L appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire. Rapport d analyse des entrevues de groupe

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1 L appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire Rapport d analyse des entrevues de groupe

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3 Message de la FCE La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) est une organisation nationale qui regroupe environ membres de la profession de partout au Canada. De ce nombre, plus de œuvrent dans les écoles de langue française en milieu minoritaire. La présente série de documents fait partie des initiatives de la FCE qui visent à appuyer le personnel enseignant de ces écoles en étudiant des caractéristiques de cet environnement particulier. La série L appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire examine cet âge particulier de la vie où des décisions et des choix importants déterminent souvent les conditions de vie à l âge adulte. Bien entendu, ce qui nous intéresse particulièrement dans le contexte de l éducation, c est de mieux comprendre les liens que tissent les jeunes avec la francophonie pendant leur parcours scolaire. La place qu occupe l appropriation culturelle est au cœur de cette dynamique. L enjeu est bien plus important qu on ne pourrait le croire de prime abord. Car, en effet, si l éducation de langue française se distingue par le mandat particulier de «passeur culturel», il est fort à propos de se demander comment les jeunes, à l adolescence, perçoivent cette culture qu on veut leur faire apprécier. Est-elle attrayante? S intègre-t-elle à leur identité? Comment se compare-t-elle, à leurs yeux, à la culture de la majorité, omniprésente et même envahissante? Le Rapport d analyse des entrevues de groupe est le premier document de la série et fait le bilan des rencontres qui ont été réalisées auprès d adolescentes et d adolescents de l Ontario et de la Nouvelle-Écosse. Ces entrevues avaient pour but de préciser l orientation des questions d un sondage pancanadien qui a été effectué à l hiver L analyse de ce questionnaire est l objet du deuxième document intitulé Résultats de l enquête pancanadienne qui expose les données recueillies auprès de 1334 jeunes répondants et répondantes de tous les coins du pays.

4 Finalement, le troisième document, Synthèse de l enquête, fait le résumé des deux volets du projet (les entrevues et le questionnaire) et propose des pistes d exploration et de solution pour améliorer l école secondaire de langue française et faire en sorte qu elle s inscrive dans la vision que nous entretenons pour l éducation des jeunes francophones d aujourd hui et de demain. De plus, les chercheurs associés à l enquête ont bien voulu se prêter au jeu d interpréter certains des constats pour lancer des pistes de solution aux problématiques qui se présentent. En poursuivant ces projets de recherche et par les actions qu elle pose, la FCE est soucieuse de contribuer de façon tangible à offrir aux élèves de l école de langue française la meilleure éducation qui soit. Rédactrice principale : Chercheure principale : Chercheur associé : Coordination : Graphisme : Révision linguistique : Christine Dallaire Christine Dallaire Kenneth Deveau Ronald Boudreau (FCE) Nathalie Hardy (FCE) Marie-Caroline Uhel (FCE) La FCE tient à remercier les conseils scolaires de langue française pour leur précieuse collaboration à la réalisation de cette enquête. Nous reconnaissons l appui financier du gouvernement du Canada par l entremise du ministère du Patrimoine canadien.

5 Table des matières Contexte de la recherche But de la recherche Méthodologie pour les entrevues de groupe Les tendances qui émergent des entrevues de groupe L école francophone : lieu privilégié d usage du français chez les jeunes Quand vous sentez-vous le plus francophones et le plus fiers d être francophones? Quand vous sentez-vous le plus francophones? Quand êtes-vous «le plus fiers» d être francophones? Description de la culture francophone La culture francophone selon les participantes et les participants interrogés au rassemblement de la FESFO La culture francophone selon les participantes et les participants interrogés au rassemblement du CJPNÉ Ce que les adolescents et les adolescentes aiment le plus de la culture francophone Les pratiques culturelles hors du contexte scolaire Les pratiques culturelles à l école Consommation de produits culturels francophones à l école Production culturelle dans le cadre des activités parascolaires Production culturelle dans le cadre des cours Introduction aux pratiques de production culturelle L animation culturelle à l école fait une différence L école francophone, c est Avantages de l école francophone Désavantages de l école francophone Engagement futur envers la francophonie Quelques constats Références Guide d entrevue

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7 Contexte de la recherche L adolescence en milieu minoritaire francophone est un domaine peu exploré à l échelle nationale 1. La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) et les partenaires du projet ont voulu mener une enquête d envergure pancanadienne sur cette période critique de la vie pour permettre une meilleure compréhension des liens entre les jeunes qui fréquentent l école francophone et la francophonie. Le rapport entre les adolescents et les adolescentes et leur communauté a justement été identifié dans le projet Apprendre sa communauté de la FCE comme un des besoins importants des élèves du secondaire qui mérite d être exploré davantage. Ce lien entre les jeunes et la francophonie s exprime en outre par le sentiment d appartenance. La recherche universitaire sur l identité des jeunes des communautés francophones révèle que ceux-ci expriment une instabilité identitaire entre l appartenance francophone minoritaire et la participation à une société majoritaire diverse sur les plans culturel et linguistique (Dallaire et Roma, 2003). Cette ambiguïté identitaire se manifeste notamment par la francité que les jeunes revendiquent, d une part, et leurs pratiques linguistiques et culturelles qui alternent entre le français et l anglais, d autre part. En effet, un questionnement sur l appartenance des jeunes ne doit pas se limiter à l identité qu ils réclament. Il faut aussi tenir compte de leurs pratiques linguistiques et culturelles pour comprendre la force de cette identité (Dallaire, 2003; Gérin-Lajoie, 2003). Car l identité francophone, c est aussi la façon dont le rapport à la langue française est vécu et pratiqué (Breton, 1994). Comme elle se construit à travers l action, l identité n est pas un produit statique (Weedon, 1997). Elle est en constante reproduction, et sa force ou son intensité fluctue (Dallaire et Denis, 2003) alors que sa définition est aussi réinventée et transformée (Juteau, 1999). Que l identité francophone soit une performance qui se reproduit par les actions explique non seulement qu elle puisse passer d une appartenance généalogique à une appartenance linguistique (Dallaire et Denis, 2000), mais aussi qu elle puisse s affaiblir, devenir instable ou, à l inverse, se fixer et se fortifier. Plus les jeunes répètent et recommencent les pratiques linguistiques et culturelles associées à la francité, plus ils renforcent leur appartenance francophone. Et c est ce caractère actif, relié à la performance identitaire, qui explique sa reproduction, plus forte chez les uns, plus faible chez les autres, puisque selon le contexte communautaire, familial et scolaire, les occasions de vivre en français ne sont pas dominantes et varient largement d une province à l autre. 1 Voir cependant Landry, Deveau et Allard,

8 Le défi pour les minorités francophones est donc, en premier lieu, d offrir aux jeunes des occasions de répéter ces pratiques identitaires qui solidifient leur appartenance francophone et les rapprochent de la communauté. L école francophone, par sa mission et aussi par le fait qu elle occupe une part importante de la vie quotidienne des jeunes, est un lieu privilégié pour inciter, soutenir et favoriser les pratiques culturelles et identitaires qui renforcent l appartenance francophone des jeunes et leur lien avec la communauté. Les minorités doivent en second lieu encourager les jeunes à prendre leur place au sein des communautés et à s y engager. Cette question rejoint ainsi le concept d engagement identitaire (Deveau, Landry et Allard, 2005) qui insiste sur la concrétisation de l identité francophone non seulement par la conscience du jeune de ses caractéristiques individuelles qui le démarquent en tant que francophone, mais aussi par un sentiment d appartenance à la communauté francophone. Il importe alors de se demander jusqu à quel point les jeunes valorisent la francophonie et sont prêts à la défendre. 2

9 But de la recherche Le but de cette recherche est de mieux comprendre les expériences culturelles des jeunes qui fréquentent l école francophone en milieu minoritaire. Il s agit donc d explorer l appropriation culturelle, les habitudes langagières, les perceptions de l école de langue française et de la communauté francophone, ainsi que l engagement social des jeunes francophones dans le cadre d une enquête nationale. L étude se divise en deux parties : Partie 1 Des entrevues de groupe ont d abord été effectuées avec des jeunes de l Ontario et de la Nouvelle-Écosse afin : a. d orienter l élaboration du questionnaire de recherche pour réaliser une enquête nationale; b. d explorer les questions de recherche de façon qualitative et ainsi obtenir des réponses plus élaborées de la part des jeunes pour mieux comprendre et interpréter les résultats de l enquête nationale par questionnaire. La professeure Christine Dallaire de l Université d Ottawa a dirigé cette première partie du projet à laquelle le professeur Kenneth Deveau de l Université Sainte-Anne a collaboré. Le présent document est le résultat de ces entrevues. Partie 2 Les résultats des entrevues ont permis de construire et de valider un questionnaire pour effectuer une enquête nationale auprès des élèves de 10 e année (15-16 ans) des écoles francophones en milieu minoritaire. Kenneth Deveau de l Université Sainte-Anne a été responsable de ce volet du projet. Le questionnaire et l analyse qui en a découlé sont publiés dans le document Résultats de l enquête pancanadienne de la série L appropriation culturelle des jeunes à l école secondaire francophone en milieu minoritaire. Les entrevues ont été effectuées en octobre 2008 et le questionnaire a été finalisé en janvier

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11 Méthodologie pour les entrevues de groupe Christine Dallaire a dirigé les entrevues en collaboration avec Kenneth Deveau. Tous les entretiens ont été enregistrés numériquement, puis transcrits. En tout, six entrevues de groupe d environ une heure chacune ont été effectuées avec 21 jeunes de l Ontario, et huit autres entretiens de groupe ont été réalisés avec 24 jeunes de la Nouvelle- Écosse. Les caractéristiques démolinguistiques des participantes et des participants sont présentées aux tableaux 1 et 2. Étant donné qu un nombre insuffisant de jeunes de 15 et 16 ans étaient disponibles pour participer aux entrevues lors du rassemblement jeunesse auquel ils participaient, des adolescentes et des adolescents de 14 et de 17 ans ont aussi été invités à prendre part aux entretiens. Les entrevues de groupe semi-dirigées ont été réalisées grâce à la collaboration de deux associations jeunesse francophones provinciales, soit la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) et le Conseil jeunesse provincial de la Nouvelle- Écosse (CJPNÉ). Les entrevues ont eu lieu lors de rassemblements organisés par ces associations avec des jeunes des écoles francophones, soit les 9, 10 et 11 octobre 2008, à Casselman (Ontario), et les 24, 25 et 26 octobre 2008, à Greenwood (Nouvelle- Écosse). La FESFO et le CJPNÉ se sont chargés de recruter les participantes et participants aux entrevues parmi les jeunes présents à leurs rassemblements respectifs. Les entrevues réalisées en Ontario ont eu lieu dans le cadre de la rencontre visant à former les élèves siégeant aux conseils des élèves des écoles francophones de la province, les élèves élus au conseil de la FESFO de même que les élèves jouant le rôle de personnes contacts de la FESFO au sein de leur école. Les entrevues réalisées en Nouvelle-Écosse ont eu lieu à l occasion de la Rencontre jeunesse provinciale visant à développer, chez les jeunes, le leadership et la fierté de la culture acadienne et francophone. Un guide d entrevue a été élaboré et modifié suivant les premières entrevues réalisées avec les jeunes de l Ontario et se trouve en annexe. Puisque les entrevues avaient lieu lors des repas ou des pauses à l horaire des rassemblements de la FESFO et du CJPNÉ et qu il faut du temps pour regrouper les participantes et les participants, expliquer le but de l entrevue et faire signer le formulaire de consentement il n était pas toujours possible de consacrer une heure entière aux discussions. En raison du manque de temps et du fait que certaines questions ont été rédigées ou modifiées après les premières entrevues, nous n avons pas pu poser toutes les questions à tous les élèves interrogés. Comme le but principal des entrevues était d explorer les différentes thématiques avec les jeunes et d évaluer la formulation des questions à ajouter au questionnaire de l enquête nationale, nous nous sommes assurés de poser chaque question au moins quelques fois (c est-à-dire lors de quelques entrevues) plutôt que de limiter le nombre de 5

12 Tableau 1 Caractéristiques des participantes et des participants aux entrevues fréquentant l école de langue française en Ontario Participantes et participants Langues Langues Langues à Âge Sexe Année Région Ontario des parents maternelles la maison scolaire 1 Mère anglophone Français Français 15 F 10 Est (bilingue) Père francophone et anglais 2 Parents anglophones Anglais Anglais 15 F 11 Est 3 Parents francophones Français Français 16 F 11 Est 4 Parents francophones Français Français 16 M 11 Est 5 Mère francophone Français Français 16 M 11 Est Père anglophone et anglais 6 Parents francophones Français Français 15 F 10 Nord-est et anglais 7 Mère francophone Français - 15 M 10 Nord-est Père anglophone et anglais F F Parents francophones Français Français 16 F 11 Nord-est 11 Parents francophones Français Français - F - Est 12 Mère francophone Français Français 16 M 11 Est Père anglophone et anglais et anglais 13 Parents francophones Français Français 17 F 12 Nord-est 14 Parents anglophones Anglais Anglais - F 11 Sud 15 Parents francophones Français Français - F 11 Nord-est 16 Parents francophones Français Français - F 10 Est 17 Parents francophones Français Français - F 10 Est 18 Mère francophone Français Français - M 10 Milieu Père anglophone et anglais et anglais majoritaire 19 Parents francophones Français Français - F 10 Est anglophone 20 Parents francophones Français Français 16 F 11 Nord-est 21 Parents francophones Français Français 16 F 11 Nord-ouest Note : Les cases ont été laissées vides quand l élève s est joint trop tard pour répondre à toutes les questions techniques. 6

13 Tableau 2 Caractéristiques des participantes et des participants aux entrevues fréquentant l école de langue française en Nouvelle-Écosse Participantes et participants Langues Langues Langues à Âge Sexe Année Région Nouvelle-Écosse des parents maternelles la maison scolaire 1 Parents francophones Français Français 16 M 11 Nord-est 2 Parents francophones Français Français - M 11 Nord-est 3 Mère francophone Français - 15 M 10 Centrale Père anglophone et anglais 4 Parents francophones Français Français 15 F 10 Nord-est 5 Parents anglophones Anglais Anglais 15 F 9 Nord-est 6 Parents anglophones Anglais Anglais 14 F 9 Nord-est 7 Parents anglophones Anglais Anglais 16 F 11 Nord-est 8 Parents francophones Français Français 15 M 10 Centrale 9 Parents francophones Français Français 15 M 11 Nord-est 10 Parents anglophones Anglais Anglais 15 F 10 Nord-est 11 Parents anglophones Anglais Anglais 15 F Nord-est 12 Mère anglophone Anglais Anglais 14 F 10 Centrale Père francophone 13 Parents francophones Français Français - F - Nord-est 14 Parents anglophones Anglais Anglais - F 10 Nord-est 15 Mère francophone Français Français - M 11 Sud-ouest Père anglo/bilingue et anglais et anglais 16 Mère anglophone Français Anglais - F 10 Centrale Père francophone et anglais 17 Parents francophones Français Français 17 F 12 Centrale 18 Parents francophones Français Français - M 12 Centrale et anglais 19 Parents francophones Français Français - M 10 Nord-est 20 Mère francophone Français Français - F 10 Centrale Père anglo/bilingue 21 Parents francophones Français Français - M 10 Sud-ouest 22 Mère anglophone Français Français 16 F 11 Sud-ouest Père francophone et anglais et anglais 23 Mère anglophone Français Français 16 F 11 Sud-ouest Père francophone et anglais et anglais 24 Mère anglophone Français Français 15 F 10 Centrale Père francophone et anglais et anglais 7

14 questions pour les poser au cours de tous les entretiens. Par ailleurs, les entretiens ont pris la forme de conversations, et les thématiques qui ont été davantage abordées sont celles qui ont émergé spontanément des propos des adolescents et des adolescentes. Ainsi, les entrevues n offrent pas toutes les réponses à toutes les questions du guide d entrevue. Les entrevues se sont donc avérées très utiles pour préparer le questionnaire de l enquête nationale. Elles ont en effet permis de peaufiner la formulation des énoncés à inscrire au questionnaire. De plus, les entrevues ont permis aux jeunes de s exprimer spontanément et d expliquer leurs réponses. Elles offrent donc des renseignements détaillés sur les thématiques de l enquête.

15 Les tendances qui émergent des entrevues de groupe L analyse des transcriptions d entrevues qui suit offre une brève synthèse des tendances qui émergent sur les thématiques suivantes : quand et avec qui les jeunes conversent le plus souvent en français; les moments et les lieux où les jeunes se sentent le «plus» francophones et le plus «fiers» d être francophones; la culture francophone; les pratiques culturelles à l extérieur de l école et leur valeur identitaire; les pratiques culturelles à l école; l animation culturelle à l école francophone; les avantages et les désavantages de l école francophone; l engagement futur envers la francophonie. Dans le texte qui suit, les citations sont accompagnées du nom de l association jeunesse qui organisait le rassemblement durant lequel les entrevues ont eu lieu, soit FESFO ou CJPNÉ. L école francophone : lieu privilégié d usage du français chez les jeunes Après avoir obtenu des renseignements sur l âge, la langue maternelle et l école ou la région des participantes et participants, les entrevues commençaient par une conversation incitant les élèves à identifier les personnes avec qui ils conversent le plus souvent en français ou à décrire les lieux où ils s expriment le plus souvent en français. Puisque tous les élèves interrogés fréquentent l école francophone, il va sans dire que le milieu scolaire, en tant que lieu, ou encore le personnel enseignant et les pairs, en tant que groupes d individus, représentent la seule réponse commune chez tous les élèves. En effet, tous les jeunes ont cité l école francophone en tant que lieu de pratique de la langue française. Toutefois, le rôle de l école dans la consolidation de la francité ou dans l initiation à celle-ci varie selon le contexte particulier de l élève. Chez tous les jeunes provenant de familles francophones et chez d autres, issus de familles exogames, l école contribue à ancrer l usage et la maîtrise du français de même qu à raffermir l identité francophone. Puisque ces jeunes ont appris le français à la maison et qu ils profitent d un certain capital linguistique soutenu aussi par le milieu communautaire (pour un certain nombre d entre eux), l école devient un autre lieu de pratique coutumière et quotidienne de la langue française. Les citations provenant des transcriptions d entrevues ont été modifiées, au besoin, selon les conventions de la communication écrite. Deux types de changements ont été effectués pour transposer le langage vernaculaire des conversations en texte. Les phrases ont d abord été «nettoyées» par l élimination des expressions superflues comme «tu sais», «-là» (p. ex. affaires-là) et «autres» (p. ex. nous-autres). De plus, les mots tels que «ben» et «pis» de même que les locutions telles que «j pense» ont été remplacés par «bien», «et» ainsi que «je pense». Ensuite, les phrases ont été corrigées selon les règles grammaticales, essentiellement pour l accord des verbes et l ajout du «ne», puisque dans la langue orale, la négation est souvent réduite à «pas». Transformer les paroles en texte écrit aide le lecteur à ne pas se laisser distraire par la forme vernaculaire, et ainsi à mieux saisir le sens des propos. Il s agit donc de rester fidèle à l esprit et au sens des propos recueillis plutôt qu au texte même des entretiens. Enfin, la transcription généralise les références aux localités ou aux écoles. 9

16 D autres élèves, cependant, dépendent de l école francophone pour apprendre la langue française. Pour ces jeunes de familles exogames ou anglophones, l école a dû d abord les initier à la langue et à la culture françaises. Elle ajoute une légitimité institutionnelle à la francité, mais représente le seul lieu que fréquentent ces jeunes où le français prédomine. Quoique le milieu familial puisse encourager l apprentissage du français, l école demeure leur lieu principal de pratique de la langue et de vie française. Outre l école, la famille et la communauté émergent aussi des réponses relatives aux endroits où les jeunes parlent souvent en français. Trois groupes de jeunes se distinguent selon leur usage du français dans ces trois lieux. Un premier groupe de jeunes de familles et de régions francophones ou acadiennes s exprime toujours en français, que ce soit à la maison, à l école ou dans la communauté. J : Kenneth : J : À [nom du village], on est pas mal tous français. C est comme si tu vas à un magasin, tu parles français et mes parents sont tous les deux français. C est vraiment comme isolé et tout le monde parle en français. Il y a 95 p. 100 qui est français. Donc jusqu à l âge de 12 ans? J ai tout le temps parlé français. (CJPNÉ) Il est intéressant de noter que quelques rares participantes et participants issus de familles et de régions francophones en Ontario ont souligné qu ils ne connaissaient pas l anglais lorsqu ils étaient plus jeunes et qu encore aujourd hui, ils ne sont pas à l aise en anglais. Il s agit toutefois d exceptions, car la majorité des participantes et des participants ont laissé entendre qu ils s expriment plutôt aisément en anglais. A : Avec tout le monde, je ne savais pas parler en anglais. Christine : C est encore surtout en français? A : Oui, tout le temps. Christine : Avec tout le monde? A : Oui, à tout le monde. Mais dans ma région, tout le monde est français. Il n y a pas beaucoup de personnes anglaises. Alors, c est plus facile parler en français qu en anglais. Parler en anglais pour moi, c est vraiment dur. (FESFO) 10

17 Par ailleurs, d autres jeunes de familles francophones se disent bilingues (voir Dallaire, 2003 ; Gérin-Lajoie, 2003 ; Lamoureux, 2005 ; Landry, Deveau, et Allard, 2006; Pilote, 2003) et expliquent avoir appris l anglais presque par osmose, par l entremise de la culture populaire. D autres jeunes de familles exogames à forte prédominance francophone qui vivent dans des milieux francophones parlent aussi le français à la maison, à l école et dans la communauté. L extrait suivant d un adolescent d une région de la Nouvelle-Écosse est typique des personnes vivant une telle situation et illustre l effet potentiel du milieu francophone sur la dynamique linguistique des familles exogames : E : Kenneth : E : Kenneth : E : Kenneth : E : Kenneth : E : Kenneth : E : Kenneth : E : Kenneth : E : Bien, ma mère est francophone de [nom de la région] et mon père est anglophone. À la maison je parle anglais avec mon père et français avec ma mère mais je parlais avec mon frère et puis mes grands-parents comme tout en français et puis mes amis et tout ça. À l école, dans la communauté pas mal tout le monde parle le français. Moi, je préfère parler en français. Et puis, oui, comme les sports et tout ça c était tout en français. À la piscine, à la patinoire, n importe quoi. Y a-t-il du monde dans la famille de ton père qui parle le français? Mon grand-père enseignait le français dans les écoles anglophones pendant des années, je crois. Il est bilingue, comme il se débrouille. Il te parle en français? Des fois, mais je lui parle en anglais. Et avec ton père tu dis que tu parles en anglais avec ton père. Um-hum. Est-ce que ton père parle le français? Oui, après qu il a rencontré ma mère, il a pris un cours d immersion de 100 jours à Sainte-Anne. Il parle le français, il peut se débrouiller. De façon générale chez vous, vous parlez...? Plus en français, je dirais. À cause que... Quand, par exemple, à la table, le souper, quelque chose comme ça, tu as dit que tu as un frère? Un frère, oui. Donc vous êtes là, toi, ton frère, ta mère et ton père. Comment ça se déroule? C est pas mal des conversations bilingues. Comme si je m adresse à mon frère ou à ma mère, je parlerais en français et puis là je switche quand je parle à mon père. [ ] Ma mère me disait même quand j avais comme trois ans, si ma mère me disait de quoi en français, je le traduisais à mon père, même s il pouvait comprendre. (CJPNÉ) 11

18 Cet exemple révèle que l école française s ajoute au contexte à forte prédominance francophone qui soutient la consolidation de la francité chez les jeunes. Un deuxième groupe de participantes et de participants ne profite pas d un milieu francophone et vit dans une région bilingue ou majoritairement anglophone. Ces jeunes conversent en français à l école et à la maison, que ce soit au sein d une famille francophone ou exogame. L extrait suivant illustre l effet anglicisant d un milieu anglophone urbain non seulement sur la vie sociale, mais aussi sur les rapports linguistiques familiaux, et ce, même au sein d un foyer francophone. S : Kenneth : S : Kenneth : S : Kenneth : S : Moi, c est plutôt ma mère que je parle français avec. Et puis comme qu on disait à l école, ce n est pas forcé mais c est ça, comme l école est en français et il faut qu on parle en français. Ta mère et ton père? Ils sont français. Je n ai pas l habitude de parler en français avec mon père, et je parle plus souvent avec ma mère en français. As-tu des frères et des sœurs? J ai deux petites sœurs et je ne leur parle pas en français. Ah, non? Est-ce qu elles peuvent parler français? Oui, elles vont à la même école que nous autres. C est assez bizarre la manière de parler avec eux en français. Je ne sais pas, l habitude. (CJPNÉ) Un autre adolescent d une petite ville de l Ontario qui s exprime en français à la maison avec sa mère, évoque spontanément l école comme lieu où il s exprime souvent en français : Moi, ça serait encore mon professeur de Coop, parce que je suis avec elle la moitié de la journée. Et on parle souvent en français. Et puis mes amis, je leur parle en français, même si la plupart du monde parle tout en anglais. Et des fois, ça m arrive d arriver à parler en anglais, des fois, mais pas trop souvent. Je parle plus en français. (FESFO) Le dernier groupe de jeunes issus de familles exogames ou anglophones et de milieux bilingues ou majoritairement anglophones rapporte que c est seulement à l école que l usage du français est fréquent. Pour moi, [nom de la ville] est une ville anglophone. Donc à part de l école, je n ai pas vraiment la connexion française proche de chez moi. C est quand j arrive à 12

19 l école, je parle en français à mes amis et aux professeurs. Mais quand je sors de l école, je retourne dans un monde anglophone et mes deux parents sont anglophones. (FESFO) Quelques jeunes de la Nouvelle-Écosse et une participante de l Ontario dont les parents ne parlent que l anglais à la maison ont souligné qu à part le personnel enseignant et leurs pairs à l école, leurs grands-parents étaient les personnes avec qui ils parlent le plus souvent en français. Mais comme ils ne côtoient pas leurs grands-parents de façon quotidienne, ces élèves se rapprochent davantage des jeunes pour qui l école est le lieu principal d usage du français que des jeunes qui conversent en français avec la famille immédiate. Pour ce troisième groupe, ce n est pas nécessairement l école dans son ensemble qui est un milieu de vie française, mais surtout la salle de classe. L extrait suivant d une entrevue avec deux adolescentes de parents anglophones et une troisième élève de famille exogame habitant dans des régions majoritairement anglophones, décrit la dynamique linguistique au sein de l école : Christine : À l école, quand vous dites que vous parlez en français, c est surtout avec les enseignants. Est-ce que vous parlez en français avec les autres élèves aussi? KE : Il y a quelques élèves si que je leur parle en français, ils vont me répondre en français mais il y en a d autres que vraiment, ça ne vaut pas la peine parce qu ils vont te répondre en anglais n importe quoi ce que tu dis. Christine : Dans les cours ou juste dans vos temps libres? KE : Dans les cours, ils font tous un effort pour parler en français mais dans les corridors et la récréation... KA : Nous autres aussi, comme on a eu pour nous faire parler notre professeur, notre home room, elle nous a donné une pizza si qu on parlait français à toutes nos classes avec elle et puis ce matin, on a gagné une pizza. So notre classe et j ai trouvé ça bon parce que même les personnes qui ne parlaient pas français ont essayé de faire ou chuchoter. À la récré et au dîner, il y a beaucoup d anglais. R : Avec moi, la plupart je parle avec mes amis, en français. Mais des fois, pour des blagues, (inaudible) sur la télévision ici et on parle en anglais des fois. En classe, on compte toujours l effort de parler en français mais à part de cela, ça alterne. Christine : Dans les activités parascolaires, si vous êtes sur le conseil étudiant ou si vous faites du sport ou de la musique, est-ce que vous parlez en français avec la personne responsable? 13

20 KE : Oui. KA : Oui. R : Oui. Christine : Et entre les jeunes? KE : Non. KA : Pas si tant. R : Avec les activités parascolaires, oui. KE : Comme surtout avec les sports, je trouve qu on est sur le terrain, habituellement on parle en anglais sur le terrain parce que c est l habitude. KA : Aussi pour les sports, c est parce que c est comme tout le temps ça se passe en anglais. Ça j ai trouvé ça vraiment difficile. KE : Oui, ça nous a surpris parce que je trouve qu on parle en anglais. R : Je trouve de la plupart dans mon école c est comme un demi Québécois, Québécoises. Donc beaucoup de personnes parlent en français comme et seulement en français. Donc la plupart parle un peu plus en français à l école et aux activités parascolaires, ils sont français, et donc on parle en français. (CJPNÉ) Peu de jeunes ont relaté des différences importantes entre leurs pratiques linguistiques durant l enfance et depuis l adolescence. Dans la plupart des cas, les changements favorisaient un usage plus fréquent de l anglais. Des participantes et des participants de familles francophones, exogames et anglophones ont expliqué qu ils faisaient moins «d effort» pour s exprimer en français. Que cette référence à la dimension stratégique de la francité, caractéristique du fait minoritaire (Dallaire et Denis, 2003), émerge même chez les élèves de familles francophones souligne l effet significatif du milieu anglophone sur les pratiques linguistiques. Dans l extrait d entrevue qui suit, une adolescente d une famille francophone en milieu urbain raconte que c est «l habitude» qui l amène à parler plus souvent en anglais aujourd hui alors qu un autre adolescent d une famille exogame décrit l effet du développement d un certain niveau de familiarité ou de maîtrise de l anglais sur son usage croissant de cette langue : C : Avec les élèves, avant on parlait plutôt plus français qu aujourd hui. 14

21 Kenneth : C : C : KE : Donc ça changé? La mentalité a changé, comme l anglais c est plus cool que le français. À cause des autres jeunes, oui, quand je suis habituée, si quelqu un me parle français, je vais leur répondre en français. Mais quand ils parlent en anglais, je vais leur répondre en anglais parce que c est une habitude que j ai. Quand on était plus jeune, c était plus le français parce qu on savait et on était plus jeune, plus intimidé genre et on se parlait tous. Et maintenant, c est anglais. (FESFO) Rares sont les participantes et les participants qui ont déclaré s exprimer plus souvent en français maintenant que durant l enfance. Alors que les réponses des jeunes qui ont noté leur usage croissant de l anglais renvoient à des pratiques linguistiques spontanées, les explications de ces adolescentes renvoient plutôt à une notion de décision réfléchie de favoriser l usage du français. Par exemple, l adolescente de l extrait suivant déclarait parler surtout en anglais à la maison durant l enfance avec sa mère anglophone, même si son père et son grand-père lui parlaient en français. Aujourd hui, elle parle fréquemment en français à la maison et avec ses amis : S : Les amis, les enseignants. Mes parents, pratiquement tout le monde. Christine : Tes parents, tu leur parles en français aussi? S : Mon père, oui. Puis ma mère, à cause que j étais dans l école française, elle a commencé à parler français de plus en plus. Ça devient plus fluent pour elle. Elle l a appris genre à cause que nous autres, on est allé à l école francophone. Christine : Tu parles plus en français aujourd hui qu avant que tu aies 12 ans? S : Oui, beaucoup plus. Surtout depuis que je me suis impliquée à la FESFO. (FESFO) Quoiqu elle soit issue d une famille et d une région anglophones, l adolescente suivante a aussi opté pour le français : S : Kenneth : Bien, il y a deux groupes [à l école]. Il y a un groupe qui va parler en anglais comme juste l important, quand il voit qu il y a un enseignant qui est trop proche, il va switcher au français. Et là il y a l autre groupe que c est tout en français. Comme il y a une couple qui jasent en anglais mais c est la majorité en français. Comment c est avec toi? 15

22 S : Kenneth : S : Kenneth : S : Kenneth : S : Je dirais plutôt en français. Quand j étais petite, tu sais tu grandis et tu vois que tout le monde parle en anglais. Tu es comme, oh, je voudrais parler anglais. Et j étais rendue comme non, je veux juste parler en français. Toi, parle en français. Parle en français. Et j avais dit ça à mes amis. Et là maintenant c est plutôt comme ça. Ah, oui? Comment tes amis ont réagi à ça? Ils ont accepté ça parce qu ils sont capables. C est juste que si personne ne parle en français, ils ne vont pas parler en français. Et là ça change aussi quand tu as passé de plus jeune à plus vieille? Oui, comme ma mère avait dit quand j étais peut-être comme en maternelle, je retournais à la maison et j étais frustrée à cause que je ne savais pas les mots pour le français et puis je ne voulais pas parler en anglais à cause que c était contre les règles. Et puis là tu grandis et tu vois, oh, ils sont en train de parler anglais. Mais là c est comme quand tu es rendu à un point où tu peux faire les décisions pour toi-même au lieu de juste suivre ce que tout le monde d autre fait. C est une décision que tu as prise. Oui, c était juste j ai décidé que je voulais plutôt parler en français (CJPNÉ) En somme, peu importe les caractéristiques des milieux familiaux et sociaux qui marquent l expérience des élèves, le milieu scolaire s avère un point d ancrage fondamental pour l apprentissage, le soutien et le renforcement des capacités en matière de langue française chez tous les jeunes. Son influence peut varier, menant au déclenchement d un usage plus courant et réfléchi chez les uns ou permettant de combattre l effet du milieu et servant à maintenir un certain niveau de pratique chez les autres, malgré un usage du français moins spontané et fréquent. Quand vous sentez-vous le plus francophones et le plus fiers d être francophones? Quoique deux questions distinctes aient été posées pour déterminer quand les jeunes se sentent «le plus francophones» et quand ils sont «le plus fiers d être francophones», plusieurs ont répondu à la première question en faisant référence à leur fierté francophone. Les résultats qui suivent tentent tout de même de faire une distinction entre les deux concepts afin de bien faire ressortir les nuances qui émergent des entretiens avec les jeunes. 16

23 Les proportions d élèves interrogés qui ont évoqué chacune des catégories de réponses sont approximatives et servent strictement à indiquer les catégories qui émergent le plus souvent. Quand vous sentez-vous le plus francophones? Puisque les entrevues ont été effectuées lors de rassemblements de formation en leadership d associations jeunesse qui visent à renforcer le sentiment d appartenance des jeunes à la francophonie, il n est pas surprenant qu un grand nombre des élèves interrogés aient déclaré se sentir le plus francophones lors des activités de la FESFO et du CJPNÉ (p. ex. Jeux de la francophonie, Forums, Prends ta place). En effet, il s agit de la réponse la plus fréquente, émise par environ 17 participantes et participants. Ceux-ci ont expliqué qu il s agit d un environnement marqué par le fait qu ils se retrouvent parmi un groupe de jeunes qui partagent leur désir de s exprimer en français et leur fierté francophone. Cette ambiance semble d autant plus importante pour les jeunes qui proviennent de milieux où l anglais prédomine (famille, ville ou village). P : Moi aussi, c est les activités de la FESFO parce que chez nous, ce n est pas que le français ça n existe pas mais je me sens comme je suis beaucoup plus entourée dans la langue quand je suis ici. Et comme pour moi, je me sens fière, comme je vois d autres personnes qui ont comme les mêmes expériences que moi en tant que francophone et je trouve beaucoup de ça ici. (FESFO) Il est à noter toutefois qu une participante provenant d une famille et d un milieu à prédominance francophone a expliqué, en réaction aux commentaires des autres élèves interrogés à l entrevue de groupe, que ces rencontres jeunesse ne représentaient pas un lieu aussi homogène «francophone» que sa famille, son école et sa communauté. En effet, elle rencontre des jeunes ayant différents rapports avec la langue et la culture francophones lors de ces rassemblements. Par exemple, elle y côtoie une multitude de jeunes ayant différents accents et différents niveaux d aisance à communiquer en français. Elle reconnaissait l impact de ses rencontres pour l aider à apprécier les situations diverses des autres jeunes francophones en province et ne reniait pas l importance des activités jeunesse pour sa formation et pour renforcer sa fierté francophone. Elle notait simplement que la langue française était plus prédominante dans son milieu quotidien. 17

24 A : Je serais plus portée à dire, j aurais été plus portée à dire les activités FESFO mais comme quand j y pense, pas vraiment, c est à mon école, dans ma région, tout le monde est français. Comme c est fou. Et puis je me sens même pas... L anglais, ce n est même pas une option. Christine : Tu te sens toujours francophone? A : Oui. Et puis ce n est pas... Je ne veux pas être méchante envers quelqu un, mais à la FESFO, il y a des personnes avec des accents anglais. Moi, c est rare que j entends ça. En venant à la FESFO, j avais jamais pensé qu il allait y en avoir. Je pensais que tout le monde est français, tout le monde ne va pas avoir d accent. Christine : Tout le monde va être comme [noms de communautés francophones]. A : Oui, c est ça. C est pour ça que je dis que mon école c est plus... (FESFO) L école représente aussi un lieu où huit des jeunes interrogés se sentent francophones, autant ceux provenant de milieux majoritairement francophones que les autres. Pour les élèves qui évoluent dans un environnement francophone à la maison et dans la communauté locale, l école représente un autre lieu d activités quotidiennes en français. Kenneth : D : D : Quand est-ce que tu te sens le plus francophone? Je dirais vraiment la question ça serait plus quand est-ce que je me sens anglophone? [ ] Oui, ma vie à la maison, c est en français. À l école, c est plus ou moins en français. Je participe souvent à des activités et toutes les activités que je vais à, c est tout en français. Mon chum, c est en français. La seule place vraiment que c est en anglais, c est à mon travail. Alors, vraiment c est juste quand je me sens anglophone, c est au travail. Et puis même là, comme la plupart du monde m ont déjà entendu parler en français avec quelqu un d autre. Alors le monde qui vient à mon travail, comme les réguliers savent que je suis francophone. Alors, c est comme un 24 hours, tu avais une francophone et j aime comment je dis en anglais, mais c est plus quand je me sens anglophone, qui n est pas très souvent. (CJPNÉ) Pour les jeunes provenant de milieux à prédominance anglophone (famille, ville ou village), l école représente l institution la plus importante pour la transmission, le maintien et l expression de la langue et de la culture françaises. Les jeunes ont aussi parfois noté des événements particuliers comme moments d appartenance francophone, tel que la journée du drapeau franco-ontarien. 18

25 B : Moi, ça serait le temps que je trouve qu on est plus fier, c est la journée du drapeau, le 25, de voir toute notre école se déguise en blanc et vert et puis on se promène. Nous autres, on fait une parade de notre école à aller à une pièce de théâtre et après ça, on écoute de la musique. On invite un groupe assez connu et on écoute de la musique. Christine : C était qui le groupe cette année? B : C était Latreille et puis R-Léo. Ils sont venus faire un concert à notre école et puis c était super le fun. Il y avait des chansons à répondre et puis tout et on s est promené dans les rues de notre ville. Comme ils ont fermé les rues et puis pour qu on puisse passer et puis on criait partout. Christine : Il paraît que c est gros à [nom de la ville], la journée du drapeau. B : Oui, oui, on fait ça et puis cette année, en plus c était un gros plus, on avait notre école, [nom de l école], avec l école publique [nom de l école]. S : Surtout cette année, on a fait l inauguration du monument franco en sortant de l autoroute 417. Et puis c était vraiment immense. Comme le monde flottait par-dessus les gens, comme couchés sur le dos, et puis le monde tirait. Christine : Et puis vous vous habillez en blanc et vert pour cette affaire-là, hein? S : Oui. J : Je pense moi aussi, c est la journée du drapeau. Je me suis toute habillée cette année. S : Elle était vraiment extravagante (parlant de J). Elle avait la grosse perruque verte et toute la peau peinturée, de la tête aux pieds en vert et blanc. J : Oui, c est vrai. S : C était vraiment drôle de la voir. (FESFO) La famille est un autre espace évoqué par six jeunes. Pour les jeunes de milieux à prédominance francophone, elle est un milieu parmi les autres (école, ville ou village) où ils vivent en français. Pour d autres jeunes, la famille est le seul lieu (avec l école) où ils vivent leur appartenance à la francophonie, puisque l environnement est majoritairement anglophone. Par ailleurs, la famille est un lieu de transmission des pratiques culturelles qui renforcent leur sentiment d appartenance. A : C est quand je suis entouré de ma famille, à cause que je fais plus l effort pour paraître bien et tout ça. Et puis à cause de la famille de mon père, ils sont Québécois. Donc, j essaie de me mettre à leur niveau de parler. Et puis aussi, comme il a dit avec le conseil [de l école], tu essaies de montrer un exemple au restant de l école. Donc il faut vraiment que tu montres qu il faut que tu sois fière de ta langue et il faut que tu parles de même à chaque jour. (FESFO) 19

26 Les entretiens ont révélé qu un certain nombre de participantes et de participants communiquaient plus souvent en français lorsqu ils étaient enfants ou encore qu ils ne maîtrisaient que cette langue alors qu aujourd hui ils s exprimaient de plus en plus en anglais. Il est intéressant de noter que deux adolescents de la Nouvelle-Écosse ont indiqué qu ils se sentaient le plus francophones lorsqu ils visitaient leurs grands-parents. Ce n est qu en Nouvelle-Écosse qu un certain nombre des élèves interrogés ont expliqué que bien que leur milieu familial immédiat soit anglophone, leurs grands-parents sont Acadiens et communiquent avec eux en français. C est donc leur rapport avec leurs grands-parents, et à l occasion avec la famille élargie, qui nourrit leur appartenance francophone. L extrait suivant d une entrevue avec une adolescente de parents anglophones, mais dont la famille paternelle est francophone, illustre bien cette situation : M : Moi, c est quand je suis avec mes grands-parents et toutes mes grandstantes et mes oncles. Comme tous nos oncles parlent en français. M : À cause que pas tout le monde dans ma famille peut parler en français et c est comme je veux seulement aller en bas, voir ma famille comme je ne les vois pas beaucoup. Alors, quand je les vois, ça me donne une chance de vraiment pratiquer ma langue avec eux. Et c est complètement différent parce que des fois, je ne les comprends pas à cause que c est un différent dialecte, en bas là. C est comme tout mêlé, comme... Kenneth : Quand tu dis en bas là? M : C est comme on dit quand on parle de on va voir mes grands-parents, on parle comme c est down home. (CJPNÉ) Aucun participant aux entrevues réalisées en Ontario n a dit vivre une telle dynamique familiale. La communauté est un autre lieu où six participantes et participants provenant de milieux à forte prédominance francophone ont indiqué que vivre en français «va de soi» dans leur milieu ou encore qu ils participent à des pratiques culturelles qui distinguent la francophonie et qui renforcent leur sentiment d appartenance. Ils ont notamment souligné les rassemblements et fêtes populaires tels que les festivals acadiens. R : Moi, c était le festival acadien de Je suis allé là et c était très amusant. Il y avait toutes sortes d activités à faire et j ai porté le drapeau de la famille et j étais très fier de mon héritage acadien. (CJPNÉ) D autres jeunes de milieux bilingues ont indiqué qu ils se sentaient francophones lorsqu ils fréquentent les institutions qui représentent un point de rencontre entre francophones. 20

27 C est lors de contacts avec les anglophones que deux élèves interrogés ont indiqué qu ils se sentaient «le plus francophones». Par exemple, l adolescent suivant explique : T : Moi, en fait, quand je me sens le plus francophone, c est quand je parle anglais parce que c est comme si pendant que je parle anglais, je me dis comme qu est-ce que c est que ça? Ça fait juste 10 ans que je parle l anglais. Le français, c est ma première langue. Surtout quand je parle anglais avec de mes amis que eux aussi, leur première langue c est le français. Je me dis comme qu est-ce que c est que ça? Donc c est ça, c est pas mal comme... (CJPNÉ) Un troisième adolescent se sent interpellé quand d autres élèves s expriment en anglais à l école, tandis que deux jeunes de milieux anglophones ont plutôt expliqué que leur appartenance est plus ardente lorsqu ils côtoient d autres francophones. Ces deux adolescentes de familles anglophones soulignent l impact des rencontres jeunesse : E : Je pense comme ici, au CJP encore, car on est ici avec tous ces amis et les gens et comme si on n était pas francophone, on n aurait pas la chance de faire ceci. So je suis fière de ça. Et quand je pense pour mon futur, à cause que je pense d aller à l Université Sainte-Anne pour être un professeur d élémentaire et de français, et comme si je n avais pas tout ceci, je ne pourrais pas faire ça. (CJPNÉ) Christine : Quand est-ce que vous vous sentez le plus francophone? K : Pour moi, c était quand j ai été aux Jeux de la francophonie (Edmonton 2008). Christine : Pourquoi tu te sentais francophone aux Jeux? K : Parce que tout le monde était là, tout le monde parlait en français et il n y avait personne qui parlait en anglais. Ils se sentaient fiers de pouvoir être capables de parler en français parce qu il y a si tant de jeunes qui ne pouvaient pas et j ai eu une opportunité que les autres n avaient pas. (CJPNÉ) Une élève qui profite d un milieu majoritairement francophone a répondu se sentir toujours francophone alors qu un autre a dit se sentir francophone lorsqu il tente de s exprimer en anglais, car c est une langue qu il ne maîtrise pas. Enfin, une dernière participante a souligné qu elle se sentait davantage francophone lorsqu elle était plus jeune. Cette réponse peut découler du fait que les deux premières questions de l entrevue invitaient les jeunes à dire avec quels individus ils parlaient 21

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