QE : L'EUROPE, NOUVEAU TRACTEUR DE LA FINANCE MONDIALE

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1 QE : L'EUROPE, NOUVEAU TRACTEUR DE LA FINANCE MONDIALE 1

2 QE - L Europe, nouveau tracteur de la finance mondiale TELESCOPE Tandis que l économie US repart à plein régime sans l aide de la Fed, l Europe est si mal en point qu elle nécessite un quantitative easing sans précédent de la part de la BCE. C est ce qu on peut lire, en substance, dans la plupart des médias. Or, rien n est plus loin de la réalité. Nous nous attachons ici à montrer qu au contraire, d un point de vue économique, les États-Unis restent bel et bien malades, tandis que la zone euro repart sur des rails prometteurs. Alors, pourquoi Mario Draghi annonce-t-il un QE européen, si celui-ci est inutile? Parce que justement, tout va bien. On l a vu aux États-Unis, puis au Japon, le QE n est pas fait pour aider l économie réelle. Pire, il aurait plutôt tendance à l asphyxier. En réalité, son unique rôle est de soutenir le système financier existant, obèse et encombrant, mais qui pourrait s avérer dangereux s il tombait. Les États-Unis ont donc maintenu la finance à bout de bras avec leur QE3 ; le Japon a pris le relais pour un montant équivalent ; c est maintenant au tour de l Europe, nouveau tracteur de la finance mondiale, donc. Pour dresser ce constat, il faut faire le tour de la planète. La place financière mondiale et l économie qui lui est en principe associée sont entrées dans de fortes turbulences au second semestre Et pour mieux comprendre et mieux anticiper les développements possibles en 2015, il est nécessaire de bien regarder l image finale de l année 2014 écoulée (mais pas tout à fait bouclée d un point de vue statistique). Depuis 2009, on raconte les bourgeons qui arrivent, la croissance qui revient, les indicateurs qui basculent dans le vert. Et pourtant, en l an 8 de la crise ( ), bien peu dans les populations ont perçu un véritable mieux. Certainement pas en Europe, pas plus aux États-Unis 54. Partout est louée la performance économique des États-Unis en terme de PIB, malgré la fin du QE3 dans ce pays, par rapport à la déflation et à la récession annoncées sur l Europe. Les médias insistent sur une politique antinomique des banques centrales avec la Fed d un côté, qui a terminé son QE en octobre 2014 et envisage la remontée de ses taux directeurs ; et la BCE de l autre, qui commencera son QE en mars Qu en est-il vraiment au regard des statistiques économiques disponibles? On peut analyser la situation en observant de façon superposée les indicateurs principaux pour les grands pays (ou bloc de pays avec l Euroland), tels que USA, Japon, Euroland, Chine, et pour l aspect plus local, France et Allemagne. Les statistiques de chacun de ces pays sont données sur les figures en annexe (avec quelques différences d homogénéisation entre les pays, mais la tendance reste significative, donc exploitable). Vous trouverez par numéro de page en annexe :. page 23, croissance depuis fin 2011 du PIB annualisé trimestre après trimestre ;. page 24, taux d inflation mensualisé ;. page 25, balance commerciale ;. page 26, bilan de la banque centrale ;. page 27, crédit à la consommation ;. page 28, ventes de détail ;. page 29, dépenses du gouvernement ;. page 30, flux de capitaux ;. page 31, évolution de la dette publique rapportée au PIB ;. page 32, évolution de l indice du sentiment économique. 54 Sources : CNN (23/09/2014) ; WhatWorksForAmerica, etc. 2

3 Afin de connaître l objectif véritable du QE européen, analysons alors avec les mêmes indicateurs le bilan 2014 des grands pays qui impactent le plus l évolution économique, macro-économique et financière de la planète, avec la Chine, le Japon, les États-Unis et l Euroland. Chine : croissance, désendettement, mais déflation en vue On remarque que la Chine finit 2014 à un rythme de 7,3 % de croissance du PIB, ce qui est son plus faible taux de croissance depuis la bulle Internet en 2001, à l exception du passage contenu autour de 7 % début 2009, au plus fort de l éclatement de la crise actuelle. Si la Chine est l Eldorado des pays exportateurs, alors il faut s attendre à des perspectives moindres sur ce marché, dans la mesure où cette tendance à la baisse de la croissance chinoise risque de durer, puisqu il s agit en fait d une normalisation de son économie après le rattrapage technologique commencé après la chute du Mur. Cet atterrissage de la croissance dans la nouvelle première économie du monde est couplé à une augmentation de la force d exportation, puisque la Chine progresse dans le savoir-faire de toutes les technologies, y compris en apprenant celles du segment haut de gamme du luxe. Le gouvernement accompagne cet essor avec des dépenses en hausse de 12 %, significativement supérieures à la croissance interne, montrant le rôle central du gouvernement dans cette économie, ce qui a dopé un peu la croissance. On remarque aussi que l État chinois a choisi de se désendetter en réduisant de 3,6 % de PIB sa dette publique, ce qui pourrait signifier que les dirigeants chinois sont satisfaits de leur niveau de croissance, sinon ils repousseraient à plus tard leur désendettement. La banque centrale gère la croissance financière du yuan avec une hausse de 6 % de son bilan, ce qui est très modeste pour une croissance de l économie de 7,3 %, et sans aucune commune mesure avec les aventures de type QE des Occidentaux. On peut même évoquer une stratégie contraire à celle de l argent facile pour le leader asiatique. Enfin, les flux de capitaux ont connu un coup de froid dans le courant de 2014, probablement en raison des craintes d une possible bulle immobilière, fortement relayée par les médias. Et l expression de ce risque à l automne dernier a d ailleurs fait baisser le yuan, ce qui ne doit pas déplaire là non plus aux gouverneurs du pays. Mais le ralentissement de la Chine cache un autre phénomène qui pourrait bien être le cataclysme de : la déflation. La capacité de production de l appareil industriel chinois étant devenue excessive, les coûts de production baissent et, couplés à la baisse des prix du pétrole, font craindre une déflation dans un pays qui fait encore 7 % de croissance 55. Les États-Unis KO sans QE Les États-Unis claironnent haut et fort que leur économie est repartie comme jamais et que, malheureusement, le seul risque qu ils ont à gérer est la crise européenne. On est toujours dans le «je t aime, moi non plus» entre les deux grands blocs, et les financiers de Wall Street étant connus pour maîtriser les médias, un décodage de la réalité économique au-delà des messages parvenus est absolument nécessaire sur ce pays. Après un véritable coup de froid hivernal au 1 er trimestre, l économie de l Oncle Sam a effectivement corrigé au 2 e (T2), puis gardé sa dynamique au 3 e (T3), mais s affiche en fort ralentissement au 4 e (T4), d où la communication sur la crise de l Europe pour masquer cette réalité. L ex-première économie mondiale devrait confirmer une croissance autour de 2,6 % à 2,8 % sur l année 2014, et beaucoup moins pour Mais la lecture des données d inflation est bien moins idyllique, puisqu on peut voir qu au 1 er semestre 2014, une inflation de l ordre d un petit pourcent par trimestre accompagnait la reprise, alors qu en fin d année, l éco- 55 Sources : Romandie (07/10/2014) ; Reuters (23/11/2014). 3

4 nomie est retombée en direction de la déflation, et ce de façon bien plus nette et grave que l Euroland! Voilà qui change tout, ou qui va tout changer pour Le chiffre des ventes de détail qui s écroule en décembre, puis la balance commerciale la plus déficitaire depuis plus de deux ans sur le dernier mois de l année, sont de bien mauvais présages, puisqu ils auront comme conséquence de réviser à la baisse la croissance du T4, donnée en première estimation à 2,6 %. En effet, il faut se rappeler que le QE3 était encore très soutenu au 1 er semestre, la banque centrale ayant encore augmenté son bilan de 500 milliards de dollars, soit 2,9 % de PIB (500/17300), avant de mettre un terme à ce QE3 fin octobre Il n a donc pas fallu attendre longtemps pour voir les réactions allergiques du patient au débranchement de la perfusion. Il faut remarquer aussi que c est un peu l arroseur arrosé dans la mesure où la vanité sur la (fausse) croissance a généré un dollar plus fort, ce qui était voulu pour attirer quelques flux de capitaux devenus capricieux au moment d aller vers cette destination outre-atlantique. Mais un dollar plus fort et un pétrole beaucoup moins cher sont deux facteurs extrêmement sensibles pour importer de la déflation dans le pays. Et nous avons un bel exemple, puisque c est exactement le scénario qu a connu le Japon entre 2009 et 2012, avec à la clé une descente aux enfers! Et que dire des Suisses qui vont continuer de s enfoncer dans la déflation ( 1 % en 2014) et la récession donnée à 1 % au premier semestre 2015, à cause d une devise, le franc suisse, totalement surévaluée par rapport aux fondamentaux de l économie 56. Et pour la Corée du Sud, même scénario parce qu elle n a pas pu dévaluer sa devise, contrairement au Japon voisin 57. D ailleurs, il s agit là d un dysfonctionnement de plus du monde d hier qui a défailli en 2008, puisque les taux de change sont quasiment tous à l envers des réalités économiques. Comment se fait-il que la main invisible du marché soit à ce point maladroite? Il est devenu vraiment difficile d être un ami de la finance de Wall Street, puisqu après le Japon, ce sont les fidèles alliés suisses et coréens qui sont voués à souffrir. Le gouvernement nord-américain a bien essayé de réduire un peu la voilure en 2014 en modérant ses dépenses, mais avec les chiffres de la croissance du dernier trimestre, il va sans doute reprendre le chemin d un déficit budgétaire très élastique, donc avec plus de dette. Les États-Unis semblent bel et bien toujours coincés entre l aggravation des déficits jumeaux, générant une dette incontrôlée et donc une soif de capitaux étrangers pour les couvrir, et l affichage d une économie en panne d auto-alimentation, avec le risque de voir les flux financiers assécher le pays et les taux obligataires s envoler. Cruel dilemme! Une croissance apparente inférieure au QE, voilà donc la réelle performance du pays qui a inventé et façonné la crise. Ce résultat est d autant plus mauvais qu il est obtenu avec des crédits à la consommation qui ont retrouvé un niveau maximum, donc plus de risque d insolvabilité dans le secteur privé. Dans ce contexte, l illusion de la hausse des taux d intérêt en 2015 aurait-elle déjà fait long feu? La réponse à cette question est assez difficile parce qu elle dépend essentiellement des autres pays via leurs flux financiers. En effet, le taux payé aujourd hui par les USA pour leurs bons du Trésor à 10 ans (dette souveraine) aura été autour de 2,4 % sur C est presque 50 % de plus que ce qu il était en , quand il était maintenu très bas avec les QE, au plus fort des attaques contre l euro. C est aujourd hui nettement plus cher que l Italie ou l Espagne, deux pays dépeints en état de faillite par les médias étasuniens, il y a à peine deux ans. Serait-ce à dire que les États-Unis sont en situation beaucoup plus difficile que les deux pays fragiles du sud de l Europe? La réponse des gérants obligataires est clairement oui. Au 6 février 2015, les taux à 10 ans payés sont de 1,958 % pour les États-Unis, alors qu ils sont seulement de 1,497 % pour l Espagne et 1,619 % pour l Italie. Le fait d annoncer la fin du QE par la Fed avait fait sortir le T-Bond 10 ans de ses gonds début 2014, avec une pointe à 3 % par défaut d acheteurs, ce qui faisait très cher pour financer la dette publique. En fait, si les flux de capitaux ne viennent pas aux USA pour acheter de la dette (jugeant qu il y a trop de risque), le taux obligataire que doit payer le Trésor au créancier monte. Pour cacher ce risque, la Fed dit que c est l anticipation d une hausse 56 Source : Le Temps, 30/01/ Source : Bloomberg, 29/01/

5 prochaine des taux. Parallèlement, on (c est-à-dire les médias) focalise sur les risques européens (déflation, crise en Ukraine, Grèce, etc.) pour essayer de faire peur, et donc pour que les capitaux reviennent vers l Oncle Sam. Mais on remarque que malgré un dollar fort, et malgré 4 % de croissance aux 2 e et 3 e trimestres, les flux de capitaux vers les États-Unis ont connu leur pire année de l histoire moderne de la finance, commencée en 1980 avec Ronald Reagan. Comment faire face en 2015 avec la déflation inévitablement importée et la croissance qui retombe? Nouvelle étape dans la gestion des risques En relançant le QE, peut-être? Oui, mais pas aux USA, ce serait contre-productif, puisque ce serait mettre le doigt là où ça va mal. Alors, c est au tour de l Europe, et c est le choix le moins pire à défaut d être le seul choix possible. Donc, l Europe est sollicitée pour devenir le tracteur de la finance mondiale, «à l insu de son plein gré», parce que peu de citoyens européens ont réellement compris la stratégie derrière les dernières annonces de Mario Draghi sur le QE en zone euro. D ailleurs, si l économie américaine était si florissante, pourquoi la Fed ne commencerait-elle pas à réduire son bilan, c est-à-dire à retirer progressivement les masses de dollars qu elle a injectées? Parce qu après le taper de 2014 pour sortir du QE, la première mesure à prendre n est pas la hausse des taux directeurs, mais bien la réduction des dollars excessifs mis en circulation par la Fed pour sortir de la crise. Or, Janet Yellen vient de déclarer que cet assainissement des milliards de dollars au bilan de la Fed prendrait au moins la fin de la décennie, voire au-delà, c est-à-dire que le sujet ne peut pas être abordé pour l instant 58. Un Japon très mal en point Le Japon est l autre grand malade de la planète, et ce pays aura vécu une année 2014 compliquée et désastreuse. Avec une croissance du PIB très négative aux 2 e et 3 e trimestres, le pays est en récession et devrait afficher au final un chiffre de croissance négatif pour 2014 couplé à une déflation persistante, malgré un QE phénoménal toujours en place : milliards de yens pour l année 2014, ce qui fait tout de même près de 600 milliards d euros 59. Avec un PIB d à peine milliards en euros ( milliards de yens), il faut comprendre qu un QE de 15 % du PIB (600/4000) n a réussi ni à relancer la croissance, ni à se dégager totalement de la déflation. Pour aggraver le tableau, une balance commerciale qui s enfonce dans le rouge (déficitaire) à des niveaux jamais vus de mémoire de Japonais, des ventes de détail négatives (baisse de la consommation, symptôme d une déflation galopante), des crédits à la consommation qui ne repartent pas et expliquent en partie la faiblesse de la consommation, et une dette qui s est accrue de 4 % dans l année : c est plus que grave pour le Pays du soleil levant, c est dramatique! Le Japon est à surveiller de très près, car des événements chocs pourraient intervenir à n importe quel moment, puisque malgré une dévaluation récente du yen de près de 30 % face au dollar, les bénéfices de cette opération n apparaissent toujours pas dans les données économiques fondamentales. La banque centrale du Japon (BoJ) pilote à vue, et donc personne ne sait actuellement ses réelles intentions pour Et pour cause : elle ne communique plus! Mais le gouvernement a déjà annoncé un plan de relance de l économie, donc via le déficit budgétaire et in fine par plus de dette. D ailleurs, en tenant compte des injections du gouvernement, le PIB de 2014 serait pire encore à dépense publique constante 60. L Euroland reprend des forces L Europe, ou plutôt l Euroland, serait donc tellement malade qu elle non plus ne passerait pas l année 2015 sans son QE. Le président de la BCE vient tout juste de présenter (après que la presse financière l ait annoncé bien 58 Source : Les Échos, 29/10/ Source : FranceTVinfo, 18/11/ Source : Reuters, 08/01/

6 avant lui, ce qui fait un peu peur quant à son indépendance réelle des financiers de Wall Street) le QE version euro, avec milliards d euros injectés de mars 2015 à septembre 2016, avant de voir la suite. Cela semble être un très beau tracteur à quatre roues motrices de marque non allemande! Il s agit donc de 63 milliards d euros par mois, soit environ 80 milliards en dollars, c est-à-dire exactement ce qu était le QE3 aux États-Unis, qui vient de se terminer. Draghi aurait-il la même calculette que Bernanke, avec un unique programme de calcul à l intérieur? Ou aurait-il reçu directement la calculette américaine, opération déjà faite? Étonnant Ce chiffre ne tient rien du hasard, puisque c est ce qu il faut a minima comme capitaux étrangers qui rentrent aux USA chaque mois pour couvrir les déficits jumeaux, avec 45 à 50 milliards de dollars sur la balance commerciale et au minimum 40 à 45 milliards de déficit budgétaire pour une année à 3 % de déficit fédéral, ce qui n est plus arrivé depuis 2005 (3 % de 17300/12). Il va sans dire que c est la priorité du gouvernement Obama de réduire ces terribles déficits jumeaux. Quand on regarde les chiffres de l Euroland pour 2014, on voit tout d abord que la zone est sortie de récession en Avec une croissance de l ordre de 0,8 % à 1 %, elle fait beaucoup mieux qu en 2012 et 2013, années très difficiles après avoir dû faire face à la tentative des marchés financiers d assécher la zone (ou de la faire éclater) pour cause de dettes non contrôlées. Au niveau de l inflation, elle touche un point bas, aux environs de 0,4-0,5 % sur l année, mais avec une forte tendance à la baisse en fin d année, laissant entrevoir une déflation au début 2015, mais «moins pire», d après les derniers chiffres, que celle qui pointe aux États-Unis. Mais quand on regarde le bilan de la BCE, c est l étonnement qui prédomine. Celle-ci n a cessé d assainir son bilan depuis mi En effet, en octobre 2014, elle avait déjà retiré quelque milliards d euros (l équivalent exact du QE à venir), par rapport à son pic de l été 2012 (pic mis en place pour défier les marchés spéculatifs). Elle est la seule banque centrale au monde à avoir commencé cette thérapie, au prix de se voir très critiquée pour tant d austérité, notamment par les pays du sud de l Europe. L Euroland fait donc une croissance de 0,8 % avec la BCE qui retire environ 200 milliards sur l exercice, soit 1,5 % de PIB (200/13000). Voilà qui est beaucoup mieux que les Étasuniens qui, eux, ont fait moins de croissance que les injections de la Fed! Attention avec les mouvements de calculs intégrant de façon homogène la drogue et le commerce du sexe : le PIB 2015 de l Euroland sera rehaussé de l ordre de 0,5 % grâce à cet artifice, ce que les autres partenaires ont déjà intégré de longue date 61. En revanche, que serait ce PIB sans la crise ukrainienne et les sanctions Euroland/Russie? Sans doute entre 0,3 % et 0,5 % de plus pour l Euroland, et bien plus du côté de la Russie (on parle de 3 %). Mais alors, qui a intérêt à amoindrir la croissance de l Euroland si c est le Graal de l économie? Est-ce un mal nécessaire agréé par les Européens pour protéger l économie américaine? Alors, pour relancer la croissance, halte au gaspillage, stoppons vite les sanctions et normalisons d urgence les relations avec notre grand voisin européen ou alors, parlons du sujet qu il camoufle. Le résultat est en effet garanti, contrairement à toutes les autres méthodes aventureuses, telles que la planche à billets. Avec 0,5 % de croissance directe supplémentaire (et des perspectives dégagées pour confirmer une croissance de long terme) en levant ses sanctions, l Euroland a une méthode imparable qui ne coûte rien à personne 62, alors que le QE européen de milliards d euros ne garantit pas du tout une contribution de 0,5 % de véritable croissance. En tout cas, le Japon a connu un effet ravageur dans l autre sens, celui de la récession avec cette méthode. Mais malgré tous ces vents contraires, que déceler d autre sur l Euroland? Eh bien, quand on voit que les ventes de détail sont positives en fin d année, bien meilleures qu ailleurs, que la balance commerciale est elle aussi très positive (excédentaire), au plus haut de son histoire depuis la création de l euro en 1999, que les flux de capitaux rentrent en Euroland comme jamais, que les dépenses du gouvernement sont stables, que l indice du sentiment économique de l Euroland est le seul en hausse en fin d année, traduisant le bénéfice de la baisse de 61 Source : Le Monde, 06/06/ Source : VoxEurope, 10/09/

7 la devise, on ne comprend plus rien à l actualité. Ni la communication désastreuse sur la crise en Europe, ni la baisse exagérée de l euro, ni le QE qui vient d être annoncé! Par ailleurs, pourquoi s obstiner à assainir le bilan de la BCE pendant 24 mois si c est pour aller dans l autre sens ensuite, dès lors que les résultats commencent à être meilleurs? La réponse à cette énigme se précise en considérant effectivement que la zone euro est très hétérogène et que des pays forts comme l Allemagne ou même la France masquent en réalité des zones en grandes difficultés. L analyse est sans doute très juste. Mais il y a autre chose, étant donné l échelle choisie. Tout d abord, on pourrait peut-être l expliquer clairement dans les médias, cela permettrait de trouver plus rapidement les bonnes solutions pour éviter de jeter le bébé avec l eau du bain Sauf si c est cela l objectif, bien sûr! Ensuite, quand on regarde l année 2014, on s aperçoit que le discours de Mario Draghi change complètement quand il rentre de la réunion des chefs de banques centrales de Jackson Hole, les août Cette réunion se tient annuellement en complément des réunions mensuelles de la BIS (Bank for International Settlements) où se prennent toutes les grandes décisions du milieu des banques. Avant de partir, il demandait du temps (avec raison) pour voir les effets des mesures prises en juin, telles que l abaissement du taux directeur de 0,25 % à 0,15 %, le taux de dépôt négatif pour freiner les dépôts bancaires stériles, et les opérations de refinancement des banques conditionnées aux prêts accordés, pour tenter de réparer la chaîne du crédit, surtout en direction du secteur privé. 63 En rentrant de ce sommet, Draghi a baissé précipitamment les taux de 0,15 % à 0,05 % en prenant tout le monde de court. Cette mesure était symbolique, mais elle permettait une communication sur le ton de l urgence et annonçait dans la foulée la mise au point d un vaste programme de QE. Que s est-il passé à ce sommet des banquiers centraux du monde? Tout simplement que l Euroland a reçu la mission d assurer la traction de l économie mondiale, ou plus exactement de la finance mondiale, après le QE américain, et ce quelles que soient les améliorations économiques observées sur la zone européenne. Les peuples réclamant par ailleurs moins d austérité, le montage paraît très naturel et inéluctable. Pourquoi pas, si la mesure était intelligente pour créer des emplois et donc pour relancer l investissement et la consommation, les deux composantes traditionnelles nécessaires pour inverser la courbe du chômage? Mais pas du tout La BCE va se limiter à acheter de la dette obligataire selon une règle de proportionnalité, c est-à-dire qu elle achètera le plus aux grands pays comme l Allemagne, la France, l Italie et l Espagne. Mais pourquoi donc, puisque les taux de ces pays sont déjà très bas, l épargne mondiale y voyant une valeur refuge, par exemple avec le Bond à 10 ans de l Allemagne à 0,3 %, celui de la France à 0,55 %, et ceux de l Italie et de l Espagne oscillant aux environs de 1,5 %. Record à la baisse, et du jamais vu sur les marchés obligataires. D ailleurs, que vont faire ces pays de cette manne financière, puisque la dette de la France (92 % de PIB en 2015) coûtera moins cher que celle de 1980 quand elle était à 20 % de PIB? Ces pays sont déjà bénéficiaires de la crise d un point de vue strictement obligataire : pourquoi donc positionner le QE sur ce niveau? C est au contraire exclusivement les petits pays qui auraient besoin de profiter de cette dynamique des grands frères de l Euroland pour baisser la charge de leur dette. À 2 % pour l obligation grecque à 10 ans (contre 10 % à 12 % actuellement), par exemple, Syriza serait très content, sans restructuration de la dette hellénique et sans que cela ne coûte un euro aux citoyens européens. Les seuls impactés seraient les banques privées outre-atlantique qui arrêteraient de se gaver avec des taux à 10 %. Mais pour créer des emplois en Europe et augmenter le pouvoir d achat, nerf de la guerre pour relancer la consommation et l activité, et donc l inflation, intervenir sur les marchés obligataires n a pas de sens. Il faut cibler les familles et les PME pour soutenir financièrement leurs projets, donc recréer un véritable système bancaire qui prête à ces acteurs privés de l économie réelle. Cela signifie donc qu il faudra enfin s attaquer au pouvoir des nouvelles vraies-fausses banques, toutes devenues des investisseurs et non des prêteurs, préférant jouer l argent des banques centrales dans le casino financier, 63 SSource : L Express, 05/06/

8 sans interface avec l économie réelle, parce que c est trop risqué et pas assez rémunérateur d aller se salir les mains dans la véritable économie. Bien évidemment, s attaquer à ce lobby n a rien à voir avec le fait d aider les financiers américains à supporter à moindre coût leur dette et de les aider aussi à faire encore et encore des profits monstrueux sans risque. En tout cas, on peut anticiper des résultats positifs du QE européen, car les résultats sont déjà positifs avant même le lancement de l opération. Parce que l Europe pour elle-même n en a absolument pas besoin, la baisse de l euro est suffisamment dynamisante pour permettre de régler les problèmes en interne sans subterfuges. En décembre, la balance commerciale de l Allemagne s est envolée et on reparle du problème de cette économie trop performante à l export 64, qui devance même la Chine en fin L Allemagne est-elle vraiment le problème, ou l euro qui baisse sans raison (paramètres économiques très favorables) pour protéger le dollar? Les seuls défis de l Euroland sont simplement d aider les petits pays à ne pas subir la loi sauvage des marchés financiers ce qui devrait être possible avec un peu de solidarité et de relancer la chaîne du crédit aux organismes non financiers en réinventant la banque du «jour d Après». 64 Sources : BusinessInsider (09/02/2015) ; La Tribune (09/02/2015). 8

9 Dette publique 2014 Chine dette publique au PIB Japon dette publique au PIB Etats Unis dette publique au PIB Zone Euro dette publique au PIB France dette publique au PIB Allemagne dette publique au PIB 9

10 Les flux des capitaux 2014 Chine les flux des capitaux Japon - Les flux des capitaux USD Millions USD Cent Millions États-Unis - Les flux des capitaux JPY Cent millions Zone euro - Les flux des capitaux EUR Milliards France - Les flux des capitaux Allemagne - Les flux des capitaux 10

11 Vente au détail 2014 Chine - Ventes au détail (mensuelles) Japon - Ventes au détail (mensuelles) États-Unis - Ventes au détail (mensuelles) Zone euro - Ventes au détail (mensuelles) France - Ventes au détail (mensuelles) Allemagne - Ventes au détail (mensuelles) 11

12 Balance commerciale 2014 Chine - Balance commerciale Japon - Balance commerciale États-Unis - Balance commerciale Zone euro - Balance commerciale USD Millions USD Cent Millions JPY Milliards France - Balance commerciale Allemagne - Balance commerciale 12

13 Bilan de la Banque Centrale 2014 Chine - Bilan de la Banque Centrale Japon - Bilan de la Banque Centrale États-Unis - Bilan de la Banque Centrale Zone euro - Bilan de la Banque Centrale USD Millions CNY Cent Millions JPY Milliards France - Bilan de la Banque Centrale Allemagne - Bilan de la Banque Centrale EUR Milliards 13

14 Dépense du gouvernement 2014 Chine Dépenses du gouvernement Japon Dépenses du gouvernement CNY Cent Millions JPY Milliards Etats -Unis Dépenses du gouvernement Zone Euro Dépenses du gouvernement USD Milliards EUR Milliards France Dépenses du gouvernement Allemagne Dépenses du gouvernement EUR Milliards 14

15 Crédit à la consommation 2014 Chine Crédit à la consommation Japon Crédit à la consommation CNY Cent Millions JPY Milliards Etats-Unis Crédit à la consommation Zone Euro Crédit à la consommation USD Milliards France Crédit à la consommation Allemagne Crédit à la consommation 15

16 Taux d inflation 2014 Chine - Taux d'inflation (mensuel) Japon - Taux d'inflation (mensuel) États-Unis - Taux d'inflation (mensuel) France - Taux d'inflation (mensuel) Zone euro - Taux d'inflation (mensuel) Allemagne - Taux d'inflation (mensuel) 16

17 Taux de croissance annuel du PIB 2014 Chine - Taux de croissance annuel du PIB Japon - Croissance du PIB annualisé États-Unis - Taux de croissance annuel du PIB Zone euro - Taux de croissance annuel du PIB France - Taux de croissance annuel du PIB Allemagne - Taux de croissance annuel du PIB 17

18 L indice économique avancé 2014 Chine L indice économique avancé Japon - L indice économique avancé Index - points Index - points Etats-Unis - L indice économique avancé Zone euro - L indice économique avancé Index - points Index - points France - L indice économique avancé Allemagne - L indice économique avancé Index - points Index - points 18

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