MESURE DE L ACTIVITE ECONOMIQUE ET RELATIONS DE GENRE AU CAMEROUN

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1 MESURE DE L ACTIVITE ECONOMIQUE ET RELATIONS DE GENRE AU CAMEROUN Résume Par FOPA DIESSE THEOPHILE ARMAND Cette étude vise à examiner les disparités entre les hommes et les femmes sur le marché du travail au Cameroun. La composition de la population des pays en Afrique au sud Sahara et au Cameroun en particulier est marquée par une forte représentation des individus jeunes et de femmes. Cet aspect a été très souvent négligé ou éludé par les études sur l insertion dans le marché du travail. Nous mettons en exergue la méthodologie d analyse contextuelle des déterminants pour dégager les mécanismes ou logiques qui sous-tendent l exercice d une activité économique sur le marché du travail dans le contexte camerounais. Pour ce faire, nous avons utilisé les données de la troisième enquête camerounaise auprès des ménages. Un modèle logistique multiniveau a été mobilisé pour ressortir les déterminants individuels et contextuels de l exercice d une activité économique sur le marché du travail au Cameroun. Les résultats de cette étude varient en fonction du sexe que ce soit au niveau descriptif qu au niveau explicatif. De la décomposition de la variance, il revient que la part de la variance attribuable au contexte de résidence est sensiblement égale chez les hommes et les femmes soit respectivement 5,18% et 5,92%. En revanche, celle attribuable aux ménages est de 12,35% chez les hommes et de 17,25% chez les femmes. L analyse explicative des déterminants de l accès à une activité économique au Cameroun révèle l existence de cinq facteurs explicatifs, à savoir le milieu de résidence et le niveau de vie du ménage, l âge, le niveau d instruction et le statut matrimonial de l individu quel que soit le sexe. Afin de mettre à profit la masse de la main-d œuvre des personnes de sexe féminin qui constitue également une force active et un grand potentiel pour le développement, le gouvernement camerounais doit mettre en place des politiques de redynamisation de leurs économies et de promotion de la création des activités rémunérées en mettant un accent particulier sur l insertion socioprofessionnelle des femmes afin de permettre leur participation effective à l économie nationale et par conséquent de booster le développement.

2 Introduction Le bilan de trois décennies de recherches consacrées aux rapports population et développement en Afrique, laisse apparaître une occultation de taille : celle de la contribution féminine au développement et aux économies locales (Frank et Locoh, 1993). Plusieurs raisons plus ou moins pertinentes sont souvent évoquées notamment la différence de statut socioculturel, économique et politique existante entre les hommes et les femmes au sein de la société même si on remarque une érosion lente mais réelle des inégalités entre leur statut (Ephesia, 1995). Le Cameroun, Afrique en miniature, n est pas en marge de ce phénomène et ce, malgré d importants efforts entrepris par le Gouvernement en faveur de l égalité de genre et de la promotion de la femme dans l optique d atteindre les objectifs 1 et 3 du millénaire pour le développement. En effet, la troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM3, 2007) révèle que les taux d activité au sens du BIT sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Cet écart varie de 10 à 30 points selon les régions et le milieu de résidence. Or, acquérir une autonomisation économique plus grand, constitue pour les individus, une opportunité de disposer des moyens pour participer au processus de développement, de contribuer à l amélioration de la croissance et d en tirer profit d une manière qui leur assure la reconnaissance de la valeur de leurs apports et le respect de leur dignité, ainsi que la possibilité de négocier une répartition plus équitable des bienfaits que procure la croissance économique. La participation des femmes à la vie économique et l accroissement de leur pouvoir d action dans ce domaine s avèrent donc essentiels en vue du renforcement leurs droits et de leur permettre d avoir une maîtrise plus grande de leur vie et d exercer une influence plus importante au sein de la collectivité. Fort de ce constat, la présente étude se propose de répondre à la question suivante : quels sont les facteurs explicatifs de la disparité en matière d emploi selon le genre au Cameroun? Autrement dit, notre réflexion a pour objet de questionner les écarts observés au niveau de représentation des hommes et des femmes dans la sphère économique du pays et d analyser les causes de la «dominance masculine» dans l occupation d une activité économique. L objectif de cet article est donc de rechercher les facteurs qui déterminent l exercice d une activité économique afin de contribuer à l amélioration des connaissances sur les mobiles et les logiques qui sous-tendent les inégalités observées entre les hommes et les femmes sur le marché de l emploi au Cameroun.

3 1. Analyse du contexte économique, socioculturel et de l environnement juridique et politique de la relation de genre dans l exercice d une activité économique Les rapports de genre désignent l ensemble des statuts conférés, selon certaines prescriptions sociales et/ou culturelles aux hommes et aux femmes (Kamdem, 2006). Par ailleurs, ils déterminent leurs rôles tant sur le plan social et culturel que sur le plan économique Paysage économique Le développement économique du Cameroun repose principalement, comme dans la plupart des pays en développement, sur le secteur primaire. Les productions agricoles vivrières et de rente font de l agriculture camerounaise la plus riche d Afrique Centrale. Il concentre 64,2% (soit 64.2% d hommes contre 69.1% de femmes) de la population occupée contre seulement 9,2% pour le secteur secondaire regroupant les activités industrielles. Le secteur tertiaire qui concerne les branches de services et de commerce emploie 26,6% d'actifs occupés (ECAM, 2007). Le secteur primaire est prédominant en milieu rural et emploie plus de femmes que d hommes alors qu en milieu urbain, c est le secteur tertiaire qui occupe plus d actifs. La décennie de crise qu a connu le pays a eu des conséquences désastreuses sur les conditions de vie des populations aussi bien sur le plan économique, social, culturel que sur la plan psychologique. Les mesures, connues sous le nom de programmes d ajustement structurel, qui ont été prises par le Gouvernement et les bailleurs de fonds internationaux (FMI et BM) en vue de remédier à cette situation, ont consisté à dégradé considérablement le niveau de vie des ménages. Ainsi a-t-on assisté au gel de certains avantages accordés aux agents de l Etat, à des baisses drastiques (près de 2/3) des salaires dans la fonction publique, la privatisation des entreprises nationales, etc. La détérioration des conditions de vie, l aggravation de la pauvreté et le chômage galopant suite à cette crise économique ont conduit les ménages à adopter de nouvelles stratégies de survie. Ainsi, après la perte ou la réduction des salaires, le soutien économique du ménage était souvent assuré, pour la plupart dans les grandes villes, par les jeunes filles et les femmes. Celles-ci se sont lancées dans divers activités afin d assurer la nutrition, l éducation, le logement et la santé de la famille. Elles ont ainsi développé des petites activités génératrices de revenus telles que le petit commerce (vivres crus ou cuits, «calls box», la vente à la sauvette), l artisanat (couture, broderie, tricot, coiffure), etc. De fait, les temps étant difficiles, nécessité faisant loi, on a laissé sortir les femmes de leur espace habituel, alors qu autrefois certains hommes redoutaient que leur épouse exerce à l extérieur du ménage une activité pouvant les exposer à la convoitise d autres hommes (Yana, 2000). Les changements économiques de l heure, ont amené

4 à une remise en question des relations du couple au sein du ménage et par conséquent instaurer des rapports plus équilibrés. Tableau 1: Taux d activité, taux d emploi et taux de chômage des personnes de plus de 15 ans suivant le milieu de résidence et par sexe (en 2005 et en 2010) Urbain Rural Cameroun Urbain Rural Cameroun Taux d'activité Hommes 77,1 83,4 79,6 75,9 86,0 80,1 Femmes 62,7 75,9 68,2 62,4 77,1 68,8 Ensemble 69,9 75,9 73,8 69,0 81,3 74,3 Taux d'emploi Hommes 69,0 79,9 73,3 70,5 83,9 76,1 Femmes 50,8 72,0 59,6 52,6 74,2 62,1 Ensemble 59,9 75,8 66,3 61,4 78,7 68,8 Taux de chômage Hommes 8,1 3,5 6,3 8,4 2,1 4,1 Femmes 12,0 3,9 8,6 9,7 2,9 6,7 Ensemble 10,0 3,7 7,5 7,6 2,5 5,4 Source: EESI 1, EESI 2, INS On observe à travers ces statistiques que malgré une hausse sensible des femmes dans l exercice d une activité économique voire salariées, les femmes restent sous-représentées par rapport aux hommes. Ils demeurent toujours dans l imaginaire collectif camerounais, cette division sexuelle du travail non valorisée opérée en vue d une bonne organisation de la société. C est ainsi que les femmes s attèlent toujours aux travaux domestiques, ménagers et champêtre tandis que les hommes mènent des activités rémunératrices. Ceci explique entre autres le fait que les femmes soient le groupe humain le plus vulnérable nonobstant les politiques mises sur pieds pour favoriser leur autonomisation financière Une culture fortement ancrée dans les mœurs et les modes de fonctionnement Les comportements et pratiques en matière de genre sur le marché de l emploi au Cameroun trouvent leur base dans le système patriarcal traditionnel défavorable à la promotion de l activité économique de la femme. Les pesanteurs sociologiques et culturelles font de cette dernière un être relégué au second rang. La femme est appréciée par rapport à la procréation et l homme est considéré comme le chef de la famille. Les représentations et perceptions du rôle de cette dernière, fondées sur les traditions des différentes ethnies du pays, sont en fait une expression des modèles culturels ou des éléments de l imaginaire intériorisés dans le processus de socialisation (Yana, 2000). Ce qui entrave la participation et l implication réelle des femmes à l exercice

5 d une activité économique. Toutefois, les normes qui régissent les rapports entre les hommes et les femmes varient d une région à une autre du pays. Dans les grassfields (Ouest, Nord-ouest, Sud-ouest), les femmes sont pleinement engagées dans les activités agricoles et commerciales. Elles sont reconnues pour leurs qualités de soumission, de docilité et de patience (kamdem, 2006). Elles possèdent également la particularité d être des sociétés centralisées et ancrées dans la tradition contrairement au grand Sud (Sud, Est, Centre, Littoral), qui présente une structure acéphale. Ici, les valeurs traditionnelles se sont rapidement vaporisées au profit des valeurs occidentales. Ceci épargne les femmes d un certain nombre de pratiques. Cette liberté ne signifie pas que les femmes ne sont pas discriminées, elles n ont pas droit à la parole dans les assemblées, elles sont soumises aux interdits alimentaires et connaissent des sévices. Quant aux femmes de la partie septentrionale, l exercice d une activité autre que l agriculture est inhabituel et se réalise avec le consentement du mari. On rencontre également des pratiques comme la préférence des garçons par rapport aux la fille, les réticences à scolariser les filles considérée comme des dépenses sans bénéfices, le refus à la femme d être propriétaire des terres, les mariages précoces et forcées. Ces pratiques renforcent la dépendance des femmes de ces régions et les maintiennent, contrairement à leurs consœurs des autres régions, dans la cellule familiale. Si les opinions et les discours confortent encore l adhésion à ces modèles, les comportements observés, dans le contexte actuel, s en écartent et montrent l importance des évolutions en cours notamment en ce qui concerne notamment l engagement des femmes sur le marché de l emploi. Les groupes et les individus font en effet face à des données nouvelles qui influencent les mécanismes de production et de reproduction, principalement en milieu urbain. L augmentation de la proportion des chefs de ménage de sexe féminin (16% en 1976, 18% en 1987 et 23% en 2005) (RGPH, 2005) traduit une certaine forme d autonomie et de responsabilité des femmes Une démographie favorable aux femmes Avec 50,6% de femmes contre 49.6% d homme, soit un rapport de masculinité de 97.7% (RGPH, 2005), les individus de sexe féminin représentent plus de la moitié de la population camerounaise. A bien des égards, leur non participation à l activité économique constitue un handicap majeur au développement et au progrès social dans un contexte économique marqué par des mutations permanentes. Ainsi, le principe de l intégration des femmes dans toutes les phases du processus de développement, aussi bien au titre de leur participation active aux différents échelons de la vie économique, politique et sociale, qu en tant que bénéficiaires des bienfaits du développement, s avère plus que jamais indispensable pour permettre au pays d être émergent d ici 2035 tel que souhaité par le Gouvernement Camerounais.

6 Année Bien qu on s accorde sur le fait que la scolarisation des filles, constitue l un des principaux déterminants des changements des comportements féminins dans plusieurs domaines sociaux et économiques, elle demeure en défaveur des filles nonobstant de nombreux progrès enregistrés. Au Cameroun, comme partout sur le continent africain, l égalité entre les sexes en matière d éducation fait objet d un large consensus politique mais sa réalisation se heurte à de multiples obstacles, d ordres financiers, mais aussi culturels et religieux. Graphique 1 : Evolution des taux de scolarisation des enfants de 6-14 ans selon le sexe au cours des RGPH 1976, 1987, 2005 et ECAM ,5 82,1 73,5 76,6 70,5 75,6 61,0 68,3 Filles Garçon Taux de scolarisation Source: RGPH 1, 1976; RGPH 2, 1987 ; RGPH 3, 2005; ECAM3, Cadre politique et dispositif juridique Le Gouvernement Camerounais a adopté en 1992, la Déclaration de la Politique Nationale de Population (DPNP). Cette politique Nationale, actualisée en 2002, accorde une place importante à la femme camerounaise. Les autorités publiques expriment ainsi la volonté de promotion de la femme et d amélioration de son statut et s engage également à assurer son intégration dans les activités économiques autres que l agriculture en encourageant notamment une plus grande diversification de leur formation professionnelle et l intégration de ces dernières dans la micro-entreprise. 2. Aperçus théoriques des disparités selon le genre sur le marché du travail Pour mieux rendre compte des disparités observées entre les hommes et les femmes sur le marché du travail et les rapports qui en découlent, la littérature s est dotée au cours des années 1970 du concept de «Genre». L approche genre est un outil d analyse de la planification du développement. Elle permet de repérer les disparités et les stéréotypes, d identifier les inégalités entre les sexes et de rechercher les causes et les facteurs qui les reproduisent dans les activités de développement (Locoh, 2000).

7 La théorie féministe Cette théorie suppose que la position de subordonnées qu occupent les femmes sur le marché du travail est la conséquence d un processus historiquement et socialement construit. Les rapports de genre, autrement dit, les normes culturelles et les rôles sociaux assignés à chaque sexe constituent des contraintes incontestables pour la participation des femmes à l activité économique. Cette subordination et division sexuelle du travail ont deux conséquences sur la position des femmes sur le marché du travail. La première est qu en assumant seules les activités domestiques, les femmes disposent de moins de temps pour participer aux activités économiques, les secondes entrant en conflit avec les premières. La deuxième conséquence est que la majorité des emplois occupés par les femmes sur le marché du travail sont, en fait, une extension des activités domestiques. Ces emplois ont tendance à être dévalués dans la même mesure que les activités domestiques : d'où le caractère précaire de ces emplois et la plus faible rémunération des femmes par rapport aux hommes (Kouame et Gueye, 2000). La théorie du capital humain La théorie du capital humain repose sur l hypothèse selon laquelle l éducation accroit la productivité de celui qui la reçoit et partant son revenu. Selon cette approche, ce sont les niveaux de formation différents des travailleurs qui justifieraient la différence observée dans l accès et l écart de gain entre les femmes et les hommes sur le marché du travail. En effet, le marché du travail, de plus en plus concurrentiel, exige un niveau d instruction de plus en plus élevé. Les personnes sans bagage éducatif se retrouvent inévitablement dans une position désavantagée et précaire. Par ailleurs, il est reconnu que dans un processus de changement, l instruction permet de passer de l exclusion (marginalisation) à une insertion active. C est ainsi que certains chercheurs expliquent la situation défavorable des femmes sur le marché du travail. Selon Telles (1993), l éducation est un critère important pour l entrée dans le secteur formel et, ainsi, le faible niveau d instruction des femmes serait un des facteurs limitant leur entrée dans ce secteur. Conflit de rôles Le fait que les femmes assument seules les tâches domestiques les rend moins disponibles à participer aux activités économiques et productives. Le conflit des rôles productifs et reproductifs amènent souvent les femmes à opérer un choix, au moins pendant l étape de leur cycle de vie correspondant à la procréation. La plus faible participation des femmes à l activité économique est attribuée au fait que beaucoup parmi elles choisissent d abord de jouer leurs rôle de mères et épouses, sacrifiant ainsi leur vie professionnelle, qu elles auront d ailleurs du mal à retrouver, parce que les années de travail perdues les rendent moins compétitives que les autres.

8 Dans les pays en développement, l inégale répartition des travaux domestiques constitue un obstacle à la réalisation de l égalité entre les sexes. Aussi, un partage équitable des tâches domestiques devient un enjeu essentiel dans la stratégie de la promotion de la femme (FNUAP, 1999), et un facteur majeur de l amélioration de la «qualité du mariage» (Gager et Sanchez, 1997). Théorie des réseaux La théorie des réseaux s appuie sur deux éléments clés : l accès à l information et à la recommandation. Ces éléments dépendent eux-mêmes de l origine familiale et des initiatives individuelles. Ceux-ci déterminent à leur tour les réseaux sociaux auxquels l individu appartient. Sa participation selon le statut d occupation à l activité économique dépend en partie de ces réseaux. Pour certains auteurs qui se sont intéressé cette théorie (Tango, 1990 ;Trzcinski et Randolph, 1991 ; Cohen et House, 1986), les contacts informels sont tout aussi importants, sinon plus, dans les pratiques de recrutement et de recherche d emploi que les services de placement et les services étatiques de main d œuvre. Ces contacts informels reposent généralement sur les relations de parenté et d amitié, les réseaux ethniques et religieux. Selon Kouame et Guèye (2000), pour une même origine familiale, la situation défavorable des femmes par rapport aux hommes sur le marché du travail serait attribuable au fait qu elles n appartiennent pas aux réseaux sociaux facilitant leur accès aux meilleurs emplois en raison de leur processus différentiel de socialisation. Les réseaux auxquels appartiennent les femmes n offrent pas les mêmes opportunités que ceux auxquels appartiennent les hommes en raison de la subordination de la femme dans la société africaine. Les facteurs culturels et économiques Pour cette posture explicative, les inégalités entre hommes et femmes dans l accès à l emploi peuvent aussi relever des facteurs culturels et économiques. Elle pense que certains systèmes culturels définissent quels sont les travaux «socialement» acceptables pour les femmes ; de ce fait, il se développe des stéréotypes qui excluent ou tout au moins limitent l accès des femmes à certains types d emplois avec pour corollaire un affaiblissement des taux de la participation des femmes à l exercice d une activité économique mais également l existence et la perpétuation des inégalités d accès au différent segment du marché du travail. Ainsi, l accès à un emploi dépend largement du système des normes de référence qui prône la division sexuelle du travail. Par ailleurs, de nombreux auteurs à l instar d Desai et Sathar (1995) soulignent le rôle du patriarcat dans la division sexuelle du travail et la manière dont les hommes et les femmes prennent conscience de leur «classe sociale» et positionnent par rapport aux

9 opportunités économiques. Ainsi, l accès à l emploi est subordonné à l assentiment des hommes et limité par un marché du travail discriminant sur la base du sexe La diversité des théories montre le débat et les controverses entre les chercheurs quant aux causes réelles de la sous-représentation des femmes dans l exercice d une activité économique et soulève des questions liées à la discrimination, l égalité et l éthique. Cette hétérogénéité n exclut pas cependant l existence d une base théorique commune reliant ainsi toutes les approches. C est dans cette dernière perspective de pluralité que s inscrit notre approche méthodologique. 3. Données et Méthodes 3.1. Données Les données utilisées dans le cadre de cette étude sont issues de la Troisième Enquête Camerounaise auprès des Ménages (ECAM3) réalisée en fin 2007 par le Gouvernement à travers l Institut National de la Statistique (INS). D envergure nationale, cette enquête avait pour objectif principal d actualiser le profil de pauvreté et les différents indicateurs des conditions de vie des ménages établis en 2001 et d évaluer l impact des principaux programmes et politiques mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté dans le pays. Pour ce faire, les informations ont été collectées auprès des ménages. Le module portant sur l «Activité économique et revenus membres du ménage», qui fait l objet de nos analyses, a été élaboré dans l optique de recueillir les renseignements sur la situation d activité et le statut des individus dans l emploi afin d effectuer des analyses du marché du travail en relation notamment avec la pauvreté. Il est question pour nous de procéder à un examen du marché du travail au Cameroun par rapport aux rapports de genre qui prévalent dans la société camerounaise Méthodes Les analyses reposent sur une combinaison complémentaire des méthodes descriptives et explicatives. L approche descriptive consiste à explorer et à détecter d éventuelles associations entre la variable dépendante et chacune des variables explicatives Toutefois ces liaisons seront contrôlées par le sexe. Recours sera fait à la statistique du test de khi-deux à cet effet. Au niveau explicatif, le modèle multi-niveau sera utilisé dans le but de déterminer la part de chaque niveau (Contexte de résidence, ménage et individuel) dans l explication totale des différences observées en matière d occurrence des inégalités en matière d exercice d une activité économique. Ainsi que le rôle des pesanteurs sociales et culturelles dans la permanence ou l accentuation des différences observées entre les hommes et les femmes sur le marché du travail.

10 4. Caractérisation de la population active exerçant une activité économique L exercice d une activité économique varie significativement suivant le milieu et la région de résidence, le niveau de vie du ménage, l âge, le statut matrimonial et le niveau d instruction de l individu. Les proportions des femmes qui n exercent pas d activité économique sont plus importantes dans les régions septentrionales (25,6%) et du Grand Sud (30,1%) tandis que ce sont les hommes des régions des Grassfields qui y participent le moins (81,6%). Bien que ce soit en milieu rural que l on enregistre des taux d activité les plus élevés, un écart de 5 points en défaveur des femmes est observé au niveau du marché du travail. En ce qui concerne le niveau de vie des ménages, il ressort de manière générale que quel que soit la situation économique du ménage, les femmes participent moins à l exercice d une activité économique par rapport aux hommes. Cette différence est importante dans les ménages à faible niveau de vie où seulement 59,9% de femmes participent à la vie économique contre 76.1% des hommes. Dans la population active, près de 30,0% des femmes de niveau d étude secondaire ou plus ne participent pas à une activité économique contre 19,2% d hommes. Il se dégage également du tableau 2 que le taux d activité augmente avec l âge des individus. En revanche, les niveaux de participation à une activité économique restent en faveur des hommes quel que soit l âge et le statut matrimonial des individus. Aussi est-il important de noter que les veuves, séparées ou divorcées (80.2%) sont plus présentes dans la vie active que leurs homologues de sexe masculin (80,0%). En somme, bien que la participation des femmes au marché du travail a progressé au Cameroun, elles demeurent peu nombreuses, comparativement aux hommes, à exercer une activité économique, mieux encore à occuper des postes de décision. Par ailleurs, elles ont des taux de chômage relativement plus élevés, et sont travaillent pour l essentiel dans l économie informelle.

11 Tableau 2: Population active ayant exercé une activité économique au cours des douze derniers mois selon les variables explicatives Variables Hommes Femmes Effectifs Pourcentage Effectifs Pourcentage Région de résidence*** Septentrion , ,4 Grassfields , ,6 Grand Sud , ,8 Milieu de résidence*** Urbain , ,5 Rural , ,5 Niveau de vie du ménage*** Faible , ,1 Moyen , ,3 Elevé , ,9 Niveau d'instruction*** Aucun , ,0 Primaire , ,8 Secondaire ou , ,8 Groupe d'âges*** ans , , ans , ans , ,2 Statut matrimonial*** Célibataire , ,3 Marié(e) , ,5 Veuf(ve)/Séparé(e)/Divorcé(e) , ,0 Source: Exploitation des données ECAM3, INS 5. Décomposition de la variance de l activité économique de la population active sur le marché du travail Le modèle de décomposition de la variance permet d évaluer la variation de des effets aléatoires de chaque niveau d analyse sur le phénomène étudié. On constate que la part de la variance attribuable au contexte de résidence est sensiblement égale chez les hommes et les femmes soit respectivement 5,18% et 5,92%. En revanche, celle attribuable aux ménages est de 12,35% chez les hommes. Elle s élève à 17,25%. On remarque ainsi que la présence des femmes sur le marché du travail s explique pour la plus part par les caractéristiques économiques du ménage. Cependant, les caractéristiques individuelles demeurent plus que jamais le principal déterminant de

12 l accès à une activité économique avec respectivement 82,47% et 76,82% de la variance expliquée chez les hommes et les femmes. Tableau 3 : Décomposition de la variance de l activité économique de la population active sur le marché du travail Genre Homme Femme Paramètres Coefficients Chi2 de Wald Coefficients Chi2 de Wald Effets fixes Constante -1, ,216 - Effets aléatoires Niveau 3 0,201** 5,503 0,276** 5,721 Niveau 2 0,479*** 34,818 0,723*** 144,41 Corrélation intra-groupe (en%) Région 5,18 5,92 Ménage 12,346 17,256 Individus 82,474 76,824 ** *Significatif au seuil de 1%, * *Significatif au seuil de 5% * Significatif au seuil de 10% ns non significatif Source: Exploitation des données ECAM3, INS 6. Les Déterminants Bien que la part de la variance expliquée par les différents niveaux retenus dans le cadre de cette étude diffère chez les hommes et les femmes, il ressort du tableau 3 cidessous que de manière générale, les facteurs explicatifs de l exercice d une activité économique sont les mêmes chez les individus de sexe féminin et de de sexe masculin. Cependant l ampleur du phénomène varie d une variable à l autre en fonction du sexe. Caractéristiques individuelles Le groupe d âges, le niveau d instruction et le statut matrimonial de l individu sont des facteurs explicatifs de l exercice d une activité économique au Cameroun. Chez les hommes que chez les femmes, les chances d exercer une activité économique sont plus élevées dans la tranche d âges ans. On note cependant que les femmes de la tranche d âges ans sont également très actives sur le marché du travail par rapport à leurs homologues de sexe masculin. L état matrimonial s est révélé influente pour expliquer les disparités entre hommes et femmes dans l accès à l exercice d une activité. Il ressort de son influence que le mariage ou la séparation/divorce/veuvage augmente considérablement les chances des individus de la population active de participer au marché du travail. Ces statuts confèrent aux hommes et aux femmes un certain nombre de responsabilités qui les stimule et les motive à exercer une activité économique. De plus, ces responsabilités sont accentuées parfois par une fécondité élevée.

13 L analyse confirme le rôle majeur de l instruction dans l exercice d une activité. Le niveau d instruction réduit les disparités entre hommes et femmes d exercer une activité rémunérée. Contrairement à ce qu on pouvait s y attendre, les chances d accès à l exercice d une activité diminuent avec le niveau d instruction chez les femmes. Soulignons cependant que la grande présence des femmes sans aucun niveau d instruction se fait dans le secteur informel (petit commerce, agriculture, etc.) alors que leurs semblables de niveau secondaire et plus sont davantage sélectives dans le choix et le type d activité à exercer. Facteur économique et contextuel Le niveau de vie du ménage est un facteur déterminant de l exercice d une activité économique. En effet, il détermine le cadre de vie des individus qui est lui permet d acquérir un ensemble d habitudes. Aussi, le niveau de vie détermine les moyens (réseau, capital humain) que possède également un individu dans la recherche de l emploi. Aussi bien chez les hommes que chez les femmes, les chances d exercer une activité économique sont moins élevées dans les ménages à niveau de vie moyen. Le Cameroun, comme la plupart des pays africain se caractérise par un secteur informel hyperdominant (près de 90%), le niveau de vie des populations demeure particulièrement bas. La promotion de l emploi occupe certes une place importante dans les stratégies de lutte contre la pauvreté et de croissance économique, mais on observe un écart profond entre le discours politique et les mesures effectives mises en œuvre. Jadis, exempt de toute activité économique en raison notamment de la jalousie de leur partenaire, les femmes représentent aujourd hui la part la plus importante des demandeurs d emplois en raison de la structure par sexe de la population. Concernant le milieu de résidence du ménage, il est important de noter que les individus vivant en milieu urbain courent plus de risque comparativement à ceux du milieu urbain d exercer une activité économique. En effet, le type d activité exercé en milieu rural est essentiellement l agriculture et l artisanat, tandis que l insertion dans le marché du travail est plus compliqué en milieu urbain à cause de la conjoncture économique difficile caractérisée par un manque d emploi décent auquel aspirent les citadins.

14 Tableau 5 : modèle logistique multiniveau estimant la probabilité d exercer une activité économique sur le marché du travail. Effets fixes Variables Homme Femme Odds ratio Erreur Odds ratio Erreur Constante 0,310 0,119 0,656 0,148 Caractéristiques individuelles Cohorte ans Réf - Réf ans 0,103 0,094 0,285 0, ans 0,518 0,099 2,349 0,089 Niveau d'instruction Aucun Réf - Réf - Primaire 0,618 0,130 0,504 0,081 Secondaire ou + 1,511 0,122 0,661 0,084 Statut matrimonial Célibataire Réf - Réf - Marié 1,732 0,076 1,682 0,084 Veuf(ve)/Séparé(é)/Divorcé(e) 2,217 0,098 1,218 0,103 Caractéristique du ménage Niveau de vie du ménage Faible 1,504 0,066 1,614 0,0610 Moyen Réf - Réf - Elevé 2,547 0,101 3,710 0,083 Facteur contextuel Milieu de résidence Urbain Réf - Réf - Rural 1,629 0,080 1,930 0,070 CHI2 associé au modèle 1398, ,246 ** *Significatif au seuil de 1%, * *Significatif au seuil de 5% * Significatif au seuil de 10% ns non significatif Source: Exploitation des données ECAM3, INS

15 Conclusion La problématique de la participation des femmes à l activité économique constitue de nos jours une question centrale au Cameroun et ce, d autant plus que le pays s est engagé sur la voix de l émergence d ici C est dans cette perspective que cette communication s est inscrite afin de comprendre les différences observées entre les hommes et les femmes au niveau de l exercice d une activité économique. Les résultats de cette étude confirment bel et bien les inégalités entre les hommes et les femmes en matière d exercice d activité économique selon le milieu de résidence, le niveau de vie du ménage, l âge, le niveau d instruction et le statut matrimonial de l individu. Cependant, de l analyse multiniveau, il ressort que les caractéristiques du ménage expliquent davantage la présence des femmes sur le marché du travail. C est donc davantage la précarité des conditions de vie du ménage qui incitent les femmes à se lancer dans l exercice d une activité économique. Il serait donc important pour les pouvoirs publics camerounais de promouvoir la création des activités rémunérées en mettant un accent particulier sur l insertion socioprofessionnelle des femmes en vue de garantir leur participation effective à la vie économique et au développement du pays qui tarde à décoller.

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