La banque JP GOLDMAN De sa création à son risque de faillite

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "La banque JP GOLDMAN De sa création à son risque de faillite"

Transcription

1 La banque JP GOLDMAN De sa création à son risque de faillite L'exemple fictif qui suit simplifie volontairement certains mécanismes ainsi que la présentation d'un bilan bancaire. L'objectif pédagogique implique quelques «trahisons» peu conséquentes. Création par les fondateurs actionnaires qui apportent des capitaux en liquide ( millions par exemple). Total Total La banque fait son métier en prenant les dépôts de ses clients (dettes envers ces derniers) et en prêtant de l'argent à ses clients (créances sur ces derniers), par exemple 3 millions. 3 Total 4 Total 4 On remarque que la JP Goldman est très prudente, elle n'a accordé des prêts qu'à concurrence du montant de ses dépôts. Elle n'a donc pas créé de monnaie. De plus, elle a une bonne marge de liquidités (1/3 des dépôts) pour satisfaire ses clients au guichet (ou au distributeur, ou lorsqu'ils règlent des achats par chèque, etc.). 3 Bien entendu, elle va très vite prêter plus qu'elle ne reçoit de dépôts et participer à la création monétaire. Elle va par exemple doubler son encours de prêts. 4 6 Total 64 Total 64 Elle a financé les prêts accordés par une augmentation des dépôts (insuffisante) et par un recours à un endettement supplémentaire, par exemple en émettant des obligations sur le marché financier auprès d'investisseurs divers (ménages, entreprises, autres banques, fonds spéculatifs, etc.). On note que le montant de liquidités disponible a baissé, ce qui devient plus risqué. A ce stade, on peut déjà se poser la question du risque de faillite en distinguant les notions de liquidité et de solvabilité. Tant qu'elle peut faire face à ses engagements de passif, elle est solvable. N'oublions pas que nous avons ici une vision statique (le bilan à un moment donné) et qu'entre deux bilans il y a une dynamique par des flux monétaires qui entrent (des prêts remboursés par exemple) et qui sortent (des dettes remboursées, des charges diverses...). De plus, une banque va gagner de l'argent grâce à son produit net bancaire (Intérêts reçus + commissions intérêts versés commissions versées). Une réglementation prudentielle exige un minimum de capitaux propres par rapport aux crédits accordés (en réalité d'autres risques sont à prendre en compte). Sans entrer dans les détails du fameux ratio Mc Donough (ni de l'ex-ratio Cooke), ce minimum est de 8%. Ici, nous avons (/6) 16%, soit le double requis! De même, la banque doit avoir un ratio de liquidité qui doit être de %! A la lecture du bilan, on semble en être loin. C'est ici qu'il faut différencier les liquidités (ou plutôt trésorerie disponible) et la liquidité d'un actif. Les actifs sont plus ou moins liquides. Dans notre exemple, nous avons 4 à % liquide mais sûrement aussi des créances qui vont se transformer en liquidités à brève échéance. Admettons que l'on prévoit d'encaisser à moins d'un mois 3 de prêts (arrivés à échéance), plus les 4 de trésorerie, on a 34 d'actif 4 14 Joel Calatayud 1

2 considéré liquide. Du coté passif, on a aussi des échéances à moins d'un mois, par exemple ¾ des dépôts (3) et 4 d'autres dettes, soit aussi 34. Le ratio de liquidité est assuré. On voit bien ici l'intérêt de la banque à jouer avec les échéances (rendre son actif le plus liquide possible et «allonger» son passif). En réalité, le bilan bancaire est foncièrement asymétrique: elle accorde par exemple des prêts immobiliers (long terme) alors qu'elle a un passif très exigible à plus court terme(les clients peuvent exiger à tout moment leurs dépôts à vue). S'en suit une course aux liquidités. On en vient par conséquent au marché interbancaire, qui consiste, pour les banques, à se prêter mutuellement et quotidiennement de l'argent (avec intérêt). En effet, certaines banques peuvent disposer d'excédents de trésorerie alors que d'autres ont des besoins. Dans notre exemple, à un moment donné, la situation est la suivante: interbancaires 4 63 Total 72 Total 72 Notez que l'encours des prêts a augmenté. Mais à ce stade, nous sommes encore loin de la réalité de structure d'un bilan bancaire d'aujourd'hui En effet, on a assisté depuis ans, au phénomène de désintermédiation. Autrement dit, les agents, qu'ils aient une capacité ou un besoin de financement, se sont de plus en plus tournés vers les marchés financiers. En réalité, il vaut mieux parler de mobiliérisation (ou marchéisation) de la structure des bilans bancaires (Laurence Scialom, Economie bancaire). Ce recours aux marchés financiers se retrouve aussi bien à l'actif (acquisitions de titres) qu'au passif (émission de titres). interbancaires Total Total La structure du bilan de JP Goldman montre bien cette mobiliérisation (6 % de l'actif, 68% du passif). Notons que les capitaux propres ne représentent plus que 2,8% du passif et que la part des dépôts est de plus en plus faible. A ce stade, on peut se demander si la banque fait toujours son métier d'intermédiaire prêteur et si elle n'est pas plutôt devenue un opérateur de marché? Si l'on prend le modèle de la banque universelle à la française, la réponse est entre les deux. Les chiffres présentés ici sont exagérés par rapport à la réalité pour bien montrer la tendance de marchéisation La question est: pourquoi ce recours massif aux marchés financiers? Une explication complète exigerait 8 pages de démonstrations théoriques et empiriques (voir des auteurs comme Aglietta, Pastré, Scialom...). Dérèglementation, produits dérivés (de couverture et/ou de spéculation), concurrence accrue entre les banques, mondialisation financière, etc...sont autant de raisons à ce phénomène. Intéressons nous cependant au point particulier de la titrisation. Puisqu'il est pénible pour un banquier d'attendre le remboursement des prêts qu'il accorde, pourquoi ne pas transformer ces actifs en titres négociables sur les marchés financiers? En effet, un prêt à l'actif a deux inconvénients majeurs, il ne devient liquide qu'au fur et à mesure des échéances et il y a un risque plus ou moins grand de défaut de l'emprunteur. La titrisation va être un outil formidable pour, à la fois, trouver des liquidités et se séparer du risque de crédit. En réalité, le mécanisme est d'une complexité extrême faisant appel à des «circuits» dans lesquels interviennent de multiples agents et outils différents (hedge funds, investisseurs institutionnels, marchés secondaires plus ou moins réglementés, instruments financiers de type CDO, etc.). Faisons donc abstraction de cette complexité: Joel Calatayud 2

3 interbancaires 1 7 Total Total Nous retrouvons presque le même bilan sauf que la JP Goldman a titrisé millions de prêts: - pour les prêts, + pour les titres (vous pouvez convertir en milliards pour être plus proche de l'actualité)*. Cela signifie qu'elle dispose de plus de titres susceptibles de se transformer en liquidités grâce au marché. Autre avantage: en diminuant son encours de prêts, elle peut en accorder de nouveaux tout en respectant son ratio de solvabilité! Exemple ici: 28/= 11,2% (bien au delà des 8% exigés). On peut bien voir là un des attraits majeurs de la titrisation qui peut devenir un processus sans fin, qui plus est, gagnant-gagnant. Sauf que, tout a une fin... (*) Dans cette présentation, nous faisons comme si la banque conservait les prêts titrisés dans son bilan alors que dans la réalité ils peuvent avoir été dispersés vers d'autres entités (avec le risque) et il faut bien parler de la valorisation de ces titres et du risque de marché. Un actif n'a de valeur que celle que veut bien lui accorder le marché! Faisons l'hypothèse d'une crise financière plus ou moins soudaine qui serait survenue en aout 27. Si tout à coup, après une longue période euphorique où les marchés ont cru que les cours pouvaient monter jusqu'au ciel, des investisseurs se posent des questions sur la vraie valeur de certains titres (jusque là très bien notés par les agences de notation), que les détenteurs de ces tritres se posent les mêmes questions, que tout le monde veut vendre et que personne ne veut acheter, les cours s'effondrent, ou pire, leur cotation est suspendue. Les règles comptables, pour faire simple, obligent la valorisation de ces actifs à la valeur de marché (s'il y en a un). Admettons une perte de valeur, ne serait-ce que de % (donc -7), des valeurs mobilières que détient la banque: interbancaires 1 63 (- perte potentielle 7) Total 93 Total 93 Il s'agit là d'un raccourci un peu saisissant mais bien réel. La perte potentielle est constatée, sous forme de provisions, ce qui vient impacter les capitaux propres. Ici, les actionnaires de la banque sont, comme on dit, «rincés». La banque doit être recapitalisée (actionnaires présents qui remettent la main à la poche, nouveaux actionnaires, rachat par une autre banque). Hormis ce petit problème, la JP Goldman est-elle en faillite? Non, toujours pas, même avant sa recapitalisation. Si elle peut toujours faire face à ses engagements, tout va bien...ou presque Nous avons vu que la situation du marché ne permettait pas de vendre dans de bonnes conditions et que la valeur de ses actifs baisse dangereusement. Autrement dit, la course aux liquidités devient de plus en plus difficile. Puisque les actifs sont durs à vendre, ou alors à perte, la banque va devoir se financer par le passif. Récapitulons: emprunter à la banque centrale ou aux autres banques, accroître les dépôts des clients ou émettre de nouveaux titres obligataires (la recapitalisation, c'est fait). En situation normale, le recours naturel est de s'adresser à ses consoeurs (BNP, Société Générale, etc.) sur le marché interbancaire. Problème, elles aussi sont peut-être (sûrement) dans les mêmes difficultés et perdent confiance entre elles quant à la capacité de remboursement de chacune. De plus, les prêts interbancaires sont aussi garantis par la qualité des actifs et en l'occurence, ces actifs sont non seulement dépréciés comptablement mais personne ne connait leur «juste valeur». Heureusement, la banque centrale intervient en «injectant» des liquidités sur ce marché interbancaire. C'est le principe de «prêteur en dernier ressort» des banques centrales (FED, BCE notamment) qui ne Joel Calatayud 3

4 peuvent laisser le marché interbancaire s'assécher sans risque systèmique majeur. On l'a vu, depuis l'été 27, les injections de liquidités ont été régulières et massives par centaines de milliards d'euros et de dollars. Revenons à notre JP Goldman. Elle a depuis été recapitalisée.un tour de table de banquiers et d'investisseurs institutionnels a permis de réunir 6 milliards (ah oui, au fait, on a laissé tomber les millions, cela faisait petit joueur). interbancaires 2 38 Total 98 Total 98 On observe que la recapitalisation a fait remonter les capitaux propres à la hauteur réglemenaire (8% des prêts) mais le montant du bilan s'est considérablement réduit. On imagine une stratégie d'apurement, de recentrage sur le métier de base, de réorientation du portefeuille d'actifs vers des marchés plus sains, etc. La banque centrale a accepté de prendre en pension certains actifs douteux, bref la situation semble assainie et pourtant le risque systèmique s'accentue. Malgré tous les efforts entrepris par la JP Goldman, des Etats-Unis tombe une nouvelle fracassante. Lehman Brothers, une des premières banques d'affaires du pays est mise en faillite. Pourtant, les mois précédents, le trésor américain a fait ce qu'il fallait pour sauver d'autres banques et institutions (Fannie Mae et Freddie Mac entre autres). Le principe du «too big to fail» consiste à ne pas laisser tomber une banque bien trop importante pour ne pas mettre en péril le système bancaire tout entier. Les banques centrales, on l'a vu, appliquent ce principe mais lorsque ce sont les Etats qui s'y collent, c'est que le gouffre n'est plus très loin. Dans le cas de Fannie et Freddie, spécialisés dans le rachat de crédits hypothécaires, le montant en jeu se chiffre en milliers de milliards de dollars en interaction avec les agents du monde entier! Dans la foulée, le plus gros assureur mondial (AIG) doit lui aussi être sauvé de la faillite. En ce septembre noir de 28, Paulson (sorte de super ministre des finances américain) décide que trop c'est trop et que le «too big to fail» ne s'appliquera pas à Lehman Brothers, pour l'exemple. Les réactions en chaîne se multiplient (Lehman a des créanciers et des actionnaires «rinçés») et surtout aggravent une crise de confiance de tous les acteurs. Notre JP Goldman elle-même a des créances sur Lehman qu'elle risque de transformer en pertes sèches. La panique des petits clients est proche et les gros clients, eux, ne perdent pas de temps et retirent illico leurs fonds de la JP Goldman qui ne peut plus faire face à ses engagements. L'investissement des nouveaux actionnaires n'a même pas le temps de porter ses fruits: interbancaires 8 1 (- perte définitive 3) Total 19 Total 19 A ce stade de bilan, recapitaliser est impossible, les récents actionnaires viennent de perdre 3 milliards, il reste milliards de dépôts à rembourser (chaque déposant est assuré par un fonds de garantie à hauteur de 7 ), la totalité de l'actif ne suffit pas à éponger le passif exigible, on est bien en situation de faillite. Finalement, un consortium réunissant l'etat, la Caisse des dépôts et la Poste permet de sauver la banque car sa faillite aurait provoqué une nouvelle réaction en chaîne sur les autres banques françaises. On réunit un «package» de 6 milliards constitué en grande partie des ressources du livret A ( milliards) plus un endettement supplémentaire de l'etat ( milliards). 2-3 Joel Calatayud 4

5 Situation après sauvetage: interbancaires Total Total Qu'est-ce qui permet d'être plus rassuré après cette opération? Après tout, la précédente recapitalisation (privée) a échoué. Ici les capitaux propres représentent presque le tiers de l'encours de prêts. Mieux, les liquidités sont là et les clients de la banque sont rassurés par l'intervention publique. Dans le même temps le marché interbancaire se desserre, les autres banques ont plus confiance dans la signature de la JP Goldman; par conséquent les investisseurs potentiels aussi, les titres émis par la banque sont à nouveau notés triple A par les agences de notation, les dépôts à vue affluent, la banque ne propose plus des rendements farfelus, moins rémunérés mais sûrs. Encore mieux, elle reprête aux PME, etc. Conclusion: ce scénario passant de la catastrophe totale au redressement magique est peu probable. On se demande néanmoins si à force de socialiser les pertes il est souhaitable de reprivatiser les profits? Autrement dit, une fois la JP Goldman relancée, quelle obligation y a t-il à la privatiser? En raison de la concurrence? Bruxelles? On touche là le sujet majeur de cette crise financière et bancaire. Au delà de la meilleure régulation que même les capitalistes les plus coriaces appellent de leurs voeux, la (re)prise en main publique de la sphère bancaire et financière est déjà là. Joel Calatayud

À quoi sert une banque?

À quoi sert une banque? À quoi sert une banque? Trois fonctions clés La banque remplit trois fonctions essentielles. Elle collecte, gère vos dépôts, et vous fournit des moyens de paiement (chéquier, carte bancaire, ordre de virement

Plus en détail

Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie

Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie I. Le financement de l'économie Financement = fait d'apporter des fonds à un individu, une entreprise, ou à soi-même. A) Les différents types de financement

Plus en détail

INTERROGATION ECRITE N 3 PFEG INTERROGATION ECRITE N 3 PFEG

INTERROGATION ECRITE N 3 PFEG INTERROGATION ECRITE N 3 PFEG Q1 - Quelle est la différence entre une banque de détail et une banque de gros ou universelle? Une banque de détail reçoit des dépôts de ses clients et leur accorde des crédits. Elle se limite aux métiers

Plus en détail

PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES

PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES SO00BM24 Introduction aux politiques économiques PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES CHAPITRE 2 : LA POLITIQUE MONETAIRE I. Préambules sur la Monnaie II. 1. La création monétaire A. Comment

Plus en détail

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales) b ) La Banque Centrale Notre système bancaire se complexifie puisqu il se trouve maintenant composer d une multitude de banques commerciales et d une Banque Centrale. La Banque Centrale est au cœur de

Plus en détail

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER Chapitre 25 Mankiw 08/02/2015 B. Poirine 1 I. Le système financier A. Les marchés financiers B. Les intermédiaires financiers 08/02/2015 B. Poirine 2 Le système

Plus en détail

Edition 2015. Nomenclatures d activités et de produits françaises NAF rév. 2 - CPF rév. 2.1 Section K Division 64

Edition 2015. Nomenclatures d activités et de produits françaises NAF rév. 2 - CPF rév. 2.1 Section K Division 64 Edition 2015 Nomenclatures d activités et de produits françaises NAF rév. 2 - CPF rév. 2.1 Section K Division 64 Section K : ACTIVITÉS FINANCIÈRES ET D ASSURANCE Cette section comprend les activités des

Plus en détail

Chapitre 5 Qu est-ce que la globalisation financière?

Chapitre 5 Qu est-ce que la globalisation financière? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 12 mars 2015 à 13:47 Chapitre 5 Qu est-ce que la globalisation financière? Introduction La globalisation financière est à la fois la condition d un système financier

Plus en détail

Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme. Fiche N 2 : Banque et Monnaie

Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme. Fiche N 2 : Banque et Monnaie Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme Finance / Module : Les Techniques Bancaires Fiche N 2 : Banque et Monnaie I)- Principes Généraux : 1)- Définition du Terme Monnaie

Plus en détail

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 2 E PARTIE Les banques et la crise financière

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 2 E PARTIE Les banques et la crise financière Les crises bancaires Les risques de l activité bancaire L activité principale des banques s accompagne inévitablement de risques: si un débiteur ne rembourse pas son crédit, la banque doit pouvoir absorber

Plus en détail

2 - Le financement de l'économie

2 - Le financement de l'économie 1 2 - Le financement de l'économie Cette fiche explique le fonctionnement de la monnaie, des institutions financières et des marchés financiers. Elle montre en quoi les innovations des années 80, soutenues

Plus en détail

Décryptage des méthodes modernes de la création monétaire

Décryptage des méthodes modernes de la création monétaire Décryptage des méthodes modernes de la création monétaire Nikolay Gertchev Deuxième Université d automne de l économie autrichienne 5-7 Octobre 212, Troyes Eléments essentiels des systèmes bancaires contemporains

Plus en détail

Changement du business model des banques : une explication de la crise actuelle 1. François Longin 2

Changement du business model des banques : une explication de la crise actuelle 1. François Longin 2 Changement du business model des banques : une explication de la crise actuelle 1 François Longin 2 Résumé Cet article insiste sur le changement de business model des banques qui peut constituer une explication

Plus en détail

Subprime : topographie

Subprime : topographie Une retombée de la crise des subprimes aux États-Unis : la ruée sur la banque Northern Rock au Royaume-Uni. Subprime : topographie d une crise Randall Dodd COMMENT une hausse modeste des impayés au titre

Plus en détail

L importance de la monnaie dans l économie

L importance de la monnaie dans l économie L importance de la monnaie dans l économie Classes préparatoires au Diplôme de Comptabilité et Gestion UE 13 Relations professionnelles Etude réalisée par : Marina Robert Simon Bocquet Rémi Mousseeff Etudiants

Plus en détail

SO00BM24 Introduction aux politiques économiques

SO00BM24 Introduction aux politiques économiques SO00BM24 Introduction aux politiques économiques PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES CHAPITRE 2 : LA POLITIQUE MONETAIRE I. Préambules sur la Monnaie 1. La création monétaire A. Comment

Plus en détail

Et maintenant, on fait quoi? On improvise!

Et maintenant, on fait quoi? On improvise! Et maintenant, on fait quoi? On improvise! Prévention et gestion d une crise bancaire Jacques Aben Plan 1 Prérequis : donner à des non économistes les bases minimales du raisonnement. 2 Prévention : montrer

Plus en détail

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE J O U R N É E S A J B E F N I A M E Y M A I 2 0 1 2 P R É S E N T É P A R M R D A O B A B A ( F G H M. S A / M A L I ) Préambule L objectif de la présente communication

Plus en détail

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES eduscol Sciences économiques et sociales - Première ES Science économique 4. La monnaie et le financement Ressources pour le lycée général et technologique Fiche 4.3 : Qui crée la monnaie? INDICATIONS

Plus en détail

GLOSSAIRE. ASSURÉ Personne dont la vie ou la santé est assurée en vertu d une police d assurance.

GLOSSAIRE. ASSURÉ Personne dont la vie ou la santé est assurée en vertu d une police d assurance. GLOSSAIRE 208 RAPPORT ANNUEL 2013 DU MOUVEMENT DESJARDINS GLOSSAIRE ACCEPTATION Titre d emprunt à court terme et négociable sur le marché monétaire qu une institution financière garantit en faveur d un

Plus en détail

L activité financière des sociétes d assurances

L activité financière des sociétes d assurances L activité financière des sociétes d assurances Les marchés boursiers ont repris au cours de l année 2003. Par conséquent, les plus-values latentes sur actifs des sociétés d assurances augmentent. Les

Plus en détail

Fonds de revenu Colabor

Fonds de revenu Colabor États financiers consolidés intermédiaires au et 8 septembre 2007 3 ième trimestre (non vérifiés) États financiers Résultats consolidés 2 Déficit consolidé 3 Surplus d'apport consolidés 3 Flux de trésorerie

Plus en détail

Réduire l effet de levier des banques, un impact néfaste sur notre économie? (2/2)

Réduire l effet de levier des banques, un impact néfaste sur notre économie? (2/2) Réduire l effet de levier des banques, un impact néfaste sur notre économie? (2/2) Une précédente analyse 1 a introduit le concept d'effet de levier, procédé visant à s'endetter pour chercher à accroître

Plus en détail

LA CRH EST LA CENTRALE FRANCAISE DE REFINANCEMENT DU LOGEMENT. son unique activité est le refinancement des prêts acquéreurs au Logement des banques

LA CRH EST LA CENTRALE FRANCAISE DE REFINANCEMENT DU LOGEMENT. son unique activité est le refinancement des prêts acquéreurs au Logement des banques LA CRH EST LA CENTRALE FRANCAISE DE REFINANCEMENT DU LOGEMENT son unique activité est le refinancement des prêts acquéreurs au Logement des banques 1 PRÉSENTATION DE LA CRH La CRH est un établissement

Plus en détail

CREATION MONETAIRE ET SON CONTROLE

CREATION MONETAIRE ET SON CONTROLE CREATION MONETAIRE ET SON CONTROLE PAR LES AUTORITES MONETAIRES SECTION 1 : LA CREATION MONETAIRE A Acteurs et modalités de création monétaire : La création monétaire consiste à accroître la quantité de

Plus en détail

Chapitre III : Qui gère la monnaie? Le cas de la France

Chapitre III : Qui gère la monnaie? Le cas de la France Chapitre III : Qui gère la monnaie? Le cas de la France I. Les acteurs du circuit monétaire A) Les détenteurs de monnaie : les ANFR AIF ANFR = agents non financiers résidents AIF = autres intermédiaires

Plus en détail

L UNION BANCAIRE 1. LE MÉCANISME DE SURVEILLANCE UNIQUE (MSU) 1.1. PRÉPARATION

L UNION BANCAIRE 1. LE MÉCANISME DE SURVEILLANCE UNIQUE (MSU) 1.1. PRÉPARATION 1. L UNION BANCAIRE Dans la zone euro, l extension de la crise à certains marchés de dettes souveraines a illustré qu une union monétaire réclame, outre une coordination renforcée des politiques budgétaires

Plus en détail

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA)

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA) La BNS capitule: Fin du taux plancher Alain Freymond (BBGI Group SA) Changement radical de politique monétaire le 15/1/2015 Les taux d intérêt négatifs remplacent le taux plancher 1. Abandon du taux plancher

Plus en détail

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales.

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales. 1 Contribution de Jean Pierre BRARD, député apparenté communiste de Seine Saint Denis, et de Bernard VERA, sénateur communiste de l Essonne, membres du groupe de travail Assemblée nationale Sénat sur la

Plus en détail

MAE/BRH DI-002 DOCUMENT D INFORMATION. Les Banques dans l economie nationale Un apercu

MAE/BRH DI-002 DOCUMENT D INFORMATION. Les Banques dans l economie nationale Un apercu LLa Banque de la République d Haïti a le plaisir de vous présenter le second numéro de la série «Document d Information». Cette dernière a pour but d informer le public en général, et les opérateurs économiques

Plus en détail

Gérer la trésorerie et la relation bancaire

Gérer la trésorerie et la relation bancaire Gérer la trésorerie et la relation bancaire Gérer la trésorerie et la relation bancaire finance/gestion comptabilité > Assurer la liquidité > Améliorer le résultat financier > Gérer les risques 6 e édition

Plus en détail

L assurance, un secteur singulier : En quoi les assurances diffèrent-elles des banques? Synthèse Juin 2010

L assurance, un secteur singulier : En quoi les assurances diffèrent-elles des banques? Synthèse Juin 2010 L assurance, un secteur singulier : En quoi les assurances diffèrent-elles des banques? Synthèse Juin 2010 L impact de la crise financière récente sur le secteur financier et les économies a été extrêmement

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail

Réforme du Code des assurances :

Réforme du Code des assurances : Réforme du Code des assurances : orienter l épargne des Français vers les entreprises Pierre Moscovici, ministre de l économie et des finances «Une des priorités de mon action est de réconcilier l épargne

Plus en détail

Rapport financier du premier trimestre de 2013-2014

Rapport financier du premier trimestre de 2013-2014 Rapport financier du premier trimestre de -2014 Pour la période terminée le Financement agricole Canada Financement agricole Canada (FAC), dont le siège social se trouve à Regina, en Saskatchewan, est

Plus en détail

Comment évaluer une banque?

Comment évaluer une banque? Comment évaluer une banque? L évaluation d une banque est basée sur les mêmes principes généraux que n importe quelle autre entreprise : une banque vaut les flux qu elle est susceptible de rapporter dans

Plus en détail

S informer sur. Capital investissement:

S informer sur. Capital investissement: S informer sur Capital investissement: les fonds communs de placement à risques destinés au grand public Qu est-ce que le capital investissement? Quels sont les segments d intervention du capital investissement?

Plus en détail

Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie

Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie L activité économique repose sur trois rouages : Monnaie besoins production répartition consommation Échanges Marché 2 «La monnaie n

Plus en détail

et Financier International

et Financier International MACROECONOMIE 2 Dynamiques Economiques Internationales PARTIE 2 : Le Système Monétaire et Financier International UCP LEI L2-S4: PARCOURS COMMERCE INTERNATIONAL PLAN DU COURS I - LE SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL

Plus en détail

- - Créances sur les établissements de crédit et. chèques postaux

- - Créances sur les établissements de crédit et. chèques postaux BILAN AU 31 DÉCEMBRE 2005 ACTIF DEC 2005 DEC 2004 PASSIF DEC 2005 DEC 2004 Valeurs en caisse,banques centrales, Trésor public, Banques centrales, Trésor public, Servicesdes 197 427 113 253 Service des

Plus en détail

CHAPITRE VI : MARCHES DES CAPITAUX

CHAPITRE VI : MARCHES DES CAPITAUX CHAPITRE VI : MARCHES DES CAPITAUX CHAPITRE VI : MARCHES DES CAPITAUX VI.1 - MARCHE MONETAIRE Le marché monétaire est le lieu de rencontre des offres et des demandes de capitaux à court terme par des opérateurs

Plus en détail

INTÉGRATION DE TABLEAUX STATISTIQUES QUI ÉTAIENT PUBLIÉS ANTÉRIEUREMENT PAR LA COMMISSION BANCAIRE ET FINANCIÈRE ET DES ASSURANCES

INTÉGRATION DE TABLEAUX STATISTIQUES QUI ÉTAIENT PUBLIÉS ANTÉRIEUREMENT PAR LA COMMISSION BANCAIRE ET FINANCIÈRE ET DES ASSURANCES Version intégrale INTÉGRATION DE TABLEAUX STATISTIQUES QUI ÉTAIENT PUBLIÉS ANTÉRIEUREMENT PAR LA COMMISSION BANCAIRE ET FINANCIÈRE ET DES ASSURANCES INTRODUCTION A partir de la présente édition du Bulletin

Plus en détail

Adapter la gestion de son patrimoine en temps de crise

Adapter la gestion de son patrimoine en temps de crise Adapter la gestion de son patrimoine en temps de crise Mercredi 14 mars 2012 Adapter la gestion de son patrimoine en temps de crise Synthèse conférence du 29 Février La crise est autant financière qu économique.

Plus en détail

Les valeurs mobilières. Les actions 3. Les droits et autres titres de capital 5. Les obligations 6. Les SICAV et FCP 8

Les valeurs mobilières. Les actions 3. Les droits et autres titres de capital 5. Les obligations 6. Les SICAV et FCP 8 Les actions 3 Les droits et autres titres de capital 5 Les obligations 6 Les SICAV et FCP 8 2 Les actions Qu est-ce qu une action? Au porteur ou nominative, quelle différence? Quels droits procure-t-elle

Plus en détail

WS32 Institutions du secteur financier

WS32 Institutions du secteur financier WS32 Institutions du secteur financier Session 1 La vision chinoise Modernisation du système financier chinois : fusion de différentes activités bancaires et financières, accès des ménages au marché des

Plus en détail

Le financement de l entreprise

Le financement de l entreprise Le financement de l entreprise Lors de sa création, puis au cours de son développement, l entreprise au moment opportun, doit détenir les ressources financières nécessaires pour faire face à ses échéances,

Plus en détail

Fonds de revenu Colabor

Fonds de revenu Colabor États financiers consolidés intermédiaires au et 24 mars 2007 (non vérifiés) États financiers Résultats consolidés 2 Déficit consolidé 3 Surplus d'apport consolidés 3 Flux de trésorerie consolidés 4 Bilans

Plus en détail

Préambule Autodiagnostic 1) QRU - La Banque centrale est : 2) QRU - L encadrement du crédit était une technique :

Préambule Autodiagnostic 1) QRU - La Banque centrale est : 2) QRU - L encadrement du crédit était une technique : Préambule Nous vous proposons en préambule d estimer votre niveau de connaissances bancaires et financières en répondant à cet auto diagnostic. Que celui-ci vous soit prétexte à valider et à approfondir

Plus en détail

ETABLISSEMENT DE CREDIT AGREE EN QUALI TE DE SOCI ETE FINANCIERE Société Anonym e à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de ¼175 000 000

ETABLISSEMENT DE CREDIT AGREE EN QUALI TE DE SOCI ETE FINANCIERE Société Anonym e à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de ¼175 000 000 qph 75,0(675( 5$33257'8',5(&72,5( $8&216(,/'(6859(,//$1&( &2037(675,0(675,(/6 ETABLISSEMENT DE CREDIT AGREE EN QUALI TE DE SOCI ETE FINANCIERE Société Anonym e à Directoire et Conseil de Surveillance au

Plus en détail

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Juillet 3 Aperçu Des données récemment publiées, recueillies par Prêts bancaires aux entreprises Autorisations et en-cours (Figure ), l Association des

Plus en détail

3e question : Qui crée la monnaie?

3e question : Qui crée la monnaie? 3e question : Qui crée la monnaie? INTRO : Sensibilisation Vidéo : Comprendre la dette publique en quelques minutes (1min à 2min 27) http://www.youtube.com/watch?v=jxhw_ru1ke0&feature=related Partons de

Plus en détail

Rapport S 1.6 Informations sur les effets de valorisation sur le bilan des organismes de placement collectif non monétaires

Rapport S 1.6 Informations sur les effets de valorisation sur le bilan des organismes de placement collectif non monétaires Rapport S 1.6 Informations sur les effets de valorisation sur le bilan des organismes de placement collectif non monétaires Banque centrale du Luxembourg 1 Introduction 1.1 Population déclarante Le rapport

Plus en détail

LE CONTRAT DE CAPITALISATION Une opportunité de placement financier

LE CONTRAT DE CAPITALISATION Une opportunité de placement financier Conférence ATEL - 11 décembre 2012 LE CONTRAT DE CAPITALISATION Une opportunité de placement financier Marc-Antoine DOLFI, associé 1 PLAN DE PRESENTATION Le contrat de capitalisation 1. Description 2.

Plus en détail

Dix questions sur la crise. Michel Aglietta. Professeur à l université de paris X Nanterre. Journées de l Economie. Lyon 21 novembre 2008

Dix questions sur la crise. Michel Aglietta. Professeur à l université de paris X Nanterre. Journées de l Economie. Lyon 21 novembre 2008 Dix questions sur la crise Michel Aglietta Professeur à l université de paris X Nanterre Journées de l Economie Lyon 21 novembre 2008 Extraits d un article pour le Nouvel Observateur 1/ Que sont exactement

Plus en détail

Questions fréquentes Plan de restructuration

Questions fréquentes Plan de restructuration Questions fréquentes Plan de restructuration 1. Quel est l objectif du plan de restructuration proposé? 2. D où vient cette dette de 126 millions d euros due le 1 er janvier 2015? 3. Y avait-il d autres

Plus en détail

Repo - un instrument financier pour les banques

Repo - un instrument financier pour les banques Repo - un instrument financier pour les banques Victor Füglister, Directeur adjoint de l'association suisse des banquiers Mesdames, Messieurs, Le marché des pensions (REPO) n'est ni une nouveauté ni une

Plus en détail

Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt

Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt INTRODUCTION Le cas présenté ci-après permet de comprendre le fonctionnement général d une banque mais reste un cas d école purement théorique. Imaginons

Plus en détail

relatif aux règles comptables applicables aux fonds communs de créances

relatif aux règles comptables applicables aux fonds communs de créances COMITE DE LA REGLEMENTATION COMPTABLE Règlement n 2003-03 du 2 octobre 2003 relatif aux règles comptables applicables aux fonds communs de créances (Avis n 2003-09 du 24 juin 2003 du compte rendu CNC)

Plus en détail

LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO

LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO La BCEAO dispose dans chaque Etat membre de l UEMOA, d une agence nationale et des agences auxiliaires. L agence nationale du Niger comprend trois représentations

Plus en détail

L'analyse de la structure financière

L'analyse de la structure financière 2 L'analyse de la structure financière Les différentes conceptions La structure financière d une entreprise dépend principalement des contraintes technico-économiques liées à la nature des activités développées

Plus en détail

L activité financière des sociétes d assurances

L activité financière des sociétes d assurances L activité financière des sociétes d assurances L année 2002 est de nouveau marquée par une forte baisse des marchés financiers. Celle-ci entraîne une diminution des plus-values latentes et des produits

Plus en détail

B - La lecture du bilan

B - La lecture du bilan 8.2 La lecture des comptes annuels B - La lecture du bilan Référence Internet Saisissez la «Référence Internet» dans le moteur de recherche du site www.editions-tissot.fr pour accéder à ce chapitre actualisé

Plus en détail

LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE. Finance internationale, 9 ème édition Y. Simon et D. Lautier

LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE. Finance internationale, 9 ème édition Y. Simon et D. Lautier LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE 2 Section 1. Problématique de la gestion du risque de change Section 2. La réduction de l exposition de l entreprise au risque de change Section 3. La gestion du risque de

Plus en détail

PROSPECTUS SIMPLIFIÉ LE 7 MAI 2014

PROSPECTUS SIMPLIFIÉ LE 7 MAI 2014 LE 7 MAI 2014 PROSPECTUS SIMPLIFIÉ Fonds de revenu Fonds Desjardins Revenu à taux variable (parts de catégories A, I, C et F) Aucune autorité en valeurs mobilières ne s est prononcée sur la qualité de

Plus en détail

GLOSSAIRE des opérations bancaires courantes

GLOSSAIRE des opérations bancaires courantes 13 septembre 2005 GLOSSAIRE des opérations bancaires courantes Ce glossaire a été élaboré sous l égide du CCSF. Il est conçu à des fins purement informatives, et destiné à vous aider à comprendre les termes

Plus en détail

Finlande. Extrait de : Statistiques bancaires de l'ocde : Notes méthodologiques par pays 2010

Finlande. Extrait de : Statistiques bancaires de l'ocde : Notes méthodologiques par pays 2010 Extrait de : Statistiques bancaires de l'ocde : Notes méthodologiques par pays 2010 Accéder à cette publication : http://dx.doi.org/10.1787/bank_country-200-fr Merci de citer ce chapitre comme suit : OCDE

Plus en détail

La banque et la gestion des Institutions Financières. Mishkin (2004), Monnaie, Banque et marchés financiers, Pearson Education, ch.

La banque et la gestion des Institutions Financières. Mishkin (2004), Monnaie, Banque et marchés financiers, Pearson Education, ch. La banque et la gestion des Institutions Financières Mishkin (2004), Monnaie, Banque et marchés financiers, Pearson Education, ch. Analyser comment une banque dégage des profits les plus élevés possibles

Plus en détail

Finance de marché Thèmes abordés Panorama des marches de capitaux Fonctionnement des marchés de capitaux Le marché des obligations Le marchés des

Finance de marché Thèmes abordés Panorama des marches de capitaux Fonctionnement des marchés de capitaux Le marché des obligations Le marchés des FINANCE DE MARCHE 1 Finance de marché Thèmes abordés Panorama des marches de capitaux Fonctionnement des marchés de capitaux Le marché des obligations Le marchés des actions Les marchés dérivés Les autres

Plus en détail

COMPTES CONSOLIDÉS AU 31 DÉCEMBRE 2014

COMPTES CONSOLIDÉS AU 31 DÉCEMBRE 2014 COMPTES CONSOLIDÉS AU 31 DÉCEMBRE 2014 ca-des-savoie.fr Arrêtés par le Conseil d administration du Crédit Agricole des Savoie en date du 23 janvier 2015 soumis à l approbation de l Assemblée Générale Ordinaire

Plus en détail

4,50 % Obligation Crédit Mutuel Arkéa Mars 2020. par an (1) pendant 8 ans. Un placement rémunérateur sur plusieurs années

4,50 % Obligation Crédit Mutuel Arkéa Mars 2020. par an (1) pendant 8 ans. Un placement rémunérateur sur plusieurs années Obligation Crédit Mutuel Arkéa Mars 2020 4,50 % par an (1) pendant 8 ans Souscrivez du 30 janvier au 24 février 2012 (2) La durée conseillée de l investissement est de 8 ans. Le capital est garanti à l

Plus en détail

Colloque Groupama AM CEPII. La Zone EURO: Où en est-elle? Où va-t-elle?

Colloque Groupama AM CEPII. La Zone EURO: Où en est-elle? Où va-t-elle? Colloque Groupama AM CEPII La Zone EURO: Où en est-elle? Où va-t-elle? Table ronde 1 : la stabilité et l unité du système financier européen vont- elles être rétablies? Patrick Goux et Christophe h Morel

Plus en détail

La mesure et la gestion des risques bancaires : Bâle II et les nouvelles normes comptables

La mesure et la gestion des risques bancaires : Bâle II et les nouvelles normes comptables La mesure et la gestion des risques bancaires : Bâle II et les nouvelles normes comptables Cycle de Conférence à la Cour de Cassation 21 février 2005 Alain Duchâteau Directeur de la Surveillance Générale

Plus en détail

Comprendre la crise économique Les Origines de la Crise

Comprendre la crise économique Les Origines de la Crise Comprendre la crise économique Les Origines de la Crise Patrick Bolton Columbia University Un tour d horizon des crises récentes Les Années 1980 Le Crack de 1987 Les Années 1990 La crise Japonaise La crise

Plus en détail

LA CRISE GAGNE LES CÔTES FRANÇAISES

LA CRISE GAGNE LES CÔTES FRANÇAISES Acte II LA CRISE GAGNE LES CÔTES FRANÇAISES Scène 1 Les Français craignent pour leur épargne Je ne compte plus les personnes qui, depuis la fin du mois de septembre, m ont demandé si elles devaient retirer

Plus en détail

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Direction Épargne et Clientèle Patrimoniale Date de diffusion : 26 janvier 2015 N 422 CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Dans une démarche d accompagnement auprès de vos clients, plusieurs communications

Plus en détail

Partie 2 : Qui crée la monnaie?

Partie 2 : Qui crée la monnaie? Partie 2 : Qui crée la monnaie? Marché monétaire Masse monétaire Banque centrale Prêteur en dernier ressort Notions clés I. La mesure de la création monétaire : la masse monétaire La masse monétaire n

Plus en détail

Financement d une entreprise étrangère qui exerce des activités au Canada

Financement d une entreprise étrangère qui exerce des activités au Canada Financement d une entreprise étrangère qui exerce des activités au Canada Le Canada offre des occasions d affaire à ceux qui souhaitent financer une entreprise étrangère au pays et présente tout un éventail

Plus en détail

FAITS MARQUANTS DU 1 er TRIMESTRE 2008

FAITS MARQUANTS DU 1 er TRIMESTRE 2008 SOMMAIRE Faits marquants du 1 er trimestre 2008 2 Analyse de la production Locindus au 31 mars 2008 3 Analyse des activités 4 Analyse des comptes de résultats 5 Finance et trésorerie 7 Comptes consolidés

Plus en détail

Les conséquences de l'uem sur le système monétaire international

Les conséquences de l'uem sur le système monétaire international SPEECH/98/201 Yves-Thibault de SILGUY Membre de la Commission chargé des affaires économiques, monétaires et financières Les conséquences de l'uem sur le système monétaire international Conférence sur

Plus en détail

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 1 RE PARTIE Questions et réponses sur le thème des banques

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 1 RE PARTIE Questions et réponses sur le thème des banques Les banques en tant qu intermédiaires financiers Qu est-ce qu une banque? Une banque est une entreprise dont l activité principale consiste à recevoir l épargne en dépôt, à accorder des crédits et à fournir

Plus en détail

Activités et résultats 2011

Activités et résultats 2011 Activités et résultats rci en bref RCI Banque est la captive financière de l Alliance Renault Nissan et assure à ce titre le financement des ventes des marques Renault, Renault Samsung Motors (RSM), Dacia,

Plus en détail

Définitions et concepts pour le reporting statistique des établissements de crédit

Définitions et concepts pour le reporting statistique des établissements de crédit Définitions et concepts pour le reporting statistique des établissements de crédit Banque centrale du Luxembourg Sommaire 1 Introduction...5 2 Principes de base...6 2.1 Version comptable...6 2.2 Date de

Plus en détail

Nature et risques des instruments financiers

Nature et risques des instruments financiers 1) Les risques Nature et risques des instruments financiers Définition 1. Risque d insolvabilité : le risque d insolvabilité du débiteur est la probabilité, dans le chef de l émetteur de la valeur mobilière,

Plus en détail

Plan du cours. I. La création monétaire dans un système bancaire non hiérarchisé.

Plan du cours. I. La création monétaire dans un système bancaire non hiérarchisé. 1 Plan du cours I. La création monétaire dans un système bancaire non hiérarchisé. II. Les échanges interbancaires. III. La création monétaire et les échanges interbancaires dans un système bancaire hiérarchisé.

Plus en détail

Thème 7 LA GLOBALISATION

Thème 7 LA GLOBALISATION Thème 7 LA GLOBALISATION FINANCIERE Globalisation financière I. DEFINITION DE LA GLOBALISATION FINANCIERE A. La désintermédiation B. Le décloisonnement C. La déréglementation II. ESSOR ET ORGANISATION

Plus en détail

RAPPORT DE GESTION DU CONSEIL D ADMINISTRATION COMPTES SEMESTRIELS CLOS AU 30 JUIN 2014

RAPPORT DE GESTION DU CONSEIL D ADMINISTRATION COMPTES SEMESTRIELS CLOS AU 30 JUIN 2014 Société anonyme au capital de 220 000 000 Siège social : 6 avenue de Provence 75452 PARIS Cedex 9 480 618 800 RCS Paris RAPPORT DE GESTION DU CONSEIL D ADMINISTRATION COMPTES SEMESTRIELS CLOS AU 30 JUIN

Plus en détail

Réformes européennes et stabilité financière

Réformes européennes et stabilité financière Réformes européennes et stabilité financière 3/04/2012 Martin MERLIN Chef d'unité DG Marché intérieur et services Causes de la crise financière de 2007-2008 Déséquilibres macro-économiques Lacunes réglementaires

Plus en détail

Le système bancaire dans la crise de la zone euro. par Michel Fried* (Synthèse de l exposé fait au CA de Lasaire du 21/06/2012)

Le système bancaire dans la crise de la zone euro. par Michel Fried* (Synthèse de l exposé fait au CA de Lasaire du 21/06/2012) Le système bancaire dans la crise de la zone euro par Michel Fried* (Synthèse de l exposé fait au CA de Lasaire du 21/06/2012) La crise de la zone euro a mis en évidence les liens étroits qui relient la

Plus en détail

Banque Zag. Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation. 31 décembre 2013

Banque Zag. Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation. 31 décembre 2013 Banque Zag Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation 31 décembre 2013 Le présent document présente les informations au titre du troisième pilier que la Banque Zag (la «Banque») doit communiquer

Plus en détail

inférieur par rapport aux créances de tous les autres créanciers et ne seront remboursés qu'après règlement de toutes les autres dettes en cours à ce

inférieur par rapport aux créances de tous les autres créanciers et ne seront remboursés qu'après règlement de toutes les autres dettes en cours à ce Règlement grand-ducal du 10 janvier 2003 portant modification du règlement grand-ducal du 14 décembre 1994 pris en exécution de la loi modifiée du 6 décembre 1991 sur le secteur des assurances et précisant

Plus en détail

RISQUES ET NATURE SPECIFIQUES DES PRINCIPAUX INSTRUMENTS FINANCIERS

RISQUES ET NATURE SPECIFIQUES DES PRINCIPAUX INSTRUMENTS FINANCIERS RISQUES ET NATURE SPECIFIQUES DES PRINCIPAUX INSTRUMENTS FINANCIERS La présente section vise à vous communiquer, conformément à la Directive, une information générale relative aux caractéristiques des

Plus en détail

HORS SÉRIE. GLOSSAIRE des opérations bancaires courantes FEDERATION BANCAIRE FRANCAISE LES MINI-GUIDES BANCAIRES. décembre 2005

HORS SÉRIE. GLOSSAIRE des opérations bancaires courantes FEDERATION BANCAIRE FRANCAISE LES MINI-GUIDES BANCAIRES. décembre 2005 FEDERATION BANCAIRE FRANCAISE HORS SÉRIE GLOSSAIRE des opérations bancaires courantes décembre 2005 LES MINI-GUIDES BANCAIRES Comme elles s y étaient engagées devant le Comité Consultatif du Secteur Financier,

Plus en détail

Chapitre 6 Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier?

Chapitre 6 Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 27 février 2015 à 15:38 Chapitre 6 Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier? Introduction L objectif du chapitre est de montrer la

Plus en détail

Journal officiel de l'union européenne. (Actes non législatifs) RÈGLEMENTS

Journal officiel de l'union européenne. (Actes non législatifs) RÈGLEMENTS 21.1.2015 L 14/1 II (Actes non législatifs) RÈGLEMENTS RÈGLEMENT D'EXÉCUTION (UE) 2015/79 DE LA COMMISSION du 18 décembre 2014 modifiant le règlement d'exécution (UE) n o 680/2014 définissant des normes

Plus en détail

Atradius Commercial Finance. Nous sécurisons vos liquidités

Atradius Commercial Finance. Nous sécurisons vos liquidités Atradius Nous sécurisons vos liquidités Vos comptes clients: une valeur à mobiliser Faites le bon calcul Votre entreprise est florissante et vos ventes sont en hausse constante. Mais pour être sûr que

Plus en détail