Réunion du 06 avril 2017 Narbonne
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- Richard Lefrançois
- il y a 5 ans
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1 Intervenante Maryse Arditi Présidente de l'association ECCLA Docteur en Physique nucléaire Présidente de 1999 à 2004 de l'ineris Pilote du réseau risques industriels de FNE Mais pas chimiste ECCLA : Ecologie des Corbières du Carcassonnais et du Littoral Audois INERIS : Institut National de l'environnement industriel et des RISques FNE : France Nature Environnement
2 Sommaire Introduction : le site d'areva. Rappel de la position ECCLA. Solution alternative : les points d'attention. Le procédé THOR. Et l'usine? Elle rejette quoi? Conclusion : que faire?
3 Le site d'areva (1) Classé SEVESO seuil haut (obligation CSS) Déchets nucléaires enfouis classés INB Avec obligation d'une CLI ECCLA est membre de la CSS et de la CLI Pas au bureau de la CSS car considérée trop «vigilante» «SEVESO seuil haut» qualifie les usines les plus dangereuses (600 en France) CSS : Commission de Suivi de Site INB : Installation Nucléaire de Base CLI : Commission Locale d'information
4 Cette vigilance est réelle. Le site d'areva (2) Rappel : en 2009, AREVA a envoyé dans le canal du Tauran pendant 48h des effluents contenant de 5 à 50 fois les concentrations admissibles en fluor, ammonium et uranium. ECCLA a fait condamner AREVA au Tribunal avec l'aide de FNE.
5 Le site d'areva (3) Une clarification sur les risques du site Au plan nucléaire : les risques sont chroniques (territoire marqué par l'usine sur 1 km), mais pas accidentels. Au plan chimique : les risques sont accidentels (nuage toxique) et chroniques. C'est un complexe industriel lourd où tout se compte en milliers de tonnes.
6 Le site d'areva (4) Comme tout complexe industriel, toutes les mesures (eau, air, ) sont faites par l'exploitant qui en rend compte à la DREAL. Celle-ci fait régulièrement des inspections pour vérifier la conformité avec l'arrêté Préfectoral. Mais : trop peu d'inspecteurs. Trop peu d'inspections inopinées. Confiance dans AREVA fortement mise en doute au niveau national.
7 La position d'eccla à l'enquête publique de fin 2016 sur TDN. OUI au traitement des déchets des bassins Surtout après les accidents de 2004/2006. Mais NON pas de cette manière D'où la recherche d'une solution alternative. ECCLA réclame depuis 10 ans le traitement de ces déchets exposés à l'air libre (produits chimiques et radioactifs). Accidents de 2004/2006 : les digues de bassins de décantation ont lâché répandant dans la plaine tous les produits chimiques et radioactifs, depuis enfouis et classés INB.
8 L'action d'eccla pour une solution alternative : - Demande au Préfet d'une tierce expertise sur les solutions alternatives. - Reçu un document d'areva sur ses recherches depuis 20 ans. - Etude détaillée de ce document par ECCLA.
9 Conclusion sur les solutions alternatives Des solutions moins lourdes et moins polluantes existent, MAIS Il faut garder les résidus du traitement des déchets sur place : Enfouis? Stockés? Comment? Le choix d'areva est basé sur l'envoi des résidus du traitement en centre TFA de l'andra. TFA : déchets Très Faiblement Radioactifs ANDRA : Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs
10 Solutions alternatives : contenu des déchets (1) Divers produits chimiques : nitrates, sulfates, chlorures, chrome, manganèse, nickel... Des produits radioactifs : - naturels : uranium et descendants ; - artificiels : technétium et quelques traces d'autres produits de fissions. Le niveau de radioactivité est 30 fois inférieur à celui des déchets nucléaires déjà enfouis Descendants : l'uranium se transforme en une suite de produits eux-mêmes radioactifs. L'usine a traité jusqu'en 1983 de l'uranium extrait des réacteurs nucléaires, d'où la présence de produits de fission.
11 Solutions alternatives : les autres questions (2) Quel délai de mise en œuvre? - de 3 à 5 ans OUI, 10 ans NON. Quelle quantité à stocker? m 3 dans les bassins. - si cimentation, sensiblement plus. Quel impact global? - difficile de le savoir sans connaître la méthode. - essentiel d'avoir une étude d'impact complète.
12 Le procédé THOR (1) Réunion du 06 avril 2017 Très consommateur de ressources Pour traiter m 3 de déchets liquides contenant t de nitrates, il faut : t de charbon m³ d'eau (une petite moitié recyclée) tonnes d'argile. Attention, rapporté à des chiffres industriels : t de charbon, c'est la consommation d'une micro centrale électrique à charbon de 2 MW.
13 Le procédé THOR (2) Très émetteur de gaz toxiques : - Poussières. - Oxydes d'azote. - Dioxyde de soufre. - COV. - Ammoniac. - Acides chlorhydrique et fluorhydrique... COV : Composés Organiques Volatils comprenant divers produits dont des produits très cancérigènes (type benzène) ou perturbateur endocrinien (type phtalate).
14 Le procédé THOR (3) Combien émet-il de tout cela? En gros, comme l'incinérateur de Lunel pour les poussières et les oxydes, un peu moins pour les acides, les COV et l'ammoniac. La cimentation a été évoquée comme alternative : La cimenterie Lafarge émet en 2 à 4 semaines ce que THOR émet en un an...
15 Et l'usine, elle émet quoi (1)? Avec 27 points d'émission dans l'atmosphère, elle rejette un débit d'environ m 3 /h, soit 10 fois le débit de THOR (gaz secs), avec pas mal de produits : exemple Oxydes d'azote : 152 t en 2014 (4 fois THOR). COV : 52 t autorisées par Arrêté Préfectoral (25 fois THOR). (Attention tonnes autorisées car on ne connait pas le chiffre réel...)
16 Et l'usine, elle émet quoi (2)? En 2015, AREVA a divisé par 2 les émissions d'oxydes d'azote (80 t au lieu de 152t), en traitant mieux certains rejets atmosphériques. Ce qui veut dire...
17 Et l'usine, elle émet quoi (3)? 1/ Il existe des capacités d'améliorations fortes sur les rejets (dans l'air et dans l'eau) dans toute l'usine. 2/ Même avec THOR (+ 40t d'oxydes d'azote), l'usine rejettera moins d'oxydes d'azote qu'en 2014 sans l'existence de THOR. 3/ Pour THOR, peut-on améliorer le traitement des gaz? NON, d'après des experts chimistes.
18 Et l'usine, elle émet quoi (4)? Difficile à savoir car, comme partout dans l'industrie nucléaire, AREVA se bat pour avoir de seuils d'émissions très élevés. Exemple : Rejets autorisés/versus réels dans le Tauran - Fluor : 5 kg/j versus 0,2 kg/j - Nitrates : 300 kg/j versus 27 kg/j - Uranium : 10 kg/j versus 0,02 kg/j
19 Et l'usine, elle émet quoi (5)? Un autre exemple : Les COV produits par THOR AREVA propose dans son rapport à l'administration une limite à 110 mg/m 3, puis ailleurs dans le même dossier, elle suggère 20 mg/m³, Alors qu'elle précise que les essais ont mesuré des COV entre 1,5 et 2mg/m³
20 Conclusion : Que faire? 1/ Priorité absolue à une solution alternative, mais à mettre en œuvre rapidement (3 ans à 5 ans max). 2/ Demander une tierce expertise sur le fonctionnement de l'usine avec recommandations sur toutes les améliorations possibles sur les rejets de l'usine dans l'air et dans l'eau. 3/ Si THOR est quand même autorisé? Alors avoir pour objectif que la totalité des rejets de l'usine ne soit pas augmentée.
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