INEGALITES ET CONSOMMATION ALIMENTAIRE EN FRANCE. Elise ANDRIEU et France CAILLAVET. Document de travail n 05-08

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1 CORELA LABORATOIRE DE RECHERCHE SUR LA CONSOMMATION INRA 65, BOULEVARD DE BRANDEBOURG IVRY-SUR-SEINE CEDEX TEL : 33 (0) FAX : 33 (0) INEGALITES ET CONSOMMATION ALIMENTAIRE EN FRANCE Elise ANDRIEU et France CAILLAVET Document de travail n INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE Sciences Economiques et Sociales 1

2 INEGALITES ET CONSOMMATION ALIMENTAIRE EN FRANCE DISPARITES SOCIO-ECONOMIQUES ET INTRA-FAMILIALES DES APPORTS NUTRITIONNELS 1 Elise ANDRIEU et France CAILLAVET 2 Résumé Cette étude s intéresse à la question des plus grands risques de santé encourus par les populations défavorisées sous l angle de sa composante nutritionnelle. Dans ce but, on se propose d appréhender les inégalités de la consommation alimentaire par le biais des disparités sociales et intrafamiliales relevées au niveau des apports nutritionnels. Les données individuelles de l enquête INCA permettent de traduire la consommation alimentaire en termes d apports nutritionnels et d apprécier les conséquences éventuelles sur la santé des formes particulières d alimentation des individus vivant dans des ménages défavorisés. Après une analyse descriptive des apports nutritionnels selon le revenu, on procède à une analyse multivariée de l adéquation nutritionnelle des différents membres du ménage en plusieurs micronutriments. Après correction de multiples biais de sélection, les résultats montrent qu on décèle un effet familial au niveau des apports caloriques (ménages de «gros ou petits mangeurs»). On ne peut inférer pour autant la qualité nutritionnelle (apports en fer, calcium, vitamine C) de l alimentation d un individu à partir de celle des autres membres du ménage. En effet les principaux déterminants de l adéquation nutritionnelle se révèlent très différents pour l homme et la femme au sein du même ménage. En particulier, le statut socioéconomique (revenu, PCS) a une incidence sur l alimentation des femmes et des enfants que l on ne retrouve pas chez les hommes. 1 Nous remercions J.L. Volatier (AFSSA) pour l accès aux données de l enquête INCA, et N. Darmon (ISTNA) pour ses critiques et commentaires. Cette étude a bénéficié du soutien institutionnel du CNAM et de S. Hercberg, Directeur de l ISTNA, ainsi que d un financement de l ONPES dans le cadre du contrat de recherche «L alimentation comme dimension spécifique de la pauvreté», F. Caillavet (coord.), Respectivement bio-statisticienne et économiste au Laboratoire de Recherche sur la Consommation de l INRA (Département des Sciences Sociales) - 65, Bd de Brandebourg Ivry-sur-Seine. 2

3 INTRODUCTION L analyse de la pauvreté se fait classiquement à travers les budgets des ménages. Ceux-ci recouvrent les choix des ménages concernant l organisation du budget, les logiques d approvisionnement, la répartition entre grandes catégories de produits alimentaires. Or l étude des inégalités au niveau de la demande de biens alimentaires des ménages (Caillavet et Momic 2004) ne nous renseigne pas sur les inégalités induites au niveau du statut nutritionnel des individus qui composent ces ménages, du fait de la répartition intrafamiliale des ressources nutritionnelles. On sait qu une hausse de revenus n implique pas forcément l amélioration du statut nutritionnel des plus pauvres (Behrman et Deolalikar 1987). Tout d abord en raison des réponses complexes des consommateurs aux variations de prix et de revenu. L économie de la famille (Reid 1934, Becker 1965) a montré l importance de la composante de temps dans la demande de biens. Dans le cas de l alimentation, elle peut déplacer la demande de biens alimentaires vers des produits plus élaborés et davantage prêts à la consommation. D autre part les consommateurs réagissent en termes de choix de produits alimentaires et non pas de nutriments : ainsi les élasticités calories sont inférieures aux élasticités pour la dépense alimentaire (Bouis et Haddad 1992, Subramanian et Deaton 1996). Enfin, on observe que pour des groupes sociaux défavorisés, la demande alimentaire peut se révéler inélastique au revenu (Bertail et Caillavet 2004 dans le cas des fruits et légumes). C est dans ce contexte que vient s insérer le rôle des inégalités intra-familiales. La question de la répartition des ressources alimentaires a été soulevée particulièrement dans le cas de pays en développement. Dans certaines cultures on constate que, face à une offre alimentaire limitée, la répartition des ressources est inégalitaire et entraîne une nutrition inadéquate de certaines catégories de membres dans le ménage. Le biais s exerce selon l âge et le sexe, le chef de famille masculin étant la personne la plus favorisée (Behrman 1992). Dans le cas de pays industrialisés, dans lesquels l offre alimentaire est pléthorique au niveau global, cette problématique peut s avérer pertinente au niveau de populations spécifiques. Deux thèmes y sont liés : le processus de décision dans le ménage et la répartition des ressources (y compris alimentaires) qui en découle, avec des prolongements directs vers l appréhension de la pauvreté (Phipps et Burton 1995). L étude de la répartition des ressources alimentaires dans des sociétés riches débouche sur plusieurs perspectives. D une part, on ne peut évacuer complètement la question de l inégalité de la répartition intrafamiliale selon le statut socio-économique et elle mérite d être testée. D autre part elle permet de tester la «cohésion» des comportements alimentaires dans le ménage : une forte consommation calorique relevée au niveau du ménage implique-t-elle que l ensemble des membres a une consommation importante? Existe-t-il des pathologies familiales de «sur-consommation» ou «sous-consommation»? Peut-on déduire de 3

4 la consommation d un des membres du couple la consommation de son conjoint? Ces questions ont autant un intérêt méthodologique (les données de consommation alimentaire relevées au niveau du ménage ne sont pas un bon prédicteur du statut nutritionnel des individus si le schéma de répartition intrafamilial est différent entre ménages) que des implications opérationnelles : des politiques développées au niveau du ménage permettent-elles de cibler des individus? Pour passer d une analyse en termes de «choix» (puisque les comportements de consommation des ménages et la demande d aliments, bien que soumis à de fortes contraintes, sont a priori volontaires) aux conséquences nutritionnelles de ces «choix» dont le consommateur n est pas forcément conscient, il faut passer à d autres sources de données. On utilise ici les données de l enquête nutritionnelle INCA réalisée en (Volatier 2000). Cette enquête présente deux atouts majeurs permettant de dépasser les données usuelles provenant des enquêtes de budgets: d une part elle enregistre les véritables consommations alimentaires et non pas des achats. On dispose des prises alimentaires complètes, échappant aux biais de non enregistrement du hors foyer ou des biens obtenus gratuitement : autoconsommation, dons, particulièrement importants en ce qui concerne l alimentation, domaine-clef de la sociabilité. D autre part l information est relevée au niveau individuel. L unité d analyse du ménage, outre le fait qu elle découle des données, est justifiée dans les budgets en ce qu elle correspond à l unité de dépense. Pour autant la consommation est individuelle, et l exploitation de données à ce niveau est indispensable pour passer de la demande de biens alimentaires achetés, qui a fait l objet d analyses précédentes (Caillavet et Momic 2004), à l étude de la demande de nutriments. Dans une première partie, on s intéressera à la mesure des inégalités dans la consommation alimentaire et le statut nutritionnel des individus, en proposant plusieurs options méthodologiques. On présentera les résultats des adultes par sexe et des enfants en fonction de plusieurs variables sociodémographiques, notamment le revenu. La seconde partie abordera l étude proprement dite de la répartition intra-familiale des ressources alimentaires par la présentation du cadre théorique et par la comparaison de la consommation du ménage ramenée à chaque individu avec la consommation observée de l individu. On appréciera ainsi le degré d opportunité de s intéresser à des mesures individuelles dans le cas français. Enfin, l analyse multivariée aura pour but de déterminer les principaux facteurs influençant la répartition des apports nutritionnels des individus au sein du ménage, notamment le revenu, ainsi que de mesurer l impact des indicateurs nutritionnels des autres membres (l effet familial). 4

5 I. LES INÉGALITES SOCIOÉCONOMIQUES DANS LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE ET LES APPORTS NUTRITIONNELS Pour ce faire, nous calculons la consommation individuelle journalière moyenne pour les grands postes d aliments (en g par tête) par sexe, et selon le revenu familial/uc. Nous en déduisons les apports nutritionnels quotidiens individuels moyens : Apports Energétiques Sans Alcool (AESA) (Kcal/j), Densité Energétique (DE) (MJ/Kg) et Densité Nutritionnelle (DN) (quantité en 1 micronutriment /2000 Kcal) de la ration en fonction de ces mêmes critères. Nous comparerons les consommations alimentaires (g/pers) et la qualité nutritionnelle de l alimentation (définie par la DE et la DN) pour les adultes et les enfants en fonction du sexe, statut pondéral et revenu/uc. 11. Les données L enquête INCA a été réalisée par le CREDOC (Centre de Recherche pour l Etude et l Observation des Conditions de vie) en 1999 auprès de 1474 individus sélectionnés par la méthode des quotas. L échantillon est représentatif au niveau des principaux critères socio-démographiques (âge, sexe, profession, taille du ménage, région, taille de commune). L enquête INCA permet de recenser les consommations alimentaires individuelles de 1474 individus pour 895 aliments. Un relevé des consommations alimentaires a été réalisé pendant sept jours consécutifs. Pour plus de détails, se référer à Volatier Constitution de l échantillon de travail 3003 personnes ont été interrogées sur leurs consommations individuelles dans le cadre de l enquête INCA : individus issus de l échantillon des ménages - et 1053 issus de l interrogation individuelle. Afin d écarter le biais lié à la sous-estimation des consommations alimentaires par certains enquêtés, nous avons supprimé les adultes «sous-évaluants». Ce sous-groupe des «sous-évaluants» correspond aux consommateurs adultes pour lesquels le rapport entre l énergie consommée et le 5

6 métabolisme de base, calculé selon Schofield, est inférieur à une certaine valeur seuil (Volatier 2000). Nous avons également supprimé de la base de données les individus dont la variable «revenus» n est pas renseignée. Nous considérons que l âge adulte débute à 14 ans. Après suppression des adultes «sous-déclarants» et des individus dont le revenu du ménage n est pas renseigné, nous disposons pour cette étude des consommations alimentaires de 2031 individus normoévaluants ayant leur revenu renseigné. Ces 2031 individus se décomposent en 1262 adultes (âge>=14 ans) et 769 enfants (âge<14ans) (Table 1). Table 1 : Nombre de ménages, d individus, d adultes, d hommes adultes, de femmes adultes et d enfants de l échantillon INCA pour lequel tous les individus sont normodéclarants et ont leur revenu familial renseigné. Nombre de ménages Nombre total d individus Adultes (âge>=14ans) Hommes (âge>=14ans) Femmes (âge>=14ans) Enfants (âge<14ans) Individus normoévaluants issus des enquêtes «ménages» et «individuelles» déclarant leurs revenus Tranches de revenu Nous avons classé les individus de l enquête INCA en 3 tranches de revenu familial/uc: - revenu familial/uc des ménages< seuil de pauvreté monétaire - seuil de pauvreté monétaire revenu familial/uc des ménages< revenu médian - revenu familial/uc des ménages revenu médian L enquête INCA n étant pas représentative de la distribution des revenus français, nous avons préféré utiliser l enquête Budget Des Familles 2000 (INSEE, 2003) pour calculer le revenu familial médian et le seuil de pauvreté monétaire. 6

7 Nous avons retenu le seuil de pauvreté monétaire à 60% du revenu médian d après la norme européenne Eurostat (la norme de l INSEE définit le seuil de pauvreté monétaire à 50% du revenu médian). Le revenu médian calculé sur l enquête Budget Des Familles 2000 est de 1220 /UC/mois (8000 F/UC/mois) Le seuil de pauvreté monétaire à 60% du revenu médian obtenu sur l enquête Budget Des Familles 2000 est de /UC/mois (4800F/UC/mois) (pour le détail des calculs, se référer à Caillavet et Momic 2004). Dans le reste de l étude, on désignera par «pauvres» ou «défavorisés» les ménages en dessous du seuil de pauvreté, ainsi que les adultes et les enfants issus de ces ménages. Table 2 : Répartition en tranches de revenus des adultes et enfants de l échantillon INCA pour lequel tous les individus sont normodéclarants et ont leur revenu familial renseigné. Adultes Masculin Féminin Total adultes Enfants (age<14ans) Total Adultes + Enfants Revenu familial/uc (F/mois) [ F] (18.12%) (21.27%) (19.21%) (11.96%) (16.84%) [ F] (24.96%) (28.51%) (26.86%) (9.36%) (20.24%) [ F] (56.92%) (50.22%) (53.33%) (78.67%) (62.92%) total Statut pondéral Maigreur (13.16%) (24.08%) (19.02%) Poids normal (51.62%) (52.29%) (51.98%) Surpoids (29.4%) (20.24%) (24.48%) Obésité (5.81%) (3.4%) (4.52%) total

8 12. Aliments Pour les 1262 adultes, en fonction du sexe, nous avons calculé les consommations alimentaires quotidiennes moyennes (g/jour/pers) en fonction du statut pondéral et du revenu familial/uc pour 44 groupes d aliments (regroupant un total de 895 aliments). Pour les 769 enfants, nous avons calculé les consommations alimentaires moyennes (g/jour/pers) en fonction du statut pondéral (par sexe) et revenu familial/uc pour ces 44 groupes d aliments Résultats consommations alimentaires par tranches de revenu Résultats adultes par sexe Sexe Les consommations alimentaires des hommes sont supérieures à celles des conjointes, à l exception des céréales pour petit-déjeuner, du lait, des produits laitiers, des eaux et boissons chaudes. Revenu familial/uc L évolution des consommations en aliments des hommes et des femmes de l enquête INCA n est pas linéaire par rapport au revenu. En effet, les consommations alimentaires des hommes et des femmes de la tranche de revenu supérieure au seuil de pauvreté mais inférieure au revenu médian se distinguent des consommations des tranches de revenu supérieure et inférieure. Nous observons néanmoins des tendances d évolution de la consommation chez les hommes comme chez les femmes entre les tranches extrêmes de revenu: - Lien positif du revenu avec la consommation de produits de coût le plus souvent élevé : produits frais de haute valeur nutritionnelle (fruits, légumes et poissons), produits prêts à consommer (pizzas, quiches, pâtisseries salées, sandwichs, casse-croûtes, entrées et compotes) et de produits sucrés (pâtisseries, glaces, chocolat, sucres et dérivés). - Association négative de la consommation de produits plus «traditionnels» et/ou moins onéreux (pâtes, pommes de terre, légumes secs, lait, viandes, volailles, abats, soupes). Les consommations de pain, riz, semoule, beurre et entremets ont tendance à diminuer chez les femmes avec l augmentation du revenu alors qu elles augmentent chez l homme. 8

9 1222. Résultats enfants Les enfants de revenu supérieur au revenu médian ont une alimentation plus «moderne» et moins équilibrée que celle des enfants pauvres (consommation inférieure de fruits et légumes, consommation supérieure de sandwichs, pâtisseries, chocolat, pâtes, pommes de terre et apparentés, sucres et produits sucrés). Nous pouvons émettre les hypothèses suivantes : - les parents de revenu familial supérieur au revenu médian préfèrent donner à leurs enfants des aliments de préparation rapide par manque de temps. - la prévalence de ménages issus de l immigration est plus élevée dans les ménages de revenu inférieur au seuil de pauvreté (Observatoire National de la Pauvreté et de l Exclusion Sociale, 2002), et ces ménages conservent des traditions culinaires riches en fruits, légumes, riz et semoule. En effet, quelques travaux suggèrent que les immigrés d Europe du Sud (Darmon et al 2001 ; Wanner et al, 1995) et les personnes âgées vivant en zone rurale dans le Sud de la France (Scali et al, 2001) ont conservé des habitudes alimentaires méditerranéennes, caractérisées justement par une consommation importante de fruits, de légumes et de poisson, malgré un SSE plus faible que celui de la population générale. 13. Nutriments Nous avons voulu déterminer si la qualité nutritionnelle de l alimentation des adultes et des enfants diffère en fonction du revenu. La qualité nutritionnelle de l alimentation peut être appréciée par sa Densité Nutritionnelle (DN) (quantité pour 1 nutriment/kj) et par sa Densité Energétique (DE) (quantité d énergie par unité de poids) (MJ/Kg). Plus la DN est élevée et la DE faible, meilleure est la qualité nutritionnelle du régime. En effet, d une part, la consommation d une alimentation de forte DE favorise des apports énergétiques élevés et pourrait donc être responsable du développement de l obésité (Drenowski et al, 1998 ; WHO 2003 ; Poppit et al, 1996). D autre part, des apports insuffisants en vitamines et minéraux, notamment antioxydants sont associés à des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires et cancers (Haut Comité de la Santé Publique, 2000). 9

10 131. Méthode L enquête INCA fournit une table de composition nutritionnelle des 895 aliments, qui permet pour notre étude de calculer les apports nutritionnels de chaque individu. Cette table de composition nutritionnelle a été créée à partir de différentes tables, en se basant pour l essentiel sur les tables de composition du CIQUAL (ce qui correspond à 84% de la nomenclature INCA). Les autres tables de composition nutritionnelle ne sont pas communiquées (Volatier, 2000). Les différences d apports en énergie entre les hommes, les femmes et les enfants induisent un biais dans l interprétation des résultats d apports nutritionnels En moyenne, les hommes ont un poids et une taille plus élevés que ceux de la femme et des enfants. Il est donc biologiquement évident et reconnu que les apports énergétiques des hommes adultes sont en moyenne supérieurs à ceux de leur femme et de leurs enfants. Les apports en nutriments sont corrélés positivement aux apports énergétiques. Donc si les apports en macronutriments (protéines, lipides, glucides), vitamines et minéraux des individus sont étudiés en terme d apports absolus (i.e. mg/pers/j), il est attendu que ces apports en nutriments seront plus élevés chez l homme. Or, si nous voulons comparer la qualité nutritionnelle de l alimentation entre hommes, femmes et enfants, il est nécessaire d exprimer les résultats à apports énergétiques comparables Pour passer d une analyse en termes de «choix» (puisque les comportements de consommation des ménages et la demande d aliments, bien que soumis à de fortes contraintes, sont a priori volontaires) aux conséquences nutritionnelles de ces «choix» dont le consommateur n est pas forcément conscient, il faut passer à d autres sources de données dépassant 2 limites. La première tient au champ de la consommation : seules des données incluant l ensemble des prises alimentaires consommées à domicile et hors du foyer (enquête INCA, réalisée en ) permettent d établir le statut nutritionnel. La deuxième concerne l unité d analyse : l étude de la consommation du ménage, outre le fait qu elle découle des données, est justifiée en ce qu elle correspond à l unité de dépense. Pour autant la consommation est individuelle, et l exploitation de données à ce niveau est indispensable. Dans cette étude, afin de nous affranchir du biais induit par les différences d apports énergétiques entre individus, nous exprimons les apports en macronutriments (protéines, lipides et glucides) en pourcentage de l Apport Energétique total Sans Alcool journalier (AESA) et les apports en vitamines et minéraux sont exprimés individuellement en terme de densité nutritionnelle (DN) (mg/2000 kcal). 10

11 Nous avons calculé pour les hommes adultes, femmes adultes et enfants, par tranches de revenus et statut pondéral, la moyenne: - des Apports Energétiques Sans Alcool (AESA) (kcal/j) - de la contribution en pourcentage des protéines totales aux AESA - de la contribution en pourcentage des glucides aux AESA - de la contribution en pourcentage des sucres aux AESA - de la densité de ration en fibres (g/2000 kcal) - de la contribution en pourcentage des lipides aux AESA - de la contribution en pourcentage des Acides Gras Saturés (AGS) aux AESA - de la contribution en pourcentage des Acides Gras Mono Insaturés (AGMI) aux AESA - de la contribution en pourcentage des Acides Gras Polyinsaturés (AGPI) aux AESA - de la densité de ration en cholestérol (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en sodium (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en magnésium (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en calcium (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en fer (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en rétinol (µg/2000 kcal) - de la densité de ration en béta-carotène (µg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine D (µg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine E (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine C (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine B1 (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine B2 (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine B3 (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine B5 (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine B6 (mg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine B9 (µg/2000 kcal) - de la densité de ration en vitamine B12 (µg/2000 kcal) Nous comparons la Densité Energétique (DE) (MJ/Kg) des rations des individus. La DE correspond à l apport énergétique total (MJ) calculé sans alcool, boissons allégées et eaux de la ration journalière d un individu divisée par le poids (Kg) total de cette ration sans alcool, boissons allégées et eaux. 11

12 Une ration de DE élevée est caractéristique d une alimentation riche en produits gras et sucrés alors qu une ration de DE faible est caractéristique d une alimentation riche en produits frais. Nous avons comparé les moyennes de DE et DN pour les adultes et les enfants entre les différentes tranches de revenu et statut pondéral par le test non paramétrique pour échantillons indépendants de Mann et Withney. Nous avons réduit le nombre de comparaison 2 à 2 de moyennes par le Test U de Mann et Withney, en effectuant dans un 1er temps, pour chaque nutriment, une analyse de variance non paramétrique (test de Kruskal-Wallis) (annexe 10) afin de déterminer s il existait des différences significatives d apports entre les moyennes de chaque tranche de revenu ou statut pondéral. Pour chaque nutriment, nous avons appliqué le test de Kruskal-Wallis séparément sur les hommes adultes, les femmes adultes et les enfants en fonction des tranches de revenu ou statut pondéral. Puis pour les nutriments où les moyennes d apports par tranches de revenu ou statut pondéral présentaient des différences significatives d après le test de Kruskal-Wallis, nous avons comparé les moyennes 2 à 2 par le test non paramétrique U de Mann et Withney afin de déterminer entre quelles moyennes, il existait des différences significatives. 12

13 Table 5 : Moyennes des AESA (Apports Energétiques Sans Alcool), de la DE (Densité Energétique), des apports en macronutriments (en % des AESA) et de la densité en fibres, cholestérol, fer, sodium, béta-carotène, vitamines A, C, E, D et B6 de la ration des hommes (âge >=14 ans), femmes (âge >=14 ans) et enfants (âge >=14 ans) par tranches de revenus. Revenu familial/uc (RUC) RUC < seuil de pauvreté Hommes (âge >=14 ans) Femmes (âge >=14 ans) Enfants (âge < 14 ans) Seuil de pauvreté < RUC < revenu médian RUC > revenu médian RUC < seuil de pauvreté DE (MJ/Kg) _ _ _ Protéines (% des AESA) _ _ _ Glucides (% des AESA) _ _ _ Sucres (% des AESA) _ _ _ Lipides (% des AESA) _ _ _ Fibres (g/2000 Kcal) _ _ M1-M3* Fer (mg/2000 Kcal) _ M2-M3** _ Sodium (mg/2000 Kcal) _ _ M1- M3 ** Vitamine E (mg/2000 Kcal) _ M1-M3* _ Vitamine D (µg/2000 Kcal) _ M2-M3** _ Vitamine B6 (mg/2000 Kcal) _ _ M2- M3 ** (1) Test non paramétrique U de Mann et Withney pour échantillons indépendants de comparaison de moyennes 2 à 2 des apports nutritionnels par tranches de revenus pour les hommes (âge >=14 ans), femmes (âge >=14 ans) et enfants (âge <14 ans). *p<0.05 **p<0.01 ***p<0.001 Seuil de pauvreté < RUC < revenu médian RUC > revenu médian RUC < seuil de pauvreté n Age moyen Nutriments Moyenne (M1) Moyenne (M2) Moyenne (M3) Comparaison de moyennes (1) Moyenne (M1) Seuil de pauvreté < RUC < revenu médian AESA (Kcal/j) _ _ _ Cholestérol (mg/2000 Kcal) M2-M3** _ _ Moyenne (M2) Moyenne (M3) Béta-carotène (µg/2000 Kcal) _ Comparaison de moyennes (1) M1-M2** M1-M3** Moyenne (M1) Moyenne (M2) RUC > revenu médian Moyenne (M3) Vitamine A (µg/2000 Kcal) M1-M3** _ _ Vitamine C (mg/2000 Kcal) _ M1-M2* M1-M3* _ Comparaison de moyennes (1) M2- M3 ** M1- M3 * 13

14 132. Résultats apports nutritionnels par tranches de revenu Résultats adultes par sexe Les différences d AESA et d apports en macronutriments des adultes pauvres par rapport aux adultes de revenu familial supérieur au seuil de pauvreté ne sont pas significatives (table 5). Ces résultats sont concordants avec de nombreuses études dans les pays développés qui n observent aucune différence significative d apports en énergie (études européennes : Galobardes, et al 2001; Fulton, et al 1988; Bates CJ, et al 1999; Stallone, et al 1997; Friel, et al 2003), protéines (études américaines (Fehily, et al 1984 ; Shimakawa, et al 1994) et européennes (Galobardes, et al 2001 ; Dowler, 2001)) lipides (études américaines (Fehily, et al 1984) et européennes (Galobardes, et al 2001 ; Smith, et al 1997; Dowler, 2001; Leather, et al 1997 ; Roos, et al 1996; Stallone, et al 1997; Lindstrom, et al 2000; Hulshof, et al 2003)) et glucides (études européennes Galobardes, et al 2001; Dowler, 2001; van Rossum, et al 2000; Hulshof, et al 2003) en fonction du statut socioéconomique (ces études se placent plus au niveau de la CSP ou du niveau d éducation que des revenus). Les Densités Nutritionnelles de la ration des hommes et des femmes semblent s améliorer avec la croissance du revenu: - les femmes ont une densité de leur alimentation en vitamines antioxydantes (Vitamine C, E et béta-carotène) qui a tendance à augmenter quand le revenu augmente (p<0.05) (conséquence de l augmentation de la consommation de fruits et légumes chez les femmes que nous avons relevé au niveau des aliments, cf annexe). Les femmes présentent également une augmentation de la densité de leur ration en vitamine D (p<0.01) avec la croissance du revenu). - par contre, les hommes et les femmes ont une densité de leur alimentation en fer, rétinol et cholestérol qui a tendance à diminuer avec la croissance du revenu. La diminution de la densité de la ration en fer (p<0.01 pour les femmes), rétinol (p<0.01 pour les hommes) et cholestérol (p<0.01 pour les hommes) qui sont des nutriments presque exclusivement d origine animale est certainement liée à la diminution de la consommation de viandes, volailles (chez les femmes principalement) et abats avec la croissance du revenu observée dans cette étude, cf annexe. 14

15 1322. Résultats enfants Comme pour les adultes, les différences d AESA et d apports en macronutriments des enfants pauvres par rapport aux enfants de revenu familial supérieur au seuil de pauvreté ne sont pas significatives (table 5). Les enfants de revenu familial supérieur au revenu médian présentent par rapport aux enfants défavorisés une augmentation significative de la densité en béta-carotène (p<0.05) de leur ration, ce qui peut-être la conséquence d une plus importante contribution de leur consommation de fruits et légumes aux AESA (nous observons une diminution de la consommation de fruits et légumes chez les enfants aisées par rapport aux autres (cf. annexe 3) mais nous observons également une diminution de leurs AESA et leur densité nutritionnelle en béta-carotène est plus élevée). Les enfants de revenu familial supérieur au revenu médian présentent également par rapport aux enfants défavorisés une augmentation significative de la densité en vitamine B6 (p<0.01) de leur ration. A l inverse, les enfants de revenu familial supérieur au revenu médian présentent par rapport aux enfants pauvres une augmentation de la DE et une diminution significative de la densité en fibres (p<0.05) de leur ration, ce qui peut être la conséquence de leur plus faible consommation de fruits et légumes (cf. annexe 3). Ces enfants présentent également une plus faible densité de leur ration en sodium (p<0.01). 15

16 II. LES INÉGALITES INTRAFAMILIALES DES APPORTS NUTRITIONNELS 21. L allocation intrafamiliale des ressources : le cadre théorique Dans la théorie économique, deux types de modélisations dérivées de conceptions différentes du ménage s affrontent pour expliquer la distribution des ressources au sein du ménage. Le modèle unitaire La plus ancienne s appuie sur l hypothèse d un arbitrage bienveillant du chef de famille (altruisme de Samuelson, paternalisme de dictateur éclairé de Becker, 1965). Dans ce cadre, l inégalité de la répartition répond à des besoins différents des membres du ménage. En ce qui concerne les ressources alimentaires, des différences objectives existent entre les besoins selon l âge, éventuellement le sexe, et selon le niveau d activité physique. En cas de ressources limitées, les travaux qui s appuient sur cette approche justifient les différences de répartition alimentaire par les différences de productivité. 3 Cette approche liant productivité et santé consiste à élaborer des fonctions de production du s sur le modèle de fonctions de production de santé à la Becker et Grossman (1972). On peut citer les travaux de Pitt, Rosenzweig et Hassan (1990) concluant que les ménages sont averses à l inégalité et que les disparités de genre dans la répartition des calories reflètent les différences dans l intensité énergétique des activités par sexe, les hommes étant même dans ce cas défavorisés. De même, Behrman et Deolalikar (1990) ne trouvent pas non plus de discrimination. Le modèle collectif Nombre de travaux empiriques attestent les inégalités de répartition des ressources au sein du ménage, y compris les ressources alimentaires, amenant à la critique du modèle de préférences unitaires (Sen 1984, Folbre 1986). Une modélisation prenant en compte explicitement plusieurs fonctions d utilité dans le ménage dans le cadre d un modèle collectif de négociation a été développée (Manser et Brown 1980, McElroy et Horney 1980, Chiappori 1992). Avec cette approche, le patrimoine ainsi que le coût d opportunité de l individu, approximé par son salaire potentiel sont des variables-clés, dans la mesure où l individu qui a le potentiel économique le plus fort a plus de pouvoir de négociation dans les décisions familiales et peut influer sur la répartition des ressources alimentaires. Ainsi Senauer, Garcia et Jacinto (1984) sur des 3 Ces dernières ne sont pas observées. 16

17 données des Philippines ont analysé la répartition intrafamiliale de la nourriture (en relation avec les apports caloriques conseillés). Ils constatent que dans les ménages dans lequel le salaire estimé de la femme est supérieur, à la fois elle et ses enfants reçoivent une part relativement plus grande des calories. Lorsque le salaire du mari augmente, la répartition intrafamiliale des calories augmente pour le mari et la femme et décroît pour les enfants. Ils trouvent également que les garçons et les aînés (dans l ordre des naissances) sont favorisés dans la répartition alimentaire en termes de contenu calorique par rapport aux apports individuels recommandés. Ils établissent ainsi que le contrôle accru du revenu familial par la femme améliore le statut nutritionnel. Plusieurs travaux confirment en effet que lorsque les femmes sont chefs de famille, la part budgétaire des postes alimentation et santé pour le ménage est supérieure (cf par exemple Lorge Rogers 1996, Frazao 1992). Certains travaux tentent de trouver des indicateurs synthétiques : Rahman (2002) propose d examiner la répartition intrafamiliale des ressources alimentaires à partir de la distribution des calories en ramenant la part de nourriture consommée par l individu à sa part d énergie : R ki A ki i = 1 = n E i / / n i = 1 A E ki i le ménage) A ki calories consommées par l individu i en provenance du groupe d aliments k (en part dans Ei nombre total de calories consommées par l individu i (en part dans le ménage). Il constate alors une importante discrimination. Il teste par ailleurs un modèle de négociation dans lesquels les biens apportés au mariage expriment le pouvoir de négociation de chaque conjoint. Introduites dans les équations de la part alimentaire relative, ces variables s avèrent significatives. 22- Données Pour pouvoir étudier la répartition intrafamiliale des nutriments, nous retenons une cellule familiale minimum formée de deux conjoints, comportant éventuellement des enfants. Nous avons besoin de ménages où l ensemble des individus a été interrogé. Aussi nous avons éliminé de la base de données les 1053 individus issus de l interrogation individuelle. De même, nous avons éliminé les ménages monoparentaux et les ménages d une seule personne. 17

18 Nous travaillons avec les ménages dont le revenu est renseigné et ne comportant pas de membres «sous-déclarant». Ici l enfant est défini comme «fils ou fille du couple» et non en fonction de son âge. En effet, nous souhaitons connaître le lien avec le chef de famille et non pas l âge de l individu comme dans la partie 1 (où l individu est défini comme un «enfant» s il a un âge inférieur à 14 ans). Nous disposons pour cette étude de 175 ménages (soit un total de 558 individus dont 208 enfants) d au moins 2 personnes, non monoparentaux, ayant leur revenu déclaré et dont l ensemble des individus est interrogé (table 6), qui constituent notre échantillon de travail. Table 6 : Nombre de ménages, d individus, de conjoints, de conjointes et d enfants normodéclarants de l échantillon INCA appartenant à un ménage de plus de 2 personnes pour lequel tous les individus sont interrogés et ont leur revenu familial renseigné. Nombre de personnes Nombre de ménages Conjoint Conjointe Enfant (lienc=3) Nombre total d individus Ménages issus de l enquête «ménages» déclarant leurs revenus, dont tous les membres sont normoévaluants >= Pour pouvoir étudier l influence du revenu sur la répartition intrafamiliale des apports nutritionnels, nous avons classé notre échantillon de 558 individus en 3 tranches de revenu familial par UC définies dans la partie 1 de l étude (paragraphe 111) (table 7). Table 7 : Revenu familial/uc (F/mois) des conjoints, conjointes et enfants issus de ménages de plus de 2 personnes, non monoparentaux ayant leur revenu déclaré et dont l ensemble des individus est interrogé. Revenu familial/ UC (F/mois) [ F] [ F] [ F] Nombre de ménages >=2individus 43 (24.57%) 44 (25.14%) 88 (50.29%) Conjointe 43 (24.57%) 44 (25.14%) 88 (50.29%) Conjoint 43 (24.57%) 44 (25.14%) 88 (50.29%) Enfants (lienc=3) 61 (29.33%) 59 (28.37%) 88 (42.31%) Total adultes +enfants 147 (26.34%) 147 (26.34%) 264 (47.31%) Total

19 23- Application aux données françaises : les inégalités au sein du ménage. En ce qui concerne les données françaises, nous n avons pas d information dans l enquête INCA pour approximer le pouvoir de négociation de chaque individu dans le ménage ou son point de menace : pas de salaire ou de variables de capital humain permettant l estimation du salaire potentiel, pas de renseignements sur les patrimoines. Il ne s agit donc pas ici de tester la validité d un modèle de négociation pour expliquer les disparités dans l allocation intrafamiliale des ressources alimentaires. Nous nous proposons en revanche d examiner le rôle des variables socioéconomiques sur plusieurs formes de disparités nutritionnelles. D une part, l influence du revenu sur l ordre de grandeur de l inégalité intra-familiale de la consommation alimentaire, avec plusieurs questions : La consommation des membres du ménage relevée au niveau individuel est-elle très différente de l approximation par tête ou selon une échelle de besoins nutritionnels par âge et sexe? En bref, quel est l ordre de grandeur du taux d erreur lorsque l on ne dispose que de données au niveau du ménage? Et quel est l impact des variables de statut socio-économique sur cette «erreur»? D autre part, le rôle du ménage dans le statut nutritionnel de l individu : Quels sont les principaux facteurs familiaux déterminant des inégalités selon diverses mesures du statut nutritionnel? Et quel est l impact des variables sociodémographiques sur l adéquation de la ration énergétique % ANC (indicateur d adéquation de l alimentation en termes de quantité) et sur la présence de certains nutriments % ANC (indicateur d adéquation de l alimentation en termes de qualité)? A cet effet, cette étude examine la distribution des apports en énergie, calcium, fer et vitamine C entre le conjoint, la conjointe et leurs enfants des ménages enquêtés au complet dans l enquête INCA. Nous analysons la répartition intrafamiliale des apports nutritionnels sur la totalité de l échantillon et par tranches de revenus Méthodes Les besoins nutritionnels diffèrent entre les hommes adultes, les femmes adultes et les enfants. Ces besoins sont estimés en France par les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) (Apports nutritionnels conseillés pour la population française ", CNERNA-AFSSA, 2001). Au sein du ménage, nous ramenons les consommations de chaque membre du ménage à celle de l homme. Pour les conjointes et les enfants, nous calculons pour chaque nutriment une «part observée» d apport qui est obtenue par l apport nutritionnel mesuré de la conjointe ou l enfant 19

20 divisé par l apport nutritionnel mesuré du conjoint. Cette «part observée» d apport nutritionnel correspond à la part de ressource alimentaire du ménage en ce nutriment qui échoit aux conjointes et aux enfants. En parallèle, nous calculons pour chaque individu du ménage une «part normée» d apport, obtenue en divisant l ANC pour un nutriment de la conjointe ou de l enfant par l ANC correspondant du conjoint. Nous comparons par un test de Student (Dixon WJ et al, 1983) la «part observée» d apports en un nutriment de la conjointe et de l enfant, par rapport à la «part normée» d apports en ce nutriment pour cette conjointe et cet enfant. Nous effectuons également cette comparaison par tranches de revenu. Nous avons choisi d étudier la répartition intrafamiliale de la consommation d énergie, de calcium, de fer et de vitamine C. Le calcium est indispensable à la construction et à l entretien des os et des dents. Ces apports sont particulièrement caractéristiques d une consommation de produits laitiers. Le fer est indispensable au transfert de l oxygène dans le sang et à de nombreuses réactions enzymatiques. Les apports ferriques sont particulièrement caractéristiques d une consommation de viandes. La vitamine C stimule les défenses de l organisme et possède un pouvoir antioxydant. Les apports en vitamine C sont spécifiques d une consommation de fruits et légumes. 20

21 232- Résultats de la comparaison Moyenne de couverture des ANC des conjoints, conjointes et enfants Table 8 : Moyenne de couverture des ANC des conjoints, conjointes et enfants Echantillon total Energie (Kcal) Calcium (mg) Fer (mg) Vitamine C (mg) Conjoint Conjointe Enfant Moyenne âge Moyenne ± SE 2480 ± 580 * 2001 ± 428 ** 2047 ± 518 [min-max] [ ] [ ] [ ] ANC ± SE 2607 ± ± ± 652 [min-max] [ ] [ ] [ ] Moyenne ± SE 921 ± ± 268 * 874 ± 247 *** [min-max] [ ] [ ] [ ] ANC ± SE ± 234 [min-max] [ ] Moyenne ± SE 13.8 ± 3.8 *** 11.4 ± 3.2 *** 11.4 ± 4.6 * [min-max] [ ] [ ] [ ] ANC ± SE ± 3.5 [min-max] [7-16] Moyenne ± SE 73.7 ± 44.6 *** 77.9 ± 50.7 *** 84.8 ± 55 ** [min-max] [ ] [ ] [ ] ANC ± SE ± 16 [min-max] [60-110] *p<0.05 **p<0.01 ***p<

22 Table 9 : Moyenne de couverture des ANC des conjoints, conjointes et enfants par tranches de revenu Tranches de revenu (F/UC/mois) [ [ [ [ [ [ Conjoint Conjointe Enfant Conjoint Conjointe Enfant Conjoint Conjointe Enfant Moyenne âge Moyenne ± SE 2416 ± 536 * 2105 ± ± ± ± 357 * 2124 ± ± 545 * 1956 ± 437 ** 2004 ± 546 Energie (Kcal) [min-max] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] ANC ± SE 2598 ± ± ± ± ± ± ± ± ± 703 [min-max] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] Moyenne ± SE 892 ± ± 264 * 899 ± ± ± ± 256 *** 946 ± ± ± 218 Calcium (mg) [min-max] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ] ANC ± SE ± ± ± 248 [min-max] [ ] [ ] [ ] Moyenne ± SE 14.2 ± 3.8 *** 12.5 ± 3.2 *** 11.2 ± ± 4.5 *** 11.7 ± 3.3 *** 12.2 ± ± 3.9 *** 10.7 ± 3 *** 11.1 ± 5.6 Fer (mg) [min-max] [6.7-25] [ ] [ ] [ ] [ ] [5.1-35] [ ] [6.1-21] [ ] ANC ± SE ± ± ± 3.3 [min-max] [7-16] [7-16] [7-16] Moyenne ± SE 73.8 ± 48.6 *** 69.3 ± 46.2 *** 69.5 ± 44.4 *** 68 ± 40.6 *** 74.4 ± 46.1 *** 93.4 ± ± 26.9 *** 83.9 ± 54.5 *** 89.7 ± 58.9 Vitamine C (mg) [min-max] [ ] [ ] [ ] [ ] [18-230] [ ] [ ] [ ] [ ] ANC ± SE ± ± ± 17.3 [min-max] [60-110] [60-110] [60-110] *p<0.05 **p<0.01 ***p<

23 Inégalité de la couverture moyenne des Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) des conjoints, conjointes et enfants. Rappelons que nos résultats se situent au niveau de chaque ménage, au sein duquel nous mettons en relation les indicateurs nutritionnels de chaque type de membre : le conjoint, sa conjointe, leurs enfants. En moyenne, pour les conjoints, conjointes et enfants, les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) sont rarement couverts et ce, quel que soit le nutriment (table 8). De plus, nous observons une inégalité de l adéquation moyenne des conjoints, conjointes et enfants aux ANC des apports en énergie, calcium, fer et vitamine C : - Les enfants ont des apports en énergie adéquats aux ANC tandis que les conjoints (p<0.05) et surtout les conjointes (p<0.01) ont des apports en énergie inférieurs aux ANC. Une étude américaine (Wilkinson Enns et al, 1987), analogiquement à nos résultats observe une plus faible couverture des besoins caloriques de la conjointe par rapport à la couverture des besoins caloriques de son conjoint. Il est toutefois important de noter que cette étude se base sur les RDA (Recommended Daily Allowances) qui sont les recommandations d apports nutritionnels américaines et qui divergent légèrement des ANC. - Les apports calciques des conjoints sont adéquats aux ANC alors que les apports calciques des conjointes sont significativement inférieurs aux ANC (p<0.05) et les apports des enfants sont très significativement inférieurs (p<0.001) aux ANC. Analogiquement à nos résultats, l étude américaine de Wilkinson relève une plus faible couverture des besoins en calcium des conjointes par rapport à leur conjoint. - Les apports ferriques sont légèrement supérieurs aux ANC pour les enfants (p<0.05), très significativement excédentaires pour les conjoints (p<0.001) et déficitaires pour les conjointes (p<0.001). Analogiquement à nos résultats, l étude américaine de Wilkinson relève une plus faible couverture des besoins en fer des conjointes par rapport à leur conjoint. - Les apports en vitamine C sont très significativement déficitaires pour les conjoints et conjointes (p<0.001) et sont un peu moins déficitaires pour les enfants (p<0.01). L étude américaine de Wilkinson contrairement à nos résultats observe une plus importante couverture des besoins en vitamine C des conjoints par rapport aux conjointes. 23

24 En conclusion de nos résultats, les conjointes (déficit en énergie, calcium, fer et vitamine C) et les enfants (déficit en énergie, calcium et vitamine C) semblent être en moyenne les plus affectés par les déficits d apports nutritionnels d après les normes définies par les ANC. Inégalité de la couverture moyenne des Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) des conjoints, conjointes et enfants en fonction du revenu. Nous observons une influence du revenu sur l adéquation aux ANC des apports en énergie de la conjointe et du conjoint (les conjointes ont des apports en énergie de moins en moins adéquats aux ANC avec l augmentation du revenu ; et les conjoints ont des apports en énergie inférieurs aux ANC dans les tranches extrêmes de revenu familial) (table 9). Il existe également une influence du revenu sur les apports en calcium et vitamine C des enfants (les apports calciques des enfants sont très inférieurs aux ANC pour les enfants de la tranche de revenu intermédiaire et les apports en vitamine C des enfants de ménages défavorisés sont déficitaires) Le revenu n affecte pas les apports en fer. La diversité de ces résultats selon la position dans le ménage, celle-ci coïncidant avec le sexe, est frappante. Les femmes (conjointes) sont déficitaires par rapport aux ANC, quel que soit le type de nutriment. Ce résultat peut donner à réfléchir sur la construction des ANC pour les femmes qui leur attribue la même recommandation d apports pour la plupart des micronutriments. Etant donné qu elles ont des apports en énergie inférieurs à ceux des hommes, et qu il y a une corrélation entre apports en énergie et apports en nutriments, la question de savoir si elles ont nécessairement des besoins en micronutriments analogues à ceux des hommes reste posée. Il s agit d un débat complexe au niveau des sciences médicales. Il n en reste pas moins que le revenu, en affectant l adéquation aux ANC, joue sur la qualité de l alimentation. 24

25 2322. Répartition intrafamiliale mesurée des apports nutritionnels par rapport à la répartition intrafamiliale estimée par les ANC. Table 10: Comparaison de la répartition intrafamiliale mesurée des apports en énergie, calcium, fer et vitamine C par rapport à la répartition intrafamiliale estimée par les ANC pour l énergie, le calcium, le fer et la vitamine C. Echantillon total Energie Calcium Fer Vitamine C Conjoint Conjointe Enfant Moyenne âge Moyenne ± SE ± ± 0.24 [min-max] _ [ ] [ ] ANC ± SE ± ± 0.22 [min-max] _ [ ] [ ) Moyenne ± SE ± ± 0.40 [min-max] _ [ ] [ ] ANC ± SE ± 0.22 [min-max] [ ] Moyenne ± SE ± 0.20 *** 0.87 ± 0.37 *** [min-max] _ [ ] [ ] ANC ± SE ± ± 0.31 [min-max] _ [1-1.78] [ ] Moyenne ± SE ± 0.80 *** 1.41 ± 0.98 *** [min-max] _ [ ] [ ] ANC ± SE ± 0.13 [min-max] *p<0.05 **p<0.01 ***p<0.001 [0.55-1] 25

26 Table 11 : Comparaison de la répartition intrafamiliale mesurée des apports en énergie, calcium, fer et vitamine C par rapport à la répartition intrafamiliale estimée par les ANC pour l énergie, le calcium, le fer et la vitamine C en fonction de la tranche de revenu. Energie Calcium Fer Vitamine C Tranches de revenu (F/UC/mois) [ [ [ [ [ [ Conjoint Conjointe Enfant Conjoint Conjointe Enfant Conjoint Conjointe Enfant Moyenne âge Moyenne ± SE ± 0.16 * 0.90 ± ± ± ± ± 0.26 * [min-max] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] ANC ± SE ± ± ± ± ± ± 0.25 [min-max] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] Moyenne ± SE ± ± ± ± 0.38 * 1 1 ± ± 0.41 [min-max] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] ANC ± SE ± ± ± ± 0.25 [min-max] [ ] [ ] _ [1-1.33] [ ] Moyenne ± SE ± 0.24 *** 0.88 ± 0.24 *** ± 0.22 *** 0.86 ± 0.33 *** ± 0.21 *** 0.88 ± 0.46 ** [min-max] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] ANC ± SE ± ± ± ± ± ± 0.32 [min-max] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] _ [1-1.78] [ ] Moyenne ± SE ± ± 0.72 ** ± 0.74 * 1.56 ± 1 *** ± 0.90 ** 1.47 ± 1.10 *** [min-max] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] _ [ ] [ ] ANC ± SE ± ± ± 0.15 [min-max] [0.68-1] [0.55-1] [0.55-1] *p<0.05 **p<0.01 ***p<

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