régie a remplacé le travail de l homme par une machine. Les deux facteurs de production sont alors substituables et la combinaison productive peut varier. L entreprise aura donc le choix entre plusieurs combinaisons productives possibles : soit elle utilise plus de travail, soit elle utilise plus de capital. Agnès Vallée, Nathan, 2004 Q1 : Donnez une définition de la combinaison productive. On appelle combinaison productive (combinaison des facteurs de production) le choix du producteur d'associer une certaine quantité de travail et une certaine quantité de capital pour réaliser un certain volume de production. Q2 : Quand dit-on que des facteurs de production sont complémentaires? Donnez un exemple autre que celui du texte. Les facteurs de production sont dits complémentaires si pour chaque niveau de production, la proportion de facteurs de production reste fixe : on ne peut pas remplacer du capital par du travail et réciproquement. Par exemple, je suis propriétaire d'une compagnie de taxis, je détiens 10 taxis. Combien de conducteurs de taxis vais-je utiliser? Réponse : 10, car il y a forcément un chauffeur pour un taxi. Je peux en embaucher plus si je veux faire rouler mes taxis 24h sur 24, mais il y aura forcément 10 chauffeurs qui travaillent en même temps si je veux faire rouler mes 10 taxis. Si j'achète une onzième voiture, je serai obligé d'embaucher un chauffeur supplémentaire. Q3 : Quand dit-on que des facteurs de production sont substituables? Donnez un exemple autre que celui du texte. Les facteurs de production sont dits substituables si pour chaque niveau de production, il existe un grand nombre de combinaisons productives possibles : on peut remplacer du capital par du travail et réciproquement. Par exemple, je suis le patron de 10 hectares de vignoble de coteaux d'aix ou de Bellet. C'est la période des vendanges, combien de vendangeurs dois-je embaucher? Réponse : je peux choisir de faire les vendanges à la main, dans ce cas j'embaucherai une grande quantité de vendangeurs. A l'inverse, je peux décider de faire mes vendanges avec une machine et dans ce cas je n'aurai besoin que de trés peu de main d œuvre. Synthèse : selon les cas, il est possible de combiner les facteurs de production dans des proportions variables. En schématisant, dans un cas, l'entreprise a le choix de remplacer plus ou moins de travail par plus ou moins de capital (substituables). Dans un autre cas, si elle augmente la quantité de capital, elle devra augmenter dans les mêmes proportions la quantité de

19 travail (complémentaires). C'est ce choix d'utiliser plus ou moins de facteur travail et capital que l'on appelle la combinaison productive. Pour en savoir plus, lire doc 8 p. 56 Alors, quelle combinaison productive faut-il utiliser? 3) Quelle combinaison productive choisir? Les économistes (néoclassiques) retiennent plusieurs hypothèses : - Les recettes de l'entreprise proviennent de la vente du bien ou du service produit ; - Pour produire, elle utilise dans des proportions variables des facteurs de production (travail et capital) qu elle doit rémunérer, donc la production et la vente engendrent des coûts. - L'entreprise produit en vue de réaliser un bénéfice, l'entrepreneur cherche à maximiser son profit. Alors, quelle combinaison productive permet de maximiser le profit? Document 14 : doc. 9 p. 57 Q1 : Montrez comment Arthur a calculé le coût des différentes combinaisons productives. Pour K = 6 et L = 1 : 6 x x 1 = 31 Pour K = 1 et L = 5 : 1 x x 1 = 10 Pour K = 3 et L = 2 : 3 x x 1 = 17 Pour K = 0,5 et L = 11 : 0,5 x x 1 = 13,5 Q2 : Comment Arthur choisit-il la combinaison productive? Pour un même niveau de production, si les facteurs de production sont substituables, plusieurs combinaisons productives sont possibles. Afin de maximiser le profit, le choix du producteur se porte sur la combinaison productive qui coûte le moins cher (qui minimise ses coûts de production). Q3 : Rappelez la définition d'un prix relatif. Quels sont les effets d'une variation des prix relatifs des facteurs de production sur le choix de la combinaison productive? Prix relatif (rappel chapitre 1) : prix d'une unité de bien exprimé en unité d'un autre bien. C'est donc le rapport entre les prix de deux biens, ici entre deux facteurs de production. Si les facteurs de production sont substituables, quand le prix relatif d'un facteur de production augmente, le producteur va être incité à utiliser en plus grande quantité l'autre facteur. Ainsi, si le prix relatif du travail augmente, le producteur est incité à remplacer du travail par du capital, donc à investir. Si c'est le prix relatif du capital qui augmente, le producteur est incité à remplacer du capital par du travail, donc à embaucher. B/ Quelle quantité produire? 2h½ Pour savoir quelle quantité produire, l'entreprise va d'abord devoir étudier ses coûts de

20 production en distinguant plusieurs types de coûts. 1) Le calcul des coûts de production Document 15 : L'analyse des coûts de production Les coûts supportés par [l'entreprise de Limonade de Thelma] sont de deux types. Certains coûts, appelés coûts fixes, sont indépendants de la quantité produite. C'est le cas par exemple du loyer que Thelma paie pour le terrain et les murs de son entreprise : ce loyer reste identique, quelle que soit la quantité de limonade produite. [...] D'autres coûts, en revanche, varient avec la quantité produite : il s'agit des coûts variables. C'est le cas du sucre et des citrons : plus Thelma fabrique de limonade, plus elle a besoin de sucre et de citrons. [...] Le coût total supporté par l'entreprise est la somme des coûts fixes et variables. [...] En tant que propriétaire de l'entreprise, Thelma doit décider de son niveau de production. Et cette décision dépendra de la façon dont les coûts évoluent avec la production. Thelma pourra poser les deux questions suivantes au responsable de la production : - Combien coûte la fabrication d'un verre de limonade? - Combien coûte l'augmentation de la production d'un verre? [...] Pour répondre à la première question, il suffit de diviser les coûts totaux supportés par l'entreprise par la quantité produite. Par exemple, si l'entreprise produit deux verres, et si son coût total s'élève à 3,80 euros, le coût d'un verr sera de 3,80/2, soit 1,90 euros. Ce coût total divisé par la quantité produite indique le coût total moyen. [...] Mais ce coût total moyen ne nous renseigne pas sur la variation de coûts engendrée par une production supplémentaire. [...] La variation de coût total quand la production est accrue d'une unité est ce qu'on appelle le coût marginal. Par exemple, si Thelma augmente sa production de deux à trois verres, le coût total passe passe de 3,80 euros à 4,50 euros, de telle sorte que le coût marginal ressort à 0,70 euro (4,30 3,80). [...] Le coût total moyen nous indique le coût d'une unité de production quand tous les coûts sont divisés par la quantité totale produite. Le coût marginal nous indique la variation de coût générée par un accroissement d'une unité de production. N. Gregory Mankiw, Principes de l'économie, Economica, 1998 Q1 : Qu'est-ce qu'un coût fixe? Qu'est-ce qu'un coût variable? Donnez des exemples de coûts fixes et de coûts variables différents de ceux donnés dans le texte. Les coûts fixes sont les coûts qui, à court terme, sont indépendants des quantités produites : loyers, machines, voitures... Pourquoi a-t-on précisé à CT? A long terme, si les capacités de production sont saturées, l'entreprise va investir pour augmenter sa production, ce qui va faire augmenter les coûts fixes. Les coûts variables au contraire varient en fonction des quantités produites. : eau, bouteilles... Q2 : Représentez le coût total sous forme d'équation. Le coût de production total est la somme des coûts fixes et des coûts variables. CT = CF + CV Q3 : Qu'est-ce que le coût moyen? Qu'est-ce que le coût marginal? Comment les calcule-t-on? Coût moyen (CM) : coût de production d'une unité = coût total / quantités produites = CT / Q

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