LETTRE D'INFORMATION N 9. BILAN DU SEJOUR AU BURKINA FASO du 17 janvier au 2 février 2011

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1 DD''KKeenngg TTaaoorréé Association de soutien aux projets de développement des villages de l'afrique de l'ouest "Progressons ensemble" LETTRE D'INFORMATION N 9 Février 2011 BILAN DU SEJOUR AU BURKINA FASO du 17 janvier au 2 février 2011 L'objectif principal de notre séjour était de rencontrer les collégiens parrainés pour mieux les connaître, mieux apprécier leurs difficultés de vie de collégiens et y apporter des solutions. Cela a pu se faire, en passant par les étapes suivantes : 1 ORGANISATION D'UNE JOURNEE "RENCONTRE" LE 24 JANVIER PARTICIPATION DE TOUS LES ACTEURS ET INTERVENANTS SUR CE PROJET Collège représenté par M. Ouatara, prof de Math et Physique, 24 parents ou tuteurs sur 35 collégiens parrainés étaient présents, Les autorités : le 1 er adjoint, l'inspecteur d'académie du Primaire, le Préfet, Le Comité de suivi, Augustin Sawadogo, Bodjon Bazongo, Martine et Christian, Les collégiens parrainés. 1.2 THEMES ABORDES En réunion dans les locaux de la mairie, après le rappel de l'action de D'KENG TAORE, la définition et les limites du parrainage par le président, les différents discours des autorités (moore et français) les thèmes suivants ont pu être abordés : Comment améliorer les résultats et le suivi des enfants : Les parents ont découvert le rôle qu'ils peuvent et/ou doivent jouer dans la motivation à donner à leurs enfants. Ils ont aussi découvert leur possibilité de rencontrer l'équipe enseignante. Nous avons de notre côté réalisé que notre Comité de suivi, n'est qu'un Comité de sélection. M. Ouatara, professeur, va prendre en charge cet aspect et en rendra compte à Bodjon Bazongo. L'orientation après la 3 e : Mr Ouatara nous a expliqué que c'est le professeur principal qui a cette fonction en charge. En réalité, ce n'est qu'une information sur les possibilités offertes aux élèves pour qu'ils continuent leurs études en A (littéraire) ou C (scientifique) et pour ceux qui souhaitent se diriger dans l'enseignement et les métiers du Sanitaire et Social. Cependant leurs souhaits seraient pris en compte. La cantine ne fonctionne plus depuis début janvier suite à l'arrêt des fournitures en céréales de l'ong Américaine CATWELL. Quelle solution à apporter à nos élèves parrainés : location d'une cuisinière, compte ouvert dans un maquis du marché, don Association loi 1901

2 personnel pour acheter des vivres. En fait rien n'a été décidé pour l'instant mais la réflexion est lancée..nous savons à ce jour que la cantine a repris le 14 février. Pendant cette réunion, il s'est dit beaucoup de choses (en mooré ) Nous avons senti beaucoup d'écoute et d'attention et de ressenti de la part de l'assistance même si tout ne nous a pas été traduit. Nous ne connaîtrons pas, bien sûr, la nature réelle de cette perception mais les autorités locales avaient l'air content du nombre de présents et du déroulement des débats.. Après le repas commun, offert par D'Keng Taoré à tous les acteurs et intervenants, servi au "village des voyageurs", puis lors de la poursuite du séjour, nous avons pu rencontrer individuellement TOUS nos parrainés. Nous avons pu également, soit individuellement soit en groupe, échanger avec eux et principalement découvrir la réalité de leur vie au quotidien et les difficultés qui en découlent, à savoir et en résumé : Eloignement de l'habitat par rapport au collège : Temps du trajet et moyen (8 à 10 Km à pied) pour certains, abandon de la famille pour vivre chez un tuteur pour d'autres, Manque de lumière autant chez soi qu'au collège pour étudier et manque de matériels : Travail au sol, La difficulté d'apprendre, dans une langue qui reste quand même une langue étrangère, dans un environnement surpeuplé (4 par bancs) où il faut noter les cours diffusés oralement par les différents professeurs, et s'habituer à leurs différents accents, L'approche et l'échange n'ont pas été très faciles car ces enfants n'osent pas parler et maîtrisent mal le français. Par ailleurs, comme les résultats de la plupart d'entre eux n'étaient pas bons craignaient ils quelque chose de notre part? Quand nous leur demandions si l'école marchait, tous ont répondu que cela allait sauf Paul Nako qui nous a avoué avoir des problèmes avec les maths et la physique chimie.en fait, nous avons appris que Paul Nako avait été désigné par Augustin Sawadogo et Bodjon Bazongo pour être le délégué de tous les parrainés et surtout pour récupérer tous les courriers C'est vrai qu'il est super dynamique et ouvert. Il a essayé d'échanger avec nous un peu plus que les autres. Segwendé Sawadogo (un tout petit bonhomme) a lui aussi à sa manière (à travers des jeux) essayé de communiquer avec nous. C'est vrai que c'est le premier vrai contact. Nous espérons que les suivants seront plus fructueux. C'est aussi par ces enfants que nous avons appris que Bangré Sawadogo n'allait plus à l'école depuis le 15 décembre. Ni Bodjon Bazongo, ni Augustin Sawadogo, ni Saidou Balma (membre du comité de suivi qui habite le même village) n'étaient apparemment au courant. Selon les enfants, il serait malade.. Bodjon Bazongo est allé le voir et a effectivement constaté qu'une plaie très sérieuse au pied gauche l'empêchait de se rendre à l'école. Nous avons décidé de le faire soigner et l'avons conduit au dispensaire. Le Major a tout de suite vu ce qu'il avait, lui a prescrit un traitement dont les effets se sont vite faits ressentir. A ce jour il aurait repris le chemin du collège. Certains élèves, trop éloignés de leur habitat familial, vivent entre eux dans une case en complète autonomie : études, repas, bois, eau.. Ils n'ont que 12 à 15 ans!!! Nous leur avons demandé d'écrire à chaque congé scolaire et surtout que ce soit EUX qui écrivent. Cela aide à la motivation des marraines/parrains. Nous avons insisté sur le fait que, le Français étant une langue "étrangère", même si c'est la langue officielle, il est tout à fait normal qu'ils fassent des fautes. Page 2 / 5

3 2 AMELIORATION DES CONDITIONS D'ETUDES DE NOS PARRAINES Fourniture d'une lampe électrique de table (à piles*) et d'une mini-table de travail à chacun de nos parrainés. * Nous avons mis un mouchoir sur le côté "Non écologique" de cette solution en privilégiant l'aspect "facilitation des Etudes", débouchant in fine, nous l'espérons, sur une sensibilisation à cet aspect! Fourniture de vélos Fourniture de vélos aux collégiens se rendant actuellement au collège TOUS LES JOURS à pied : - Agriratou BALMA de Mogodin (7km) - Alaye NONGLADO de Safi (5 km) - Bangré SAWADOGO de Mogodin 3 RENCONTRE AVEC LE DIRECTEUR DU COLLEGE, MR BENJAMIN KAFANDO Les différents points abordés avec ce nouveau directeur nommé à la rentrée : Bulletins de notes du 1 trimestre avec des résultats décevants (Consigne du directeur pour "noter serré" ce 1 trimestre), Page 3 / 5

4 Ajustement des frais de scolarité (plutôt à la baisse car certains postes ont disparu), Réformes en cours : 10% de redoublement maxi (car sur 240 élèves du CM 2 de la commune de Boala potentiellement admissibles en 6, seuls 40 d'entre eux sont retenus faute de place) et scolarisation jusqu à 18 ans (limitation des exclusions), Suivi et soutien de nos parrainés par un professeur, missions de soutiens d étudiants français : Accord de principe Demande spécifique : Construction d'un nouveau bâtiment et électrification du collège. Nous avons signé avec le Directeur une convention relative à l'étude et à la faisabilité de l'électrification des 2 bâtiments actuels du collège. Un premier devis réalisé à Ouagadogou nous permet d'envisager favorablement cette réalisation que nous pourrions faire avec l'association Teelgo (Accord tacite de sa Présidente). Nous attendons les résultats d'une demande de prise en charge par "Electricien sans frontières", sollicité par l'association "Actions Solidarité" sur ce même sujet. Si cette association tarde trop à se décider nous prendrons le relais. Dans le cadre d'une aide collective au niveau de la cantine, et pour faire avancer notre projet "cuisson économe" nous avons signé une convention pour la construction de 2 "fours cantine" dans la cuisine du collège. 4 RENCONTRE AVEC L'INSPECTEUR D'ACADEMIE DU PRIMAIRE, MR THIERRY OUEDRAOGO ET L'APE DE BOALA. Les différents points abordés : Pré sélection des futurs parrainés en CM 2, Extension de notre aide collective 2011/2012, à toutes les écoles primaires de la commune, au prorata du nombre des élèves admis en CP 1. (Même enveloppe globale que précédemment) Dans le cadre du maintien de notre aide collective, 2010/2011, au profit de la seule école primaire de Boala, nous avons signé avec l'ape (Association Parents d'elèves) de cette école, une convention pour changer la tuyauterie de captage du forage de l'école (60m). 5 AUTRES REALISATIONS OU CONTACTS Rencontre avec le nouveau Préfet de Boala, Mr Lamine COULIBALY (qui ne parle pas du tout le Mooré). Il nous a rappelé son rôle : Responsabilité du collège et des jugements. Il nous a confirmé que les actes de naissance étaient maintenant gratuits. Rencontres avec le chef du village : Bienvenue. Rencontre avec le 1er adjoint au maire (car le Maire n'a même pas daigné nous recevoir) et qui a commencé à réagir lorsque nous lui avons dit que nous étions entrain de faire reconnaître l'association au Burkina Faso. L'Etat envisagerait de réunir tous les acteurs d'aide au développement de chaque commune pour parler des projets ou des problèmes rencontrés. Rencontre avec nouvelle la Directrice de l'ecole primaire, Mme Julie Nikièma. Page 4 / 5

5 L'accueil a été assez indifférent et sur le pas de la porte. Nous lui avons juste remis les objets confectionnés par les enfants du centre aéré du JIS de La Crau. La vie à Boala : Beaucoup de Burkinabé qui étaient partis travailler en Côte-d'Ivoire reviennent à cause des évènements. Ils sont revenus avec des moyens plus importants et achètent donc plus de nourriture, de motos et ils font construire. Les prix suivent la demande et augmentent, pour tous. Reconnaissance de D'Keng Taoré par le Burkina : Nous avons visité plusieurs bureaux du "Ministère de l'administration Territoriale et de la Décentralisation" pour savoir où en était notre demande déposée depuis le 10 juillet Nous n'avons pas pu obtenir de réponse et Bodjon Bazongo vient de nous apprendre que l'association était maintenant reconnue depuis le 21 février. Nous lui adressons toutes nos félicitations pour le travail de fourmi qu'il a réalisé pour obtenir cette reconnaissance. Ouverture d'un compte bancaire : Formalités et surtout premier dépôt bloqué car en attente de la reconnaissance de l'association. Maintenant donc devenu opérationnel et permettra les règlements des frais de scolarité par chèque. Prise d'un contrat de téléphone portable auprès de Télécel (opérateur Burkinabé) : Rencontre avec Nicolas Sawadogo, le correspondant "Fours et cuiseurs économes" de l'association française "Kouminto" pour le projet cantine avec le collège. Rencontre avec Lassina Nebie, le gérant de la société "Actualité-Energie" pour le projet électrification du collège. Echanges avec Bodjon Bazongo au sujet de "NADOZAL", son agence de voyage, dont il a reçu l'agrément du "Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication" depuis le 23 juillet Il dispose d'un local de 40 m 2, situé dans une artère commerçante du secteur 29. Il compte d'abord privilégier la sensibilisation des Burkinabé à la connaissance de leurs pays et de leur histoire par des circuits à thèmes tels que "les têtes couronnées". Ensuite, proposer ces circuits aux étrangers. Nous sommes en attente de sa proposition commerciale pour nous proposer un circuit touristique lors de notre prochain séjour en janvier Rencontre-déjeuner avec Assane Bandaogo, connu à Zigla lors de notre premier séjour. Discussion autour du financement d'un projet de "Renforcement d'un atelier de brochage" (de documents) à Garango. Rencontre-déjeuner avec Zénabou Yongo, connue à Zigla lors de notre premier séjour. Actuellement en formation de secrétariat. Nous vous remercions encore de votre soutien et nous ne manquerons pas de vous tenir informés des prochaines étapes. Recevez nos salutations solidaires. Christian MARTIN Président de D'Keng Taoré Page 5 / 5