L instrumentation des moules trouve sa place dans les ateliers

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1 P. 2 De nouveaux avantages pour les adhérents du Pôle Européen de Plasturgie Une plateforme et un site pour le projet Leonardo Agenda P. 3 Le Projet PAPYRUS : Fibres Papetières et Plasturgie P. 4 Les ressources du PEP au service de l expertise des défaillances Veille technologique : 6 Sigma, Lean... L instrumentation des moules trouve sa place dans les ateliers La course à la productivité pousse les transformateurs à maîtriser toujours plus leur process. L instrumentation des outillages, couplée à des systèmes avancés de traitement des données s inscrit dans cette démarche. Elle permet en effet, comme le spécifie la méthode 6 sigma, de mesurer des phénomènes au plus près de la pièce, d analyser et de piloter au plus juste le process (exemple : pilotage dynamique de la commutation par pression empreinte). Les fournisseurs de solutions de contrôle de procédés (Kistler, Sise, RJG ) ont considérablement amélioré leurs produits, en particulier l ergonomie et les fonctions d analyse. On peut citer la société Sise qui lance sur le marché le système PSP, issu d un codéveloppement PO-SISE-PEP et qui permet une analyse multi variée des données en ligne. Les équipes process du PEP, fortes d une expérience de 10 ans sur l instrumentation proposent des expertises et des formations pour accompagner les transformateurs dans cette démarche qualité structurante. Nous lançons notamment une nouvelle formation instrumentation et contrôle des procédés le 22/09/2008. Gérard MACHURAT n Président du Pôle Européen de Plasturgie Instrumentation outillage 4 empreintes identiques en pression et température. Courbes bleu, pression empreinte (bar), Courbes vertes température partie fixe et mobile ( C). Supplément technique n o 16 SCOPP une plateforme dédiée à la maîtrise des procédés plasturgie N 16 juillet 2008

2 En direct AGENDA n Sa l o n Salon de l Emballage - PARIS Du 17 au 21 novembre 2008 n Journées Techniques d u PEP Bio et Agro-matériaux : «Les Biopolymères se transforment!» Le jeudi 16 octobre 2008 au Pôle Européen de Plasturgie, Bellignat Microstructures : le jeudi 20 novembre 2008 Fabrication Rapide : le mercredi 10 décembre 2008 Renseignement : info@poleplasturgie.com n Fo r m a t i o ns Trois nouveautés au catalogue de nos formations : En partenariat avec INSACAST La t h e r m i q u e d e s m o u l e s e n p l a s- t u r g i e : Application à l injection des thermoplastiques - Du 09 au 11 septembre 2008 Co l l a g e d e s m a t é r i a u x - Du 26 au 28 novembre 2008 à Villeurbanne En partenariat avec le CFP Utilisation d e l a t h e r m o g r a p h i e i n f r a r o u g e p o u r l injection - Le 19 novembre 2008 Pour plus d infos : Rubrique Formation Visions est une publication du Pôle Européen de Plasturgie Oyonnax Distribuée par en PDF info@poleplasturgie.com Directeur de la publication : Gérard Ma c h u r a t Comité de rédaction : Marie-Pierre Bé a t r i x, Claude Do c h e, Jérôme Ga u t h i e r, Aurélien Em p r i n. Illustrations Tous droits réservés Réalisation : Aurélien Em p r i n Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro! 2 l VISIONS/juillet 2008 t Le PEP a m i s e n p l a c e u n n o u v e a u s y s t è m e d a d h é s i o n q u i o f f r e a u x e n t r e p r i s e s d e n o m b r e u x a v a n t a g e s. LDepuis sa création en 1989, les adhérents du PEP ont joué un rôle important dans l accomplissement de ses missions. De nombreuses entreprises, du groupe international à la PME, ont soutenu et orienté les choix qui ont fait du PEP aujourd hui le premier centre français au niveau de la R&D dans le domaine de la plasturgie. Cette année, le PEP a mis en place un nouveau système d adhésion qui offre aux entreprises nombreux avantages : w Un accès gratuit à Plasturgienet. com permettant d accéder à un service unique de veille technologique en plasturgie et composite, à partir de sélections d articles issus de la Le consortium réunit autour du projet visant à utiliser les outils web pour permettre au plus grand nombre des membres de la communauté européenne plasturgie d accéder à des programmes de formation, vient de choisir sa plateforme web dédiée formation. Il s agit de Moodle, une plate-forme d apprentissage en ligne (e-learning) sous licence open source servant à créer des communautés d apprenants autour de contenus et d activités pédagogiques. presse technique national et étrangère et de consulter une base de données sur les propriétés des matériaux et leurs circuits de distribution w Participer gratuitement à une journée technique à choisir parmi les différentes conférences organisées tout au long de l année par le PEP à Oyonnax, sur l une des thématiques des Lignes Programme R&D (Microstructure - Instrumentation et Contrôle des procédés - Fabrication Rapide par fusion laser Biopolymères) w Etre consulté en priorité par le PEP lors de recherches de compétences et de moyens techniques (dans le cadre de projets de R&D) w Etre visible et valorisé via le PEP et ses outils de communication w Pour soutenir les projets de R&D du PEP, moteur de l innovation de la Plasturgie en France Les cotisations s échelonnent de 300 à 3000 euros suivant le CA de l entreprise, pour que chacun ai les moyens d adhérer et de bénéficier À un système de gestion de contenu, Moodle ajoute des fonctions pédagogiques ou communicatives pour créer un environnement d apprentissage en ligne : c est une application permettant de créer, par l intermédiaire du réseau, des interactions entre les pédagogues, les apprenants et les ressources pédagogiques. Le projet Leonardo «Learning for Plastics» se définit bien comme un dispositif de «formation ouverte et à distance». Dans le cadre de cette collaboration européenne les partenaires du projet ont développé les cours suivants : w Vlaams Kunststofcentrum (Kortrijk, Belgique) : Injection Assistée z o o m De nouveaux avantages pour les adhérents du Pôle Européen de Plasturgie tle s c e n t r e s e u r o p é e n s r é u n i s a u t o u r d u p r o j e t Le o n a r d o «Le a r n i n g f o r Pl a s t i c s» v i e n n e n t d e choisir l e u r p l a t e f o r m e d e e-l e a r n i n g : Mo o d l e ainsi de tous ces avantages. Pour plus d information et pour connaître les entreprises adhérentes, rendez-vous sur la page adhésion sur le site du Pôle Européen de Plasturgie. - pages/pep_adherent.htm l Une plateforme et un site pour le projet Leonardo w Kunststoff-Cluster (Linz, Autriche) : Injection multi-composants w Sirris (Seraing, Belgique) : Biopolymères w Kunststoff-Institut (Lüdenscheid, Allemagne) : Les défauts en injection, identification et remèdes w ASCAMM (Barcelona, Espagne) : Injection canaux chauds et moules multi-empreintes w Pôle Européen de Plasturgie (Bellignat, France) : Economies d énergie en Plasturgie w Mikrocentrum Eindhoven (Eindhoven, Pays-Bas) : Calcul du prix d un moule l Toutes les informations sur le site dédié : com

3 Technique V a l o r i s a t i o n Le Projet PAPYRUS : Fibres Papetières et Plasturgie t l e p r o j e t PAPYRUS a p o u r o b j e c t i f d e t u d i e r e t d e v a l o r i s e r d e s c o-p r o d u i t s d e f i b r e s p a p e t i è r e s p o u r d e s a p p l i c a t i o n s c o m p o s i t e s e t p l a s t u r g i e. Co-f i n a n c é p a r a g r i c e (a d e m e ) e t p o r t e p a r l e PEP, c e p r o j e t a p o u r p a r t e n a i r e s l e s p a p e t e r i e s Em i n -Le y d i e r, l INRA d e Re i m s e t Ad Ma j o r i s. Le projet PAPYRUS vise à étudier la valorisation de co-produits de fibres papetières pour des applications en plasturgie. Ces fibres en fin de vie et non réutilisables en recyclage, sont introduites en tant que renforts dans une matrice thermoplastique par compoundage. L introduction de ces fibres est une voie importante de substitution de matières issues de ressources fossiles, tout en apportant des propriétés complémentaires. Les fibres ainsi séparées sont plutôt longues mais associées à des composés thermoplastiques qui ont un rôle potentiel d «agents de couplage» entre les fibres et la matrice. De plus, les fibres papetières sont un gisement stable en qualité et en quantité, en accord avec la demande des industriels plasturgistes. Les applications potentielles de ces nouveaux composites touchent de nombreux CONTACT Charlyse POUTEAU Responsable Ligne Programme Biomatériaux Marion BOREL Ingénieur Matériaux Pôle Européen de Plasturgie 2, rue Pierre et Marie Curie Bellignat info@poleplasturgie.com Tél : secteurs (automobile, ameublement, loisir,...). L objectif final de ce projet est de proposer des matériaux compétitifs économiquement et avantageux en terme de propriétés (environnementales, mécaniques, allègement par rapport aux autres composites,...) Le déroulement du projet et les verrous Les verrous rencontrés pour l incorporation de ces fibres papetières sont identiques à ceux rencontrés pour les fibres naturelles : hydroscopie, sensibilité à la température, interface fibres-matrice. Ces verrous peuvent être levés/limités par une transformation adéquate, l introduction d additifs spécifiques ainsi qu une application correctement choisie. Fibres avant, en cours et après traitement Cependant, l utilisation de ces fibres nécessite une préparation particulière. En effet, en sortie de la filière papetière, elles se trouvent sous une forme agglomérée. Il est alors nécessaire de casser les amas de fibres, de les sécher et de les broyer. Un protocole spécifique a été développé au PEP pour cela. Après préparation, ces fibres sont formulées dans une matrice thermoplastique par compoundage bivis, puis les compounds sont injectés. Les matériaux sont alors caractérisés afin d évaluer l impact de la nature et de la qualité des fibres, du type de matrice (deux matrices de polarités différentes ont été testées), de la formulation (introduction d agents de couplage, taux de fibres) et du procédé de mélange (dispersion des agglomérats fibreux, distribution des fibres dans la matrice). Quelques résultats significatifs La longueur moyenne des fibres obtenues à l issue du traitement a été évaluée à 750 microns. w Impact de l ajout d un agent de couplage Un composite (PP) renforcé par 30%wt de fibres papetières voit augmenter son module de 12% et sa contrainte de 26%, lors de l ajout de 4% d un agent de couplage à base d anhydride maléïque. Les propriétés au choc non entaillé augmentent également significativement contrairement au choc entaillé, en cohérence avec les essais effectués sur d autres fibres. w Impact du type de matrice Les modules de matériaux renforcés par 30%wt de ces fibres papetières sont augmentés respectivement d un facteur 1.5 et 2.5 pour des matrices PP et PCL, en comparaison avec les matrices vierges. w Influence du malaxage et de la dispersion Plusieurs passages successifs dans la compoundeuse ont été effectués afin d observer l évolution des propriétés mécaniques et de la dispersion des fibres dans la matrice. Dès le deuxième passage, un module maximum de 3000 MPa et une contrainte de 43 MPa sont obtenus, montrant une dispersion optimisée. w Comparaison avec d autres fibres : comparaisons entre fibres de Lin et de Bois. Les composites renforcés à 30%wt en fibres papetières présentent des propriétés mécaniques équivalentes voir meilleures que celles des composites chargés Bois mais toujours inférieures aux composites chargés Lin (différences de 1200 MPa pour le module de traction et 10 MPa pour la contrainte). w Influence du taux d humidité des fibres Des essais de conditionnement des fibres en hygrométrie contrôlée, puis leur incorporation dans une matrice PP, ont montré un impact sur les propriétés du composite. En effet, le conditionnement des fibres à 85% d humidité relative (taux d humidité de 9.5%) ou une méthode d humidification par spray (taux d humidité de 100%) montre des variations de module d Young de 100 MPa entre les deux formulations. De plus, un séchage préalable des granulés avant injection montre également un gain de module de l ordre de 200 MPa. Conclusion et perspectives Les propriétés des composites étudiés dans le cadre du projet PAPYRUS sont encourageantes. Les premiers résultats montrent des gains en propriétés mécaniques tout à fait comparables à celles de composites à fibres de Bois, mais restent inférieures à des composites à fibres de Lin. L avantage d utiliser ces fibres est également économique car cela rentre dans le cadre d une valorisation de co-produits encore peu exploités. Par ailleurs, un travail important reste à faire pour pouvoir préparer ces fibres de façon et en quantité industrielles. La collaboration avec un spécialiste du domaine serait souhaitable à suivre!! l VISIONS/juillet

4 En bref Veille technologique Bibliographie sélective issue de plasturgienet.com OUVRAGE n Six Sigma : Comment l appliquer Auteur :PILLET Editions : EDITION D ORGANISATION 01/01/2004 La méthode Six Sigma est fondée sur la démarche de résolution de problème d une organisation industrielle et d un management des compétences. Les deux premiers chapitres, volontairement dépourvus de calculs, permettent de faire le tour de la démarche et d en comprendre les points essentiels. Les chapitres suivants permettront à l industriel de comprendre les méthodes et outils qu il devra utiliser pour mener à bien un chantier en détaillant les six étapes de la démarche. Ces chapitres permettent d aborder les outils statistiques tels que la statistique descriptive, les tests de comparaison, les plans d expériences, la maîtrise statistique des processus... Ils abordent également les outils méthodologiques tels que l analyse des cinq M, la cartographie, les enquêtes de Kano, l automaîtrise... PANORAMA DE PRESSE n Lean Manufacturing Auteur : GOUIN F Revue : PLASTIQUES & CAOUTCHOUCS MAGAZINE 08/12/2007, N Novembre 2007, 1/p.22 Réduire les coûts sans sacrifier de postes, dans une démarche de production allégée. Le Lean manufacturing repose sur la l amélioration continue et sur un ensemble d outils. Il englobe, par exemple, la démarche 5S, l indicateur Qualité coût délai motivation, l optimisation des temps de changements entre deux opérations standards, l analyse des flux de matière et d information... n It s the pressure that keeps the balance : Hot-runner Balancing = La pression maintient l équilibre : Equilibrage des canaux chauds Auteur : GRUBER JM Revue : KUNSTSTOFFE INTERNATIONAL 15/09/2007, VOL97 N 9 - SEPTEMBRE 2007, 4/p.118 La régulation des moules multi-empreintes à canaux chauds nécessite une approche intégrée. La courbe de la pression d empreinte décrit à elle seule les conditions de fabrication de la pièce dans chaque empreinte durant l injection, la compression, la pression de maintien et la phase de refroidissement. La synchronisation des propagations des fronts matière basée sur les instantanés des positions du front de matière n est pas suffisante pour un réglage efficace des canaux chauds. Kistler a mis au point, Multiflow, un système qui contrôle de manière individuelle la température des buses des canaux chauds et qui assure une synchronisation via les courbes de pression d empreinte qui décrivent l ensemble du remplissage. Plus d info sur 4 l VISIONS/juillet 2008 t Les ressources du PEP au service de l expertise des défaillances Fa c e à l utilisation c r o i s s a n t e d e s p l a s t i q u e s d a n s n o t r e e n v i r o n n e m e n t e t à s e s c o r o l l a i r e s industriels, (l a r é d u c t i o n d e s c y c l e s d e v i e d e s p r o d u i t s e t d e l a p h a s e d e d é v e l o p p e m e n t, l a complexification d e s p r o d u i t s e t d e s p r o c é d é s d e m i s e e n œ u v r e, l a p r e s s i o n s u r l e s m a r g e s, ) l e s e n t r e p r i s e s d e l a filière p l a s t u r g i e (t r a n s f o r m a t e u r s, m o u l i s t e s, d o n n e u r s d o r d r e s, i n t é g r a t e u r s d e p i è c e s p l a s t i q u e s, e t c.) s o n t d e p l u s e n p l u s s o u v e n t c o n f r o n t é s à d e s d é f a i l l a n c e s d u p r o d u i t e t / o u d u p r o c e s s. Afin de répondre de manière pertinente et réactive à ces problèmes de qualité, les entreprises sollicitent de plus en plus souvent le PEP afin d être accompagnées tant au cours de la phase de diagnostic des causes que dans les actions correctives préconisées à mettre en œuvre. Les problèmes rencontrés peuvent être multiples : w casse de la pièce au cours de la phase de test, w problème d aspect de la pièce (brûlure, Exemple d expertise retassure, dimensionnel non-conforme, etc.), w process complet de production non capacitaire ou subitement défaillant, défaillance de la pièce plastique au cours de son cycle de vie, w matériau plastique non-conforme à l utilisation de la pièce, etc. Le PEP s appuie alors sur l ensemble des compétences et moyens technologiques disponibles au sein de ses 3 Business Unit (Matériau / Conception & Simulation / Procédé & Outillage) : w le laboratoire d analyse, d essai et de caractérisation, w le centre d essais et son parc de presses, w les moyens d acquisition de données (presse, moule et périphériques) et de traitement de ces signaux, w le laboratoire de métrologie dimensionnelle, w la compoundeuse bi-vis, pour les problématiques spécifiques aux matériaux, w les moyens de conception, de simulation et de calculs (rhéologie, thermique, fluidique, mécanique). Le PEP s est équipé récemment à ce sujet de MOLDFLOW 3D, qui permet notamment, sur des pièces complexes et/ou de fortes épaisseurs, d identifier des problèmes potentiels non visibles avec les autres outils, et bien sûr de proposer des solutions. Il s appuie surtout sur une équipe pluridisciplinaire (matériau, process, simulation, outillage) et des experts disposant d expériences et de compétences transversales à la plasturgie : conception pièce, conception outillage, mise en œuvre des matériaux. Méthodologiquement, les experts du PEP proposent aux entreprises de les accompagner d une manière pragmatique : w 1 ère phase : rencontre de l entreprise avec l ensemble des pièces disponibles pour comprendre le problème (DFN pièce, plans des outillages, fiche matière, fiche de réglage presse, études et simulations éventuellement déjà réalisées, pièces défaillantes, pièces bonnes, cahier des charges fonctionnel de la pièce, etc.) w 2 ème phase : analyse et réalisation du diagnostic w 3 ème phase : remise d un rapport d expertise avec des préconisations un plan d action correctif. w 4 ème phase : réalisation et/ou suivi des plans d actions l Contact : Jérôme GAUTHIER jerome.gauthier@poleplasturgie.com

5 Technique Supplément technique N 16 P r o c é d é s SCOPP une plateforme dédiée à la maîtrise des procédés plasturgie Inventée par la société Motorola, la méthodologie six sigma a pour but l amélioration des procédés industriels. Il s agit d une démarche qualité basée sur l application des outils de la maîtrise statistique des procédés. Le but de la méthot SCOPP (Sy s t è m e Co n t r ô l e Pr o c é d é s Pl a s t u r g i e) e s t u n p r o j e t d e r e c h e r c h e d u p ô l e d e c o m p é t i t i v i t é Pl a s t i p o l i s s u p p o r t é f i n a n c i è r e m e n t p a r l e Ministère d e l Ec o n o m i e d e s Fi n a n c e s e t d e l In d u s t r i e e t p a r l e s industriels p a r t e n a i r e s d u p r o g r a m m e. Ce p r o g r a m m e e s t a r t i c u l é a u t o u r d u n p a r t e n a r i a t i n c l u a n t l e Pô l e Eu r o p é e n d e Pl a s t u r g i e (Ch e f d e f i l e), l a s o c i é t é Pl a s t i c Om n i u m Au t o Ex t é r i e u r, l a s o c i é t é Si s e e t l e La b o r a t o i r e LIESP d e l INSA-Ly o n. CONTACT David Garcia Responsable Ligne Programme Fabrice Dubach Architecte Logiciel Pôle Européen de Plasturgie 2, rue Pierre et Marie Curie VISIONS/juillet Bellignat info@poleplasturgie.com LLe but de ce projet est de développer une plateforme (matérielle et logicielle) dédiée à la maîtrise des procédés plasturgie. Cette plateforme est constituée d un ensemble de composants (briques) logiciels et matériels, génériques et extensibles, permettant de construire des solutions sur mesure pour les industriels. D un point de vue fonctionnel, la plateforme SCOPP est principalement articulée autour de deux types d application : w L acquisition de données et le contrôle en ligne de procédé (Daq et Superviser) w L analyse, la modélisation des procédés et la gestion des données (Workbench, Dataminer, Datawarehouse) Démarré en mars 2006, le projet arrive au terme de 24 mois d activité et a livré au mois de mars 2008 la première maquette de la plateforme SCOPP. Préambule, le succès Toyota En mars 2007, le journal Le Monde publiait dans ses colonnes un article annonçant la passation de pouvoir entre les sociétés General Motors et Toyota en tant que premier constructeur automobile mondial : «Toyota devient le premier constructeur mondial en termes de production», [Le Monde, décembre 2007]. Quelque mois auparavant ce même journal relatait le succès de la firme Japonaise en titrant un article : «Toyota leader mondial, la victoire d une méthode», [Le Monde, mars 2007]. La médiatisation du succès de la Société Toyota a suscité des curiosités de toute part. Alors que bon nombre d entreprises éprouvent de grosses difficultés face au contexte économique actuel, Toyota accumule les succès! Face à cette réussite retentissante, bon nombre d analystes s accordent à dire que le secret de la firme japonaise réside dans son modèle de production : le Toyota Production System. Plus connue sous l acronyme TPS, la méthode de production Toyota est basée sur un ensemble de concepts simples et pragmatiques formant un système de management appelé Système Lean : Kaizen (Amélioration continue), Muda (Gaspillage), Heijunka (lissage de production), Poka Yoke (systèmes anti-erreur), etc. La méthode TPS est la forme la plus aboutie des concepts de Lean Management. Le concept de Lean (entreprise agile) lie la performance (productivité et qualité) à la souplesse (réactivité). La méthode est basée sur cinq principes fondamentaux : w Créer de la valeur pour le client w Identifier la chaîne de valeur actuelle w Transformer cette chaîne en flux continu w Tirer ce flux au rythme exact de la demande w Viser la perfection en diminuant continuellement le nombre d étapes, la quantité d informations et le temps nécessaire pour servir le client. Le système Lean est une méthode de management qui place la qualité au cœur de la production (cf. Système Lean, Penser l entreprise au plus juste, James Womack, Danier Jones). Le succès actuel de Toyota montre que la performance passe par une bonne adéquation entre outils et méthodologie. Six sigma, maîtrise des procédés Une entreprise devient agile lorsque celle-ci maîtrise parfaitement ses procédés de fabrication, et façonne ceux-ci pour acquérir un maximum de souplesse de production. La condition sine qua non à la performance industrielle est la maîtrise des procédés. Etapes Six - sigma Description Outils Définir Mesurer Analyser Améliorer Contrôler Exemple de procédé industriel plasturgie Définition du cadre de l étude, produit, procédé Collecte des données issues du procédé Analyse des données, estimation de la performance, identification des causes de dysfonctionnement, de variabilité Recherche de solution pour améliorer la qualité (diminution de la variabilité), etc. Mise sous contrôle de la production. Tableau 1 : La méthode Six - sigma Diagramme CTQ, diagramme des processus, SIPOC, etc. Systèmes d acquisition de données Capabilité, analyse de variance, diagramme Ishikawa Plan d expériences, diagramme Ishikawa, AMDEC, Poka Yoké Cartes de contrôle MSP

6 de Six sigma est d augmenter la connaissance sur le processus de fabrication de manière à identifier les causes de dysfonctionnement responsables de la non-qualité. La méthode six sigma se décompose en cinq étapes élémentaires définies par l acronyme DMAAC (cf. Tableau 1). La méthode Six - sigma est souvent associée au concept Lean : Lean / Six - sigma. Son but est de rechercher la performance maximale tout en cherchant à réduire continuellement les coûts de production. Le système de production optimal est celui qui permet d atteindre le niveau de qualité juste nécessaire souhaité à des coûts de production minimum. La qualité juste nécessaire au moindre coût est un concept Lean-Six sigma. La course aux PPM Les industriels manufacturiers engagent une véritable course aux PPM (pièce par million). Actuellement, les industriels s engagent contractuellement à ne fournir pas plus d une centaine de pièces rebutées par million de pièces produites, soit une capabilité supérieure à 2 (Cpk > 2), la capabilité étant l aptitude d un procédé à produire dans les limites qualité acceptées. Face à de telles exigences qualité, il est indispensable de maîtriser pleinement ses procédés de fabrication au risque d engendrer des coûts de non qualité exorbitants. La plateforme SCOPP Le consortium SCOPP nourrit de grandes ambitions en termes de valorisation des développements réalisés au sein de ce programme. Le consortium espère atteindre rapidement le stade de prototype industriel pour engager la valorisation des premiers résultats. La feuille de route laisse entrevoir une première version industrielle de la plateforme SCOPP fin 2010 (Premier prototype fin 2009). D ici là, le consortium SCOPP ambitionne une montée en puissance des développements en couplant ceux-ci à la réalisation d applications industrielles pilotes comme tremplin à la valorisation de cette plateforme. La plateforme SCOPP n est pas étrangère aux concepts Lean et six sigma. Elle a pour vocation d aider les ingénieurs plasturgistes à analyser et à modéliser leur procédé de fabrication de manière à gagner simultanément en productivité et en qualité : minimisation des coûts de non qualité, réduction des temps de mise au point et de transfert, suivi longitudinal de la qualité des produits, etc. D un point de vue méthodologique, la plateforme SCOPP applique scrupuleusement la méthode six sigma. Les cinq étapes fondamentales de la méthode sont suivies grâce un outil logiciel dédié, dont la fonction principale est de suivre le cycle de vie d un procédé de fabrication, depuis sa naissance jusqu au suivi de la production. Plus globalement, la plateforme SCOPP permettra aux ingénieurs procédé de modéliser statistiquement leurs procédés de fabrication. Son panel d outils permettra de modéliser des procédés complexes pouvant inclure de multiples étapes de transformation. La finalité du travail de modélisation est d aboutir in fine à la mise en place d outils de supervision temps-réel de production qui surveilleront cycle à cycle les étapes de fabrication pour : w détecter des rebuts, w diagnostiquer des problèmes, w anticiper des dérives, etc A terme, l acquisition de la plateforme de SCOPP par un industriel l aidera à mettre au point et sous contrôle ses procédés de fabrication. Conclusion Le développement logiciel de la plateforme SCOPP est fortement orienté méthodologie. L expérience du PEP acquise ces dix dernières années sur ce sujet lui ont permis de démontrer que l analyse statistique rigoureuse d un procédé n est possible qu à partir du moment où l intégrité des informations issues du procédé est garantie. A défaut, les efforts peuvent s avérer infructueux (données non structurées, incohérentes, manquantes, «decontextualisées», etc.). La référence au succès TOYOTA montre que la méthode est tout aussi essentielle que l outil lui-même. Une adéquation entre méthodologie et outils doit être trouvée pour tirer la quintessence des équipes qui façonnent un procédé. Aujourd hui, les résultats SCOPP sont strictement tenus par les règles de confidentialité établies par le consortium SCOPP. Une ouverture, vers la filière plasturgie est envisagée à la fin du projet SCOPP. l Figure 1: Réduction de la variabilité et capabilité NORME ISA95 et M.E.S La plateforme logicielle SCOPP respecte la norme ISA95 (ISA Industry Standard Architecture, Cette norme est celle considérée par les industriels de l informatique développant les systèmes de gestion de production agile aujourd hui dénommé M.E.S. La compatibilité des outils SCOPP à la norme ISA95 permettra à ceux-ci d inter-opérer avec les systèmes d information des entreprises. VISIONS/juillet 2008