L URGENTISTE Bulletin des membres de l Association des médecins d urgence du Québec Numéro 59 Février 2013
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- Mathilde Ratté
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1 L URGENTISTE Bulletin des membres de l Association des médecins d urgence du Québec Numéro 59 Février 2013 Bonne et heureuse année 2013! Au nom du personnel du bureau, des membres du conseil d administration et en mon nom personnel je souhaite une excellente année 2013 à tous nos membres! L année 2013 commence comme à chaque année avec des congestions monstres de nos urgences, cette fois-ci aggravées par l épidémie saisonnière de grippe. À Radio-Canada, j ai à nouveau martelé la nécessité de se prévaloir d un système opérationnel de surcapacité dans nos établissements, avec deux messages simples : 1- Il n est pas normal d avoir des urgences congestionnées à 180 % et un hôpital affichant un taux d occupation de 95 % ; 2- Voulons-nous au Québec demeurer dans les bas-fonds de la médiocrité en Amérique du Nord concernant la congestion des urgences? Le lendemain de cette entrevue, le bureau du ministre Hébert m a contacté pour organiser une réunion, où l ASMUQ est également invitée. Dans un mode «solutions concrètes», je proposerai que le réseau prévoie se doter d une capacité supplémentaire de 10 % à chaque mois de décembre. Ainsi, à Montréal par exemple, nous demanderons que les CHSLD, les RI, les RNI, etc., prévoient 300 lits supplémentaires pour épauler les hôpitaux. Quitte à y faire aussi de la surcapacité. Bien sûr la surcapacité n est pas LA solution des problèmes des urgences, mais tant que la congestion demeure, elle est une stratégie d adaptation incontournable. Pour le bien de nos patients. Bernard Mathieu, MD Président bmathieu@amuq.qc.ca Avis important à propos des remboursements pour la Revue de littérature 2013 Les membres qui souhaitent participer à la Revue de littérature qui aura lieu à Las Vegas du 6 au 8 février prochain doivent faire une demande à la FMOQ le plus vite possible, avant la tenue de l événement.
2 Prochaines activités de formation médicale continue de l AMUQ 12 e Revue de littérature en médecine d urgence 6 au 8 février 2013 Caesars Palace Las Vegas 8 e Journée thématique en médecine d urgence L ÉDU : un défi à la portée de tous 31 mai 2013 Estrimont suite & spa Orford 30 e Congrès scientifique de médecine d urgence 13 au 15 novembre 2013 Centre des congrès Québec Comité éditorial Rédacteur en chef : Bernard Mathieu, M.D. Adjoint : Nicolas Elazhary, M.D. Rédaction et graphisme : Louis Fiset Votre Urgentiste Votre bulletin mensuel ouvre toutes grandes ses portes et accueille des articles des membres qui désireraient y collaborer. Nous souhaitons recevoir vos textes d opinion, vos lettres, vos articles scientifiques, qui seront soumis à un comité de lecture, vos comptes rendus de congrès à l étranger auxquels vous aurez participé, voire vos recettes, si vous croyez qu elles peuvent intéresser vos collègues... Donc, n hésitez surtout pas à nous faire parvenir vos écrits sur formats informatique et papier, tout en évitant les caractères spéciaux et les effets de style (exposants, indices, etc.) Pour les articles scientifiques, joignez des mots-clés et rédigez les références selon le style de Vancouver découlant des Exigences uniformes pour les manuscrits présentés aux revues biomédicales. Enfin, si vous avez des images, assurez vous qu elles sont de bonne qualité (ex. : jpeg, 300 dpi). Faites-nous parvenir vos textes à l adresse lfiset@amuq.qc.ca et au numéro de télécopieur , ou encore par courrier, à l adresse ci-dessous. L URGENTISTE est publié par L Association des médecins d urgence du Québec 750, boulevard Charest Est, bureau 515 Québec QC G1K 3J7 Téléphone : Télécopieur : Courriel : amuq@amuq.qc.ca Site Internet : Assurance automobile et habitation Fondé en 1887, le Groupe DPJL est le sixième plus gros cabinet de courtage au Québec. Châteauguay : Valleyfield : Montréal : Sans frais : Site web :
3 Le cas de Martin Douleur pelvienne fosse iliaque droite Histoire de la maladie actuelle 13 h 43 : 22 ans. Douleur aiguë fosse iliaque droite avec vomissement x 2. Pas de diarrhée. Pas de retard menstruel. Pas de leucorhée. Pas de fièvre. Aucune autre plainte. Dossier anterieur : visite le mois dernier pour même douleur écho Investigation et ordonnances abdopelvien normal. Bilan ordinaire et hépatique analyse d urine négative. Bilan ordinaire, analyse et culture d urine, bêta hcg, prélèvements pour gonorrhée, chlamydia. Médication : voir liste. Salin lock. Antécédents médicaux :. Toradol 30 IV. Examen physique Apparence générale : bon état général, eupnéique, confortable. NPO. Contrôle SV aviser si hypotension, tachycardie, fièvre. Signes vitaux : voir feuille de triage. Cou : normal. Cœur : rythme cardiaque régulier. Pas de souffles et bruits normaux. Poumon : murmure vésiculaire bilatéral normal. Abdomen : souple, sensibilité abdominale basse fosse iliaque droite. Pas de péritonisme. Pas de masse. Réévaluation 3 h 52 : patiente revue et examen gynécologique fait en présence d une infirmière : utérus et annexes normales, col fermé et mobilisable sans douleurs, inspection visuelle sans particularité. Culture vaginale faite. Impression : douleur pelvienne Commentaire : qu auriez-vous fait? Moi, j ai fait un écho Je cherchais du liquide libre pour éliminer un kyste ovarien rupturé, mais j ai trouvé une hydronéphrose. Le timing de l écho dans la colique néphrétique est important. Si on le fait pendant l épisode douloureux, on a bien plus de chance de voir l hydronéphrose que si on le fait le lendemain quand la patiente est soulagée. Vive l ÉDU 2. 3
4 Réévaluation 13 h 58 : écho démontre hydronéphrose Dr. CT scan abdominopelvien demandé, car écho du 1 er octobre était normale (patiente avait été gardée pour douleur aiguë idem du même coté et c est la 3 e récurrence de douleur aiguë en 1 mois). 15 h 03 : un peu plus confortable. Bilan normal. CT abdo à venir. Diagnostic final : colique néphrétique Plan : observation. Revoir médecin d urgence lorsque rapport scan dicté. Évolution 21 h 15 : rapport dicté CT scan = hydronéphrose modérée-sévère sur lithiase. Martin Pham Dinh, M.D. martinphamdinh@gmail.com Revue de littérature en médecine d urgence Horaire 8 h Les nouveaux anticoagulants Sophie Gosselin 8 h 30 Les infestions intra-abdominale Jean-François Lanctôt 9 h Stratégies de transfusions massives 6 février 7 février 8 février Cathétérisation ou thrombolyse dans les STEMI Jean-François Lanctôt Les statines dans le syndrome coronarien aigu Sophie Gosselin L hypothermie post arrêt cardiaque : mythe ou miracle? Alexandre Larocque 9 h 30 Pause Pause Pause 10 h Les douleurs complexes à l urgence Sophie Gosselin 10 h 30 Le nombre nécessaire à traiter (NNT) Les soins post réanimation après un arrêt cardiaque Alexandre Larocque Les complications sérieuses causées par les antibiotiques Sophie Gosselin Troponines. Mise à jour Jean-François Lanctôt L hémorragie sous-arachnoïdienne Alexandre Larocque AVC atypiques et imitateurs L échographie en premier pour les appendices suspectées Jean-François Lanctôt Les convulsions pédiatriques. Mise à jour 11 h Articles d impact (1 re partie) Articles d impact (2 e partie) Les faiblesses dangereuses Alexandre Larocque Pour vous inscrire à la Revue de littérature en médecine d urgence qui aura lieu au Caesars Palace de Las Vegas du 6 au 8 février 2013, cliquez ici ou appelez-nous au
5 Bulletin d information toxicologique Janvier 2013 Dubé PA, Friesen M. Une nouvelle formulation de thiosulfate de sodium homologuée au Canada pour l intoxication au cyanure. Bulletin d information toxicologique 2013;29(1):2-3. [En ligne] Une compagnie canadienne commercialisera sous peu le Seacalphyxmd. Selon la monographie officielle, cette formulation injectable de thiosulfate de sodium est indiquée uniquement comme traitement séquentiel avec le nitrite de sodium pour le traitement de l intoxication aiguë au cyanure qui est jugée comme étant potentiellement létale. Depuis plusieurs années déjà, l hydroxocobalamine est considérée le premier choix de traitement par le Centre antipoison du Québec, tandis que le thiosulfate de sodium est considéré comme traitement adjuvant lorsqu il y a une réponse partielle ou une intolérance à l hydroxocobalamine. Le nitrite de sodium n est plus recommandé par le Centre antipoison du Québec pour aucune indication. Dubé PA, Tremblay PY. Un remède traditionnel chinois adultéré avec de la chlorphéniramine. Bulletin d information toxicologique 2013;29(1):4-8. [En ligne] On retrouve dans la littérature scientifique plusieurs études qui montrent la présence d ingrédients dangereux dans certains produits de santé naturels et elle peut être volontaire ou accidentelle. Malgré que Santé Canada homologue certains produits, une analyse détaillée de leur composition n est pas effectuée de façon systématique, et plusieurs produits non homologués restent offerts sur le marché. Par ailleurs, le gouvernement canadien a créé en janvier 2012 un comité consultatif spécifiquement sur les remèdes traditionnels chinois afin d accélérer le processus d homologation. Un remède traditionnel chinois contre les allergies, qui a été acheté dans un magasin du quartier chinois de Montréal à l été 2012, a été soumis pour analyse au Laboratoire de toxicologie de l Institut national de santé publique du Québec. Les résultats d analyses ont démontré la présence en concentration non négligeable de chlorphéniramine, un antihistaminique de synthèse, dans les comprimés. Les autorités sanitaires devraient s assurer d une meilleure vérification de la composition réelle des produits de santé naturels, surtout ceux importés de l extérieur du territoire canadien. Le public québécois est exposé, à son insu et contre sa volonté, à des substances potentiellement toxiques. Gosselin S, Ghannoum M. Thérapies extracorporelles et toxicologie : trop utilisées ou pas assez? À la recherche de l évidence. Bulletin d information toxicologique 2013;29(1):9-15 [En ligne] Les techniques d épuration extracorporelle, telles que l hémodialyse, permettent d accroître l élimination de certains poisons. Néphrologues et médecins d urgence doivent collaborer dans le traitement des intoxications aiguës pouvant bénéficier de ces techniques. À ce jour, les critères pour décider quels patients en bénéficieront n ont pas fait l objet de revues systématiques. Les données probantes se limitent à des rapports de cas, d articles d opinion ou d éditoriaux, desquels il est difficile d appliquer des critères spécifiques à l ensemble des patients. Peu d études randomisées existent. Régulièrement, des discussions ont lieu entre les équipes pour décider s il est pertinent d orienter un patient intoxiqué à une substance potentiellement dialysable vers un centre de dialyse. En attendant l arrivée de publications de haut grade d évidence sur cette question, le groupe Extracorporeal treatments in poisoning (EXTRIP) a été mis sur pied pour étudier l état actuel des connaissances. L objectif de ce groupe de recherche est d utiliser une méthodologie rigoureuse (GRADE) afin de systématiser l évidence disponible et, avec des représentants de spécialités concernées, tenter de faire consensus selon la méthode AGREE. Les résultats de leur recherche éclaireront la communauté médicale sur les indications, les contre-indications, la durée et le type de modalités extracorporelles à utiliser dans divers types d intoxications. Tremblay PY. La redistribution postmortem des xénobiotiques. Bulletin d information toxicologique 2013;29(1): [En ligne] portails.inspq.qc.ca/toxicologieclinique/redistribution-postmortem-des-xenobiotiques.aspx À la suite du décès d un individu, la détermination de la concentration sanguine d un xénobiotique permet au coroner d évaluer l incidence qu a pu avoir celle-ci sur le processus mortel. La problématique principale reliée à l interprétation de ces résultats cliniques implique un phénomène nommé la redistribution postmortem. Ce phénomène mène à des variations de concentrations sanguines de certains xénobiotiques rendant l interprétation des résultats relativement complexe. Plusieurs concepts biologiques doivent être tenus en compte afin de définir correctement le phénomène de la redistribution postmortem. Les principes d homéostasie et de relargage, les caractéristiques physico-chimiques et les principes pharmacocinétiques des xénobiotiques ainsi que les phénomènes agoniques et cadavériques sont des facteurs endogènes impliqués dans le développement du phénomène de la redistribution postmortem. Le type de prélèvement et le délai entre le décès et le 5
6 moment où sont effectués les prélèvements sont des facteurs exogènes également importants dans le développement du phénomène de la redistribution postmortem. Une revue de la littérature a permis de compiler l information reliée à la redistribution postmortem pour une trentaine de médicaments et drogues. Chefirat B, Belabbaci N, Abourejal N, Rezk-Kallah H. Intérêt des oximes et du dosage de l activité cholinestérasique dans les intoxications aiguës aux insecticides carbamates. Bulletin d information toxicologique 2013;29(1): [En ligne] Le présent article a pour objectif de susciter une approche plus rationnelle et scientifique des intoxications aux insecticides carbamates, basée sur la connaissance des mécanismes d action, des données cinétiques et dynamiques et des stratégies diagnostiques et thérapeutiques adéquates. Il a été rédigé à la lumière d une revue bibliographique et d une synthèse des différentes publications faisant ressortir certains points essentiels concernant la toxicité intrinsèque des insecticides carbamates, le recours à un traitement régénérateur à base d oximes pour la prise en charge des intoxications aiguës et enfin l intérêt du dosage de l activité des cholinestérases dans le diagnostic et le suivi biotoxicologiques de ces dernières. Berruyer M, Tanguay C, Merger D, Bussières JF. Dosage urinaire de médicaments dangereux: état des lieux, enjeux et perspectives. Bulletin d information toxicologique 2013;29(1): [En ligne] Après quelques années de surveillance environnementale au Québec et de nombreuses publications sur le sujet, l Unité de recherche en pratique pharmaceutique pense qu il est opportun d offrir à moyen terme un programme de surveillance biologique comprenant la recherche de présence de médicaments dangereux dans l urine des travailleurs québécois de la santé, exposés ou non à ces médicaments dangereux. Dans la perspective de la mise en place de ce programme, une revue documentaire s est imposée. L objectif de cet article est de présenter une revue de la littérature sur la surveillance urinaire de médicaments dangereux, ainsi que les enjeux et perspectives d un programme de surveillance biologique québécois. Sur les 109 articles recensés, 60 ont été retenus pour analyse. De ceux-ci, 17 articles ont été exclus. En somme, 43 articles ont été inclus dans la revue de la littérature. Les auteurs rapportent la présence de cyclophosphamide, d ifosfamide, d anthracyclines, de méthotrexate, de 5-fluorouracil, de paclitaxel, de gemcitabine ou de platines dans l urine des travailleurs exposés. Entre autres, la proportion de travailleurs ayant des échantillons urinaires positifs au cyclophosphamide tend à diminuer au fil du temps ou suivant des interventions visant la réduction de la contamination. Néanmoins, des précautions demeurent de mise pour les travailleurs. En collaboration avec l Unité de recherche en pratique pharmaceutique et l Institut national de santé publique du Québec, cette revue de la littérature ouvre la voie à un projet pilote de surveillance biologique de traces de médicaments dangereux dans les échantillons urinaires de travailleurs du réseau de la santé au Québec. PARIONS QUE VOUS ALLEZ VENIR Revue de littérature en médecine d urgence CAESARS PALACE - DU 6 AU 8 FÉVRIER 2013
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