Dossier. pédagogique. La technique. La technique au sein d un théâtre

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1 Dossier pédagogique La technique La technique au sein d un théâtre

2 SOMMAIRE L Hexagone Scène Nationale Arts Sciences p. 1 - L'histoire de l'hexagone p. 1 - L Atelier Arts Sciences p. 2 L'espace du théâtre p. 4 - Depuis la Grèce Antique P. 4 - Du théâtre élisabéthain à aujourd hui p. 4 - La salle de l Hexagone p. 7 - La technique au service de la scène p. 8 L éclairage p. 8 Le son p. 9 Le plateau p. 9 Qui travaille dans un théâtre? p Les différents métiers p Zoom sur les métiers de la technique p. 13 L accueil d un spectacle p. 14 Annexes p Formations aux métiers du spectacle p Les principales formations en Rhône-Alpes P. 18 Petit lexique du spectacle vivant p. 19

3 L Hexagone Scène Nationale Arts Sciences - L'histoire de l'hexagone Quelques dates importantes pour retracer l histoire de l Hexagone : : construction du théâtre avec l'urbanisation avec le quartier des Aguinards. Le théâtre est en forme d'hexagone avec la scène au centre et le public autour : moteur dans l activité culturelle de l agglomération et partenaire actif de la politique culturelle naissante de la Région Rhône-Alpes, l Hexagone s affirme par une politique artistique inventive, proche du public et par une politique d action culturelle volontariste. Ainsi l'assocation APACH M est créée, nom combatif de l Association Pour les Activités Culturelles de l Hexagone de Meylan : l engagement et l opiniâtreté de la ville de Meylan, allié à la force du projet porté par le directeur de l époque, Maurice Jondeau permet à l Hexagone de devenir CAAC (Centre d Animation et d Action Culturelle) et d entrer dans ce réseau national développé par le ministère de la Culture : de nombreux travaux sont effectués pour construire un théâtre frontal avec une salle de 520 places. L Hexagone devient ainsi Scène nationale dès la création du label. L'aventure artistique et culturelle meylanaise participe au développement du spectacle vivant en France : la direction de l Hexagone Scène nationale est confiée à Antoine Conjard avec pour mission de préciser le positionnement de la structure dans son environnement eut égard à la réouverture de la Scène nationale MC2: Grenoble à quelques kilomètres de Meylan. Fort de 30 années d activité artistique et culturelle, l Hexagone Scène nationale de Meylan décide alors de mettre en synergie arts, sciences et action territoriale : création du premier festival les Rencontres-i (imaginaire), Biennale Arts Sciences 2007 : création de l'atelier Arts Sciences, laboratoire commun au CEA Grenoble et à l'hexagone permettant à des artistes et à des scientifiques de travailler ensemble sur des recherches communes. Cela à généré des créations sur la scène de l'hexagone mais aussi favorisé une autre approche de l'innovation scientifique et technologique : le CCSTI (Centre de Culture Scientifique Technique et Industrielle de Grenoble) rejoint l'atelier Arts Sciences : création de l'atelier de l'imaginaire réunissant des enseignants-chercheurs issus des trois universités grenobloises, le Conseil en architecture, urbanisme et environnement (CAUE) de Grenoble et l Hexagone Scène Nationale Arts Sciences Meylan. L'objectif est une expérimentation collective visant l exploration de l imaginaire contemporain, la formation des étudiants de master et de personnes en formation continue, et la co-construction d une réflexion-action avec les partenaires et les artistes des Rencontres-i, Biennale Arts Sciences : l'hexagone Scène nationale de Meylan devient l'hexagone Scène Nationale Arts Sciences - Meylan en préfiguration de la mise en place d'un futur Centre National Arts Sciences. L'Hexagone Scène Nationale Arts Sciences est missioné pour développer quatre axes : - Recherche et création, - Diffusion, valorisation et transfert, - Action culturelle et communication, - Veille et participation à la structuration d un réseau entre arts et sciences. Dossier pédagogique technique - 1/22

4 L Hexagone Scène Nationale Arts Sciences Meylan accueille en moyenne 35 spectacles par saison dans son théâtre de 560 places, soit en moyenne plus de spectateurs par an de toute l agglomération grenobloise et plus de abonnés. Construire ensemble une culture faites de moments vécus collectivement, au-delà des clivages sociaux et économiques est un pari qui reste à relever encore et toujours. Pour y parvenir, l Hexagone s associe à de nombreux partenaires sur le terrain : MJC, centres sociaux, maisons d habitants, associations citoyennes, missions locales, bibliothèques, centres de loisirs, comités d entreprise etc ; l Hexagone travaille également avec des instituts spécialisés dans l accueil de public spécifique café social, club du 3 e âge, maison de retraite, maison d enfants, CCAS, foyers APF, IME ainsi que des associations combattant l illettrisme et l échec scolaire. L Hexagone mène de nombreux projets de la maternelle à l université. Plusieurs classes d école primaire, collèges et lycées réalisent chaque année des parcours culturels autour de thématique en lien avec la programmation. L Hexagone est le partenaire officiel de l option facultative théâtre au Baccalauréat (lycée Stendhal, Mounier, Argouges). Un jumelage a été mis en place en 1995 entre l Hexagone et 12 établissements scolaires du second degré permettant aux élèves de bénéficier d un parcours de spectateur et d une pratique artistique avec des artistes professionnels. Au total c est plus de 120 actions culturelles par an que met en place l équipe de relations avec le public : rencontres entre artistes et public, visite du théâtre et découverte des métiers cachés de la scène, pratique artistique avec des professionnels, formation des personnels de l éducation nationale et de l action sociale, des partenaires des Rencontres-i, des responsables culturels en entreprise, conférences et débats en partenariat avec la Société Alpine de Philosophie L Hexagone est un partenaire actif de la vie artistique et invente chaque jour de nouveaux modes de démocratisation culturelle dans un souci permanent de proximité avec ses publics et promeut une politique publique dynamique des arts, de la science et de la culture. - L Atelier Arts Sciences Fondé en 2007, l Atelier Arts-Sciences a pour objectif, par le biais de résidences de recherches communes à des artistes et des scientifiques, d intégrer des technologies nouvelles dans les productions artistiques, de permettre l appropriation de nouvelles représentations du monde induites par les évolutions scientifiques et technologiques, d enrichir les méthodologies de travail de chacun, de faire évoluer la technologie, d alimenter la créativité des ingénieurschercheurs et d enrichir le débat philosophique et éthique. Dans le partenariat avec le CEA Grenoble et le CCSTI La Casemate Grenoble au sein de l Atelier Arts Sciences les recherches sont orientées vers les technologies dans des logiques d innovation et de création. L Hexagone Scène Nationale Arts Sciences est ainsi un point de contact pour les artistes et concepteurs avec le monde de la recherche scientifique et technologique. Ces nouvelles technologies ouvrent de nouveaux champs à la poésie. Elles permettent de nous montrer le monde sous de nouvelles facettes. Et à partir de ces nouveaux outils c est encore une nouvelle dimension qui s ouvre à l exploration poétique, celle des mythes, des représentations de l homme dans son univers. Le mythe renvoie à une image sans âge, certes. Il faut aussi s en faire une image très contemporaine produite par la fabuleuse capacité de l homme à symboliser, à fabriquer de l imaginaire à partir de sa propre expérience, de ses échanges, de sa vie sociale. Tout autant que les événements politiques, les migrations, les Dossier pédagogique technique - 2/22

5 événements sociaux, notre imaginaire est façonné par les outils que nous utilisons et par les connaissances scientifiques apprises à l école ou distillées par les médias. Nouvelles connaissances Nouvelles écritures : le nouveau ici ne renvoie pas à une quête post-moderne d innovation tous azimuts. Il renvoie au constat simple que les connaissances scientifiques révolutionnent notre vision du monde, qu elles ouvrent chaque jour de nouvelles portes qui nourrissent autant d interrogations, de remises en cause de la place de l homme, de nouvelles déstabilisations des appuis éthiques et moraux. De nouveaux outils naissent, de nouvelles pensées se développent qui changent notre manière de voir nos relations ou de nous envisager dans le monde. Ces évolutions font évoluer l écriture des artistes. Il est par exemple intéressant de noter comment un siècle après leur découverte les théories de physique quantique nourrissent aujourd hui de nombreux projets artistiques. Qu ils soient chorégraphes, auteurs, metteurs en scène, marionnettistes, circassiens, musiciens, leur manière d écrire un spectacle, de composer s en trouve modifiée, renouvelée. L action de l Hexagone Scène Nationale Arts Sciences les soutiendra dans cette démarche. Cela prend la forme de résidence d auteur ou de la programmation spectacles de la saison. Ce soutien doit permettre la naissance de textes de théâtre et l enrichissement narratif et dramaturgique des nouvelles écritures issues des nouvelles technologies, de l image et des arts du mouvement. L Atelier Arts Sciences a pour missions et objectifs : INNOVER et CRÉER aux croisements des arts et des sciences ORGANISER les conditions de rencontres fertiles entre artistes et scientifiques EXPLORER de nouvelles perspectives pour les arts, la technologie et l industrie SUSCITER l interrogation et l imagination CONFRONTER les expériences et les points de vue pour enrichir les méthodologies de travail de chacun PERMETTRE à chacun de construire sa vision du monde suite aux changements induits par l avancée des connaissances scientifiques et l utilisation des nouvelles technologies. Les résidences de recherche sont des temps de travail commun aux artistes et scientifiques pouvant aller de quelques jours à plusieurs mois. L Atelier Arts Sciences fonctionne avec une équipe de personnes mises à disposition par l Hexagone Scène Nationale Arts Sciences - Meylan, le CEA Grenoble et le CCSTI La Casemate Grenoble. Les résidences sont accompagnées d un dispositif de suivi épistémologique. Les Cahiers de l Atelier Arts Sciences rendent compte de l avancée des travaux. Chaque résidence donne lieu à un dispositif de mise en public adapté à chaque sujet de recherche : création de spectacle, présentation de nouvel objet, de logiciel, de méthodologies... Dossier pédagogique technique - 3/22

6 L'espace du théâtre - Depuis la Grèce antique L'origine du théâtre est très ancienne et cette pratique était présente dans de nombreuses cultures. On a retrouvé par exemple des peintures murales et des fragments de récits datant de 1600 av. JC qui sont la preuve qu'il existait un théâtre en Égypte au temps des pharaons. Mais celui que l'on connaît aujourd'hui trouve ses racines dans le théâtre de la Grèce antique. A cette époque il est lié au culte de Dionysos notamment à travers les Dithyrambes (hymnes religieux accompagnées d'une danse) où l'on chantait les aventures du dieu. Autour du VIème siècle av. JC des acteurs qui mimaient les histoires ont fait leurs apparitions. Petit à petit la part lyrique a diminué au profil des dialogues et du jeu des comédiens. Ces derniers portaient des masques pour permettre à seulement quelques individus de jouer tous les personnages. Les femmes n'étaient pas autorisées à participer aux représentations et leurs rôles étaient tenus par des hommes. Grâce aux masques ils pouvaient alors entretenir l'illusion. Les spectateurs venaient assister à environ quatre ou cinq représentations dans la journée. Ces spectacles étaient au centre de la vie culturelle et sociale et tous les habitants de la cité se pressaient pour venir les voir. On distinguait deux formes de théâtre : la comédie et la tragédie. Le théâtre grec était construit en arc de cercle. La scène était en terre battue, parfois en pierre, avec en son centre un autel souvent dédié à Dionysos. L'édifice était à ciel ouvert pour permettre à la lumière du soleil d'éclairer les acteurs. Les spectacles étaient donc joués en plein jour et quand le temps le permettait. Le public s'installait sur des gradins disposés en arc de cercle. Les places étaient attribuées en fonction de la classe sociale et durant les représentations les spectateurs applaudissaient, riaient ou hurlaient suivant les situations. Dossier pédagogique technique - 4/22

7 - Du théâtre élisabéthain à aujourd hui C est en Angleterre au XVI e siècle qu apparaît le théâtre élisabéthain. C est un théâtre à ciel ouvert qui était au départ dans les cours d auberges. Schéma tiré de L Histoire du théâtre dessinée de André Degaine, Editions Nizet, Au XVI e siècle, la scène et la salle «à l italienne» embourgeoisées s installent, peu à peu, partout. Pour la première fois, acteurs et spectateurs ne se trouvent plus vraiment dans le même lieu. La sallepuits est un cylindre rouge annelé de galeries dorées. C est un immense salon contenant un certain nombre de petits salons (des loges) parfois personnels et fermés à clés où l on peut affecter de recevoir ses amis sans trop suivre le spectacle. Ce cylindre est éclairé par un énorme lustre toujours allumé : on est là autant pour voir que pour être vu. Le compartimentage social est total : un savant labyrinthe d escaliers et de couloirs permet de ne jamais se faire rencontrer les «torchons» et les «serviettes» (selon l expression populaire). Dossier pédagogique technique - 5/22

8 Théâtre à l'italienne La claque Théâtre à l italienne La claque est un ensemble de personne payé pour applaudir ou huer une pièce de théâtre. Ces spectateurs sont menés par le chef de claque. Cette pratique a eu cours du XVII e siècle jusqu en 1902 où elle a été supprimée par la Comédie Française. Au XX e siècle, architectes et scénographes transforment le lieu du théâtre. Presque toutes les solutions retenues tendent à unifier l espace salle/scène afin d établir un contact direct entre les acteurs et les spectateurs. Tantôt l acteur et le spectateur se font face, comme avec le dispositif des scènes frontales, tantôt le public entoure l aire de jeu, comme dans les théâtres en rond, tantôt c est la scène qui se déploie autour de lui. Dans ce même temps de changement du lieu, on observe une diversification des formes théâtrales et de spectacle. La couleur des fauteuils La seule trace que nous possédons pour expliquer la couleur des fauteuils dans les théâtres est les écrits de l architecte Charles Garnier. Il explique qu il a choisit le rouge car c est la couleur sur laquelle se découpe le mieux la silhouette des femmes, et qui les met le plus en valeur. Dossier pédagogique technique - 6/22

9 - La salle de l Hexagone La construction de l Hexagone débute en 1974 avec l urbanisation du quartier des Aiguinards. La salle est inaugurée en 1976, elle a alors la forme d un hexagone. La scène, en forme d hexagone est au centre de la salle et le public se répartit sur des gradins tout autour. Une partie des gradins est mobile et peut laisser apparaître une scène plus frontale. Photographie de la salle de spectacle de l Hexagone avant sa rénovation. En 1989, lorsque l Hexagone devient un Centre d animation et d action culturelle (CAAC) d importants travaux sont menés permettant de voir la salle telle que nous la voyons aujourd hui. La salle perd sa configuration de théâtre en rond pour une configuration frontale. La charpente en étoile dont le centre surplombait avant la scène a été conservée. Son centre se trouve aujourd hui au dessus du public. Cette architecture est une réplique du Théâtre du Rond-Point à Paris. Photographie de l actuelle salle de spectacle de l Hexagone, après les travaux de rénovation. Dossier pédagogique technique - 7/22

10 - La technique au service de la scène Le théâtre ne se compose pas seulement d un plateau où les artistes peuvent évoluer, mais aussi d éléments permettant des possibilités artistiques multiples n attendant plus qu un metteur en scène pour les solliciter. Parmi ces possibilités on compte les lumières, le son, la vidéo L'éclairage Dans les théâtres à l italienne, les places les moins chères étaient celles du parterre (centre de la salle et en contrebas du plateau) comme les salles étaient éclairées à la bougie ou à l huile, la cire coulait sur les spectateurs sous le lustre! A la Renaissance, les coûteuses chandelles sont utilisées pour éclairer les théâtres. Le XVII e siècle est marqué par l installation du premier lustre et de la première rampe. La rampe est une série de lampes installées au sol à l avant scène, ce qui crée un éclairage plus ou moins uniforme de la scène, mais particulièrement peu naturel. On dit que la durée d un acte correspond à la durée de consommation des bougies que l on remplaçait à l entracte. Par la suite, les théâtres ont utilisé les lampes à huile, seulement la quantité de fumée qu elles produisaient et la forte odeur qui s en dégageait plongeaient la salle dans un voile de brume odorante. L utilisation du gaz va permettre de grandes évolutions dans l éclairage scénique. C est au début du XIX e siècle qu apparaît le premier «jeu d orgue» : les tuyaux de gaz des différentes lampes passe par un endroit où un opérateur peut régler le débit de gaz de chaque lampe afin de pouvoir en faire varier l'intensité. Il est abandonné à la fin du XIX e siècle suite à un incendie de l Opéra Comique de Paris. C est ensuite l électricité qui est utilisée. Ce type d éclairage permet plus de précision et de possibilités d utilisation et il est nettement moins dangereux. Les feux de la rampe La rampe est l espace qui sépare la salle de la scène. C est souvent une rigole où l on mettait autrefois les bougies. Par la suite ce fût les tuyaux de gaz et aujourd hui on peut y mettre des projecteurs. D où l expression «les feux de la rampe». Dossier pédagogique technique - 8/22

11 Le son Le son regroupe tous les effets sonores liés à une sonorisation : musique, micros, bruitages particuliers, etc. L introduction du son dans les spectacles et les théâtres est un événement très récent, il date d une cinquantaine d années. C est avec l évolution de la technologie que cela a pu être possible. Les premiers ingénieurs son étaient des ingénieurs qui bidouillaient, il n existait pas de formation particulière. Cependant aujourd hui, les techniciens en charge du son ne sont que très rarement des ingénieurs au sens industriel du terme. La technologie étant en permanente évolution, elle est de plus en plus présente dans les spectacles. Nous pouvons notamment voir fréquemment l'utilisation de différents dispositifs vidéo dans les créations. Pas de sifflement! Il ne faut pas siffler sur le plateau ou en coulisses, car ce serait attirer les sifflets des spectateurs. Cette superstition viendrait aussi du fait que les régisseurs de théâtre utilisaient autrefois des sifflements codés pour communiquer entre eux les changements de décors. Un acteur sifflant pouvait alors semer la confusion dans le bon déroulement technique du spectacle. Le plateau Aujourd'hui dans un théâtre on peut distinguer trois types d espace : ceux destinés au public, ceux destinés aux équipes administratives, ceux réservés aux artistes et à l équipe technique. La scène et les coulisses sont des espaces réservés aux artistes et à l équipe technique. Schéma d une scène du XIX e siècle d un théâtre à l italienne. Tiré de L Histoire du théâtre dessinée de André Degaine, Editions Nizet, 2000 Dossier pédagogique technique - 9/22

12 Aujourd hui, on ne trouve que très rarement les chariots et les costières sur les scène de théâtre. Les autres éléments (frises, perches, etc.) y sont eux toujours présents. À ne surtout pas dire! «Corde» est un mot qu on ne doit jamais prononcer dans un théâtre. Cette règle a été établie en hommage aux premiers machinistes qui travaillaient dans les théâtres équipés de perches : des marins, engagés pour leur savoir faire en matière de manipulation des voiles. Sur les bateaux à voiles, le mot «corde» n était employé que dans un seul cas, mais dont les raisons diffèrent selon les sources : soit en cas de pendaison d un homme d équipage pour faute très grave, soit pour actionner la cloche des morts. Comme sur les bateaux, encore aujourd hui, on ne le dit jamais. On lui préfère les mots «fil» ou «guinde». Schéma en coupe de la salle de spectacle de l Hexagone. La scène ne se constitue pas seulement de l espace que l ont peut voir depuis la salle et que l on appelle le plateau, elle prend aussi en compte tout ce que l on ne voit pas mais qui est utilisé pendant un spectacle : les cintres, les décors, les coulisses. Les cintres sont la partie au dessus de la scène, invisible au public où sont actionnés les fils, perches et porteuses qui supportent du matériel d éclairage et parfois des éléments de décors. Ils sont manœuvrés par le cintrier. Dossier pédagogique technique - 10/22

13 Photographie des coulisses et cintres de la scène de l Hexagone. Vue depuis le centre de la scène vers le côté jardin. Coté Jardin et coté cour Le côté jardin est la partie gauche de la scène lorsque l on est à la place du spectateur, et la partie droite est le côté cour. Autrefois, pour les spectateurs assis dans la salle des machines des Tuileries, le jardin était à gauche et le palais (la cour) à droite. «Les comédiens montent et descendent la scène» cela ne signifie pas qu ils se déplacent en hauteur, mais qu ils vont du fond de la scène vers le devant pour descendre et inversement pour monter. Cette expression vient du fait que les décors étaient en pente pour augmenter l effet de perspective. Les comédiens «montent» en allant vers le fond de scène, et «descendent» en allant vers l avant scène. Les coulisses comprennent toutes les parties de la scène que les spectateurs ne peuvent pas voir. C est l espace invisible aux spectateurs où sont rangés les décors qui coulissaient autrefois, d où son nom. Les comédiens sont dans les coulisses en attendant d entrer en scène. Les loges sont des pièces où les artistes se préparent et se concentrent avant d entrer en scène. C est ici qu ils se changent, se maquillent, seuls ou avec l aide d une maquilleuse ou d une habilleuse. Dossier pédagogique technique - 11/22

14 Pas de vert! L interdiction de porter du vert vient de raisons diverses : des comédiens ayant porté des costumes verts à même la peau seraient morts. Cela peut s expliquer par les effets nocifs de l oxyde de cuivre ou du cyanure qui entrent dans la composition de la teinture verte à l époque. Au moyen-âge, lors des représentations qui étaient des extraits de la Bible, le personnage de Judas avait un costume vert. Confondant personne et personnage, les spectateurs n hésitaient pas à s en prendre physiquement à l interprète de Judas. Molière serait quant à lui mort dans un costume vert. On peut cependant noter qu en Espagne la couleur interdite est le jaune et en Italie le violet! À l'hexagone, le foyer des artistes est un espace collectif de repos, où ils peuvent se restaurer. C est ici qu'est installé le "catering" (cf petit lexique du spectacle vivant en annexe) préparé par le théâtre. Plan du rez-de-chaussée de l Hexagone. Sur ce plan on peut visualiser les différents espaces de l'hexagone : un espace où travaille l'équipe administrative (en rouge), un espace réservé aux artistes : les loges (en bleu), un espace pour le public (en vert) et l espace où se rencontrent les artistes et le public : la salle de spectacle (en jaune). Dossier pédagogique technique - 12/22

15 On ne dit pas «bonne chance» mais «merde» Il est coutume de dire que souhaiter bonne chance à des comédiens porte malheur. On souhaite en revanche «merde». Cette expression date de l époque où les spectateurs venaient en calèche au théâtre, et plus il y avait de spectateurs, plus il y avait de crottin sur le parvis du théâtre. Il est également coutume de ne pas dire «merci» lorsque l on se risque à dire «bonne chance», sous peine de drame. Qui travaille dans un théâtre? - Les différents métiers Aujourd hui, dans un théâtre nous pouvons retrouver quatre grands domaines professionnels : les métiers artistiques, les métiers de l administration, les métiers de la communication et les métiers de la technique. Les métiers artistiques : ce sont eux que l on retrouve à la création des spectacles : comédiens, metteurs en scène, danseurs, chorégraphes, acrobates, musiciens, marionnettistes, etc. Ce sont généralement des intermittents du spectacle et ne sont donc pas salariés d un théâtre. Les métiers de l administration : il s agit des personnes travaillant pour la bonne gestion administrative et financière du théâtre : administrateur, chargé de production, chargé de diffusion, comptable, secrétaire, etc. Ce sont des salariés permanents. Les métiers de la communication et des relations avec le public : ce sont les personnes chargées de faire savoir qu un spectacle est proposé via différents supports (presse, site internet, réseaux sociaux, affiches...) ou ce sont également des personnes en contact avec le public et les artistes : chargé de communication, relations avec le public, responsable de la billetterie, accueil des artistes, attaché de presse, etc. Ce sont des salariés permanents. Les métiers de la technique : ce sont les personnes responsables de la technique liée à un spectacle. C est ce domaine que nous allons développer. Ce sont des salariés permanents et des intermittents du spectacle. - Zoom sur les métiers de la technique Régisseur Plateau Machinistes Cintriers Régisseur Lumière Techniciens lumière Directeur Technique Régisseur général Régisseur Son Techniciens son Régisseur vidéo Techniciens vidéo Habilleuse/ Maquilleuse Organigramme des différents métiers de la technique. Dossier pédagogique technique - 13/22

16 Le directeur technique est le responsable des différents services techniques. Il a la charge du suivit en bâtiment (entretient, travaux, investissements), du suivit de l accueil des spectacles, et du respect des normes d hygiène et de sécurité. Son travail est plutôt un travail de gestion. Le régisseur général coordonne les différents corps de métiers techniques sur la scène. C est lui qui négocie avec la Compagnie, avant son arrivée, les besoins humains et techniques qui vont être nécessaires à l accueil du spectacle. Le régisseur plateau gère l installation des décors. Il est responsable des accroches (dans les cintres). Il encadre les cintriers et les machinistes. Le régisseur lumière est responsable de l installation des lumières, il coordonne aussi le travail des électriciens. Il est également responsable de la maintenance du matériel. Il peut participer à la création lumière d un spectacle. Le régisseur son est responsable du son, il coordonne le travail des techniciens son. C est aussi lui qui est responsable de la maintenance du matériel son du théâtre. Le régisseur vidéo est responsable de la vidéo, et coordonne le travail des techniciens vidéo. Comme les régisseurs son et lumière, il est responsable de la maintenance du matériel qu il utilise, le matériel vidéo. L habilleuse est responsable de l entretien des costumes ainsi que des retouches potentielles. Elle peut aider lors de changements rapides de costumes. La maquilleuse s occupe de maquiller les artistes. Les compagnies peuvent faire appel à une costumière pour créer les costumes d un spectacle. Le machiniste monte et démonte le décor du spectacle. Le cintrier est responsable de la manipulation des perches. Le technicien lumière câble (branche) et règle les projecteurs, le technicien son dispose et raccorde les enceintes et les micros et le technicien vidéo s occupe de l installation vidéo. A l Hexagone, il y a trois salariés en technique : le directeur technique (qui remplit aussi les missions du régisseur général), un régisseur son et une régisseuse lumière. Lors de l accueil d un spectacle, l Hexagone embauche des intermittents du spectacle en fonction de compétences requises pour le montage technique. De tradition, les métiers techniques sont plutôt exercé par des hommes mais la profession se féminisent de plus en plus. À l'hexagone les équipes sont mixtes et une attention particulière est portée à la parité. L accueil d un spectacle Des mois avant la venue d un spectacle, le théâtre et la compagnie artistique sont déjà en contact afin de préparer son arrivée. Cela nécessite de la coordination et de nombreux mails sont échangés. La saison précédente : le directeur du théâtre établi sa programmation pour la saison à venir. Le rôle du directeur technique est de vérifier que le théâtre pourra techniquement accueillir le spectacle. Il établit également un budget prévisionnel. Si le spectacle est déjà créé, la compagnie transmet le dossier technique en même temps que les informations sur le spectacle. Entre trois et un mois avant : le directeur technique et le responsable technique de la compagnie déterminent les moyens techniques et humains à mettre en œuvre pour accueillir le spectacle : Dossier pédagogique technique - 14/22

17 ils établissent le planning, font le choix du matériel qui sera utilisé. En amont, la compagnie a transmis au directeur technique le dossier technique du spectacle. Ce dossier contient toutes les informations techniques du spectacle, comme le plan de feu. La phase d adaptation du spectacle pour le lieu s effectue sur des plans, en amont de la représentation, de ce fait, une fois que la compagnie arrive il n y a plus que les réglages à faire, toute la réflexion a déjà été effectuée. Exemple d un plan de feu pour le spectacle Ekatérina Ivanovna mise en scène par David Gauchard, accueilli en mars 2014 à l Hexagone. Dossier pédagogique technique - 15/22

18 La veille de la représentation (généralement) et le jour J : Exemple de planning : pour le spectacle 15% Mise en scène Bruno Meyssat, accueilli en février 2014 à l Hexagone. Nombre de personnes nécessaires au montage technique de ce spectacle : Les techniciens intermittents sont embauchés pour de courtes plages horaires et pour des missions précises. Les temps indiqués «raccords» sont des temps de répétition avec les comédiens afin qu ils prennent leurs marques dans la nouvelle salle. Pendant le spectacle : des binômes de régisseurs sont mis en place : l un connaît le lieu et l autre connaît le spectacle. Lorsque l intervention technique demandée est assez simple, il n y a pas de régisseur de la Compagnie, seulement un régisseur du théâtre. Pendant le spectacle les régisseurs suivent la conduite. C est un document où sont indiqués tous les effets techniques du spectacle. Pour une pièce de théâtre, le déclencheur de l effet technique (musique, lumière, etc.) c est souvent le texte, pour un opéra, c est la partition, pour un spectacle de danse c est la musique ou un mouvement. C est à ce moment-là que le binôme de techniciens prend tout son sens et toute son importance car il faut connaître le spectacle sur le bout des doigts. Dossier pédagogique technique - 16/22

19 Annexes Formations aux métiers techniques du spectacle Écoles : c ENSATT Lyon î Conception costume î Administration et communication du spectacle vivant î Acteur î Concepteur lumière î Concepteur son î Costumier î Écrivain dramaturge î Metteur en scène î Scénographie c ISTS Avignon î Directeur technique î Régisseur général î Régisseur du spectacle î Chef machiniste î Stages de perfectionnement pour des professionnels dans différents domaines c GRIM EDIF Lyon î Régisseur technique î Régisseur général î Technicien son lumière plateau î Cintrier machiniste c CFPTS (Paris) formation continue î Régisseur lumière î Régisseur son / technicien son î Constructeur de décors î Régisseur vidéo de spectacle / exploitation des équipements vidéo dans le spectacle î Administrateur î Directeur technique de spectacle vivant î Régisseur général î Régie technique du spectacle î Serrurerie pour le spectacle c TNS (Strasbourg) î Section jeu î Section scénographie costumes î Section régie technique du spectacle î Section mise en scène et dramaturgie Dossier pédagogique technique - 17/22

20 c 3iS (Paris) î Régisseur son î Régisseur lumière î Régisseur général î Technicien son î Technicien lumière î Technicien scène - plateau Principales formation en Rhône-Alpes : c Costume î DMA Costumier réalisateur. Lycée La Martinière Diderot. Lyon î Bac pro métiers de la mode vêtements. Lycée pro Sommeiller. Annecy c Son î CAP / BEP Electricité apprécié. î BTS audiovisuel option métiers du son. Lycée Léonard de Vinci. Villefontaine (38) î Diplômes ingénieur, régisseur et technicien son. Studio M Lyon. î BTS métiers audiovisuel option métier du son. INA. Paris î Diplôme ingénierie sonore. INA. Paris c Lumière î DMA régie du spectacle option lumière. CFA EN69. Lyon î DMA régie du spectacle option lumière. Lycée Edouard Branly. Lyon î CAP / BEP Electricité apprécié. Dossier pédagogique technique - 18/22

21 Petit lexique du spectacle vivant Accessoire (matériel) : objet ou meuble utilisé pendant un spectacle. Acte : division d une pièce de théâtre en parties d importance équivalente. (Pièce en 1, 2, 3,4 ou 5 actes). Avant-scène (scénographie) : partie de la scène se trouvant devant le cadre de scène. Allemande (faire une allemande) : répétition dans les décors, sans dire le texte en entier. Balance (sonorisation) : réglages des différents sons avec les artistes et leurs instruments. Baladeuse (lumière) : lampe électrique fixée sur un pied en bois, munie d un long fil permettant de la déplacer à volonté. Cage de scène (scénographie) : partie fixe ou mobile qui entoure l ouverture de la scène. Catering : collation salée ou sucrée proposée aux artistes dans le foyer. Cintres : partie au dessus de la scène, invisible au public où sont actionnés les fils, perches et porteuses qui supportent du matériel d éclairage et parfois des éléments de décors. Ils sont manœuvrés par le cintrier. Claque : spectateurs dirigés par un chef de claque, payés pour applaudir à certains moments dans une pièce. Supprimée en 1902 à la Comédie Française. Compagnie (Cie) : groupe de personnes associées dans une volonté de créer et de promouvoir un ou plusieurs spectacles (danse, théâtre, cirque) souvent structuré en association loi Conduite (lumière et sonorisation) : partition son et lumière. Ensemble des indications relatives au déroulement technique d un spectacle. Console (lumière et sonorisation) : pupitre de mélange et de commande du son ou de la lumière. Contre-jour (ou contre) (lumière) : projecteur placé derrière les comédiens. Contre-plongée (lumière) : projecteur éclairant les comédiens de bas en haut. Côté Jardin / Côté cour : le côté cour est le côté droit de la scène telle qu elle est vue par le public. Le côté jardin est le côté gauche. Coulisses : ensemble des parties de la scène que les spectateurs ne peuvent pas voir. C est là que sont rangés les décors qui coulissaient autrefois, d où son nom. Les comédiens sont dans les coulisses en attendant d entrer en scène. Distribution : répartition des rôles entre l équipe artistique (auteur, metteur en scène, comédiens, éclairagiste, etc.). Dossier pédagogique technique - 19/22

22 Douche (lumière) : faisceau lumineux dirigé verticalement de haut en bas. Entracte : temps séparant les parties ou les actes d une pièce de théâtre ou de danse et permettant des changements techniques ou humains. Lors de l éclairage aux chandelles, l entracte était le moment où l on mouchait les chandelles. Façade (sonorisation) : enceintes placées dans la salle (diffusion sonore pour le public). Face (scénographie) : devant du plateau (opposé à lointain). Fiche technique : elle est réalisée par le régisseur de la compagnie de théâtre et liste tous les moyens matériels nécessaires à la réalisation du spectacle. Elle est ensuite transmise au directeur technique et au régisseur général du théâtre. Filage (scénographie) : répétition lors de laquelle l ensemble du spectacle est joué en continu, dans l ordre des scènes et presque dans les conditions d une représentation. Frise (scénographie) : rideau de petite hauteur, suspendu au cintre à une perche servant à cacher le haut des décors, des rideaux ou les projecteurs. Foyer : espace collectif de repos, où ils peuvent se restaurer. C est ici que les artistes prennent le catering préparé par le théâtre. Gélatine ou gélat (lumière) : feuille de matière plastique colorée qui, placée devant un projecteur, colore la lumière. Générale : ultime répétition d ensemble d un spectacle (avant la première), elle peut être donnée sous forme de représentation devant un public d invités. Grill (scénographie) : plancher à claire-voie situé au-dessus des cintres et où se trouve l appareillage de toute la machinerie. Intermittent (métier) : artiste ou technicien du spectacle travaillant par intermittence (non salarié permanent). Italienne : répétition d une voix neutre et rapide, pour mémoriser le texte. Jauge (scénographie) : c est le nombre de spectateurs qui peut entrer dans une salle, en fonction de la taille et des caractéristiques de la salle et du spectacle. Jeu d orgue : dispositif utilisé lors de l éclairage aux lampes à gaz. Les tuyaux de gaz des différentes lampes passe par un endroit où un opérateur peut régler le débit de gaz de chaque lampe afin de pouvoir en faire varier l'intensité. Il est abandonné à la fin du XIX e siècle suite à un incendie de l Opéra Comique de Paris. Aujourd hui, on appelle «jeu d orgue» l ordinateur de commande des projecteurs du théâtre qui permet de réaliser les effets lumière. Latéraux (lumière) : projecteurs placés à cour et à jardin. Loges : pièces dans le théâtre où les acteurs se changent, se maquillent et s habillent, se concentrent avant d entrer en scène. Il n y a pas systématiquement une loge pour chaque Dossier pédagogique technique - 20/22

23 comédien. Lointain (scénographie) : partie du plateau placée le plus loin du public, au fond de la scène (opposé de face). Noir (lumière) : effet sec ou lent pour éteindre tous les projecteurs. Pain (ou gueuze) : poids en fonte permettant d équilibrer les perches. Pendrillon (scénographie) : rideau étroit et haut suspendu aux cintres, utilisé pour cacher les coulisses. Perche (ou porteuse) : tube métallique placé dans les cintres, servant à accrocher rideaux, décor, projecteurs, etc. pour descendre les perches au plateau, l expression est : «charger les perches» pour les monter dans les cintres on «appuie les perches». Plan de feu : plan désignant la position, l'orientation et le réglage des projecteurs sur une scène. Il est utilisé par les techniciens pour le montage du matériel. Plateau (scénographie) : autre nom de la scène. Poursuite (lumière) : projecteur qui suit le déplacement d un comédien. Praticable (scénographie) : estrade ou élément de décor surélevé (ou surbaissé) par rapport au niveau de la scène. Première : première représentation d un spectacle. Projecteur : appareil de puissance variée qui permet d émettre des rayons lumineux. Pour qu un projecteur fasse de la couleur l on dispose devant une gélatine. Rappel : lorsqu une représentation a particulièrement eu du succès, les spectateurs applaudissent chaleureusement les artistes qui viennent sur scène devant le public. Chaque rappel est rythmé par des applaudissements du public. On peut même se lever, pour se mettre à la hauteur des artistes et ainsi leur témoigner tout notre respect. Rasant (lumière) : projecteur posé au sol. Rampe : c est la partie du plateau qui se trouve juste derrière la fosse d orchestre. Lorsque les théâtres étaient éclairés à la bougie, on installait dans la rampe les «quinquets», puis ce fut les tuyaux de gaz et enfin les projecteurs... D où l expression les feux de la rampe! Régie : du verbe régir, diriger. La régie existe dans les divers domaines du théâtre. Il y a la régie plateau (pour les accessoires), la régie son (pour la musique et les micros), la régie lumière (pour les éclairages). Le mot désigne aussi bien les hommes (ceux qui régissent), que des lieux (là où se trouvent les régisseurs). La régie c est aussi la cabine, le poste de commande ou se tiennent les régisseurs son et lumière. Elle est située généralement dans le fond de la salle, derrière le public. Répétition : période plus ou moins longue pendant laquelle les acteurs répètent avec le metteur en scène et les autres membres de l équipe artistique. Dossier pédagogique technique - 21/22

24 Résidence (d artiste) : accueil d un ou plusieurs artistes qui effectuent un travail de recherche ou de création. La structure d accueil facilite la création par la mise à disposition d un lieu de vie, de travail et/ou de moyens financiers et/ou techniques et/ou humains au service de l artiste. Saluts : une fois que le spectacle est terminé, les artistes reviennent sur la scène pour saluer le public. C est la façon de se faire reconnaître par le public. Les saluts sont le lien de communication entre le public et les acteurs. Scénographie : elle correspond à la dimension visuelle du spectacle et à sa mise en espace. Les décors, costumes, accessoires, etc. Servante : lumière qui reste toujours allumée sur la scène quand le théâtre est fermé. Tournée : lorsque les comédiens ne répètent pas, ils partent en tournée. Cela veut dire qu ils partent en voyage avec un spectacle, qui se jouera dans d autres théâtres, d autres villes, d autres pays. Trac : «le trac c est cette sensation diffuse qui vous envahit le bas-ventre lorsque la représentation s approche avec ces gros sabots de salle qui se remplit. C est une solitude de derrière le velours, personne ne peut plus rien pour vous, alors vous faites le tour de tout plusieurs fois, à commencer par le texte que vous savez pourtant depuis longtemps. [ ] Le trac vous raccroche à l'enfance et à son ignorance dans un monde tellement savant.» (Définition de Philippe Torreton dans Petit lexique amoureux du théâtre, Editions Stock, 2009) Trappe : trou pratiqué dans la plancher de la scène d où peuvent sortir des comédiens, des accessoires. Dossier pédagogique technique - 22/22