ACCOMPAGNEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE L ÉCOLE MATERNELLE

Transcription

1 ACCOMPAGNEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE L ÉCOLE MATERNELLE Formation Hybride Mai juin 2015 Circonscription Lille 3 Wattignies Virginie SOUFFLET

2 FORMATION HYBRIDE CYCLE 1 1. Bilan/synthèse des questionnaires 2. Genèse des programmes Constat de l Inspection Générale 3. Perspectives d action " ( ) et l on prend son temps pour ne rien exiger qu à propos." J.J. Rousseau 2

3 SYNTHÈSE DES QUESTIONNAIRES «Une remarque, un point que je retiens en particulier» 3

4 «UNE REMARQUE, UN POINT QUE JE RETIENS EN PARTICULIER» Permettre d «agir, comprendre, réussir» : idée centrale du propos; Concepts de bienveillance/ bonne-veillance et de développement d estime de soi/confiance en soi; Présentation des recherches actuelles en imagerie cérébrale et les effets sur notre compréhension des apprentissages; la mise en intérêt de la pédagogie Montessori 4

5 UN POINT PARTICULIER QUI ME SURPREND, QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR 5

6 UN POINT PARTICULIER QUI ME SURPREND, QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR Conditions matérielles Trop d élèves par classe Espaces restreints Impossibilité de gérer l hétérogénéité Pas assez d adultes par classe Matériel inadapté 6

7 UN POINT PARTICULIER QUI ME SURPREND, QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR Compatibilité avec le rythme actuel de l enfant «suractivité» des élèves en dehors du temps scolaire Multiplicité des adultes intervenant auprès des enfants Cohérence de ces interventions Formation des intervenants 7

8 UN POINT PARTICULIER QUI ME SURPREND, QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR Changement de programmes fréquent Peur du changement Orientations de la hiérarchie divergente Gestes professionnels nouveaux Perte du contrôle de l enseignement Manque de lisibilité de la réforme Bouleversement des attendus Bouleversement du métier Pour les collègues de l élémentaire Pour les parents 8

9 UN POINT PARTICULIER QUI ME SURPREND, QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR Cadre d exécution des programmes Compatibilité d une école bienveillante/exécution des programmes Manque de formation Problèmes pédagogiques Comment évaluer? Les élèves à besoin éducatif particulier Gestion de l hétérogénéité de la classe Les élèves perturbateurs Les bons élèves 9

10 UN POINT QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR Des attentes en terme de formation. Les demandes formulées sont classées par ordre décroissant selon le nombre d occurrences: 1 - L évaluation Comment? quand? quoi? (approche développementale /guidage de l enseignant : quel contenu enseigner? quel contenu évaluer?) sur quels supports? comment témoigner de la norme? la place de la validation des acquis/de l évaluation des compétences /le suivi des progrès. 10

11 UN POINT PARTICULIER QUI ME SURPREND, QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR 2-Les pédagogies alternatives Demandes d exemples et d observations de pratiques, Montessori Freinet Autres, 11

12 UN POINT PARTICULIER QUI ME SURPREND, QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR 3 - L organisation matérielle le matériel utile ; l aménagement des espaces ; l emploi du temps ; l organisation des ateliers/des groupes. 12

13 UN POINT PARTICULIER QUI ME SURPREND, QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR 4-Les contenus à enseigner Des domaines cités textuellement : «l Agir» ; «le numérique» ; «la morale» ; «l enseignement du code écrit» «le devenir élève» Organiser les contenus à enseigner : place de la programmation des enseignements répartition/volume par rapport à l emploi du temps hebdomadaire. 13

14 UN POINT PARTICULIER QUI ME SURPREND, QUE JE VOUDRAIS VOIR APPROFONDIR 5-L accueil des élèves à besoin éducatif particulier 6-Les nouveaux gestes professionnels attendus posture d accompagnement ; comment être en capacité de développer l estime de soi/la confiance en soi? le concept d autorité en maternelle ; la place du jeu/la place de la contrainte. 14

15 ÉTAT DES LIEUX DE L INSPECTION GÉNÉRALE La classe maternelle : une organisation qui a perdu son originalité et qui s est figée. «Primarisation» des références: espace de la classe, journée scolaire, exercices sur fiches, modalités d évaluation parfois. Naturalisation de pratiques dont on ne sait plus ce qui les a fondées et ce qui les justifie : modalités de groupement des élèves, formes d activités. Modalités organisationnelles qui contraignent les approches didactiques. Les rotations la semaines, les rituels calendrier, comptage des élèves, Demandons-nous pourquoi nous faisons ces choix avant de les adopter encore et toujours.. 15

16 1.2. Langue et langage : un bilan inégal ; la grande faiblesse du travail sur/de l oral. Priorité donnée à la préparation à la lecture et à l écriture : lecture d histoires (mais peu de travail réel sur la compréhension) ; hypertrophie du travail sur les composantes des mots ; initiation aux gestes graphiques. Une grande faiblesse dans la pédagogie de l oral : des pratiques mais très peu de situations d apprentissage et d interactions personnalisées. Pratiques insuffisantes de l écrit sous deux formes importantes : la production assistée de textes vraie dictée à l adulte et l encodage de mots : conscience syllabique et transfert de la syllabe orale à l écrit. 16

17 1.3. Une part très faible de différenciation. Des activités, et souvent même des exigences, identiques au sein d une classe au fil du parcours (progressivité des parcours) d une école à l autre : peu d adaptation aux besoins de groupes d enfants particuliers. Une prise en charge indifférenciée particulièrement dommageable en langage 17

18 1.4. La préparation de la classe : souvent sommaire et mal orientée. Logique d activités prévalant sur la logique d apprentissage aussi bien pour les «progressions» que pour la préparation au jour le jour. Pas d anticipation sur les observables essentiels, sur les obstacles ou les difficultés : pas d adaptation en situation. Peu d annotations a posteriori : pas de leçons tirées de l expérience, réutilisables ultérieurement. Relation «troublante» entre organisation et préparation: fiche photocopiée ou préparation matérielle: peinture, feuille grand format, consigne et pas d enjeu ou de critère de réussite identifié qui se substituent à la préparation pédagogique. 18

19 1. OBSERVATIONS CONCLUSION Une dynamique collective qui organise les continuités éducatives vers l aval surtout, selon une logique «régressive» à partir de l élémentaire. La forme scolaire devenue envahissante : du CP à la GS, et vers les classes antérieures. Anticipation qui expose les enfants «les moins prêts» aux risques d un échec encore plus précoce 19

20 2. TENTATIVES D EXPLICATION 2.1. L histoire de l école maternelle. Une évolution structurelle fondamentale Les conséquences mal évaluées de l injonction scolaire. des difficultés à se situer entre préparation de l écolier et prise en compte des besoins des enfants 20

21 2. TENTATIVES D EXPLICATION 2.2. Les conséquences de la «logique des compétences». «Programmes par compétences» (dès 1995) : c est l horizon qui est donné et non le chemin pour s en approcher. Programmes de 2008 ayant accentué le fait : pas d explicitation des attendus épistémologiques, didactiques ou autres qui aident à construire un parcours. 21

22 2. TENTATIVES D EXPLICATION 2.3. Une accentuation des effets de la logique des compétences avec le pilotage par les résultats. Centration accentuée sur la section de grands et les objectifs très particuliers d acquisition liés à son appartenance au cycle 2 : Risques de l effet-évaluation sur l apprentissage non évités 22

23 3. PERSPECTIVES D ACTION 3.1 Corrections possibles : ce que proposent les programmes: identifier des attendus adaptés. 5 domaines mais une introduction à forte valeur contextuelle de 4 pages Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Agir et s exprimer comprendre à travers l activité physique Agir et s exprimer comprendre à travers l activité artistique Construire les premiers outils pour structurer sa pensée Explorer le monde 23

24 3. PERSPECTIVES D ACTION Questions d organisation :une approche évolutive ESPACE : repenser l aménagement des classes et de l école TEMPS : différencier les exigences pour les enfants De la PS comme classe d accueil et de transition à la GS où la journée scolaire doit commencer à avoir du sens ROLES : revoir l équilibre dans le binôme PE / ATSEM et faire plus de place aux parents 24

25 3. PERSPECTIVES D ACTION Modalités d apprentissage des jeunes enfants et situations d apprentissage MODALITES : une évolution à respecter et susciter Des apprentissages incidents aux apprentissages programmés. Des apprentissages par essais-erreurs et observationimitation aux apprentissages «formels». SITUATIONS : un équilibre à trouver à tous les niveaux Jeux (penser leur valeur formatrice) Recherche, expérimentation, résolution de problèmes Transmission Imprégnation culturelle Activités dirigées à finalité d entraînement 25

26 3. PERSPECTIVES D ACTION Objectifs à clarifier Identifier dans les programmes la nature des attentes selon les domaines d activités : Préciser des niveaux d exigence : éviter une approche normative surnormée mais identifier des seuils d alerte. 26

27 3. PERSPECTIVES D ACTION 3.4. Evaluation et modalités du «rendre compte» EVALUATION : moins de «formel» Différencier les modalités d évaluation selon les domaines et les sections ; bannir le formalisme en PS. Revaloriser l observation en situation comme forme d évaluation. Développer une approche positive en mettant en valeur d abord les acquis et les progrès. 27

28 3. PERSPECTIVES D ACTION Evaluation et modalités du «rendre compte» / suite COMPTE RENDU D EVALUATION : de l évolutivité Valoriser des formes de comptes rendus moins normatifs et réserver la logique du livret scolaire / livret de compétences à la GS. Distinguer outils du maître et outils de communication avec les enfants et leur famille. 28

29 3. PERSPECTIVES D ACTION Formation : postures et gestes professionnels clés pour les enseignants de l école maternelle Perspectives de formations