Familles immigrantes : un profil et un rapport à l école diversifiés. Nos diverses cités

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1 Résumé : Les auteures soulignent d abord l hétérogénéité du profil des familles immigrantes, puis elles abordent l impact du processus d acculturation sur la mobilisation de ces familles autour du projet scolaire de leurs enfants. Suivent quelques exemples illustrant la manière dont des familles immigrantes se sont mobilisées pour aider leurs enfants à réussir à l école, ainsi que quelques pistes adressées au milieu scolaire pour soutenir les familles. L apprentissage scolaire est intellectuellement complexe et identitairement éprouvant (Bauthier et Rayou, 2009), il représente un défi au plan académique et socioculturel pour l élève et sa famille. Chaque société particularise sa forme scolaire à travers un curriculum et met en place des ressources humaines et matérielles pour, dans le cas du Québec, «instruire, avec une volonté réaffirmée; socialiser, pour apprendre à mieux vivre ensemble; qualifier, selon des voies diverses» (gouvernement du Québec, 2006). Si l aventure scolaire concerne tout d abord l élève, sa famille en est également partie prenante, en termes de soutien, de supervision, d instrumentalisation, ou comme compagnon de fortune et d infortune. Dans son roman «Chagrin d école», Daniel Pennac (2007) nous confie qu il a été «mauvais élève» et que sa mère, en dépit de la stabilité de la vie professionnelle de son fils et de la reconnaissance du travail littéraire de ce dernier, est demeurée anxieuse pour lui, une anxiété «qu avait fait naître le mauvais élève du commencement». Également, de Queiroz (2005) souligne à juste titre que «l école est un intérêt familial», et que, dans la mesure où le destin scolaire définit significativement le destin de l adulte, la famille a des visées d instrumentalisation de ce destin, en termes de «conversion», de «conservation-amélioration», d «acquisition-ascension» de son capital social. Ainsi, les familles immigrantes n échappent pas à cette dynamique transactionnelle avec l école. Familles immigrantes : un profil et un rapport à l école diversifiés Dans l analyse du rapport à l école, l hétérogénéité de la catégorie «origine immigrante» commande un affinement des axes d analyse selon le profil socioéconomique et des caractéristiques du contexte prémigratoire, le projet migratoire, la position de chaque minorité dans le jeu des rapports interethniques, les attentes différenciées de l école vis-à-vis des élèves de différentes minorités, l identité oppositionnelle à l école que des expériences négatives finissent pas construire, la distance entre la langue maternelle et la langue d enseignement, la durée d établissement, etc. Ainsi, les grilles classiques d analyse de ce rapport ne peuvent être appliquées à la situation des familles immigrantes sans tenir compte de cette hétérogénéité. (Aldous, 2006; De Queiroz, 2005 ; Kanouté, Vatz-Laaroussi, Rachédi et Tchimou Doffouchi, 2008; Kao et Rutherford, 2007). Par exemple, un projet migratoire structuré autour du rêve d une mobilité sociale significative fait en sorte que la situation de certains parents immigrants affichant un faible niveau de scolarité, ou vivant en contexte de défavorisation, arrive à déjouer les prédictions établissant une corrélation positive entre cette situation et l échec scolaire de leurs enfants (Kanouté et coll., 2008; Mc Andrew, 2001). Ainsi, il est important de s intéresser à la fois aux recherches quantitatives, qui font ressortir des tendances Nos diverses cités 145

2 lourdes concernant les familles immigrantes, et aux recherches qualitatives, qui documentent la singularité du processus d acculturation des familles. L acculturation est un processus global d adaptation psychologique et socioculturelle d un individu, au contact d une ou de plusieurs cultures autres que sa culture de première socialisation. Des chercheurs (notamment au Canada, en France, en Belgique, en Grande-Bretagne et en Australie) ont cherché à caractériser les issues, ou saillances, possibles de ce processus : modes ou stratégies d acculturation (Bakker, Van der Zee et Van Oudenhoven, 2006; Berry, Phinney, Sam et Vedder, 2006; Bourhis, Moïse, Perreault et Sénécal, 1997; Chow, 2007; Kanouté, 2002), et stratégies identitaires (Camilleri et coll., 1990 ; Hohl et Normand, 1996; Taboada-Leonetti, 1989; Verhoeven, 2006; Wakefield et Hudley, 2007). Le stress d acculturation survient au cours de ce processus lorsque l individu, cherchant à imprimer une unité de sens à sa vie au moindre coût, transige avec l injonction de codes culturels plus ou moins différents et parfois conflictuels. La compréhension du rapport à l école chez les familles immigrantes peut se faire par l analyse des conditions de mobilisation du capital socioculturel de la famille (incluant le capital humain) en contexte d acculturation (Bankston III, 2004; Noguera, 2004). Nous définissons ce capital comme une capacité d action mise en acte à travers un réseau social (Germain, 2004) et facilitée par une accessibilité psychologique, matérielle et culturelle à diverses ressources (Rahm, 2006), dont celles de l école. Dans ce sens, nous partageons le questionnement de (Frideres, 2006) qui s inquiète de la stigmatisation du désir de certaines familles immigrantes de fréquenter, selon leurs besoins, des organismes dits «ethniques», espaces importants sur l échiquier de leur réseau social. Ces organismes aident au décodage de la culture scolaire, au partage de l expérience migratoire, au soutien scolaire, à la résorption du stress d acculturation, etc. Le stress d acculturation et son impact sur la mobilisation familiale autour du projet scolaire Dans un premier temps, analysons l impact de la dimension socioculturelle du stress d acculturation. Le milieu scolaire est-il capable d ouverture et de reconnaissance pour permettre au parent immigrant de jouer son rôle de parent d élève, de porteur de culture? Des énoncés de politiques proclament cette ouverture, des écoles s y exercent, d autres y résistent. Des parents immigrants témoignent de cette résistance dans le cadre d une recherche qui décrit les relations entre l école et des familles immigrantes dont les enfants sont en situation de réussite scolaire (Kanouté et coll., 2008 ;Vatz Laaroussi, Rachédi et Kanouté, 2008). C est le cas de ce père : «L école instruit et transmet des valeurs. Comme parents, on a le devoir aussi de transmettre nos valeurs mais de le faire aussi dans l école. Pour ça, il faut qu on soit présent et entendu à l école». D autres parents parlent de leur rencontre avec un personnel scolaire compréhensif, capable de recevoir leur demande et de l analyser, et font part des bénéfices que la famille en tire. Le témoignage qui suit, d un enseignant, illustre une de ces rencontres : «Le père est venu me rencontrer parce qu il était en désaccord avec mon classement. Sur son insistance, j ai fait passer un test de deuxième secondaire de mathématiques à Vadim. Il l a réussi et a pu commencer sa troisième secondaire l année suivante comme tous les autres élèves. À la fin de cette année, il était parmi les étudiants qui performaient le mieux.» Les enjeux linguistiques ne sont pas au cœur de nos objectifs de recherche, mais ils font souvent irruption dans les données recueillies concernant les malentendus entre école et familles immigrantes. Dans le cadre d une recherche traitant de la place du suivi scolaire dans les 146 Nos diverses cités

3 pratiques des familles immigrantes (Kanouté, Duong, Lafortune et Audet, 2007), ce parent témoigne de ces enjeux : When they are writing the remarks, they write it in french. So it is difficult for us to understand. ( ) they should write the remarks in english, if they are writing for us. If not, it is ok, but if they are writing for us, we are not learning the language there. We know english, we can understand only english. Blindly signing the paper is nothing. It is like sending nothing to us. We don t know what we get We feel shy for that. We do not want to embarrass people.» Qu en est-il de l impact de la dimension socioéconomique du stress d acculturation sur la mobilisation des familles autour du projet scolaire? Aux enjeux socioculturels du processus d acculturation s ajoutent des enjeux d insertion professionnelle. Les deux pôles principaux du projet migratoire des familles sont structurés autour de deux espérances. La première porte sur l obtention d un emploi conforme à leurs qualifications pour pouvoir vivre dignement. La deuxième porte sur la possibilité de trouver un contexte favorable à la réussite scolaire de leurs enfants. Une analyse de données longitudinales par Blaser (2006) révèle que les immigrants d Haïti, du Vietnam et d Amérique du Sud sont des groupes ethniques particulièrement défavorisés en ce qui concerne l insertion professionnelle, même après dix ans de vie au Québec. Doublement désavantagés, ils occupent des emplois moins prestigieux et perçoivent des salaires moins élevés. La recherche met de l avant plusieurs hypothèses qui tentent d expliquer ce désavantage : les différences culturelles dans la capacité de redéfinition du projet migratoire, le problème de reconnaissance des acquis de formation, mais également la déqualification professionnelle nourrie par la discrimination systémique touchant notamment les minorités dites «visibles» (Blaser, 2006 ; Savard, 2007). Un tel contexte de précarité, qui peut durer très longtemps pour certaines familles et dans certaines communautés, joue inévitablement dans la capacité du parent à insuffler une espérance de réussite scolaire à son enfant. Ainsi, le projet scolaire pâtit de la difficulté rencontrée par le parent dans l actualisation de son capital (Bankston, 2004; Driessen et Smit, 2007; Kao et Rutherford, 2007; Noguera, 2004). Nous pensons à cette mère d origine maghrébine instruite, qui tient un discours motivationnel soutenu à l endroit de ses enfants pour les inciter à bien travailler à l école, ce qu ils font (Kanouté et coll., 2007). Cependant, la mère, subissant les contrecoups de la déqualification dans sa vie professionnelle, souligne la difficulté d installer une espérance de réussite : «Imaginez quelqu un qui se sent très mal dans sa peau, il va suivre un peu l éducation de son enfant, mais il ne va pas être à l aise pour lui préparer tout». Également, elle se demande jusqu à quand son discours motivationnel tiendra. Étant donné sa situation concrète, ses enfants risquent de se demander : «à quoi bon réussir à l école, si c est pour ne pas en tirer profit». À travers nos recherches sur les familles immigrantes, nous avons senti que la chronicisation de la déqualification professionnelle installe à la longue une perception de disqualification identitaire chez les parents. Au vu de ces difficultés qui jalonnent le parcours d établissement des familles immigrantes, quelles sont les avenues prometteuses en termes de mobilisation familiale autour du projet scolaire? Nous abordons ces avenues à travers quelques exemples concernant des familles immigrantes et par quelques recommandations au milieu scolaire. Exemples de mobilisation de familles immigrantes pour un projet scolaire réussi Il va sans dire que la famille immigrante a une responsabilité de mobilisation autour du projet scolaire et d aide dans la projection de l enfant. Nos diverses cités 147

4 Dans des environnements à risque (délinquance juvénile), des chercheurs ont montré que le «familisme» de certaines familles immigrantes constitue un facteur de protection contre la délinquance juvénile (Bergeron et Potter, 2006; German, Gonzales et Dumka, 2009; Ghazarian, Supple et Plunkett, 2008). Également, un facteur de protection du jeune dans la société d accueil serait un processus d acculturation familiale marqué par l intégration des codes culturels (contrairement au repli identitaire ou à l assimilation) ou par des stratégies de flexibilité identitaire (à l opposé d un rapport univoque à l identité) (Berry et coll., 2006; Lahire, 1998; Verhoeven, 2006). Une recherche sur les trajectoires d élèves immigrants qui réussissent à l école (Kanouté et coll., 2008; Vatz Laaroussi et coll., 2008) a révélé que, au-delà des capitaux socioculturels différents, au-delà du regard critique que les familles posent sur une certaine résistance de l école à intégrer la diversité, au-delà des formats diversifiés du rapport à l école, toutes ces familles se mobilisent autour du vécu scolaire de leur enfant. Nous présentons une typologie de mobilisation qui se décline en trois catégories : la réussite-continuité, la réussite-promotion et la réussite pour la famille. La réussite scolaire inscrite dans une continuité familiale Les parents de cette catégorie ont fait des études universitaires et avaient dans leur pays d origine un statut professionnel valorisé sur le marché du travail (ingénieur, chimiste, enseignant). Ils sont eux-mêmes des modèles de réussite scolaire. Ces parents ont conscience que la migration introduit un facteur de risque dans la bonification du capital familial. Par conséquent, tout en ayant des attentes en matière de réussite scolaire similaires à ceux de parents non immigrants de même profil social, ces parents immigrants sont plus exigeants, plus vigilants dans la mise en œuvre de leurs stratégies vis-à-vis de l école. Ce sont des parents qui rendent explicite et articulé le discours sur la réussite. Mère d une élève : «C est sûr qu elle va étudier au collège, puis à l université. Il faut qu elle soit très éduquée, très formée, qu elle ait un très bon salaire, la meilleure maison, la meilleure voiture.» Père d un élève : «Chez nous, avoir un diplôme est une fin en soi, du prestige. On étudie longtemps. C est très valorisé et valorisant.» La réussite scolaire comme promotion sociale Les parents de cette catégorie sont moins instruits et moins outillés dans le décodage des enjeux scolaires. Cependant, ils se représentent l immigration comme une occasion d imprimer une pente ascendante à la trajectoire sociale familiale qui semblait vouée à la stagnation ou au déclin dans le pays d origine. Contrairement au discours explicite de projection des parents de la typologie réussite-continuité, ceux de la typologie réussite-promotion parlent de la réussite scolaire de manière moins précise, mais intense et récurrente, et ce discours est très bien entendu par les jeunes. Les parents sont proactifs dans la recherche de modèles de réussite scolaire et de soutien pour leurs enfants. Élève : «Mon papa, il est ouvrier. Il ne parle que des études.» Mère de l élève : «Nous voulons qu elle fasse quelque chose à son goût, mais qu elle étudie. On va faire le maximum, moi en tout cas, pour que Juana réussisse ses études, ait un bon travail, puis fasse beaucoup de choses.» La réussite scolaire pour la famille Les élèves et leurs parents manifestent un lien très fort envers le pays d origine, lien symbolique ou effectif autant que faire se peut. La réussite scolaire revêt des enjeux familiaux, 148 Nos diverses cités

5 mais aussi communautaires et nationaux. La famille fréquente plus assidûment les services et réseaux de sa communauté ethnique et religieuse, en quête de soutien dans l exercice général de la parentalité ou dans le suivi scolaire. Père d une élève : «On n est pas venu ici pour s amuser ou pour travailler dans une manufacture. [ ] Il faut qu elle aille à l université, de là, elle va choisir ce qu elle doit faire. [ ] Un enfant qui réussit, c est que toute la famille a réussi. L arbre a donné des fruits, tout le monde en mange.» Ces exemples montrent que, conjointement à une mobilisation collective pour l équité dans notre société, en surveillant notamment la situation des groupes sociaux stigmatisés, la famille immigrante pourrait soutenir l enfant et l élève en autorisant l ancrage dans la société et la projection. Ce sont des familles qui sentent que l échec scolaire est un facteur qui contribue significativement à la stigmatisation des groupes minoritaires et que la qualification scolaire permet d accéder à un espace de pouvoir permettant un questionnement efficace de la discrimination systémique. Cependant, l école a une responsabilité importante dans la qualité des relations avec les familles immigrantes, dans l accompagnement de la mobilisation familiale, dans le processus de déconstruction de la stigmatisation, dans la lutte contre le racisme et la discrimination. Une école qui soutient l effort de mobilisation des familles immigrantes Ce soutien de l école doit satisfaire à un besoin de reconnaissance du capital socioculturel des familles, mais également à un besoin de décodage du système scolaire et de connaissance des ressources (structure, programme, services spéciaux, méthodes pédagogiques, etc.). Voici quelques suggestions dans ce sens pour les écoles (Abdallah-Pretceille, 1997 ; Hohl et Normand, 1996; Kanouté, 2008; Lafortune, 2006): Promouvoir, dans les politiques et les pratiques, une mission éducative qui tienne compte de la diversité ethnoculturelle de la société; Se préoccuper de la diversification du profil ethnoculturel du personnel scolaire; Mieux comprendre les grandes lignes des pratiques sociales et de socialisation des familles immigrantes; Se documenter sur les défis que rencontrent ces familles (barrière linguistique, déqualification professionnelle, expériences d exclusion); Reconnaître le droit de ces familles à faire entendre leur voix sur les enjeux éducatifs, à questionner certaines normes de fonctionnement et de socialisation en cours à l école; Convaincre les familles que le vécu socioscolaire de leurs enfants ne se déroule pas dans une dynamique stigmatisante et que l on travaille à l égalité des chances de réussite pour tous dans le quotidien scolaire (relation pédagogique, interprétation du curriculum, gestion du groupe-classe, etc.); Rendre convivial le quotidien scolaire par des attitudes d accueil à l égard de tous les parents. En conclusion, nous rappelons quelques conditions gagnantes de la mobilisation des familles immigrantes autour du projet scolaire de leurs enfants : un contexte d accueil qui diminue l impact du stress d acculturation, des familles qui soutiennent le projet scolaire de leurs enfants, une école capable d ouverture à la diversité ethnoculturelle, etc. Également, pour que les enjeux de la relation école-familles immigrantes soient mieux compris par le milieu scolaire, il faudrait que la formation initiale et continue des enseignants leur accorde une place importante. Nos diverses cités 149

6 Pour terminer, les recherches récentes sur la relation école-familles immigrantes au Québec essaient de mieux appréhender cette relation en l inscrivant dans des problématiques plus larges, notamment la conjugaison entre immigration et défavorisation 1. À propos des auteures Références Revue des sciences de l éducation, o Journal of Family Issues, o Journal of Applied Social Psychology o Sociology of Education, n o Les inégalités d apprentissage : programmes, pratiques et malentendus scolaires Thèmes canadiens / Canadian Issues Revue de l Association d études canadiennes Applied Psychology, o Intégration linguistique et performance économique d une cohorte d immigrants à Montréal : une approche longitudinale, International Journal of Psychology, Les stratégies identitaires, Journal of Ethnic and Migration Studies, o L école et ses sociologies, Acta Sociologica, n o Thèmes canadiens / Canadian Issues - Revue de l Association d études canadiennes, 150 Nos diverses cités

7 Revue de l intégration et de la migration internationale / Journal of International Migration and Integration o Journal of Early Adolescence o Journal of Child and Family Studies o Revue Française de Pédagogie, n o Revue des sciences de l éducation o Familles migrantes au gré des ruptures Tisser la transmission L insertion sociale en classe d élèves du primaire issus de l immigration récente à Montréal, leur profil académique et leur socialisation familiale, Revue des sciences de l éducation o Revue des sciences de l éducation, o Sociological Perspectives o Vécu scolaire et stratégies identitaires d adolescents montréalais d origine haïtienne de première et de deuxième génération, Ville-École-Intégration, n o Immigration et diversité à l école. Le débat québécois dans une perspective comparative Programme de formation de l école québécoise, Sociology of Education n o Chagrin d école Revue des sciences de l éducation o Thèmes canadiens / Canadian Issues Revue Internationale d Action Communautaire, o Nos diverses cités 151

8 Revue des sciences de l éducation, o Éducation et francophonie o Theory Into Practice o (Endnotes) 1 Dynamique partenariale et articulation des logiques d intervention en milieu scolaire où se conjuguent immigration et défavorisation. Projet CRSH ( ) par Fasal Kanouté, Jrene Rahm, Pierre Toussaint et Lilyane Rachédi. 2 Case studies of ethnically diverse youth from low-income backgrounds and their forms of participation and navigations among places of learning and science literacy development: A look at intercultural learning and positioning in relation to sciences. Projet CRSH ( ) par Jrene Rahm et Fasal Kanouté. 152 Nos diverses cités