collection photo les ppp, le poids de l image, les format d images et la gestion de la couleur

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1 . collection photo les ppp, le poids de l image, les format d images et la gestion de la couleur

2 sommaire préambule... 2 le ppp, kezaco?... 3 poids de l image... 5 principaux formats d images... 6 gestion de la couleur qu est ce que la couleur?... 9 gestion de la couleur qu est ce que le gamma? gestion de la couleur l espace colorimétrique gestion de la couleur les profils icc gestion de la couleur calibrer son écran gestion de la couleur calibrer son imprimante gestion de la couleur calibrer son scanner note de fin pour en savoir plus préambule on recycle souvent des choses vues chez d autres, qui eux mêmes au fil de mes lectures, j ai essayé de me faire un pense bête qui aujourd hui s est transformé en ce que vous avez entre les mains. le but premier de ce guide n est, en tout cas, pas de faire un cours complet sur la couleur, sa gestion ni de vous transformer en graphiste de premier ordre! il a juste pour ambition de vous aider à mieux comprendre la couleur, à savoir pourquoi le bleu à l écran peut parfois devenir vert une fois imprimé et comment tenter de remédier à ce problème. il introduit également quelques notions complémentaires pratiques pour la photo. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 2 sur 2

3 le ppp, kezaco? c'est quoi les ppp et à quoi cela sert? comme en photographie, traitement de l'image, imprimerie et autre, il s'agit d'une notion essentielle, voici donc une réponse à ces questions. qu'on parle de dpi ou de ppp, il s'agit de la même chose : c'est le nombre de points par pouce (dot per inch), un pouce ayant la valeur de 2,54 cm. de manière plus précise, les ppp, c'est le rapport entre un nombre de pixels et la surface sur laquelle va être imprimé l'image. plus le nombre de ppp sera élevé, plus l'image sera définie et de meilleure qualité visuelle. afin d'obtenir les meilleurs résultats possible, il vaut mieux éviter d'imprimer une image de faible résolution (une nombre de ppp faible) à une trop grande taille. mais attention, les ppp n'ont de sens qu'au moment d'imprimer une image sur un support physique. à l'écran (résolution standard de 72ppp), peu importe le nombre de ppp d'une photo, un pixel restera un pixel. ce qui comptera donc, si on a un site web, c'est la taille de l'image en pixel. une image d'une taille de 640 x 480 pixels apparaîtra à l'écran comme ayant une dimension de 20 x 15 cm environ (ce sujet sera abordé prochainement). on exprime toujours la "taille" des images numériques en pixels. or nous sommes plutôt habitués à parler en centimètres! mais comme un pixel n a pas de dimensions physiques, on peut imprimer l image dans n importe quelle dimension. par exemple, une photo numérique qui fait pixels (résolution d'un appareil photo numérique de 2 méga pixels) permettra une sortie sur papier : en 10,16 x 13,54 cm dans une résolution de 300ppp en 42,33 x 56,44 cm (grosso modo taille a3) dans une résolution de 72ppp. dans ce dernier cas, le nombre de pixels sera tellement faible au pouce carré que la photo imprimée sera grossière à l œil. une résolution correcte pour une impression de qualité "argentique" est de 300 dpi. on peut certes descendre à 180 dpi, voire à 150 dpi, mais plus le chiffre sera faible, plus la qualité s'en ressentira. résolution d un appareil photo numérique le niveau de détails de la photo étant directement lié à la résolution de l'appareil, plus elle sera élevée, meilleures seront les impressions. néanmoins, cela n implique pas qu il faille absolument acheter un appareil photo numérique (apn) permettant la prise de vue à 10mpx ou plus. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 3 sur 3

4 on assiste à une inflation démesurée du nombre de pixels à chaque nouvelle génération d'apn, parfois au détriment de la qualité du capteur. or c est principalement ce dernier (et la gestion électronique de ce dernier) qui fera la différence. un apn de 5mpx permet une impression de très bonne qualité en format 10 x 15. quand on envoie des photos à imprimer dans un mini lab, l'impression se fait généralement sur du matériel pouvant imprimer entre 250 et 400ppp. pour une image de 2560 x 1920 pixels (5.0 M), on peut obtenir une impression de : 36,1 x 27,1 cm en 180 ppp 21,7 x 16,3 cm en 300 ppp 16,2 x 12,2 cm en 400 ppp 15,0 x 12,0 cm en 406 ppp on s'aperçoit d'ailleurs qu'une résolution de 2560 x 1920 pixels permet une photo 12 x 15cm en 406ppp, donc d'une dimension supérieure au format "normalisé" 10 x 15. il faudra donc recadrer la photo... dernière notion à garder à l'esprit, c'est que plus le nombre de pixels sera élevé, plus l'image pèsera lourd sur le disque dur! même si les formats de compression de type jpeg permettent de réduire de manière considérable ce poids au détriment de la qualité. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 4 sur 4

5 poids de l image le poids d'une image, mais c'est quoi? comment la calculer? quel sera le poids en mo (mo = mega octet) d'une image? c'est à ces questions qui reviennent souvent que je vais tenter d'apporter ma petite contribution de manière la plus simple possible, sachant que c'est tout de même assez compliqué. encore une fois, ma réponse ne sera pas destinée à des puristes. le poids de l'image c'est quoi? c'est la place qu'elle occupera dans la mémoire de l'ordinateur quand elle sera en cours de traitement dans un logiciel de retouche d'image (photoshop, grapic converter, picassa, iphoto, gimp, etc.). c'est aussi la place réelle qu'elle occupera sur un disque si l'image est enregistré dans un format non compressé (type tiff). quel sera le poids en mo d'une image? tout va dépendre de ses dimensions, de sa résolution, du codage par pixel (24 ou 48 bits; un pixel est décrit par 3 octets en 24 bits, 6 octets en 48 bits), car tout est lié! l'unité de base, comme on l'a vu dans un le chapitre précédant, est le pouce (désolé pour nous français qui comprenons mieux le cm, puisqu'on a abandonné la notion de pouce avec la révolution). une image de 10cm x 13cm (les dimensions d'un tirage photo standard) correspond donc plus ou moins à un format de 4 x 5 pouces (1 pouce valant officiellement 2,54cm). après, le reste n'est qu'une question de multiplication! une image d'une résolution de 300ppp en 4 pouces sur 5 pouces aura un poids total de : en 24 bits : 4 x 5 x 300 x 300 x 3 = octets, soit 5273,44ko, ce qui donne 5,15mo en 48 bits : 4 x 5 x 300 x 300 x 6 = octets, soit 10,3mo la même image dans une résolution de 400ppp aura comme poids : en 24 bits : 4 x 5 x 400 x 400 x 3 = octets, soit 9,15mo en 48 bits : 4 x 5 x 400 x 400 x 6 = octets, soit 18.3mo il faut savoir que la résolution intervient au carré. si on multiplie la résolution par 2, on augmente le poids de son fichier par 4. à garder à l'esprit. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 5 sur 5

6 principaux formats d images petit glossaire des formats d'images les plus usités. il ne s'agit pas de trouver ici la liste de tous les formats d'images qui puissent exister. non, il s'agit juste d'un léger mémento sur les principaux formats (puristes s'abstenir). d'autres formats existent (comme l'eps ou le pdf par exemple) mais on ne peut pas tous en parler. je me contente ic de parler des formats principaux dans le domaine de la photo. raw le raw est un format de fichier d'images numériques. il ne s'agit pas d'un standard mais une désignation pour des fichiers générés par un appareil de photo numérique (souvent de type reflex). un fichier raw est un fichier de données brutes n'ayant subi aucun traitement et nécessitant un "développement" afin de pouvoir être exploité. chaque constructeur a sa propre version de fichier raw compressé non destructif (.crw et.cr2 pour canon,.nef pour nikon,.pef pour pentax,.arw,.sr2 et.mrw pour sony-minolta, etc.) ce qui peut entraîner quelques désagréments, comme la nécessité d'un logiciel spécifique constructeur pour pouvoir lire ces fichiers. il faut savoir que seul la façon de stocker certaines données va différer entre les différents formats de fichiers. adobe tente d'imposer un standard pour fichier raw (le.dng) mais tous n'y adhèrent encore pas, même si certains constructeurs intègrent leur format propre et le format de adobe. un fichier raw est "en attente de développement" car il n'a subi aucun des traitements d'images nécessaires pour obtenir une image lisible ou pour améliorer le rendu visuel (contraste, luminosité, saturation, balance des couleurs, netteté). tout ce développement est laissé à l'entière maîtrise des photographes. il s'effectue via un logiciel spécifique constructeur (fourni par ce dernier) ou spécialisé vendu par une société tierce (dxo, bibble, lightroom/camera raw, aperture, etc.). lors du "développement", un fichier (.xmp) va être généré et regroupera toutes les instructions du traitement (température de couleurs, contraste, saturation, netteté, etc.). ce fichier accompagnera dès lors le fichier raw, ce qui fait que l'image originale ne sera jamais altérée, les modifications étant enregistrées à part. à noter que les fichiers.dng incorporera le fichier.xmp. tout seul, le fichier raw ne servira à rien. accompagné de son fichier.xmp ou enregistré au format tiff/jpeg/psd, il sera utilisable. le format raw est donc fortement apprécié par les photographes, professionnels ou amateurs éclairés. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 6 sur 6

7 jpeg (ou jpg) le comité de professionnels de l'industrie de l'image "joint photographic experts group" a donné son nom à ce format d'image compressé très utilisé. le jpeg est un format destructif car elle élimine sélectivement les plus fins détails. plus on va compresser l image, plus celle-ci sera dégradée, les informations considérées comme les moins visibles étant éliminées (on sacrifie plus ou moins les plus fins détails selon la qualité choisie). c'est l'utilisateur qui va pouvoir choisir entre qualité maximale et compression maximale. plus la qualité sera maximale, plus la compression sera minimale et moins d'informations seront détruites. à noter que les opérations de compression ne doivent pas être trop souvent répétées car la qualité de l'image sera altérée. ce format a connu un succès important auprès du grand public grâce à internet (site web, transfert de fichiers, etc.). c'est aussi le format utilisé par les fabricants d'appareils photos numériques (basse, moyenne ou haute qualité, au choix). seul les appareils plus perfectionnés (comme les réflex) permettent d enregistrer les photos dans un autre format (le raw très souvent). ce format vient de connaître une nouvelle évolution avec l adoption par le comité de la norme conçue par microsoft et qui permet de comprimer les images sans perte de qualité. microsoft ayant abandonné ses droits sur ce format, nous allons donc avoir bientôt le jpeg xr dans nos logiciels et autres apn. jpeg2000 ce format est une évolution du format jpeg car il est capable de compresser de manière non destructive. pour cette particularité, il devrait entraîner une certaine popularité auprès des professionnels de l'image, mais il reste peu répandu. on peut considérer que ce format est mis à la retraite par l adoption du jpeg xr. tiff le "tagged image file format" est un format de fichier pour image numérique très simple, sans compression et lisible par la plupart des logiciels de retouche d'image. il permet donc de conserver l'intégralité des données, mais au détriment de la place occupée. idéal pour garder des originaux. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 7 sur 7

8 psd c'est le format natif de photoshop, reconnu par de nombreux autres logiciels capables de le lire. il permet de sauvegarder les différents calques, les couches de transparence, les calques de texte qui peuvent composer une image. attention, c'est un format non compressé, non destructif et très gourmand en espace (mémoire et disque), la multiplication des calques multipliant d'autant la taille originale. gif le "graphics interchange format" est un format d'image numérique comprimé très utilisé sur le web car il permet de produire des fichiers de petites tailles et surtout permet la transparence (considéré comme une couleur). le revers de ce format est qu'il ne permet que 256 couleurs au maximum par calque d'image. il y a donc une limitation sérieuse dans le rendu des couleurs, qui n'est guère gênante pour des logos, des graphiques mais qui le devient pour des photos. le gif permet également de faire des diaporamas, voire des animations, au prix d'une augmentation sensible du poids de l'image. png le portable network graphics est un format d'images numériques ouvert, créé pour remplacer le gif (compression soumise à un brevet). ce format est non destructeur et surpasse le gif en terme de qualité (pas de limitation à 256 couleurs), permet également la transparence mais est moins efficace en compression que le format jpeg. c'est un format idéal pour des logos, diagrammes, petites photos. depuis deux ans, ce format commence à se développer sur la toile. mng le multiple-image network graphics est un dérivé du format png permettant l'animation d'images (comme le gif animé). ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 8 sur 8

9 gestion de la couleur qu est ce que la couleur? il s agit d une étape essentielle qu il ne faut pas négliger. elle est malheureusement délaissée lorsque l'on travaille ses images sur un ordinateur. si tout était parfait, notre œil, l apn, l écran de l ordinateur, l imprimante verraient tous les couleurs de la même façon. mais, dans la réalité, ce n est pas le cas! d'une étape à une autre de la chaîne graphique (c est à dire de l œil à l impression), les couleurs changent, tout simplement parce que chacun des appareils utilisé va introduire des "déformations" propres. qui croire alors? l écran de l apn? l écran de l ordinateur ou celui de l imprimante ou encore la sortie papier? qui dit vrai? il est donc nécessaire d utiliser des outils adaptés afin de pouvoir calibrer la chaîne graphique. à cette fin, je vais tenter de vous expliquer les mots barbares comme calibrer, sonde, mire, profil icc et autres. la gestion de la couleur n est pas réservé aux graphistes et autres photographes professionnels, mais elle doit être accessibles à tous! c est parce que la chaîne graphique sera calibrée, que l on pourra obtenir un bon résultat tout au long du processus de traitement. si les déformations colorimétriques de chacun des éléments de la chaîne sont prise en compte, on pourra obtenir au final une image imprimée de qualité. et quand on prend des photos, c est aussi pour cela, non? de la couleur combien de couleurs différentes pouvons nous voir à travers notre œil? combien de couleurs différentes un écran peut-il afficher? combien de couleurs différentes l imprimante peut-il imprimer? c est quoi ces déformations de couleurs entre un écran et l imprimante? comment corriger? tout commence avec un œil humain dit «moyen». un laboratoire a un jour défini que ce que voyait l œil humain «moyen» était la vérité et que tout devait être comparé à cet œil humain «moyen». c est ainsi que sont nés les couleurs lab. à une couleur lab ne correspond qu une seule et unique couleur et c'est à partir de cet axiome que l on pourra calibrer la chaîne graphique. le calibrage de chaque appareil (apn, écran, imprimante, etc.) va permettre de savoir par quel signal rvb (pour les écrans) ou cmjn (pour les imprimantes), il traduira cette unique couleur lab, sachant qu'aucun périphérique ne le fait de la même façon!!! sinon, ce serait trop simple. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 9 sur 9

10 en gestion de la couleur, on ne transmet pas une info rvb ou cmjn (qui est elle dépendante de chaque périphérique), mais une couleur lab (unique) qui est elle totalement indépendante de tout appareil. en théorie, il suffit de traduire chaque valeur rvb d'un appareil donné par la bonne couleur lab (via lors de l'attribution du profil) avant de le transmettre au périphérique suivant, pour qu'il imprime, affiche, cette même couleur lab avec le signal rvb ou cmjn qui lui est propre. c'est ce qu on appelle un profil icc. ce profil icc n est ni plus ni moins qu un traducteur entre les couleurs lab et les signaux rvb ou cmjn de chaque appareil. quand cette correspondance n existe pas, un bleu peut paraître jaune sur un écran et vert à l impression! si cette correspondance existe, alors le périphérique saura que l information contenue dans l image (en couleurs lab) doit être traduite par tel ou tel couleur rvb ou cmjn. de la lumière la couleur est une propriété de la lumière, qui est, elle même, qu une onde électromagnétique. et comme toutes les ondes, elle peut avoir des fréquences différentes, lesquelles lui donnent justement sa «couleur». quand les longueurs d'ondes sont courtes elles sont perçues comme du bleu-violet par un œil humain "moyen" et quand elles sont plus longues, elles sont perçues comme rouge. l'ensemble des ondes visibles par un œil humain «moyen» s'appelle le spectre de la lumière visible. au-delà, c est les ultraviolets, les infrarouges et autres lumières qu on ne perçoit pas. de l œil un peu de biologie. une image est formée par la cornée et projetée au fond de l'œil, sur la rétine. celle-ci est tapissée de cellules nerveuses qu on nomme photorécepteurs. ceux-ci sont sensibles à la lumière en quantité (ce qu on nomme la luminosité) grâce aux bâtonnets, et en qualité (les couleurs) grâce aux cônes. certains cônes sont sensibles au rouge, d autres au vert ou au bleu. c'est en mélangeant ces trois couleurs que le cerveau va fabriquer toutes les autres couleurs! les chercheurs qui ont beaucoup cherché sont arrivés à la conclusion que l œil d un être humain «moyen» était capable de percevoir environ 200 nuances par couleur. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 10 sur 10

11 comme il y a 3 couleurs primaires, on peut conclure qu un œil humain moyen est capable de percevoir environ 200 x 200 x 200 nuances de couleurs, soit 8 millions! quand on vous annonce qu un média est capable de restituer plus que ce chiffre, soyez tranquille, cela veut dire que ce sera sans doute plus que ce que votre œil sera capable de percevoir. de l écran un écran va travailler comme le cerveau, c est à dire que les ingénieurs vont simuler le comportement de l œil humain de manière plus ou moins identique, en utilisant les 3 couleurs primaires que sont le rouge, le vert et le bleu. c est leur mélange qui donnera les couleurs, par mode additif. si aucun signal rvb n est envoyé, l écran restera noir ; le noir est donc la couleur par défaut. pour obtenir du blanc, il faudra autant de rouge, de vert et de bleu. et les autres couleurs? il suffira de changer les pourcentages de rouge, vert ou bleu! les millions de couleurs seront donc produites à partir d un pourcentage d au moins deux couleurs primaires. ce principe est vrai, que l écran soit de type cathodique, lcd, led ou plasma ; il s agit toujours d obtenir les couleurs en les additionnant. de l imprimante une imprimante ne fonctionne pas de la même manière qu un écran, ce serait trop simple. ce sera plutôt du mode soustractif. un écran est noir tandis que la feuille de papier est en règle générale blanche. et si elle est blanche, c est parce qu elle réfléchit à parts égales toutes les longueurs d'onde de la lumière visible. pour obtenir du noir, il est donc obligatoire de projeter sur cette feuille blanche de l'encre aux couleurs complémentaires; c'est-à-dire le cyan, le magenta et le jaune. ces trois couleurs qui ont la particularité d'absorber à chaque fois une partie de la lumière visible. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 11 sur 11

12 malheureusement, dans la réalité, il faudra aussi rajouter de l'encre noire car 100% des trois autres couleurs ne permettent pas d'obtenir un vrai noir, mais plutôt un brun très foncé. ceci est dû aux impuretés contenues dans les encres. ces encres, projetées au même endroit, vont avoir la propriété d'absorber toutes les radiations lumineuses, ce qui permettra à cet endroit d apparaître noir. si l'on veut que le papier paraisse bleu, il faudra projeter au même endroit, du magenta et du cyan. toutes les radiations lumineuses sauf le bleu, seront alors absorbées, et donc seules les longueurs d'ondes bleues de la lumière seront réfléchies à cet endroit. et la couleur informatique? les chercheurs, vous vous en souvenez, ont déterminé qu un œil humain pouvait percevoir 200 nuances par couleur. ils ont donc essayé de l écrire de manière informatique, sous la forme d une suite de 0 et de 1 (un ordinateur, il ne sait que ces 2 chiffres) : quand la couleur est codée sur 1 chiffre, il ne peut avoir que 2 possibilités de nuances (0 ou 1) quand la couleur est codée sur 2 chiffres, il y a 4 possibilités de nuances : 00, 01, 10 et 11 quand la couleur est codée sur 3 chiffres, on obtient 8 possibilités de nuances (2 x 2 x2) et ainsi de suite quand la couleur est codée sur 8 chiffres, on obtient 2x2x2x2x2x2x2x2 = 256 nuances, soit plus ce qu un œil humain moyen est capable de percevoir. c'est ainsi que chaque couleur primaire est représenté par un nombre de 3 chiffres, capable de varier entre 0 et 255 (soit les 256 nuances). une couleur, on l a vu précédemment, est une adition de couleurs primaire. chaque couleur lab ou rvb est donc représenté par une série de 3 chiffres, avec en extrême, la couleur noire absolue (0-0-0) et la couleur blanche ( ). entre les deux, plus de 16 millions de possibilités! cette notation est valable pour le rvb. le cmjn est décrit différemment, informatiquement parlant. on parlera plutôt en pourcentage : ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 12 sur 12

13 pour obtenir du blanc (la feuille de papier est en principe blanche, je le rappelle), on projettera 0% de cyan, 0% de magenta, 0% de jaune et 0% de noir. pour obtenir le noir absolu, on projettera 100% de cyan, 100% de magenta, 100% de jaune et 100% de noir. entre ces deux extrêmes, on obtiendra toute une gamme de nuances. une couleur cmjn est donc représenté par une série de 4 chiffres, chacune représentant un pourcentage d encre projeté. il est difficile de dire exactement combien de couleurs pourra imprimer une imprimante. tout dépendra de sa capacité à gérer les pourcentages! attention, si on envoie un même signal rvb (ex : ) à une dizaine d écrans différents, l œil humain percevra 10 couleurs différentes. elles seront sans doute dans la même gamme de couleur, mais pas identiques! à un signal numérique donné peut donc correspondre plusieurs sensations colorées pour une personne. il est fondamental en gestion des couleurs d'avoir toujours cette notion à l'esprit : un signal rvb ne représente pas réellement une couleur mais une donnée numérique (une définition de couleur) qui, envoyée vers un appareil donné, est traduit par une couleur donnée. si je veux obtenir la même couleur sur un ensemble d appareils, il faudra envoyer un signal différent. cette information de translation, de conversion sera contenu dans un profil icc. ce que apple, adobe puis microsoft ont voulu nous faire croire, je parle ici du wysiwyg (what you see is what you get : ce que vous voyez sur l'écran est ce que vous obtenez sur le papier) est donc strictement impossible à réaliser. Il faut bien le reconnaître, cela tient plus du vœux pieux que d une vraie réalité. en fait, tout dépendra de votre humeur ou de votre degré d'exigence! et de la calibration de votre chaîne graphique ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 13 sur 13

14 gestion de la couleur qu est ce que le gamma? c est sans doute la notion la plus flou en ce qui concerne la couleur. moi même, j ai encore beaucoup de mal à comprendre cette notion et donc à l expliquer! je ne sais pas si vous avez remarqué mais l œil humain moyen a comme particularité de ne pas avoir la même sensibilité en faible lumière et en haute lumière. si vous êtes dans une pièce très sombre et que qu on allume une bougie, vous vous rendrez compte immédiatement du changement de luminosité. mais si on allume cette même bougie dans une pièce fortement éclairée, voir en plein soleil, vous ne percevrez absolument aucun changement. l'oeil est fait de telle manière qu il est beaucoup plus sensible aux faibles différences de luminosité dans les faibles lumières que dans les hautes. l intensité lumineuse d un élément a un caractère non linéaire. ainsi, la luminance d'un écran d'ordinateur est non linéaire dans la mesure où : l'intensité lumineuse qu'il émet n'est pas linéairement proportionnelle à la tension appliquée, mais correspond à une courbe fonction du gamma de l'écran (généralement compris entre 2,0 et 2,6) : l'intensité lumineuse perçue par l'oeil n'est pas proportionnelle à la quantité de lumière effectivement émise afin de remédier à cet effet et obtenir une reproduction satisfaisante de l'intensité lumineuse, il est possible de compenser la luminance en appliquant une transformation appelée «correction gamma». la correction du gamma est donc une courbe mathématique non linéaire qui sera appliqué aux couleurs produites par un écran afin de permettre la différentiation entre des couleurs très claires et le blanc. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 14 sur 14

15 gestion de la couleur l espace colorimétrique il existe de nombreux modèles colorimétriques dont les plus connus sont le rvb, le cmjn ou le lab (il y en a d autres). certains sont dépendants des périphériques tandis que d'autres sont indépendants. ces différents espaces colorimétriques ont pour unique but de représenter numériquement une couleur telle qu elle est perçue par un oeil humain standard. les couleurs se nuancent en environ huit millions de nuances différentes pour un œil "moyen" mais néanmoins performant. l espace cie les représente mathématiquement sur un graphique à trois dimensions (donc en volume). l ensemble des couleurs qu un être humain normal pourrait voir, a été appelé cie xyz. chaque couleur est représenté par 3 coordonnées (z correspondant à la profondeur, ce qui donne la luminosité de chaque couleur). donc, à une donnée cie xyz correspond une seule et unique couleur perçue par un œil "standard". cet espace peut-être représenté différemment et se nommera alors espace L*a*b*. le cie lab est très utilisé et sert d'intermédiaire de conversion entre les différents profils des appareils, ce qui permet de conserver une base commune absolue des couleurs perçues, sans perturbation due aux caractéristiques d'un périphérique il existe d autres espaces colorimétrique comme le rvb et le cmjn. lesquels sont contenus dans l espace lab et sont souvent plus petits c est à dire qu ils comportent moins de couleurs. leur principal intérêt est qu ils sont surtout sont plus pratiques pour travailler. pour information, on donne aussi le nom de gamut à un espace couleur. l espace de couleur cie ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 15 sur 15

16 gestion de la couleur les profils icc comme vous avez pu le comprendre, tout serait parfait dans le monde de la gestion de la couleur si tous les écrans, appareils photos, scanners et autres imprimantes pouvaient reproduire ou afficher toutes les couleurs qu'un être humain peut distinguer et sans introduire de défauts! mais cela est loin d être le cas dans la réalité, d autant plus que cela n est techniquement pas possible. l'ensemble des couleurs qu'un périphérique peut reproduire - son espace couleurs ou gamut - est toujours plus petit que l'espace cie lab à cause des limitations techniques et quand on veut affiche ou imprimer une couleur précise, on est pas certain que ce que l on obtiendra sera le plus proche possible de la réalité. grâce aux profils icc, on pourra obtenir une certaine correspondance entre les couleurs et donc limiter au maximum les dégâts. dès la prise de vue, un profil icc est intégré à la photo. ce profil a été établit par le constructeur par rapport aux caractéristiques du capteur (évidemment, les objectifs peuvent avoir une certaine influence sur ce capteur). Il est donc réputé fiable. mais il existe d autres éléments dans la chaîne graphique. ces éléments sont nombreux et disparates. Ils ont donc besoin d être calibrés afin d obtenir un profil icc qui permettra la correspondance. c est en connaissant les limites de périphérique que l'on pourra au mieux respecter la colorimétrie. cette opération se nomme calibration et consiste : - pour les écrans, à connaître la luminosité mini/maxi ainsi que la saturation maximum de chaque luminophore (donc de la qualité du phosphore utilisé) - pour les imprimantes, à connaître la profondeur du noir, la blancheur du papier ainsi que la saturation des colorants ou des pigments des encres. évidemment, si le papier ou les encres étaient différentes, il faudrait recommencer la calibration. - pour les scanner, à connaître la densité maximum (la d-max) ainsi que la saturation maximum des filtres rvb. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 16 sur 16

17 gestion de la couleur calibrer son écran tous les appareils de reproduction de couleurs les reproduisent malheureusement avec des déformations qui leur sont propres. on voudrait que l'écran affiche un gris neutre mais il va l afficher avec une dominante (bleue, rouge ou verte selon les écrans) le calibrage va consister à envoyer vers l'écran une série de signaux rvb dont on connaît précisément la couleur absolue (donc les valeurs xyz dans l'espace cie xyz ou lab dans l'espace lab) et de mesurer avec une sonde comment il les affiche réellement. une sonde, vous avez dit une sonde? effectivement, cette opération nécessite l utilisation d un appareil spécifique nommée sonde qui va mesurer la couleur affichée et qui va la comparer avec ce qui aurait dû être. ce delta va être mis dans un profil icc. une fois le profil créé et activé, quand on voudra afficher un gris neutre sur cet écran, dorénavant, la carte graphique devra lui envoyer un signal du genre «127, 126, 130» pour tenir compte de sa caractéristique qui est, pour l exemple, un défaut dans les rouges, vert et bleu! afin d être certain de travailler dans les conditions optimales, il va donc falloir calibrer (on dit aussi étalonner) l écran. il faut donc fixer une bonne fois pour toutes (enfin, en théorie) : - la luminosité max, «le point blanc», de l'écran - le gamma - la température (en kelvin) - la luminosité mini, le «point noir» - certains constructeurs livrent l écran avec un profil icc. si la plupart du temps ce profil convient pour les opérations courantes, en photo il se révèle insuffisant. l utilisateur est donc obligé, si il veut avoir un respect de la chaîne couleur, d effectuer une opération de calibration. elle peut se faire de deux manières différentes selon le type d écran que l on a acheté : - si il s agit d un écran qualifié de non «art graphique», cela s effectue par l'intermédiaire des touches menu et d une sonde qui sert pendant cette étape d'outil d'étalonnage. une série de vignettes apparaissent à l'écran pour permettre ce calibrage. un des points les plus importants est la possibilité qu'offre ou pas le logiciel de contrôler précisément la quantité de lumière qu'il doit émettre, au maximum et au minimum (celle-ci devrait être idéalement proche de 85/95 candelas au m² au maximum dans le cas d'un écran crt et se situer entre 110/160 candelas au m² dans le cas d'écran lcd, selon l'environnement lumineux). ceci ne peut se faire qu'à l'aide d'un appareil de mesure car l'œil humain en est absolument incapable sans élément de comparaison. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 17 sur 17

18 - avec un écran «art graphique», il suffit de fixer quatre valeurs cibles dans un menu et de lancer tout simplement le calibrage qui se fait alors automatiquement. à noter qu'une fois l'écran calibré (et donc le profil icc établit), il ne faudra surtout pas retoucher à ces réglages, sous peine de devoir recommencer la calibration et obtenir ainsi un nouveau profil icc. une fois que les caractéristiques de l écran auront été établit, il faudra ensuite les fournir à un programme qui se chargera de concevoir le profil icc. toutes les déformations des couleurs affichées par l écran sont inscrites dans un fichier qui sera digéré et transformé en profil icc. quand la carte graphique devra afficher une couleur, elle va se référer à ce profil pour connaître la correction à apporter. ainsi la photo sera la plus respectueuse possible de la réalité. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 18 sur 18

19 gestion de la couleur calibrer son imprimante une imprimante imprime les couleurs avec des caractéristiques qui lui sont propres. la qualité des encres, du papier etc. va énormément influencer la façon dont les couleurs vont être imprimées. même avec la meilleure imprimante, il y a très peu de chances pour qu'un signal CMJN neutre - 51, 41, 41, 8 - produise un gris neutre sur le tirage. le ou les profils génériques vendus avec l imprimante ne changeront pas grand chose, même si ces derniers temps les constructeurs grand-public ont tendance à fournir un profil icc potable qui correspond leur encre et leur papier. de plus, contrairement aux écrans, on possède justement grâce à l'image affichée à l'écran d'un élément de comparaison. Si l'écran est calibré, il est facile de voir si le tirage est correct ou pas. Le calibrage d'une imprimante consiste donc à choisir le jeu de cartouches d'encre - quand on a le choix -, le papier et la résolution d'impression. Pour utiliser ce profil, il faudra systématiquement utiliser ce couple. Toutes les options de vitesse, netteté et autres devront, si elles sont utilisées, être soigneusement notées dans les paramètres de ce profil icc. pour un non professionnel, il est très difficile de profiler correctement son imprimante. il faut déjà que l écran soit profilé. si cette condition est remplie, alors une comparaison pourra être établie entre ce qui devait sortir et ce qui est effectivement sorti. et pour cela, il faudra disposer d un spectrophotomètre ou un colorimètre. cet outil étant souvent hors de prix (plus de 1000 euro), la calibration d une imprimante est souvent hors de portée. certaines sociétés proposent de calibrer les imprimantes. à vous de voir si cela en vaut la chandelle. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 19 sur 19

20 gestion de la couleur calibrer son scanner il y a autant d intérêt, sinon plus, à calibrer son scanner que son écran. sans calibrage, un scanner voit des couleurs certes, mais on ne sait pas exactement lesquelles ni combien (son espace de reproduction ou gamut) car cela dépend de sa d-max et de sa d-range (density range). la seule façon de savoir comment le scanner "voit" et analyse les couleurs, est de lui faire scanner un document dont on connaît par avance les coordonnées colorimétriques, donc la couleur perçue par un œil standard de chaque patch coloré. ce document est une mire hct ou it8. il ne restera alors au logiciel permettant de créer les profils icc d utiliser le résultat de ce scan pour créer un profil icc dédié. mire original fichier scanné brut Fichier après profil icc note de fin ce qui coûtera le plus cher, c est d acheter le matériel nécessaire à la calibration. pour les écrans, les sondes les moins chères débutent à une centaine d euro. elles ne sont pas les meilleures mais permettent de dégrossir sérieusement et fournissent un profil icc suffisant. des sondes comme la spyder 3 sont certes plus chères (300 euro) mais fournissent un profil icc de meilleure qualité. pour les scanners, il faut utiliser un logiciel de création de profil comme monaco ezcolor de Gonacosystems ou profilmaker pro de gretagmacbeth et une mire it8 ou hutchcolor dont on connaît le fichier de référence. là aussi le coût peut constituer un coup de frein. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 20 sur 20

21 pour en savoir plus si la gestion de la couleur vous intéresse, je vous conseille la lecture des livres suivants que l on peut trouver sur amazon (à noter que vous pouvez commander ces livres en utilisant le lien amazon sur mon site, ce qui me permettra d avoir une petite gratification). il existe évidemment d autres livres, comme celui de Pierre Labbe sur Photoshop. Gestion des couleurs par Bruce Fraser et Chris Murphy. une bible en la matière. RVB Calibrage facile pour la photographie : Utiliser les profils ICC de la prise de vue à l'impression en couleurs et en noir & blanc par Gérard Niemetzky Livre Adobe photoshop CS3 pour les photographes numeriques par Scott Kelby dans la collection "photo" : traitement numérique de l image édition iphoto6 traitement numérique de l image édition picassa développer vos photos via photoweb ppp, poids de l image, format d images et gestion de la couleur bruit, iso et asa en photographie numérique traitement numérique de l image édition iphoto7 (1 er trim. 2008) préparer vos images pour le web (1 er trim. 2008) la retouche d image avec pixelmator (1 er trim. 2008) paramétrage couleur de photoshop (1 er trim. 2008) il existe deux autres collections : mac-apple et réseaux. si vous avez aimé ce guide, faites un don. ppp, poid de l image et gestion de la fyve janvier 2008 Page 21 sur 21

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